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Eglise - Page 83

  • Un protecteur pour ceux qui présentent des examens

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    Saint Joseph de Cupertino, céleste protecteur de ceux qui passent des examens.(18 septembre) (blogue du Mesnil-Marie)

    La vie de Saint Joseph de Cupertino est assurément l’une des plus extraordinaires et des plus déroutantes de l’hagiographie, mais le fait que son procès de canonisation se soit déroulé en plein « siècle des lumières« , sous les yeux – peut-on dire – des hyper-critiques qui cherchaient à discréditer le catholicisme par tous les moyens, est déjà une garantie : l’Eglise en face de tant de contradicteurs s’est posé toutes les questions qu’on était en droit d’attendre en pareil cas et a fait preuve de circonspection, accumulant les plus certains des témoignages sur ce « phénomène » vraiment déconcertant pour les esprits rationalistes.
    Joseph Désa naquit dans une famille pauvre de biens matériels mais riche de foi et de vertus chrétiennes, le 17 juin 1603. C’était à Cupertino, dans le diocèse de Nardo, au Royaume de Naples.Joseph passa toute son enfance dans cette petite ville, auprès de son père, menuisier, et  de sa mère, Françoise Zanara, femme laborieuse et énergique… La famille était profondément chrétienne et on raconte que dès l’âge de cinq ans le petit Joseph donna des signes de grande piété et vertu…Néanmoins, s’il était précoce en vertu, il était naturellement maladroit – c’est un euphémisme! – d’une maladresse aussi bien manuelle qu’intellectuelle, au point qu’on le considéra bien vite comme le « simplet » du village… Atteint d’une étrange maladie, dont il fut guéri en recourant avec ferveur à la Très Sainte Vierge, il résolut de consacrer sa vie à Dieu et s’imposa dès lors de grandes mortifications comme on en pratique dans les ordres religieux les plus austères.A dix-sept ans, comme deux de ses oncles étaient franciscains conventuels, il se présenta dans leur Ordre où il fut refusé pour insuffisance intellectuelle.

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  • La géopolitique du pape : un défi à l'ordre atlantique ?

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    De Thomas TANASE sur La Revue géopolitique (diploweb.com) :

    La géopolitique du pape François est-elle un défi à l’ordre atlantique ? Première partie Le pape François face à l’Occident

    16 septembre 2023

    Docteur en histoire, ancien membre de l’École française de Rome et diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris. Maître de conférences à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne en histoire médiévale, il est également membre de l’UMR 8167, Orient et Méditerranée. Ses recherches portent en particulier sur l’histoire de la papauté et ses relations avec les mondes orientaux et asiatiques. Il est notamment l’auteur d’une Histoire de la papauté en Occident publiée dans la collection Folio Histoire.

    Thomas Tanase développe de façon très documentée une analyse des dix années du pontificat de François, pour comprendre comment celles-ci, au-delà des qualités personnelles du pape argentin, ont débouché sur un échec stratégique majeur, aggravant l’impasse du monde catholique.

    Cette étude commence par observer dans une première partie comment le Vatican du pape François reste inséré dans les réseaux de la mondialisation, luttant à l’Ouest contre les « populismes », c’est-à-dire contre un ensemble de mouvements très divers mais nourris d’un discours anti-élites et anti-système, qui, depuis le Brexit et l’élection de Donald Trump en 2016, menacent de remettre en cause les règles du système international telles qu’elles se sont développées depuis les années 1990. T. Tanase montrera ensuite dans une seconde partie comment, pour compenser, la papauté se tourne vers des pôles extra-occidentaux d’équilibre, et notamment vers l’Eurasie de la Russie de Vladimir Poutine et de la Chine de Xi Jinping, politique mise en difficulté par la relance de la guerre russe en Ukraine depuis le 24 février 2022.

    A lire sur le site de La Revue géopolitique (diploweb.com)

  • Synode : de nombreux catholiques réunis à Assise adressent un message d'avertissement au pape

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    Du blog "Messa in Latino" :

    16 septembre 2023

    Appel au Pape sur le Synode par de nombreux catholiques fidèles réunis à Assise

    Nous recevons et publions volontiers un appel de nombreux catholiques engagés, réunis à la Conférence d'Assise (ICI) les 9 et 10 septembre, qui regardent avec une inquiétude justifiée le prochain Synode : " Ne donnez pas au prochain Synode, qui n'est qu'une représentation pilotée de pasteurs et de fidèles, l'autorité sur les questions doctrinales et pastorales, qui appartient exclusivement au Pontife romain et au Collège des évêques. Dans le cas contraire, l'unité de l'Église sera gravement menacée, car de nombreux fidèles dans le monde entier attendant une réponse définitive, nous suspendrons l'assentiment, et la mission de Pierre, qui aime et unit, échouera".

    À lire et à diffuser.

    La rédaction (de Messa in Latino)

    Appel au Pape et au Synode de nombreux catholiques réunis à Assise

    C'est avec inquiétude et appréhension que nous attendons l'Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, convoquée à Rome en octobre prochain, sur le thème de la "synodalité". En tant que fils et filles de l'Église et citoyens de cette grande Nation (italienne), nous nous tournons vers le Pape François, en lui demandant d'avoir le grand courage, que ses vénérables prédécesseurs ont eu, de ne jamais permettre aucune déviation de la doctrine catholique, en réaffirmant la vérité de l'Évangile, capable de révéler et de restaurer, à l'homme et aux peuples, leur Vocation originelle et la plus élevée.

    N'autorisez pas que le Synode s'attaque à la nature de l'Église une, sainte, catholique et apostolique. Cette inquiétude ne vient pas d'une idéologie, mais des processus que vous avez greffés et que vous encouragez, comme vous l'avez confié à un évêque italien lors d'un précédent synode.
    La doctrine n'est rien d'autre que l'enseignement catholique, que Paul appelle la "force de l'Évangile". Elle ne se réduit pas au Credo, mais s'étend au Catéchisme, qui n'est pas de l'eau distillée, mais un condensé de la vie et de la sainteté vécues par l'Église.

    Comme le dit Card. Caffarra : une Église sans doctrine n'est qu'une Église plus ignorante.

    En tant que fidèles, avec le sensus fidei, proportionnel au développement de la foi et à la sainteté de vie de chacun, nous sommes appelés à défendre la foi pour pouvoir la répandre dans le monde, comme cela s'est produit au Concile d'Éphèse. Le sensus fidei n'est pas la volonté gènérale de Rousseau, résultat de l'influence de la pensée dominante à un moment donné, mais ce qui a été cru toujours, partout et par tous - laïcs et prêtres - dans le monde entier au cours des siècles. Le sensus fidei agit comme une sorte de système immunitaire spirituel, qui fait que le fidèle reconnaît et rejette instinctivement toute erreur.

    Aujourd'hui, dans l'Église, on tente de nous convaincre qu'embrasser l'hérésie et l'immoralité n'est pas un péché, mais plutôt une réponse à la voix de l'Esprit Saint, qui parlerait à travers des personnes qui se sentent marginalisées.

    Saint-Père, le document de travail du prochain Synode n'est pas un résumé de la foi catholique ou de l'enseignement du Nouveau Testament. Il est radicalement incomplet, ambigu et, à bien des égards, hostile à la tradition apostolique pérenne. Il n'y a aucune reconnaissance du Nouveau Testament en tant que Parole de Dieu, la norme pour tout enseignement sur la foi et la morale. Ceux qui la rédigent rêvent d'une autre Église, qui n'a rien de la foi catholique. Votre Sainteté, mettez fin à toute ambiguïté entre le "Sinodaler Weg" et le Synode universel, avertissez l'Église allemande et nommez un autre rapporteur général pour le prochain Synode.

    Ne permettez pas à l'Église d'enseigner aujourd'hui des doctrines contraires à celles qu'elle a précédemment enseignées en matière de foi et de morale, en autorisant la bénédiction d'unions entre personnes homosexuelles, suggérant ainsi que le comportement homosexuel en tant que tel ne serait pas contraire à la loi de Dieu et au chemin d'une personne vers Dieu.

    Ne donnez pas au prochain Synode, qui n'est qu'une représentation pilotée de pasteurs et de fidèles, l'autorité sur les questions doctrinales et pastorales, qui appartient exclusivement au Pontife romain et au Collège des évêques. Dans le cas contraire, l'unité de l'Église sera gravement menacée, car de nombreux fidèles dans le monde entier attendant une réponse définitive, nous suspendrons l'assentiment, et la mission de Pierre, qui aime et unit, échouera.

  • L’Église n’est pas le terrain de jeu des idéologues de “l’humanisme sans Dieu” (cardinal Müller)

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    D'Infovaticana via Le Salon Beige :

    Cardinal Müller : De faux prophètes ont annoncé qu’ils transformeraient l’Église catholique en une organisation d’aide pour l’Agenda 2030

    Je prie pour que tout cela soit une bénédiction et non un préjudice pour l’Église. Je suis également attaché à la clarté théologique afin que l’Église rassemblée autour du Christ ne devienne pas une danse politique autour du veau d’or de l’esprit agnostique de l’époque. […]

    Avez-vous réfléchi au message que vous transmettrez au cours de l’Assemblée ?

    Je voudrais surtout dire, au vu des nombreuses déceptions des jeunes de Lisbonne : une Église qui ne croit pas en Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant, n’est plus l’Église de Jésus-Christ. Chaque participant devrait d’abord étudier le premier chapitre de Lumen Gentium, qui traite du mystère de l’Église dans le plan de salut du Dieu trinitaire. L’Église n’est pas le terrain de jeu des idéologues de “l’humanisme sans Dieu” ou des stratèges des conférences des partis empêchés.

    La volonté universelle de salut de Dieu, qui se trouve dans le Christ, seul Médiateur entre Dieu et l’homme, historiquement et eschatologiquement réalisée, est le programme futur de Son Eglise et non la Grande Réinitialisation de l'”élite” athée-mondialiste des banquiers milliardaires qui cachent leur enrichissement personnel impitoyable sous le masque de la philanthropie.

    Que pensez-vous de la mesure visant à rendre inacceptable pour les journalistes de suivre ce qui se passe en direct ?

    Je ne connais pas l’intention derrière cette mesure, mais 450 participants ne vont certainement pas garder les choses fermées. Beaucoup d’entre eux exploiteront les journalistes à leur profit ou vice-versa. C’est la grande heure de la manipulation, de la propagande d’un agenda qui fait plus de mal que de bien à l’Église.

    Certaines voix ont critiqué la présence des laïcs dans cette Assemblée synodale.

    Les évêques participent à leur fonction en exerçant une responsabilité collégiale pour l’ensemble de l’Église avec le pape. Si les laïcs y participent avec le droit de vote, il ne s’agit plus d’un synode d’évêques ou d’une conférence ecclésiastique qui n’a pas l’autorité d’enseignement apostolique du collège épiscopal. Parler d’un Concile Vatican III ne peut venir que d’un ignorant, car un synode romain d’évêques n’est pas d’emblée un concile œcuménique, que le pape ne pourrait déclarer ensuite sans méconnaître le droit divin des évêques à un Concile Vatican III, qui pourrait fonder une nouvelle Église en dépassant ou en complétant celle qui aurait stagné au Concile Vatican II.

    Chaque fois que des effets populistes font pencher la balance vers de telles décisions spontanées, la nature sacramentelle de l’Église et de sa mission est obscurcie, même si l’on tente par la suite de la justifier par le sacerdoce commun de tous les croyants et de niveler la différence de substance par rapport au sacerdoce ordonné sacramentellement (Lumen Gentium 10).

    Les évêques et les fidèles sont de plus en plus nombreux à s’inquiéter de ce qui pourrait se passer lors de ce Synode, y a-t-il quelque chose à craindre ?

    Oui, les faux prophètes (idéologues de la nébuleuse) qui se présentent comme progressistes ont annoncé qu’ils transformeront l’Église catholique en une organisation d’aide pour l’Agenda 2030. Selon eux, seule une Eglise sans Christ a sa place dans un monde sans Dieu. De nombreux jeunes sont revenus de Lisbonne déçus que l’accent ne soit plus mis sur le salut en Christ, mais sur une doctrine mondaine du salut. Apparemment, il y a même des évêques qui ne croient plus en Dieu comme origine et fin de l’homme et sauveur du monde, mais qui, d’une manière pan-naturaliste ou panthéiste, considèrent la soi-disant terre mère comme le début de l’existence et la neutralité climatique comme le but de la planète terre.

    Pensez-vous que des changements en matière de foi et de doctrine peuvent être approuvés comme le prétendent certains groupes et mouvements au sein de l’Église ?

    Personne sur terre ne peut changer, ajouter ou retrancher quoi que ce soit à la Parole de Dieu. En tant que successeurs des apôtres, le pape et les évêques doivent enseigner au peuple ce que le Christ terrestre et ressuscité, le seul maître, leur a ordonné de faire. Et c’est seulement dans ce sens que s’applique la promesse que l’armée et la tête de son corps restent toujours avec ses disciples (Mt 28, 19s). Les gens confondent, ce qui n’est pas surprenant étant donné le manque de formation théologique de base, même parmi les évêques, le contenu de la foi et sa plénitude insurpassable dans le Christ avec la réflexion théologique progressive et la croissance de la conscience de la foi de l’Église à travers la tradition ecclésiastique (DEI verbum 8-10). L’infaillibilité du Magistère ne s’étend qu’à la conservation et à l’interprétation fidèle du mystère de la foi confié une fois pour toutes à l’Église (depositum fidei ou saine doctrine, enseignement des Apôtres). Le pape et les évêques ne reçoivent pas de nouvelle révélation (Lumen gentium 25, DEI verbum 10 ).

    Que se passerait-il si, par exemple, l’Assemblée synodale approuvait la bénédiction des couples homosexuels, le changement de la morale sexuelle, l’élimination du caractère obligatoire du célibat sacerdotal ou l’autorisation du diaconat féminin ? L’accepteriez-vous ?

    Le célibat sacerdotal doit être retiré de cette liste, car le lien entre le sacrement de l’Ordre et le charisme de la renonciation volontaire au mariage n’est pas dogmatiquement nécessaire, bien que cette ancienne tradition de l’Église latine ne puisse être arbitrairement abolie d’un trait de plume, comme l’ont expressément souligné les Pères conciliaires lors du Concile du Vatican (Presbyterorum Ordines 16). Et les agitateurs bruyants se préoccupent rarement des préoccupations de salut des communautés sans prêtres, mais plutôt d’attaquer ce conseil évangélique, qu’ils considèrent comme anachronique ou même inhumain à une époque sexuellement éclairée. Bénir le comportement immoral de personnes du même sexe ou du sexe opposé est une contradiction directe avec la parole et la volonté de Dieu, un blasphème gravement pécheur. Le sacrement de l’ordre aux niveaux de l’épiscopat, du presbytérat et du diaconat peut fournir la puissance divine.

    Seule une personne baptisée dont la vocation a été vérifiée par l’Église quant à son authenticité peut recevoir ce droit. De telles exigences avec un vote à la majorité seraient a priori obsolètes. Elles ne pourraient pas non plus être mises en œuvre dans le droit canonique par l’ensemble du collège des évêques avec le pape ou par le pape seul, car elles contredisent la révélation et la confession claire de l’Église.

    L’autorité formelle du pape ne peut être séparée du lien substantiel avec la Sainte Écriture, la Tradition apostolique et les décisions dogmatiques du Magistère qui l’ont précédé. Sinon, comme Luther a mal compris la papauté, il se mettrait à la place de Dieu, qui est le seul auteur de sa vérité révélée, au lieu de simplement témoigner fidèlement, avec l’autorité du Christ, de la foi révélée de manière intégrale et non falsifiée et de la présenter authentiquement à l’Église.

    Dans une telle situation extrême, dont Dieu peut nous sauver, tout fonctionnaire ecclésiastique aurait perdu son autorité et aucun catholique n’est plus obligé d’obéir religieusement à un évêque hérétique ou schismatique (Lumen Gentium 25 ; cf. la réponse des évêques à l’interprétation erronée de Bismarck). du I. Vatican, 1875). Vatican, 1875). […]

    Tout au long de l’histoire de l’Église, chaque fois que les papes se sont sentis ou se sont comportés comme des politiciens, les choses ont mal tourné. En politique, il s’agit du pouvoir du peuple sur le peuple, dans l’Église du Christ, il s’agit du service du salut éternel des hommes, pour lequel le Seigneur a appelé des hommes à être ses apôtres. Le Pape est assis sur la Chaire de Pierre. La façon dont Simon Pierre est présenté dans le Nouveau Testament, avec ses hauts et ses bas, devrait être une source d’inspiration et un avertissement pour chaque pape. Au Cénacle, avant sa Passion, Jésus dit à Pierre : “Quand tu te seras converti, affermis tes frères” (Lc 22,32), c’est-à-dire dans la foi au Christ, le Fils du Dieu vivant (Mt 16,16). Ce n’est qu’ainsi qu’il devient le roc sur lequel Jésus construit son Église, sans que les portes de l’enfer ne puissent être franchies.

  • Godvergeten : le documentaire sur les abus sexuels dans l'Eglise fait des vagues en Flandre

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    De Jacques Hermans sur le site de La Libre :

    Abus sexuels dans l’Église : des victimes témoignent dans un documentaire de la VRT qui crée l’émoi en Flandre

    La série sur Canvas permet aux téléspectateurs de prendre la vraie mesure de ce qui s’est passé et de fixer l’ampleur du phénomène.

    16-09-2023

    Godvergeten est un documentaire en quatre épisodes diffusé sur la deuxième chaîne de la télévision publique Canvas. Toute la Flandre en parle ou presque. La série a remis à la une de l’actualité les abus sexuels au sein de l’Église, un fléau que l’institution tente de combattre depuis plus de trente ans. On en a beaucoup parlé et on pensait avoir tourné la page de cet épisode pénible. Et pourtant… Plusieurs centaines de milliers de téléspectateurs ont suivi, deux mardis d’affilée, les deux premiers épisodes de la série réalisée par Ibbe Daniëls et Ingrid Schildermans. Au cours de la deuxième émission, les téléspectateurs ont pu voir pour la première fois le visage de Mark Vangheluwe, le neveu de Roger Vangheluwe, l’ancien évêque de Bruges contraint à la démission en 2010 après avoir reconnu avoir abusé de son neveu pendant de longues années. Cette révélation avait fait les titres de la presse internationale à l’époque, donnant lieu à l’Opération Calice (juin 2010) avec des perquisitions menées dans le cadre de dossiers liés aux abus sexuels dans l’Église. Deux autres épisodes sont programmés pour être diffusés les mardis 19 et 26 septembre.

    Enfer sur terre

    Au cours des deux premières émissions, des victimes et leurs proches ont témoigné des souffrances endurées pendant des années. Certains parlaient pour la première fois face caméra. Ces survivants ont parlé de l’enfer qu’ils ont traversé. Abusées par des prêtres il y a 30 ans ou plus, ces victimes sont marquées à vie. Des personnes vulnérables ont été des proies faciles pour des clercs sans scrupule. Accrocheur, le titre en néerlandais de la série “Godvergeten” (Dieu oublié), signifie par extension : “infernal, ignoble, répugnant.” Humiliées, rejetées, mises sous pression, ces personnes racontent qu’elles gardent des séquelles des sévices subis, même trente ou quarante années après les faits. Le documentaire de Canvas permet aux téléspectateurs de prendre la vraie mesure de ce qui s’est passé et de constater l’ampleur du phénomène.

    ”Je ne suis pas devenu prêtre pour nettoyer tout cela”

    Les évêques flamands avaient annoncé qu’ils communiqueraient sur la question, mais seulement après la diffusion des quatre parties du documentaire, c’est-à-dire après le 26 septembre. Or, les deux premières parties ont provoqué une telle onde de choc en Flandre que Johan Bonny, l’évêque référendaire pour les abus sexuels dans l’Église, a choisi de sortir de son silence, lundi 11 septembre. Au micro de Radio 1, le prélat a regretté que l’on donne l’impression que l’Église n’ait rien fait pendant des années. “Je n’étais pas encore en fonction à l’époque. Je ne suis pas devenu prêtre pour nettoyer tout cela” explique Johan Bonny avant de poursuivre : “Mais depuis 13 ans, croyez-moi, j’y ai pensé tous les jours. Et beaucoup d’autres avec moi, ça, je peux vous le dire le cœur sur la main. Je reconnais bien sûr la souffrance des victimes, mais je dis aussi que nous avons pris nos responsabilités dans cette affaire et nous continuons à le faire.” Peu après, Lode Aerts, l’évêque de Bruges, est lui aussi sorti de son mutisme en adressant un message de sympathie aux victimes et à leurs proches.

    La sortie médiatique, inattendue, de Mgr. Bonny, évêque d’Anvers, a provoqué l’incompréhension. “À ce stade-ci, une digne retenue aurait été préférable”, ont souligné plusieurs observateurs. Par conséquence, la VRT et dans son sillage divers médias flamands, ont remis le sujet à l’ordre du jour. Sylvie Walraevens, journaliste pour Tertio, hebdomadaire chrétien d’actualité en Flandre, a mis le doigt sur l’origine de la problématique. Selon elle, il s’agit d’une “dérive systémique liée à l’immense pouvoir de l’institution qui, aujourd’hui, doit faire preuve d’humilité. L’Église doit veiller à ce que cette génération de victimes soit la dernière”, a-t-elle martelé. Sur les réseaux sociaux, des citoyens ont dénoncé la perversité d’un pouvoir ecclésial et les agissements de prêtres abuseurs.

    Annulation de baptême

    Après avoir regardé les deux épisodes, de nombreux baptisés ont fait le choix personnel, somme toute symbolique, de quitter l’Église en demandant l’annulation de leur baptême. Les diocèses d’Anvers et de Hasselt ont enregistré une hausse d’annulations, sans pour autant pouvoir fournir un chiffre précis. Certains souhaitent une initiative parlementaire réclamant une révision du financement des cultes (art 181 de la Constitution). Le culte catholique se taille la part du lion, soit 80 % des subventions accordées par le ministère de la Justice. Ce montant est calculé selon le nombre d’habitants des paroisses, baptisés ou non.

  • Da pacem Domine (introit du 24ème dimanche du T.O.)

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    Introitus

    Da pacem, Domine, sustinentibus te,
    ut prophetae tui fideles inveniantur:
    exaudi preces servi tui,
    et plebis tuae Israel.

    Donnez la paix, Seigneur, à ceux qui s’en tiennent à vous,

    que vos prophètes soient trouvés fidèles;
    exaucez les prières de votre serviteur,
    et de votre peuple, Israël.
    Ps.  1

    Laetatus sum in his quae dicta sunt mihi:
    in domum Domini ibimus.

    Je me suis réjoui de ces paroles qui m’ont été dites:
    Nous irons dans la maison du Seigneur.

  • Sainte Hildegarde de Bingen, une grande prophétesse (17 septembre)

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    Benoît XVI, lors des audiences générales des mercredis 1er et 8 septembre 2010, a consacré deux catéchèses à l'évocation de sainte Hildegarde de Bingen :

    Chers frères et sœurs,

    En 1988, à l’occasion de l’Année mariale, le vénérable Jean-Paul II a écrit une Lettre apostolique intitulée Mulieris dignitatem, traitant du rôle précieux que les femmes ont accompli et accomplissent dans la vie de l’Eglise. «L'Eglise — y lit-on — rend grâce pour toutes les manifestations du génie féminin apparues au cours de l'histoire, dans tous les peuples et dans toutes les nations; elle rend grâce pour tous les charismes dont l'Esprit Saint a doté les femmes dans l'histoire du Peuple de Dieu, pour toutes les victoires remportées grâce à leur foi, à leur espérance et à leur amour: elle rend grâce pour tous les fruits de la sainteté féminine» (n. 31).

    Egalement, au cours des siècles de l’histoire que nous appelons habituellement Moyen Age, diverses figures de femmes se distinguent par la sainteté de leur vie et la richesse de leur enseignement. Aujourd’hui, je voudrais commencer à vous présenter l’une d’entre elles: sainte Hildegarde de Bingen, qui a vécu en Allemagne au XIIe siècle. Elle naquit en 1098 en Rhénanie, probablement à Bermersheim, près d’Alzey, et mourut en 1179, à l’âge de 81 ans, en dépit de ses conditions de santé depuis toujours fragiles. Hildegarde appartenait à une famille noble et nombreuse, et dès sa naissance, elle fut vouée par ses parents au service à Dieu. A l’âge de huit ans, elle fut offerte à l’état religieux (selon la Règle de saint Benoît, chap. 59) et, afin de recevoir une formation humaine et chrétienne appropriée, elle fut confiée aux soins de la veuve consacrée Uda de Göllheim puis de Judith de Spanheim, qui s’était retirée en clôture dans le monastère bénédictin Saint-Disibod. C’est ainsi que se forma un petit monastère féminin de clôture, qui suivait la Règle de saint Benoît. Hildegarde reçut le voile des mains de l’évêque Othon de Bamberg et en 1136, à la mort de mère Judith, devenuemagistra (Prieure) de la communauté, ses concours l’appelèrent à lui succéder. Elle accomplit cette charge en mettant à profit ses dons de femme cultivée, spirituellement élevée et capable d’affronter avec compétence les aspects liés à l’organisation de la vie de clôture. Quelques années plus tard, notamment en raison du nombre croissant de jeunes femmes qui frappaient à la porte du monastère, Hildegarde se sépara du monastère masculin dominant de Saint-Disibod avec la communauté à Bingen, dédiée à saint Rupert, où elle passa le reste de sa vie. Le style avec lequel elle exerçait le ministère de l’autorité est exemplaire pour toute communauté religieuse: celui-ci suscitait une sainte émulation dans la pratique du bien, au point que, comme il ressort des témoignages de l’époque, la mère et les filles rivalisaient de zèle dans l’estime et le service réciproque.

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  • Saint Robert Bellarmin (17 septembre) : l'illustration claire et efficace de la doctrine catholique

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    De BENOÎT XVI, lors de l'AUDIENCE GÉNÉRALE du Mercredi 23 février 2011 (source) :

    Saint Robert Bellarmin

    Chers frères et sœurs,

    Saint Robert Bellarmin, dont je désire vous parler aujourd’hui, nous ramène en esprit à l’époque de la douloureuse scission de la chrétienté occidentale, lorsqu’une grave crise politique et religieuse provoqua l’éloignement de nations entières du Siège apostolique.

    Né le 4 octobre 1542 à Montepulciano, près de Sienne, il est le neveu, du côté de sa mère, du Pape Marcel II. Il reçut une excellente formation humaniste avant d’entrer dans la compagnie de Jésus le 20 septembre 1560. Les études de philosophie et de théologie, qu’il accomplit au Collège romain, à Padoue et à Louvain, centrées sur saint Thomas et les Pères de l’Eglise, furent décisives pour son orientation théologique. Ordonné prêtre le 25 mars 1570, il fut pendant quelques années professeur de théologie à Louvain. Appelé par la suite à Rome comme professeur au Collège romain, il lui fut confiée la chaire d’«Apologétique »; au cours de la décennie où il occupa cette fonction (1576-1586), il prépara une série de leçons qui aboutirent ensuite aux « Controverses », œuvre devenue immédiatement célèbre en raison de la clarté et de la richesse de son contenu et de son ton essentiellement historique. Le Concile de Trente s’était conclu depuis peu et pour l’Eglise catholique, il était nécessaire de renforcer et de confirmer son identité notamment face à la Réforme protestante. L’action de Robert Bellarmin s’inscrit dans ce contexte. De 1588 à 1594, il fut d’abord père spirituel des étudiants jésuites du Collège romain, parmi lesquels il rencontra et dirigea saint Louis Gonzague, puis supérieur religieux. Le Pape Clément VIII le nomma théologien pontifical, consulteur du Saint-Office et recteur du Collège des pénitenciers de la Basilique Saint-Pierre. C’est à la période 1597-1598 que remonte son catéchisme, Doctrine chrétienne abrégée, qui fut son œuvre la plus populaire.

    Le 3 mars 1599, il fut créé cardinal par le Pape Clément VIII et, le 18 mars 1602, il fut nommé archevêque de Capoue. Il reçut l’ordination épiscopale le 21 avril de la même année. Au cours des trois années où il fut évêque diocésain, il se distingua par son zèle de prédicateur dans sa cathédrale, par la visite qu’il accomplissait chaque semaine dans les paroisses, par les trois synodes diocésains et le Concile provincial auquel il donna vie. Après avoir participé aux conclaves qui élurent les Papes Léon XI et Paul V, il fut rappelé à Rome, où il devint membre des Congrégations du Saint-Office, de l’Index, des rites, des évêques et de la propagation de la foi. Il reçut également des charges diplomatiques, auprès de la République de Venise et de l’Angleterre, pour défendre les droits du Siège apostolique. Dans ses dernières années, il rédigea divers livres de spiritualité, dans lesquels il résuma le fruit de ses exercices spirituels annuels. Le peuple chrétien tire aujourd’hui encore une profonde édification de leur lecture. Il mourut à Rome le 17 septembre 1621. Le Pape Pie XI le béatifia en 1923, le canonisa en 1930 et le proclama docteur de l’Eglise en 1931.

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  • Quand le Christ nous invite à aller trouver notre frère dont nous apprenons qu’il a péché

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 23e dimanche A (10 septembre 2023) :

    Se convertir en communauté

    Aujourd’hui, le Seigneur Jésus nous invite à nous mêler de la vie des autres. Il nous demande d’intervenir si nous apprenons que quelqu’un de la communauté chrétienne s’est mal conduit, a commis un péché1. On peut penser à ce genre de péchés qui abîment le témoignage de l’Église, ceux qui font dire à certains : c’est ça, être chrétien ? Par la présence dans la liturgie du texte d’Ézéchiel 33, on peut penser aussi à ce genre de péché qui font craindre pour le salut de tel frère : comment pourra-t-il paraître face à Dieu en ayant ainsi méprisé ses commandements ? Ou plus prosaïquement : il est illusoire, le bonheur qu’il croit trouver en s’engouffrant dans ce chemin de vie sans issue.

    Comment Jésus ose-t-il nous demander de nous mêler de la vie des autres ? C’est tellement aux antipodes de la culture contemporaine où il faut professer que chacun fait ce qu’il lui plaît. On va même aujourd’hui jusqu’à penser que la tolérance est une valeur chrétienne. Peut-être l’est-elle un peu si on pense que le Christ a accueilli généreusement les pécheurs. Mais cela n’a jamais été pour leur dire qu’il tolérait leur péché, ou qu’il décrétait qu’il n’y avait plus de péché puisqu’il invitait à ne pas juger, à ne pas condamner. Il pouvait à la fois faire bon accueil au pécheur et avertir sévèrement au sujet du péché, tant en matière d’amour de l’argent, d’orgueil, d’hypocrisie, qu’en matière d’infidélité, d’impureté, de scandale. Et c’est pourquoi aujourd’hui le Christ nous invite à aller trouver notre frère dont nous apprenons qu’il a péché.

    Pas question de faire un procès à ce frère en son absence, de casser du sucre sur son dos comme on le fait si souvent. Il faut aller le trouver, lui parler, d’abord seul à seul. Ce n’est qu’ensuite qu’il faudra peut-être se montrer plus insistants, y aller à plusieurs, mais toujours en face, jamais dans le dos. Mais peut-être le frère refusera-t-il toujours de changer de conduite. Jésus demande d’aller alors jusqu’à l’excommunication : « considère-le comme un païen et un publicain ». Mais sans doute faut-il voir tout au long de cette gradation, même dans le cas du dénouement dramatique de l’excommunication, le même objectif : « gagner ton frère ». Car Dieu ne veut pas qu’un seul de ses enfants se perde, et il nous demande de travailler à cela. Considérer l’autre comme un païen, ce n’est pas désespérer pour lui, mais compter sur cet électrochoc pour un retour salutaire… ce qui nécessitera une bonne dose d’humilité.

    On travaillerait fort mal à l’œuvre de gagner nos frères si on disait : ne parlons plus de péché, la miséricorde rattrapera tout, même pour ceux qui ont refusé de se convertir. Cette minimisation du mal a conduit à des choses horribles. Elle empêche aussi les hommes d’ouvrir leur cœur à Dieu, ce qui ne présage rien de bon pour le jour où ils paraîtront face à Lui.

    On travaillerait également fort mal au salut de nos frères si dans tout cela nous nous laissions guider par un secret désir de mettre les gens au pas, de les faire rentrer dans l’ordre que nous aimons… et qui nous rassure. Le Seigneur Jésus ne veut pas nous faire apôtres de l’ordre, mais de la charité. C’est en aimant nos frères, et non pour qu’il y ait de l’ordre, que nous irons les avertir de leur péché, après avoir retiré la poutre qui est dans notre œil.

    Enfin, comment trouver le courage d’entreprendre une telle démarche ? Et comment trouver les mots ? C’est ici qu’intervient la suite de l’évangile : mettons-nous d’accord à deux ou trois pour demander au Seigneur sa grâce afin de ramener à lui notre frère qui s’égare. Soyons tous ensemble une communauté qui se convertit jour après jour et marche toujours plus résolument à la suite du Christ !

    1 La nouvelle traduction liturgique, contrairement à la précédente, a suivi la version « a péché contre toi » présente dans plusieurs manuscrits, tandis que d’autres manuscrits, suivis par la Bible de Jérusalem ou Segond, ne porte pas le « contre toi ». Alors, ajout ou perte par une partie des copistes ? La possible contamination avec le verset voisin de Mt 18,21, qui porte fort logiquement le « contre moi », fait pencher pour un ajout fautif.

  • Je suis un pécheur pardonné; je pardonne moi aussi aux pécheurs (24e dimanche du TO)

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    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,21-35.

    En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » 
    Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. 
    Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. 
    Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). 
    Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. 
    Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” 
    Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. 
    Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” 
    Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” 
    Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. 
    Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. 
    Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. 
    Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” 
    Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. 
    C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. » 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Parabole du serviteur impitoyable, homélie du Père Simon Noël osb

    Parabole du serviteur impitoyable, Claude Vignon, 1629

    Au cœur de l'évangile de ce dimanche se trouvent les thèmes fondamentaux du pardon et de la miséricorde. Pardon reçu et pardon donné. Nous sommes tous l'objet de la miséricorde divine et nous devons être des artisans de la miséricorde. Saint Alphonse proposait à ses enfants spirituels cette courte prière d'humilité et de contrition à dire au début de la méditation : Seigneur, j'ai mérité l'enfer par tous mes péchés. O Bonté infinie, je me repens du fond du cœur de t'avoir offensée. Nous avons mérité l'enfer et si nous sommes sur le chemin du salut éternel, c'est parce que Dieu, dans sa bonté infinie, nous a fait une surabondante miséricorde. Dieu, dit le pape François, ne se lasse jamais de pardonner, c'est nous qui nous lassons de demander pardon. Si nous avons conscience de la grandeur du pardon reçu, nous devons nous aussi pardonner du fond du cœur à ceux qui nous ont offensés.

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  • Encore moins de présence catholique dans les médias flamands

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    De kerknet.be :

    Halewijn NV annonce son intention de se restructurer

    7 septembre 2023

    Halewijn NV informera et consultera plus en détail ses représentants du personnel dans les semaines à venir.

    Halewijn NV, éditeur notamment de l'hebdomadaire Kerk&Leven et du site web Kerknet.be, a annoncé aujourd'hui son intention de procéder à des licenciements collectifs à ses représentants du personnel. 

    Halewijn est confronté à une baisse persistante et importante du nombre d'abonnements à Kerk&Leven. En outre, la vétusté des machines et la complexité du processus de production logistique dans un marché concurrentiel pèsent lourdement sur l'avenir des activités de Halewijn NV. 

    En se concentrant sur son activité principale, Halewijn NV souhaite devenir une entreprise cross-média moderne et rentable. C'est pourquoi Halewijn NV a l'intention de mettre fin aux activités de composition et d'impression commerciale et de réduire la taille de la rédaction et de la salle d'impression. Si l'intention de procéder à un licenciement collectif est confirmée, 21 employés pourraient être concernés. Halewijn SA est convaincue qu'elle sera ainsi plus forte à l'avenir pour faire face aux différents défis du marché. 

    Halewijn NV continuera d'informer et de consulter en détail ses représentants du personnel dans les semaines à venir.

    Ce qu'en dit la Gazet van Antwerpen (8 septembre, p. 11) :

    Même la page showbiz n'a pas pu sauver 'Kerk & Leven'

    Jeudi, Halewijn NV - propriété des diocèses flamands et éditeur de Kerk & Leven et du site web Kerknet - a annoncé qu'elle souhaitait procéder à des licenciements collectifs. Sur les 52 employés, 21 doivent partir dans le cadre de ce plan. M. Halewijn invoque la "baisse persistante et importante du nombre d'abonnements à Kerk & Leven" (1), ainsi que des "machines obsolètes" et un "marché concurrentiel". Les activités de composition et d'impression commerciale seront abandonnées, mais la rédaction sera également réduite. ... "

    Cette nouvelle frappe durement nos collaborateurs", déclare le rédacteur en chef Koen Vlaeminck. "Il y a de la tristesse. Mais même si c'est douloureux, nous devons franchir cette étape pour travailler à notre avenir". Rik Torfs, avocat de l'Église, voit les choses de la même manière : "Les magazines et les revues en général sont en déclin, la sécularisation en Flandre se poursuit. Kerk & Leven est donc doublement touché". Et c'est bien dommage, estime le professeur. "Le charme de Kerk & Leven résidait dans le fait qu'il combinait des articles généraux sur l'Eglise avec une attention particulière pour les paroisses locales. Au départ, c'était le porte-parole des évêques, mais c'était aussi une gazette populaire".

    (1) Concrètement, l'hebdomadaire compte encore 118 000 abonnés en 2023, contre 178 000 en 2019. En 2002, ils étaient encore plus d'un demi-million.

  • Les souverains belges tenus de ne pas trop manifester publiquement leur foi catholique

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    De Vincent Delcorps sur cathobel :

    Quand le roi et la reine fréquentent discrètement les cathos

    7 septembre 2023

    Ce dimanche, le roi Philippe et la reine Mathilde ont assisté à l’ordination de Mgr Luc Terlinden. Deux jours plus tard, ils recevaient au Palais quelques jeunes ayant participé aux Journées mondiales de la jeunesse de Lisbonne. Des actes qui ne sont pas anodins. Les Souverains se doivent de les poser avec prudence.

    Les médias avaient été prévenus: le roi et la reine seront présents à l’ordination de Mgr Terlinden. Ils avaient aussi été mis en garde: l’annonce de la participation du couple royal était elle-même sous embargo. On leur avait aussi indiqué que « le couple royal ne peut être pris en image dès le moment où il prend place jusqu’au moment où il quitte la cathédrale ». En clair: s’il est politiquement acceptable de voir passer des images du couple royal entrer dans une église, il est potentiellement gênant de le voir en train de faire le signe de la croix, se recueillir ou communier…

    « Zeer jammer« ?

    Reste que cette présence n’est pas anodine. Surtout que, comme le remarquait le canoniste Rik Torfs dans « Le parti pris » sur La Première ce lundi, très peu de personnalités politiques avaient fait le déplacement à Malines ce dimanche (la ministre de l’Intérieur, la CD&V Annelies Verlinden, figurant parmi les quelques exceptions). Pour autant, cette présence n’a pas fait l’objet de polémiques. Sur le plan politique, aucune voix ne critiqua la présence des Souverains. De même, au sein des milieux laïques militants, on privilégie pour le moment d’autres combats. Sur la page Facebook du Palais royal, où plusieurs photos de l’événement ont été relayées, les réactions ont été essentiellement positives – mais légèrement moins nombreuses que sous la majorité des posts du Palais. Après quelques recherches, on a tout de même pu trouver ceci: « Niet akkoord. Het koningshuis moet neutraal zijn en niet altijd en opnieuw de kerk achterna lopen. Al 2 eeuwen is het koningshuis katholiek en Franstalig. Zeer jammer [Pas d’accord. Le Palais royal doit rester neutre et ne pas, encore et toujours, courir derrière l’Eglise. Le Palais est catholique et francophone depuis déjà deux siècles. Regrettable] ».

    Maredsous, Laeken et Lobbes

    En réalité, il est assez fréquent que le couple royal participe à des offices religieux de manière publique. Le 16 octobre 2022, ils ont ainsi assisté à la messe pontificale célébrant le 150e anniversaire de l’abbaye de Maredsous. Ce samedi 9 septembre, ils retrouveront Mgr Terlinden à Laeken, pour une célébration à l’occasion du 30e anniversaire de la mort du roi Baudouin. Le 24 septembre prochain, ils devraient participer à la messe de clôture de l’année du jubilé de la collégiale Saint-Ursmer de Lobbes. Outre ces présences officielles, le roi et la reine participent régulièrement à la messe de façon privée.

    Le roi Philippe soutient l’esprit des JMJ

    C’est aussi assez discrètement qu’une rencontre s’est tenue ce mardi 5 novembre au Palais. Deux jours après l’ordination de Mgr Terlinden, Philippe et Mathilde ont rencontré huit jeunes ayant participé aux JMJ de Lisbonne. Parmi ceux-ci figurent Anaïs Guerin, coordinatrice de Church4You, et son homologue néerlandophone, Sofi Van Ussel, directrice de IJD Jongerenpastoraal. Une rencontre privée qui n’a pas été renseignée à l’agenda officiel du Palais. Et qui n’a pas été relayée sur les réseaux sociaux gérés par celui-ci… Les jeunes ont toutefois été autorisés à diffuser une photo de la rencontre sur leurs propres réseaux. Mais ils n’ont pas pu donner davantage d’explications que ces quelques lignes: « Sa Majesté le Roi Philippe et Sa Majesté la Reine Mathilde ont écouté les témoignages enthousiasmants de quelques jeunes avec attention et intérêt. Ces participants belges, venus de la Wallonie, de Bruxelles et de la Flandre ont été encouragé par cette rencontre de continuer à propager l’esprit des JMJ ».

    Cette rencontre s’inscrit dans une certaine logique. De longue date, le roi Philippe manifeste un intérêt particulier pour la jeunesse et les défis auxquels elle est confrontée. En outre, les résonnances entre les valeurs chrétiennes et celles que le Souverain prône, à travers ses discours notamment, sont évidentes (espérance, solidarité, responsabilité…). Ajoutons qu’en 2019, le roi Philippe était venu passer quelques heures à la Session Lead, une université d’été chrétienne qui entend participer à la formation de leaders d’espérance.

    Cette rencontre avec les JMJistes est donc assez logique. Difficile de masquer qu’elle comporte aussi une forte dimension personnelle: plusieurs des enfants du couple royal ont en effet eux-mêmes participé aux JMJ de Lisbonne.