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Eglise - Page 512

  • Un catholique allemand sur trois pense à quitter l'Eglise

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    Du National Catholic Register :

    Enquête : Un catholique sur trois en Allemagne pense à quitter l'Église.

    En juin 2019, le pape François a envoyé une lettre de 28 pages aux catholiques allemands, les exhortant à se concentrer sur l'évangélisation face à une "érosion et une détérioration croissantes de la foi."

    12 mars 2021

    BERLIN, Allemagne - Un tiers de tous les catholiques allemands envisagent de quitter l'Église, selon un nouveau sondage publié jeudi.

    L'étude représentative, dévoilée le 11 mars, a été réalisée par l'institut de recherche d'opinion INSA Consulere, basé à Erfurt, pour le compte de l'hebdomadaire catholique Die Tagespost et de l'agence de presse protestante Idea. Elle confirme les résultats d'une précédente enquête qui indiquait des chiffres similaires.

    Parmi les personnes interrogées appartenant à l'Église catholique, 33 % envisagent de quitter l'Église en raison des scandales actuels liés à la gestion des cas d'abus sexuels commis par des membres du clergé, tandis que 44 % déclarent qu'elles ne vont pas tourner le dos à l'Église. Les autres 14% des répondants ont indiqué qu'ils "ne savaient pas". Neuf pour cent des personnes ayant participé à l'enquête n'ont pas précisé leur réponse.

    CNA Deutsch, le partenaire d'information en langue allemande de CNA, a rapporté que la nouvelle enquête a également révélé qu'un membre sur quatre des églises régionales protestantes en Allemagne a déclaré qu'il pourrait "quitter l'Église bientôt."

    En 2019, un total de 272 771 catholiques allemands ont formellement quitté l'Église - plus que jamais auparavant. Les chiffres pour 2020 ne seront pas publiés avant l'été de l'hémisphère nord.

    La crise des abus n'est pas la seule raison de cet exode. Selon une étude réalisée par le diocèse d'Osnabrück, dans le nord de l'Allemagne, les catholiques les plus âgés citent notamment la gestion de la crise des abus par l'Église comme une raison de leur départ, rapporte CNA Deutsch. Les plus jeunes, en revanche, sont plus susceptibles de se désinscrire en tant que catholiques pour éviter de payer l'impôt ecclésiastique obligatoire.

    En 2019, l'Église en Allemagne a reçu plus d'argent en impôt ecclésiastique que jamais auparavant. Selon les chiffres officiels publiés en juillet 2020, l'Église allemande a reçu 6,76 milliards d'euros (7,75 milliards de dollars) en 2019. Cela a représenté une augmentation de plus de 100 millions d'euros (115 millions de dollars) par rapport à 2018, année où l'Église a gagné 6,64 milliards d'euros grâce à cet impôt. Cette hausse serait due à la croissance de l'économie allemande en 2019.

    Si un individu est enregistré comme catholique en Allemagne, 8 à 9 % de son impôt sur le revenu va à l'Église. La seule façon pour eux de ne plus payer cet impôt est de faire une déclaration officielle de renonciation à leur appartenance. Ils ne sont plus autorisés à recevoir les sacrements ou un enterrement catholique.

    Cette taxe fait l'objet de critiques croissantes, plusieurs évêques se demandant s'il faut la réformer, indique CNA Deutsch. Dès 2016, l'archevêque Georg Gänswein, secrétaire particulier de Benoît XVI, a critiqué le processus, qualifiant sa gestion des personnes qui choisissent de ne pas adhérer au système controversé de "problème grave."

    Selon une recherche de l'Université de Fribourg publiée en 2019, le nombre de chrétiens payant l'impôt ecclésiastique en Allemagne devrait diminuer de moitié d'ici 2060. Les chercheurs ont déclaré que le déclin attendu pouvait être prédit compte tenu de la diminution du nombre de baptêmes en Allemagne, du nombre d'Allemands qui se sont éloignés de l'inscription religieuse formelle et de la diminution de la population globale de l'Allemagne, qui devrait chuter de 21% d'ici 2060.

    L'année dernière, les évêques allemands ont annoncé qu'ils prévoyaient un "chemin synodal" de deux ans, réunissant des laïcs et des évêques pour discuter de quatre sujets majeurs : la manière dont le pouvoir est exercé dans l'Église, la moralité sexuelle, le sacerdoce et le rôle des femmes.

    Ils ont déclaré que le processus se terminerait par une série de votes "contraignants" - suscitant des inquiétudes au Vatican quant au fait que les résolutions pourraient remettre en cause l'enseignement et la discipline de l'Église.

    En juin 2019, le pape François a envoyé une lettre de 28 pages aux catholiques allemands, les exhortant à se concentrer sur l'évangélisation face à une "érosion et une détérioration croissantes de la foi."

    "Chaque fois qu'une communauté ecclésiale a essayé de se sortir seule de ses problèmes, en comptant uniquement sur ses propres forces, ses méthodes et son intelligence, elle a fini par multiplier et nourrir les maux qu'elle voulait surmonter", a-t-il écrit.

    Dans un discours aux évêques allemands en 2015, il a déclaré qu'"on peut vraiment parler d'une érosion de la foi catholique en Allemagne", les exhortant à "surmonter la résignation qui paralyse."

  • "Spiritus Domini" : une étape vers le sacerdoce des femmes ?

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    De l'abbé Christian Gouyaud sur le site de La Nef :

    Vers le sacerdoce des femmes ?

    Par un motu proprio publié le 11 janvier 2021, Spiritus Domini, le pape François a modifié le Code de Droit canonique pour permettre l’accès des femmes aux ministères de lecteur et d’acolyte, ce qui se faisait déjà dans la pratique. Est-ce une étape vers le sacerdoce des femmes ? La réponse est non. Analyse.

    Des ordres mineurs et du sous-diaconat aux ministères institués

    Le 15 août 1972, par son motu proprio Ministeria quaedam, le pape Paul VI déconnecte certaines fonctions liturgiques de la progression vers le sacrement de l’ordre, en particulier le lectorat et l’acolytat, jusque-là considérés comme des « ordres mineurs », pour les conserver à titre de « ministères » dont la collation ne sera plus une « ordination » mais une « institution ». Il précise que le lectorat et l’acolytat incluent en eux-mêmes le sous-diaconat et que, n’étant plus réservés aux candidats au sacrement de l’ordre, ils peuvent être aussi confiés à des laïcs.

    Pour comprendre la portée du changement opéré par Paul VI, rappelons qu’Eusèbe de Césarée, citant une lettre du pape Corneille datée de l’an 251, atteste d’une hiérarchie bien établie dans l’Église romaine, qui comprend, avec les évêques, les prêtres et les diacres, des sous-diacres, des acolytes, des lecteurs et des portiers (cf. Histoire ecclésiastique, VI, 43, 11). Le concile de Trente tient qu’il « convenait […] qu’il y eût, dans la structure parfaitement ordonnée de l’Église, plusieurs ordres différents de ministères, qui seraient, par leur fonction, au service du sacerdoce, répartis de telle sorte que ceux qui auraient reçu la tonsure cléricale s’élèvent des ordres mineurs aux ordres majeurs ». Le même concile relève aussi que « dès le début de l’Église, on sait qu’ont été en usage, bien qu’à des degrés divers, les noms des ordres suivants et les ministères propres à chacun d’eux : sous-diacres, acolytes, exorcistes, lecteurs et portiers ». Il n’en reste pas moins que ces « ordres » n’étaient pas d’institution divine mais ecclésiastique et qu’il ne s’agissait pas de sacrements mais seulement de sacramentaux.

    De la réserve des ministères institués aux hommes à leur extension aux femmes

    En raison cependant de la « vénérable tradition de l’Église », Paul VI tient que l’institution au lectorat et à l’acolytat est « réservée aux hommes ». Entre-temps, ces fonctions ont de fait été exercées aussi par des personnes de sexe féminin : lectrices et/ou servantes de messe. Concernant ces dernières, la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, dans une lettre du 15 mars 1994, adressée aux présidents des Conférences épiscopales, tout en rappelant qu’« il sera toujours opportun de suivre la noble tradition du service de l’autel confié à de jeunes garçons », admet qu’un évêque, pour des raisons particulières, puisse autoriser dans son diocèse l’accès des femmes au service de l’autel.

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  • Le cardinal Sarah : "jamais je ne me suis opposé au Pape"

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    De Matteo Matzuzzi sur le site de l'Homme Nouveau :

    Cardinal Sarah : « l'Eglise n'est pas un champ de bataille »

    Cardinal Sarah : <BR> « l'Eglise n'est pas un champ de bataille »

    Après plus de vingt ans de service de l’Église au sein de la curie romaine, le cardinal Sarah, atteint par la limite des 75 ans, a remis au Pape sa démission de préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements le 15 juin dernier. Celle-ci a finalement été acceptée le 20 février dernier. Beaucoup ont été surpris par la soudaineté de ce départ, d'autant plus qu'aucun successeur n'a été nommé au Culte divin et que la prolongation de la charge du Cardinal n'avait été accordée qu'il y a quelques mois. Dans un entretien qu’il a accordé à nos confrères italiens d’Il Foglio, et qu’il a souhaité voir publié en France par L’Homme Nouveau, le cardinal Sarah dresse un bilan de sa mission, évoque ses relations avec le pape François et la vérité sur le livre écrit avec Benoît XVI. Il insiste aussi sur l’importance de la liturgie et de la sainteté, aborde le synode allemand et l'apostasie silencieuse, tout en entrevoyant son action dans l’avenir.

    Éminence, tout le monde a été surpris de votre départ de la Congrégation pour le culte divin . Que signifie ce calendrier ?

    Comme tous les cardinaux, selon la règle en vigueur, j’avais remis au Saint-Père ma lettre de renonciation de préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements en juin dernier à l’occasion de mes 75 ans. Il m’avait alors demandé de continuer ma tâche au service de l’Église universelle « donec alter provideatur », en d’autres termes « jusqu’à ce que le Saint-Père en dispose autrement ». Mais il y a quelques semaines, le Pape m’a signifié qu’il avait désormais décidé d’accepter cette proposition. Je lui ai tout de suite répondu que j’étais heureux et reconnaissant de sa décision.

    Je l’ai souvent dit : l’obéissance au pape n’est pas seulement une nécessité humaine, elle est le moyen d’obéir au Christ qui a mis l’apôtre Pierre et ses successeurs à la tête de l’Église. Je suis heureux et fier d’avoir servi trois papes : saint Jean-Paul II, Benoît XVI et François, à la curie romaine pendant plus de vingt ans. J’ai essayé d’être un serviteur loyal, obéissant et humblement soumis à la vérité de l’Évangile. Même si certains journalistes rabâchent continuellement les mêmes inepties, jamais je ne me suis opposé au Pape.

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  • Un voyage du pape en Hongrie, en septembre prochain

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    De Vatican News :

    Les évêques hongrois se réjouissent de la venue du Pape

    À bord de l’avion le ramenant d'Irak le 8 mars, le Pape François a déclaré aux journalistes qu'il avait prévu de se rendre à Budapest en septembre pour célébrer la messe de clôture du Congrès eucharistique international. Entretien avec le Primat de l'Église hongroise, le cardinal Erdö.

    «Nous sommes heureux d'apprendre que le Saint-Père a annoncé sa décision de venir à Budapest pour la messe de clôture du 52e Congrès eucharistique international», a déclaré lundi la Conférence des évêques catholiques de Hongrie (HCBC) dans un bref communiqué.  «Nous espérons que sa visite sera un grand encouragement et un renforcement spirituel pour nous tous et pour les futurs participants du Congrès eucharistique», ont déclaré le Primat de Hongrie et archevêque d'Esztergom-Budapest, le cardinal Peter Erdö, et Mgr Andras Veres de Gyor, le président de la HCBC.

    Le Congrès eucharistique international est prévu du 5 au 12 septembre prochain, à Budapest, la capitale hongroise.

    Célébration de la messe à Budapest

    Cette déclaration des évêques hongrois fait suite à l'annonce par le Pape François en personne de sa visite en Hongrie lors de la conférence de presse qui s’est tenue lundi à bord de l’avion le ramenant d’Irak en Italie. Interrogé sur la possibilité de retourner dans son Argentine natale après huit ans d’absence depuis son élection au siège de Pierre, le Pape a répondu qu’il ne savait pas si un tel voyage se réaliserait, admettant que son voyage en Irak était beaucoup plus fatigant que les autres.  «Nous verrons», a ajouté le Pape âgé de 84 ans, «maintenant je vais devoir me rendre en Hongrie pour la messe finale du Congrès eucharistique international». François a toutefois précisé qu’il ne s’agissait pas d’une visite dans le pays mais qu’il se déplacerait uniquement pour cette messe.

    Lors de cette même conférence de presse, le Pape François a indiqué qu’une visite en Slovaquie voisine était possible. «Budapest est à deux heures de route de Bratislava, pourquoi ne pas faire une visite en Slovaquie ? » a-t-il déclaré. 

    Le Saint-Père a expliqué qu'il ne prenait pas de décision soudaine concernant ses visites à l'étranger mais qu’il s’agit d’un long processus, d’«un long cheminement».  Le Pape en discute avec ses conseillers, les écoute attentivement, réfléchit et prie beaucoup à ce sujet. «Puis la décision vient de l'intérieur, des tripes, presque spontanément, mais comme un fruit mûr», a-t-il ajouté.

    Le Congrès Eucharistique international

    Le 52e Congrès Eucharistique international de Budapest, initialement prévu en 2020, a été reporté d’un an en raison de la pandémie par les évêques hongrois et le Comité pontifical pour les congrès eucharistiques internationaux au Vatican.

    Cet événement rassemble des prêtres, religieux et laïcs dans le but de célébrer et de glorifier la Sainte Eucharistie et de rechercher les meilleurs moyens de la faire connaître et aimer dans le monde entier. La présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie est l'un des principaux dogmes de la foi catholique et revêt donc une importance capitale en tant que trésor le plus précieux que le Christ a laissé à son Église. L'Eucharistie est donc le centre du culte catholique et la source de la piété chrétienne. C'est pourquoi ces Congrès eucharistiques sont organisés aux niveaux international, national, régional et diocésain.

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  • AstraZeneca et Johnson & Johnson : des vaccins à éviter selon les évêques canadiens

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    De Mélanie Marquis sur le site de La Presse (Canada) :

    AstraZeneca et Johnson & Johnson : des vaccins à éviter, selon un regroupement d’évêques catholiques

    (Ottawa) La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) conseille à ses fidèles de privilégier, si possible, les vaccins de Pfizer et de Moderna par rapport à ceux d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson, ces derniers ayant été conçus à partir de « lignées cellulaires dérivées de l’avortement ». Un constat auquel les sociétés pharmaceutiques et des experts apportent un gros bémol. (voir la Déclaration des évêques)

    Dans la foulée des approbations récentes par Santé Canada des vaccins fabriqués par les sociétés pharmaceutiques AstraZeneca et Johnson & Johnson, l’organisation a officiellement décidé de faire sienne cette position qui a été prise récemment par un regroupement similaire aux États-Unis.

    Car contrairement aux vaccins conçus par Pfizer et Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson « utilisent des lignées cellulaires dérivées de l’avortement dans leur développement, leur production et leurs essais cliniques », procédé qui « incite des catholiques à se demander s’il est moralement acceptable de recevoir des vaccins », signale la CECC.

    Le regroupement en vient à la conclusion que « si l’on a le choix entre différents vaccins, il faut toujours préférer et choisir le vaccin le moins lié à des lignées cellulaires dérivées de l’avortement, lorsque c’est possible », et donc éviter ceux d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson.

    Dans le cas où l’option n’est pas offerte, ils peuvent cependant « être utilisés en toute bonne conscience en sachant que l’utilisation de ces vaccins ne constitue pas un geste de coopération formelle à l’avortement », indique la CECC dans un avis daté du 9 mars et publié sur son site web.

    « Ces questions sont importantes, car elles concernent le caractère sacré de la vie humaine et sa dignité intrinsèque », lit-on dans la même note, où l’on prie par ailleurs le gouvernement de « faire en sorte que les vaccins contre la COVID-19 ne créent pas de dilemme éthique » pour la population.

    Mentionnons au passage que les Canadiens ne peuvent décider du vaccin qu’ils se font injecter.

    Fondée en 1943, la CECC rassemble les évêques catholiques latins et catholiques orientaux que le souverain pontife a nommés, ou dont il a accepté la nomination, est-il écrit sur le site internet du regroupement, dont des représentants sont chaque année du rassemblement antiavortement qui se tient devant le parlement.

    Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a promptement sermonné l’organisation pour cette prise de position, mercredi après-midi.

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  • Le nouveau président de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille en désaccord avec l'enseignement de l'Eglise sur la contraception

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Mgr Philippe Bordeyne, nouveau président de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille, est pour la contraception, et c'est un ardent défenseur d'“Amoris laetitia”

    L’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences matrimoniales et familiales aura un nouveau président dès septembre, nous apprend Riposte catholique : Mgr Philippe Bordeyne, actuellement recteur de l’Institut catholique de Paris, est un partisan d’Amoris laetitia, un détracteur d’Humanae vitae et le défenseur au moins indirect d’une approche plus accueillante vis-à-vis des couples homosexuels. Sa nomination a été présentée en quelques mots dans la version anglaise du quotidien officieux de l’épiscopat français, La Croix International : « Mgr Philippe Bordeyne a été choisi pour poursuivre la réforme de l’institut que le défunt pape polonais a créé en 1981 pour promouvoir le mariage traditionnel et la vie familiale. »

    Le mot clef est bien celui de « réforme » : ces dernières années, l’Institut Jean-Paul II, jadis présidé par le cardinal Carlo Caffarra – l’un des signataires, aujourd’hui décédé, des Dubia présentés au pape François après la publication d’Amoris Laetitia – a été le théâtre de diverses révolutions allant de la modification de son nom et de la réécriture de ses statuts à la suspension subite de tous ses professeurs en 2019, les plus représentatifs de l’ère Jean-Paul II ayant alors été purement et simplement licenciés. Ce « coup d’état » contre l’orientation traditionnelle de l’Institut Jean-Paul II a été réalisé sous la direction de l’actuel grand chancelier de l’Institut, Mgr Vincenzo Paglia (...). La purge vise à mettre de côté l’approche métaphysique de l’Institut originel pour adopter un point de vue plus pratique et sociologique, opposant les « questions réelles » à « l’idéalisme abstrait », comme le dit La Croix International.
     
    Paglia a confirmé la nomination de Mgr Bordeyne, spécialiste de la théologie morale, sur Twitter lundi dernier. La nomination n’a pas encore été officiellement proclamée mais, selon l’agence de presse italienne ANSA, un rescrit a été envoyé le 22 février par le cardinal Giuseppe Versaldi, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique, et son secrétaire Mgr Vincenzo Zani, qui ont également signé une lettre remerciant l’actuel président de l’Institut, Mgr Pierangelo Sequeri, 76 ans, et présentant leurs meilleurs vœux à Mgr Bordeyne.
     
  • L'Abbaye de la Cambre réaffectée en espace culturel : "ce sont les autorités ecclésiastiques qui ont proposé ce changement d’affectation"

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    Les "autorités ecclésiastiques" auraient donc préféré faire partir les prémontrés et mettre fin à leur activité pastorale fructueuse à La Cambre pour faire de l'Abbaye un centre culturel...

    De bx1.be :

    L’Abbaye de la Cambre va accueillir des concerts et expositions à l’avenir

    Aile capitulaire Abbaye de la Cambre - Beliris

    L’aile capitulaire de l’Abbaye de la Cambre va bientôt être réaffecté en espace “essentiellement culturel”, annonce Beliris, l’organe de coopération urbanistique entre le fédéral et la Région bruxelloise.

    Selon Beliris, ce sont les autorités ecclésiastiques qui ont proposé ce changement d’affectation afin d’ouvrir ce bâtiment “en grande partie vacant” à d’autres activités culturelles et privées. L’objectif serait d’y organiser à terme expositions, concerts de musique classique, formations, conférences et événements privés.

    Les façades, la menuiserie extérieure et le toit de l’aile capitulaire, datant du XIIIe siècle, ont été restaurés en 2015, et l’intérieur de l’aile devrait bénéficier d’une rénovation pour poursuivre ses nouvelles activités.

    Sept bureaux d’études ont soumis une offre, et c’est finalement le bureau Origin Architectures & Renovation qui a été retenu. “Les anciens éléments de valeur seront conservés et intégrés à l’intérieur” du bâtiment, annonce Beliris, qui souhaite préserver “un monument d’importance historique”.

    Une étude complète sur cette réaffectation, d’un budget de 318 000 euros, est désormais prévue pour “environ 5 ans”. Des travaux pour “étudier en détail la structure historique de l’édifice” sont également prévus durant cette période.

    Gr.I. – Photo : Beliris

  • "La liberté religieuse est un droit universel"

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    De Vatican News (Isabella Piro):

    Mgr Jurkovič rappelle que la liberté religieuse est un droit universel

    L’observateur permanent du Saint-Siège auprès de l'ONU à Genève a tenu à souligner qu'il fallait défendre la liberté religieuse et de croyance pour tous les groupes et communautés, et non pour un seul.

    «Dans le scénario actuel, alors que la liberté religieuse est de plus en plus mise à mal par la nécessité de protéger des vies humaines contre la propagation de la pandémie de Covid-19, il est essentiel que les autorités civiles s'engagent à la respecter, protéger et défendre, en tant que dimension de la dignité de la personne humaine», a affirmé avec force Mgr Ivan Jurkovič en ouverture de son intervention le 4 mars dernier lors de la 46e session du Conseil des droits de l'Homme de l’ONU.

    L’observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève a également fait référence au rapport présenté par le relateur spécial sur la liberté religieuse de l’ONU, notant «avec préoccupation» la portée «limitée» du thème choisi, à savoir "La haine anti-musulmane / l'islamophobie".

    Considérer tous les groupes religieux

    «Le Saint-Siège ne peut que déplorer le fait que le rapport ne prenne pas suffisamment en compte le contexte de la persécution de toutes les personnes de foi, ou de celles qui n'ont pas de foi du tout», a souligné Mgr Jurkovič. Pour le Saint-Siège qu’il représente, il est clair que tous les actes de haine, de discrimination et de persécution religieuses doivent être condamnés avec véhémence, même ceux à l'encontre des musulmans. Toutefois, compte tenu de «l'universalité de la liberté religieuse sanctionnée par la Déclaration universelle des droits de l'Homme», la décision de «limiter le sujet du rapport présenté à un groupe religieux particulier sans référence aux nombreux autres, pourrait représenter un changement substantiel dans l'approche méthodologique», regrette le prélat.

    Non aux discriminations

    Si un tel changement devait être mis en œuvre, il ne conduirait pas à «une réduction du profilage négatif et de la stigmatisation de ces groupes», estime Mgr Jurkovič , mais ferait courir «le risque réel d'être source de division, de favoriser une mentalité du "nous" contre le "eux"». En fait, pour le prélat, «toute législation ou pratique qui exclut un groupe spécifique sur la base, au moins en partie, de critères religieux, représente une forme subtile de discrimination, quels que soient les effets escomptés ou le résultat réel de ces lois ou pratiques».

    La liberté religieuse, un droit universel

    Pour cette raison, l'archevêque a exprimé sa «profonde inquiétude»: parce que ce rapport qui «devrait défendre le droit humain fondamental et universel de la liberté religieuse et de croyance, était en fait axé sur un seul groupe religieux à l'exclusion des autres, avec le risque de polariser la communauté internationale et de créer encore plus de conflits», mettant «encore plus en danger» précisément ces droits que le Conseil des Nations unies «devrait promouvoir et protéger».

  • "Les reculs dramatiques de la chrétienté" sous la loupe de Renaud Girard

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    De Renaud Girard sur le Figaro Vox :

    Renaud Girard: «Les reculs dramatiques de la chrétienté»

    8 mars 2021

    CHRONIQUE – À la dénatalité qui affecte la chrétienté occidentale, s’ajoute la déconstruction des sociétés au profit de communautés, aujourd’hui indifférentes les unes aux autres, demain peut-être hostiles.

    Lumineuse fut la visite de trois jours du pape en Irak, qu’il a achevée le 8 mars 2021. Ce fut le retour en Mésopotamie d’un peu de cette lumière du Christ, qu’avaient apportée les apôtres Thomas et Thadée dès le premier siècle, c’est-à-dire six cents ans avant que cette terre ne fût envahie par l’islam des cavaliers de la péninsule arabique. « Ne vous rendez pas, ne perdez pas l’espérance! » , a dit François aux habitants de Qaraqosh, dernier îlot chrétien dans la plaine de Ninive, qui fut martyrisé par l’État islamique de 2014 à 2016, et dont la population est brutalement passée de 50.000 âmes à 25 000. «Vous n’êtes pas seuls! L’Église tout entière vous est proche…», a répété le pape à ces fidèles qui exultaient, rescapés du chaos engendré par l’invasion américaine de l’Irak de 2003. Avant elle, décidée au nom de la démocratie par un président qui lisait la Bible tous les soirs, les chrétiens étaient un million et demi en Irak. Ils sont aujourd’hui moins de 150.000.

    Le recul dramatique des communautés chrétiennes en Orient est un phénomène que François n’a pas éludé. Il a qualifié l’exil des jeunes chrétiens fuyant l’Orient islamique de «dommage incalculable», non seulement pour leurs communautés millénaires, mais aussi pour les sociétés qu’ils laissent derrière eux. Symbole qui va dans le bon sens, le gouvernement du chiite modéré Kazimi a décidé, en l’honneur du voyage du pape, de faire désormais du 6 mars la «journée de la tolérance» en Irak.

    L’autre geste important du pape fut sa rencontre avec l’ayatollah Sistani, qui est le marja (source d’imitation) le plus respecté du chiisme. Contrairement au sunnisme, qui a banni l’ijtihad (le libre effort de réflexion) au XIe siècle, le chiisme admet la libre interprétation des textes sacrés fondateurs de l’islam. Le débat – et donc l’ouverture à la croyance de l’autre – existe encore en chiisme. Voilà pourquoi le dialogue entre christianisme et islam pourrait peut-être se faire plus facilement avec le chiisme qu’avec le sunnisme, surtout depuis que ce dernier a été préempté par le salafisme (strict retour à la charia du siècle de Mahomet). Pour le moment, ce dialogue n’a hélas pas encore sérieusement commencé.

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  • Quelles sont ces méchantes gens, qui parlent mal de Vatican II ?

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    La critique du Concile se porte bien

    01/03/2021

    « Le Concile est le magistère de l’Église. Soit vous êtes avec l’Église et donc vous suivez le Concile, et si vous ne suivez pas le Concile ou si vous l’interprétez à votre manière, comme vous le souhaitez, vous n’êtes pas avec l’Église ». Cette déclaration du pape François a été faite lors de l’audience du 30 janvier 2021 aux membres du Bureau Catéchétique de la Conférence épiscopale italienne, qui célébrait son 60ème anniversaire.

    Les citations de Vatican II par le pape Bergoglio sont rares[1] : il n’a point à prouver qu’il est conciliaire, dit-on plaisamment, parce qu’il est l’incarnation vivante du Concile et de son esprit. Il est l’aboutissement du Concile. Mais somme toute, il n’a pas inventé la soumission à Vatican II. Il faut en effet se souvenir de la déclaration demandée à (et signée par) Mgr Lefebvre, puis par les fondateurs d’instituts traditionnels « officiels » : « Nous déclarons accepter les enseignements du Magistère de l’Église en matière de foi et de morale, y compris ceux du concile Vatican II ». Il est vrai que cette déclaration ajoutait : « en donnant à chaque affirmation doctrinale le degré d’adhésion requis », ce qui permettait toutes les restrictions de conscience qu’on voulait.

    Mais quelles sont ces méchantes gens, qui parlent mal de Vatican II ?

    Dans l’entretien qu’il avait accordé, au début de son pontificat, aux diverses revues jésuites, en août 2013, le pape François déclarait avec force : « Vatican II fut une relecture de l’Évangile à la lumière de la culture contemporaine. Il a produit un mouvement de rénovation qui vient simplement de l’Évangile lui-même. Les fruits sont considérables. Il suffit de rappeler la liturgie. Le travail de la réforme liturgique fut un service du peuple en tant que relecture de l’Évangile à partir d’une situation historique concrète. Il y a certes des lignes herméneutiques de continuité ou de discontinuité, pourtant une chose est claire : la manière de lire l’Évangile en l’actualisant, qui fut propre au Concile, est absolument irréversible ». L’allusion aux « lignes herméneutiques de continuité ou de discontinuité » visait ceux qui se réfugiaient avec Benoît XVI derrière le barrage fragile de « l’herméneutique du renouveau dans la continuité » (discours à la Curie romaine du 22 décembre 2005).

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  • L’Eglise est-elle un des derniers bastions phallocrates ? Débat.

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    Hier, 8 mars, était la journée onusienne dédiée aux « droits de la femme ». Le site web des diocèses francophones de Belgique, « cathobel » (anagramme de « Belgicatho », à moins que ce ne soit l’inverse), relate à cette occasion un débat ertébéen sur le thème rebattu de la place des femmes dans l’Eglise. Ce compte rendu est signé Sarah Poucet :

    « Dans la séquence du « Parti pris de la matinale de la Première », Eric de Beukelaer, vicaire général du diocèse de Liège et Caroline Sagesser, historienne et chercheuse au Crisp, ont débattu de la place des femmes dans l’Église et du voyage papal en Irak.

    Dans cette séquence, tous deux se sont accordés sur les changements réalisés dans l’Église concernant la place des femmes. Cependant, Caroline Sagesser a relevé une obstruction fondamentale à l’égalité des sexes: l’interdiction de l’ordination sacerdotale des femmes. L’historienne a expliqué que garder une telle obstination au 21ème siècle desservait l’Église catholique. De même pour la société belge, avoir des postes financés par des fonds publics qui ne sont pas ouverts aux femmes, pose problème.

    Si Eric de Beukelaer se dit favorable à la discussion, il appelle cependant à « laisser du temps au temps, pour permettre à la théologie d’avancer ». Et d’ajouter : « le débat sur l’ordination de femmes touche à l’image symbolique de l’homme et de la femme dans l’Église ».

    Concernant le voyage papal en Irak, le vicaire général s’est réjouit de cette initiative, symbole du « style François ». Cette visite est « un soutien aux chrétiens d’Orient dont le nombre a chuté en une génération de 90%, et puis c’est un défi lancé à tous les fondamentalismes religieux. » a-t-il souligné. De son côté, Caroline Sagesser a noté un voyage « courageux de la part d’un homme qui a 84 ans et une santé fragile » et « un message important pour la paix entre religions » . Elle regrette tout de même qu’à Ur, le pape n’ait pas pu avoir de juifs à ses côtés malgré une demande du Vatican, pour célébrer la paix entre ces trois religions abrahamiques.

    Retrouvez l’intégralité du Parti pris diffusé ce lundi 8 mars sur Auvio. »

    Ref. L’Eglise est-elle un des derniers bastions phallocrates ? Débat.

    L’accession des femmes au sacerdoce catholique (ou orthodoxe) n’est-elle qu’une question de temps comme l’article du site interdiocésain le donne à penser?

    Sur ce sujet, un blogueur bien connu, l’abbé Dominique Rimaz (1), ne tourne pas autour du pot: « Jésus est un homme, dès lors le prêtre est un homme ».

    Mais encore ?

    « Dans un contexte où les femmes, avec les hommes, recherchent avec raison une égalité nécessaire, il est tout à fait légitime de poser cette question. A toute bonne question, il y a également des bonnes réponses.

    Sans aucune discrimination, l’Eglise catholique avoue humblement: « elle n’a pas le pouvoir de conférer l’ordination sacerdotale aux femmes».

    A la messe et lors de la confession, le prêtre agit  «in persona Christi», dans ou en la personne de Jésus. Et Jésus est un homme. L’ordre, dans ses trois degrés (diacre, prêtre et évêque) est un sacrement. Ce dernier implique toujours un signe. En tant que tête de l’Eglise, Jésus est un homme; dès lors le prêtre est un homme.

    Avec les Eglises orthodoxes, l’Eglise catholique romaine soutient cela par « l’exemple, rapporté par la Sainte Écriture, du Christ qui a choisi ses Apôtres uniquement parmi les hommes; la pratique constante de l’Eglise qui a imité le Christ en ne choisissant que des hommes; et son magistère vivant qui, de manière continue, a soutenu que l’exclusion des femmes du sacerdoce est en accord avec le plan de Dieu sur l’Eglise».

    En 1994, saint Jean Paul II avait donné une réponse définitive, qui appelle l’assentiment de l’intelligence et de la volonté: «Je déclare (…) que l’Eglise n’a en aucune manière le pouvoir de conférer l’ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l’Eglise».

    Cette doctrine n’a pas été exprimée par la modalité de l’infaillibilité pontificale, mais elle est de nature infaillible.

    Le prêtre n’est pas le sommet de la vie chrétienne. Par contre, la sainteté est un appel pour tous et pour chacun. La Vierge Marie, comme premier principe de vie de l’Eglise (le second étant celui de Pierre, la hiérarchie), les femmes sont invitées à la prendre comme modèle éminent ».

    ______

    (1) Dominique Rimaz est prêtre à Fribourg, spécialiste de la communication de l’Eglise et aumônier de Catholic Voices. Après une licence en théologie morale à Fribourg, il a poursuivi ses études à Rome, avec une licence en communication à l’Université pontificale de la Sainte-Croix.

    ***

    Sur cette même question on lira avec profit l’article consacré par « Cathobel » au point de vue exprimé par Mgr Luis Ladaria, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi : « Pour Mgr Ladaria, l’ordination sacerdotale des femmes est impossible », 

    JPSC

  • Le pape en Irak : pari gagné

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    De Louis Daufresne sur la Sélection du Jour :

    VOYAGE EN IRAK : LE PAPE FRANÇOIS GAGNE SON PARI

    Il voulait aller en Irak ; le pape François l'a fait ! Malgré le Covid et le risque d’attentat. Fin janvier, une énième attaque terroriste faisait encore 32 morts à Bagdad… Ce voyage put avoir lieu grâce au confinement quasi-total de la population et à un dispositif sécuritaire hors norme. Jamais aucun de ses prédécesseurs ne s’était rendu sur la terre natale d’Abraham, père des trois monothéismes. Jean-Paul II souhaitait faire le voyage en 2000 mais en fut empêché par feu Saddam Hussein. En trois jours, le pape aura parcouru 1445 kilomètres, en avion, en hélicoptère, en voiture blindée. Avec à la clé de belles images. Prenons-en quelques-unes :

    La plus symbolique : samedi à Najaf, ville sainte chiite du sud, François rencontrait le grand ayatollah Ali Sistani, de cinq ans son aîné. Il n’avait jamais parlé à un pape. L’entretien confidentiel s’éternisa (50 minutes). « Cela me fit du bien à l’âme », s’écria François dans l’avion le ramenant à Rome. L'imam lui dit œuvrer pour que les chrétiens vécussent en « sécurité » et avec « tous leurs droits constitutionnels ». Néanmoins, il ne parapha point le document sur la « fraternité humaine » signé en 2019 à Abu Dhabi par Ahmed Al-Tayeb, le grand imam sunnite d'Al-Azhar (Égypte). Sistani incarne une vision plus nationale qu’Ali Khamenei, le Guide suprême iranien, ce qui explique le poids donné à cette rencontre. D’autant que le chiisme est majoritaire en Irak (60%) et influent en Syrie et au Liban. Mais ces deux pays ne furent jamais cités, François ne voulant pas donner à ce sommet une teinte géopolitique. Sistani est aussi perçu comme plus modéré que son homologue de Téhéran. Néanmoins, sa fatwa de 2006 appelant à tuer les homosexuels « de la pire manière qui soit » laisse perplexe. Il reste celui qui en 2014 appela à prendre les armes contre le groupe sunnite État islamique (EI). Cette rencontre « récompense » symboliquement l’action du Hachd al-Chaabi. Sans cette puissante coalition paramilitaire, les forces irakiennes auraient-elles vaincu l’EI fin 2017 ? Du coup, François et lui sont présentés en Iran comme « les porte-drapeaux de la paix mondiale ». Comme quoi, en recevant un pape, on capte un peu de son image.

    La plus émouvante : hier matin, le pape toucha la foule, à Mossoul, ancienne « capitale du califat » où se trouve la tombe du prophète Jonas. La ville est encore privée d’eau et d’électricité. François apparut sur une estrade construite au milieu des ruines, faute d'église toujours debout. On le vit marcher difficilement à cause de sa sciatique. Il fit un tour en voiturette sous les youyous et les vivats. Le pape estima que le départ des chrétiens est « un dommage

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