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Foi - Page 106

  • Les bienheureux Lucio Martínez Mancebo et ses 6 compagnons, martyrs espagnols (29 juillet 1936)

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    D'Evangile au Quotidien :

    BBx Lucio Martínez Mancebo et 6 compagnons
    Prêtres et religieux o.p. et martyrs
    († 29 juillet 1936)

    Lucio Martínez Mancebo, naît à Vegas del Condado (León) en 1902. En 1912 il entre au séminaire de León, en 1919 au noviciat de Solsona, en 1925 il est ordonné prêtre à Valence. 1930-1936 il est maître des novices et des étudiants, d’abord à Valence puis à Calanda. C’était un frère simple, de forte personnalité et de tempérament vigoureux, qu’il montra en faisant face aux études ecclésiastiques, qui lui coûtèrent beaucoup. Sa ténacité et son esprit religieux lui permirent d’atteindre le grade de lecteur. Il exerça comme professeur.
    En tant que sous-prieur de la maison, à l’arrivée de la persécution il veilla à ce que les élèves quittent le couvent et le village pour Saragosse. Quand ils partirent avec sa bénédiction, il leur conseilla, au cas où ils devraient donner leur vie pour la foi, de l’assumer vaillamment. Le soir du 27 juillet il décida que les religieux, en vêtements civils, quitteraient le couvent et se réfugieraient dans des maisons ou fuiraient. Avec quelques frères, il resta au couvent. Quand le couvent fut attaqué, ils durent partir aussi et se réfugier dans des maisons particulières. Quand ceux qui cachaient des frères furent menacés de mort, les frères sortirent dans la rue, furent arrêtés, et fusillés deux jours après. Dans le camion qui les emmenait au lieu du martyre, le P. Lucio commença d’une voix forte à prier le rosaire. Arrivés à destination, ils pardonnèrent à tous et moururent en criant « Vive le Christ Roi ! » Il avait 34 ans.

    Antonio López Couceiro, naît le 15 novembre 1869 à El Ferrol (La Coruña). Passe son enfance à Betanzos, entre en 1884 au séminaire d’Orense, où il fait sa philosophie, puis au séminaire conciliaire de Santiago où il fait la théologie. Il prend l’habit au couvent de Padrón en 1889. Il continue ses études à Corias et à Salamanque, est ordonné prêtre le 23 décembre 1893. Professeur à Vergara, maître des novices à Padrón. En 1912 il demande à être compté dans les restaurateurs de la Province d’Aragon. Homme de profond esprit religieux et d’un haut sens de l’austérité, ses pénitences physiques et morales étaient proverbiales. Il exerça des ministères variés. Caractère dur qu’il compensait et dominait avec sérieuse humilité et reconnaissance de ses limites. On a dit de lui que pour atteindre le sommet de la sainteté il ne lui manquait que le martyre : le Seigneur le lui accorda en juillet 1936. Le soir du 27 juillet, le P. Antonio fuit le couvent, et comme il ne pouvait courir aussi vite que ses compagnons, il tombe aux mains de ses poursuivants. Conduit en prison, il réconforte les religieux et laïcs détenus. Prêt au martyre, il montre l’exemple aux autres dans les heures tragiques qui précèdent le sacrifice de sa vie. Il leur rappela l'importance de la confession sacramentelle en ces moments, et l’absolue nécessité du pardon évangélique. Pour avoir voulu aider le religieux le plus âgé du groupe, qui se déplaçait avec difficulté, tous deux furent pris et fusillés avec tout le groupe de dominicains qui était resté au village. Blessé, tombé par terre, il joignit les mains, regarda le ciel, et on l’entendit murmurer: « Seigneur, pardonne-leur, parce qu’il ne savent pas ce qu’ils font!». Ce furent ses dernières paroles. Il avait 67 ans.

    Felicissimo Díez González, naît le 26 novembre 1907 à Devesa de Curueño (León). En novembre 1922 il entra comme novice à Solsona, fit ses études à Valence, et fut ordonné prêtre en 1930. Il enseigna la philosophie aux aspirants, à Calanda. Il était sévère avec tous mais surtout avec lui-même. Il était de ceux qui voyaient objectivement la situation sociale conflictuelle. Son esprit vif et pénétrant, entretenu par une étude constante, fit de lui un excellent professeur. Étant donné sa grande jovialité, parler ou avoir affaire avec lui était très agréable malgré la dureté de caractère qu’il réussissait à freiner.

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  • Sainte Marthe (29 juillet)

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    Sainte Marthe (source)

    sermon CIII sur l'évangile selon saint Luc

    Marthe et Marie étaient deux soeurs, proches non seulement par la chair mais aussi par la foi ; toutes deux s'étaient attachées au Seigneur, toutes deux servaient d'un même coeur le Seigneur présent dans la chair. Marthe l'accueillit comme on a coutume d'accueillir les voyageurs. Mais elle était la servante qui accueille son Seigneur, la malade son Sauveur, la créature son Créateur. Elle accueillit celui dont elle allait nourrir le corps afin d'être elle-même nourrie par l'Esprit. En effet, le Sei­gneur a voulu prendre la nature de l'esclave et, dans cette nature d'esclave, recevoir des esclaves sa nourriture, non par nécessité, mais par bonté. Car ce fut de la bonté, que de se laisser nourrir. Oui il avait un corps, qui le faisait avoir faim et soif.

    Ainsi donc, le Seigneur fut accueilli comme un hôte, lui qui « est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu, mais tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. » Il adopte des esclaves pour en faire des frères, il rachète des captifs pour en faire ses cohéritiers. Mais que personne par­mi vous n'aille dire : « Heureux, ceux qui ont eu le bonheur d'ac­­cueil­lir le Christ dans leur propre maison ! » Ne vous plai­gnez pas, ne protestez pas parce que vous êtes nés à une épo­que où vous ne voyez pas le Seigneur dans sa condition char­nelle : il ne vous a pas privés de cet honneur. « Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits, dit-il, c'est à moi que vous l'avez fait. »

    D'ailleurs, Marthe, toi qui es bénie pour ton service bien­fai­sant, permets-moi de te le dire : la récompense que tu cher­ches pour ton travail, c'est le repos. Maintenant tu es prise par toutes les activités de ton service, tu cherches à nourrir des corps mor­tels, aussi saints qu'ils soient. Lorsque tu seras venue à la patrie, trou­veras-tu un voyageur a qui offrir l'hospitalité ? un affamé à qui rompre le pain ? un assoiffé a qui donner à boire ? un mala­de à visiter ? un plaideur à réconcilier ? un mort à ensevelir ?

    Dans la patrie, il n'y aura plus tout cela. Alors, qu'y aura-t-il ? Ce que Marie a choisi. Là nous serons nourris, nous n'aurons plus à nourrir les autres. Aussi ce que Marie a choisi trouvera là sa plénitude et sa perfection : de cette table abondante de la parole du Seigneur, elle ne recueillait alors que les miettes. Voulez-vous savoir ce qu'il y aura là-bas ? Le Seigneur le dit lui-même, en parlant de ses serviteurs : « Vraiment, je vous le dis, il les fera mettre à table, et circulera pour les servir. »

    Saint Augustin

  • Marthe : de Béthanie à Tarascon (29 juillet)

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    Marthe de Béthanie (d'Anne Bernet sur le site de l'Homme Nouveau)

    Il est des inconnus célèbres ; Marthe de Béthanie, que l’Église fête le 29 juillet, en fait partie. D’elle, curieusement, l’on se souvient d’abord parce qu’elle s’est attirée le doux reproche de Jésus, alors qu’elle s’activait à préparer le souper pour les disciples et Lui et se plaignait que Marie, sa sœur, assise aux pieds du Maître, la laissât vaquer seule aux préparatifs : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes pour beaucoup de choses … Une seule suffit. Marie a choisi la meilleure place ; elle ne lui sera pas enlevée. » Dès lors, l’hôtesse attentive et zélée, patronne des maîtresses de maison, s’est muée, dans les mémoires, en une activiste trop facile à opposer à sa sœur la contemplative.

    Et pourtant, y prend-on garde ? C’est cette même Marthe qui, peu après, devant le tombeau de Lazare, s’écrie  :

    Seigneur, si Tu avais été là, mon frère ne serait pas mort, mais, même maintenant, je sais que, quoi que Tu demandes à Dieu, Il Te l’accordera. »

    et s’entendant répondre :

    - Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en Moi, même s’il meurt, vivra, et quiconque vit et croit en Moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?»,

    a ce cri d’une foi inébranlable, stupéfiant dans la bouche d’une Juive pieuse :

    « Oui, Seigneur, je crois que Tu es le Christ, le Fils de Dieu qui devait venir en ce monde ! »,

    affirmation qui arrache à Jésus Son plus écrasant miracle avant Sa propre résurrection.

    La foi de Marthe

    Pourquoi n’est-ce pas de la foi de Marthe que l’on se souvient ? Au point que certains exégètes, dans leur admiration pour Marie et leur mépris pour elle, n’hésitent pas à écrire que la confiance de la pécheresse repentie était plus grande puisqu’elle n’avait pas jugé utile de se rendre au tombeau réclamer un secours dont, d’avance, elle était assurée ? Et d’ailleurs, pourquoi vouloir toujours et à tout prix opposer les deux sœurs, en vérité si profondément complémentaires ? De Marthe, l’évangile ne dira plus rien ; la Tradition prendra le relais.

    En 41, Hérode Agrippa déclenche contre la jeune Église de Jérusalem une persécution sanglante dans laquelle périra l’apôtre Jacques le Majeur, frère de Jean. Pierre lui-même échappera par miracle à la mort, un ange l’ayant fait évader de prison. Dès lors, et suivant le conseil évangélique de « fuir dans une autre ville quand on vous persécute », la communauté chrétienne hiérosalémite se disperse.

    C’est en Provence que l’on retrouve Marie, Marthe, Lazare, Rufus, l’un des fils de Simon de Cyrène, Marie Jacobée et Marie Salomé, débarqués en Camargue, dans le grand port romain qu’étaient alors les Saintes Maries de la Mer.

    Voilà quelques années, il était de bon ton de ricaner en évoquant ce que les beaux esprits qualifiaient de légende pieuse. Or, il y a peu, Mgr Dufour, archevêque d’Aix, me disait, dans l’entretien qu’il m’accordait pour Radio Fidélité Mayenne, qu’il prêtait crédit à cette tradition, certes impossible à appuyer sur des preuves documentaires mais parfaitement en accord avec ce que l’Histoire sait de la première implantation du christianisme en Gaule, par la Provence puis la vallée du Rhône.

    Reste à savoir comment les saintes femmes et les disciples y abordèrent.

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  • Homélie pour la fête de sainte Marthe (29 juillet)

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    ParSA08.JPGDu Père Joseph-Marie Verlinde fsJ sur homelies.fr :

    Marie ne manque pas d’audace : elle reproche ouvertement à Jésus de ne pas être venu plus tôt au chevet de son frère : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ». Ne formule-t-elle pas à haute voix, ce que tous nous avons pensé un jour ou l’autre devant les événements déconcertants de nos vies ou du monde ? « Si Dieu existait, il n’y aurait pas d’enfants qui meurent de faim ; s’il y avait un Dieu, il n’y aurait pas de raz de marée tuant des milliers de personnes en quelques instants ». Comment concilier la souffrance et la mort avec l’idée d’un Dieu bienveillant ? Serait-il donc impuissant ? Mais alors il n’est pas Dieu. Pire encore : s’il est Tout-Puissant et qu’il n’intervient pas, serait-ce donc qu’il se désintéresse de nous ? A quoi bon dès lors nous tourner vers lui ?

    Depuis que l’homme s’est délibérément coupé de Dieu par le péché, ces reproches ne font que ressurgir à chaque époque. Mais ce faisant, nous oublions un peu vite notre part de responsabilité dans la diffusion du mal dans l’univers : que resterait-il de notre liberté si Dieu se contentait d’annuler les conséquences de nos actions négatives ? Mais notre propos n’est pas de tenter de « justifier » Dieu face au mal, puisque son propre Fils ne s’engage pas dans cette voie.

    La conversation aurait pu en rester là, Marthe tournant les talons après avoir mis Jésus devant sa responsabilité devant la mort de son frère. Elle complète tout au contraire son intervention par une affirmation pleine d’espérance : « Je sais que maintenant encore, Dieu t’accordera tout ce que tu lui demanderas ». Telle est l’attitude que le Seigneur attend de nous : nous ne parviendrons pas à comprendre le mystère du mal à la lumière naturelle de notre raison enténébrée par le péché ; ce n’est qu’à la lumière de la foi que nous pouvons pressentir le projet de Dieu sur notre pauvre humanité égarée. Or la foi consiste précisément à reconnaître en Jésus l’Envoyé de Dieu en qui nous est offert le salut, celui qui ouvre devant nous le chemin qui nous donne à nouveau accès à la vérité et à la vie dont nous nous sommes délibérément éloignés par le péché.

    Se mettant au niveau de son interlocutrice, Jésus commence par l’aider à formuler son espérance conformément au « catéchisme de la synagogue » : « Ton frère ressuscitera ». Marthe approuve et renchérit : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection ». Elle renvoie à un lointain avenir la victoire définitive de la vie sur la mort pour le moment encore triomphante.

    Reprenant l’initiative, Jésus lui annonce solennellement qu’il est en personne, ici et maintenant, l’accomplissement de cette espérance : « Moi je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

    Cette dernière question est bien sûr posée à chacun de nous : croyons-nous que par la foi en Jésus, nous participons dès à présent à sa vie de Ressuscité, et que dès lors la mort n’a sur nous plus aucune emprise ? Certes, un jour prochain nous fermerons définitivement les yeux de ce côté-ci du voile ; mais pour les ouvrir instantanément sur l’autre monde, où nous vivrons de la vie même de Dieu. Telle est notre espérance, qui s’enracine dans cette belle confession de foi :

    « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde ».

    Père Joseph-Marie

  • 28 juillet : Journée mondiale des grands-parents, indulgence plénière pour ceux qui la célèbrent

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    De Vatican News :

    Journée mondiale des grands-parents, indulgence plénière pour ceux qui la célèbrent

    Dimanche 28 juillet, la pénitencerie apostolique accorde l’indulgence plénière aux représentants des personnes âgées et aux fidèles «qui, animés d'un esprit de pénitence et de charité» participeront aux différentes fonctions liturgiques dans le monde. Elle concerne aussi les malades, leurs accompagnateurs et ceux qui, ne pouvant sortir de chez eux, «s'y associeront spirituellement», détachés du péché et avec l'intention de remplir les conditions habituelles.

    À l'occasion de la IVe Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, fixée par le Pape chaque quatrième dimanche de juilletà l’approche de la mémoire liturgique des saints Joachim et Anne, grands-parents de Jésus, la pénitencerie apostolique accorde «l'indulgence plénière aux conditions habituelles (confession sacramentelle communion eucharistique et prière selon les intentions du Souverain pontife) aux grands-parents, aux personnes âgées et à tous les fidèles qui, animés d'un véritable esprit de pénitence et de charité, le 28 juillet 2024», participeront «aux diverses fonctions qui se dérouleront dans le monde entier». C'est ce que prévoit un décret signé par le cardinal Angelo De Donatis, pénitencier majeur.

    Visiter une personne âgée dans le besoin

    L'indulgence plénière, accordée à la demande du cardinal Kevin Joseph Farrell, préfet du dicastère pour les Laïcs, la famille et la vie, «afin d'accroître la dévotion des fidèles et d'assurer le salut des âmes», peut également «être appliquée comme suffrage pour les âmes du purgatoire» et est également accordée aux fidèles qui, le 28 juillet, «consacrent le temps nécessaire pour rendre visite à leurs frères et sœurs âgés dans le besoin ou en difficulté, comme les malades, les personnes seules, les handicapés...».

    Indulgence aussi pour ceux qui ne peuvent sortir de chez eux

    Le décret du premier des trois tribunaux de la Curie précise également que «s'ils se détachent de tout péché et entendent remplir au plus vite les trois conditions habituelles, les personnes âgées malades, ainsi que celles qui les assistent et toutes celles qui, ne pouvant sortir de chez elles pour une raison grave, s'uniront spirituellement aux fonctions sacrées des Journées Mondiales de la Jeunesse», pourront l'obtenir, «en offrant au Dieu Miséricordieux leurs prières, les peines et les souffrances de leur propre vie, surtout pendant que les différentes célébrations sont retransmises par les médias».

    Afin que «l'opportunité d'atteindre la grâce divine» se réalise plus facilement «à travers la charité pastorale», la pénitencerie apostolique demande «aux prêtres, dotés des facultés appropriées pour entendre les confessions, de se rendre disponibles, avec un esprit prêt et généreux, pour la célébration du sacrement de la pénitence».

    La journée de cette année aura pour thème «Dans la vieillesse, ne m'abandonne pas». Insituée à l'été 2021, cette journée est l'un des fruits de "l'Année Famille Amoris Laetitia" lancée par le Pape en 2021-2022, à l’occasion du 5e anniversaire de la publication de l’exhortation apostolique éponyme.

  • "Dieu est dans son lieu saint" Introït et graduel grégoriens pour le 17ème dimanche du temps ordinaire

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    Introitus Introït
    Ps. 67, 6-7 et 36 Ps. 67,6-7 et 36
    DEUS in loco sancto suo: Deus qui inhabitáre facit unánimes in domo: ipse dabit virtútem, et fortitúdinem plebi suae. Ps. ibid., 2 Exsúrgat Deus, et dissipéntur inimíci eius: et fúgiant, qui odérunt eum, a fácie eius. ℣. Glória Patri. Dieu est dans Son lieu saint. C'est le Dieu qui fait habiter dans une même maison ceux qui ont un même esprit; c'est Lui qui donne la puissance et la force à Son peuple. Ps. ibid. 2 Que Dieu Se lève, et que Ses ennemis soient dissipés: et que ceux qui Le haïssent fuient devant Sa face.

     

    Graduale Graduel
    Ps. 27, 7 et 1 Ps. 27,7 et 1
    ℟. In Deo sperávit cor meum, et adiútus sum: et reflóruit caro mea, et ex voluntáte mea confitébor illi. ℣. Ad te, Dómine, clamávi: Deus meus, ne síleas, ne discédas a me. ℟. Mon coeur a espéré en Dieu, et j'ai été secouru. Aussi Le louerai-je de tout mon coeur. ℣. Je crierai vers Toi, Seigneur; mon Dieu, ne garde pas le silence à mon égard.
  • Quand Jésus multiplie les pains (17e dimanche du temps ordinaire)

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    Multiplication-des-pains.jpgLe dimanche 29 juillet 2012, avant l'Angelus, Benoît XVI a commenté l'évangile de ce 17e dimanche du temps ordinaire :

    Chers frères et sœurs,

    Ce dimanche, nous avons commencé la lecture du chapitre 6 de l’évangile de Jean. Le chapitre s’ouvre avec la scène de la multiplication des pains, que Jésus commente ensuite dans la synagogue de Capharnaüm, se désignant lui-même comme le «pain» qui donne la vie. Les actions accomplies par Jésus sont parallèles à celles de la dernière Cène: « Il prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua» - écrit l’Evangile (Jn 6,11). L’insistance sur le thème du «pain», qui est partagé, et sur l’action de grâce (v.11, en grec eucharistesas), rappellent l’Eucharistie, le Sacrifice du Christ pour le salut du monde.

    L’évangéliste observe que la Pâque, la fête, était proche (cf. v. 4). Le regard s’oriente vers la Croix, le don d’amour, et vers l’Eucharistie, la perpétuation de ce don : le Christ se fait pain de vie pour les hommes. Saint Augustin commente ainsi : « Qui, sinon le Christ, est le pain du Ciel ? Mais pour que l’homme puisse manger le pain des anges, le Seigneur des anges s’est fait homme. S’il ne s’était pas fait tel, nous n’aurions pas son corps; en n’ayant pas son propre corps, nous ne mangerions pas le pain de l’autel» (Sermon 130,2). L’Eucharistie est la grande rencontre permanente de l’homme avec Dieu, dans laquelle le Seigneur se fait notre nourriture, se donne Lui-même pour nous transformer en Lui-même.

    Dans la scène de la multiplication, la présence d’un jeune garçon est rapportée, qui, face à la difficulté de rassasier tous ces gens, met en commun le peu qu’il a: cinq pains et deux poissons (cf. Jn 6,8). Le miracle ne se produit pas à partir de rien, mais à partir d’un premier partage modeste de ce qu’un simple jeune garçon avait avec lui. Jésus ne nous demande pas ce que nous n’avons pas, mais il nous fait voir que si chacun offre le peu qu’il a, le miracle peut toujours s’accomplir de nouveau : Dieu est capable de multiplier notre petit geste d’amour et de nous rendre participants de son don. La foule est touchée du prodige: elle voit en Jésus le nouveau Moïse, digne du pouvoir, et dans la nouvelle manne, l’avenir assuré, mais elle s’arrête à l’élément matériel, qu’elle a mangé, et le Seigneur, « sachant qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi, se retira, tout seul, dans la montagne » (Jn 6,15). Jésus n’est pas un roi terrestre qui exerce la domination, mais un roi qui sert, qui se penche sur l’homme pour satisfaire non seulement la faim matérielle, mais surtout la faim plus profonde, la faim d’orientation, de sens, de vérité, la faim de Dieu.

    Chers frères et sœurs, demandons au Seigneur de nous faire redécouvrir l’importance de se nourrir non seulement de pain, mais de vérité, d’amour, du Christ, du corps du Christ, en participant fidèlement et avec grande conscience à l’Eucharistie, pour être toujours plus intimement unis à Lui. En effet «ce n'est pas l'aliment eucharistique qui se transforme en nous, mais c'est nous qui sommes mystérieusement changés par lui. Le Christ nous nourrit en nous unissant à lui; il nous attire en lui » (exhortation apostolique Sacramentum caritatis, 70). Dans le même temps, nous souhaitons prier pour que ne manque à personne le pain nécessaire pour une vie digne, et pour que soient abattues les inégalités, non pas au moyen de la violence, mais par le partage et l’amour.

    Confions-nous à la Vierge Marie, alors que nous invoquons sur nous et sur ceux qui nous sont chers son intercession maternelle.

  • 7 bienheureuses martyres espagnoles victimes des "Rouges" en 1936 (27 juillet)

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    D'Evangile au Quotidien :

    BBses Raymonde Fossas Romans et consœurs

    MARTYRES († 1936)

    Fête Le 27 Juillet

    BBses Ramona Fossas Románs, Adelfa Soro Bo,
    Reginalda Picas Planas,Teresa Prats Martí,
    Ramona Perramón Vila, Rosa Jutglar Gallart,
    Otilia Alonso González. Martyres le 27 juillet 1936

    Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le Pape Benoît XVI, a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498 martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ; parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui « versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ…soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. » (>>> Lettre du Pape Benoît XVI).

     Commémoration propre à l’Ordre en date du 26 juillet

    Ramona Fossas Románs, naît à Ripoll (Gérone) le 1er novembre 1881. Elle fréquente le collège des Carmélites de la Charité. À 19 ans elle perd son père, et étant l’aînée de 4, elle aide sa mère dans son travail de modiste. Elle visite les pauvres et les malades, chez eux ou à l’hôpital. Elle entre chez les Dominicaines de l’Anunciata le 6 juillet 1903. Elle appartient aux communautés de Vic, Villanueva de Castellón (Valencia), Valencia, Sant Viçens de Castellet (Barcelone), Játiva (Valencia), Castell del Remei (Lérida), Gérone, Pineda de Mar, Canet de Mar, monastère de Montserrat, et Barcelone-Trafalgar, comme prieure dans les trois derniers.

    Le 27 juillet 1936 les persécuteurs ordonnent aux sœurs Ramona Fossas, Adelfa Soro, Teresa Prats, Otilia Alonso et Ramona Perramón de sortir de leur couvent de la rue de Trafalgar, pour interrogatoires. Ils déployèrent la plus grande insistance pour qu’elles apostasient leur foi, abandonnent la profession religieuse et accèdent à leurs propositions malhonnêtes, mais elles répondirent avec une sérénité et une foi invincibles. Sous prétexte de les ramener au couvent, ils les firent monter dans un camion, qui prit la direction de la montagne du Tibidabo. Passé le village de Vallvidrera, ils les firent descendre du véhicule et les fusillèrent une à une. Mais deux d’entre elles survécurent quelques heures et purent raconter leur « passion ». La sœur Fossas avait 54 ans.

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  • L'Olympisme et l'Eglise

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    Sais-tu que les trois valeurs de l’olympisme sont l’excellence, l’amitié et le respect ? Ces trois qualités constituent le socle de l’olympisme, par lequel il fait la promotion du sport, de la culture et de l’éducation en vue d’un monde meilleur.

    L’olympisme est un mouvement international, et qui va bien au-delà du sport. Il est même profondément ancré dans l’histoire de l’Eglise catholique et les traditions chrétiennes…

    Depuis des décennies, les chrétiens reconnaissent l’importance de la pratique sportive pour la santé physique, mentale et spirituelle. L’Eglise a même joué un rôle important, en développant les patronages dans les paroisses, permettant à des millions d’enfants de pratiquer un sport, de contribuer au développement de l’éducation et de la formation des jeunes.

    A la fin du XIXe siècle, des compétitions ont rassemblé des athlètes venus de plusieurs pays, c’était l’occasion de se rencontrer entre nations, ailleurs que sur les champs de bataille, l’occasion aussi de promouvoir des valeurs universelles telles que la fraternité, la paix et l’unité.

    Les Jeux Olympiques modernes sont nés d’une rencontre et d’une amitié entre Pierre de Coubertin et un prêtre dominicain, le père Henri Didon (o.p.) en 1890. Les premiers Jeux Olympiques modernes se déroulent à Athènes (Grèce) en 1896. Le p. Didon célèbre à ce moment-là une messe au cours de laquelle il évoque la paix par l’olympisme et l’exercice physique.

    Pour le pape Jean-Paul II, les JO sont un symbole de la paix et de l’harmonie entre les nations, une vision qui reflète les valeurs chrétiennes de fraternité et d’unité entre les peuples.

    « Le sport revêt aujourd’hui une grande importance, car il peut favoriser chez les jeunes l’affirmation de valeurs importantes telles que la loyauté, la persévérance, l’amitié, le partage, la solidarité. (…) »

    (Jean-Paul II, homélie pour le jubilé des sportifs, 28 octobre 2000)

    Lire : Les rapports entre l’Église catholique et les Jeux olympiques modernes (1896-1920) 

  • Jeux olympiques : les papes et le sport

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    Du site "Eglise et sport" :

    LES PAPES ET LE SPORT
    LES DIFFÉRENTS DISCOURS ( 300 ), MOTS ( 400 ) ET INTERVENTIONS DES EVEQUES DE ROME

    BENOIT XVI - JEAN-PAUL II - PAUL VI - JEAN XXIII - PIE XII - PIE XI - BENOIT XV - PIE X


                 FRANCOIS : 2013-....

    Message du pape François pour les Jeux Olympiques ( 19/07/24 ) / vidéo ( Mgr Ulrich )
    Salut du pape François à l'équipe nationale de football de Croatie ( 05/06/24 )
    Préface du pape François pour le livre "Giochi di Pace" ( 01/06/24 )
    Message du pape aux participants de la conférence internationale sur le sport et la spiritualité ( 16/05/24 )
    - Salut du pape pour la journée international du sport au service du développement et de la paix ( 07/04/24 ) : mot
    Discours du pape François au Real Club de Tennis de Barcelone ( 29/01/24 )
    Salut du pape François à l'association Athletica Vaticana ( 13/01/24 )
    Discours du pape François aux dirigeants et footballeurs du « Celtic Football Club Limited ( 29/11/23 )
    Discours du pape François au Celta Vigo pour leur centenaire ( 10/07/23 )
    Salut du pape François à la fédération italienne de tennis et de padel ( 06/05/23 )
    Message du pape François pour les Jeux de Paris 2024 ( 17/04/23 )
    - Salut du pape pour la journée international du sport au service du développement et de la paix ( 05/04/23 ) : mot
    - Salut du pape François au Variété Club de France ( 22/03/23 ) : mot
    - Salut du pape François pour le marathon de Rome ( 19/03/23 ) : mot
    Discours du pape François aux athlètes italiens de pentathlon ( 10/02/23 )
    Discours du pape François aux membres de l'association sportive du Vatican ( 09/02/23 )
    Discours du pape François aux membres de la fédération italienne de volleyball ( 30/01/23 )
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    - Tweet du pape François pour le congrès du Vatican "Sport pour tous" ( 30/09/22 ) : tweet
    Discours du pape François au Congrès du Vatican "Sport pour tous" ( 30/09/22 )
    Discours du pape François aux jeunes du Canada ( 29/07/22 )
    Message du pape François à la ligue européenne de natation ( 04/07/22 )
    Message du pape pour la messe des nations aux Jeux Méditerranéens ( 02/07/22 )
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    - Salut du pape pour la journée international du sport au service du développement et de la paix ( 06/04/22 ) : mot
    - Constitution Apostolique : Praedicate Evangelium - Le sport passe dans la section de la culture ( 19/03/22 )
    Message du pape pour les Jeux de Pekin ( 02/02/22 )
    Discours du pape aux participants du match de football des Roms ( 20/11/21 )
    - Salut du pape aux Jeux Paralympiques de Tokyo ( 24/08/21 ) : mot
    - Salut du pape aux Jeux Olympiques de Tokyo ( 25/07/21 ) : mot
    - Tweet du pape François pour les Jeux Olympiques ( 25/07/21 ) : tweet
    Lettre du pape aux athlètes pour les Jeux de Tokyo ( 05/06/21 )
    Discours du pape à la fédération italienne de basket ( 31/05/21 )
    Salutation du pape à l'équipe de water-polo Pro Recco ( 22/04/21 )
    Mot à l'occasion de la journée mondiale du sport ( 07/04/21 )
    Salutation du pape à l'équipe de water-polo de Gênes ( 12/03/21 )
    Salutation du pape à l'équipe de football de la Sampdoria ( 19/02/21 )
    Salutation du pape à l'équipe de football de Spezia ( 20/01/21 )
    Interview du pape à La Gazzetta dello sport ( 02/01/21 ) ... original italien
    - Rencontre du pape avec une délégation de la NBA ( 23/11/20 ) : mot
    - Salut du pape aux participants de la course des saints ( 01/11/20 ) : mot
    Lettre du pape à la sélection internationale de football des prêtres ( 16/10/20 ) - original italien
    - Livre de toutes les discours du pape sur le sport : Se mettre en jeu, pensées sur le sport ( 07/09/20 )
    Discours du pape François à une délégation de We Run Together ( 05/09/20 )
    Lettre du pape François à Alex Zanardi ( 24/06/20 )
    Message du pape François à tous les sportifs ( 20/05/20 )
    Message pour la journée mondiale du sport ( 05/04/20 )
    Lettre à la conférence : Le sport au service de l'humanité ( 21/10/19 )
    Discours à l'équipe nationale de football italienne ( 13/10/19 )...
    Discours à la fédération italienne de gymnastique ( 28/09/19 )
    Discours à la fédération internationale de hockey sur glace ( 27/09/19 )
    Discours aux Jeunes du Mozambique sur le courage et l'espérance ( 05/09/19 )
    Discours à la fédération internationale de patinage artistique ( 13/06/19 )
    Discours à la rencontre " le sport que nous aimons " ( 24/05/19 )
    Discours du pape François pour les 75 ans du Centre Sportif Italien ( 11/05/19 )

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  • « Some Definite Service » : comment un diocèse anglais devient un laboratoire de renouveau

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    « Un service bien défini » : comment un diocèse anglais stimule la croissance

    L'histoire derrière la croissance récente de l'archidiocèse de Southwark en Angleterre semble commencer le 25 juillet 2019. C'était le jour étouffant où l'archevêque John Wilson a été installé à la tête d'un archidiocèse tentaculaire, qui dessert environ 400 000 catholiques dans le sud de Londres et ses environs. « Nous avons un espoir dans le Seigneur Jésus », a commencé Wilson dans son homélie . « En tant que nouvel archevêque, ce sont les premiers mots les plus importants que je puisse vous dire. » En regardant une assemblée bondée et animée par des éventails improvisés, il a déclaré : « L’Église, c’est vous tous, l’Église, c’est nous tous, unis à Jésus-Christ, notre Chef, et poursuivant sa mission. En cela, chaque catholique est appelé à être un disciple évangélisateur. » « Chacun de nous a un rôle irremplaçable à jouer dans l’épanouissement du Royaume de Dieu. Le Seigneur a besoin de vous. Son Église a besoin de vous. »  

    Comme la plupart des diocèses du monde occidental, l’archidiocèse de Southwark est touché par un déclin de la pratique catholique depuis le concile Vatican II, aggravé par la pandémie de COVID-19.  Mais cette année, 450 adultes ont terminé le cours du Rite d'initiation chrétienne pour adultes (RCIA) dans l'archidiocèse, soit une augmentation de 164 % par rapport à l'année précédente et le chiffre le plus élevé depuis 2015.

    Qu'est-ce qui explique cette hausse ? Les catholiques de l'archidiocèse évoquent un programme appelé Some Definite Service. Qu'est-ce que c'est ? Comment ça marche ? Et y a-t-il des perspectives de croissance future ? 

    Le Pilier s'est entretenu avec des personnes impliquées dans le programme, aux niveaux de l'archidiocèse, du doyenné et de la paroisse, à la recherche de réponses.

    Une approche à l’échelle du diocèse 

    Le 3 septembre 2020, l'archidiocèse de Southwark a créé son Agence pour l'évangélisation et la catéchèse, succédant à son dynamique Centre de formation catholique. La tâche de l’agence était d’aider à concrétiser la vision de l’archevêque Wilson d’un « archidiocèse missionnaire et évangélisateur ».

    L'agence a contribué à élaborer le plan connu sous le nom de Some Definite Service , une citation tirée de la célèbre réflexion du théologien anglais saint John Henry Newman sur l'appel de Dieu à chaque personne à accomplir sa mission au sein de l'Église. « Nous avons essayé de le résumer en une seule phrase », a déclaré le directeur de l'agence, Mark Nash, à The Pillar« Ainsi, Some Definite Service est l’approche diocésaine de la croissance paroissiale en matière d’évangélisation, de catéchèse et de formation, soutenue par la population locale, les plans et la prière », a récité Nash, souriant à la pensée de se rappeler avec succès de la déclaration de mission. Il est facile de ne pas se rendre compte à quel point cet objectif est ambitieux. 

    Pour beaucoup de gens, l’expérience du catholicisme est hyperlocale : elle commence et se termine dans la paroisse située à quelques minutes en voiture. Les paroisses sont souvent autonomes et ont des liens faibles avec les paroisses voisines, sans parler de l’administration diocésaine, souvent située dans un immeuble de bureaux éloigné et indescriptible que la plupart des catholiques ne visitent jamais. Il est donc difficile de créer une « approche à l’échelle du diocèse » pour quoi que ce soit. 

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  • Anne et Joachim (26 juillet)

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    Anne et Joachim (détail) par Giotto

    Homélie du Frère Daniel BOURGEOIS

    (Paroisse Saint-Jean-de-Malte - Aix-en-Provence)

    Dans le mystère du salut, il y a des vérités qui ne nous apparaissent dans toute leur vérité et toute leur profondeur que lorsqu'on les fête et les célèbre dans la liturgie.

    Effectivement, du point de vue de l'histoire, le témoignage que nous avons pour Joachim et Anne, c'est vraiment très peu de chose. On n'en parle pas dans les évangiles. C'est seulement plus tard, dans ce qu'on appelle les apocryphes, ces récits qui n'ont pas été reconnus par la tradition de l'Église catholique dans son universalité, que l'on voit apparaître des légendes autour de Joachim et d'Anne, notamment une très belle légende, et je ne résiste pas au plaisir de vous la raconter parce qu'elle a fait l'objet de nombreux tableaux : lorsque Joachim et Anne sont allés au Temple pour présenter leur enfant, la Vierge Marie, évidemment, ils ne savaient pas qu'elle était immaculée depuis sa conception et que par conséquent, quand on présentait un agneau en signe de rachat (puisque dans cette tradition, la Vierge Marie est fille unique et qu'on doit racheter les premiers-nés), ce geste était sans objet. Alors on voit ce pauvre Joachim qui monte les degrés du Temple en tenant son agneau et le grand-prêtre dans tout son apparat qui le repousse vivement parce que, prophétiquement, il sait qu'il n'y a pas besoin de sacrifice de rachat pour la petite Marie qui est ainsi présentée au Temple. Généralement cela a donné lieu à des tableaux très beaux et un peu dramatiques, dans lesquels on voit le prêtre drapé dans tous ses ornements et ce pauvre Joachim, un peu courbé, un peu vieillard, je ne sais pas pourquoi on lui donne des airs de vieux, qui s'en va en reculant avec le pauvre mouton repoussé par le grand-prêtre. C'est assez touchant et cela fait partie de ces légendes qui se sont cristallisées autour du récit de la naissance de Marie.

    En réalité ce qu'il y a de plus profond dans cela, c'est que lorsque l'Église se penche sur le mystère du Christ, elle s'émerveille de ce que le mystère du Christ a rejoint les hommes. Il est normal que ce genre de fête n'apparaisse que plus tard dans l'Église. Pourquoi ? Parce que c'est le moment où l'Église réalise à quel point son Dieu s'est fait proche d'elle. C'est le moment où l'Église réalise que le Christ continue à se faire chair dans toutes les familles de la terre, dans toutes les familles chrétiennes, dans tout le peuple chrétien, à travers ses joies, ses peines. Et s'émerveillant de cette humanité du mystère de Dieu qui vient nous rejoindre dans notre humanité, à ce moment-là, dans un regard de tendresse et de reconnaissance, elle veut chercher les racines du mystère de Dieu. Et quand elle approfondit le mystère de Jésus qui est né de Marie, elle médite aussi ce mystère de la vierge Marie qui est la mère de notre salut et qui, elle, est née dans une famille humaine. Ainsi l'Église, avec toute cette affection profonde qu'elle a pour son Seigneur et pour son Sauveur, retrouve les racines profondément humaines du salut de Dieu. Dieu a manifesté sa bienveillance pour les hommes en donnant à cet humble couple un peu anonyme, en manifestant en eux la puissance de son amour et en préparant dans leur union, dans leur amour humain, celle qui devait recevoir la plénitude du salut.

    Je trouve cela très beau, au sens où la tradition a su reconnaître dans les deux prénoms de Joachim et d'Anne, les dimensions essentielles du Salut. Anne c'est "Dieu a fait grâce", c'est "le sourire de Dieu" au cœur de cette humanité qui attend la venue du Sauveur. C'est le sourire de Dieu qui se penche sur ce couple qui vit dans la foi et dans l'espérance d'Israël, et qui donne de donner la vie à Marie. Et puis, Joachim, c'est "l'œuvre de Dieu". Joachim peut venir de deux racines hébraïques, soit "Dieu a affermi, Dieu a solidifié, Dieu a préparé", soit "Dieu a fait lever". Dans un cas comme dans l'autre, c'est le sens profond d'Anne et de Joachim. Ils sont ceux que Dieu a affermis pour l'espérance d'Israël et ils sont ceux que Dieu a fait lever au milieu de son peuple, pour qu'un jour le Sauveur se lève, mais non plus au sens presque physique du terme, mais de se lever, de se relever, au sens de la Résurrection, de cet acte de salut de Dieu "qui relève Israël" et qui nous relève chacun d'entre nous.

    Prions le Seigneur, par l'intercession de Joachim et d'Anne, afin qu'Il nous affermisse dans la foi, dans cette humanité profonde et amoureuse de Dieu qui était celle de ces aïeux du Christ Sauveur. Et qu'aussi Dieu nous fasse grâce, Dieu nous donne son sourire et sa tendresse afin que, nous aussi, nous connaissions la douceur de vivre avec Lui dans le Royaume avec tous ceux qui l'ont attendu, avec tous ceux qu'Il a déjà fait lever comme une grande moisson et qu'Il ne cessera de relever par la puissance de sa Résurrection.

    AMEN