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International - Page 150

  • Gaza : une réaction israélienne disproportionnée ?

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/ TERRE SAINTE - Des maisons de chrétiens bombardées à Gaza. Mgr Marcuzzo : la réaction israélienne n'est pas "proportionnée"

    14 mai 2021

    Jérusalem (Agence Fides) - "Les incursions massives de l'armée de l'air israélienne sur la bande de Gaza ont également touché les maisons des familles chrétiennes situées près de la paroisse catholique de la Sainte Famille, causant même des dommages au couvent et au jardin d'enfants des Sœurs du Rosaire."

    L'évêque Giacinto-Boulos Marcuzzo, vicaire patriarcal du Patriarcat latin de Jérusalem pour la Palestine et la Ville Sainte le confirme à l'Agence Fides. "Les incursions israéliennes font suite aux roquettes tirées par le Hamas sur le territoire d'Israël, mais d'après ce que nous voyons, les considérations de ceux qui ont qualifié la réaction militaire de l'État juif de 'proportionnée' aux États-Unis sont totalement infondées. Ils bombardent à distance. Une bombe est tombée près du Couvent des soeurs. Parmi les plus de cent victimes, on compte des femmes et des enfants. Et encore, les fameuses 'bombes guidées' font mal à tout le monde, sans pouvoir distinguer les cibles militaires de la population civile".

    Alors que les campagnes de propagande envahissent le réseau mondial des médias, Mgr Marcuzzo - né en Italie, mais devenu prêtre en Palestine, après avoir étudié au séminaire patriarcal de Beit Jala - nous invite lucidement à ne pas perdre de vue la chaîne d'événements et de provocations qui a déclenché la nouvelle violence en Terre Sainte, si nous voulons vraiment trouver des moyens de mettre fin à la violence et au sang innocent répandu. Le vicaire patriarcal rappelle que le conflit israélo-palestinien dure depuis des décennies, et surtout l'occupation israélienne des territoires palestiniens. Tant que les causes profondes du conflit ne sont pas abordées et résolues, une étincelle suffit toujours à tout relancer. Nous l'avons déjà vu avec la première et la deuxième Intifada". L'actuelle flambée de violence - souligne Mgr Marcuzzo - est due à l'accumulation d'une série de "circonstances malheureuses" qui ont ravivé les tensions autour de Jérusalem, véritable nœud du conflit : l'expropriation de maisons palestiniennes dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem, puis les entraves imposées par les Israéliens aux fidèles musulmans qui voulaient se rendre à la mosquée al Aqsa le dernier vendredi du Ramadan, lorsque les musulmans célèbrent la "Nuit du destin" (Laylat al Qadr), au cours de laquelle l'ange Gabriel a révélé le Coran au prophète Mahomet. Puis vint la "Journée de Jérusalem", avec la "Marche des drapeaux" qui n'a pas suivi son itinéraire habituel cette année et durant laquelle les nationalistes et extrémistes israéliens traversent chaque année les quartiers arabes de la vieille ville pour réaffirmer la domination israélienne sur l'ensemble de la ville sainte. Et nous ne devons pas oublier", ajoute le vicaire patriarcal Marcuzzo, "le refus israélien de permettre la tenue d'élections politiques palestiniennes à Jérusalem-Est, qui devaient avoir lieu le 22 mai et qui a été reportée précisément à cause de cela. Et puis, il faut garder à l'esprit les causes de la situation actuelle également le plan très malheureux du président américain Donald Trump, qui en reconnaissant Jérusalem comme capitale indivise d'Israël a alimenté le ressentiment des populations arabes". A présent, les affrontements actuels sur le territoire israélien entre Arabes et Juifs sont un autre facteur très préoccupant. "Dans les villes dites "mixtes", comme Haïfa, Ramla, Jaffa ou Lod, la coexistence était plutôt pacifique. Nous avons maintenant de nouveaux attaques, d'assauts sur les maisons, d'affrontements dans les rues entre les membres des deux communautés. Et nous avons également plusieurs confirmations du fait que les forces de sécurité n'interviennent pas toujours de manière impartiale", souligne Marcuzzo. Face à la violence qui déchire à nouveau le cœur de Jérusalem et de la Terre Sainte, "nous essayons toujours en tant qu'Églises locales de travailler pour la paix", conclut Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo. Et comme l'a écrit Sami el Yousef , l'administrateur du Patriarcat latin de Jérusalem sur le site web patriarcal "un miracle est encore une fois nécessaire dans le pays de Jésus". (GV) (Agence Fides 14/5/2021)

  • «Il serait trompeur de donner l'impression que l'avortement et l'euthanasie constituent à eux seuls les seules questions sérieuses de la doctrine morale et sociale catholique»

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    De Vatican News :

    La CDF aux évêques américains: l'avortement ne doit pas mener à la division

    Le cardinal Luis Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a écrit une lettre au président de l'USCCB, Mgr José Horacio Gomez. «Il serait trompeur de donner l'impression que l'avortement et l'euthanasie constituent à eux seuls les seules questions sérieuses de la doctrine morale et sociale catholique», a-t-il averti.

    Dialogue, prudence, concorde, unité. Telles sont les lignes directrices avec lesquelles la Congrégation pour la Doctrine de la Foi exhorte les évêques des États-Unis à poursuivre leurs discussions «pour aborder la situation des catholiques occupant des fonctions publiques qui soutiennent la législation autorisant l'avortement, l'euthanasie ou d'autres maux moraux».

    Le cardinal-préfet de ce dicastère, Luis Ladaria Ferrer, a écrit au président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB), Mgr José Horacio Gomez, dans laquelle il déclare que toute discussion sur la question «devrait être contextualisée dans le cadre plus large de la dignité de la réception de la communion par tous les fidèles, plutôt que par une seule catégorie de catholiques, reflétant leur obligation de conformer leur vie à l'ensemble de l'Évangile de Jésus-Christ alors qu'ils se préparent à recevoir le sacrement». Il serait trompeur et réducteur de donner «l'impression que l'avortement et l'euthanasie constituent à eux seuls les seules questions sérieuses de l'enseignement moral et social catholique qui nécessitent l'intervention de l'Église».

    Dans la continuité du cardinal Ratzinger

    La lettre du cardinal Ladaria est datée du 7 mai 2021 et fait suite à une lettre envoyée par Mgr Gomez le 30 mars dernier, informant la Congrégation pour la Doctrine de la Foi que les évêques américains se préparaient à rédiger un tel document à la suite de certaines controverses concernant le nouveau président des États-Unis, Joe Biden, et son soutien aux politiques pro-choix. Le cardinal s'est montré reconnaissant pour les informations reçues et, surtout, pour l'intention du président de l'épiscopat d'envoyer le projet de document «pour une révision informelle avant sa présentation au corps des évêques pour un vote».

    Le cardinal a ensuite répondu à la demande de la Congrégation de mettre à disposition une copie de la lettre envoyée en 2004 par le cardinal-préfet de l'époque, Joseph Ratzinger, à celui qui était alors le cardinal Theodore McCarrick, déchu de l’état clérical en 2019 mais qui était alors président de la conférence épiscopale américaine. Le document signé par le cardinal Ratzinger quelques mois avant son élection au pontificat était une lettre privée aux évêques, et il avait établi que «ces principes n'étaient pas destinés à être publiés»; par conséquent, explique le cardinal Ladaria, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi continuera à respecter ce souhait.

    En même temps, le cardinal reconnaît que les principes contenus dans la lettre peuvent aider les évêques à rédiger leur document, mais qu'ils «ne doivent être discutés que dans le contexte de la note doctrinale de 2002 qui fait autorité», intitulée "Sur certaines questions concernant la participation des catholiques à la vie politique". Ce texte avait précédé de deux ans la «communication personnelle» du cardinal Ratzinger.

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  • Bombardements turcs sur des villages chrétiens au Kurdistan

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    De Karwan Faidhi Dri sur Rudaw.net :

    A scene from Chalke village on May 9, 2021. Photo: Rudaw

    Le village chrétien de Duhok abandonné sous une intense opération militaire turque

    11 mai 2021

    ERBIL, Région du Kurdistan - Un village chrétien de la province de Duhok a été abandonné après que la Turquie a intensifié ses bombardements des positions présumées du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la région. Il s'agit du deuxième village à être vidé pendant la campagne militaire en cours de la Turquie.
      
    Le 23 avril, la Turquie a lancé deux opérations militaires dans les régions d'Avashin, Basyan et Metina, dans la province de Duhok, et y a établi de nouvelles bases militaires. Le village de Kesta, dans la ville d'Amedi, a été complètement évacué le 3 mai en raison de l'intensité des bombardements, certaines familles ayant fui vers le village voisin de Chalke.

    Aujourd'hui, les gens fuient Chalke. 

    "Lorsque les bombardements se sont rapprochés de nous, j'ai demandé à ma femme de partir", a déclaré Daniel Yuhanna, un villageois, à Naif Ramadan de Rudaw. Après une action militaire intense, les hommes du village se sont réunis et ont décidé d'évacuer, a-t-il expliqué.

    Tout le monde est parti dès samedi, à l'exception d'un homme. "Je n'ai pas abandonné ma maison et je ne le ferai pas jusqu'à ma mort. Je dors dans ma maison, sans tenir compte des bombardements constants", a déclaré Yousef Zayya.

    Graphique : Maps4news, Sarkawt Mohammed/Rudaw

    Le village abrite près de 20 familles. 

    Yuhanna Khoshaba, mukhtar (chef) de Chalke, a déclaré à Rudaw que lui et d'autres villageois n'ont pas pu faire paître leurs moutons depuis plus de deux semaines en raison de la campagne militaire.

    La semaine dernière, une bombe non explosée a été trouvée près du village. Elle se trouve toujours dans le village, intacte. 

    Les villages de Kesta et Chalke sont situés dans le sous-district de Kani Masi de la ville d'Amedi. Selon les données fournies par la mairie de Kani Masi, 14 villages du sous-district ont été abandonnés en raison des affrontements entre la Turquie et le PKK depuis les années 1990. 

    Le PKK est un groupe armé kurde, qui lutte pour l'augmentation des droits des Kurdes en Turquie. Ankara le considère comme une organisation terroriste et une menace pour sa sécurité nationale. Les forces turques poursuivent régulièrement le PKK à l'intérieur des frontières de la région du Kurdistan. L'opération Claw-Thunderbolt à Metina et l'opération Claw-Lightning dans les régions d'Avashin et de Basyan sont les dernières campagnes en date. 

  • Ne pas confondre El-Azhar avec un "Vatican islamique"

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    El-Azhar, Vatican de l’islam?

    Petite Feuille Verte N°79

    Annie LAURENT (Déléguée générale de CLARIFIER)

    Une tendance fréquente en Europe consiste à appliquer à l’islam les principes qui régissent le christianisme. Cela se vérifie non seulement pour la doctrine mais aussi pour l’organisation de la religion. Le regard porté sur l’Université-Mosquée d’El-Azhar, située au Caire, en est une illustration particulièrement éloquente. Cette institution n’est-elle pas perçue par bien des Européens, chrétiens ou pas, comme l’équivalent du Vatican ?

    Il convient donc de clarifier ce qui apparaît comme une réelle confusion. Pour bien situer la question, nous commençons par une vue d’ensemble concernant la manière dont l’islam définit l’autorité magistérielle. Nous nous limitons ici à la version sunnite, en raison de sa primauté numérique au sein de l’Oumma (la communauté mondiale des musulmans), car c’est d’elle que relève El-Azhar. Le statut de cette dernière et son rôle dans le monde musulman d’aujourd’hui feront l’objet de la prochaine PFV.

    Lire la suite : https://associationclarifier.fr/pfv-n-79-el-azhar-vatican-de-lislam/

  • RDC : pour sécuriser l’Est du Congo , il faut d’abord mettre au pas l’armée congolaise

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    carte 20181207_congo_rdc__fcv_cle851413-171cf.jpg

    Source récurrente d’anarchie et de corruption depuis l’effondrement de la Force Publique en juillet 1960, l’armée congolaise n’est pas en mesure d’assurer un « état de siège » efficace pour venir à bout des guérillas multiformes qui, du nord au sud,  ensanglantent les provinces de l’Est congolais. La mission que lui confère Tshisekedi est un effet d’annonce sans portée réelle si les forces armées congolaises ne sont pas encadrées et rééduquées par une assistance professionnelle internationale vigoureuse et expérimentée : sur ce point, tout reste à faire. La note que publie Colette Braekman sur son site web hébergé par le journal « Le Soir » ne dit pas autre chose :

    « Oubliant les élections contestées qui ont porté Félix Tshisekedi au pouvoir à la suite d’un accord avec le président Kabila, fermant les yeux sur les sommes considérables qui ont circulé pour cimenter cette « Union sacrée » qui représente la nouvelle majorité, les capitales occidentales, depuis Washington jusque Paris et Bruxelles, ont décidé de faire confiance à l’actuel chef de l’Etat. De considérer avec optimisme que son pouvoir, homogène mais encore bien fragile, pouvait fonder un réel changement et opérer la rupture avec les pratiques de l’ère Kabila. Les bonnes intentions, les promesses, répétées au fil des multiples voyages du président ont pu nourrir cet optimisme, et, à la tête de l’Union africaine, Tshisekedi est devenu incontournable sur le plan international.

    Cependant, si la capitale Kinshasa demeure calme, la situation à l’Est du pays représente un véritable gouffre d’insécurité. Jamais, depuis la première puis la deuxième guerre du Congo, au début des années 2000, on n’avait vu s’affronter autant de milices guerrières, se multiplier autant d’actes de violence, autant d’exactions. Au fil des décennies et grâce à l’impunité qui fut garantie par des accords de paix soutenus par la communauté internationale, on a vu s’élargir les zones de non droit, se renforcer les groupes armés. Avec le temps, la pratique de la violence s’est en quelque sorte démocratisée. Cessant d’être le triste apanage des militaires et des miliciens, la violence est devenue l‘héritage des civils : désormais, eux aussi, sans être inquiétés pratiquent le viol, autrefois tabou, recourent aux armes pour soutenir tel ou tel politicien et répètent à l’envi les discours de haine que leurs livrent les apprentis sorciers des réseaux sociaux.

    Même si l’exercice sera difficile, et aurait peut-être du s’étendre au Sud Kivu, le chef de l’Etat n’a pas tort d’avoir décidé d’instaurer l ‘état de siège. Mais le soutien international qui lui est promis lors de ses tournées dans les capitales doit aller au-delà des paroles d’encouragement : il faut l’aider à améliorer l’outil régalien que doit être son armée. Pourquoi la Belgique ne reprendrait elle pas la formation d’officiers congolais qu’elle avait entamé avec succès à Kindu, avant la rupture avec Kabila ? Pourquoi la France ne renouvellerait elle pas une nouvelle opération Artemis dans l’Ituri, qui avait jadis remis au pas les milices de Thomas Lubanga ? Pourquoi les Etats Unis ne s’engageraient-ils pas dans la lutte contre les réseaux djihadistes qui encerclent Beni ? Certes, il y a d’autres fronts, dans le Sahel entre autres, d’autres urgences, comme le Covid. Mais si au départ de l’Est, l’immense Congo se trouve une nouvelle fois déstabilisé, si l’impunité continue à être la règle, qu’on cesse d’envoyer des lauriers au Docteur Mukwege et de faire des promesses à Tshisekedi. Même s’il est peut-être déjà trop tard, c’est aujourd’hui qu’il faut aider le Congo à rétablir sa souveraineté, à contrôler son territoire, à protéger toute sa population. »

    Ref. A l’Est du Congo, il faut du nouveau…

    JPSC

  • RDC : les islamistes redessinent l’est du pays : nouvel appel de l’évêque de Butembo-Beni

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    Relayé par Thomas Oswald sur le site web « Aleteia » ce 8 mai 2021 :

    Sikuli.jpgMgr Paluku Sikuli Melchisédech, évêque du diocèse de Butembo-Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dénonce la faillite de son gouvernement face aux défis auxquels il est confronté. Des terroristes chassent de chez elles les populations autochtones, des trafiquants exploitent les ressources minières congolaises, sans être inquiétés. Entretien:

    "Face à la dégradation rapide de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC), l’armée vient de prendre la responsabilité de deux provinces de l’est du pays, le Nord Kivu et l’Ituri, où les populations sont à la merci de groupes armés dont les ADF (Allied Democratic Forces), lié depuis 2019 à l’État islamique (EI). « Lors de mon intronisation comme évêque, il y a vingt ans, on parlait déjà de « balkanisation » de la région », dénonce Mgr Paluku Sikuli Melchisédech, évêque du diocèse de Butembo-Beni, dans l’est du pays. « Je constate que l’expression s’applique toujours avec la même violence ! »

    Depuis le début du mois d’avril, une vague de manifestations, parfois violentes, secoue votre pays pour dénoncer l’insécurité. Quelle est votre position à l’égard de ces manifestants ?

    Mgr Paluku Sikuli Melchisédech : On ne peut pas demander aux gens qu’on est en train de tuer comme des bêtes de se taire et ne rien faire. C’est leur droit de réclamer la sécurité, c’est leur droit de réclamer la liberté mais nous voulons simplement que cela soit fait dans le respect de la loi, dans la paix, pas dans la violence.

    Il existe un projet de grande envergure pour islamiser ou chasser les populations autochtones.

    Que dénoncent-ils exactement ?

    L’absence d’efficacité de la mission de maintien de la paix de l’ONU. Mais plus largement, les conflits perpétuels, jamais réglés, qui perdurent dans l’est du pays. Lors de mon intronisation comme évêque, il y a 20 ans, on parlait déjà de « balkanisation » de la région. Je constate que l’expression s’applique toujours ! La Conférence épiscopale nationale congolaise calcule ainsi qu’il y a eu plus de 6.000 morts à Beni depuis 2013 et plus de 2.000 à Bunia pour la seule année 2020. On compte également au moins 3 millions de déplacés et environ 7.500 personnes kidnappées. Il existe un projet de grande envergure pour islamiser ou chasser les populations autochtones.

    Pourquoi parlez-vous d’islamisation ? La principale organisation en cause, l’ADF, ne se revendique pas comme une organisation islamique…

    Tous ceux qui ont été kidnappés par ces groupes terroristes et qui en sont sortis vivants rapportent la même histoire. Ils ont eu le choix entre la mort et la conversion à l’islam. On leur impose des noms musulmans, pour gommer leur identité. Par ailleurs, même les habitants du diocèse qui n’ont pas vécu cette expérience traumatisante peuvent constater que des mosquées poussent partout.

    Qui les finance ?

    En son temps, Mouammar Kadhafi se montrait très généreux pour bâtir ces mosquées. À présent, ce sont d’autres sources de financement qui permettent les constructions de ces lieux de culte.

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  • Un nouvel envoyé spécial de l'UE pour la liberté de religion

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    COMECE Presse
     
    Nouvel envoyé spécial de l'UE pour la liberté de religion

    Les Évêques de l'UE : « nous nous réjouissons de travailler ensemble »

    Les Évêques de l'Union européenne saluent la nomination de Christos Stylianides comme Envoyé spécial de l'UE pour la promotion et la protection de la liberté de religion et de conviction en dehors de l'UE. Le Cardinal Hollerich a déclaré : « Nous lui souhaitons le succès dans cet important rôle de promotion de ce droit fondamental et de cette valeur essentielle de l'Union européenne, menacés dans de nombreuses parties du monde et nous nous réjouissons de travailler en étroite collaboration ».

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    La nomination de M. Stylianides a été rendue publique le mercredi 5 mai 2021 par le Vice-Président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, qui a tweeté : « La liberté de religion et de conviction est attaquée dans de nombreuses régions du monde. La nomination de M. Stylianides [...] montre que nous sommes déterminés à protéger les droits de toutes les confessions et croyances ».

    Au nom de tous les Évêques de l'UE, S. Em. le Cardinal Jean-Claude Hollerich sj, Président de la Commission des Épiscopats de l'Union européenne (COMECE), félicite M. Stylianides pour sa nomination en tant qu'Envoyé spécial de l'UE et « se réjouit de travailler en étroite collaboration avec lui pour promouvoir le droit fondamental de la liberté de religion dans le monde entier ».

    Depuis sa création en mai 2016, et malgré son mandat et ses ressources limités, l'envoyé spécial de l'UE pour la liberté de religion et de conviction a accompli un travail remarquable en s'attaquant à des situations difficiles dans de nombreux pays où la liberté de pensée, de conscience et de religion est gravement menacée ou violée. La contribution positive de l'envoyé spécial a également été reconnue par le Parlement européen dans sa résolution du 15 janvier 2019.

    Selon de récentes statistiques, les restrictions gouvernementales et les hostilités sociales envers la religion ont augmenté, et aujourd'hui, de nombreuses personnes vivent dans la crainte d'être persécutées et discriminées en raison de leurs croyances, qu'elles soient religieuses ou non. Le droit à la liberté de pensée, ou de conscience, peut également être considéré comme le « canari dans la mine de charbon » : sa violation est un signe précurseur fiable de la violation de nombreux autres droits fondamentaux.

    Ces dernières années, la COMECE a plaidé pour le renforcement des mécanismes de l'UE dédiés à la promotion et à la protection du droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion dans les pays tiers. En mai 2020, la COMECE et la Conférence des Églises européennes (CEC) ont adressé une lettre à la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, encourageant la nomination de l'Envoyé spécial, dont le mandat a pris fin en 2019.

  • Liberté religieuse : des persécutions extrêmes aux persécutions "polies"

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    De Thierry Boutet sur Smart Reading Press :

    LIBERTÉ RELIGIEUSE : PERSÉCUTIONS EXTRÊMES ET PERSÉCUTIONS «POLIES»

    Le 15e rapport bisannuel de l’Aide à l’Église en détresse fait le point sur la situation des croyants persécutés et opprimés dans le monde. Un document de référence à connaître et à faire connaître, dont voici une brève présentation.

    La persécution religieuse existe sous de multiples formes, des plus violentes aux plus douces. Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) publiait récemment une enquête alarmiste sur la persécution en France des musulmans qui se convertissent au christianisme. Au même moment, l’Aide à l’Église en détresse rendait public le 15e rapport bisannuel de son Observatoire de la liberté religieuse dans le monde.

    Réalisé en coordination avec de très nombreux organismes internationaux privés ou publics, ce document donne une vue quasi exhaustive des atteintes à la liberté religieuse dans le monde, région par région, pays par pays. La fiabilité des sources, les éléments d’infographie, les cartes, les «fiches» qui l’accompagnent, en font un outil précieux pour tous ceux qui se préoccupent des milliards d’hommes et de femmes éprouvés et persécutés pour leurs convictions religieuses. Ce rapport très factuel ne cherche pas à noircir le tableau. Il relève même quelques progrès ici ou là, grâce aux efforts et à l’engagement de l’Église et du pape, mais, globalement, la situation demeure dramatique et ne s’arrange pas.

    Les atteintes à la liberté religieuse se multiplient. Elles prennent des formes diverses, des plus extrêmes aux plus insidieuses et douces. Comme le remarque le Dr Marcela Szymanski dans son préambule, «bien que la perte de droits fondamentaux tels que la liberté religieuse puisse survenir brusquement, par exemple en cas de conflits et de guerres, dans de nombreux cas elle n’a rien de soudain. C’est souvent un processus d’érosion qui se produit au fil des ans.» Il compare ce processus à un vent de plus en plus fort qui emporterait les tuiles d’un toit. Au bout d’un certain temps, le citoyen «se rend finalement compte du fait que plus rien ne le protège et qu’il est exposé aux vents».

    PERSÉCUTIONS «EXTRÊMES»

    Commençons par les vents les plus violents : ils prennent «la forme de gouvernements autoritaires, de réseaux terroristes transnationaux ou de chefs religieux fondamentalistes qui poussent les foules à commettre des lynchages.»

    Les Français qui vivent, même par temps de COVID, dans un îlot de bien-être, ne se rendent absolument pas compte de l’ampleur de la persécution actuelle : pas moins de 4 milliards de personnes habitent dans 26 pays où règne la persécution la plus violente. Pas moins de 51 % de la population mondiale !

    L’Afrique est le continent le plus préoccupant aujourd’hui. Les conflits ethniques pour les ressources naturelles entre nomades et agriculteurs, ainsi que l’esclavage, y sont certes ancestraux. Malheureusement, les conditions de la décolonisation, qui ont permis le retour de bandes armées, ainsi que la pauvreté, la transition démographique et climatique, n’ont fait qu’exacerber ces conflits.

    Pourtant, jusqu’à il y a une décennie, régnait entre les différentes communautés et les groupes confessionnels une paix relative. Or, note le rapport, ces dernières années, la violence «a éclaté dans toute la région avec une férocité inimaginable». Comme si la multiplication des conflits avait «libéré la frustration refoulée depuis des générations chez des jeunes, privés de leurs droits, qui ont souffert de la pauvreté, de la corruption et d’offres de formation et d’emploi médiocres.» Des frustrations qui ont à leur tour «alimenté la montée en puissance de groupes armés, y compris de militants islamistes locaux, et plus récemment étrangers – des groupes djihadistes transnationaux engagés dans une persécution ciblée et systématique de tous ceux, musulmans et chrétiens, qui n’acceptent pas l’idéologie islamiste extrémiste.»

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  • RDC : une fois de plus…

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    Une fois de plus, la Conférence épiscopale nationale de la République démocratique du Congo (Cenco) a stigmatisé les violences et les massacres permanents à l’Est du pays.

    Le cardinal Fridolin Ambongo alerte sur le sentiment d’abandon de la population et exhorte le gouvernement du pays à mettre les moyens au service d’une armée républicaine unie. Il appelle également la communauté internationale se préoccuper de la situation. Pour lui, l’Eglise, de son côté, mène une pastorale de présence auprès des plus démunis et des familles endeuillées, mais paie un lourd tribut.

    unnamed (1).jpgA l’est du pays en effet la situation ne cesse de se dégrader, comme le note ici la journaliste du « Soir », Colette Braekman : « les violences font des milliers de victimes à Beni et ailleurs dans le Nord Kivu, des manifestations se multiplient réclamant le départ d’une Monusco accusée de complicités avec les groupes rebelles, la méfiance à l’égard du pouvoir est totale même si la population manifeste pour que…le président Tshisekedi vienne s’installer personnellement dans l’Ituri ! Tenant compte de ces critiques, le premier ministre [congolais] a promis une évaluation de l’action de la Monusco, qui devrait être bientôt renforcée par des militaires kényans dont Félix Tshisekedi a obtenu la venue. Mais surtout, Jean-Michel Sam Lukonde a évoqué la possibilité d’évoquer un ‘état d’urgence sécuritaire’ et même la mise en place d’une ‘administration militaire’. Il a aussi décidé de proscrire strictement l’incorporation de forces rebelles au sein de l’armée et de la police. Cette disposition, qui découlait des accords de paix de Sun City en 2002, avait eu pour principal résultat d’entraîner une prolifération de groupes armés (120 dans les deux Kivu…) visant tous un même objectif, intégrer l’armée régulière, sans pour autant renoncer à leur comportement violent et prédateur. »

    Words, words, words: que valent ces appels ou ces bonnes résolutions ? L’instabilité de la région des grands lacs africains date de la fin des régimes coloniaux, dans les années 1960 : état anarchique, génocide et conflits tribaux de toutes sortes, razzias des arabisés, exploitation mafieuse des richesses minières sous le regard indifférent ou complice de la communauté internationale. Léopold II réveille-toi …

    JPSC

  • La place de l'Eglise dans la colonisation (Club des Hommes en Noir)

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    Quelle fut la place de l'Eglise dans la colonisation ?

    Quelle fût la place de l'Eglise dans la colonisation ? <br>L'analyse du Club des Hommes en Noir

    Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! 

    Cette semaine, le Club des Hommes en Noir composé du Père Jean-François Thomas, du Père Viot, de l'abbé Celier et de Jean-Pierre Maugendre, sous la direction de Philippe Maxence se penche sur la relation entre l'Eglise et la colonisation.

     

  • Congo : l'islam ou la mort

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO : L’ISLAM OU LA MORT !

    La République Démocratique du Congo (RDC), qui célébrait l’an dernier le 60ème anniversaire de son indépendance, est soumise à des attaques islamistes destinées à reconfigurer le pays pour l’islamiser et accaparer ses abondantes ressources minières. Face aux terroristes et aux trafiquants (des prédateurs souvent identiques) qui asservissent, tuent ou chassent les populations, le gouvernement ne réagit pas, accuse sur le site de l’AED (en lien ci-dessous) Mgr Paluku Sikuli Melchisédech, évêque du diocèse de Butembo-Beni, dans l’est de la RDC, région particulièrement meurtrie. Tout en déplorant certains débordements lors des manifestations de la population qui secouent le pays depuis le début du mois d’avril, l’évêque comprend le désespoir qu’elles expriment : « On ne peut pas demander aux gens qu’on est en train de tuer comme des bêtes de se taire et ne rien faire » dit-il. Selon lui, « il existe un projet de grande envergure pour islamiser ou chasser les populations autochtones » qui se solde déjà par 3 millions de déplacés et environ 7500 personnes kidnappées. « Tous ceux qui ont été kidnappés par ces groupes terroristes et qui en sont sortis vivants rapportent la même histoire. Ils ont eu le choix entre la mort et la conversion à l’islam. » Les convertis de force se voient imposer des noms musulmans tandis que les mosquées destinées à les accueillir poussent comme des champignons. Quant à la mission de maintien de la paix de l’ONU, force est de constater sa totale inefficacité.

    Ce cri d’alarme complète celui de la Conférence épiscopale congolaise : « La situation de l’insécurité à l’Est est un véritable drame qui affecte tout le pays » expliquent les évêques dans un communiqué publié le 8 avril. Ce document synthétise le rapport d’une délégation conjointe de la Conférence épiscopale congolaise et de l’Association des Conférences épiscopales de l’Afrique centrale (ACEAC) qui s’était rendue au mois de janvier dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri particulièrement en proie aux milices islamiques. Profitant de la faiblesse ou de la complicité des Forces Armées gouvernementales, ces milices terrorisent la population pour la faire fuir ou l’islamiser, s’emparer des terres et exploiter leurs ressources naturelles, notamment des mines de cobalt, de germanium et de coltan (mot-valise pour colombite-tantalite), dont le sous-sol de la région du Kivu détient entre 60 et 80% des réserves mondiales. Ce sont des minerais rares et hautement stratégiques : le cobalt est utilisé en métallurgie pour des alliages durs et superalliages, la fabrication de batteries, les catalyses dans l’industrie chimique et pétrolière, le coltan pour fabriquer les téléphones portables, et le germanium pour les semi-conducteurs.

    Face à ce triple enjeu politique, social et religieux, les évêques déplorent explicitement la carence de l’État : « La population a le sentiment d’être abandonnée. Les promesses du Gouvernement central quant au rétablissement rapide de la paix sont nombreuses, mais plusieurs sont souvent restées sans effets », déclarent-ils. Quant à la mission de paix de l’ONU, la MONUSCO, sa passivité la fait soupçonner de complicité avec les trafiquants-islamistes par la population excédée et meurtrie, alors que certains massacres sont perpétrés à quelques mètres des positions des forces onusiennes… Parmi les 17 pays africains qui ont acquis leur indépendance en 1960, la situation du Congo RDC est particulièrement dramatique mais aussi emblématique d’un délitement institutionnel généralisé. Seule surnage l’Église catholique (responsable d’environ 50% des écoles, des centres de formation, des hôpitaux et des centres de santé en RDC) qui crie au secours pour des populations dont le sort laisse le monde indifférent.

    Les islamistes redessinent le pays
    AED 30-04-2021
    Les islamistes redessinent le pays
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  • Les cent premiers jours de Biden ou les initiatives scandaleuses en faveur de l'avortement de la part du deuxième président catholique de l'histoire des Etats-Unis

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    De Catherine Hadro sur le National Catholic Register :

    Les 100 premiers jours de Joe Biden : Les actions scandaleuses sur l'avortement de notre deuxième président catholique

    Le président Biden ne peut pas prétendre être à la fois un catholique fidèle et un champion de l'avortement. Il ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

    29 avril 2021

    Les actions du président Joe Biden sur l'avortement au cours de ses 100 premiers jours suivent un schéma prévisible pour les récents présidents démocrates, mais vont directement à l'encontre des enseignements de l'Église catholique sur la vie. 

    L'administration Biden a travaillé à une vitesse folle pour annuler les protections antérieures en faveur de la vie et adopter des politiques agressives en matière d'avortement - des mesures applaudies par Planned Parenthood et déplorées par les fidèles catholiques américains ; le deuxième président américain catholique s'est directement opposé aux appels des évêques américains à protéger les enfants à naître. 

    C'est déjà lors de sa deuxième journée en tant que président, le 22 janvier, que Biden a publié une déclaration célébrant le 48e anniversaire de Roe v. Wade. Il s'agit de l'arrêt de la Cour suprême de 1973 responsable de la mort de plus de 60 millions de fœtus à cause de l'avortement. Puis, le 28 janvier, un peu plus d'une semaine après son investiture, l'administration Biden-Harris a publié un décret abrogeant la politique de protection de la vie de l'administration Trump. Cette nouvelle disposition oblige effectivement les contribuables américains à financer des groupes qui promeuvent l'avortement à l'étranger.

    Lorsque l'équipe Biden-Harris a commencé à constituer son cabinet, elle est passée des décrets pro-avortement au personnel pro-avortement. Après avoir été confirmé au poste de secrétaire d'État, Antony Blinken s'est empressé d'annoncer qu'il considérait l'avortement, souvent voilé sous le terme de "droits reproductifs", comme un droit de l'homme. Shalanda Young, qui est maintenant la directrice adjointe confirmée de l'OMB, a qualifié l'avortement de "justice raciale". 

    Mais le secrétaire au HHS Xavier Becerra, un catholique, est le membre du Cabinet le plus préoccupant en ce qui concerne la question de la vie. 

    Becerra était considéré comme le pire scénario de nomination pour la plus grande agence de santé du pays, car il a un passé conflictuel avec les pro-vie. Lorsqu'il était procureur général de Californie, M. Becerra a affronté des centres de soins de grossesse pro-vie et les Petites Sœurs des Pauvres devant la Cour suprême. Il a perdu les deux affaires. Lors de ses auditions de confirmation au Sénat pour le poste de Secrétaire du HHS, Becerra a esquivé les questions concernant sa position exacte sur l'avortement, refusant même de répondre à la question de savoir s'il soutiendrait une quelconque limite à cette horrible procédure. Mais une fois confirmé, le secrétaire Becerra a agi rapidement pour faire avancer les objectifs de l'administration. 

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