Eglise - Page 608
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Feuillet de la semaine du mardi (2 juin) de la semaine de la Pentecôte : un poème de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein)
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Le sens de la messe : « Le seul sacrifice agréable à Dieu »
Lu sur le site de France Catholique :
« Après deux mois de privation, les fidèles vont retrouver le chemin de la messe. Qu’elle soit en forme ordinaire ou extraordinaire, c’est l’occasion de refaire le point sur ce sommet de la vie chrétienne, avec l’abbé Jean de Massia, prêtre de la Fraternité Saint-Pierre. Il participe au pèlerinage N.D. de Chrétienté.
Qu’est-ce que la messe ?
Abbé Jean de Massia : On trouve la définition dès le Concile de Trente : la messe est la réactualisation, le renouvellement, du sacrifice du Christ offert sur la croix au Golgotha.
Le Christ ne souffre pourtant pas sa Passion à chaque messe…
C’est bien là le grand mystère de notre foi : il n’y a pas deux sacrifices, d’un côté celui de la Croix et celui de la messe. C’est le même, la messe est le sacrifice de la Croix représenté. Quand je vais à la messe en 2020, je monte au Golgotha. L’unique sacrifice offert une seule fois de manière sanglante, Jésus l’offre encore aujourd’hui, il le réactualise de manière non sanglante et sacramentelle – à travers le pain et le vin devenus corps et sang. Jacques Maritain parlait d’une présence du « moment de la Croix » au moment de la Messe : sous nos yeux il se passe la même chose qu’il y a 2 000 ans.
Que dire des messes sans fidèles, vécues lors du confinement ?
C’est une situation inédite, peu de théologiens y ont réfléchi. Pour autant, je ne pense pas que l’on puisse dire qu’il s’agit d’une absence de culte public, au sens où l’Église le définit : le prêtre prie aux intentions des fidèles, parle au pluriel et la communion de l’Église et des saints est bien présente à la messe. En réalité les messes qualifiées de « privées » n’existent pas. Le Christ offre la messe par l’Église à travers les prêtres et donc chaque messe revêt ce côté public essentiel au culte divin. Cependant, sans présence de fidèles, sans possibilité de se rassembler, le culte est gravement incomplet car notre religion est une réalité incarnée – Jésus a pris un corps : le corps mystique ne peut pas s’exprimer concrètement si les fidèles sont absents. Et les fidèles sont privés de la manifestation sensible du culte, si nécessaire pour leur foi.
Que dire des messes suivies devant l’ordinateur ?
En soi, je peux m’unir au sacrifice du Christ où que je sois : dans ma chambre, au travail, etc. Mais comme nous ne sommes pas des anges, nos actes intérieurs ont besoin d’être portés par quelque chose de très concret. Et pour beaucoup l’ordinateur ne répond pas vraiment à la demande… Attention, je ne dis pas que cela ne sert à rien car le virtuel nous permet de sanctifier le jour du Seigneur, d’écouter sa Parole, l’enseignement du prêtre, d’être en prière. Mais cela ne remplacera jamais la réalité de la présence à la messe. La messe étant le sommet de l’union avec Dieu qui se rend présent, tout cela ne peut se vivre à distance. C’est comme une relation d’amour à distance : on peut se téléphoner, mais cela ne remplace pas la vraie rencontre !
Quel est le risque d’être privé de la messe ?
Pour certaines âmes de grande qualité ce manque va être un catalyseur et ils retrouveront Jésus avec encore plus d’amour. Mais il faut être réaliste : parfois, nous allions à la messe plus par devoir ou par habitude. Ne plus y aller, à cause du confinement, nous met en danger : il faudra être vigilant à ne pas perdre cette habitude, et retrouver le chemin de la messe le plus vite possible. Aller à la messe le cœur débordant d’amour c’est l’idéal, mais y aller par devoir, c’est bien également : on y reçoit des grâces, des enseignements et les sacrements opèrent en nous en nous sanctifiant.
Il est impossible donc d’être missionnaire sans vivre des sacrements ?
Vers qui amener les gens si ce n’est vers Jésus, réellement présent dans son Église ? C’est le but même de la mission. Et on ne puise cette force de la mission que dans les sacrements, dans l’eucharistie, notre plus beau trésor. Si l’on vit la charité fraternelle sans prière ni sacrement, on place alors l’homme au-dessus de Dieu et on ne peut plus apporter Dieu aux autres. »
Ref. « Le seul sacrifice agréable à Dieu »
Prions pour que le déconfinement de la messe, concédé moyennant des conditions restrictives rigoureuses, se déroule sans incidents ni contre-témoignages indignes de la grandeur de l’Eucharistie qui est le sacrement par excellence de la vie chrétienne.
JPSC
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Pakistan : nouveaux épisodes de violence à l'encontre des minorités religieuses chrétiennes et hindoue
Une dépêche de l'Agence Fides :
ASIE/PAKISTAN - Poursuite de la situation d'urgence en matière de violences à l'encontre des minorités religieuses
lundi, 1 juin 2020Islamabad (Agence Fides) – Des épisodes de violence à l'encontre des minorités religieuses chrétiennes et hindoue continuent à préoccuper au Pakistan et à susciter l'indignation au sein de la société civile. Ironie du sort, les violences interviennent alors qu'au sein des institutions le débat est vif à propos de la nouvelle Commission pour les minorités religieuses, à peine créée au sein de l'exécutif. Actuellement, les ONG locales et internationales, telles que Human Rights Watch, se plaignent du fait que le gouvernement pakistanais a exclu de la Commission la communauté longtemps persécutée des Ahmadis, considérés comme une secte issue de l'islam sunnite, réclamant que l'organisme soit véritablement inclusif et indépendant.
Comme l'a appris l'Agence Fides, ces jours derniers, le pasteur Haroon Sadiq Cheeda et sa famille ont été brutalement frappés et contraints à quitter la zone dans laquelle ils vivaient, dans la ville de Rahim Yar Khan, dans la province pakistanaise du Pendjab.
Au cours des jours qui ont précédé, sept musulmans armés avaient attaqué l'église pentecôtiste de la Trinité, sise dans la zone de Kala Shah Kaku dans le district de Sheikhupura, à 56 km de Lahore, capitale du Pendjab. Le pasteur Samuel Hidayat, responsable du culte, a déclaré à Fides : « Il a été choquant que d'écouter ces fondamentalistes qui hurlaient des slogans parlant de livrer aux flammes l'église et les chrétiens qui vivent dans la colonie (quartier NDT) environnante. Ils ont démoli le mur postérieur de l'église, la porte principale et la croix située sur la grille ». Le pasteur ajoute : « Cela a constitué un moment de grande tension. Afin de bloquer les hommes armés, j'ai immédiatement téléphoné à la police et les agresseurs se sont enfuis lorsqu'il ont entendu arriver les forces de l'ordre ». La police a enregistré la plainte (First Information Report) déposée pour dommage de lieux de culte et agression.
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Semaine de Pentecôte en confinement; feuillet du Lundi de la Pentecôte (1er juin) : récits et expériences eucharistiques (10) "Toi, veux-tu ?" (Bessières)
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L'idylle médiatique entre le pape et la Chine communiste : un écran de fumée pour faire oublier le drame qui se joue à Hong Kong ?
De Sandro Mgister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :
Idylle médiatique entre le Pape et la Chine, pendant que Hong Kong brûle
Dans le monde entier, les langues des gouvernements démocratiques se délient peu à peu pour défendre les derniers espaces de liberté des citoyens de Hong-Kong, annulés par les lois imposées par le gouvernement de Pékin. Mais pas les autorités vaticanes ni le Pape.
Et pourtant, ils auraient toutes les raisons de sortir de leur mutisme, d’autant que les canaux de communication entre Rome et la Chine n’ont jamais été aussi largement ouverts qu’aujourd’hui.
C’est Pékin qui décide de l’espace à accorder aux médias étrangers, quand et comment il le veut, même brutalement. Le 17 mars, treize journalistes des plus grands titres américains, New York Times, Wall Street Journal et Washington Post ont été expulsés d’un coup.
En revanche, Pékin fait un pont d’or aux médias du Vatican. Pendant les soixante-dix jours de confinement à cause de la pandémie de coronavirus, pendant lesquels le Pape François a retransmis dans le monde entier ses messes matinales à Sainte-Marthe, « la voix et le visage de l’évêque de Rome sont entrés quotidiennement dans les maisons d’innombrables catholiques chinois », a informé l’agence vaticane « Fides ». Avec de surcroît le privilège de profiter « de la traduction simultanée en chinois des paroles du pape » grâce à l’appli de messagerie la plus utilisée – et contrôlée – en Chine, appelée WeChat, avec un milliard d’utilisateurs actifs.
Un autre site web est également connecté à WeChat, il s’agit de la toute nouvelle édition en chinois de « La Civiltà Cattolica », la revue historique des jésuites de Rome, dirigée par Antonio Spadaro, qui est à chaque fois imprimée après autorisation des autorités vaticanes et qui reflète pleinement la pensée du Pape François.
Le premier numéro de l’édition en chinois de « La Civiltà Cattolica » a été mis en ligne le 20 avril et son adresse web est composées des deux initiales des deux mots qui traduisent son titre, « Gōngjiào Wénmíng » :
L’inauguration de l’édition chinoise de la revue a été accompagnée d’une lettre d’éloge du Secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, accompagnée des formules usuelles « de respect, d’estime et de confiance envers le peuple chinois et ses autorités ».
Mais naturellement, il n’y a pas de place dans la revue ni pour le cardinal Joseph Ze Zekiun, évêque émérite de Hong Kong et héros des manifestations pacifiques de la ville, ni pour le cardinal birman Charles Maung Bo, auteur en avril dernier d’un acte d’accusation dur contre « les mensonges et la propagande » avec lesquels les autorités chinoises « ont mis en danger des millions de vie à travers le monde », en falsifiant les origines de l’épidémie de coronavirus.
Mais en revanche, le « Global Times », le média du parti communiste chinois, a curieusement invoqué la religion du Pape pour se défendre d’accusations similaires émises par le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo, accusant ce dernier d’être un « traître au christianisme » en désobéissant au « neuvième commandement » (celui contre le faux témoignage, le neuvième pour certains courants protestants mais le huitième pour les catholiques).
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L’Eglise synodale : un coronavirus s’est échappé de la boite de Pandore ouverte par Rome
Lu sur LifeSiteNews (traduit de l’anglais) :
« 29 mai 2020 ( LifeSiteNews ) - Mgr Georg Bätzing, Président de la Conférence épiscopale allemande, a insisté sur le fait que le rejet des femmes prêtres par les papes récents n'est pas concluant et qu'il doit y avoir plus de discussions «car la question est présente, au milieu de l'Église »!
D'autres projets mentionnés par lui sont la communion pour les protestants et une bénédiction pour ceux qui ne peuvent pas recevoir le sacrement du mariage - les couples homosexuels et les couples divorcés et civilement «remariés». Il propose de «transporter» les conclusions de la «voie synodale» qui se déroule actuellement en Allemagne à Rome, «au niveau de l'Église universelle».
"Ce qui est développé par le biais d'un synode doit également être clarifié et répondu avec l'aide d'un synode", a-t-il déclaré, "parce que c'est le nouvel élément qui est devenu fort sous le pape François." Cet évêque souhaite également changer le catéchisme de l'Église concernant la sexualité humaine.
S'exprimant avec la revue en ligne allemande Publik-Forum l'évêque du diocèse de Limbourg indique clairement qu'il n'y a pas d'alternative aux changements initiés par les évêques allemands, en collaboration avec l'organisation laïque catholique le Comité central des catholiques allemands (ZdK). Il a récemment été élu président de la Conférence épiscopale allemande, après que le cardinal Reinhard Marx, dans un geste surprenant, ait déclaré qu'il ne serait pas disponible pour un autre mandat.
La voie synodale allemande a été fortement critiquée pour avoir remis en question les enseignements de l'Église sur la sexualité (y compris l'homosexualité, la contraception et la cohabitation), l'ordination féminine et la hiérarchie cléricale de l'Église, ainsi que le célibat sacerdotal.
L'évêque auxiliaire Dominik Schwaderlapp, de Cologne, vient d'annoncer qu'il a retiré sa collaboration du forum de discussion sur la sexualité humaine puisque la majorité de ses membres sont contre l'enseignement de l'Église dans ce domaine. En outre, Mgr Rudolf Voderholzer, de Ratisbonne, vient de critiquer publiquement les méthodes «autoritaires» de la direction de la voie synodale - parmi eux Mgr Bätzing - qui a décidé, sans consulter l'Assemblée générale, d'établir des réunions de discussion régionales, ainsi que de ajouter un nouveau sujet - la crise corona - à la discussion.
«Si vous décidez de suivre une procédure participative», a déclaré Mgr Voderholzer, «il faut également s'y conformer et éviter d'agir de manière autoritaire et solitaire.»
Dans ce contexte, la nouvelle interview du chef de la Conférence épiscopale allemande revêt une importance particulière.
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Comment être chrétien dans un monde sans Dieu ?
De Laurent Fourquet sur aleteia.org :
Comment être chrétien dans une société néopaïenne ?
31 mai 2020
Le monde sans Dieu dans lequel nous vivons vit en réalité selon une nouvelle religion où chacun est son propre dieu. Loin d’être neutre, cette religion se veut dominante.
On entend dire à peu près partout que les sociétés occidentales sont désenchantées, pour reprendre une expression de Marcel Gauchet, c’est-à-dire laïcisées, ayant expulsé tout sentiment religieux, en tout cas tout sentiment religieux collectif. Ce n’est pas tout à fait exact. On voit en effet apparaître et s’affermir un courant religieux nouveau, qui prend la forme d’un néopaganisme. Il ne s’agit pas, évidemment, de signifier par-là que nos contemporains vont sacrifier à Jupiter ou invoquer Junon. Le néopaganisme contemporain est un paganisme sans dieux et sans mythologie, mais il présente toutes les autres caractéristiques du paganisme.Chacun son dieu
Quelles sont ces caractéristiques ? En premier lieu, l’idée qu’il y a autant de vérités que de dieux : autrement dit, il n’y a pas de vérité unique, pas plus qu’il n’y a de dieu unique. Il n’y a que des morceaux de vérités, nécessairement partielles et relatives, des opinions dont aucune ne peut dire la vérité du monde. En second lieu, il n’y a pas d’autre réalité que la nature et le sensible, le « ici » et le « maintenant », et si une expérience approche de la vérité, c’est celle-là seule que nous faisons avec notre corps et avec nos sens. Naturellement, cette expérience ne peut être que singulière puisque la vérité d’un corps à un moment donné n’est pas la vérité de ce corps à un autre moment et puisque cette vérité ne s’échange pas entre les corps. De là, cette conviction qu’il n’y a pas d’universel, mais uniquement des subjectivités singulières dont le rapport au monde est une affaire privée, qui n’est pas généralisable.« Il ne s’agit plus que de célébrer le corps et sa consommation, la fête étant à elle-même sa propre fin (…) »
Le résultat est que ces caractéristiques confluent toutes dans un culte de l’immanence, de l’horizontalité du monde et de la vie, et, corrélativement, un refus agressif de la transcendance, quelle qu’elle soit mais en particularité lorsque celle-ci s’exprime comme révélation d’un dieu unique. Cette hostilité de principe à l’égard d’une révélation systématiquement accusée d’être « autoritaire », « totalitaire », « intolérante » est finalement le principal lieu commun de notre époque. Elle est partagée par des esprits aussi différents que la nouvelle droite attachée à retrouver la « véritable » religion de l’Occident que la nébuleuse New Age, le féminisme radical réhabilitant les sorcières, l’hédonisme à la Michel Onfray, plus ou moins conceptualisé. Elle s’exprime aussi dans le culte moderne de la fête, où, à la différence de la fête chrétienne, qui est toujours commémoration s’inscrivant dans une histoire, il ne s’agit plus que de célébrer le corps et sa consommation, la fête étant à elle-même sa propre fin, niant, le temps de son exaltation, tout avant et tout après. -
La leçon d’une pandémie : un monde sans Espérance ?
Il faut bien en convenir, l’éditorial de Jacques Julliard dans le dernier numéro de Marianne (du 22 au 28 mai) auquel se réfère le site web de « L’Homme Nouveau », aborde une question importante – notre rapport actuel à la mort – et le changement de civilisation que révèle notre attitude pendant la pandémie :
« De quoi meurt-on ? Les réponses sont multiples, qui vont du cancer et des maladies cardio-vasculaires jusqu'aux accidents de la route et, aujourd'hui, au coronavirus. Pourquoi meurt-on ? Parce que la mort est inscrite dans notre patrimoine génétique. Pour quoi meurt-on ? Jadis, les réponses étaient variées : pour sa patrie, pour sa foi, pour la révolution, pour la République… Aujourd'hui, c'est une question sans réponse. On n'a plus grande envie de mourir pour ces nobles causes. On ne meurt plus guère, dans nos sociétés, que pour les siens, c'est-à-dire pour sa famille, a coutume de répondre Luc Ferry. La vérité est qu'on n'a moins que jamais envie de mourir. Tous les comportements, individuels ou collectifs, enregistrés pendant la pandémie que nous vivons témoignent de cette évidence : sauve qui peut, la vie ! Encore un petit moment, monsieur le bourreau ! Il n'y a pas d'autre explication à la facilité avec laquelle la moitié de l'humanité a accepté de se mettre pendant deux mois en vacance de son destin. Sur la grande scène de l'univers, nous avons accepté bien volontiers de nous muer en intermittents du spectacle. Vous allez me dire que c'est bien naturel. Je vous y prends : justement, ce n'est pas naturel ! C'est même la première fois. (…) Au-delà de ses raisons prophylactiques, la fermeture des églises, temples, mosquées revêt une signification symbolique, une sorte de bannissement de toute espèce de spiritualité. Confinés comme le commun des mortels, les hommes d'Eglise ne se sont guère fait entendre, incapables d'apporter à l'événement un surcroît de sens. Aux informations, cette interruption sans précédent du culte a été à peine mentionnée. Si le Mont-Saint-Michel est apparu si souvent à l'écran, ce n'est pas parce qu'il abrite une église abbatiale, c'est seulement parce qu'il est un haut lieu du tourisme, une tour Eiffel dans l'eau. Cette éclipse totale du religieux retire à un événement collectif de cette ampleur ce qui en faisait jadis la dimension émotive et spirituelle. Et c'est finalement le Conseil d'Etat (*) qui a ordonné la levée de l'interdiction de réunion dans les lieux de culte. Voulez-vous une définition de notre civilisation ? C'est peut-être la première pour laquelle aucun de ses bénéficiaires n'a envie de mourir ! Un morne silence s'est abattu sur toute la société, meublé de rigolades rebattues. »
Ref. Au quotidien-n°51
« ‘ Vous qui entrez ici, laissez toute espérance’ : ces mots tracés d’une sombre couleur, je les vis écrits au-dessus d’une porte » raconte l’auteur de la Divine Comédie. L’orée du siècle présent serait-elle la porte et le vestibule du premier cercle de l’enfer dantesque ?
(*) En Belgique, sans un regard sur le fond du dossier, le Conseil d’Etat a tout simplement rejeté le pourvoi en urgence déposé par deux cents jeunes chrétiens, renvoyant ceux-ci aux dispositions que le Conseil National de Sécurité serait susceptible de prendre le 3 juin prochain.
JPSC
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Le discours du pape la veille de la Pentecôte
D'Anita Bourdin sur zenit.org :
Veillée de Pentecôte: le pape François invoque la « consolation de l’Esprit » sur le monde (traduction complète)
Une vigile mondiale dans l’unité des chrétiens promue par « Charis »
Le pape François a invoqué la « consolation de l’Esprit Saint » sur le monde dans un message vidéo en espagnol, diffusé lors de la veillée de prière de Pentecôte, ce samedi 30 mai 2020: une veillée mondiale dans l’unité des chrétiens promue par « Charis » depuis et dans les 5 continents grâce à Zoom et à YouTube.
Il a invité les membres du Renouveau charismatique à travailler à un monde meilleur de l’après-pandémie, notamment en travaillant à éradiquer la pauvreté: » Si nous ne travaillons pas pour en finir avec la pandémie de la pauvreté dans le monde, avec la pandémie de la pauvreté dans le pays de chacun de nous, dans la ville où chacun de nous habite, ce temps aura été en vain. »
Après l’allocution du pape François, traduit en direct en différentes langues, les participants du monde entier ont invoqué dans leurs langues la venue de l’Esprit Saint, conscients de vivre un « moment historique » alors que la pandémie continue de répandre le deuil et la souffrance.
« L’Esprit promis par Jésus vient renouveler, convertir, guérir chacun de nous », a dit le pape.
Il a exprimé son voeu de Pentecôte: « Je vous souhaite à tous dans cette veillée la consolation de l’Esprit Saint. Et la force de l’Esprit Saint pour sortir de ce moment de douleur, de tristesse et d’épreuve qu’est la pandémie; pour en sortir meilleurs. »
Il a évoqué la « leçon apprise » de la pandémie: « Nous sommes une seule humanité ». Et il a invité « à construire une nouvelle réalité », avant d’ajouter: « Le Seigneur le fera; nous, nous pouvons y collaborer ».
Le pape a averti du changement imposé par l’expérience de la pandémie, qui consiste à supprimer aussi « la pandémie de la pauvreté »: « Lorsque nous sortirons de cette pandémie, nous ne pourrons plus continuer à faire ce que nous faisions et de la façon dont nous le faisions. Non, tout sera différent. Toute la souffrance aura été inutile si nous ne construisons pas ensemble une société plus juste, plus équitable, plus chrétienne, pas de nom, mais en réalité, une réalité qui nous conduit à une conduite chrétienne. Si nous ne travaillons pas pour en finir avec la pandémie de la pauvreté dans le monde, avec la pandémie de la pauvreté dans le pays de chacun de nous, dans la ville où chacun de nous habite, ce temps aura été en vain. »
Le pape a rappelé la jauge du jugement dernier en Matthieu 25: donner à manger à l’affamé, visiter le prisonnier, accueillir l’étranger.
Il a souligné la responsabilité des membres du Renouveau charismatique en citant le troisième document de Malines qui va dans cette direction: « Soyez fidèles à cet appel de l’Esprit Saint! »
Charis donne rendez-vous lundi soir, à 20h30, heure française, sur son canal YouTube pour une dernière veillée avec Mgr David Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France en Martinique (Caraïbes Françaises). La Pentecôte avait été préparée auparavant par une veillée sur 5 lundis.
Voici notre traduction, rapide, de travail, depuis l’espagnol.
AB
Message du pape François
Lorsque la fête de la Pentecôte fut arrivée, tous les croyants étaient réunis en un seul lieu. C’est ainsi que commence le deuxième chapitre du livre des Actes des Apôtres que nous venons d’entendre. Aujourd’hui encore, grâce aux progrès techniques, nous sommes réunis, des croyants de différentes parties du monde, à la veille de la Pentecôte.
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Feuillet du dimanche (31 mai) de la Pentecôte : Sermons (extraits) de Pères de l'Eglise pour la Pentecôte
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Pentecôte 2020 à la Communauté Saint Martin d’Evron (Pays de Loire)
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Les dons du Saint-Esprit
Les dons du Saint-Esprit par l'abbé Christophe Cossement sur le blog de la paroisse de Frameries-Quévy :
Voici la première vidéo d’une série de 8 sur les dons de l’Esprit, en préparation à la Pentecôte. Dans cette première capsule, avant de détailler ce que l’Esprit Saint nous donne, prenons un peu de temps pour nous regarder Dieu nous donner son Esprit
Deuxième vidéo de la série, qui aborde le don de sagesse, celui qui permet de goûter l’amour de Dieu et sa lumière.
Après le don de sagesse, voici le second don du Saint-Esprit, l’intelligence, du latin intus legere, lire à l’intérieur… du mystère de Dieu. Où cela nous mène-t-il ?
On l’appelle don de connaissance, ou de science. Il prolonge le précédent, le don d’intelligence, en permettant d’habiter soi-même dans le projet de Dieu. Il donne aussi une juste place à tout ce qui nous passionne ou nous sert.
Voici le don qui concerne plus spécialement notre action, le discernement que nous devons porter sur ce que nous projetons de faire. Par le don de conseil, l’Esprit Saint nous guide et nous attire vers le bien.
Voici le cinquième des dons de l’Esprit Saint, qui nous permet de mener le combat spirituel, à l’intérieur comme à l’extérieur. C’est le combat de l’amour, à la suite du Christ
L’avant-dernier don de cette série est l’esprit de piété, ou d’affection filiale. Avant tout je vous conseille le site de la basilique d’Avioth, dans le Nord de la France, qui d’une part est très joli et donne envie de s’y rendre en chair et en os, et d’autre part présente de magnifiques commentaires et prières au sujet des dons de l’Esprit.
Voici le dernier don, celui au nom le moins appétissant, et pourtant un des plus beaux. C’est celui de l’amour réel !
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