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Foi - Page 932

  • Apophtegmes

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    Un apophtegme ? Kekseksa ? Wikipedia nous dit : "Un apophtegme (du grec ancien ἀπόφθεγμα / apóphthegma (« précepte, sentence »)) est un précepte, une sentence, une parole mémorable ayant valeur de maxime."

    Un prêtre a eu la gentillesse de nous contacter pour nous signaler l'existence de son blog précisément intitulé "apophtegmes". Nous vous y renvoyons bien volontiers : http://apophtegmapater.blogspot.fr/ 

    Les Pères du désert de l'antiquité chrétienne avaient recours à de telles formules lapidaires. Il est bon que, dans nos déserts d'aujourd'hui, nous puissions nous nourrir de telles pensées.

  • La foi dans l’espace public

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    Sur son metablog, l’abbé Guillaume de Tanouärn est revenu ce 17 août sur la prière publique pour la France  qui a été prononcée dans tous les diocèses de l’hexagone, lors de la fête de l'Assomption. Partant d’une citation de Benoît XVI tirée du motu proprio promulguant une année de la foi, il poursuit :  

    « (…)  Quel est l'objet de la foi, pris dans toute son ampleur ? Il est triple: Il y a les dogmes qu'enseigne infailliblement l'Eglise depuis toujours (je ne parle pas des blablas réactualisés en permanence et qui valent dans l'instant). Ces dogmes ce sont les balises qui nous évitent de nous perdre sur l'Océan infini de la Divinité.

    Il y a les événements de notre propre vie, la Providence de Dieu en action. La foi consiste à prendre conscience de l'action de Dieu dans notre vie et de tout faire pour la relayer. Comme le dit très bien le Père de Caussade, "l'instant est l'ambassadeur de la grâce divine".

    Il y a enfin, à l'origine de tout, l'ordre du monde, comme a essayé de le montrer Jean-François Mattei dans le livre qui porte ce titre. "L'esprit a tout ordonné" disait Anaxagore cinq siècles avant Jésus Christ. Ce n'est pas le Hasard majusculaire qui domine le monde (si c'était le cas, il y aurait lieu d'avoir peur). Dans son film Crime et délit, Woody Allen a merveilleusement mis en scène ce choix premier que nous avons à faire d'un point de vue moral entre le monde du Hasard (et de la nécessité disait très bien [Jacques] Monod) et le monde de la foi (et de la liberté ajouterais-je).

    Dans Crime et délit, on montre bien que ces deux mondes sont incompatibles. On ne peut pas professer extérieurement la divinité du Hasard et intérieurement affirmer la divinité de l'Esprit.La vie nous contraint à des choix. C'est vrai pour chacun d'entre nous, c'est vrai aussi pour la société qui ne peut pas développer en même temps une culture de vie et une culture de mort. En même temps le nihilisme dans tous ses états et la foi en l'ordre du monde.

    C'est parce qu'elle a posé ce dilemme entre culture de vie et culture de mort, entre liberté et nécessité, entre calcul et foi, que l'Eglise intervient dans le débat public. Il est de plus en plus apparent aujourd'hui que les problèmes sociétaux débouchent sur des questions morales qui n'ont de solution que spirituelles.

    Mais ce dilemme, c'est avec beaucoup de tact que l'Eglise l'a posé, en offrant à Dieu et en mettant dans les mains de tous la prière pour les familles.

    Sur Radio Courtoisie, on a demandé à ceux qui participaient à l'émission de ce soir si il n'avaient pas l'impression que cette prière est de l'eau tiède. Réponse : non. Pour quatre raisons : elle englobe immédiatement les politiques, responsables en conscience de leur vote pour une nouvelle législation ; elle intervient avant le débat et force ceux qui vont y entrer à se définir par rapport à elle ; elle est positive avant tout comme est l'Eglise dans ce débat ; enfin elle est une prière et non un simple communiqué d'agence.

    Elle s'adresse au Seigneur et elle voudrait être reçue par tous ceux qui, pour reprendre le mot testamentaire de François Mitterrand, « croient aux forces de l'Esprit ». A ce stade, ce n'est pas de l'oecuménisme inefficace, c'est une manière décomplexée d'être catholique, c'est-à-dire universel.

     Tout le texte ici : L'Eglise dans le débat public

  • Le christianisme n'est pas une idéologie

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    foto_1191102598 (1).jpgOn le sait peut-être mais il est toujours utile de le rappeler et d’y insister : le christianisme n’est pas une idéologie. Une idéologie, c’est un système où des concepts s’absolutisent, où des modèles contraignants sont imposés, où il n’y a guère de place ni pour la liberté ni pour de nouveaux jaillissements. Les idéologies privilégient une notion qui devient un absolu et qui dicte son primat au reste : la race dans le nazisme, la collectivité dans le marxisme, l’égalité dans le socialisme, la liberté (économique) dans le libéralisme, etc. La définition de l’homme qui en résulte est assez réductionniste : ainsi devient-il, selon les cas, agent économique (producteur et consommateur), prototype racial, « citoyen », etc.

    (illustration : François d'Assise par Rik Van Schil)

    Le christianisme ne propose pas de tels concepts ni de telles définitions. Il nous dit que l'horizon de l’homme "dépasse" les cadres sociaux, économiques, politiques, dans lesquels il évolue. Il est appelé à une destinée qui va bien au-delà de tout cela, invité à une rencontre d’éternité avec Celui qui lui a donné d’exister. Et cela dépasse tout ce que l’on peut imaginer et définir. Et ce qui manifeste bien que tout cela ne se joue ni dans l’abstrait ni dans l’imaginaire, c’est que Dieu a pris corps dans la personne de Jésus pour venir nous adresser personnellement son invitation et nous dire son amour jusqu’à mourir pour nous sur une croix.

    Le Christ n’est pas le fondateur d’une idéologie. Il s’adresse toujours à des personnes avec un regard qui ne les enferme jamais dans leurs limites, dans leur petitesse, dans leur péché. Un regard qui voit, au-delà des apparences, des fonctions, des titres, des sentences, la vérité profonde de l’être. Nous devrions y être plus attentifs alors que nous portons si facilement des critiques, des jugements, des condamnations, qui enferment l’autre et peuvent l’amener aussi à se radicaliser dans des positions ou des attitudes que nous dénonçons.

    Le Christ n’est pas un idéologue parce que l’amour ne peut jamais se réduire à un esprit de système. La tentation, pour les chrétiens, serait « d’idéologiser » leur appartenance en s’enfermant dans des approches conceptuelles, dans des jugements tout faits, dans des langages stéréotypés, dans des attitudes rigides, où l’on se demande parfois où est l’amour. Et cela, aussi bien à gauche dans la ligne d’une certaine « théologie de la libération » qu’à droite dans une récupération politique du christianisme.

    « Fontem serva ». C’était la devise du collège de mon adolescence. Je suppose que ce l’est encore. Piètre collégien, je me suis souvent demandé comment traduire ces deux mots. « Conserve la source » ? « Sers la source » ? La vérité est sans doute qu’il faut garder la source, y être attentif, lui rester fidèle, tout en se tenant à son service. La source, c’est bien sûr le Christ, chemin, vérité et vie. La source jaillit, claire, fraîche et joyeuse. Elle devrait irriguer nos vies et nous interdire tout ce qui est susceptible d’hypothéquer l’éternelle nouveauté du christianisme, toute approche idéologisante donc. 

  • Quand la République française déportait les prêtres

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    On fête aujourd'hui les martyrs des pontons de Rochefort (1794-1795). Evangile au Quotidien leur consacre cette notice : 

            La déportation sur les pontons de Rochefort a concerné 829 prêtres, dont 547 ont péri d'avril 1794 aux premières semaines de 1795.

    La Constitution civile du clergé : 

            L'Assemblée constituante vote la Constitution civile du clergé le 12 juillet 1790. La Constitution civile du clergé transforme les ecclésiastiques en fonctionnaires élus par l'assemblée des citoyens actifs, et évince le Pape de la nomination des évêques. Ceci n'est pas acceptable par le Saint-Siège.
            Les prêtres constitutionnels, assermentés ou jureurs sont ceux qui se soumettent à cette constitution, les réfractaires ou non jureurs sont ceux qui refusent de prêter serment. Les assemblées successives condamnent à l'exil, à la réclusion puis à la déportation les prêtres réfractaires (mais aussi des assermentés !) L'Église souffrira lourdement de ces évènements : les lieux de culte sont fermés, la pratique interdite, des prêtres sont massacrés.

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  • La rencontre entre le patriarche de Russie et l'archevêque de Varsovie

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    «Dieu donne force à chaque baptisé, catholique ou orthodoxe"

    Le discours de Mgr Józef Michalik, président de la Conférence épiscopale polonaise, lors de la première rencontre avec Kirill Ier, Patriarche de Moscou et de Toutes les Russies

    Don Mariusz Frukacz sur ZENIT.org (italien)

    «Les Eglises et les nations ont besoin d'« enseignants » qui prêchent et vivent selon la vérité, sans coloration idéologique. Elles ont besoin de la vérité de l'Evangile prêché dans l'amour. Le premier enseignant de l'Eglise, c'est Jésus-Christ, qui n'a pas manqué de poser des questions difficiles. Les temps présents exigent de courageux témoins et des prophètes qui voient les menaces et apportent au monde la puissance de Dieu, en montrant que la conversion au Christ, seul Sauveur de l'humanité, apporte le salut. "

    Ce fut le cœur du discours de Mgr Josef Michalik, archevêque et président de la Conférence épiscopale polonaise, tel qu'il l'a adressé au patriarche de Moscou et de Toutes les Russies, Kirill Ier, lors de la réunion de la hiérarchie de l'Eglise catholique en Pologne et de l'Église orthodoxe, réunion qui s'est tenue hier, jeudi 16 août, au siège du Secrétariat de l'épiscopat catholique à Varsovie.

    «Si aujourd'hui - a ajouté l'archevêque - le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe  la grande église de millénaire, des grands saints et martyrs, veut, avec l'Eglise catholique en Pologne, adresser un message pastoral aux fidèles des deux églises et à tous les hommes de bonne volonté, cette étape devient un grand témoignage de la foi. "

    «Ce n'est pas seulement un geste, dit l'archevêque, mais une préoccupation commune pour le monde dans lequel nous vivons, pour manifester la volonté de rester fidèles à l'Evangile et à l'éthique, cela signifie à la vie dans la foi sous la loi du Christ."

    Le Président de la Conférence épiscopale polonaise a fait remarquer que l'Eglise orthodoxe en Russie est «fidèle à sa prédication de l'Evangile du Christ, aime son peuple et le défend courageusement contre le danger de la modernité mal comprise et des dérives libérales» et de toutes les situations " où manque une sensibilité attentive à la présence de Dieu. "

    Mgr Michalik a voulu rappeler, également, que «les évêques de l'Eglise catholique en Pologne s'emploient honnêtement à essayer de discerner les signes des temps, et, avec tout le dévouement requis, s'effoprcent de répondre aux recommandations du Magistère pontifical, qui se concrétisent dans le souci actuel de nouvelle évangélisation ".

    Il a précisé: «Aimant notre Église, nous aimons aussi la relation existentielle avec la nation, avec le pays et avec l'Europe. Et, dans un esprit de responsabilité à l'égard de l'âme de la nation, nous donnons naissance à une nouvelle ère qui offre la possibilité de trouver, aujourd'hui, une nouvelle motivation pour réaffirmer nos racines chrétiennes et confirmer que la source de notre dignité s'alimente dans la puissance de Dieu, qui nous a donné son Fils et Sauveur, et réconforte tous les baptisés, catholiques et orthodoxes, par le don de l'Esprit Saint. "

    "Quelle joie - s'écria, en conclusion l'évêque - de pouvoir prier ensemble Jésus-Christ, qui nous assure de sa présence, là où deux ou trois sont réunis en son nom» (cf. Mt 18, 20) Et de souhaitert en final : "Puissions-nous faire monter cette prière pour toute l'humanité avec Marie, Mère de Dieu, et que cette union avec le Christ dans la prière soit une source d'espoir pour accomplir nos tâches."

  • Affaire Martin : le syndicat de la magistrature remet les pendules à l’heure

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    Sur le site de "La Libre" figure aujourd'hui ce communiqué de Belga :

    « L'ASM rappelle son attachement au principe d'égalité des citoyens.

    L'Association syndicale des magistrats (ASM) défend dans une lettre envoyée à la presse le principe de la liberté conditionnelle alors qu'une marche sera organisée dimanche contre la libération conditionnelle de Michelle Martin.

    L'association syndicale rappelle que la liberté conditionnelle est un mode d'exécution de la peine privative de liberté, par lequel le condamné subit sa peine en dehors de la prison. La liberté conditionnelle représente l'unique espoir pour une grande partie de la population pénitentiaire alors que la prison offre peu de perspectives, défend l'Association des magistrats. Elle est de plus un facteur important de lutte contre la récidive car la personne libérée est suivie et encadrée, poursuit-elle.

    L'ASM estime que la Justice ne pourra jamais réparer les torts. "Jamais, elle ne pourra apaiser le sentiment d'horreur, ni réparer les souffrances subies par les victimes, qu'il s'agisse de l'affaire Dutroux (...) ou de tant d'autres dossiers", écrit le président de l'ASM, Hervé Louveaux. En revanche, ce dernier souligne que la Justice a pour mission d'examiner les possibilités de réinsertion des condamnés. "Ils ont des droits, sans lesquels il n'y a pas de dignité humaine", soutient M. Louveaux.

    L'ASM rappelle son attachement au principe d'égalité des citoyens. "Il est inexact et injuste de dénoncer l'application de la loi par un tribunal comme un dysfonctionnement au motif que tel justiciable devrait être privé des droits reconnus pour tous", s'insurge le président de l'ASM.

    Le 28 août, la Cour de cassation se penchera sur les recours introduits contre la décision de libération conditionnelle du tribunal de l'application des peines. "Il est du devoir de la juridiction saisie d'un recours de rester insensible aux pressions de l'opinion publique et des médias. Tous nous devons le comprendre et l'admettre", conclut l'ASM. »

    Ici : Michelle Martin: les magistrats défendent le principe de la liberté conditionnelle

     Enfin, un peu de bon sens…Voir aussi, sur son blog, l’avis de l’ancien porte-parole des évêques, le chanoine Eric de Beukelaer : "Si j’étais parents d’une petite victime – je ne sais pas par quels tourments je passerais. Mais réfléchissons. Quand on renonce à la peine de mort – un progrès civilisationnel – ce n’est pas pour remplacer la guillotine par les oubliettes. Il faut bien se dire que les pires bourreaux continueront à vivre. Où et dans quelles conditions? Une réponse doit être fournie par la société. Dès lors, quand je lis sous la plume d’un éditorialiste de la presse populaire qu’avec cette libération conditionnelle la justice belge « perpètre une mauvais coup avec la complicité de l’Eglise catholique », je pense qu’on nage en plein populisme. La justice applique les lois, telles qu’elles furent démocratiquement votées par nos élus. Si le tribunal d’application des peines a mal appliqué la loi, ce sera à la cour de Cassation de le dire. En tout état de cause, pourquoi s’en prendre aux Clarisses de Malonne? Si certains actes ne sont pas pardonnables, une personne ne peut jamais être réduite à ses actes – si odieux soient-ils. Et s’il doit continuer à exister un seul lieu d’accueil inconditionnel, c’est bien là où est proclamé l’Evangile du Christ. Ainsi, les couvents. Que ces mêmes bonnes consciences qui dénonçaient à l’époque de la commission Adriaenssens (commission ecclésiale sur les abus sexuels) une trop fragile séparation entre justice et Eglise, soient cohérentes: il s’agit bien ici d’une décision de justice. Faire glisser sa hargne vers les Clarisses de Malonne, qui ne font que prendre acte de cette décision souveraine, tout en vivant leur vocation d’accueil, je trouve cela facile et gratuit. Sauf à vouloir proscrire l’Evangile (...) Quant à fantasmer – comme le firent certains – sur un « ordre épiscopal d’accuellir Michel Martin »… c’est faire régresser tout le débat sur cette douloureuse affaire au niveau du « Da Vinci Code ». Les sœurs Clarisses ont pris leur décision et responsabilité toutes seules. Leur courage mérite au moins le respect dû à des chrétiennes et des citoyennes qui se sont mouillées dans un délicat débat de société. Lire ici: Ceux qui se mouillent au coeur de l’été

  • S'il n'y a pas de résurrection, il n'y a pas d'avenir

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    La foi invite à vivre pleinement le présent

    Mgr Fisichella présidait les fêtes de l'Assomption à Notre-Dame de Paris

    Source : ZENIT.ORG

    « La foi oblige à vivre pleinement le présent », affirme Mgr Fisichella en visite en France, mais elle invite aussi à « regarder l’essentiel ».

    Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, a présidé les fêtes de l’Assomption, les 14 et 15 août 2012, à Notre-Dame de Paris. Il y a présidé notamment la messe du 14 août au soir, les offices liturgiques, deux processions (la procession fluviale sur la Seine, autour des îles Saint-Louis et de la Cité le 14 août et la procession à pied le 15 août) et deux messes solennelles le 15 août. Quelques 150.000 visiteurs du monde entier y ont participé.

    Contemplant la figure de la Vierge Marie, le croyant « parvient à comprendre non seulement son origine, mais surtout son destin », a déclaré Mgr Fisichella lors de la messe du 15 août au soir (cf. texte intégral).

    Si le croyant ne peut « jamais s’identifier pleinement avec la Mère de Dieu », qui est « sainte et immaculée depuis la création du monde », cependant, en Marie il « se retrouve lui-même », a poursuivi l’archevêque : en ce sens, célébrer l’Assomption « n’éloigne pas de la vie quotidienne » ni « n’isole de son contexte culturel et social » mais aide à « retrouver le sens de la vie ».

    En effet, la foi « oblige à regarder le présent et à le vivre pleinement, en se laissant guider par l'action de l'Esprit Saint », a estimé l’archevêque, invitant par conséquent à « regarder les temps où nous sommes avec clairvoyance » et à « vivre les défis d'aujourd'hui ».

    Face à ces défis, a-t-il souligné, « l’Eglise invite à regarder l’essentiel » car « la foi ouvre un chemin pour voir plus loin, avec la confiance de ceux qui sont prêts à dépasser leurs limites pour se laisser conduire par un amour qui console, et par la certitude de l’amour de Dieu ».

    En réalité, Marie « ne concerne pas le passé », a insisté Mgr Fisichella, elle est « le présent de l’Eglise et de sa foi ». D’ailleurs, pour que l’Eglise accomplisse « efficacement sa mission », elle doit « toujours davantage fixer son regard sur Marie ».

    En quel sens Marie est-elle le présent de l’Eglise ? Pour l’archevêque, le nom de Marie exprime son mystère : Myriam signifie «aimée de Dieu». « Pleine de grâce pour devenir la demeure du Fils de Dieu, Marie dit non seulement qu’elle est aimée de Dieu, mais aussi comment Dieu aime: en se donnant lui-même, sans rien demander en retour », a-t-il expliqué.

    En outre, la « montée au ciel » de Marie témoigne de « l’importance de la foi en la résurrection » : « s’il n’y a pas de résurrection, il n’y a pas d’avenir, car nous sommes alors enfermés dans les liens de la mort et nos contradictions », a fait observer Mgr Fisichella.

    Le président du dicastère pour la nouvelle évangélisation a également exhorté les chrétiens à « renforcer leur foi à travers une connaissance toujours plus vive de ses contenus, une participation plus étroite à la vie de l’Eglise, un travail d’évangélisation toujours nouveau et plus important ».

  • France : L’ancien Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin approuve les Evêques de France

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    Lu sur le blog de l’ancien Premier Ministre, ce post daté du 15 août :

    La conférence des Évêques de France a pris l’heureuse initiative de relancer la tradition d’une prière pour notre pays. On ne peut pas reprocher aux Catholiques de prier. On ne peut pas, non plus, demander aux Eglises d’être indifférentes au devenir de nos sociétés, de notre pays. Nos racines chrétiennes légitiment cette prise de position. Notre attachement à la Laïcité nous a appris à distinguer l’éclairage spirituel et la décision politique. L’appel à la générosité, le recours à la conscience, le rappel de la mission d’amour de la famille sont des repères utiles pour ceux qui ont à décider de l’avenir. Dans ce texte, il ne s’agit pas de voter, mais de penser. Dans ce XXIème siècle religieux, la pensée catholique, à côté des autres religions, doit se faire entendre

     C’est ici : 15 août 2012 : Prière pour la France

  • Abbé Pierre-Hervé Grosjean (34 ans) : le style nouvelle évangélisation ?

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    Extraits de l’article publié sur le site de « Valeurs actuelles » :

    imagesCA2NFL1T.jpg(…) « J’ai toujours eu l’intuition qu’il me fallait servir une grande cause. » Laquelle ? La France, répond-il d’abord, après son baccalauréat. Comment ? Il songe à la politique, préfère l’armée.

    Admis en classe préparatoire au Prytanée de La Flèche, il décidera pourtant au bout d’un an d’« aller un peu plus loin dans le don », en choisissant la plus grande des causes. « C’est au sein du scoutisme que j’ai trouvé ma vocation, au contact d’un aumônier dont la joie de servir m’a profondément marqué. » Entré au séminaire à 19 ans, il en sort sept ans plus tard pour son ordination à Versailles, en 2004. Aujourd’hui vicaire de la paroisse d’Houilles-Carrière, il vient d’être nommé curé de Saint-Cyr-l’École, qu’il rejoindra à la rentrée.

    Les jeunes qui le côtoient – ils sont nombreux – le disent très accessible : « Il rappelle tous ceux qui lui laissent un message sur son portable, dont il donne facilement le numéro. » Et les invite souvent à partager une bière. Beaucoup se transmettent le texte d’une conférence qu’il a faite à l’invitation des Associations familiales catholiques : “Aimer en Vérité”. Il y rappelle, avec humour et sans détour, l’enseignement de l’Église sur l’amour, à l’âge où garçons et filles découvrent les jeux de la séduction : « Ni trop tôt, ni trop près, ni trop vite, leur dit-il, pour éviter d’arriver à 25ans avec le coeur usé. » Ce style direct lui vaut une réelle audience parmi les jeunes, mais c’est surtout son exigence qu’ils apprécient. « L’Église vous montre le sommet », leur dit-il dans sa conférence. « Il est carré », résume l’une de ses lectrices.

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  • Homélie de l’Assomption hier à l’abbaye de Fontgombault : dire oui avec Marie

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    imagesCAHCEB44.jpgVoici un extrait de cette homélie prononcée par le TRP Dom Jean Pateau, Abbé de N.-D. de Fontgombault, une des plus grandes abbayes de France :

     « (…) Marie s’est appliquée à rechercher la volonté de Dieu et à l’accomplir. Aussi le Seigneur a-t-il fait de grandes choses pour Elle, avec Elle, grâce à Elle.

    Cette beauté, cette paix du cœur, cette union à Dieu, que Marie goûtait dès son pèlerinage sur la terre, n’ont pas aveuglé néanmoins la Mère de Dieu. Marie sait que sa vie et son mystère sont profondément liés aux membres de sa race, à ceux qui depuis le début des temps et jusqu’à la fin du monde ont peiné et peineront sur les chemins souvent tortueux de la terre.

    En face du OUI se trouve la triste réalité du NON :

    Les hommes, les sociétés mêmes, en ont tous fait l’expérience. Celle- ci se cristallise pour l’homme dans le refus de sa condition de créature et pour les sociétés dans le refus de la loi naturelle. L’ivresse d’une illusoire autonomie s’empare alors de l’homme et des sociétés, ouvrant la porte sur la spirale vertigineuse du mal, du mensonge, des guerres, de la souffrance, pain quotidien de notre humanité. (…)

    Le patronage de Notre Dame est aujourd’hui spécialement nécessaire à la France, menacée par des lois ou des projets de lois qui, au mépris de la nature humaine portent une grave atteinte à la famille et à la vie considérée de son début à sa fin naturelle.

    Il s’agit d’obtenir le respect du plan de Dieu annoncé dès la création du monde : « Homme et femme, il les créa » (Gn 1,27). Sur quels principes pourrait se fonder une société pour s’arroger le droit de modifier les concepts de mariage, de famille et finalement d’amour ? (…)

    Faudrait-il rappeler aux hommes et aux femmes de notre temps qu’ils ont été conçus à partir d’une cellule masculine et d’une cellule féminine ? que c’est, pour la plupart, grâce à la présence diverse, complémentaire et gratuite d’un papa et d’une maman que s’est construite leur personnalité ? Faut-il ignorer le drame de tant d’enfants déséquilibrés suite à des situations familiales difficiles ?

    Beaucoup se taisent. Beaucoup se désintéressent. L’enfant devient, toujours plus, un jouet que les adultes suppriment ou se disputent selon les besoins du moment. Paradoxe d’une société qui, à la fois, autorise l’avortement et qui remet l’enfant à des couples, désireux certes d’en posséder un, mais incapables, compte tenu de leur constitution, de lui offrir un lieu favorable à un développement harmonieux.

    Au fond, y-a-t-il vraiment paradoxe ?

    L’enfant a toujours été celui qu’il est facile de sacrifier sur l’autel du dieu du monde qui se nomme plaisir. Les enfants sont silencieux. Certains même ne pourront jamais parler. Mais d’autres, marqués par l’environnement dans lequel ils auront grandi, pourront un jour élever la voix. Au nom de tous, et comme il a déjà été fait, ils pourront construire un mémorial de leur holocauste. A leur tour, ils viendront en accusateurs faire valoir leurs droits devant les hommes et les sociétés qui les ont abandonnés.

    La guerre recouvre notre terre. Mais la plus injuste de toutes est celle qui se déroule dans le sein maternel, dans le sein familial.

    Ce soir, au cours de la procession solennelle, à laquelle vous êtes tous invités, nous prierons pour notre pays en récitant la prière proposée par son Éminence le Cardinal André Vingt-Trois.

    O Marie, Reine de la famille et Mère de tous les hommes, nous vous confions la grande famille humaine et en particulier les enfants. Que les hommes et les femmes de notre temps préfèrent au bonheur éphémère d’un plaisir stérile, la joie de pouvoir en vérité vivre le grand don de l’amour dans le petit Nazareth qu’est chaque famille humaine.

    Amen.

    Tout le texte ici :ASSOMPTION  

  • Un monde qui s'éloigne de Dieu ne devient pas meilleur mais pire

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    Homélie de Benoît XVI pour l'Assomption 2012

    (Traduit de l’italien par le site benoît-et-moi.fr)

    Chers frères et sœurs,

    Le 1er Novembre 1950, le Vénérable Pape Pie XII proclamait comme dogme que la Vierge Marie «au terme de sa vie terrestre, fut élevée (« assunta ») dans la gloire céleste en corps et en âme».

    Cette vérité de la foi était connue par la Tradition, affirmée par les Pères de la Eglise, et était surtout un aspect important du culte rendu à la Mère du Christ. C’est précisément l’élément de culte qui constituait, pour ainsi dire, la force motrice qui a conduit à la formulation de ce dogme: le dogme apparaît comme un acte de louange et d’exaltation de la Vierge sainte. Cela ressort également du texte même de la Constitution apostolique, où il est dit que le dogme est proclamé «pour honorer le Fils, la glorification de la Mère et la joie de toute l’Eglise».

    Ainsi est exprimé sous forme dogmatique ce qui avait déjà été célébré dans le culte et la dévotion du peuple de Dieu, comme la glorification de Marie la plus haute et la plus stable: l’acte de la proclamation de l’Assomption se présenta presque comme une liturgie de la foi. Et dans l’Évangile que nous avons entendu aujourd’hui, Marie elle-même prononce de façon prophétique quelques mots qui orientent vers cette perspective. Elle dit: «Désormais toutes les générations me diront bienheureuse» (Lc 1,48). C’est une prophétie pour toute l’histoire de l’Eglise. Cette expression du Magnificat, rapportée par saint Luc, indique que la louange à la Très Sainte Vierge, Mère de Dieu, intimement unie au Christ son fils, concerne l’Église de tous les temps et tous les lieux. Et l’annotation de ces mots par l’évangéliste présuppose que la glorification de Marie était déjà présente au temps de Saint Luc et qu’il la considérait comme un devoir et un engagement de la communauté chrétienne pour toutes les générations. Les paroles de Marie disent que c’est un devoir pour l’Eglise de rappeler la grandeur de la Sainte Vierge pour la foi. Cette solennité est donc une invitation à louer Dieu, et à regarder la grandeur de la Sainte Vierge, parce que, qui est Dieu, nous le savons grâce au visage des siens.

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  • Le quinze août à Liège : « les chrétiens » sont aussi à la fête.

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    Dans « La Libre-Gazette de Liège » du 14 août 2012, on peut lire sous la plume d’Isabelle Lemaire (extraits) :

    « En Outremeuse, place à la procession mariale et à la messe en wallon.

    Le puits de pèket qui ne tarira pas pendant plusieurs jours lors des fêtes du 15 août en Outremeuse ne doit pas faire oublier un autre puits, spirituel, celui-là, auprès duquel des milliers de personnes viennent s’abreuver. Un puits aux multiples margelles, un puits qui comble une soif invisible, mais bien réelle."

    C’est par ces mots que Jean-Pierre Pire, le doyen de la rive droite de Liège rappelle que les festivités du 15 août, ce n’est pas seulement du folklore. A l’occasion de l’Assomption, on y célèbre Marie, la sainte patronne du quartier comme le rappellent les potales, ces petits autels placés sur les façades et disséminées aux quatre coins d’Outremeuse .(…).

     Cette année, Jean-Pierre Pire et son homologue de la rive gauche, Eric de Beukelaer, ont décidé d’encourager les paroissiens liégeois à venir en nombre à cette messe atypique. "Aucune messe de l’Assomption ne sera célébrée dans les églises du centre-ville. De cette manière, nous souhaitons amener les fidèles en Outremeuse pour suivre la messe en plein air", explique le doyen. "C’est le fait de devoir rester debout pendant la célébration qui freine certains de nos paroissiens les plus âgés. Aussi, nous avons demandé aux scouts d’Outremeuse de veiller à apporter des chaises à ceux qui voudraient s’asseoir", ajoute-t-il.(…)

    De 12 à 18h le 15 août, l’église Saint-Nicolas restera ouverte, (…). Une équipe de prêtres et de laïcs sera à disposition des fidèles et proposera à chaque heure un petit temps de prière et de chant. L’église accueillera également un stand de Caritas international qui témoigne des œuvres de l’Eglise en faveur des enfants défavorisés.

    Et enfin à 18h, toujours en l’église Saint-Nicolas, viendra le temps de la bénédiction des familles et des amoureux. "Y compris les couples homosexuels. Nous en avons eu un l’an dernier",  précise le doyen. Signe que l’église liégeoise fait preuve d’ouverture ».

    Référence : Les chrétiens sont aussi à la fête

    (Voir aussi : la reine de la republique)

    "Aucune messe de l’Assomption ne sera célébrée dans les églises du centre-ville ». Mouais ! Loin de nous l’idée de mépriser le folklore et les traditions populaires, bien au contraire. Mais il ne faut pas vouloir tout intrumentaliser. L’arbre d’Outremeuse ne doit pas cacher les clairières de la forêt. J’ai personnellement vu un autel touchant, fleuri par les chanoines du Latran, pour la messe à l’église Sainte-Catherine de la rue Neuvice. On me dit que les Bénédictines du Boulevard d’Avroy n’ont pas supprimé leur messe dominicale ouverte au public. Un peu plus loin, sur le même boulevard, près de deux cents personnes (malgré cette mauvaise publicité susmentionnée) ont pris part ce mercredi matin aux célébrations à l’église du Saint-Sacrement qui proposait deux messes en grégorien, un magnificat et des extraits de l’œuvre de Pergolèse et un grand « Salve Regina » repris  en chœur par l’assemblée à la messe de 10h : non, de cela vous n’entendrez pas parler ailleurs, j’en suis sûr… et pourtant tout cela existe. J’aime, comme disait le poète Achille Chavée, les Iroquois qui marchent tout seuls en file indienne…