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Eglise - Page 340

  • La communauté Saint-Martin officiellement installée sur le Mont-Saint-Michel

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    De Maréva Laville et Thomas Savall sur la Gazette de la Manche, d'Ille et Vilaine et de Mayenne :

    La communauté Saint-Martin s'installe officiellement au Mont-Saint-Michel 

    La communauté Saint-Martin s'installe officiellement dans le sanctuaire et bientôt à Saint-James et Pontorson. L'an dernier, une pétition avait circulé pour garder l'ancien curé.

    Don Maurice Franc est le nouveau recteur du Mont. Il fait partie de la communauté Saint-Martin. Après un temps d’observation, il proposera au diocèse des projets.
    Don Maurice Franc, le recteur du Mont-Saint-Michel, a installé officiellement sa communauté Saint-Martin jeudi 1er septembre. ©La Gazette de la Manche

    Pourtant, il y a un an de cela, le successeur du père Gesmier, que tout le monde surnomme Riton, n’avait pas reçu un tel accueil. Une pétition avait même tourné avec l’objectif de maintenir celui qui était à la tête du sanctuaire depuis un an. « Quand j’ai vu le représentant de la communauté en avril 2021, j’étais sûr qu’il prendrait le sanctuaire alors qu’il disait venir pour un projet »,  témoigne Riton contacté par téléphone par la rédaction.

    Un an plus tard, le temporaire devient définitif. « Une communauté met toujours une empreinte. Riton ne souhaite pas commenter la décision de l’évêque.  » Il doit l’assumer. Je fais confiance à l’évêque.  » Riton respecte la décision hiérarchique sans être en accord total. 

    « Ils portent la soutane » 

    Lui a vécu un mois et demi avec cette communauté. Il a pu voir des changements rapidement au Mont-Saint-Michel avec eux. « Ils portent la soutane. Ils ont amené leurs vêtements liturgiques. Ils ont changé la disposition de l’église et les horaires des messes. On ne rentre plus dans le chœur. Ils ont mis des ficelles avec un sens giratoire. Avant, c’était plus ouvert. Même la prière à Saint-Michel est passée au vouvoiement et le latin est revenu en force. Ils ont une autre approche de Dieu. » 

    « L’importance est la bonté des personnes »

    Et alors, répond l’évêque de la Manche, Mgr Le Boul’ch. « Ils portent la soutane mais ce n’est pas neuf chez nous. C’est une manière d’exprimer son identité de prêtre. Ce qui compte, c’est la bonté des personnes ». Lui préfère voir une communauté qui n’est pas en rupture avec la tradition, plutôt que « conservatrice ». « Tradition ne veut pas dire immobilisme.

    Aujourd’hui, la différence de sensibilité devient vite un conflit », déplore-t-il. Il faut dire que le Sud-Manche n’est pas habitué à ce genre de situation. Recevoir une communauté au Mont-Saint-Michel est une première depuis 1905 au Mont-Saint-Michel, après la paroisse de Saint-Edme. « Chez nous, on n’a pas trop l’habitude d’accueillir des gens de l’extérieur. Avant on était assez nombreux », commente l’évêque de la Manche. 

    Une communauté avec de nombreux prêtres

    Mais l’arrivée de « l’habit noir », comme l’avait surnommé le journal Le Monde en référence aux soutanes portées par les prêtres de la communauté Saint-Martin,  » ne changera strictement rien », assure le nouveau recteur. Si ce n’est, donc, que dans le paysage local, les prêtres revêtus de leurs robes noires seront plus nombreux.

     « La communauté Saint-Martin apporte des forces nouvelles et spirituelles sur le Mont. On n’avait plus les énergies suffisantes pour aboutir à nos projets pour le sanctuaire et le prieuré d’Ardevon », explique l’évêque de la Manche, Mgr Le Boulch, qui assure toutefois que le projet reste diocésain. Lui comme le recteur savent que les prêtres de Saint-Martin ne font rien de mieux que les autres. Mais il semblerait qu’ils répondent aux maux des diocèses : le manque de curés. 

    Quelques projets pour le Mont-Saint-Michel

    Avec leur installation, les curés de la communauté Saint-Martin se projettent surtout sur la communication, la visibilité et les relations entre les paroisses. « Le sanctuaire souffre d’un déficit de communication auprès des diocèses et des paroisses. On va travailler là-dessus avec des courriers envoyés dans les services diocésains de pèlerinage avec un programme clé en main ». Ce n’est pas tout.

    Don Maurice Franc lit à voix haute le passage d’un texte pontifical du pape Léon XIII, datant de 1895 en latin. « J’ai l’idée de mutualiser les confréries de Saint-Michel du monde entier. C’était la volonté des papes. Le but c’est de rassembler. » A leur façon. Puisque la communauté Saint-Martin fait partie de cette branche de l’Église qui vie en communauté. Soudée, mais pas tant conservatrice, dira l’abbé du Mont-Saint-Michel. Car lui, les « on-dit » sur le côté conservateur de la communauté, il préfère les épargner. « Je n’ai jamais compris ce que ça voulait dire être conservateur, car je n’ai jamais fait de conserve », blague l’abbé. L’homme n’a pas à s’en faire, de toute évidence. « Les a priori sont en train de tomber », estime l’évêque. L’avenir le dira.

  • Bruxelles, samedi 22 octobre : une après-midi pour se rassembler autour de saint Jean-Paul II

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  • Le cardinal Müller et le "nouvel ordre mondial" : une interview détonante

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    De kath.net/news :

    Le "Nouvel ordre mondial" : une théorie du complot ou une vision politique ?

    13 septembre 2022

    Cardinal Gerhard Müller : "Le déclin de l'Eglise en Allemagne et en Europe n'est pas dû à la sécularisation, au combat de l'Eglise... mais au manque de foi, à l'amour refroidi des catholiques..." interview kath.net par Lothar C. Rilinger

    Vatican (kath.net) L'expression "Nouvel ordre mondial" est interprétée comme une métaphore de la théorie du complot. Pourtant, il ne fait que décrire un projet de société qui - comme tout autre - doit se confronter au discours intellectuel. La chute du communisme en 1989/90 marque la fin d'un processus historique que le sociologue américain Francis Fukuyama a qualifié de fin de l'histoire. Selon lui, le communisme avait fait son temps en tant qu'antithèse de la démocratie, de sorte qu'il fallait penser à une nouvelle base sociale. Une nouvelle compétition était ainsi ouverte : Il s'agit de l'avenir du développement social au-delà du marxisme. La lutte des classes de type marxiste devrait avoir fait son temps - ce que les marxistes ne sont toutefois pas prêts à accepter - mais dans la lutte pour la suprématie dans le discours sur la société et l'État, le modèle démocratique n'était plus non plus considéré comme un idéal. Le principe "un homme, une voix" est associé à l'époque des Lumières. C'est pourquoi il doit être transgressé afin de pouvoir attribuer l'attribut de "progrès" à l'évolution de la société. On se réfère ainsi à un principe selon lequel l'homme - détaché de Dieu, qui n'est plus supposé exister - peut faire tout ce qu'il peut. L'autolimitation est un obstacle au progrès.

    Comme Dieu est rejeté en tant qu'instance ultime de l'action humaine dans la croyance au progrès, le Nouvel Ordre Mondial doit construire une société qui ne connaît pas de limites et dans laquelle tout ce que les hommes sont capables de développer et de penser est autorisé ; rien ne doit entraver le progrès ou l'empêcher de se développer. La métaphysique, considérée comme prémoderne, est bannie du discours social et, avec elle, la croyance en une rédemption de l'homme dans l'éternité. Seul doit être valable ce qui peut être falsifié ou vérifié, de sorte que la rédemption de l'homme doit avoir lieu sur terre, dans la vie terrestre. Ce que Karl Marx a appelé le paradis sur terre doit être atteint d'une autre manière grâce au progrès qui caractérise le Nouvel ordre mondial. Comme cet ordre mondial nie le recours à Dieu et le déclare, comme Feuerbach, inexistant, il n'est pas étonnant que l'ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Ludwig Müller, se sente interpellé et condamne le Nouvel ordre mondial. Nous nous sommes entretenus avec lui à ce sujet.

    Rilinger : Depuis quelques décennies, l'exigence selon laquelle l'ordre mondial existant doit être remplacé par un ordre qui ne connaît plus le recours à Dieu, mais seulement celui au progrès inconditionnel, hante à nouveau le discours politique. La revendication de cet ordre mondial, appelé "Nouvel ordre mondial", se fait presque en marge du discours politique, public. Que devons-nous comprendre par "Nouvel ordre mondial" ?

    Cardinal Gerhard Ludwig Müller : Aussi bien selon la confession de foi juive que chrétienne, c'est Dieu lui-même qui, dans sa souveraine bonté, a créé le monde à partir du néant et l'a ordonné dans sa parole (logos, raison) et son esprit (force, sagesse) éternels. La raison humaine est finie et en principe - en raison du péché originel - susceptible d'être perturbée par des pulsions égoïstes, comme le désir désordonné de pouvoir, d'argent, de jouissance de soi/plaisir. L'homme est donc intellectuellement et moralement faillible.

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  • A découvrir : "Rome ou Babel. Pour un christianisme universaliste et enraciné" de Laurent Dandrieu (13 septembre- éditions Artège). Mathieu Bock-Côté (Préface)

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    Découvrez "Rome ou Babel. Pour un christianisme universaliste et enraciné" de Laurent Dandrieu (13 septembre- éditions Artège). Mathieu Bock-Côté (Préface)

    À l'heure des migrations de masse, des pandémies mondiales, du réchauffement planétaire et des multinationales omnipotentes, la notion d'enracinement semble vouée à la ringardise. Pour beaucoup de chrétiens, elle paraît s'opposer de plus en plus à l'impératif de fraternité universelle. L'idée s'impose qu'il faudrait choisir entre la patrie du ciel et la patrie terrestre, qu'il serait urgent de dépasser les frontières pour réaliser l'unité du genre humain. L'universalisme semble n'être plus qu'un autre nom du mondialisme. Pour Laurent Dandrieu, cette vision est en contradiction avec l'essence même du catholicisme, religion de l'incarnation. Une contradiction aussi avec l'idée même d'universalisme chrétien, unité spirituelle qui a toujours marché main dans la main avec l'attachement de l'Église à la diversité des peuples et des cultures.

    À contre-courant des oppositions binaires, l'auteur renouvelle de fond en comble le sujet, appuyé sur un imposant travail de recherche et une analyse précise des textes catholiques. Ouvrant un débat vital pour l'avenir du christianisme, il défend l'idée qu'en oubliant l'esprit de la Pentecôte au profit de son exact contraire qu'est la tentation de Babel, l'Église prêterait la main à son pire ennemi, ce mondialisme qui vise à arracher l'homme à tous ses liens, culturels, historiques, humains et religieux.

    Appel vibrant à un renouveau catholique, Rome ou Babel trace une ligne de crête exigeante : la voie étroite qui mène à Dieu passe par une contribution singulière et enracinée à la civilisation chrétienne. « Un ouvrage essentiel, d'une exceptionnelle richesse. » (Mathieu Bock-Côté)

    Laurent Dandrieu est essayiste et journaliste. Il est l'auteur d'une dizaine de livres sur les questions religieuses, le cinéma ou l'histoire de l'art.

    A retrouver chez votre libraire et sur EditionsArtege.fr https://www.editionsartege.fr/livre/f...

  • Un séminaire nigérian forme des prêtres pour un ministère dans le monde entier

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    Du FR. JUSTINE JOHN DYIKUK sur The Pillar :

    La "solidarité de la simplicité" - Le recteur d'un séminaire nigérian forme des prêtres pour un ministère mondial

    Comment un recteur de séminaire dans une région violente du Nigeria vise à former des hommes pour le ministère sacerdotal missionnaire.

    12 septembre 2022

    Des séminaristes priant dans la chapelle lors de la célébration du jubilé d'or du grand séminaire de Saint Augustin Jos Nigeria le 4 mai 2017. Crédit : AED/ACN

    Le père Mark Nzukwein est le recteur du grand séminaire St Augustine de Jos, au Nigéria, dans la région nord du pays, proche de l'épicentre de Boko Haram et d'autres activités militantes islamistes.

    Augustine est le plus ancien grand séminaire de la région nord du Nigeria. Il accueille 356 séminaristes, 19 formateurs résidents, 2 formateurs non résidents à temps plein, 21 membres du personnel académique à temps partiel et 48 membres du personnel administratif et non académique.

    Les séminaristes viennent de diocèses et d'instituts religieux de tout le Nigeria.

    Dans une interview exclusive, le père Nzukwein s'est entretenu avec The Pillar de la formation au séminaire axée sur la mission et des efforts déployés par le séminaire pour survivre dans un environnement hostile - et parfois violent.

    Cette interview a été modifiée pour des raisons de longueur et de clarté.

    Père, comment évaluez-vous la situation générale des vocations au sacerdoce au Nigeria et en Afrique, que le pape Benoît XVI a décrite comme "un immense poumon spirituel" dans l'Eglise ?

    Tout d'abord, je tiens à vous exprimer ma sincère gratitude, à vous et à votre équipe de journalistes, pour la rare opportunité qui m'est offerte de participer à cette interview.

    C'est en fait une bonne nouvelle que de souligner le fait que le 21ème siècle est très prometteur pour la croissance de la foi chrétienne en Afrique en général et au Nigéria en particulier, malgré les myriades de défis auxquels le continent est confronté. Ceci est évident en termes de vocation croissante au sacerdoce et à la vie religieuse - ou ce que nous considérons populairement comme un "boom des vocations" dans notre contexte.

    Il est vrai que la moisson de vocations est importante dans les diocèses et les instituts religieux du Nigeria. Mais il est plutôt triste de constater que, bien que le nombre de demandes ne cesse d'augmenter chaque année alors que le feu de la vocation continue de brûler dans le cœur de nombreux jeunes, les diocèses et les instituts religieux traditionnels ne sont pas en mesure de les accueillir tous par manque d'espace et aussi à cause des ressources limitées dont ils disposent pour pouvoir les former.

    Le fait qu'une population foisonnante de jeunes gens soit désireuse de servir le Seigneur à travers le sacerdoce et la vie religieuse est porteur d'un grand espoir pour l'avenir de l'Église, non seulement en Afrique et au Nigeria, mais aussi dans le monde entier. Il convient de noter que la perspective de la foi est généralement construite autour des sacrements et du ministère pastoral de l'Église. Mais cela ne peut être possible sans des prêtres qui sont formés et préparés à mener ce processus.

    Il y a des insinuations selon lesquelles les jeunes hommes au Nigeria inondent les séminaires à cause de la pauvreté et du chômage.
    Partagez-vous ce point de vue ? Le boom des vocations au Nigéria s'atténuerait-il si la situation économique du pays s'améliorait ?

    Il est trop simpliste de commencer à attribuer la perspective du boom des vocations que nous connaissons dans l'Afrique d'aujourd'hui à la pauvreté et au chômage uniquement, sans considérer objectivement d'autres facteurs de motivation.

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  • Fête de la Croix Glorieuse (14 septembre)

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    10 MOSAIC NAPLES CRUCIFIX.jpgSur Missel.free.fr :

    Chacun se souvient comment la vraie croix avait été retrouvée par sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin[1] (voir au 18 août). En 335, l'empereur Constantin, invite pour le trentième anniversaire de son avènement, les Pères réunis à Tyr à la dédicace des deux basiliques[2] qui doit avoir lieu le 13 septembre à Jérusalem.

    Le lendemain de la dédicace, le dimanche 14 septembre, l'évêque de Jérusalem montre pour la première fois à la foule le bois sacré de la Croix (l'hyposis) et, sur ordre de Constantin, les Pères décrètent la célébration annuelle de la dédicace et de l'exaltation, au 14 septembre. Un morceau de la Croix étant apporté à Constantinople, on y célèbre la même fête avec l'hyposis. Cette fête est répandue dans tout l'Orient dès le VII° siècle, et on la trouve à Rome au plus tard au temps du pape Serge I° (687-701) à la notice duquel, dans le Liber pontificalis, on trouve la mention suivante : En la sacristie du bienheureux apôtre Pierre, se trouve un reliquaire où est renfermée un précieuse et considérable portion du bois salutaire de la croix du Sauveur ... Au jour de l'Exaltation de la sainte croix, le peuple chrétien baise et adore cette relique dans la basilique constantinienne du Saint-Sauveur[3].

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  • La Croix glorieuse (14 septembre)

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    croix_glorieuse1.jpg«  La Croix de Notre-Seigneur Jésus Christ fut double. Le Fils de Dieu a été crucifié visiblement sur la croix, mais invisiblement, sur cette croix, c’est le diable qui a été fixé à la croix avec ses principautés et ses puissances. Cela ne t’apparaîtra-t-il pas vrai, si je t’apporte le témoignage de Paul : Il a dépouillé les principautés et les puissances et les a livrées hardiment en spectacles, en triomphant d’elles par la croix. Il y a donc un double aspect de la croix du Seigneur : l’un, celui dont l’apôtre Pierre dit que le Christ crucifié nous a laissé un exemple, et ce second par laquelle cette croix fut le trophée de sa victoire sur le diable, par lequel il a été à la fois crucifié et glorifié ». (Origène - 3e siècle)

     

    Commentant ce texte, le futur cardinal Daniélou écrit * : « Nous voyons apparaître ici le fond de la doctrine de la rédemption paulinienne bien dégagée par Origène. Le diable et la mort sont une même puissance mauvaise. Elle a cru triompher du Christ son ennemi. Mais sa victoire apparente a été en réalité une défaite. Car le Christ au pouvoir de la mort a fait sauter la puissance de la mort en ressuscitant d’entre les morts. Le Diable a donc été trompé. C’est cette déception du démon sur laquelle les Pères ont mis l’accent. On a beaucoup critiqué cette doctrine. C’est faute d’en avoir compris le sens profond. Elle n’est que l’écho du mot de saint Paul, s’adressant ironiquement à la Mort après qu’elle a été dupée : ‘O mort, où est ta victoire ?’

            

    * Jean Daniélou, ORIGENE, Paris, Cerf, 1948 (p. 266-267)

     

    Lire aussi ce bel extrait d'un sermon de saint Grégoire de Nysse

  • La Croix glorieuse (14 septembre)

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    Croce gloriosa - Paolo Curtaz

    L'homélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ pour la fête de la Croix glorieuse :

    Homélie (Archive 2005) (homelies.fr)

    Les reliques de la vraie croix auraient été retrouvées par Sainte Hélène (249-329), mère de l’empereur Constantin, lors d’un pèlerinage en Palestine, qu’elle aurait entrepris en 326. Voici comment Saint Ambroise rapporte sa découverte : « Elle commença par visiter les lieux saints ; l’Esprit lui souffla de chercher le bois de la croix. Elle s’approcha du Golgotha et dit : “Voici le lieu du combat ; où est la victoire ? Je cherche l’étendard du salut et ne le vois pas”. Elle creuse donc le sol, en rejette au loin les décombres. Voici qu’elle trouve pêle-mêle trois gibets sur lesquels la ruine s’était abattue et que l’ennemi avait cachés. Mais le triomphe du Christ peut-il rester dans l’oubli ? Troublée, Hélène hésite, elle hésite comme une femme. Mue par l’Esprit Saint, elle se rappelle alors que deux larrons furent crucifiés avec le Seigneur. Elle cherche donc la croix du milieu. Mais, peut-être, dans la chute, ont-elles été confondues et interverties ? Elle revient à la lecture de l’Evangile et voit que la croix du milieu portait l’inscription : “Jésus de Nazareth, Roi des Juifs”. Par là fut terminée la démonstration de la vérité et, grâce au titre, fut reconnue la croix du salut ». La Sainte impératrice aurait par la même occasion retrouvé les clous par lesquels Notre-Seigneur avait été attaché. Sainte Hélène fit construire une basilique englobant le Calvaire et le Saint Sépulcre ; elle fit également ériger celles du Mont des Oliviers et de Bethléem.

    Pour le trentième anniversaire de son avènement, le 13 septembre 335, l’empereur Constantin invita à Jérusalem les Pères, pour y célébrer la dédicace de la Basilique du Saint Sépulcre. Le lendemain, le dimanche 14, l’évêque de Jérusalem montra pour la première fois la Sainte Croix aux fidèles. Sur l’ordre de Constantin, une célébration annuelle fut décrétée au 14 septembre, portant le nom d’« Exaltation de la précieuse et vivifiante Croix » en raison de son rite principal, qui consistait dans l’ostension solennelle d’une relique de la vraie croix. Le bois de la croix découverte sur le Golgotha fut partagé en trois parts, conservées à Jérusalem, Constantinople et Rome.

    Ce bref rappel ne prétend pas garantir l’historicité des faits rapportés dans leurs détails, mais se veut un témoignage de la dévotion que le peuple de Dieu a toujours porté à l’instrument de supplice de son Seigneur et Sauveur. La fête de la Croix glorieuse nous invite en effet à revenir à cette réalité : Dieu a aimé le monde, jusqu’au sacrifice de son Fils. Dans sa Lettre encyclique sur la miséricorde divine, Jean-Paul II soulignait : « Dans la passion et la mort du Christ, c'est-à-dire dans le fait que le Père n’a pas épargné son Fils, mais “l’a fait péché pour nous”, s’exprime la justice absolue ; car le Christ subit la passion et la croix à cause des péchés de l’humanité. Il y a vraiment là une surabondance de justice, puisque les péchés de l’homme se trouvent “compensés” par le sacrifice de l’Homme-Dieu. Toutefois cette justice divine révélée dans la croix du Christ est à la mesure de Dieu, parce qu’elle naît de l’amour et s’accomplit dans l’amour, en portant des fruits de salut. Croire dans le Fils crucifié signifie donc croire que l’amour est présent dans le monde, et que cet amour est plus puissant que les maux de toutes sortes dans lesquels l’homme, l’humanité et le monde sont plongés. Croire en un tel amour signifie croire dans la miséricorde » (n°7).

    L’« exaltation » de la Sainte Croix n’est pas sans rappeler l’évangile de ce jour : Jésus sur la croix est « élevé » de terre comme le serpent de bronze au désert, « afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle ». La croix nous confronte simultanément à l’horreur du péché qui conduit à la mort, et à la démesure de l’amour de Notre-Seigneur Jésus-Christ pour nous, lui « qui n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu, mais qui s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix » (1ère lect.).

    Avant de prier l’Angélus depuis Castelgandolfo, ce 11 septembre, Benoît XVI rappelait que « dans l’Année consacrée à l’Eucharistie, la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix prend une signification particulière : elle nous invite à méditer sur le lien profond et indissoluble qui unit la Célébration Eucharistique et le Mystère de la Croix. Chaque Messe en effet rend actuel le sacrifice rédempteur du Christ ». L’Eucharistie nous rappelle quotidiennement que notre salut jaillit de ce mystérieux échange, dans lequel le Fils de Dieu épouse la mort des coupables que nous sommes, pour nous donner gratuitement part à sa vie divine. Aussi était-il juste et bon que celui qui par son sacrifice a réconcilié le ciel et la terre, fût « élevé au dessus de tout et reçoive le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux et que toute langue proclame : “Jésus Christ est le Seigneur”, pour la gloire de Dieu le Père ».

    « Seigneur, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, nous te rendons gloire et nous t’offrons notre action de grâce toujours et en tout lieu, car tu as attaché au bois de la croix le salut du genre humain, pour que la vie surgisse à nouveau d’un arbre qui donnait la mort, et que l’ennemi, victorieux par le bois, fût lui-même vaincu sur le bois, par Jésus-Christ, notre Seigneur. Aussi nous te supplions humblement : que cette communion au mémorial du Sacrifice rédempteur nous purifie de nos fautes et nous donne part à la gloire de la résurrection de celui qui nous a fait revivre par le bois de sa croix. »

    Père Joseph-Marie

  • Saint Albert de Jérusalem (14 septembre)

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    Du site du carmel en France :

    Albert de Jérusalem

    Albert de Jérusalem

    AIbert naquit vers le milieu du XIIe siècle à Castrum Gualterii, qui était alors dans le diocèse de Parme, de la famille Avogadro ou bien, plus probablement des comtes de Sabbioneta. Entré chez les Chanoines Réguliers de Santa Croce di Mortara (province de Pavie), il fut élu prieur en 1180. Quatre ans après, il fut nommé évêque de Bobbio et l’année suivante il fut transféré au diocèse de Verceil qu’il dirigea pendant vingt ans. En 1191, il réunit un synode diocésain, important pour les décrets disciplinaires qu’il promulgua, et il promut la culture dans sa cathédrale en stipulant que trois maîtres du Chapitre, un théologien, un grammairien et un copiste enseigneraient gratuitement.

    Albert fut très actif dans le domaine politique : il agit comme médiateur entre le pape Clément III et Frédéric Barberousse, dont le successeur Henri VI prit sous sa protection les biens ecclésiastiques de Verceil et fit d’Albert un prince d’Empire.

    En outre, il fut chargé par le pape Innocent III de missions de paix entre les villes de Milan et de Pavie (1194), de Parme et de Plaisance (1199). En 1194, il dicta des statuts pour les chanoines de Biella. Plus importante encore fut son intervention dans la question des Humiliés, un groupe spontané de religieux qui s’était développé dans l’Italie méridionale et qui désirait trouver sa place dans l’Église. Innocent III créa une Commission composée d’Albert et d’abbés cisterciens qui fut chargée d’examiner le problème. D’après les indications fournies par les Humiliés eux-mêmes, élaborées par la commission et revues par un groupe de cardinaux puis par le pape lui-même, une règle fut rédigée puis approuvée en 1201.

    A la suite de la renonciation de Soffred, cardinal de Sainte-Praxède et légat en Palestine, Albert fut désigné par les chanoi­nes du Saint-Sépulcre comme patriarche latin de Jérusalem. Ce choix s’explique par le fait que les chanoines étaient pour la plupart français et italiens, c’est-à-dire qu’ils connaissaient les prélats européens. L’élection, approuvée par le roi de Jérusalem, Amaury de Lusignan et par Pierre, patriarche d’Antioche, fut confirmée par Innocent III qui, en 1205, conféra le pallium d’archevêque à Albert et le nomma légat pontifical en Terre Sainte pour quatre ans, en lui donnant la faculté de recueillir des subsides pour la Croisade.

    S’étant embarqué sur un bateau génois, Albert arriva à destination dans les premiers mois de 1206 et établit son siège à Saint-Jean d’Acre. Même si cette ville avait déjà son propre évêque, il n’était pas possible de s’installer à Jérusalem qui était, depuis 1187, aux mains des musulmans.

    Sa principale préoccupation fut de sauvegarder la concorde entre les chefs croisés. Le 3 octobre 1210, il couronna roi de Jérusalem Jean de Brienne qui avait épousé Marie de Montferrat, héritière du royaume et à la mort de Marie survenue en 1213, il réussit à maintenir les princes croisés unis autour de Jean de Brienne. Il intervint auprès de Boémond IV, comte de Tripoli, pour qu’il libérât Pierre, patriarche d’Antioche, qu’il retenait prison­nier. Il opéra un échange de prisonniers avec le sultan d’Égypte et envoya des légats au sultan de Damas pour faire la paix en Terre Sainte. Son action politique et religieuse fut soutenue par Innocent III qui en approuvait la qualité et attribuait à son travail le fait que la Terre Sainte, à ce moment-là, ne tomba pas complètement sous la domination musulmane.

    Le 19 Avril 1213, le Pape invita Albert à participer au Concile qui devait avoir lieu en 1215 à Rome et dans lequel on discuterait du problème de la Croisade. Toutefois, le patriarche de Jérusalem ne put y être présent : le 14 Septembre 1214, tandis qu’à Saint-Jean d’Acre il participait à une procession, il fut poignardé par le maître de l’Hôpital du Saint-Esprit qu’il avait déposé pour cau­se d’indignité.

    Albert est vénéré comme un saint. Sa fête commença à être célébrée par les Carmes en 1504 et fut fixée au 8 Avril. Abandonnée en 1574, elle fut reprise en 1609. Actuellement on la commémore le 14 Septembre.

  • Nigeria : "le chapitre le plus sombre de notre histoire"

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/NIGERIA - "Nous traversons le chapitre le plus sombre de notre histoire", déclare le président de la Conférence des évêques

    12 septembre 2022  
     

    Abuja (Agence Fides) - " Le niveau d'insécurité dans le pays est très préoccupant. Nous traversons ce qui pourrait être considéré comme le chapitre le plus sombre de notre histoire", avertit Mgr Lucius Iwejuru Ugorji, Archevêque d'Owerri, président de la Conférence des Évêques catholiques du Nigeria (CBCN), dans son discours d'ouverture de la deuxième assemblée plénière des évêques nigérians, qui s'est tenue au centre pastoral du Sacré-Cœur à Orlu, dans l'État d'Imo.

    "L'extrême pauvreté, la hausse du chômage, la montée en flèche de l'inflation, l'effondrement de l'économie avec un fardeau de la dette toujours plus lourd et l'aggravation de l'insécurité se sont combinés pour compliquer le sort du Nigérian moyen, qui semble condamné à une vie de difficultés intolérables et de misère imméritée", déclare l'évêque Ugorji.

    La première source d'inquiétude pour les Nigérians est l'insécurité galopante. "Le pays continue de saigner sans fin en raison des activités des rebelles, des bandits, des bergers militants, des tireurs inconnus, des kidnappeurs et des agents de sécurité à la gâchette facile. Plus aucun endroit ne semble sûr. Les maisons, les terres agricoles, les marchés, les autoroutes, les lieux de culte et les presbytères ont tous été transformés en "territoires d'enlèvement et de meurtre".

    Les jeunes qui n'ont aucune perspective d'avenir au Nigeria choisissent la voie de l'immigration clandestine, comme le rappelle Mgr Ugorji : "L'autre facette de l'histoire, qui est davantage une honte nationale, est constituée de milliers de jeunes hommes et de jeunes femmes qui, à la recherche de pâturages plus verts, entreprennent des voyages périlleux vers l'Europe à travers le désert du Sahara. En cours de route, certains meurent et sont enterrés dans des "tombes anonymes". "Cet ignoble esclavage moderne est en plein essor parce qu'il est devenu un commerce lucratif et aussi en raison du haut niveau de corruption qui l'entretient."

    L'archevêque a appelé les diocèses, les paroisses et les organisations ecclésiastiques de tout le pays à sensibiliser à ce fléau, ajoutant que l'un des moyens les plus efficaces d'endiguer la migration, la fuite des cerveaux et la traite des êtres humains est la bonne gouvernance. "Nous appelons également les diocèses et toutes les personnes de bonne volonté à prendre au sérieux les prochaines élections générales de 2023. Nous devons tous nous préparer à partager nos valeurs sur la bonne gouvernance basée sur le bien commun et utiliser nos votes pour élire des personnes d'une intégrité inattaquable qui ont le caractère, la compétence, la capacité et l'histoire personnelle pour sortir notre nation du marasme économique actuel", a-t-il demandé.

    S'exprimant lors de l'ouverture de l'Assemblée, le gouverneur de l'État d'Imo, Hope Uzodinm, a toutefois appelé les prêtres à ne pas se mêler de politique active. "Je comprends parfaitement que les prêtres ont le droit et le devoir de demander des comptes à nos dirigeants et à nos gouvernements, et personne n'empêchera jamais un prêtre de condamner les maux de la société, notamment la mauvaise gestion et la corruption", a-t-il déclaré, mais il a ajouté qu'"il est important de réaffirmer la neutralité de l'Église sur les questions politiques et d'avertir les prêtres de ne pas s'impliquer dans la politique partisane", car - a-t-il ajouté - l'Église perdrait son autorité morale si elle se laissait entraîner dans la politique des partis.

    (LM) (Agence Fides 12/9/2022)

  • Le congrès des leaders religieux mondiaux : un projet athée

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Congrès des leaders religieux mondiaux, un projet athée

    13-09-2022

    La participation du pape lui-même au Congrès des chefs religieux mondiaux et traditionnels, qui se déroule à partir d'aujourd'hui au Kazakhstan, ne peut manquer de susciter interrogations et perplexité. Le prétexte est d'œuvrer pour la paix mondiale, mais l'Église participe ainsi à la nouvelle morale civile syncrétiste, qui met nécessairement entre parenthèses la vérité ou la non-vérité des religions.

    Le congrès de l'année dernière

    Le voyage de François au Kazakhstan, d'aujourd'hui, 13 septembre, au 17 septembre, a été largement couvert par les médias. Le programme détaillé publié par le Saint-Siège est connu, on sait qu'il ne rencontrera pas le patriarche Kirill comme on l'avait précédemment spéculé, on sait en revanche qu'il y aura peut-être une place pour voir le président chinois Xi Jinping. Surtout, il a été expliqué que François participera au 7e congrès des chefs des religions mondiales et traditionnelles qui se tiendra à Astana, désormais Nur Sultan, "en tant que messager de la paix" à un moment où le monde en a grandement besoin.

    Les reportages ont beaucoup insisté sur l'importance de ces rencontres religieuses pour la paix et l'harmonie. Tout cela est connu, mais l'importance de la réunion des chefs religieux se prête également à d'autres évaluations, dont les médias officiels - presque tous maintenant - ne parlent pas. Voyons voir...

    Commençons par examiner ce qu'est ce Congrès des leaders des religions mondiales et traditionnelles. Elle a été créée en 2003 à l'initiative du président du Kazakhstan de l'époque et a pour objectifs de rechercher des "points de référence humains communs dans les religions mondiales et traditionnelles" et de gérer une "institution interreligieuse internationale permanente pour le dialogue des religions et l'adoption de décisions concertées". C'est ce qu'on appelle "l'ONU des religions".  

    Le Congrès fonctionne par l'intermédiaire d'un Secrétariat qui, comme nous l'apprenons sur le site officiel, met en œuvre les décisions, prépare les matériaux, rédige les documents, s'accorde sur les questions clés et, surtout, coordonne "l'interaction avec les structures internationales sur les questions de dialogue interreligieux et intercivilisationnel". À ce jour, 19 secrétariats ont fonctionné. Dans l'actuelle, siègent 10 représentants de l'islam, 5 du christianisme dont un catholique, 4 représentants du bouddhisme, 1 du taoïsme, 1 du shintoïsme, 1 de l'hindouisme, 3 des institutions internationales et 5 représentants de la République du Kazakhstan. Comme on peut le constater, la composition du Secrétariat n'offre pas une grande garantie d'équilibre, les catholiques en sont presque totalement absents, et il semble qu'il fonctionne davantage pour les contacts avec les institutions. L'ONU des religions ne peut certainement pas rester détachée des assemblées des organismes internationaux, avec lesquels elle doit s'accorder sur les problèmes de paix et d'harmonie.

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  • Plus de 80% des évêques allemands présents approuvent le texte de la Voie synodale demandant l'ordination des femmes

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    D'Andreas Wailzer sur LifeSiteNews :

    Plus de 80% des évêques allemands présents approuvent le texte de la Voie synodale demandant l'ordination des femmes

    Le texte hétérodoxe appelle à une réévaluation du document magistériel "Ordinatio sacerdotalis" de Jean-Paul II.

    12 septembre 2022

    FRANCFORT AM MAIN (LifeSiteNews) - Les membres de l'assemblée de la voie synodale ont approuvé un document demandant au pape François d'autoriser l'ordination des femmes. Près de 82% des évêques présents ont voté en faveur du document. 

    Le texte hétérodoxe appelle à une réévaluation du document magistériel du pape saint Jean-Paul II "Ordinatio sacerdotalis" (1994) dans lequel le pape confirmait l'enseignement bimillénaire constant de l'Église d'un sacerdoce exclusivement masculin. Dans sa lettre apostolique, Jean-Paul II a cité le pape Paul VI dans son affirmation de l'enseignement de l'Église en la matière : 

    Elle [l'Église catholique] considère qu'il n'est pas admissible d'ordonner des femmes au sacerdoce, pour des raisons très fondamentales. Ces raisons comprennent : l'exemple rapporté dans les Saintes Écritures du Christ choisissant ses Apôtres uniquement parmi les hommes ; la pratique constante de l'Église, qui a imité le Christ en ne choisissant que des hommes ; et son autorité pédagogique vivante qui a constamment soutenu que l'exclusion des femmes du sacerdoce est en accord avec le plan de Dieu pour son Église. (Ordinatio sacerdotalis 1)

    Jean-Paul II a ajouté cette déclaration emphatique concernant la question de l'ordination sacerdotale des femmes : 

    C'est pourquoi, afin de dissiper tout doute sur une question de grande importance, qui concerne la constitution divine de l'Église elle-même, en vertu de mon ministère de confirmation des frères (cf. Lc 22, 32), je déclare que l'Église n'a aucune autorité pour conférer l'ordination sacerdotale aux femmes et que ce jugement doit être tenu pour définitif par tous les fidèles de l'Église. (Ordinatio Sacerdotalis 4)

    L'évêque Rudolf Voderholzer de Ratisbonne, l'un des deux seuls évêques à avoir voté contre tous les documents proposés à l'Assemblée synodale, a exprimé sa désapprobation à l'égard de la proposition d'ordination des femmes. S'adressant à l'Assemblée elle-même, il a déclaré : 

    Le texte met un point d'interrogation derrière la lettre Ordinatio sacerdotalis, qui a été promulguée avec une autorité doctrinale quasi suprêmement contraignante, et veut élargir ce point d'interrogation et le transmettre à l'Église universelle, [...] cela est théologiquement légitime, mais en tant qu'évêque, je ne peux pas y souscrire de cette manière. Je ne considère pas que ma tâche consiste à élargir le point d'interrogation, mais à mettre un point d'exclamation derrière Ordinatio sacerdotalis avec de bonnes raisons théologiques, dont je suis convaincu. 

    Les autres évêques allemands qui ont voté contre l'appel à l'ordination des femmes sont le cardinal Rainer Maria Woelki et les évêques Josef Graf, Gregor Maria Hanke, Matthias Heinrich, Wolfgang Ipolt, Stefan Oster, Dominikus Schwaderlapp, Rupert Stolberg et Florian Wörner. 

    Les évêques qui se sont abstenus de voter sont Stephan Burger, Herwig Gössl, Thomas Löhr, Ansgar Puff et Stefan Zekorn.

    La journaliste Dorothea Schmidt, qui a assisté à l'Assemblée synodale, a écrit que la Voie synodale s'écartait de l'anthropologie chrétienne et qu'elle transformerait l'Église allemande en une "Église libérale-féministe germano-nationale de genre." 

    La coprésidente de la Voie synodale, Irme Stetter-Karp, a déclaré dans une interview peu après l'approbation du document sur les ordinations des femmes : "Mais bien sûr, cette résolution n'est qu'une étape dans ce que nous, les femmes, voulons", insinuant qu'il est prévu de présenter des propositions et des politiques plus féministes et hétérodoxes. 

    La quatrième assemblée de la voie synodale allemande s'est tenue du 8 au 10 septembre 2022 à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne. L'Assemblée synodale est composée des 56 évêques allemands, de 69 représentants de l'organisation laïque "Comité central des catholiques allemands" et de plusieurs autres membres du clergé et des laïcs. Pour qu'un texte soit approuvé, une majorité des membres de l'Assemblée, ainsi qu'une majorité des deux tiers des évêques, sont nécessaires.