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International - Page 5

  • Les dimanches 25 février et 3 mars prochains à 15h00, deux concerts « Musique d’Europe » en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132, 4000 Liège) :

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    Pour le dimanche 25/02/15h :

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    'Voyage' par le Nathan guitar duo

    Foliamusica, en partenariat avec l'ACDM présente deux jeunes talents du conservatoire Royal de Liège, Nathan Andrien & Nathan Nepper qui, sous le titre de « Voyage » interpréteront des oeuvres classiques (Chopin, Debussy, Granados...)

    Suivi du verre de l'amitié. 

    Pour le dimanche 03/03/15h :

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    Les Suites pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach 

    Georges Charbonnel, violoncelliste, interprétera pour vous les suites pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach. Il est professeur de violoncelle et de Musique de Chambre. Il fait partie de nombreux ensembles, tant baroques que modernes

    Suivi du verre de l'amitié 

    Organisation par Foliamusica (www.foliamusica.be), en partenariat avec l’ACDM (www.acdm.eu)

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    PAF : 15€, réduction carte adhérent 10€, étudiant – de 25 ans : 5€, carte adhérent pour tous les concerts ADM et Foliamusica: 20€. Réservation par email : cecile.leleux.be@gmail.com, ou tel. 0473.32.19.83 

  • Des cardinaux choisis par l'argentin François pourraient-ils élire un pape conservateur ?

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    De Marie-Lucile Kubacki sur La Vie via le site "Pour une école libre au Québec" :

    Des cardinaux choisis par l'argentin François éliront-ils un pape conservateur ?

    C’est ce que pense possible l’historien des religions et théologien italien Massimo Faggioli interrogé par La Vie.

    Alors que les Églises d’Afrique ont annoncé un « non » continental à la possibilité de bénir des couples homosexuels, ouverte par le pape François, une page difficile s’ouvre pour la gouvernance de l’Église.

    Au-delà des oppositions habituelles au pontificat de François, les réactions au document publié en décembre dernier par le Dicastère pour la doctrine de la foi sur la possibilité de bénir des couples homosexuels, et notamment le « non » du continent africain, ouvre une crise riche d’enseignements sur la gouvernance de l’Église et les enjeux de la synodalité.

    — Une nouvelle forme d’opposition au pape François est-elle en train d’émerger ?

    Au cours des derniers mois, nous avons été témoins de nouveaux cas d’opposition, comme de ce prêtre en Italie qui a été excommunié latae sententiae après avoir déclaré que le pape était un « imposteur ». Cet épisode est survenu en même temps que des évêques et des cardinaux prenaient position contre le document du Vatican sur les bénédictions, Fiducia Supplicans. La séquence donne l’impression qu’il existe un mouvement contre le pape François qui est en train d’éclater.

    — Est-ce vraiment le cas ?

    La seule chose que l’on puisse dire est qu’il s’agit d’un moment très délicat de son pontificat, car pour la première fois depuis dix ans, le pape François pouvait rédiger des documents et légiférer avec un cardinal proche de sa sensibilité, Victor Manuel Fernandez, qu’il a nommé en assortissant son choix d’une lettre de mission personnelle. Ses prédécesseurs étaient marqués par une sensibilité différente, plus proche de celle de Joseph Ratzinger. Avec Fernandez, il pouvait aller plus loin dans la mise en œuvre de sa vision des choses, et le premier test ne s’est pas très bien passé.

    — Étonnamment, il y a eu assez peu de réactions d’opposition au document dans l’épiscopat américain…

    C’est effectivement un constat intéressant. Aux États-Unis, l’opposition au pape François a commencé dès le début de son pontificat. Un mouvement assez large a commencé à se structurer, porté par des intellectuels, quelques évêques et quelques cardinaux, une grande partie du clergé américain et surtout des laïcs dotés d’importants leviers financiers. Des équivalents américains de Vincent Bolloré, mais bien plus nombreux et organisés. Ainsi, après la publication de ce document sur les bénédictions homosexuelles, il n’y a pas eu de grand tollé, parce que ceux qui auraient pu s’y opposer sont occupés à mener une stratégie différente.

    Ils travaillent sous la surface de l’eau, ils créent de nouvelles écoles, des centres de formation et des universités. Ils financent des médias catholiques et travaillent à l’après-François. De la même manière, en Europe de l’Est, en Pologne, en Ukraine, en Hongrie, cette affaire de bénédictions vient renforcer des mouvements de fond silencieux très stratégiques, où les regards sont déjà tournés vers la prochaine étape : le conclave et l’élection du prochain pape. Dans ce contexte, il n’est pas à exclure que le prochain conclave, et donc des cardinaux choisis par François, élisent un conservateur ou un ultraconservateur.

    — Une nouvelle forme d’opposition silencieuse, donc ?

    Oui, un certain nombre d’évêques, de prêtres et de théologiens ont cessé de dire les choses en public et de s’opposer frontalement à François. [L’Argentin punissant mesquinement les opposants trop bruyants… Voir Le cardinal Burke (en opposition aux dérives du Vatican) aurait été officiellement sommé de quitter son appartement en févrierAux États-Unis, certains évêques et cardinaux craignent que ce pontificat ne devienne une sorte de papauté fantôme dans le pays, au sens d’un pape que l’on aurait cessé d’écouter. La manière dont certaines des dernières mesures ont été prises n’a pas aidé. Si Fiducia Supplicans avait été publié à la fin du synode, elle aurait eu davantage de légitimité. La situation est donc très compliquée. Je n’ai jamais vu un document du Saint-Office être bombardé de la sorte. Et ces réactions pourraient changer la dynamique au Synode en donnant aux gens l’impression que quoi que disent les participants, tout sera décidé à la fin par le Vatican et le pape. Pour la synodalité, c’est un passage délicat. Mais pas seulement.

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  • Des clercs et des laïcs catholiques se mobilisent pour demander le retrait de "Fiducia Supplicans"

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    D'Edward Pentin sur son site :

    Un groupe de clercs et de laïcs catholiques lance un appel filial demandant le retrait de "Fiducia Supplicans".

    2 février 2024

    Un groupe de 90 prêtres, universitaires et auteurs catholiques ont lancé un appel filial aux cardinaux et aux évêques leur demandant d'interdire immédiatement l'application de la Fiducia Supplicans dans leurs diocèses et de demander au pape François de " retirer d'urgence " le document.

    Dans une déclaration (texte intégral ci-dessous) publiée aujourd'hui, en la fête de la Présentation du Seigneur, les signataires affirment que la déclaration, qui a approuvé la bénédiction, dans certaines limites, des couples de même sexe et d'autres personnes vivant des relations non conformes à l'enseignement de l'Église, est en "opposition directe" avec la doctrine traditionnelle de l'Église sur le mariage, en dépit de ses affirmations contraires.

    Soulignant les nombreuses conférences épiscopales, confréries de prêtres et autres qui se sont publiquement opposées à la déclaration du Vatican depuis sa publication le 18 décembre, les signataires affirment que "jamais dans l'histoire de l'Église catholique un document du Magistère romain n'a fait l'objet d'un rejet aussi fort".

    En revanche, ils soulignent que le document a été "très favorablement accueilli par les quelques épiscopats et prélats qui, depuis des décennies, préconisent ouvertement un changement de la doctrine sur la moralité sexuelle".

    Les signataires reprochent à la déclaration de proposer une pastorale qui "ne correspond pas à la doctrine", ce qui conduit à enseigner une "doctrine différente". La doctrine traditionnelle de l'Église, soulignent-ils, doit être considérée comme infaillible et immuable puisqu'elle est "confirmée par l'Écriture et la Tradition" et qu'elle est une "doctrine de la loi naturelle, qui ne permet aucun changement".

    Une bénédiction, poursuivent-ils, est un "signe naturel" d'"approbation de ce qui est béni", et ils rejettent les tentatives de la déclaration de différencier un "couple" d'une "union" puisqu'un "couple est un couple en raison de l'union qui lui donne existence". Ils affirment également que l'insistance de la déclaration pour que la bénédiction ne soit pas une cérémonie liturgique "ne change pas la nature de l'acte, puisque le geste central et essentiel demeure".

    De telles bénédictions, avertissent les signataires, transmettent au monde que ces relations sont désormais "acceptables pour Dieu" et que l'Église catholique "a finalement évolué et accepte désormais les unions homosexuelles et, plus généralement, les unions extraconjugales".

    Le rejet généralisé du document dans l'Église est donc justifié, affirment-ils. Ce qui n'est "absolument pas justifiable", ajoutent-ils, c'est que les cardinaux et les évêques "restent silencieux", permettant ainsi l'amplification d'un scandale qui est déjà "grave et public" et dont l'erreur vient du Saint-Siège.

    Surtout, ils avertissent que "les petits, les simples fidèles" sont scandalisés "qui n'ont aucun moyen de s'orienter et de se défendre contre cette confusion".

    C'est pourquoi ils "implorent avec ferveur" les cardinaux et les évêques d'accomplir deux tâches : "Interdire immédiatement l'application de ce document" dans leurs diocèses, et demander "directement" au Pape de "retirer d'urgence ce malheureux document" qui "produit manifestement un grave scandale".

    Le Pape, concluent-ils, a "besoin d'urgence" d'une "correction fraternelle" dans l'espoir de "sauver son pontificat et sa propre personne d'une tache qui pourrait autrement peser sur lui de manière indélébile, non seulement dans l'histoire, mais dans l'éternité".

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  • Une nouvelle enquête sur "la promotion de l'euthanasie au XXe siècle"

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    Du Centre Européen pour le Droit et la Justice :

    Voici une nouvelle enquête sur "la promotion de l'euthanasie au XXe siècle."

    Cette enquête historique offre un éclairage sur l’origine et la pensée des mouvements occidentaux militant pour la légalisation de l’euthanasie. Elle retrace l’évolution de ce courant de pensée à travers le XXe siècle, permettant ainsi de mieux comprendre les enjeux des débats actuels sur l’euthanasie et le suicide assisté.

    Voici notre présentation de cette nouvelle enquête, rédigée par Grégor Puppinck, Directeur du Centre européen pour le droit et la justice, regardez la vidéo en cliquant sur ce lien ou sur l'image :

    L’euthanasie, ou les diverses formes « d’aide médicale à mourir », est devenue une pratique courante dans plusieurs pays occidentaux depuis le début du XXIe siècle, à tel point qu’elle y est en voie de normalisation. Cette situation est l’aboutissement d’une histoire qui trouve sa source principale au tournant du XIXe et du XXe siècle.

    Matérialisme, malthusianisme, eugénisme, progressisme, etc., les mouvements de pensée qui ont promu l'euthanasie ont changé de discours ces dernières années, mais l'idéologie mortifère est toujours bien là, cachée sous le voile de la bienveillance et de la compassion.

    Nous vous invitons à lire et partager ce nouveau rapport pour comprendre les enjeux du débat actuel français et faire connaître le travail du Centre européen pour le droit et la justice :

    Nouveau Rapport

    Signer notre pétition : 
    l'ONU doit rappeler que l'euthanasie viole les droits fondamentaux

  • Malgré de nouvelles consécrations épiscopales, des évêques chinois sont toujours portés disparus

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    D'Alix Champlon sur le site du journal La Croix :

    Malgré des ordinations, des évêques chinois toujours portés disparus

    Alors que les ordinations d’évêques chinois s’enchaînent, plusieurs autres, non reconnus par Pékin, sont toujours portés disparus. Dernière en date : Mgr Pierre Shao Zhumin, évêque du diocèse de Wenzhou, arrêté le 2 janvier.

    Certains diocèses chinois accueillent de nouveaux évêques, ordonnés d’un commun accord entre le Vatican et Pékin, le 25 janvier à Zhengzhou, le 29 janvier à Weifang, ou encore le 31 janvier à Shaowu. Une accélération spectaculaire, puisqu’en tout, ils sont neuf à avoir été choisis par les deux parties depuis 2018, date de l’accord entre le Vatican et la Chine sur la nomination des évêques, Pourtant, dans le même temps, d’autres fidèles chinois sont toujours sans nouvelles des leurs évêques, disparus depuis plusieurs semaines, si ce n’est plusieurs années.

    Récemment encore, le diocèse de Wenzhou, dans la province côtière du Zhejiang, à l’est de la Chine, a vu son évêque arrêté et « amené dans une propriété de l’État pour être placé en résidence surveillée », assure une source de La Croix à Hong Kong. Quand les autorités chinoises sont venues chez Mgr Pierre Shao Zhumin, le 2 janvier, l’évêque de 60 ans n’en était pas à sa première arrestation.

    Un évêque à la tête d’un diocèse « turbulent »

    Ordonné évêque de Wenzhou en 2016, Mgr Shao a connu plusieurs périodes de détention en 2017 et il était régulièrement inquiété à l’approche des fêtes liturgiques. Aux yeux du régime, Wenzhou est un diocèse « turbulent » souligne un observateur. La diaspora des chinois de Wenzhou étant importante, notamment en France, elle dote, en effet, la région d’une ouverture plus prononcée sur le monde extérieur.

    S’il est reconnu par Rome, Mgr Shao refuse de signer son adhésion à l’« Association patriotique des catholiques chinois ». Soumise au régime, l’Association représente officiellement l’Église nationale catholique et est indépendante du Vatican.

    Des évêques non reconnus par Pékin

    Peu de temps avant sa disparition, l’évêque aurait exprimé sa consternation quant aux décisions prises par le père Ma Xianshi. Ce prêtre de l’Association patriotique catholique, à qui le régime a attribué le même diocèse de Wenzhou – considéré comme vacant par Pékin – aurait transféré plusieurs prêtres et déclassé le diocèse voisin en simple paroisse. Compte tenu de ses protestations publiques, il est probable que Mgr Shao soit aujourd’hui « soumis à des cours de politiques ou des lectures pour le faire adhérer à la politique religieuse chinoise », explique un observateur, précisant que « personne ne sait combien de temps la captivité actuelle de l’évêque peut durer ».

    Car si les fidèles de Wenzhou sont sans nouvelles de leur évêque depuis un mois, au moins trois autres diocèses chinois ont un évêque porté disparu depuis plusieurs années : Mgr Joseph Zhang Weizhu, évêque de Xiangxiang et arrêté le 21 mai 2021 ; l’évêque de Xuanhua, Mgr Augustine Cui Tai, sorti des radars au printemps 2021 et enfin Mgr Zhimin, arrêté en 1996 et qui serait aujourd’hui âgé de 91 ans. Leur point commun ? Être reconnu par Rome, mais pas par l’État chinois.

  • Le drame oublié des chrétiens du Sahel

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    Du Tagespost (Carl Heinz Pierk) :

    Le drame oublié des chrétiens du Sahel

    Comment la pastorale chrétienne peut-elle survivre dans le contexte d’un terrorisme islamiste croissant ? « Church in Need » soutient les catholiques de la région du Sahel. Une conversation avec la présidente de l'organisation humanitaire, Regina Lynch.

    2 février 2024

    Madame Lynch, en tant que présidente exécutive d’Aide à l’Église en Détresse, vous avez exposé votre vision de l’organisation humanitaire. Outre le Moyen-Orient et l’Amérique latine, vous avez annoncé que vous vous concentrerez fortement sur la région du Sahel en 2024. Y a-t-il un risque que cette région soit oubliée par les pays occidentaux ?

    Oui définitivement. Les pays africains reçoivent généralement très peu d’attention internationale, probablement parce qu’ils ont peu d’influence économique. Malheureusement, les tentatives politiques européennes contre le terrorisme ont porté peu de fruits. Cette guerre semble perdue pour des raisons diplomatiques et politiques et on y décèle une lassitude. C’est peut-être la raison pour laquelle les médias européens hésitent à parler des populations de la région. En outre, en raison des guerres en Ukraine et à Gaza, le drame des populations de la région du Sahel et en particulier des chrétiens, particulièrement touchés par la progression du terrorisme, est passé au second plan.

    Dans les pays du Sahel, la situation des chrétiens est parfois particulièrement précaire. Comment l’Église catholique peut-elle être présente et tenter d’apporter une aide pastorale et humanitaire ?

    L'Église catholique, malgré de nombreuses difficultés et bien qu'elle soit minoritaire dans la région, tente d'apporter une aide pastorale et humanitaire dans ces pays où se propage la terreur islamiste . Elle est présente là où elle est le plus nécessaire, à travers les églises locales et les activités missionnaires et grâce à l'aide d'organisations telles que l'AED. Elle tente de s'affirmer dans un contexte très difficile sur le plan politique. Certains estiment qu'avec la disparition des chrétiens, le problème de la région disparaîtrait. Mais les chrétiens ne font pas partie du problème, mais de la solution, puisque seule l’Église représente une vision qui promeut le dialogue, le pardon et le respect mutuel entre les cultures et les religions.

    "Les chrétiens ne font pas partie du problème,
    mais de la solution"

    A quoi ressemble ce béton ?

    L’Église s’engage à atténuer la peur et l’anxiété parmi les populations effrayées et à promouvoir un dialogue de paix avec les dirigeants musulmans, dont beaucoup sont eux-mêmes victimes. L’espoir est d’utiliser une approche commune pour distinguer et isoler les extrémistes fondamentalistes de l’Islam dominant afin de freiner la violence aux niveaux communautaire et interconfessionnel. La Conférence épiscopale du Burkina Faso et du Niger réfléchit actuellement à la manière de poursuivre le travail pastoral dans le contexte du terrorisme en fusionnant les paroisses ou, dans certains endroits, en créant de nouvelles paroisses pour accueillir les déplacés, et comment fournir une aide humanitaire.

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  • « Le Congo se jette dans le Tibre » : l'influence de l'Église catholique en Afrique s'accroît – mais les dirigeants du Vatican sont-ils prêts pour cela ?

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    Une analyse de la controverse sur la bénédiction pour les personnes de même sexe envoie des signaux mitigés sur l'importance de l'Afrique par Jonathan Liedl  (Monde 1 février 2024 sur le site web du National Catholic Register) :

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    « L’avenir de l’Église catholique, dit-on souvent, se trouve en Afrique – où les vocations sont florissantes, la vie paroissiale est dynamique et le nombre total de catholiques est sur le point de dépasser bientôt l’Europe.

    Mais l’Église catholique, et les dirigeants du Vatican en particulier, sont-ils prêts à ce que l’Afrique joue un rôle de premier plan dans l’Église universelle ?

    À en juger par la façon dont le Vatican a traité ses récentes directives controversées sur les bénédictions pour les personnes de même sexe, les signaux sont décidément mitigés.

    D'une part, la réaction énergique et unie des évêques africains à la possibilité de bénir les couples de même sexe évoquée dans la déclaration du Dicastère pour la doctrine de la foi du 18 décembre, Fiducia Supplicans (Confiance suppliante), a obtenu des résultats immédiats et spectaculaires : Le dicastère a rapidement publié une rare clarification, après quoi un haut prélat africain s'est entretenu avec le cardinal préfet du DDF Víctor Manuel Fernández au Vatican pour rédiger une déclaration soigneusement formulée de l'épiscopat africain, avec la contribution du pape François lui-même, expliquant leurs réserves persistantes.

    D’un autre côté, il y a la Fiducia Supplicans elle-même, qui a été préparée en secret alors que le Synode sur la synodalité était encore en cours en octobre dernier, sans aucune consultation formelle avec les évêques africains, ni aucune considération apparente sur la manière dont le document serait reçu en Afrique.

    L’épisode met en lumière les défis auxquels est confrontée une Église encore majoritairement influencée par les perspectives et les priorités occidentales, même si son centre de gravité se déplace vers le sud.

    « Pour l'Église en Afrique, l'avenir est maintenant », a déclaré le père dominicain Anthony Akinwale, un éminent théologien nigérian qui enseigne actuellement à l'Université Augustine, près de Lagos. « Mais comment l’Église universelle va-t-elle gérer cela ?

    « L’importance croissante » de l’Afrique

    L'Afrique est depuis longtemps reconnue comme un élément central de l'avenir du catholicisme, en grande partie grâce à la croissance rapide et au dynamisme de la foi sur le continent.

    Abritant moins d'un million de catholiques en 1910, la population catholique de l'Afrique s'élève aujourd'hui à 265 millions. L'Afrique représentait 19 % de tous les catholiques en 2021, légèrement derrière les 21 % de l'Europe, selon le Vatican . 

    Mais les deux continents vont dans des directions opposées : la population catholique de l'Europe a diminué de 244 000 personnes cette année-là, tandis que celle de l'Afrique a augmenté de plus de 8 millions. Et d’ici 2050, la part de l’Afrique dans la population catholique mondiale devrait atteindre 32 %, selon la World Christian Database.

    La fréquentation des messes – un indicateur clé de l’engagement religieux – est également considérablement plus élevée dans les pays africains que la moyenne mondiale. Par exemple, 94 % des 30 millions de catholiques du Nigeria assistent à la messe tous les dimanches. En revanche, seulement 5 % des catholiques assistent régulièrement à la messe dans les pays européens comme l’Allemagne et la France.

    Ces indicateurs démographiques font partie de l'histoire de l'importance du catholicisme africain, a déclaré Mgr Emmanuel Badejo du diocèse d'Oyo, au Nigeria. 

    Mais l’évêque nigérian a déclaré que la réponse africaine à Fiducia Supplicans montre également « l’importance croissante » de l’Église catholique en Afrique en tant que voix principale de l’Église universelle, en particulier lorsqu’il s’agit de « maintenir le dépôt de foi que nous avons reçu ». »

    "L'Afrique est plus consciente de son rôle, s'implique davantage dans la vie de l'Église et compte désormais des dirigeants de l'Église qui sont également prêts à aborder les questions qui concernent la foi partout dans le monde, vis-à-vis de notre culture", a déclaré l'évêque. Badejo a déclaré au Register.

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  • Belgique, Océanie, Argentine... : le pape François a des projets de voyage ambitieux pour 2024

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    D'Elise Ann Allen sur The Catholic Herald :

    Un homme en mission : Le pape François a des projets de voyage ambitieux pour 2024

    31 janvier 2024

    ROME - Bien qu'il ait presque 90 ans et qu'il souffre des divers maux qui accompagnent le vieillissement, le pape François a présenté des projets de voyage ambitieux pour cette année, y compris des visites potentielles en Polynésie et un voyage de retour très attendu en Argentine. 

    Bien qu'il n'y ait encore rien au calendrier pour ce printemps, le pape a annoncé dans plusieurs interviews récentes des projets de visites en Océanie, en Belgique et en Argentine au cours de la seconde moitié de ce qui s'annonce comme une année chargée.  

    Bien que d'autres voyages puissent encore être annoncés, ceux dont François a déjà parlé sont significatifs en termes de priorités pastorales et compte tenu de la toile de fond politique dans laquelle ils se dérouleront.

    L'année dernière, le pape François a maintenu un programme de voyage chargé malgré deux séjours à l'hôpital, plusieurs rhumes et une mobilité réduite, effectuant cinq voyages internationaux sur les six annoncés. 

    Il s'est rendu en République démocratique du Congo et au Sud-Soudan fin janvier et début février de l'année dernière, et après un bref séjour à l'hôpital pour une bronchite fin mars, il s'est rendu en Hongrie en avril.

    Le pape François s'est ensuite rendu au Portugal en août pour les Journées mondiales de la jeunesse ; il a visité la Mongolie au début du mois de septembre et s'est rendu à Marseille à la fin du mois. Il était prévu qu'il se rende à Dubaï du 1er au 3 décembre pour le sommet des Nations unies sur le climat COP28, mais il a dû annuler sa visite en raison d'une infection respiratoire. 

    Alors que la vie en Italie ralentit traditionnellement pendant l'été, il semble que ce soit à ce moment-là que les choses reprennent au Vatican, avec son voyage en Océanie prévu en août, et sa visite en Belgique prévue en septembre, juste avant que la deuxième partie de son controversé Synode des évêques sur la synodalité ne commence en octobre. 

    François a déclaré qu'il étudiait la possibilité de se rendre en Argentine au cours de la seconde moitié de l'année, ce qui signifie que la visite aurait probablement lieu après le synode d'octobre, mais avant l'inauguration du Jubilé de l'espoir, le 24 décembre.

    Voici plus de détails sur les visites proposées :

    Belgique 

    Le pape François a révélé pour la première fois son intention de se rendre en Belgique en 2024 lors d'une interview accordée l'année dernière à la chaîne de télévision mexicaine Nmas. Il a confirmé ce projet lors d'une récente interview accordée au journal italien La Stampa.

    Le dernier pape à s'être rendu en Belgique a été le saint pape Jean-Paul II en 1995, lorsqu'il s'y est rendu pour béatifier le père Damien de Molokai, un missionnaire belge appartenant à la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, qui a passé sa vie au service d'une léproserie à Hawaï avant de succomber lui-même à la maladie en 1889. 

    Dix ans plus tôt, Jean-Paul II avait effectué en 1985 une tournée plus importante en Belgique, s'arrêtant à Louvain, Namur, Beauraing, Anvers, Banneux, Liège et Malines.

    Le prédécesseur du pape François, Benoît XVI, qui a souvent critiqué la croissance de la laïcité en Europe, n'a jamais visité la Belgique, qui est considérée comme l'une des nations les plus laïques de l'Union européenne.

    La Belgique, par exemple, est l'un des trois pays de l'UE où l'euthanasie a été entièrement légalisée, après avoir dépénalisé la pratique en 2002. En 2014, elle a publié un amendement à cette loi rendant l'euthanasie, sous certaines conditions, légalement possible pour tous les mineurs, sans limite d'âge minimum.

    Dans un communiqué du 13 décembre, la conférence épiscopale belge a confirmé qu'une invitation avait été envoyée au pape, précisant qu'elle et les recteurs des deux universités catholiques du pays, la KU Leuven et l'UC Louvain, avaient invité le pape François à se rendre fin septembre pour le 600e anniversaire de la KU Leuven au cours de l'année académique 2024-2025. 

    Les évêques ont salué la confirmation par le pape François de son intention de participer aux célébrations de l'anniversaire, et ont déclaré que la date et l'horaire exacts étaient encore en cours d'élaboration, mais que la visite durerait probablement un à deux jours.

    Océanie

    Un ou deux voyages internationaux du pape au cours de l'été sont devenus une perturbation attendue des plans de vacances des observateurs du Vatican, et cette année ne fait pas exception à la règle.

    Dans une interview accordée à La Stampa et publiée le 29 janvier, le pape François a déclaré que sa tournée estivale en Océanie comprendrait des étapes au Timor oriental, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en Indonésie, le voyage étant actuellement programmé pour le mois d'août. 

    À l'origine, François devait effectuer une tournée en Océanie dans les mêmes pays à l'été 2020, mais ce voyage a été annulé en raison de l'apparition de la pandémie de grippe aviaire COVID-19. 

    Le ministre des affaires étrangères de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Justin Tkatchenko, a déclaré que le gouvernement avait reçu une "note officielle indiquant que le pape François se rendrait en Papouasie-Nouvelle-Guinée en août" pour une visite de trois jours, et que les fonctionnaires travaillaient en étroite collaboration avec la nonciature apostolique pour régler les détails. Une équipe a apparemment déjà été constituée pour commencer le processus d'organisation. 

    Mgr Anthony Randazzo, évêque de Broken Bay, en Australie, en sa qualité de président de la Fédération des conférences épiscopales catholiques d'Océanie, a publié une déclaration après l'interview du pape, disant qu'il s'attendait à ce que le pape reçoive un accueil chaleureux en Papouasie-Nouvelle-Guinée. 

    "La Papouasie-Nouvelle-Guinée compte environ deux millions de catholiques, soit 26 % de la population. Cependant, je suis certain que tous les chefs religieux, toutes les églises et tous les dirigeants du gouvernement sont impatients d'offrir un accueil chaleureux et traditionnel", a déclaré l'évêque. 

    Mgr Randazzo a souligné que la visite de François ne serait que la deuxième visite d'un pape dans le pays, quelque 30 ans après celle du pape Jean-Paul II en 1995.

    S'étendant de la côte ouest de l'Australie à la vaste gamme d'îles du Pacifique dispersées dans les hémisphères nord et sud, l'Océanie contient "de nombreux peuples et cultures, terres et voies navigables unis dans une même confession de foi en Jésus-Christ", a déclaré M. Randazzo. 

    "Travailler ensemble n'est pas simplement un choix, c'est un moyen essentiel pour le ministère, la vie et la mission. Je suis sûr que le Saint-Père en fera l'expérience lors de sa visite en Papouasie-Nouvelle-Guinée", a-t-il ajouté. 

    Bien que l'itinéraire complet de la visite du pape en Océanie n'ait pas encore été dévoilé, le secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des Îles Salomon, le père Victor Roche, a confirmé que le pape François avait l'intention d'effectuer une visite de trois jours en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en commençant par Port Moresby, la capitale du pays. Le pape François devrait également se rendre dans une autre ville côtière du nord du pays.

    Le pape François, âgé de 87 ans, sera le deuxième pape à se rendre en Papouasie-Nouvelle-Guinée, après le pape Jean-Paul II, qui s'y est rendu en 1984 et en 1995. Jean-Paul II s'est également rendu en Indonésie et au Timor oriental en 1989, quelque 13 ans avant l'indépendance du Timor oriental. 

    En 2022, le pape François a nommé Virgílio do Carmo da Silva, archevêque de Dili au Timor-Oriental, cardinal et lui a remis un chapeau rouge en août de la même année.

    Ce voyage en Océanie sera la première visite du pape François dans cette région et le plus long voyage à l'étranger qu'il ait effectué depuis le début de son pontificat, il y a près de 11 ans. Il témoigne également de l'attention particulière que le pape François porte à une région fortement touchée par le changement climatique, qui a été l'un des principaux points à l'ordre du jour du pape François tout au long de son pontificat. 

    Sa décision de ne pas s'arrêter en Australie est également conforme à son souhait de donner la priorité aux nations plus petites et plus périphériques.

    L'Argentine

    Si le pape François se rend comme prévu en Argentine cette année, il s'agira de l'un des voyages les plus importants de tout son pontificat, puisqu'il s'agira de son premier retour dans son pays natal, où l'opinion à son égard était et reste très divisée, depuis son élection au pontificat en 2013. 

    Ce voyage revêtirait également une importance supplémentaire compte tenu des propos choquants que le nouveau président argentin, Javier Milei, a tenus à l'égard du pontife au cours du cycle électoral. Avant son élection en novembre, M. Milei a qualifié le pape d'"imbécile" et de "communiste", entre autres choses, y compris une terminologie plus désobligeante. 

    Depuis son entrée en fonction, cependant, Milei a adopté un ton différent, envoyant une lettre de remerciement au pape François pour l'appel téléphonique du pontife le félicitant de son élection et pour la présence du nonce apostolique en Argentine lors de son installation en tant que président. 

    Dans cette lettre, M. Milei évoquait les mesures économiques drastiques qu'il espérait prendre pour lutter contre l'inflation et la pauvreté, remerciant le pape François pour "ses sages conseils et ses souhaits de courage et de sagesse à mon égard, si nécessaires pour relever le défi de guider le destin de notre pays et de nos concitoyens".

    "Nous sommes conscients que ces décisions peuvent aggraver les inégalités, notre priorité absolue étant de protéger nos citoyens les plus vulnérables", a écrit M. Milei, précisant que son gouvernement "appréciait la collaboration de l'Église catholique, dont le travail social est inestimable."

    Milei a également écrit : "En tant que président de la nation argentine, je crois que votre voyage apportera des fruits de pacification et de fraternité [pour] tous les Argentins, qui aspirent à surmonter nos divisions et nos confrontations".

    Dans son entretien avec La Stampa, le pape François a déclaré qu'il rencontrerait Milei pendant que ce dernier serait à Rome pour assister à la canonisation de la religieuse argentine María Antonia de Paz y Figueroa, connue familièrement sous le nom de "Mama Antula", le 11 février.

    Le pape a déclaré que Milei avait demandé cette rencontre, mais que la date et l'heure exactes n'avaient pas encore été fixées. 

    En ce qui concerne son éventuelle visite en Argentine cette année, François a déclaré que le voyage était "entre parenthèses" et que son organisation n'avait pas encore commencé.

  • Au Myanmar, une guerre civile que l'on oublie

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    De kath.net/news :

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    La guerre civile inaperçue au Myanmar

    30 janvier 2024

    Plus de 250 millions de chrétiens sont persécutés dans le monde - La liste des pays est longue, les souffrances sont grandes depuis des années, la couverture médiatique est faible - le dernier exemple en date : le Myanmar (ancienne Birmanie). Article invité de Giuseppe Gracia

    Coire (kath.net) Loin de l'attention des médias et des politiciens occidentaux, une guerre civile fait rage au Myanmar depuis des décennies, alimentée par le nationalisme bouddhiste d'une élite militaire brutale. Les conséquences sont dévastatrices pour la minorité chrétienne du pays.

    La violence contre les communautés chrétiennes a fortement augmenté depuis que le régime nationaliste du Myanmar a mis fin à l'accord de gouvernement hybride avec les forces démocratiques de la lauréate du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi. Depuis lors, la guerre fait rage contre le mouvement pro-démocratie et contre les minorités ethniques et religieuses du pays. Depuis longtemps, on tente d'imposer l'unité nationale sur la base de la prédominance de l'ethnie birmane et du bouddhisme, contre les minorités qui représentent environ un tiers de la population, dont 6% de chrétiens. Comme la tribu musulmane des Rohingyas, ils sont soumis à de cruelles opérations de purification. Cela pousse les gens vers la brousse, vers un camp de réfugiés ou vers des installations dans les pays voisins de la Thaïlande, du Bangladesh et de l'Inde. Il y a peu de services de restauration et de santé, et il n'y a pas non plus de possibilités d'éducation ou d'emploi. Les dirigeants militaires du Myanmar sont déterminés à maintenir les indésirables ethniquement et religieusement dans la pauvreté, sous-développés et impuissants.

    L'organisation de défense des droits humains Christian Solidarity International (CSI) organise des programmes locaux d'aide d'urgence pour les personnes déplacées à l'intérieur du pays, y compris des programmes éducatifs, et informe régulièrement les politiciens et les médias de la situation actuelle. Mais le drame au Myanmar suscite également peu d’intérêt en Suisse. Quelle est la raison?

    Cela tient au fait que les discours et les priorités de nombreux médias suivent les intérêts géopolitiques des grandes puissances occidentales et leurs stratégies de relations publiques. Dans ce contexte, on s’intéresse davantage à la guerre en Ukraine, aux tensions entre l’Occident d’un côté et la Russie et la Chine de l’autre, ou encore à la guerre entre Israël et le Hamas. En dehors du Myanmar, la persécution des chrétiens reste un problème marginal.

    Le christianisme a été introduit dans ce qui est aujourd'hui le Myanmar au XVIIe siècle par des prêtres catholiques du Portugal, suivis au XIXe siècle par d'autres missionnaires d'Europe et des États-Unis, sous la protection des dirigeants coloniaux britanniques. Une protection mal vue par l’élite bouddhiste birmane et combattue après l’indépendance en 1948. Une dictature militaire a émergé et a persécuté les missionnaires et les chrétiens du pays. Cette situation perdure encore aujourd’hui et s’est intensifiée en 2021, avec l’effondrement du gouvernement mixte militaire et civil. Dans la seule région de Sagaing, où des centaines de villages ont été totalement ou partiellement détruits, 816 500 femmes, enfants et hommes ont été déplacés ou tués l'année dernière.

    Toutefois, la situation n’est pas désespérée en raison des changements géopolitiques. En 2023, la Chine et les États-Unis ont travaillé ensemble en coulisses pour faire pression sur la dictature militaire du Myanmar. Ils veulent une coalition des minorités ethniques et pro-démocratie birmane. Les grandes puissances s’intéressent à la paix parce qu’elles ont besoin de croissance économique et que la guerre civile les empêche. L’Allemagne, en tant que membre de l’alliance occidentale dirigée par les États-Unis, agit également de concert avec Washington pour forcer la dictature militaire à négocier avec l’opposition nationale.

    Il est possible que les dirigeants militaires non seulement appellent l’opposition à négocier, comme ils l’ont fait jusqu’à présent sans aucune intention sérieuse, mais qu’ils entament effectivement un dialogue afin que les préoccupations des minorités et des groupes pro-démocratie soient entendues. Avec l’exclusion du Myanmar de la direction du bloc régional de l’ASEAN en 2026, la communauté internationale envoie désormais un message clair. La pression internationale doit être accrue si l’on veut améliorer la situation des centaines de milliers de personnes persécutées et opprimées. Cela nécessite de toute urgence un public plus large et plus bruyant.

    Source : https://www.csi-schweiz.ch/projekte/myanmar/

  • Défendre et porter la voix des chrétiens issus de l'islam

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    ECLJ

    Madame, Monsieur,

    L'ECLJ s'engage pour défendre et porter la voix des chrétiens issus de l'islam.

    C'est ce que l'ECLJ a pu faire ce dimanche, en participant à l'émission En quête d'Esprit de CNews, également diffusée sur Europe 1, pour parler de la persécution des chrétiens ex-musulmans en France et en Europe. L'ECLJ défend aussi les chrétiens issus de l'islam, en particulier en Afrique du Nord. Nous lançons un appel à témoignage ci-dessous.

    Ce dimanche, sur CNews et Europe 1, Thibault Van Den Bossche, de l'ECLJ, a pu intervenir pour faire sortir de l'ombre ce sujet presque tabou de la persécution que subissent ceux qui quittent l'islam en Europe.

    C'est pourtant une grave réalité, une atteinte fondamentale à nos principes de respect de la liberté religieuse qui plonge des milliers de personnes dans la peur d'être découvertes, insultées, agressées et même parfois séquestrées, renvoyées "au bled" ou assassinées. L'ECLJ a révélé ce problème dans un rapport et un reportage.

    Voir l'émission :

    Même en Europe, la persécution des ex-musulmans est un défi tant pour ceux qui quittent l'islam que pour les églises ou les communautés qui les accueillent.

    Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, voici notre reportage complet que nous vous invitons à regarder et partager :

    Appel à témoignage de Marocains chrétiens ex-musulmans

    L'ECLJ poursuit son action de plaidoyer au soutien des chrétiens issus de l'islam, particulièrement au Maroc. 

    L'ECLJ s'engage pour obtenir la reconnaissance par le Maroc de la religion chrétienne, car ce pays ne reconnait que deux religions : l'islam et le judaïsme. Selon la loi, un Marocain ne peut être que musulman ou juif, mais pas chrétien. Au Maroc, les chrétiens ne sont tolérés que comme des étrangers.

    Ainsi, un Marocain converti au christianisme reste musulman aux yeux des institutions et soumis au statut juridique des musulmans. Il subit de nombreuses discriminations.

    L'ECLJ veut lutter contre cette injustice, et souhaite pour cela entrer en relation avec des Marocains ex-musulmans.

    Marocains ex-musulmans, vos témoignages et vos expériences sont précieux pour notre action auprès des autorités de votre pays. Contactez-nous en réponse à ce courriel (secretariat@eclj.org). Nous pouvons garantir votre anonymat. 

    C'est grâce au courage de ceux qui ont accepté de témoigner auprès de nous que ce sujet émerge dans la grande presse. Qu'ils en soient une nouvelle fois remerciés et puisse leur exemple inspirer à d'autres le courage de témoigner.

    Merci infiniment !

    Pour la défense des chrétiens persécutés

  • Pape François : de petits groupes idéologiques s'opposent aux bénédictions pour les personnes de même sexe ; L'Afrique ? un « cas particulier » :

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    Le pape François a "informé" les membres du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) du Vatican le vendredi 26 janvier 2024 en ces termes que communique le « national catholic register » :

    "Dans l'Église, il y a toujours eu de petits groupes qui manifestent des réflexions de nature schismatique", a déclaré le Pape. "Il faut les laisser continuer et disparaître... et regarder vers l'avenir."

    Le pape François a suggéré que l'opposition à l'approbation par le Vatican des bénédictions non liturgiques pour les couples de même sexe provenait principalement de « petits groupes idéologiques », à l'exception de l'Afrique, qui, selon lui, constitue « un cas particulier ».

    "Ceux qui protestent avec véhémence appartiennent à de petits groupes idéologiques", a déclaré François lundi dans une interview accordée au journal italien La Stampa , selon une traduction anglaise du journal Vatican News, géré par l'Église . 

    Concernant les évêques d'Afrique, qui ont exprimé certaines des plus vives critiques à l'égard de telles bénédictions, le pontife a déclaré qu'ils constituent « un cas particulier » car « pour eux, l'homosexualité est quelque chose de 'laid' du point de vue culturel ; ils ne le tolèrent pas.

    Le Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF), dirigé par le cardinal Víctor Manuel Fernández , a publié le 18 décembre 2023 une déclaration intitulée Fiducia Supplicans , qui a provoqué une réaction violente. La déclaration autorise les bénédictions pastorales « spontanées » pour les « couples de même sexe » et d’autres couples en « situation irrégulière », mais n’autorise pas les bénédictions liturgiques, la reconnaissance des unions civiles ou toute action qui ferait ressembler les bénédictions à un mariage.

    Les évêques du monde entier sont divisés sur la manière de mettre en œuvre le document ou sur l’opportunité de le mettre en œuvre.

    Le Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar, qui représente l'ensemble des conférences épiscopales africaines, refuse de bénir les couples de même sexe. Dans un communiqué, il a déclaré que de telles bénédictions ne pourraient pas être réalisées sur le continent « sans s’exposer à des scandales ». 

    Les conférences épiscopales de Hongrie et de Pologne ont également rejeté toute bénédiction pour les couples de même sexe, tout comme plusieurs autres évêques à travers le monde.

    Alternativement, les présidents des conférences épiscopales d'autres pays, comme l'Autriche, l'Allemagne et l'Argentine, ont adopté la déclaration et l'opportunité de bénir les couples de même sexe. Certaines autres conférences épiscopales, comme celle des États-Unis , ont accepté la déclaration mais ont mis l'accent sur la nécessité de garantir que de telles bénédictions ne soient pas confondues avec un changement dans l'enseignement de l'Église.

    François, dans son interview, a rejeté l'idée que cette division pourrait déclencher un schisme au sein de l'Église catholique. 

    "Dans l'Église, il y a toujours eu de petits groupes qui manifestent des réflexions de nature schismatique", a déclaré le Pape. "Il faut les laisser continuer et disparaître... et regarder vers l'avenir."

    François a déclaré qu'il espérait que « progressivement, tout le monde sera rassuré sur l'esprit de la déclaration », qui, selon lui, « vise à inclure ; pas diviser. Il a ajouté que la déclaration « nous invite à accueillir puis à confier les personnes, et à faire confiance à Dieu ».

    "L'Évangile doit sanctifier tout le monde", a déclaré le pontife. « Bien sûr, il faut de la bonne volonté. Et il faut donner des instructions précises sur la vie chrétienne (j'insiste sur le fait que ce n'est pas l'union qui est bénie, mais les personnes). Mais nous sommes tous pécheurs : pourquoi devrions-nous faire une liste des pécheurs qui peuvent entrer dans l’Église et une liste des pécheurs qui ne peuvent pas être dans l’Église ? Ce n’est pas l’Évangile.

    Plus tôt ce mois-ci, le DDF a publié un communiqué de presse de cinq pages en réponse aux réactions négatives de certains évêques. Le communiqué de presse, rédigé par Fernández, indique que l'opposition « ne peut être interprétée comme une opposition doctrinale car le document est clair et définitif sur le mariage et la sexualité ».

    "Il n'y a aucune place pour nous distancier doctrinalement de cette déclaration ou pour la considérer comme hérétique, contraire à la tradition de l'Église, ou blasphématoire", a déclaré le cardinal ».

    Bref, circulez, il n’y a rien à voir…

  • Fiducia Supplicans : le colonialisme culturel en action ?

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    Du Catholic World Report (Anne Hendershott) :

    Les évêques africains, Fiducia Supplicans et la colonisation culturelle

    La tentative d'imposer des notions occidentales sur les relations entre personnes de même sexe dure depuis un certain temps, et le Vatican fait maintenant partie du problème.

    23 janvier 2024  The Dispatch 0Imprimer

    Considérant la déclaration du Vatican Fiducia Supplicans "en contradiction directe avec l'éthique culturelle des communautés africaines", les évêques africains ont formellement publié le 11 janvier une déclaration de protestation intitulée "Pas de bénédiction pour les couples homosexuels dans les églises africaines".

    Signée par le cardinal congolais Fridolin Ambongo Besungu, président du Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), la déclaration reconnaît l'"onde de choc" provoquée par la Fiducia Supplicans, déclarant qu'"elle a semé des idées fausses et des troubles dans l'esprit de nombreux fidèles laïcs, de personnes consacrées et même de pasteurs et qu'elle a suscité de vives réactions".

    Bien que la déclaration du SCEAM ait explicitement nié que le pape François tentait d'imposer " toute forme de colonisation culturelle en Afrique ", il est difficile de soutenir une telle déclaration alors que Fiducia Supplicans porte elle-même les marques de la colonisation culturelle - une tentative d'imposer le pouvoir d'État colonial du Vatican par la subordination culturelle d'un cadre conceptuel ou d'une identité culturelle par rapport à un autre en Afrique.

    Alors que le SCEAM reconnaît que la déclaration du Vatican sur les bénédictions homosexuelles "ne change pas l'enseignement de l'Église sur la sexualité humaine et le mariage", la déclaration des évêques africains se plaint que "le langage qu'elle utilise reste trop subtil pour être compris par les gens simples".

    On peut affirmer que l'ambiguïté sophistiquée de Fiducia Supplicans est en soi une marque de colonialisme culturel, car la déclaration peut être définie différemment par ceux qui ont le pouvoir d'imposer leurs propres interprétations de la valeur des relations homosexuelles à d'autres qui ont des interprétations très différentes. Voilà ce qu'est le colonialisme culturel. Le concept de colonialisme culturel reconnaît l'importance de la culture en tant que support du pouvoir politique et économique. Nous avons vu dans notre propre pays qu'il n'est pas nécessaire de recourir à des actions militaires pour modifier radicalement les lois sur des questions telles que les droits génésiques - y compris l'avortement - et la transition de genre.  Changer la culture peut avoir des conséquences tout aussi puissantes que la guerre.

    L'Église a depuis longtemps mis en garde contre les conséquences de l'imposition d'un changement culturel radical sur les mœurs, y compris sur l'éthique sexuelle et les questions relatives à la vie. Elle a toujours conseillé aux catholiques d'être "contre-culturels" sur les questions de vie et de mariage en rejetant l'adoption par la culture occidentale des droits reproductifs, en respectant toute vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle et en protégeant le mariage comme une union entre un homme et une femme. Mais aujourd'hui, d'une certaine manière, le Vatican tente apparemment de nous demander à tous de valider certaines des valeurs culturelles les plus décadentes de la culture dominante.

    Le cardinal Fridolin Ambongo, président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), en expliquant le rejet africain de la bénédiction des couples homosexuels, a fait remarquer que l'Occident avait perdu le sens du mariage et de la culture, qui, selon lui, "est en déclin...". "Peu à peu, a-t-il déclaré, ils vont disparaître. Ils vont disparaître. Nous leur souhaitons une bonne disparition..." En substance, il s'agissait d'une réprimande claire du colonialisme culturel.

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