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Eglise - Page 342

  • L'Eglise est en pleine guerre civile d'après un vaticaniste

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    De Renardo Schlegelmilch sur katholisch.de :

    Politi, expert du Vatican : l'Eglise est en pleine guerre civile

    07.09.2022

    ROME - À la veille de la quatrième assemblée synodale, les grandes tensions au sein de l'Église reviennent sur le devant de la scène. L'expert du Vatican Marco Politi se penche sur les conflits ecclésiastiques du point de vue italien - et voit une "guerre civile souterraine qui couve dans l'Eglise catholique".

    Peu avant la quatrième assemblée synodale à venir, le journaliste Marco Politi révèle dans une interview son point de vue sur les tensions entre l'Allemagne et le Vatican. L'expert du Vatican qualifie les frictions entre les "réformateurs" et les "freineurs" de "guerre civile souterraine qui couve" au sein de l'Eglise catholique et part fermement du principe que 70 pour cent de la Curie n'attend pour l'instant que le prochain pape. Il s'attend à une décision concernant le cardinal Woelki au plus tôt après la fin de la voie synodale.

    Question : Le pape François en est à sa dixième année de mandat. Est-il un peu à bout de souffle ? L'archevêché de Cologne n'a toujours pas pris de décision concernant le cardinal Woelki, la situation était similaire pour le cardinal Barbarin à Lyon. Le pape est-il fatigué des conflits qu'impliquent de telles décisions ?

    Politi : Avec le cardinal Barbarin, nous avons vu que François est parfois un tacticien. Il laisse aussi passer du temps avant d'arriver à une décision. Barbarin a finalement dû démissionner. Mon évaluation personnelle est la suivante : En ce moment, alors qu'il y a encore la discussion dans l'Eglise allemande sur la voie synodale, il ne veut pas intervenir. Il ne veut pas retirer l'un des protagonistes d'une aile de la discussion. C'est pourquoi il faut voir ce qui se passera ensuite.

    Mais d'un autre côté, je dirais que c'est une erreur d'interpréter les conflits au sein de l'Eglise de telle sorte qu'un pays comme l'Allemagne se trouve face au pape à Rome comme un grand monarque qui décide de tout. Aujourd'hui, les papes ne sont plus tout-puissants. Nous l'avons également vu avec Ratzinger. Au cours des dernières décennies, les papes pouvaient peut-être encore être autocratiques lorsqu'ils étaient conservateurs. Mais lorsqu'il s'agit de mettre en œuvre des réformes, les papes doivent aussi évaluer quel est le rapport de force au sein de l'Eglise universelle. Cela signifie qu'en tant que pape, on a affaire à différents pays et à leur clergé. On a affaire à des évêques qui appartiennent à différentes tendances.

    On oublie souvent que dans le pontificat de François, il y a eu dès le début, lors de la première grande discussion de réforme sur la famille, sur la question de la communion pour les divorcés remariés, une très grande opposition internationale. Cette opposition a également été couronnée de succès. Si l'on regarde les documents des deux synodes de 2014 et 2015, il n'est écrit nulle part que l'on peut donner la communion aux divorcés remariés. L'aile réformatrice n'a pas réussi à obtenir une majorité des deux tiers. Le pape a alors décidé d'agir avec une petite porte dérobée, dans son document "Amoris laetitia", dans une note de bas de page. Celle-ci a ensuite ouvert la voie au fait qu'aujourd'hui, partout, si le prêtre le veut et si l'évêque est d'accord, on donne la communion aux divorcés remariés.

    Mais cela a montré quel est le rapport de force au sein de l'Église catholique. Cela n'a pas changé ces dernières années. On pourrait même dire que la situation s'est encore aggravée après le synode sur la famille. Pour le synode sur la famille de 2015, par exemple, il y a eu beaucoup d'évêques et de cardinaux qui ont écrit des livres pour s'en tenir à l'ancienne doctrine. Il n'y a pas eu les mêmes appels de la part des réformateurs. Les freins ont recueilli 800.000 signatures sous le cardinal Burke. Il y a quelques années, une initiative a été lancée dans les pays germanophones pour soutenir le pape François par un appel. Il n'y avait alors pas 100.000 signatures.

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  • Le pape au père abbé de Solesmes : "je te laisse discerner"

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    D'I.Media via Aleteia.org :

    Traditionis custodes : « Je te laisse discerner », confie François à l’abbé de Solesmes

    De passage à Rome, le nouvel abbé de Solesmes, Dom Geoffroy Kemlin, a été reçu par le pape François le 5 septembre 2022. Dans leurs échanges, ils ont abordé le sujet de la liturgie, près d’un an après la publication du motu proprio Traditionis custodes. limitant notamment la célébration des messes tridentines. À l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes, mère de la Congrégation de Solesmes – 24 monastères de moines et 8 monastères de moniales dans le monde -, la messe est célébrée en latin avec le missel Paul VI. Cependant, certaines abbayes de la congrégation célèbrent la messe selon le missel antérieur. Dans cet entretien, le jeune abbé se confie sur son échange avec le pape François. Il se livre par ailleurs sur l’exercice de la synodalité au sein des communautés vivant selon la Règle de saint Benoît alors que le pape François a lancé un Synode sur la synodalité dans l’Église universelle.

    Pourquoi avez-vous rencontré le pape François ?
    Dom Geoffroy Kemlin : 
    Il y avait, la semaine passée, le synode des abbés présidents bénédictins à Subiaco. Cette rencontre annuelle aurait dû se faire en Pologne mais à cause de la guerre en Ukraine et de l’accueil de réfugiés dans le monastère qui devait nous recevoir, nous nous sommes reportés sur Subiaco. Comme je viens d’être élu abbé, j’ai profité de mon séjour en Italie pour rester quelques jours à Rome, connaître Saint-Anselme [le Siège de l’Ordre de Saint-Benoît à Rome, ndlr], et visiter des congrégations. Avec un peu d’audace, j’ai demandé à rencontrer le pape et il m’a accordé une audience.

    Moi, je suis à 2.000 kilomètres de ton monastère. Toi, tu es moine, et le discernement est le propre des moines. Je ne te dis ni « oui » ni « non » mais je te laisse discerner et prendre ta décision.

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  • Saint Pierre Claver (9 septembre)

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    Du site des Jésuites de la Province de France :

    Pierre Claver naquit à Verdu, en Espagne, en 1580. Il étudia les lettres et les arts à l'université de Barcelone à partir de 1596 et entra dans la Compagnie en 1602. Spécialement encouragé par saint Alphonse Rodriguez, portier du collège de la Compagnie à Majorque, il répondit à la vocation missionnaire qu'il entendit alors.

    Ordonné prêtre en 1616 dans la mission de Colombie, c'est là que, jusqu'à sa mort, il exerça son apostolat parmi les Noirs réduits en esclavage, devenu par un vou spécial " esclave des Nègres pour toujours ". Epuisé, il mourut à Carthagène, en Colombie, le 8 septembre 1654. il fut canonisé en 1888 par Léon XIII.

    Lettre de saint Pierre Claver

    Annoncer l'Evangile aux pauvres, guérir les coeurs blessés ; annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres.

    Hier, 30 mai 1627, jour de la Sainte Trinité, débarquèrent d'un énorme navire un très grand nombre de Noirs enlevés des bords de l'Afrique. Nous sommes accourus portant dans deux corbeilles des oranges, des citrons, des gâteaux et je ne sais quoi d'autre encore. Nous sommes entrés dans leurs cases. Nous avions l'impression de pénétrer dans une nouvelle Guinée ! Il nous fallut faire notre chemin à travers les groupes pour arriver jusqu'aux malades. Le nombre de ceux-ci était considérable ; ils étaient étendus sur un sol humide et boueux, bien qu'on eût pensé, pour limiter l'humidité, à dresser un remblai en y mêlant des morceaux de tuiles et de briques ; tel était le lit sur lequel ils gisaient, lit d'autant plus incommode qu'ils étaient nus, sans la protection d'aucun vêtement.

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  • Suisse : une étrange messe dans un étrange diocèse

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    Lu sur La Lettre de Paix liturgique (lettre 882 du 6 septembre 2022) :

    APRES LA MESSE SUR L'EAU EN ITALIE
     
    VOILA MAINTENANT
     
    LA MESSE DE MONIKA EN SUISSE

    Est-elle seulement valide, cette étrange « messe » concélébrée par une femme, animatrice paroissiale sur le départ à Effretikon, près de Zurich, et un prêtre avec une étole arc-en-ciel, le dimanche 28 août dernier ?

    Le blog d’Yves Daoudal, repris par Riposte Catholique décrit cette « célébration » :

    « C’est un euphémisme : les déviances sont intrinsèques à la nouvelle messe. Après la messe sur l’eau en Italie, c’est en Suisse que l’on découvre une célébration délirante. Monika Schmid était la responsable de la paroisse Saint-Martin d’Illnau-Effretikon (canton de Zurich) depuis 37 ans. A 65 ans, elle prend sa retraite (enfin !).

    Dimanche elle célébrait… sa messe d’adieu. L’entrée est un chant africain. Puis Monika va à l’autel, tenant à la main un bâton de bois, accompagnée par un prêtre, le P Regli, une théologienne, et un diacre qui porte une étole arc-en-ciel. Toute « l’équipe liturgique » enlève alors ses chaussures et reste pieds nus jusqu’à la fin.

    Monika donne l’homélie et se tient derrière l’autel à côté du prêtre, face au peuple, lors de la consécration. Qu’une femme concélèbre ? Courant normal à Effretikon. “Faites ceci en mémoire de moi!” Le Pater commence ainsi : "Dieu maternel et paternel qui es au ciel". Monika Schmid la clôt par un triple Shalom ».

    Le site Kath.ch n’hésite pas à donner les noms des participants sur l’autel : « Flûte à bec, orgue et violoncelle accompagnent la préparation du don. Monika Schmid se tient à l'autel avec Marion Grabenweger [théologienne attachée à cette église, d’après son LinkedIn], Josef Regli [capucin] i, Felix Hunger [prêtre administrateur paroissial] et Stefan Arnold [le diacre à l’étole arc-en-ciel]. Ils célèbrent le repas comme Jésus le célébrait autrefois avec ses disciples. Monika Schmid prononce les premiers mots ».

    Le célébrant est le père Josef Regli, frère mineur capucin, d’après la feuille paroissiale. Le média catholique suisse Kath.ch n’hésite pas à donner dans l’émotion pour narrer cette célébration : « Monika Schmid ferme les yeux encore et encore pendant le service, comme si quelqu'un lui mettait quelque chose dans les mains. Elle se tient pieds nus sur sa terre sacrée. Il y a toujours des larmes. Encore et encore, elle se rattrape et retrouve son rôle de chef d'église. Elle le remplit d'une présence rayonnante, puissante, maternelle »

    Monika Schmid, habituée du n’importe quoi liturgique ?

    Il y a trois semaines, elle donnait une interview au Tages Anzeiger, de la presse suisse-allemande, où elle expliquait être la responsable paroissiale depuis 37 ans et se targuait de « changer l’Eglise par le bas » sans en référer à personne, ainsi que d’avoir célébré plusieurs unions homosexuelles.

    Depuis 2008, et une émission sur les abus au sein de l’Eglise, elle était en conflit avec Mgr Huonder, qui avait essayé de la débarquer – mais n’y a pas réussi. En revanche, elle était soutenue par la frange la plus progressiste du diocèse, dont elle était la cheffe de file. Ironie de la Providence, à son poste, elle sera remplacée par un jeune prêtre.

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  • Le pape François pourrait-il rencontrer Xi Jinping au Kazakhstan la semaine prochaine ?

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    Du National Catholic Register :

    Le pape François pourrait-il rencontrer Xi Jinping au Kazakhstan la semaine prochaine ?

    Le président Xi a fait l'objet d'une condamnation internationale croissante pour la persécution brutale par la Chine des musulmans ouïghours dans la région du Xinjiang, au nord-ouest de la Chine.

    6 septembre 2022

    Le président chinois Xi Jinping devrait se rendre au Kazakhstan le jour même où le pape François sera dans ce pays d'Asie centrale la semaine prochaine.

    Le ministère kazakh des Affaires étrangères a annoncé que Xi rencontrera le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev, le 14 septembre, pendant la visite de trois jours du pape dans la capitale, Nur-Sultan.

    La coïncidence des visites de François et de Xi intervient alors que le Saint-Siège et la Chine sont en négociation pour le renouvellement d'un accord provisoire sur la nomination des évêques en Chine.

    Accord entre le Vatican et la Chine

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, a déclaré lors d'une interview à la télévision italienne le 2 septembre qu'une délégation de diplomates du Vatican était revenue de Chine et qu'il pensait que l'accord serait renouvelé cet automne.

    Ce serait la deuxième fois que l'accord avec Pékin est renouvelé depuis que le Saint-Siège l'a signé pour la première fois en septembre 2018.

    Pékin a rompu ses liens diplomatiques avec le Saint-Siège en 1951 après l'arrivée au pouvoir de Mao Zedong lors de la Révolution communiste chinoise et l'expulsion des missionnaires de Chine.

    Sans relations diplomatiques, une rencontre potentielle entre Xi et le pape François ne serait pas officielle. Il n'y a jamais eu de rencontre entre un pape et un président de la Chine dans l'histoire de l'Église.

    Violations de la liberté religieuse

    Une source travaillant au sein du parlement kazakh a déclaré à CNA que "théoriquement, il est possible" que le pape et le président se rencontrent.

    Le pape François participera au Congrès des chefs des religions mondiales et traditionnelles au Kazakhstan du 13 au 15 septembre.

    Le pape doit tenir des réunions privées avec certains des participants au sommet interreligieux à midi le 14 septembre, le jour de la visite de Xi dans la capitale kazakhe.

    Toutefois, il est peu probable que le dirigeant chinois prenne part au sommet des chefs religieux musulmans, chrétiens et autres.

    Xi a fait l'objet d'une condamnation internationale croissante pour la persécution brutale par la Chine des musulmans ouïghours dans la région du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine.

    Le 1er septembre, les Nations unies ont publié un rapport faisant état de "graves violations des droits de l'homme" au Xinjiang, notamment des cas de torture, de détention et de violence sexuelle à l'encontre de cette minorité religieuse en Chine.

    Le Kazakhstan serait le premier voyage officiel de Xi en dehors de la Chine depuis le début de la pandémie de COVID-19, au cours duquel il a supervisé les mesures de confinement les plus strictes au monde.

    Selon le Wall Street Journal, le voyage de Xi en Asie centrale pourrait également inclure une rencontre en Ouzbékistan avec le président russe Vladimir Poutine.

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  • Le pape voudrait que le Synode ne se transforme pas en "guerre ecclésiastique"

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    De l'agence I.Media sur le site de Famille Chrétienne :

    Le pape François ne veut pas que le Synode se transforme en « guerre ecclésiastique »

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  • Le Chili a rejeté un projet de Constitution anti-chrétien

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le Chili a rejeté une Constitution anti-chrétienne

    06-09-2022

    La population chilienne a rejeté à une large majorité la nouvelle Constitution proposée par le président Boric. Malgré une grande couverture médiatique et une ingérence considérable de l'étranger (notamment des Nations unies et des États-Unis), le rejet a gagné le référendum constitutionnel. Le texte de la nouvelle constitution incluait l'avortement, les droits des LGBT et l'écologisme. 

    Un résultat marquant, au mépris des sirènes libérales et gauchistes qui, du monde entier, avaient d'abord encensé le jeune militant des barricades Gabriel Boric en mars dernier porté à la présidence du Chili (dirigeant le vandalisme et les pillages dans le pays de 2019 à 2021), puis qui avaient vanté la " réforme constitutionnelle la plus progressiste " au monde (The Guardian). L'option du bon sens et la voix du peuple chrétien, contre la proposition présentée par la Convention constitutionnelle, se sont exprimées avec force dans les urnes : en faveur du texte, environ 4,8 millions de personnes (38, 14%), contre environ 7,9 millions (61,86).

    Le vote " plébiscitaire " a été clair, le texte, qui comprenait le droit à l'avortement libre et gratuit, l'enseignement dans les écoles de tous niveaux des doctrines abortives, contraceptives et LGBTI, des limites à la liberté d'enseignement, à la liberté religieuse, à la liberté de conscience et, bien sûr, aux droits parentaux, a été rejeté avec force. L'expérience qui a porté Boric au pouvoir avec une alliance d'extrême gauche a jusqu'à présent échoué, malgré les incroyables violations du respect de la libre volonté du peuple et les tentatives acharnées d'ingérence étrangère. Il suffit de mentionner comment le Haut Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, l'ancienne présidente Michelle Bachelet, a participé activement à la campagne électorale pour soutenir les valeurs du texte " révolutionnaire " et, ces derniers jours, il a même fallu enregistrer l'intervention d'un groupe de parlementaires démocrates américains qui ont demandé aux administrateurs de Fb, Twitter et Tik Tok de censurer les adversaires du texte constitutionnel.

    Le front du "refus" comprenait non seulement toutes les forces d'opposition, mais aussi une bonne partie du monde des affaires, intimidé par la dérive communiste du gouvernement, et les églises chrétiennes, principalement l'église catholique. Peu avant 21 heures dimanche soir, depuis le palais présidentiel, La Moneda, le président Boric a déclaré que "le peuple n'est pas satisfait de la constitution proposée", avec une grande humilité "et je m'engage à reformuler un processus constitutionnel plus satisfaisant". Pour faire simple, il n'a rien compris, la méthode sera changée mais je n'ai pas l'intention de changer la trajectoire vers le brillant avenir social communiste du pays. En effet, hier, M. Boric a convoqué d'urgence le gouvernement, a vu le président du Sénat et de la Chambre mais, comme le soulignent de nombreux commentateurs, un maquillage mineur est possible, pas un changement radical de direction.

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  • Le dernier testament spirituel de Mère Teresa, 25 ans après

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    D'Ines Angeli Murzaku sur The Catholic World Report :

    Le dernier testament spirituel de Mère Teresa, 25 ans après

    Mère Teresa s'attendait à donner des saints joyeux à l'Église mère, car pour elle, un missionnaire de la charité doit être un missionnaire de la joie.

    5 septembre 2022

    Vingt-cinq ans après sa mort en 1997, le 5 septembre 2022, les catholiques honorent l'héritage profond et durable de sainte Mère Teresa dans l'Église catholique. La meilleure façon de respecter les leaders - dans ce cas, l'une des femmes leaders religieuses les plus célèbres du 20e siècle - est de transmettre leurs messages et leurs actions. Comme le dit le dicton, laisser un message ne prend que quelques minutes, mais l'impact est éternel. Nous ne savons pas exactement combien de temps il a fallu à Mère Teresa pour écrire sa dernière lettre aux Missionnaires de la Charité, mais l'impact sera en effet éternel. Ce qui compte, c'est que Mère l'a écrite ; c'était son dernier testament spirituel.

    Les testaments spirituels ne sont pas rares chez les chefs religieux ; saint Paul a laissé son testament dans les deux lettres/épîtres pastorales adressées à Timothée et une à Tite, donnant des instructions spécifiques aux bergers sur la manière de maintenir la foi apostolique ; saint François d'Assise a écrit Le Testament à ses frères avant sa mort en 1226, les implorant d'observer ce qu'ils avaient promis dans La Règle. Plus récemment, le pape saint Jean XXIII a rédigé son Testament spirituel et ses dernières volontés en 1954, quelques années avant sa mort (1963), et saint Jean-Paul II a rédigé son dernier testament intitulé Totus Tuus ego sum (je suis entièrement entre Tes mains), qu'il a commencé en 1979 et terminé le 17 mars 2000, cinq ans avant sa mort.

    Le cas du dernier testament spirituel de Mère Teresa est peut-être légèrement différent en termes de calendrier, mais pas en termes de contenu. Elle l'a écrit le jour de sa mort et, comme saint François d'Assise, elle a imploré ses sœurs de respecter les constitutions de la société.

    La dernière lettre générale de Mère Teresa aux Missionnaires de la Charité a été écrite il y a 25 ans, le 5 septembre 1997, exactement le jour de sa mort, depuis la Maison Mère des Missionnaires de la Charité à Kolkata. Mère avait commencé son voyage de retour, elle n'a donc pas eu le temps de signer la lettre. Sœur Nirmala Joshi, d'origine indienne, qui a été élue pour remplacer Mère Teresa comme supérieure générale en mars 1997, a complété la lettre du 5 septembre par une note manuscrite en anglais :

    Chers Sœurs, Frères, Pères, Laïcs M.C., Collaborateurs,

    Ceci est la dernière lettre de notre Mère qui était prête pour sa signature. Mais Jésus est venu enlever notre Mère bien-aimée si soudainement, qu'elle [la lettre] est restée sans signature. Je vous l'envoie avec beaucoup d'amour. C'est le dernier message de notre Mère pour nous, prenons-le dans notre cœur. Avec beaucoup d'amour et de prière, ta sœur aimante. Ma sœur. Nirmala M.C. (signé) (1)

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  • Une femme enceinte atteinte d'un cancer en phase terminale survit et choisit la vie

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    De Francesca Pollio Fenton sur Catholic News Agency :

    Une femme enceinte atteinte d'un cancer en phase terminale survit et choisit la vie

    4 sept. 2022

    Jessica Hanna, mère de quatre enfants, a reçu un diagnostic de cancer du sein en phase terminale alors qu'elle était enceinte de 14 semaines. Plusieurs médecins lui ont conseillé d'avorter, mais elle a refusé, choisissant plutôt la vie. 

    Dans une interview accordée à EWTN Pro-Life Weekly le 1er septembre, elle a décrit comment cette grossesse était très différente des trois précédentes en disant : "C'était Dieu qui m'appelait à quelque chose de si grand."

    Avant de tomber enceinte, Hanna avait remarqué une bosse dans son sein. Les médecins l'ont mal diagnostiquée en disant qu'elle était bénigne. Deux semaines plus tard, elle a appris qu'elle était enceinte. Lors de son premier rendez-vous chez le gynécologue, elle a demandé aux médecins de l'examiner à nouveau. Il est alors devenu évident qu'elle avait un cancer du sein. Au départ, les médecins pensaient qu'il s'agissait d'une petite tumeur de stade 1. Mais après avoir été opérée, elle a appris que la tumeur mesurait 13 centimètres et qu'elle était au stade 4, ce qui signifie que le cancer était probablement en phase terminale.

    Passionnée par la défense de la vie et partageant ouvertement ses convictions en ligne et avec son entourage, Jessica Hanna a expliqué comment sa grossesse l'a poussée à vivre ses convictions profondes. C'était juste un voyage où l'on se disait : "Wow, maintenant tu as tenu le discours pro-vie. Maintenant, tu es devenue la femme que tout le monde utilise dans ses arguments - et si la vie de la femme est en danger ?" a-t-elle dit. "Et maintenant, il est temps pour moi de passer de la parole aux actes".

    Fervente catholique, Hanna s'est tournée vers sa foi pour l'aider à traverser les moments difficiles. Après chaque traitement de chimiothérapie, elle priait sur la tombe du bienheureux père Solanus Casey, un futur saint dont le corps est enterré à Détroit, sa ville natale. "J'ai prié sur sa tombe pour que je sois miraculeusement guérie et pour que mon fils soit beau et en bonne santé", se souvient-elle.

    Elle s'est également tournée vers sainte Gianna Beretta Molla. Cette dernière a également été atteinte d'une maladie mortelle alors qu'elle était enceinte. Hanna a expliqué que, comme Sainte Gianna, elle a choisi de suivre un traitement pendant sa grossesse qui ne mettrait pas son bébé en danger. "Beaucoup de gens ne savent pas que la chimiothérapie peut être tout à fait sûre pendant la grossesse", a expliqué Hanna. "J'ai choisi la voie médiane, c'est-à-dire de suivre une chimiothérapie avec quelques modifications, et elle a été une grande source d'inspiration pour moi."

    Après avoir été diagnostiquée, elle a senti que Dieu l'appelait à quelque chose. Incertaine de son propre avenir, elle a créé un compte sur les médias sociaux deux jours après son diagnostic pour partager son parcours avec d'autres personnes et créer une communauté de prière où elle pourrait prier avec ses adeptes et offrir sa souffrance à leurs intentions. "Je pensais qu'aucune souffrance ne devrait jamais être gaspillée", a déclaré Hanna. "Je ne sais pas où Dieu m'emmène. Va-t-il me conduire sur le chemin où je dois montrer aux gens comment mourir avec grâce, avec sa grâce et sa miséricorde ? Ou bien va-t-il faire un miracle ?" Elle poursuit : "J'ai décidé d'utiliser les médias sociaux pour dire que, peu importe ce que vous pensez qui va arriver, c'est la confiance en Dieu qui est la plus importante... Que vous allez abandonner vos propres désirs et désirs et que vous allez les laisser au pied de la Croix et le laisser s'en occuper."

    Hanna offre trois conseils aux femmes qui se trouvent dans des situations similaires. 

    Premièrement, étant pharmacienne, elle encourage les femmes à toujours demander plusieurs avis médicaux avant de prendre une décision. Elle a reçu huit à dix avis avant de poursuivre son traitement. Quelques médecins lui ont conseillé d'interrompre sa grossesse, mais elle a expliqué que "ce n'était pas du tout nécessaire. Mon pronostic n'a pas changé. Mon plan de traitement n'a pas changé - enceinte ou pas enceinte".

    Deuxièmement, allez voir la Vierge. 

    "La Sainte Vierge Marie est quelqu'un qui sait ce que c'est que d'avoir des chagrins quand il s'agit de votre enfant et la peur", a-t-elle souligné. "Ainsi, si vous allez la voir, elle prendra ces peurs, elle les apportera à son fils et elle vous suppliera afin qu'il vous délivre et qu'il apporte sa miséricorde sur vous et votre enfant."

    Enfin, unissez votre souffrance à la croix du Christ. 

    "Qu'il s'agisse d'une piqûre d'intraveineuse et que vous pensiez aux clous enfoncés dans ses mains et ses pieds, ou si vous êtes à l'agonie en attendant un scanner ou les résultats d'un test, pensez à son agonie dans le jardin", a-t-elle déclaré.

    Après l'accouchement, ses scanners étaient clairs : il n'y avait aucun signe de propagation du cancer à d'autres organes ou ganglions lymphatiques. Son diagnostic, autrefois définitif, était désormais guérissable. 

    Elle a appelé son fils Thomas Solanus. Son cas a été soumis pour la canonisation du bienheureux père Solanus Casey.

    Francesca Pollio Fenton est la responsable des médias sociaux de la Catholic News Agency. Elle a obtenu son diplôme en communication avec une spécialisation en médias numériques à l'Université du Colorado - Denver.

  • Inde : l’héritage de Mère Teresa mis à mal par le nationalisme hindou

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    Vingt-cinq ans après sa mort, la religieuse reste une figure reconnue dans son pays d’adoption, où elle a fondé les Missionnaires de la Charité pour se mettre au service des plus démunis. Si la congrégation y est toujours bien implantée, les sœurs de Mère Teresa sont régulièrement visées par des accusations du parti au pouvoir.

    Dans les rues de Calcutta, les murs des bâtiments ont été repeints en bleu et blanc il y a quelques années. Un hommage simple, aux couleurs du sari que la religieuse a revêtu dès son arrivée dans le pays. « Ici, Mère Teresa fait partie du quotidien des habitants », résume le père Laurent Bissara, prêtre des Missions étrangères de Paris (MEP) dans la capitale de l’État du Bengale, où se trouve la maison mère des Missionnaires de la Charité, la congrégation qu’elle avait fondée en 1950.

    Vingt-cinq ans après sa mort, le 5 septembre 1997, son héritage reste ancré dans la société indienne. Les foyers des sœurs comptent plus de 20 000 salariés et personnes accueillies dans le pays, dont 1 902 religieuses ayant formulé le vœu – spécifique à la congrégation – de consacrer leur vie aux pauvres. « Mère Teresa a été la première à mener une œuvre missionnaire sans aucune discrimination de religion, de caste, de couleur », rappelle le père Vincent Kundukulangara, prêtre des MEP dans le Kerala, dans le sud de l’Inde, qui témoigne de la reconnaissance de la population envers l’œuvre des sœurs.

    Contexte politique de tensions

    L’héritage spirituel de Teresa de Calcutta, canonisée en 2016, s’inscrit toutefois dans un contexte politique tendu. Depuis 2014, le BJP, parti nationaliste hindou au pouvoir, mène une politique répressive envers les minorités religieuses, dont font partie les 28 millions de chrétiens du pays (2,3 % de la population). « Pour Narendra Modi (le leader du BJP et premier ministre de l’Inde), Mère Teresa est une figure à oublier », observe le père Yann Vagneux, également prêtre des MEP, installé à Bénarès.

    Les missionnaires ont été régulièrement visées par des accusations de baptêmes forcés ces dernières années, alors que le pouvoir traque toute tentative de prosélytisme par le vote de lois anti-conversions. Une suspicion de trafic d’enfants avait en outre ébranlé la congrégation en 2018, lorsqu’un couple avait affirmé avoir payé les sœurs d’un foyer de Ranchi, dans le nord-est de l’Inde, pour adopter un enfant. Cette déclaration avait mené à l’interpellation d’une religieuse, à l’ouverture d’une enquête dans toute la congrégation pour commerce de nourrissons et à la fermeture, l’année suivante, du foyer.

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  • L'homélie du pape François pour la béatification de Jean-Paul Ier

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    SAINTE MESSE ET BÉATIFICATION DU SERVITEUR DE DIEU LE SOUVERAIN PONTIFE JEAN PAUL Ier

    HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

    Place Saint-Pierre
    XXIIIe dimanche du temps ordinaire, 4 septembre 2022

    Jésus est en chemin vers Jérusalem et l’Évangile d’aujourd’hui dit que « de grandes foules faisaient route avec lui » (Lc 14, 25). Faire route avec Lui signifie le suivre, c’est-à-dire devenir des disciples. Pourtant, le Seigneur fait à ces personnes un discours peu attrayant et très exigeant : celui qui ne l’aime pas plus que ses proches, celui qui ne porte pas sa croix, celui qui ne se détache pas des biens terrestres ne peut pas être son disciple (cf. vv. 26-27.33). Pourquoi Jésus adresse-t-il ces paroles à la foule ? Quelle est la signification de ses avertissements ? Essayons de répondre à ces questions.

    Tout d’abord, nous voyons une foule nombreuse, beaucoup de gens qui suivent Jésus. Nous pouvons imaginer que beaucoup ont été fascinés par ses paroles et émerveillés par les gestes qu’il a accomplis ; et donc, ils auront vu en Lui une espérance pour leur avenir. Qu’aurait fait tout maître de l’époque, ou – peut-on se demander – qu’aurait fait un leader rusé en voyant que ses paroles et son charisme attirent les foules et augmentent sa popularité ? Cela arrive encore aujourd’hui : en particulier dans les moments de crise, personnelle et sociale, lorsque nous sommes davantage portés à des sentiments de colère ou que nous avons peur d’une chose qui menace notre avenir, nous devenons plus vulnérables. Et alors, dans l’émotion du moment, nous faisons confiance à ceux qui savent manœuvrer avec dextérité et ruse, en profitant des peurs de la société et en nous promettant d’être notre “sauveur” qui résoudra les problèmes, alors qu’en réalité, ils veulent accroître leur popularité et leur pouvoir, leur image, leur capacité d’avoir les choses en main.

    L’Évangile nous dit que Jésus ne fait pas ainsi. Le style de Dieu est différent. Il est important de comprendre le style de Dieu, comment Dieu agit. Dieu agit avec un style et le style de Dieu est différent de celui de ces gens parce qu’Il n’instrumentalise pas nos besoins, il n’utilise jamais nos faiblesses pour grandir. Il ne veut pas nous séduire par la tromperie ni distribuer des joies à bon marché. Il n’est pas intéressé par la marée humaine. Il n’a pas le culte des chiffres, il ne cherche pas l’approbation, il n’est pas idolâtre du succès personnel. Au contraire, il semble s’inquiéter quand les gens le suivent avec euphorie et s’enthousiasment trop facilement. C’est pourquoi, au lieu de se laisser attirer par le charme de la popularité – parce que popularité séduit - , il demande à chacun de discerner avec attention les motivations pour lesquelles il le suit et les conséquences que cela comporte. En effet, beaucoup parmi cette foule suivaient peut-être Jésus parce qu’ils espéraient qu’il serait un chef qui les délivrerait des ennemis, quelqu’un qui prendrait le pouvoir et qui le partagerait avec eux ; ou bien quelqu’un qui, faisant des miracles, résoudrait les problèmes de la faim et des maladies. On peut suivre le Seigneur, en effet, pour diverses raisons et certaines, nous devons le reconnaître, sont mondaines : derrière une apparence religieuse impeccable peut se cacher la simple satisfaction de ses besoins, la recherche du prestige personnel, le désir d’avoir un rôle, de contrôler les choses, le désir de prendre la place et d’obtenir des privilèges, l’aspiration à recevoir de la reconnaissance et ainsi de suite. Cela arrive aujourd’hui entre chrétiens. Mais ce n’est pas le style de Jésus. Et cela ne peut pas être le style du disciple ni de l’Église. Si quelqu’un suit Jésus avec ses intérêts personnels, il fait fausse route.

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  • Le magistère comme un édredon

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    Le magistère comme un édredon

     « Je suis un général qui ne combat plus et qu’on a nommé directeur d’école » (cardinal Ottaviani).
    « Auparavant le Saint-Office avait le devoir de défendre la foi, mais maintenant cela a changé » (cardinal Seper, successeur d’Ottaviani).

    On peut dire qu’une rupture de fait d’avec l’Église romaine, sa foi et sa discipline fondamentale est consommée chez un certain nombre d’évêques, de prêtres, de fidèles allemands. Bien d’autres ruptures existent d’ailleurs, mais force est de constater qu’aucune n’est déclarée : les déviants, même sur des points de morale ou de doctrine essentiels, restent paisiblement au milieu du troupeau. Si ceux qui, d’une manière ou d’une autre, remettent en cause le Concile sont facilement qualifiés de schismatiques, et parfois traités en conséquence, les hétérodoxes les plus manifestes ne sont que très rarement, et avec combien de ménagements, sommés d’opter clairement entre l’acceptation ou le refus de la foi catholique, et ne sont par conséquent, dans la seconde hypothèse, jamais retranchés officiellement du Corps, pour le plus grand dommage des membres encore sains, et même pour le leur puisqu’ils ne sont pas invités à la repentance.

    Vers un schisme allemand ? Non, vers une transaction

    Les hérésies ou mépris de la discipline de l’Église qui se sont manifestés au cours du Chemin synodal, le Synodale Weg allemand sont considérables. Le 4 février dernier, un ensemble de résolutions ont été votées à 85% ou 86 % des voix selon les cas, dont les deux tiers des évêques. Elles ne préconisaient rien moins que l’ordination sacerdotale des femmes, l’ordination d’hommes mariés, l’autorisation aux prêtres en exercice de se marier, la révision de la morale sexuelle (notamment de la doctrine de l’Église sur la contraception et l’homosexualité, avec bénédiction possible des couples homosexuels), le partage du gouvernement de l’Église avec les laïcs.

    Des voix se sont élevées, comme celle du cardinal Müller, et même du cardinal Kasper, sans parler des soixante-quatorze évêques, dont quatre cardinaux, qui ont adressé une lettre d’admonestation à leurs confrères allemands[1]. Mais aucune rétractation n’est intervenue de leur part. Qui désormais va dire à ces hommes d’Église, surtout aux pasteurs, qu’ils ont fait naufrage dans la foi ? Rome ? C’est, pour l’heure inimaginable. Les évêques allemands en désaccord avec leurs confrères ? C’est très improbable.

    En réalité, cette crise, comme bien d’autres, sera réglée sur un mode de transaction, comme le sont les conflits idéologiques dans les démocraties. La contestation de la morale ne pose pas de problème particulier à l’appareil ecclésiastique : l’adultère public ou la vie « matrimoniale » homosexuelle n’empêchant aujourd’hui personne de recevoir la communion eucharistique, le discours officiel faisant en sorte de s’ajuster à la pratique sur le mode de la miséricorde et de l’accompagnement dans la ligne d’Amoris lætitia.

    En revanche, l’ordination des femmes et des hommes mariés protestantiserait l’Église en laïcisant et donc en provoquant inévitablement un évanouissement et du pouvoir romain et des pouvoirs épiscopaux. Car l’institution ecclésiastique, qui semble n’être plus qu’un cadre administratif, très contraignant idéologiquement, est en réalité très fragile. Dans son entretien du 19 mai 2022, avec les directeurs des revues culturelles jésuites européennes, François a été très clair : « Au président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Bätzing, j’ai dit : “Il y a une très bonne Église évangélique en Allemagne. Nous n’avons pas besoin d’une deuxième !” »

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