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Foi - Page 536

  • La relation entre le christianisme et les autres religions

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    Pour éclairer le débat remis à l’ordre du jour par le pape François, récent cosignataire d’une déclaration sur la fraternité universelle professant, sans nuance ni réserve, que le pluralisme et la diversité des religions résulteraient d’une sage volonté divine, il n’est peut—être pas inutile de verser au dossier une autre déclaration, intitulée « Dominus Iesus » : publiée par la congrégation pour la doctrine de la foi et approuvée par le pape Jean-Paul II le 16 juin 2000, elle a été commentée en ces termes par Joseph Ratzinger, alors cardinal-préfet de cette congrégation et futur pape Benoît XVI. Voici ce commentaire :

    Ratzinger 128.jpg« 1. Dans le débat contemporain animé sur la relation entre le christianisme et les autres religions, l'idée avance que toutes les religions sont pour leurs fidèles des moyens de salut également valides. Il s'agit d'une conviction désormais très répandue non seulement dans les milieux théologiques, mais aussi dans des secteurs de plus en plus vastes de l'opinion publique, catholique ou pas, en particulier celle qui est le plus influencée par la culture répandue aujourd'hui en Occident, qui peut être définie, sans crainte de démenti, avec le mot: relativisme.

    La théologie dite du pluralisme religieux, en vérité, s'était déjà graduellement mise en place depuis les années cinquante du XXe siècle, mais ce n'est qu'aujourd'hui qu'elle revêt une importance fondamentale pour la conscience chrétienne. Naturellement, ses configurations sont très différentes, et il serait erroné de vouloir grouper toutes les positions théologiques qui font référence à la théologie du pluralisme religieux dans le même système. 

    La Déclaration, donc, ne se propose pas de décrire les caractéristiques essentielles de ces tendances théologiques, et prétend encore moins les enfermer dans une formule unique. Notre document cherche plutôt à signaler quelques présupposés de nature tant philosophique que théologique qui sont à la base des différentes théologies du pluralisme religieux actuellement diffuses: la conviction du caractère insaisissable et ineffable en totalité de la vérité divine; l'attitude relativiste envers la vérité, de sorte que ce qui est vrai pour certains ne le serait pas pour d'autres; l'opposition radicale entre la mentalité logique occidentale et la mentalité symbolique orientale; le subjectivisme exaspéré de ceux qui considèrent la raison comme seule source de connaissance; le "vidage" métaphysique du mystère de l'incarnation; l'éclectisme de ceux dans la réflexion théologique assument des catégories issues d'autres systèmes philosophiques et religieux, sans tenir compte de leur cohérence interne ou de leur incompatibilité avec la foi chrétienne; la tendance, enfin, à interpréter les textes de l'Écriture en dehors de la Tradition et du Magistère de l'Eglise (cf. Déclaration Dominus Iesus, n.4).

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  • Le Manifeste pour la foi du cardinal Müller : une quasi « correction » du pontificat du pape François

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Le Manifeste pour la foi du cardinal Müller (texte français intégral) : une quasi « correction » du pontificat du pape François

    Manifeste pour la foi

    « Que votre cœur ne soit pas bouleversé » (Jn 14, 1)

    Face à la confusion qui se répand dans l’enseignement de la foi, de nombreux évêques, prêtres, religieux et fidèles laïcs de l’Eglise catholique m’ont demandé de rendre témoignage publiquement à la vérité de la Révélation. Les Pasteurs ont l’obligation de guider ceux qui leur sont confiés sur le chemin du Salut. Cela n'est possible que si cette voie est connue et qu’ils la suivent. A ce sujet, voici ce que l'Apôtre affirme : « Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu » (1 Co 15, 3). Aujourd'hui, beaucoup de chrétiens ne sont même plus conscients des enseignements fondamentaux de la foi, de sorte qu'ils risquent toujours plus de s’écarter du chemin qui mène à la vie éternelle. Pourtant, la mission première de l’Eglise est de conduire les hommes à Jésus-Christ, la Lumière des nations (cf. Lumen Gentium, 1). Une telle situation pose la question de la direction qu’il faut suivre. Selon Jean-Paul II, le « Catéchisme de l'Église catholique » est une « norme sûre pour l’enseignement de la foi » (Fidei Depositum, IV). Il a été publié pour renforcer la fidélité de nos frères et sœurs chrétiens dont la foi est gravement remise en question par la « dictature du relativisme » .

    1. Le Dieu unique et trinitaire, révélé en Jésus-Christ

    La confession de la Très Sainte Trinité se situe au cœur de la foi de tous les chrétiens. Nous sommes devenus disciples de Jésus, enfants et amis de Dieu, par le baptême au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. La distinction entre les trois Personnes dans l'unité du même Dieu (254) établit une différence fondamentale entre le christianisme et les autres religions tant au niveau de la croyance en Dieu que de la compréhension de ce qu’est l'homme. Les esprits se divisent lorsqu’il s’agit de confesser Jésus le Christ. Il est vrai Dieu et vrai homme, conçu du Saint-Esprit et né de la Vierge Marie. Le Verbe fait chair, le Fils de Dieu, est le seul Rédempteur du monde (679) et le seul Médiateur entre Dieu et les hommes (846). Par conséquent, la première épître de saint Jean présente celui qui nie sa divinité comme l’Antichrist (1 Jn 2, 22), puisque Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est de toute éternité un seul et même Etre avec Dieu, son Père (663). La rechute dans les anciennes hérésies, qui ne voyaient en Jésus-Christ qu'un homme bon, un frère et un ami, un prophète et un moraliste, doit être combattue avec une franche et claire détermination. Jésus-Christ est essentiellement le Verbe qui était avec Dieu et qui est Dieu, le Fils du Père, qui a pris notre nature humaine pour nous racheter, et qui viendra juger les vivants et les morts. C’est Lui seul que nous adorons comme l’unique et vrai Dieu dans l’unité du Père et de l'Esprit Saint (691).

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  • Le pluralisme religieux, volonté divine, vraiment ?

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    Un article de Luisella Scrosati publié dans la « nuova bussola quotidiana » (www.lanuovabq.it) et paru en traduction française sur le site « Benoit et moi » :

    François Francois-limam-dAl-Azhar-Ahmed-Tayeb-4-fevrier-2019-Abu-Dhabi_0_729_513.jpg« Tout en reconnaissant tous les signes positifs de la rencontre dans les Emirats Arabes Unis, nous ne pouvons pas autoriser l'affirmation d'erreurs sur les vérités de la foi. C'est pourquoi il n'est pas acceptable que le document sur la fraternité universelle signé par le pape François et l'imam d'Al-Azhar décrive le pluralisme religieux comme une sage volonté divine. Il n'y a pas une seule ligne dans les textes de Vatican II qui puisse justifier une telle position. Lumen gentium parle de personnes qui n'ont pas encore été atteintes par l'Evangile, pas de religions. Faut-il penser que le Fils de Dieu s'est fait chair et dans le même temps veut une religion, comme l'Islam, qui nie à la fois la Trinité et la vérité de l'Incarnation? Il ne peut y avoir de Dieu schizophrène.

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    Cette réflexion n'a pas pour intention d'occulter l'importance de la Déclaration commune sur la Fraternité universelle, dans le but d'une coexistence pacifique entre les peuples, signée par le Pape François et le grand Imam d'Al-Azhar Ahmad Al-Tayebb, à l'occasion de la récente visite du Pontife aux Emirats Arabes Unis. Les déclarations sur la reconnaissance de la protection de la liberté, la protection des lieux de culte, l'engagement commun pour la défense de la vie et la condamnation du terrorisme religieux sont certainement des signaux importants.

    Cependant, aucune circonstance ne peut autoriser l'affirmation d'erreurs et la diffusion de la confusion au sujet des vérités de la foi. Nous nous référons ici au paragraphe présent dans la page 5 du document commun, qui énonce: «Le pluralisme et la diversité des religions, des couleurs, des sexes, des races et des langues sont une sage volonté divine par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est à l'origine du droit à la liberté de croyance et à la liberté d'être différents».

    Lors de la conférence de presse habituelle du vol de retour, François est revenu sur l'argument, voulant répéter avec une certaine fermeté que «du point de vue catholique, le document ne s'est pas "rangé d'un millimètre" [probablement voulait-il dire "ne s'est pas distancié d'un millimètre", note de L.S.] de Vatican II, qui est ici cité plusieurs fois. Rien. Le document a été fait dans l'esprit de Vatican II». Le Pape confie ensuite avoir fait lire le document par des théologiens, en indiquant explicitement le théologien de la Maison pontificale, le père dominicain Wojciech Giertych, lequel l'aurait approuvé. François poursuit: «Si quelqu'un se sent mal, je le comprends: ce n'est pas une chose de tous les jours et ce n'est pas un pas en arrière; c'est un pas en avant. Mais un pas en avant qui vient d'il y a cinquante ans, du Concile qui doit se développer». Le Pape confesse avoir vu ensuite une phrase qui l'a laissé assez perplexe - il n'a pas dit de quelle phrase il s'agissait - sauf qu'il a réalisé plus tard que c'était une phrase du Concile.

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  • Selon l'évêque de Spokane les politiciens pro-avortement ne devraient pas recevoir la Communion

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    Du site "Campagne Québec-Vie" :

    L’évêque de Spokane : les politiciens pro-avortement ne «devraient pas» recevoir la Communion dans mon diocèse

  • Deux livres pour évoquer la grande figure d'un cardinal héroïque

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    De Claire Lesegretain sur le site du journal la Croix :

    Un évêque vietnamien face au communisme

    Biographies. Deux livres consacrés à Mgr Van Thuan (1928-2002) rappellent la foi inébranlable de ce « martyr » du XXe siècle, dont le procès de béatification est en cours.

    Mgr Van Thuan (ici en 2001) passera treize années en captivité au Vietnam, de 1975 à 1988.

    Mgr Van Thuan (ici en 2001) passera treize années en captivité au Vietnam, de 1975 à 1988. /  Ciric

    • Monseigneur Thuan. Un évêque face au communisme, d’Anne Bernet, Tallandier, 544 p., 23,90 €
    • Van Thuan Libre derrière les barreaux, de Teresa Gutiérrez de Cabiedes, Nouvelle Cité, 332 p., 21 €

    Lorsque François-Xavier Nguyen Van Thuan vient au monde en 1928 à Hué, toutes les fées semblent se pencher sur son berceau. Sa mère Hiep appartient à la lignée aristocrate des Ngo Dinh, dont les ancêtres au XVIIe siècle furent parmi les premiers Vietnamiens à se convertir au catholicisme, et parmi les premiers à mourir martyrs au XVIIIe siècle. Son oncle Diem sera nommé ministre de l’intérieur de l’empereur Bao Dai en 1933.

    Brillant, doué pour les imitations et les langues, le jeune Thuan sait dès l’âge de 13 ans qu’il deviendra prêtre. Le voilà interne à An Ninh, petit séminaire élitiste désireux de former de futurs saints. Au grand séminaire de Phu Xuan, il se rêve en curé de campagne. Mais après son ordination en 1953, il est nommé vicaire dans l’une des plus grosses paroisses du diocèse de Hué, ce qui présage une carrière foudroyante dont le père Thuan ne veut pas mais à laquelle il lui sera difficile d’échapper.

    La superbe biographie qu’Anne Bernet consacre à cette grande figure de l’Église au Vietnam mêle intelligemment le parcours douloureux de ce « descendant des martyrs » avec l’histoire tout aussi douloureuse de son pays, soumis à de brusques revirements politiques puis à un régime dictatorial. Ainsi, l’oncle Diem devenu, en 1954, premier ministre d’un gouvernement soutenu par les États-Unis dans le Sud-Vietnam, qui se proclame l’année suivante président de la nouvelle République du Vietnam, sera assassiné à Saïgon en 1963.

    Innombrables interrogatoires

    Après un doctorat de droit canon à Rome en 1959, le père Thuan est rappelé au Vietnam où l’Église a besoin de nouveaux chefs. « Ne laissez pas une fausse modestie égarer votre jugement. Vous devez vous préparer à tenir ce rôle », lui explique l’évêque de Hué en le nommant au petit séminaire d’An Ninh.

    Nommé évêque de Nha Trang (sud-est) en 1967, il fait inscrire sur son anneau épiscopal le « Todo pasa » de Thérèse d’Avila : « Tout passe, Dieu seul suffit. »Dans ce diocèse de 130 000 catholiques, il met en œuvre Vatican II, visite chaque paroisse, couvent et établissement scolaire, encourage les séminaristes, développe les formations pour laïcs afin qu’ils puissent résister à l’ennemi communiste…

    Car, du fait des victoires du Vietnam du Nord (soutenu par l’URSS) sur le Vietnam du Sud (soutenu par les États-Unis), la réunification du pays sous le joug communiste s’annonce. Effectivement, lorsque Paul VI le nomme archevêque coad­ju­teur de Saïgon le 24 avril 1975, la ville vient de devenir Hô Chi Minh Ville. Là, dans le presbytère d’une paroisse excentrée, le « neveu des Ngo Dinh » est arrêté le 15 août 1975. Sans jugement, il est placé en résidence surveillée, et soumis à d’innombrables interrogatoires visant à lui faire avouer qu’il est « un espion du Vatican et un agent de l’impérialisme ».

    Abandonné entre les mains de Dieu

    Mgr Thuan résiste avec foi et bienveillance. Il est autorisé à célébrer seul sa messe quotidienne mais ne doit parler à personne. Il parvient pourtant à écrire et à faire passer des centaines de feuillets qui seront publiés sous le titre Sur le chemin de l’espérance (1976). Une audace qu’il paiera par de longs mois d’emprisonnement dans un cloaque nauséabond. « Cette détention était bonne pour lui et profitable au salut des âmes. Par conséquent, il lui fallait l’accepter et tenter de la faire tourner à son bénéfice et à celui de l’Église », écrit Anne Bernet avec finesse.

    Une finesse qui manque parfois à l’ouvrage de Teresa Gutiérrez de Cabiedes, qui commence au 15 août 1975 et décrit, avec force détails, les conditions sordides des détentions successives de l’évêque, totalement abandonné entre les mains de Dieu. Transporté en bateau en 1976 dans le Vietnam du Nord, il est emprisonné deux ans près de Hanoï, puis six ans dans une résidence des agents de la Sécurité publique où il lui est toujours interdit de parler à qui que ce soit. « Les communistes savaient que, même emprisonné, Mgr Thuan représentait toujours un danger, incarnant à la fois la figure politique d’un Walesa et celle, religieuse, d’un Wojtyla vietnamien », écrit Anne Bernet. Mais, à force de gentillesse et d’humour avec ses gardiens, il parvient à se faire traiter avec humanité.

    Après treize années de captivité, Mgr Van Thuan sera exilé à Rome, avant d’être fait vice-président puis président du Conseil pontifical Justice et Paix (1998-2002) et, enfin, créé cardinal un an avant sa mort, en 2002.

    Claire Lesegretain

  • Bruxelles, 15 février : Mgr Léonard présente son "Journal d'un évêque de campagne" à l'UOPC

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    Sans titre.png Et à Beauraing, le 16 février à 11H00 : https://www.sanctuairesdebeauraing.be/event/conference-de-mgr-leonard-sur-son-livre/

  • Bruxelles, 10 février : "Pour qui et pourquoi veux-tu donner ta vie ?"; une conférence exceptionnelle de l'abbé Pierre-Hervé Grosjean

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  • "Les vrais ennemis du pape sont les courtisans" : quand le cardinal Müller met les points sur les i

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    De la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur le site "Benoît-et-moi" :

    Formidable interview du cardinal Müller

    L'ex-préfet de la CDF s'entretient longuement avec Riccardo Cascioli, et il met les points sur les i sans langue de bois sur de nombreux sujets: abus sexuels, lobby gay, complot contre le Pape, différence entre opinions du Pape et Magistère, cléricalisme, francs-maçons, musulmans, relativisme doctrinal, oecuménisme... (4/2/2019)

    MÜLLER: "LES VRAIS ENNEMIS DU PAPE SONT LES COURTISANS"

    www.lanuovabq.it (3 février 2019) :

    «Parler d'abus de mineurs par des prêtres en ignorant que plus de 80% sont des actes homosexuels signifie ne pas vouloir résoudre le problème», «le problème le plus grave de l'Eglise aujourd'hui est la tendance au compromis avec le monde, le renoncement à proclamer la vérité toute entière». 

    Le cardinal Gerhard Müller parle d'un ton mesuré, toujours à la recherche des mots justes en italien, mais ses jugements sont clairs et sans ambiguïté. En dépit de sa silhouette imposante, il a des manières très débonnaires; et malgré une formation théologique plus que solide (il s'occupe entre autres de l'oeuvre complète du Cardinal Joseph Ratzinger-Benoît XVI), il a la capacité d'être très clair. Il m'accueille très cordialement dans son appartement à deux pas de la Basilique Saint-Pierre, qu'il a conservé même après avoir reçu le congé du Pape François lequel, de manière un peu brutale, n'a pas renouvelé en juillet 2017 sa charge de préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Mais cette année, ses interventions, face à la confusion croissante qu'il y a dans l'Église, ont toujours eu le cachet du "gardien de l'Orthodoxie", sorte de shadow-préfet de l'ex-Saint Office.

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    Cardinal Müller, dans vingt jours, il y aura le sommet au Vatican sur les abus sexuels, un scandale qui brouille l'image de l'Eglise, mais qui provoque aussi de nombreuses tensions....

    Je crois qu'avant tout, cette question doit être comprise dans sa dimension réelle. Aussi grave que cela puisse être, il est injuste de généraliser, car les abus concernent un nombre très limité de prêtres. Et je voudrais remercier tous les évêques, prêtres, diacres et autres collaborateurs de l'Église catholique pour la manière dont ils se consacrent à la mission confiée par Jésus et dont ils vivent selon les critères de notre spiritualité chrétienne. Il est juste que l'opinion publique se rende compte de ce bon travail et des sacrifices que nos bons pasteurs font pour de nombreux hommes qui cherchent la vérité de leur vie, qui cherchent la vérité de Dieu en Jésus Christ. En second lieu, nous devons reconnaître qu'il s'agit d'un phénomène qui a atteint son pic dans les années 70 et 80 du siècle dernier, notamment comme effet de la révolution sexuelle. En outre, on peut se demander pourquoi l'opinion publique est incitée à ne parler que de cela et non de tous les abus et crimes contre les enfants et les adolescents qui existent dans le monde: non seulement les abus sexuels, qui dans la plupart des cas sont hors de l'Église, mais aussi d'autres crimes comme l'avortement, ou la possibilité que beaucoup se voient refuser de vivre avec leur propre père, mère, frère et sœur. Et ainsi de suite.

    C'est vrai. Mais l'Église s'est trouvée confrontée à un phénomène inquiétant et, comme le montre le cas de l'ex-cardinal McCarrick, il est encore difficile de juger le passé.

    Clairement, pour l'Église, il est terrible que des prêtres soient impliqués, des hommes qui, au lieu d'avoir une vie exemplaire, abusent de leur mission. Représentants de Jésus-Christ le bon pasteur, agissant comme des loups: c'est une perversion de leur mission. 

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  • Daesch aurait déterminé des musulmans à se convertir au christianisme

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    Du site de Valeurs Actuelles :

    Syrie : Daech a poussé des musulmans vers la chrétienté

    Religion. En Syrie, des musulmans se convertissent à la foi chrétienne après avoir vécu l’enfer à cause de l’Etat islamique. 

    « Si l’Etat islamique représente l’islam, je ne veux plus être musulman. Leur Dieu n’est pas mon Dieu. » Ces mots forts sont ceux de Farhad Jasim, 23 ans, qui fréquente désormais l’Eglise des Brethren, raconte la chaîne NBC News. En Syrie, la vie sous Daech a conduit des musulmans comme ce jeune homme vers la foi chrétienne, selon ce média américain.

    Dans la ville stratégique de Kobané, à la frontière avec la Turquie, les djihadistes sont partis depuis quatre ans. Mais leur présence a laissé de profondes traces. « Leur violence et leur interprétation extrême de l’islam a interrogé certains sur leur foi », écrit la journaliste. Conséquence : une église a ouvert ses portes, le premier lieu de culte chrétien dans la ville depuis des décennies. Pourtant, « les conversions sont très rares et tabous en Syrie »,poursuit NBC News. Car l’abandon de la foi musulmane est souvent synonyme de rejet par les familles et les communautés. 

    « Notre arme est la prière »

    « Même sous le régime syrien avant la révolution, il était strictement interdit de passer de l’islam au christianisme ou l’inverse », raconte Omar*, administrateur de l’église protestante, à la chaîne de télévision américaine. Il ajoute que se convertir à une autre religion, sous Daech, était inimaginable. « L’Etat islamique vous aurait tout de suite tué ».

    Omar affirme que « la plupart des frères ici se sont convertis ou viennent à l’église à la suite de ce que Daech a fait contre eux et leur famille. Personne n’est obligé de se convertir. Notre arme est la prière, la diffusion de l’esprit d’amour, de fraternité et de tolérance. »

    4,6% de chrétiens

    Seulement 4,6% des Syriens sont de confession chrétienne, selon les chiffres de l’Aide à l’Église en détresse. Cette organisation caritative catholique a calculé que 700 000 chrétiens ont fui la Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011. Cet exode massif a réduit de moitié leur proportion dans la population.

    *Le prénom a été changé, pour des raisons de sécurité.

  • "Vive le célibat des prêtres!"

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    Une opinion de Christophe Doat, Norman Ishimwe Sinamenye, Annie Torres, Calixte des Lauriers et Benoit Gary publiée sur le site de La Libre :

    Vive le célibat des prêtres!

    Nous, jeunes catholiques, nous souhaitons prendre la plume pour remercier tous les prêtres que nous avons croisés sur notre route et qui vivent le célibat dans ses difficultés et ses joies.

    Régulièrement, les uns et les autres se positionnent quant à l’opportunité ou non d’ordonner dans l'Eglise catholique, des hommes mariés. Mercredi dans ces pages, le Père Charles Delhez s.j. appelait de ses voeux à ce que le Pape François l’autorise. Monseigneur Kockerols, à l’occasion du synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel convoqué à Rome en octobre dernier, s’était lui-même prononcé sur le sujet, au nom de la conférence des évêques de Belgique, indiquant que “certains jeunes, qui ont puisé dans la vocation baptismale leur appel à s’engager par les liens du mariage, répondraient volontiers 'me voici' si l’Église devait les appeler au ministère presbytéral”.

    À son retour de Panama, où les JMJ ont rassemblé des 600000 jeunes du monde entier à l’appel de leur foi, le pape François lui-même a par ailleurs réaffirmé son souhait de conserver la formule actuelle du célibat sans recourir à l’ordination d’hommes mariés. Il a toutefois souligné la nécessité de se pencher sur les solutions pastorales pouvant être apportées pour permettre aux chrétiens vivant dans des régions fortement reculées de pratiquer les sacrements.

    De belles initiatives

    Si nous ne vivons pas personnellement le célibat des prêtres, nous imaginons la solitude de certains, et constatons avec joie que dans certaines paroisses, l’église a su répondre positivement en évitant que les prêtres n’y vivent trop seuls. Oui, il est parfois difficile d’espérer, et d’imaginer l’Église de Belgique que verront nos enfants mais nous ne pouvons pas non plus nous empêcher de nous réjouir de tant de belles initiatives de l’Eglise où déborde la joie de l’Evangile et où prêtres et laïcs collaborent en communion.

    Au pied de la croix, la plupart pensaient que le rêve d’un projet fou finissait. Et pourtant, la résurrection a tout transformé et résonne encore aujourd’hui dans le cœur de milliards d’êtres humains. Aussi, plutôt que de regarder la croix en cherchant diverses solutions, dont l’ordination d’hommes mariés qui ne semble pas avoir fait ses preuves (1), nous espérons que puissent être remises en avant la beauté et le signe prophétique qu’est le sacerdoce. Nous ne pensons pas qu’une prêtrise à deux vitesses, qui se partagerait entre des prêtres mariés qui officieraient à mi-temps, et d’autres, célibataires, à temps plein, conserve à la fois le sens et la profondeur que revêt aujourd’hui le célibat. Cette solution risque plutôt de confondre et d’abîmer deux vocations (celle d’époux et celle de prêtre) qui sont complémentaires, mais pas identiques. "Le fondement du célibat, écrivait en octobre dernier dans La Croix le père Cédric Burgun, directeur au séminaire des Carmes à Paris, c’est la consécration de toute une vie au Christ. Or, un homme marié fait un don différent. Saint Paul le disait déjà : les époux sont attentifs aux affaires de leur conjoint. D’ailleurs, dans le sacrement de mariage, c’est la femme ou le mari qui est un des moyens de se donner au Christ. Dans le sacerdoce, c’est le ministère lui-même qui a ce rôle, par le célibat. Ce sont donc deux vocations distinctes. Je crains qu’en 'mariant le prêtre' on fasse du ministre ordonné un homme comme tout le monde. Or, la consécration de son corps est déjà une signification de la présence de Dieu dans le monde, indépendamment de ce qu’il dit ou fait."

    Nous cherchons une espérance

    Certains se diront sans doute que nous recherchons des principes auxquels nous raccrocher. Nous recherchons plutôt une espérance et le témoignage que Dieu peut combler, aujourd’hui comme hier, le coeur du prêtre. Et que ce prêtre, au nom de l’amour et non contre lui, peut pleinement consacrer sa vie à Dieu et à ceux qu’il est amené à servir.

    Alors bien sûr, il y a une urgence : les vocations sacerdotales manquent en Belgique. Mais nous pensons aussi qu’il est dans le rôle de nos évêques et de l’église belge de travailler à encourager les vocations, à soutenir nos prêtres en offrant aux catholiques de Belgique une Eglise inspirante, décomplexée, prête à assumer pleinement le message de l’évangile dans sa vérité et ses exigences. Certains diocèses et communautés en Europe continuent d’attirer les vocations, inspirons-nous. De plus, de même qu’il est faux de laisser entendre que célibat et pédophilie sont liés, il est tout aussi faux de penser que l’abondance des vocations est liée à la question du célibat. "L’abondance des vocations vient de communautés qui sont vraiment dynamiques et rayonnantes. Le manque de vocations n’est donc pas d’abord une crise du sacerdoce, c’est une crise du croyant. Ce n’est pas en ordonnant quelques hommes mariés supplémentaires que l’on résoudra la crise" (2).

    Si nous souhaitons lancer un appel, c’est justement celui de redire à nos évêques et à nos prêtres combien nous avons besoin de l’espérance qui habite nos aînés. Partagez avec nous le souffle de votre foi, de ce qui vous fait vivre et de ce qui est beau dans votre vocation. Nous aurons alors des églises plus vivantes et plus missionnaires. Bien sûr l’Église institutionnelle de demain ne sera plus celle de nos grands-parents. Nous souhaitons que l’Eglise d’aujourd’hui et de demain vive davantage de l’héritage de Vatican II qui redonnait une plus grande place à la communion des états de vie, une agilité missionnaire associant mariés et célibataires, laïcs, diacres et prêtres. Les lieux, au rayonnement prophétique, qui existent déjà, seront des foyers de joie et se multiplieront. Nous ne voulons pas confier notre énergie ni aux larmes ni aux solutions tièdes, nous souhaitons investir notre vie dans le monde, dans la réalité de nos contemporains, dans les souffrances liées à l’injustice, le témoignage de notre foi, et le magnifique message, plein et entier, qu'elle porte et fait fructifier. Nous voulons une Eglise missionnaire, joyeuse, en communion.

    (1) Cfr Jean Mercier. Célibat des prêtres. La discipline de l’Église doit-elle changer?

    (2) https://www.la-croix.com/Debats/Forum-et-debats/Ordination-hommes-maries-Il-faut-pas-tout-remettre-cause-2018-10-11-1200975350

     
  • Quel mal ont donc fait les Chrétiens d'Orient pour qu'on leur accorde si peu de considération ?

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    De Monseigneur Gollnisch sur le Figaro Vox (lefigaro.fr):

    «Quel mal ont fait les Chrétiens d'Orient pour qu'on leur accorde si peu de considération ?»

    «Quel mal ont fait les Chrétiens d'Orient pour qu'on leur accorde si peu de considération ?»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La bienveillance des pays occidentaux envers les Chrétiens d'Orient, si nécessaire soit-elle, ne suffit pas à leur rendre justice, considère Mgr Gollnisch. Les Chrétiens d'Orient font partie de notre civilisation, la civilisation de la Méditerranée, et doivent être considérés comme tels, souligne l'homme d'Eglise.

    Monseigneur Gollnisch est directeur général de l'Œuvre d'Orient et Vicaire général de l'Ordinariat des catholiques orientaux en France. En 2016, il a publié Chrétiens d'Orient, résister sur notre terre (Cherche midi).

    Il est temps de redécouvrir l'unité de la civilisation méditerranéenne, notre civilisation.

    De l'Andalousie à la Turquie, de l'Algérie à la Provence, du Maroc à la Grèce et à la Croatie, les paysages se ressemblent, travaillés par les mondes grec et latin, araméen et arabe, égyptien et berbère. Les oliviers, les vignes, les palmiers, les collines qui descendent vers la mer, les pêcheurs, les chants, les temples: voici cette civilisation méditerranéenne, une et multiforme, liée à l'Afrique et à l'Arabie, à la Perse et à l'Europe centrale.

    Comment oublier ce que nous devons aux civilisations égyptienne, araméennes, et assyro-babylonienne? La Méditerranée que tant de gens du nord aiment rejoindre aux beaux jours ne saurait être une division entre deux mondes. Ce serait couper en deux notre propre civilisation, notre propre corps. Il est clair qu'une minorité musulmane se déploie en Europe, dans des pays qui n'y étaient pas habitués, ni préparés. Cela pose les problèmes que nous savons, qui ne sont pas insurmontables mais qui exigent des uns et des autres un retour sur soi-même, une conversion et une clarification qui pourront être bénéfiques à chacun.

    Au sud et à l'est de notre Méditerranée commune, il y a des chrétiens enracinés là depuis deux mille ans.

    Qu'est-ce que les chrétiens disent d'eux-mêmes? Qu'est-ce que les musulmans disent d'eux-mêmes? Et qu'est-ce que la laïcité dit d'elle-même, à un moment où plusieurs confondent la laïcité des pouvoirs publics, celle des services publics, de l'espace publique ou de l'opinion publique. Le prix de la laïcité a été remis en 2017 aux Femen qui avaient envahi la Cathédrale Notre-Dame et l'église de la Madeleine: comment aider dans ces conditions ceux des musulmans réticents à intégrer la laïcité?

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  • Avec saint Ignace, se laisser enseigner et imprégner par la manière dont Dieu est avec nous dans notre histoire

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    Un "topo" proposé par le site Notre-Dame du WEB :

    Topo#6 - Notre histoire de salut

    Notre histoire de salut…ou le salut dans notre histoire.

    Dans notre monde et notre actualité troublés, nous pouvons nous laisser enseigner et imprégner avec saint Ignace par la manière dont Dieu est avec nous dans notre histoire.

    Profondément aimés, attendus, espérés par Dieu, nous découvrons sans cesse son vrai visage et son cœur : la toute-puissance d’Amour. Un amour créateur, un amour qui pardonne. Cet amour est aussi un amour qui pâtit avec chacun de nous : il compatit. Sa compassion l’amène à nous sauver, et à nous sauver parmi nous, avec nous.

    Nous rêverions que notre salut passe par un claquement de doigt, n’est-ce-pas ? Ce serait tellement plus facile. Et pourtant … Dieu a fait le choix d’une histoire et du temps. Nous parlons de l’histoire de notre salut qui prend place dans la Grande Histoire du Salut.

    Car je ne me sauve pas tout seul et je ne suis pas sauvé tout seul. Ce que je suis, je le suis par et avec les autres. Qui s’est donné la vie tout seul ? Qui peut vivre sans relation ?

    Oui, Dieu m’aime personnellement et il aime toute l’humanité. C’est tous et chacun qu’il veut sauver. Pourquoi ? par Amour.

    St Ignace propose, dans ses Exercices, de nous regarder et de regarder le monde, comme Dieu peut le voir. Je peux demander une connaissance intérieure de ce Dieu qui s’est fait Homme. Entrer dans le cœur de Dieu et me mettre à son école. Entrer dans le regard de Dieu, ce regard de Bonté sur notre monde, sur chacun de nous, sur moi et sur la création.

    Je prends le temps de regarder notre monde. Qu’est-ce que je vois ? Qu’est-ce que j’entends ? Quel regard est-ce que je porte sur le monde, sur ce qui m’entoure ?

    Comment Dieu voit-il ce monde ?

    Et Dieu, que voit-il ? Un monde, avec ses contrastes. Contrastes des personnes : des jeunes, des vieux, des enfants, des hommes, des femmes. Mais aussi ceux qui sont très habillés et ceux qui sont presque dévêtus, à cause du climat. Il y a différentes couleurs de peau.

    Contrastes des situations : avec ses joies et ses souffrances, l’amour et la haine, la paix et la guerre. Les uns sont en bonne santé, les autres malades, les uns riches, les autres pauvres, les uns riant, les autres pleurant, les uns ouverts à la vie, les autres enfermés sur eux-mêmes, les uns naissant, les autres mourant etc.

    Il voit ce monde qui va à sa perte, qui souffre et qui est perdu.

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