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International - Page 149

  • Mgr Rey : « Le grand témoignage que le christianisme peut apporter au monde, c’est celui de l’espérance »

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    L’évêque de Toulon-Fréjus, Monseigneur Dominique Rey, a célébré lundi dernier la messe de clôture du pèlerinage traditionnel de Pentecôte Paris-Chartes, organisé par l’association Notre-Dame de Chrétienté. Le site web « Boulevard Voltaire » publie l’interview du prélat recueillie dans ce contexte par Iris Bridier :

    Rey E2BFQoLWUAQU4jm.jpg« Monseigneur, vous célébrez la messe de clôture du pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté lundi. Quel message adresserez-vous aux pèlerins qui auront marché ce week-end de Pentecôte ?

    En considérant cette magnifique flèche de la cathédrale de Chartres qui se dégage à l’horizon et qui entraîne le pèlerin marchant sur les routes poudreuses, cette flèche qui lui désigne le Ciel, je dirai que le grand témoignage que le christianisme peut apporter au monde, c’est celui de l’espérance. Dieu ne nous abandonne pas. Comme le disait Gustave Thibon, « pour n’espérer qu’en Dieu seul, il faut avoir désespéré de tout ce qui n’est pas Dieu ».

    Notre société traverse de nombreuses crises entraînant des inquiétudes pour l’avenir. Comment garder la confiance dans un monde où la violence, l’insécurité, le chômage, la peur du virus, les privations de liberté viennent troubler notre paix ?

    « L’espérance est un désespoir surmonté », écrivait Bernanos. Ces moments anxiogènes de culture hygiénique sont l’occasion de prendre de la hauteur, de rapporter tout cela à Dieu pour essayer de trouver un sens dans ce qui n’en a pas beaucoup aux yeux de nos contemporains. Comment cette crise, avec cette question de la mort et de la fragilité qui nous éclatent en pleine figure, nous amène à du réalisme et de l’humilité. C’est toute la question de l’espérance chrétienne qui est en jeu. Nous avançons vers Dieu quand nous sommes mis à terre. Cette crise que nous traversons est une opportunité de revenir à des essentiels. Le christianisme est né de la mort, il est sorti d’un tombeau. Le christianisme a changé le tombeau en berceau. Dans un monde qui manque d’horizon, le christianisme, en nous ramenant à l’essentiel, nous offre une perspective.

    La France, fille aînée de l’Église, est en proie à un double phénomène de déchristianisation et de montée de la radicalisation. L’islam, une menace ou un défi ?

    C’est d’abord un défi et cela peut devenir une menace. Un défi parce que géographiquement, sociologiquement, démographiquement, une réalité s’impose à nous incontestablement. Comment se frayer un chemin entre un relativisme et un fondamentalisme qui soumet Dieu à une image de violence ? C’est sur cette ligne de crête que se situe le témoignage chrétien, qui est pour nous un défi et une crainte si on ne prend pas l’exacte mesure de notre identité chrétienne et de notre mission de pouvoir témoigner à travers l’annonce et le dialogue.

    Certaines voix politiques s’élèvent pour reléguer le religieux dans la sphère privée pour lutter contre le séparatisme. Que pensez-vous de cette conception de la laïcité ?

    C’est une très mauvaise réponse car le religieux a une dimension publique. Être chrétien, ce n’est pas simplement dire sa prière ou faire son examen de conscience en privé. On veut soumettre le christianisme à l’individualisme ambiant. Le christianisme fait partie de la conscience personnelle, de l’intime de l’âme, mais il implique une relation à l’autre et il s’exprime, c’est sa vocation. Ce serait renier le christianisme que de le reléguer à la conscience individuelle. Ce serait l’amputer de son expressivité et, donc, de cette dimension de mission. Dans notre patrimoine, le grand nombre d’églises est une manifestation de cette foi dans la pierre. Il ne faut pas oublier que l’ADN du christianisme, c’est d’aller dans toutes les nations faire des disciples. »

    Ref. Mgr Rey : « Le grand témoignage que le christianisme peut apporter au monde, c’est celui de l’espérance »

    JPSC

  • Samedi dernier, 22 mai 2021, ordination à Rome de 27 nouveaux prêtres de la Prélature de l’Opus Dei :

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    En la Basilique Saint-Eugène, par l’archevêque Mgr Georg Gänswein, Préfet de la Maison pontificale et Secrétaire particulier de Benoît XVI

    JPSC

  • Chine : un évêque, sept prêtres et dix séminaristes arrêtés à Xinxiang

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    D'AsiaNews.it :

    Xinxiang, un évêque, sept prêtres et dix séminaristes arrêtés

    22 mai 2021

    Mgr Zhang Weizhu a déjà été emprisonné à d'autres occasions. Un grand nombre de policiers ont fait irruption dans l'usine qui servait de séminaire et ont arrêté les étudiants et les professeurs.

    Rome (AsiaNews) - En deux jours seulement, la quasi-totalité du personnel ecclésiastique de la préfecture apostolique de Xinxiang a été anéantie dans une opération menée par les forces de police de la province de Hebei. Le 21 mai, l'évêque Zhang Weizhu a été arrêté ; la veille, sept prêtres et dix séminaristes ont été arrêtés.

    Le 20 mai, en début d'après-midi, au moins 100 policiers des provinces de Cangzhou, Hejian et Shaheqiao ont encerclé le bâtiment servant de séminaire diocésain à Shaheqiao (Hebei). On y utilisait en fait une petite usine appartenant à un catholique de Hebei comme séminaire. La police a fait irruption dans le bâtiment et a arrêté quatre prêtres, des enseignants du séminaire et trois autres prêtres qui font du travail pastoral. Dix séminaristes qui suivaient des cours dans l'usine ont été arrêtés en même temps qu'eux.

    Conformément aux directives du nouveau règlement sur les activités religieuses, l'usine a été fermée et le directeur de l'entreprise a été arrêté.

    La préfecture apostolique du Xinxiang n'est pas reconnue par le gouvernement chinois. Pour cette raison, toutes les activités des prêtres, des séminaristes et des fidèles sont considérées comme "illégales" et "criminelles".

    Après le raid, les policiers ont saisi tous les effets personnels des prêtres et des séminaristes.

    Compte tenu de l'important déploiement des forces de police, on pense que le raid était prévu depuis un certain temps. Les autorités civiles pensent que d'autres séminaristes ont réussi à s'échapper et sont à leur recherche dans les environs.

    La sécurité publique et la police vont de maison en maison à leur recherche. S'ils trouvent des signes de la foi catholique (croix, statues, images saintes, photos du pape, etc.), les propriétaires sont condamnés à une amende et les objets sont confisqués et détruits.

    Selon de nombreux observateurs, depuis la signature de l'accord provisoire entre la Chine et le Saint-Siège, les persécutions à l'encontre des catholiques - surtout celles qui ne sont pas officielles - ont augmenté. L'accord ne concerne que la nomination des nouveaux évêques, mais il partait du principe que le reste de la situation de l'Église resterait en suspens, en attendant que les problèmes soient résolus par le dialogue entre les deux parties. Au lieu de cela, la police a assigné des évêques à résidence, imposé des amendes très élevées aux fidèles, jeté les curés hors des églises, arrêté des prêtres et des séminaristes. Pour de nombreux fidèles, "l'accord a été trahi".

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  • Un prêtre tué et un autre enlevé dans le nord du Nigeria

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/NIGERIA - Un prêtre tué et un autre enlevé dans le nord du Nigeria

    21 mai 2021

    Abuja (Agence Fides) - Le bilan de l'assaut sur la paroisse de Saint-Vincent Ferrer à Malunfashi, dans l'État de Katsina, au nord du Nigeria par des hommes armés non identifiés s'établit à la mort du père Alphonsus Bello et l'enlèvement du père Joe Keke. Le groupe d'hommes armés qui a pris d'assaut la paroisse dans la nuit du 20 mai a fait exploser quelques coups de feu, blessant des personnes.

    Le directeur des Communications Sociales Nationales du Secrétariat Catholique du Nigéria, le Frère Mike Umoh, en confirmant la nouvelle, a déclaré que les criminels se sont débarassés du corps du père Alphonsus Bello en le jetant dans les terres agricoles derrière l'école de formation catéchétique, tandis que le sort du P. Joe Keke est inconnu.

    Le Frère Umoh a déclaré: "hier soir, l'une des paroisses du diocèse de Sokoto - l'Église catholique Saint-Vincent Ferrer à Malunfashi, dans l'État de Katsina-a été attaquée par des hommes armés non identifiés. Deux prêtres ont été enlevés, don Joe Keke et Alphonsus Bello. Don Keke, l'ancien curé, a environ 70 ans tandis que don Bello, l'actuel curé, a trente ans".

    "Ce matin (aujourd'hui 21 mai), le corps du P. Alphonse Bello a été retrouvé dans la terre agricole derrière l'École de formation catéchétique. On ne connait pas le sort du père Joe Keke. Jusqu'à présent, aucun contact n'a été établi avec les ravisseurs. "Pendant ce temps, une source fiable du diocèse catholique de Sokoto a déclaré que le prêtre décédé appartenait à l'archidiocèse de Kaduna, mais qu'il était détaché auprès du diocèse de Sokoto et engagé dans la paroisse de Malumfashi à Katsina. (L. M.) (Agence Fides 21/5/2021)

  • La Covid-19 bénéficie d’un traitement médiatique totalement inédit dans l’histoire de la presse

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Le taux de pression médiatique de la Covid-19 en mars 2020 a dépassé le pic de 13 autres événements historiques depuis 1945

    Cision, spécialiste en relations presse, a épluché plus de 8 millions d’articles de la Presse quotidienne nationale française pour connaître les évènements de l’histoire moderne qui ont le plus marqué les médias depuis 1945. 

    Quatorze évènements majeurs ont été analysés. Par ordre chronologique : guerre de Corée, guerre d’Indochine, guerre d’Algérie, Guerre des missiles de Cuba, Mai 68, guerre du Kippour, élections présidentielles 1981 et 1988 de François Mitterrand, attentats de New York en 2001 et de Paris en 2015, élections présidentielles d’Emmanuel Macron, les gilets Jaunes et enfin la pandémie de Covid-19. Dans chaque cas, le pic hebdomadaire de l’événement a été comparé. C’est ainsi que Cision a analysé la pression médiatique en France pendant le pic d’une semaine lié au début du confinement en 2020 et les 7 jours qui ont suivi la signature des accords d’Évian qui ont marqué la fin de la guerre d’Algérie.

    (Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

    Le taux de pression médiatique de la Covid-19 atteint son maximum lors de la troisième semaine du confinement de mars 2020 avec 68 % de médiatisation (soit près de 7 articles sur 10 de presse quotidienne nationale évoquent le sujet). Ce pic dépasse de peu le record absolu des événements de mai 68 qui occupaient 67 % de la médiatisation lors de la 2e semaine de grève générale.

    En second plan, deux catégories d’événements se distinguent par leur médiatisation intense : les attentats et les élections présidentielles. Les attentats de Paris de novembre 2015 ont occupé 41 % de l’espace médiatique, soit 10 points de plus que les attentats du 11 septembre. Quant aux élections présidentielles, l’élection de François Mitterrand de 1988 détient le record devant Emmanuel Macron avec un taux d’occupation médiatique de 40 %.

    Enfin, les guerres et conflits enregistrent une forte médiatisation. En tête, la guerre d’Algérie se soldant par la signature des accords d’Évian mobilise 30 % de la médiatisation. Notons que la chute du mur de Berlin occupera « seulement » 20 % des débats médiatiques la semaine suivant les événements.

    Ces chiffres révèlent que la médiatisation de la Covid-19 — à l’exception notable de mai 68 — surpasse largement tous les événements étudiés.

    Au-delà du Pic de médiatisation, il est également important d’étudier la médiatisation des évènements dans la durée. Le graphique ci-dessous illustre la courbe de médiatisation des différents évènements.

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    Par l’intensité de son pic et la persistance de sa forte médiatisation dans le temps, la Covid-19 bénéficie d’un traitement médiatique totalement inédit dans l’histoire de la presse.

    Méthodologie : cette étude a été réalisée sur la base des archives de la Presse Quotidienne Nationale de 1945 à nos jours présente dans la bibliothèque média Europresse. L’équipe Intelligence Médias de Cision, Cision Insights, a analysé 8 695 565 articles issus des titres de presse, Le Monde, Le Figaro, Les Échos, Aujourd’hui en France, L’Humanité, La Croix, La Tribune et Libération. Après avoir identifié les grands événements qui ont marqué l’histoire des médias depuis 1945, les experts Cision Insights ont comptabilisé le nombre total de parutions de l’événement afin de déterminer leur taux d’occupation médiatique. Aussi appelé taux de pression, le taux d’occupation médiatique est le rapport entre le nombre de parution d’un sujet relativement au nombre total de parutions sur une période donnée.
  • Texas : la loi interdit désormais l’avortement dès que les battements cardiaques sont détectables

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Le Texas adopte la loi interdisant l’avortement dès que les battements cardiaques sont détectables

    Publié le 20 Mai, 2021

    Le gouverneur du Texas a signé mercredi la « heartbeat bill », qui interdit l’IVG « dès que les battements de cœur du fœtus sont perceptibles, soit vers la sixième semaine de grossesse » (cf. Avortement au Texas : « Une fois les battements du cœur détectés, la vie est protégée »). En signant, Greg Abbot a déclaré : « la loi garantit que chaque enfant non né dont le cœur bat sera sauvé des ravages de l’avortement ».

    Une douzaine d’Etats américains, dont la Géorgie ou la Louisiane, ont déjà adopté des législations similaires. Elles ont été invalidées en justice au motif que la jurisprudence Cour suprême permettrait l’avortement « tant que le fœtus n’est pas viable ». La limite de viabilité actuelle se situe entre 22 et 24 semaines de grossesse. Cependant, la Cour suprême a annoncé lundi « qu’elle pourrait revoir ce critère de « viabilité » lors de l’examen d’une loi du Mississippi, qui interdit d’avorter au-delà de 15 semaines » (cf. Etats-Unis : L’avortement devant la Cour suprême).

    La loi signée mercredi au Texas a la particularité d’autoriser toute personne à engager des poursuites civiles contre les médecins, les structures et les proches qui participeraient matériellement ou financièrement à un avortement illégal.

    Sources : AFP (19/05/2021) ; AP News, Paul J. Weber (19/05/2021)

  • Arménie : la population en danger face à de nouvelles intrusions de l’Azerbaïdjan

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    Arménie : la population en danger

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    Arménie : la population en danger face à de nouvelles intrusions de l’Azerbaïdjan.

    Paris, le 17 mai 2021.

    SOS Chrétiens d’Orient alerte sur la situation des habitants de la région du Syunik, en Arménie, suite à de nouvelles intrusions de l’armée azerbaïdjanaise depuis mercredi 12 mai. Malgré la sommation des autorités arméniennes et russes de se retirer, les troupes azerbaïdjanaises sont toujours présentes, et des renforts ont été positionnés dans le Nakhitchevan.

    Alors que les habitants de la région du Syunik, province du sud-est de l’Arménie frontalière avec les territoires d’Artsakh récemment annexés par l’Azerbaïdjan, font face à des intrusions en toute impunité de l’armée voisine, il y a tout lieu de s’inquiéter que cette population soit une fois de plus abandonnée à son sort. En effet, le monde entier a les yeux rivés sur la reprise des hostilités en Israël et les autorités arméniennes sont monopolisées par les élections présidentielles qui s’annoncent dans un climat tendu.

    Les équipes locales de SOS Chrétiens d’Orient sont particulièrement inquiètes pour la ville de Goris et les régions alentours, suite à l’occupation du lac Sev dans la nuit du 12 mai par 300 soldats azerbaïdjanais qui se sont infiltrés en toute illégalité sur le territoire arménien en franchissant la frontière avec l’Artsakh voisin, passés sous leur contrôle depuis la fin de la dernière guerre (septembre-novembre 2020), et au positionnement en parallèle de 15 000 soldats dans l’enclave azerbaïdjanaise du Nakitchevan, au sud du Syunik.

    De fausses cartes topographiques sont utilisées par les soldats azéris qui prétendent établir un tracé réel en annexant des territoires arméniens, notamment une patie de la région de Syunik. Ces données sont contraires à celles établies par les cartes soviétiques qui furent utilisées pour le tracé des frontières.

    A l’aune de ces derniers événements et de ces revendications territoriales controversées, qui sont autant de provocations émises par l’Azerbaïdjan pour tester l’impunité dont ils semblent bénéficier jusque là, SOS Chrétiens d’Orient craint une résurgence du conflit et signale que si rien n’est fait pour secourir la population en danger, c’est encore une guerre impitoyable et meurtrière qui se profile pour l’Arménie, particulièrement démunie face à la double menace turco-azerbaïdjanaise. L’association salue la réaction du Président Emmanuel Macron qui a vivement condamné ces événements et demandé le retrait immédiat des troupes azerbaïdjanaises.

    Corentin Clerc, chef de mission en Arménie pour SOS Chrétiens d’Orient se tient à la disposition des journalistes pour toute interview ou entretien sur la situation dans la région du Syunik.

    Fondée en 2013, SOS Chrétiens d’Orient est présente de manière continue en Syrie, Irak, Liban, Égypte et Arménie. Elle effectue également des missions ponctuelles au Pakistan, en Jordanie et en Ethiopie. Son objectif est d’apporter une aide matérielle et un soutien moral aux chrétiens d’Orient et aux populations vulnérables. Elle apporte une aide d’urgence sur les terrains de crise. Elle réalise également des projets qui touchent au développement économique, à l’éducation, au développement culturel et contribue à la construction ou la reconstruction des zones endommagées par la guerre. En six ans, SOS Chrétiens d’Orient a envoyé 2 000 volontaires dans les cinq pays de mission pour aider régulièrement 20 000 familles et plusieurs centaines de milliers de personnes de manière ponctuelle. L’association a distribué 60 tonnes de matériels médicaux et logistiques - générateur, kits médicaux, 9 millions d’euros de médicaments… - et 95 tonnes de jouets, vêtements, paniers d’hygiène et alimentaires. Des projets d’enracinement sont menés dans plus de 60 villes et villages en Irak, au Liban, en Syrie, en Égypte, en Jordanie et au Pakistan. Aidez-nous ici à les aider là-bas.

  • L’avortement devant la Cour suprême des Etats-Unis

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Etats-Unis : L’avortement devant la Cour suprême

    18 mai 2021

    « Un Etat peut-il constitutionnellement interdire l’avortement lorsque le fœtus est trop jeune pour survivre hors de l’utérus ? » C’est la question que la Cour suprême des Etats-Unis a accepté d’examiner lundi 17 mai. Un examen qui aura lieu lors de la session d’octobre 2021, la décision étant attendue en 2022.

    Une loi du Mississippi en cause

    L’affaire en question, Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization, implique une loi du Mississippi adoptée en 2018. Le Gestational Age Act y interdit les avortements au-delà de 15 semaines de grossesse, sauf en cas d’« urgence médicale » ou d’« anomalie fœtale grave ».

    Après sa signature par le gouverneur, Phil Bryant, la loi avait été bloquée par les tribunaux suite au procès intenté par la seule clinique d’avortement de l’Etat. Et l’affaire avait été inscrite 17 fois au programme de la conférence hebdomadaire des juges de la Cour suprême avant l’annonce de lundi.

    Vers une remise en cause de l’arrêt Roe v. Wade ?

    Aux Etats-Unis, l’arrêt Roe v. Wade rendu par la Cour suprême en 1973, permet d’interdire l’avortement une fois la « viabilité » du fœtus atteinte, c’est-à-dire le moment où il peut survivre hors de l’utérus. Soit environ 22 semaines de grossesse. Mais « la ‘viabilité’ n’est pas un critère approprié pour évaluer la constitutionnalité d’une loi réglementant l’avortement », estime Lynn Fitch, procureur général du Mississippi.

    Pour James C. Ho, juge du cinquième circuit de la Cour d’appel des États-Unis, « rien dans le texte ou la compréhension originale de la Constitution n’établit un droit à l’avortement ». « Au contraire, ce qui distingue l’avortement des autres questions de politique de santé en Amérique (…) c’est la jurisprudence de la Cour suprême », assure-t-il.

    L’avortement, un droit ?

    De son côté, la Thomas More Society souligne que dans l’arrêt Roe v. Wade, « le droit constitutionnel d’une femme enceinte de choisir d’avorter est « subordonné aux lois de l’Etat qui promeuvent un intérêt gouvernemental impérieux » ». Ainsi, « la question essentielle est de savoir si l’intérêt du Mississippi à protéger les fœtus de 15 semaines est impérieux », affirme l’organisation.

    La décision de la Cour suprême dans l’affaire Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization pourrait « éliminer Roe en tant qu’obstacle constitutionnel à la protection de la vie humaine à naître », estime Thomas Olp, vice-président de la Thomas More Society. Pour l’avocat, cet arrêt « n’est plus fondé sur les connaissances scientifiques actuelles ».

    Les « experts » jugent « probable » que la Cour « n’invalide pas totalement l’arrêt Roe v. Wade mais en diminue la portée, en fournissant de plus en plus de latitude aux Etats pour interdire les IVG ».

    Sources : AFP (17/05/2021) ; NPR, Nina Totenberg (17/05/2021) ; Aleteia, John Burger (17/05/2021)

  • Hong Kong a un nouvel évêque

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    Le Vatican nomme un nouvel évêque à Hong Kong

    18 mai 2021

    Le jésuite Stephen Chow Sau-yan est un choix de compromis entre le candidat pro-Beijing Peter Choy et son rival anti-CCP, Joseph Ha.

    Il a fallu deux ans et demi au pape François pour décider qui sera le nouvel évêque de Hong Kong, mais le chat est enfin sorti du sac. Le nom du provincial des jésuites de Chine, le père Stephen Chow Sau-yan, est une surprise.

    Les catholiques pro-démocratie de Hong Kong proches du cardinal à la retraite Joseph Zen avaient déclaré à plusieurs reprises à Bitter Winter qu'ils s'attendaient à ce que le vicaire général pro-CCP du diocèse Peter Choy Wai-man soit nommé, parce que Pékin le voulait. et que le Vatican ne défierait pas le président Xi Jinping sur une question aussi délicate. En fait, les médias catholiques proches du cardinal Zen avaient annoncé que Choy avait déjà été nommé, commentant que le Vatican "offrait Hong Kong en cadeau au PCC."

    Le "parti Zen" s'est rallié à l'évêque auxiliaire Joseph Ha Chi-shing, qui aurait été un choix naturel en temps normal mais qui, en tant que fervent partisan des manifestations pro-démocratiques, n'a jamais été une possibilité. Le choix de Ha aurait contredit la position du Vatican, qui garde le silence sur les manifestations de Hong Kong et évite de confronter le PCC pour préserver l'accord Vatican-Chine de 2018.

    Souvent, dans le doute, le pape François trouve une solution parmi les jésuites. L'évêque nouvellement nommé . Stephen Chow Sau-yan, n'est pas le pire choix possible. Il a obtenu son Ed. PhD à Harvard, et a consacré toute sa vie à l'éducation catholique, une chose que l'Église catholique veut préserver à Hong Kong contre les attaques prévisibles du PCC, qui a déjà fait remarquer que la plupart des leaders pro-démocratie venaient d'écoles catholiques. D'un autre côté, Chow n'est pas apparu comme un partisan explicite des protestations contre la loi sur la sécurité nationale.

    Le fait que Chow, plutôt que le pro-CCP Choy, ait été sélectionné est un signe que le Vatican veut poursuivre son dialogue avec Pékin mais n'est pas prêt à accepter aveuglément toutes ses "suggestions".

  • Une semaine mondiale de prière pour l'Eglise en Chine (23-30 mai)

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Le cardinal Charles Maung Bo inspire le lancement d’une semaine mondiale de prière pour la Chine

    12/05/2021

    Près de deux semaines avant la Journée mondiale de prière pour l’Église en Chine, célébrée le 24 mai à l’occasion de la fête de Notre-Dame de Sheshan, un groupe de laïcs chrétiens du monde entier a lancé une campagne de prière mondiale pour la Chine, en appelant à prier pour l’Église et le peuple chinois du 23 au 30 mai. Les membres de la coalition, parmi lesquels des personnalités politiques, avocats et militants pour la liberté religieuse et les droits de l’homme, expliquent s’inspirer d’un message publié en mars dernier par le cardinal Bo, appelant à une semaine mondiale de prière pour la Chine.

    Un groupe de laïcs chrétiens du monde entier a lancé une campagne de prière mondiale pour la Chine, en appelant les fidèles à prier du 23 au 30 mai pour l’Église et le peuple de Chine, y compris pour les Ouïghours persécutés au Xinjiang, pour les prisonniers d’opinion, pour les membres du clergé et pour les militants prodémocratie hongkongais détenus. Parmi les membres de la coalition à l’origine de cette initiative, on compte Chris Smith, du Congrès américain, Lord David Alton, un homme politique britannique, Garnett Genuis, un parlementaire canadien, Kevin Andrews, un député australien, Jane Adolphe, un professeur de droit, Nina Shea, une avocate américaine, et Benedict Rogers, un militant des droits de l’homme basé à Londres. Andrew Bennett, ancien ambassadeur du Canada pour la liberté religieuse (en tant que dirigeant de l’ancien Bureau pour la liberté de religion du Canada), est le porte-parole de la coalition. Leur campagne a pour but de fournir des informations sur les prisonniers politiques et religieux et sur la situation de la liberté religieuse en Chine.

    Prière à la Mère de la Chine et de l’Asie

    Leurs auteurs de cette initiative internationale cherchent également à organiser des veillées et des célébrations spéciales durant la dernière semaine du mois de mai. Ils expliquent s’inspirer d’un message du cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun (Birmanie) et président de la FABC (Fédération des conférences épiscopales d’Asie), qui a lancé l’idée, en mars dernier, d’une semaine mondiale de prière pour l’Église et le peuple de Chine. La Journée mondiale de prière pour la Chine, établie par le pape Benoît XVI en 2007, est célébrée le 24 mai, le jour de la fête de Notre-Dame de Sheshan, également appelée « Marie Aide des Chrétiens », vénérée au sanctuaire marial de Sheshan, près de Shanghai. Afin d’expliquer les raisons de cette semaine de prière, le cardinal Bo a expliqué en mars dernier : « Je veux exprimer tout mon amour pour les peuples de Chine, mon respect pour leur civilisation multiséculaire et pour leur extraordinaire croissance économique, et mon espoir que leur pays continue de grandir en tant que puissance mondiale, pour qu’il devienne une force au service du bien et pour la protection des droits des plus vulnérables. » De même, le cardinal birman a invité les fidèles « à se joindre au pape François, au pape émérite Benoît XVI et à toute l’Église, pour demander, selon les mots de Benoît XVI, à la ‘Mère de la Chine et de l’Asie’ de soutenir les fidèles, afin ‘qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus’. Afin qu’ils soient ‘toujours des témoins crédibles de cet amour, les maintenant unis au roc qui est Pierre, sur lequel est construite l’Église’. » (Benoît XVI, Prière à Notre-Dame de Sheshan)

    (Avec Asianews)

  • Nouveau cri d'alarme des évêques nigérians sur la grave insécurité dans leur pays

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/NIGERIA - Nouveau cri d'alarme des Évêques sur la grave insécurité dans le pays

    17 mai 2021

    Abuja (Agenzia Fides) - "Nous sommes profondément préoccupés en tant qu'Évêques pour la violence, l'insécurité et la peur qui règnent dans différentes parties de notre pays . Notre nation est en grave danger si nous n'apportons pas un nouvel esprit, une nouvelle approche", déclarent les Évêques de la province ecclésiastique d'Onitsha et d'Owerri dans un message vidéo dans lequel ils réaffirment la préoccupation exprimée à plusieurs reprises par la Conférence des Évêques vêques catholiques du Nigeria (CBCN) sur l'insécurité du pays.

    Cette instabilité est due non seulement à l'action des groupes djihadistes dans le Nord, aux bandes armées de bergers Fulani dans le centre-nord, et au banditisme généralisé partout, mais surtout à la corruption et à l'inefficacité de la police, étatique et fédérale. Ces déficiences si graves ont encouragé la naissance de groupes d'autodéfense, avec le risque d'aggraver l'instabilité du pays, comme l'avait déjà signalé le CBCN (voir Fides 24/2/2021).

    Cependant, les Évêques de la province ecclésiastique d'Onitsha et d'Owerri dénoncent un "déséquilibre inquiétant dans l'application de la justice" dans leur message. Ils expliquent que " le gouvernement a jugé nécessaire de désarmer ceux qui se battent pour l'autodéfense en laissant libres les bergers armés, les bandits et autres qui tuent et détruisent, au lieu de s'attaquer à la source des problèmes, en répondant aux cris du peuple."

    Les Evêques appellent donc le gouvernement dirigé par le Président Muhammad Buhari à " examiner les questions de sécurité et à freiner ceux qui utilisent les armes pour intimider les gens et créer des troubles."

    À l'occasion de la 55ème Journée Mondiale, Son Excellence Mgr Felix Ajakaye, l'Évêque d'Ekiti a lancé un appel de son compte privé sur les réseaux sociaux, à tous les politiciens pour éviter ce qu'il a appelé la "politique d'idolâtrie" , c'est-à-dire l'habitude de sauter d'un parti politique à l'autre, souvent pour des raisons financières, au lieu de se soucier de l'intérêt national.

    S'adressant aux journalistes présents, Mgr Ajakaye les a exhortés à pratiquer le journalisme "comme un moyen d'intégrité et de crédibilité ; il ne doit pas y avoir de place pour le journalisme de salon où un journaliste s'appuie sur de simples spéculations sans faire d'efforts pour mener une véritable enquête". Mgr Ajakaye a donc appelé le monde des médias à contribuer à la vie sociale du pays en exerçant sa profession au mieux de ses capacités. "La caractérsitique de la profession de journaliste est le journalisme d'investigation qui est entièrement basé sur la recherche et orienté vers le positif, qui exige de la patience, des sacrifices, de l'engagement et de la volonté, qui est axé sur la justice, la paix, l'unité, l'harmonie, la croissance et le développement." (L.M.) (Agence Fides 17/5/2021)

  • Le pape parle-t-il la langue des médias ?

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    D'Ingrid Riocreux sur le site de la Revue Conflits via le site "Pour une école libre au Québec" :

    Pape François et les médias — L’art de ne pas parler du génocide des chrétiens d’Irak

    Un texte d’Ingrid Riocreux, agrégée de lettres modernes et docteur de l’université Paris IV-Sorbonne, Ingrid Riocreux est spécialiste de grammaire, de stylistique et de rhétorique. Pour Riocreux, pape des médias, François l’est essentiellement parce que ses propos paraissent souvent comme calibrés afin de se couler dans le discours médiatique.

    Langue des médias

    La presse n’a rien à ôter ni à ajouter à ce qu’il dit. S’il plaît aux journalistes, c’est grâce à sa maîtrise de ce que, pour ma part, j’avais naguère proposé d’appeler « la langue des médias ». Nous l’avons encore constaté lors de son voyage en Irak. « Fléau du terrorisme », « conflits religieux souvent nourris par un fondamentalisme incapable d’accepter la coexistence pacifique des différents groupes ethniques et religieux » : ces expressions feutrées se signalent par un art d’éviter le mot juste. Elles pourraient être tout droit sorties de la bouche d’un journaliste, mais elles sont signées du pape François. « Le terrorisme » : on désigne la méthode pour ne pas cibler l’idéologie qui en use. « Un fondamentalisme », avec ce petit article indéfini qui donne envie de demander « lequel ? ». « Conflits religieux » : cette expression nous est malheureusement familière et sert à masquer des situations de persécutions sous l’image trompeuse d’une responsabilité partagée et d’une brutalité réciproque, selon la thèse qui voudrait que toutes les religions engendrent par nature la haine et la violence. De même, et de manière générale, alors que l’ONU avait alerté très tôt sur le caractère génocidaire des dispositions de l’État islamique à l’égard des chrétiens, les médias se sont employés, lors de cette visite papale en Irak, à effacer la différence entre agresseurs et agressés.

    « Nous ne pouvons pas nous taire lorsque le terrorisme abuse de la religion » dit encore le pape François. Cette affirmation pleine de bonne volonté laisse croire à une interchangeabilité, à une équivalence profonde entre les religions. L’hyperonyme « la religion » noie dans une catégorie commune toutes les croyances. Comme personne n’est dupe, on en vient à percevoir « la religion » comme une manière de désigner l’islam, à croire que celui-ci serait, pour ainsi dire, la religion par excellence. Dans un passé récent, je me suis intéressée aux expressions telles que « la religion s’invite au travail », souvent employées dans des titres de presse. Elles annoncent toujours un développement exclusivement consacré à l’islam ; « la religion » fait partie de ce sous-code commun que nous comprenons tous et que certains d’entre nous parlent même couramment. Cette expression permet de dire sans dire ; de renoncer au terme exact au profit d’une énonciation moins risquée de vérités qui auraient tôt fait, aux yeux de la nouvelle morale dominante, de verser dans la « stigmatisation ».

    Finalement, de la part du pape François, cette rhétorique de la périphrase, de l’allusif et de l’imprécis pourrait se comprendre comme une marque de prudence, visant à ne pas mettre en danger les catholiques encore présents sur place. Il cherche vraisemblablement à leur apporter son soutien sans pointer leurs persécuteurs afin de contribuer, autant qu’il est possible, à une forme d’apaisement. Mais nos médias ne devraient pas avoir ces scrupules. Pourquoi, lorsqu’on ne représente aucune des parties en présence, s’obstiner à ne pas dire ce qui fut ? Le pape François, indique Le Monde, est en visite « sur les terres meurtries par les djihadistes » : élégante et poétique métonymie qui permet de jouer sur deux aspects gênants de la réalité factuelle. D’abord, nier les victimes en ne les évoquant qu’à travers l’allusion à leurs terres ; ensuite, résumer la menace aux « djihadistes ». On pense au mythe de la Résistance construit par la propagande gaullienne, après la Libération : les Français unis dans le rejet collectif de l’occupant et l’Allemagne nazie seule porteuse de toutes fautes. Dans le cas de l’Irak, se focaliser sur les seuls « djihadistes » donne l’impression que le danger a déferlé, identifiable, limité, momentané, puis a été éliminé. Or, où le groupe terroriste a-t-il puisé sa force de nuisance sinon dans la bienveillance et l’approbation qu’il a rencontrées, s’assurant ainsi des complicités et une implantation locale qui ont consolidé ses prises ?