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Jeunes - Page 31

  • Les mines de cobalt entretenues par la Chine au Congo exploitent 40 000 enfants travailleurs

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    De Zelda Caldwell sur Catholic News Agency :

    Témoignage : Les mines de cobalt soutenues par la Chine au Congo exploitent 40 000 enfants travailleurs

    Travail des enfants au Congo

    Congo child labor

    Hervé Diakiese Kyungu, avocat congolais spécialisé dans les droits civils, témoigne le 14 juillet 2022, lors d'une audition du Congrès à Washington, D.C., sur l'utilisation du travail des enfants dans les mines de cobalt soutenues par la Chine en République démocratique du Congo. | Capture d'écran de la vidéo YouTube

    16 juillet 2022

    La Chine exploite des enfants en République démocratique du Congo, les forçant à travailler dans des conditions dangereuses pour extraire le cobalt qui alimente les appareils électroniques et les voitures électriques, ont témoigné cette semaine des témoins lors d'une audience du Congrès sur les violations des droits de l'homme.

    "Sur le dos des travailleurs victimes de la traite et des enfants travailleurs, la Chine exploite les vastes ressources en cobalt de la RDC pour alimenter son économie et son agenda mondial", a déclaré le représentant Christopher Smith, R-New Jersey, qui a présidé l'audition de la Commission des droits de l'homme Tom Lantos le 14 juillet.

    L'audience était intitulée "Travail des enfants et violations des droits de l'homme dans l'industrie minière de la République démocratique du Congo".

    "La quête du Parti communiste chinois de cobalt pour les batteries et de lithium pour les panneaux solaires afin d'alimenter la soi-disant économie verte motive la rapacité humaine alors qu'environ 40 000 enfants au Congo travaillent dans des mines artisanales non réglementées dans des conditions dangereuses", a déclaré M. Smith. 

    La République démocratique du Congo (RDC) produit plus de 70 % du cobalt mondial, dont 15 à 30 % dans des mines artisanales. Depuis des années, ces exploitations à petite échelle sont connues pour leurs violations des droits de l'homme. Le Council on Foreign Relations attribue les conditions de travail inhumaines, en partie, à l'instabilité de la RDC, "un pays affaibli par de violents conflits ethniques, Ebola et des niveaux élevés de corruption".

    Hervé Diakiese Kyungu, avocat congolais spécialisé dans les droits civils, a déclaré lors de l'audition que les enfants sont victimes de trafic et d'exploitation en raison de leur petite taille.

    Les mines artisanales "ne sont souvent rien de plus que des puits étroits creusés dans le sol, c'est pourquoi les enfants sont recrutés - et dans de nombreux cas forcés - à y descendre, en utilisant uniquement leurs mains ou des outils rudimentaires sans aucun équipement de protection, pour extraire du cobalt et d'autres minéraux", a-t-il déclaré.

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  • La promotion de contenus LGBT auprès des mineurs : une valeur européenne ?

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    « Valeurs européennes » : la promotion de contenus LGBT auprès des mineurs ?

    La Commission européenne a saisi la justice de l’UE contre une loi hongroise interdisant notamment la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs, considérant qu’elle porte atteinte « droits fondamentaux des personnes » et aux « valeurs de l’UE ».

    La Commission européenne a annoncé le 15 juillet avoir saisi la justice de l’UE contre la Hongrie à propos d’une loi interdisant, entre autres, la diffusion de contenus sur l’homosexualité auprès des mineurs. En effet, la Commission considère, dans un communiqué, « que la loi viole les règles du marché intérieur, les droits fondamentaux des personnes [en particulier les personnes LGBT+] ainsi que […] les valeurs de l’UE ».

    Il s’agit d’une nouvelle étape dans la procédure d’infraction lancée contre la Hongrie, qui peut conduire à une condamnation de la Cour de justice de l’UE, voire à des sanctions financières. Le Premier ministre nationaliste et conservateur Viktor Orban (ci-contre), dont le pays est dans le collimateur de Bruxelles pour diverses mesures considérées comme des atteintes à l’État de droit, assure que la loi n’est pas homophobe et vise à « protéger les droits des enfants ».

    Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, avait déjà déclaré en juin : « La loi ne porte pas sur les homosexuels. Elle concerne la façon dont les parents veulent faire l’éducation sexuelle de leurs enfants. Sous le régime communiste, l’homosexualité était punie et je me suis battu pour leur liberté et leurs droits. Je défends les droits des homosexuels », a affirmé le chef du gouvernement hongrois, critiqué par une majorité de ses homologues européens pour cette nouvelle législation. La loi hongroise prévoit désormais que « la pornographie et les contenus qui représentent la sexualité ou promeuvent la déviation de l’identité de genre, le changement de sexe et l’homosexualité ne doivent pas être accessibles aux moins de 18 ans ». Elle a été qualifiée le 23 juin de « honte » par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

    Cette loi a été promulguée votée en juin 2021. La loi développe aussi l’arsenal pénal à l’encontre de la pédophilie et la pédopornographie, interdisant par exemple à toute personne condamnée pour pédophilie d’occuper un emploi en contact avec des enfants. La création d’une base de données, accessible au public, des personnes condamnées est aussi prévue. Outre les programmes scolaires, le texte s’appliquera également aux publicités et les programmes télévisés peuvent aussi tomber sous le coup de la loi.

    « Si l’Union européenne [UE] veut s’immiscer dans les domaines couverts par les constitutions nationales, cela pourrait faire voler en éclat l’ensemble » du bloc, a déclaré dans la capitale Gergely Gulyas, le chef de cabinet du Premier ministre Viktor Orban. « L’UE n’a clairement pas son mot à dire », selon Gergely Gulyas, qui s’exprimait en conférence de presse. Il a accusé la Commission d’avoir un « raisonnement plus politique que juridique » et de mener des « attaques ». 

    Une autre décision dans le viseur de la Commission

    La Commission saisit également la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) contre la décision du régulateur national hongrois de priver d’antenne la radio indépendante Klubradio, vue comme un nouveau coup porté au pluralisme des médias. L’exécutif avait déclenché une procédure d’infraction à ce sujet en juin 2021. « Dans l’UE, le plus grand espace démocratique au monde, aucune radio libre ne doit être privée d’antenne pour des raisons non objectives, sur la base d’une procédure administrative discriminatoire », a réagi le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton. La Hongrie a été en outre une nouvelle fois épinglée dans le dernier rapport de la Commission sur l’État de droit dans l’UE, présenté le 13 juillet. Bruxelles a activé en avril une procédure qui peut mener à la suspension du versement de fonds européens à ce pays, en raison d’inquiétudes sur les conditions de passation des marchés publics, un manque de contrôle et de transparence de l’utilisation des fonds, les insuffisances dans la lutte contre la fraude et la corruption. Les inquiétudes de la Commission sur l’État de droit sont aussi au cœur du blocage du plan de relance hongrois, d’un montant de 7,2 milliards d’euros de subventions européennes. Tribunal constitutionnel polonais rejette l’imposition des décisions européennes

    Le 14 juillet, le Tribunal constitutionnel polonais (TK) a lui aussi défié l’UE, en affirmant que les décisions prises par la Cour de Justice contre Varsovie étaient inconstitutionnelles. L’UE s’est dite le lendemain « profondément préoccupée » et a rappelé la primauté du droit européen. « Toutes les décisions de la Cour de justice sont contraignantes », a fait savoir l’UE dans un communiqué. Par ailleurs, Gergely Gulyas a accusé Bruxelles de retarder l’approbation du plan de relance de la Hongrie en raison de son opposition à sa nouvelle législation. Il a déclaré que son pays prévoyait de mettre son veto au plan climat, présenté par la Commission le 14 juillet pour réduire les émissions carbone, « inacceptable sous cette forme ».

  • L’étonnant rayonnement de la communauté Saint-Martin

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    Appelée aux quatre coins de la France, la communauté Saint-Martin multiplie ses implantations. Le dynamisme missionnaire des jeunes prêtres et leur vie de communauté semble séduire les diocèses. Enquête publiée sur le site web « Aleteia » sous la signature de Claire Guigou, le 14 juillet 2022 :

    « Appelée aux quatre coins de la France, la communauté Saint-Martin multiplie ses implantations. Le dynamisme missionnaire des jeunes prêtres et leur vie de communauté semble séduire les diocèses.

    La vie en fraternité est-elle l’avenir de la prêtrise ? À en croire le développement de la communauté Saint-Martin en France, elle pourrait y contribuer. En septembre 2022, l’association de prêtres fondée par Mgr Guérin investira encore deux nouveaux lieux.

    Le premier n’est autre que l’église paroissiale du Mont-Saint-Michel, soit le sanctuaire du célèbre îlot. Dans cet environnement hors du commun, les prêtres auront notamment la mission de faire découvrir aux pèlerins la figure de l’archange Saint Michel et la thématique du combat spirituel qui lui est associée.

    La deuxième implantation prévue est d’un tout autre style : il s’agit d’animer la vie paroissiale du secteur de Garges-lès-Goness, dans le diocèse de Pontoise. Cet environnement n’est pas étranger à la communauté, déjà bien établie dans l’une des communes voisines, à Sarcelles. « J’ai fait appel aux prêtres de Saint-Martin car je savais qu’ils avaient un dynamisme missionnaire important », confie l’évêque du lieu, Mgr Lalanne. Leur arrivée dans ce territoire multiculturel et multiconfessionnel il y a quelques années était un « véritable défi pour eux comme pour nous mais l’atterrissage s’est fait d’une merveilleuse manière et la greffe a bien pris », se réjouit le prélat. Cette première mission concluante lui a donné envie de renouveler l’expérience. « La vie de communauté et de prière que les prêtres vivent avec la population locale est un témoignage for », soutient-il. Sans compter que leur jeunesse est un atout de taille pour évangéliser la population de ce département, l’un des plus jeunes de France.

    La demande émane toujours de l’évêque.

    L’implantation de Saint-Martin dans des villes à la population aussi diversifiée est pourtant relativement nouvelle. Souvent envoyée dans des milieux ruraux à ses débuts, la communauté affiche désormais une répartition assez homogène de ses 41 fraternités : les deux tiers se trouvent dans les milieux urbains et  « rurbains ». Dans le Val d’Oise, le ministère des prêtres a une coloration particulière liée à la forte présence de nombreuses religions. « À Sarcelles, tout le monde parle de Dieu car il y a environ un tiers de juifs, un tiers de musulmans et un tiers de chrétiens dont des chrétiens d’Orient », explique Don Jacques Vautherin, assistant général. « Cette dimension interreligieuse nous intéresse car c’est un ministère que nous avons encore peu développé ».

    La croissance exponentielle des installations de la communauté et son ouverture vers de nouveaux ministères s’explique notamment par le dynamisme de ses vocations, bien au-dessus de la moyenne des diocèses : cette année, elle compte 14 ordinands et 9 futurs diacres. L’année dernière, ce sont pas moins de 26 jeunes hommes qui avaient été ordonnés ! Ce vivier de futurs prêtres permet d’envisager, selon les années, l’implantation de trois à cinq nouvelles fraternités par an. L’année dernière, la communauté a ainsi été appelée à Douai, Mulhouse, Montbrison, Pierrelatte et Gap.

    De nombreuses sollicitations 

    L’installation de ces fraternités composées la plupart du temps de quatre prêtres et d’un séminariste est toutefois mûrement réfléchie, prévient Don Jacques Vautherin.  « La demande émane toujours de l’évêque », précise-t-il. Après avoir étudié son projet, les responsables de la communauté se rendent sur place pour rencontrer le conseil presbytéral. Commence alors une longue série d’échanges entre le diocèse et la communauté pour discerner si cette collaboration est envisageable. Environ quatre ans s’écoulent généralement entre le moment où l’évêque formule le souhait d’une implantation et la concrétisation du projet. « À l’heure actuelle, nous avons plus d’appels que ce que l’on peut fournir », constate Don Jacques Vautherin. « Quand un évêque vient nous voir, on lui dit d’emblée que son projet n’aboutira pas avant 2025-2026 ! ».

    En plus d’essaimer en France, la communauté Saint-Martin commence également à développer une présence à l’international puisqu’il existe une fraternité à Cuba et une autre en Allemagne. Si cette dynamique fait partie des objectifs de la communauté, les responsables se montrent prudents. Créer une fraternité à l’international nécessite que plusieurs prêtres maîtrisent la langue de ce pays. Or, il n’est pas aisé de trouver quatre candidats ayant les qualités requises. Que ce soit en France ou à l’étranger, nul doute que le développement de la communauté n’est pas près de s’essouffler puisque plus d’une centaine de séminaristes sont formés actuellement à Evron, rattaché à la communauté.

    Ref. L’étonnant rayonnement de la communauté Saint-Martin

    A la grâce de Dieu : pour y croire on serait plus à l’aise de vivre sous le pontificat d’un pape moins agité, soucieux de restaurer la véritable paix liturgique : celle de l’unité dans la diversité. JPSC

  • "Changement de genre" : 140 médecins et intellectuels (dont 14 Belges) appellent à informer les jeunes objectivement

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Genre : 140 médecins et intellectuels appellent à informer les jeunes objectivement

    7 juillet 2022

    « Nous, scientifiques, médecins et universitaires des sciences humaines et sociales, appelons les médias du service public et les médias privés de France, de Belgique, d’Allemagne, du Royaume-Uni, de Suisse et d’autres pays d’Europe à présenter fidèlement les études sérieuses et les faits scientifiquement établis concernant le “changement de genre” des enfants dans les émissions destinées à un large public. » Initié par l’Observatoire de la Petite Sirène, 140 scientifiques et intellectuels signent un « manifeste européen pour une approche objective du “changement de genre” des mineurs dans les médias ». Ces premiers signataires sont français, belges, allemands britanniques, suisses, suédois, norvégiens ou encore finlandais[1].

    Des faits scientifiques face à l’idéologie

    « En tant que scientifiques, professionnels de l’enfance et universitaires, nous nous opposons fermement à l’assertion selon laquelle les femmes et les hommes ne seraient que des constructions sociales ou des identités ressenties, écrivent-ils. On ne choisit pas son sexe et il n’y en a que deux. On naît fille ou garçon. Le sexe est constaté à la naissance et inscrit à l’état civil. » « On peut changer l’apparence de son corps mais jamais son inscription chromosomiale », rappellent-ils (cf. « En tant que scientifiques, nous nous opposons fermement à l’idée que les femmes et les hommes ne sont que des constructions sociales ou des identités ressenties »).

    Ces personnalités déplorent que les médias reprennent « de manière univoque » « les revendications infondées des militants transaffirmatifs, souvent sans objectivité », mettant « sur le même plan des vérités scientifiques et des opinions ».Sans laisser de place à la critique ou la moindre réserve.

    L’impact sur les jeunes

    En présentant le changement de « genre » comme une « solution miracle » au mal-être adolescent, ces « émissions répétitives ont un effet d’endoctrinement sur les jeunes que les réseaux sociaux accentuent » (cf. Changement de sexe chez les enfants : « C’est comme si mon fils était sous emprise »). Ce qui conduit à multiplier les « autodiagnostics » chez les jeunes. Les demandes de prise en charge ont ainsi été multipliées par 25 « en moins de dix ans ».

    D’ailleurs, l’augmentation des « jeunes détransitionneurs » illustre « la légèreté avec laquelle ils ont été traités par des médecins, des psychiatres et d’autres professions de santé » (cf. Changement de sexe chez les enfants : « un des plus grands scandales sanitaire et éthique »).

    Et « en parallèle, se développe, dès le primaire dans les écoles, une “éducation à la sexualité” qui ne tient aucunement compte de l’immaturité psychique des enfants en les exposant à des contenus intrusifs et contraignants », dénoncent les signataires du manifeste. Ainsi, au-delà d’une prise de conscience par les médias, ils demandent aussi aux « institutions publiques » de « veiller à l’exigence d’impartialité dans la présentation et la transmission des connaissances sur un sujet aussi important. » (cf. La fragile protection des enfants face aux lobbies trans-affirmatifs)

    [1] France :

    Nicole Athéa, gynécologue-endocrinologue, membre du directoire de l’Observatoire La Petite Sirène. Elle a été réfèrent médical au CRIPS, le Centre régional d’information et de prévention du sida.

    Elisabeth Badinter, philosophe, féministe.

    Martine Benoit, germaniste, Professeure des Universités, membre du laboratoire « Analyses littéraires et histoire de la langue » de l’Université de Lille

    Marie Myriam Blondel, Chef d’établissement- adjoint

    Marie-Jo Bonnet, historienne, écrivaine, féministe

    Rémi Brague, Professeur émérite de philosophie à l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne et à l’université Louis et Maximilien de Munich, membre de l’Institut de France.

    Jean-François Braunstein, Professeur émérite de philosophie contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

    Anna Cognet, psychologue clinicienne, Attachée Temporaire d’Enseignement et de Recherche à l’Université de Picardie Jules Verne, co-directrice de l’Observatoire La Petite Sirène

    Dominique Crestinu, gynécologue-endocrinologue.

    Daniel Dayan, sociologue de la culture et des médias. Directeur de recherches, Centre National de la Recherche Scientifique.

    Chantal Delsolphilosophe, membre de l’Académie des sciences morales et politiques

    Gilles DenisMaître de conférences-HDR, histoire et épistémologie des sciences du vivant, Université de Lille

    Bernard Devauchelle, Professeur émérite de médecine de l’Université Picardie Jules Verne, Membre de l’Académie de Chirurgie, Membre Correspondant de l’Académie de Médecine.

    Catherine Dolto, médecin, haptothérapeute, essayiste

    Xavier Emmanuelli, médecin et homme politique français, fondateur du SAMU social de la ville de Paris.

    Caroline Eliacheff, pédopsychiatre, psychanalyste, co-directrice de l’Observatoire La Petite Sirène

    François Farges, gynécologue-obstétricien, échographiste, Hôpital des Diaconesses, Paris

    René Frydman, ancien Professeur de médecine spécialisé en gynécologie-obstétrique, spécialiste de la reproduction.

    Francis Galibert, Professeur de médecine, UMR 6290 CNRS/Faculté de Médecine, Université de Rennes 1, membre de l’Académie Nationale de Médecine

    Bernard Golse, pédopsychiatre-psychanalyste, Professeur émérite de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent à l’Université Paris-Cité.

    Claude Habib, Professeure émérite de littérature à la Sorbonne Nouvelle.

    Ghada Hatem-Gantzer, ancienne cheffe de service de la maternité de Saint-Denis, a créé en 2016 la Maison des Femmes à Saint-Denis. Médecin engagée contre les violences faites aux femmes, l’excision en particulier.

    Yana Grinshpun, linguiste, Maître de Conférences à la Sorbonne Nouvelle
    Olivier Halimi, psychologue clinicien, psychanalyste, membre de la Société Psychanalytique de Paris

    Claudine Junien, Professeure émérite de génétique médicale de la Faculté Paris-Ouest, ancienne directrice de l’unité Inserm U383, membre correspondant de l’Académie Nationale de Médecine.

    Jean-Marie Lacroix, Professeur des Universités, Resp. groupe Génétique des Enveloppes Bactériennes, UGSF UMR CNRS8576, Faculté des Sciences et Technologies-Université de Lille

    Jean-Daniel Lalau, Professeur de nutrition, chef du service d’endocrinologie-diabétologie-nutrition au CHU d’Amiens

    Manuel Maidenberg, pédiatre.

    Céline Masson, psychanalyste, Professeure des Universités, membre du Centre d’Histoire des Sociétés, des Sciences et des Conflits à l’Université de Picardie Jules Verne. Co-directrice de l’Observatoire La Petite Sirène

    Jean-François Mattei, médecin, ancien Professeur de pédiatrie et génétique médicale. Président honoraire de l’Académie de médecine (2020), membre de l’Institut (Académie des Sciences morales et politiques). Ancien ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées.

    Isabelle de Mecquenem, philosophe, Professeur agrégé à l’Université de Reims Champagne Ardenne (URCA)

    Olga Megalakaki, Professeur en psychologie cognitive, Université de Picardie Jules Verne

    Vannina Micheli-Rechtman, psychiatre, psychanalyste, philosophe, Présidente d’Espace Analytique

    Jacques-Alain Miller, psychanalyste, membre de l’Ecole de la cause freudienne, ancien président de l’Association Mondiale de Psychanalyse, ancien directeur du département de psychanalyse de l’université Paris 8.

    Arnold Munnich, Professeur de génétique à l’Université Paris V, chef de service à l’hôpital Necker – Enfants Malades où il dirige l’Unité de génétique INSERM U 781.

    Israël Nisand, Professeur de gynécologie obstétrique, il a été président du Collège national des gynécologues-obstétriciens français

    Jean-Robert Pitte, géographe, Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques

    Véronique Quaglino, Professeur de neuropsychologie, Université de Picardie Jules Verne

    Sylvie Quesemand Zucca, psychiatre, membre du directoire de l’Observatoire La Petite Sirène

    Gérard Rabinovitch, philosophe, sociologue, essayiste.

    François Rastier, linguiste, Directeur de recherche au CNRS.

    Caroline Rey-Salmon, pédiatre des Hôpitaux, médecin légiste, elle est coordonnatrice des urgences médico-judiciaires de l’Hôtel-Dieu à Paris (AP-HP).

    Hélène Romano, docteur en psychopathologie-habilitée à diriger les recherches, docteur en droit privé et sciences criminelles.
    Thierry Roth, Président de l’Association Lacanienne Internationale (ALI)

    Didier Sicard, Professeur de médecine, ancien président du Comité consultatif national d’éthique de 1999 à 2008.

    Claire Squires, Psychiatre, psychanalyste, Maître de conférences émérite à l’Université Paris-Cite et directrice de recherches

    Julien Taïeb, Professeur de médecine à l’Hôpital Européen Georges Pompidou.

    Pierre André Taguieff, philosophe et historien des idées, Directeur de recherche au CNRS

    Sonia Timsit Taïeb, psychiatre, psychanalyste, membre associé de la Société de Psychanalyse Freudienne.

    Jean-Pierre Winter, psychanalyste, essayiste. Président du mouvement du Coût freudien.

    Éric Zuliani, psychanalyste, Président de l’École de la Cause freudienne

     

    Belgique :

    Marc Crommelinck, Professeur émérite à la Faculté de médecine de l’Université de Louvain.

    Sophie Dechêne, pédopsychiatre, TCC, co-directrice de la branche belge de l’Observatoire La Petite Sirène

    Xavier de Muylder, médecin gynécologue, Docteur en Sciences de la famille et de la sexualité, Enseignant à Université Catholique de Louvain

    Diane Drory, psychologue, psychanalyste

    Jean Florence, psychanalyste et professeur émérite aux Facultés St Louis, Bruxelles

    Nadia Geerts, Maître-assistante en philosophie et en morale à la Haute Ecole Bruxelles-Brabant, militante laïque

    Jean Giot, Professeur ordinaire émérite, département Langues et littératures françaises et romanes, université de Namur, Belgique.

    Jean-Yves Hayez, pédopsychiatre, professeur émérite à la Faculté de médecine de l’Université catholique de Louvain

    Beryl Koener, pédopsychiatre, docteur en sciences médicales (Institut des Neurosciences, UCL)

    Joël Kotek, Professeur en Sciences Politiques à l’Université Libre de Bruxelles

    Jean-Pierre Lebrun, pédopsychiatre, psychanalyste, co-directeur de la branche belge de l’Observatoire La Petite Sirène

    Patrick De Neuter, Professeur émérite en psychopathologie du couple, de la famille et de la sexualité de l’Université de Louvain

    Jean-Louis Renchon, Professeur émérite en droit de la personne et de la famille à l’Université catholique de Louvain et à l’Université Saint-Louis – Bruxelles

    Jean-Paul Roussaux, Professeur émérite à la Faculté de médecine de l’Université de Louvain psychiatre, chef de service honoraire du service de psychiatrie de l’Université de Louvain.

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  • RDC : la vitalité des communautés chrétiennes à Bukavu

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    A Bukavu, dans la Région du Sud-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo, cependant marquée par des conflits armés depuis plus de 25 ans, les communautés chrétiennes  (soixante pourcents de catholiques), sont très vivantes. Malgré la guerre, la pauvreté et les violences au quotidien, l’Eglise se mobilise et soutient la population: elle est un point d’ancrage pour tous et un lieu d’Espérance comme le montre ci-dessous un reportage KTO réalisé en partenariat avec l’Aide à l’Église en Détresse, auquel nous avons joint un coup d’œil sur l’école de musique des petits chanteurs de la Résurrection de l’archidiocèse de Bukavu  qui accueille les enfants et les jeunes pour une mission d’éducation à la vie de groupe, à l’autonomie, à la responsabilité, à la maitrise et l’affirmation de soi. JPSC

    Ref. RDC : la vitalité des communautés chrétiennes à Bukavu

  • Synode romain : quo vadis ?

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    Éditorial de Mgr Marc Aillet paru dans la revue diocésaine "Notre Église" n° 138 (juillet-août 2022) du diocèse de Bayonne :

    Aillet images (6).jpg« La démarche synodale en diocèse s’est achevée et la Conférence des évêques de France a rassemblé les synthèses diocésaines dans une Collecte nationale, envoyée telle quelle à Rome. Il s’agissait de rendre compte de cette vaste consultation du Peuple de Dieu voulue pas le Saint-Père pour préparer le document de travail du Synode des Evêques qui se réunira autour du Pape en octobre 2023 sur le thème : « Pour une Eglise synodale : communion, participation et mission ». Cette consultation, prévenait le Pape François, n’est pas un sondage d’opinions ni un Parlement. Comme l’écrivait saint Antoine de Padoue : « Heureux celui qui parle selon le don de l’Esprit et non selon son propre sentiment ».

    Suivant l’articulation constitutive de la synodalité entre le Peuple de Dieu, la collégialité et la Primauté, c’est aux évêques et au Successeur de Pierre qu’il revient maintenant de discerner dans cette Collecte ce qui ressort du sensus fidei, c’est-à-dire du sens surnaturel de la foi du peuple de Dieu tout entierou de l’opinion des hommes, pour saisir ce que l’Esprit dit à l’Eglise d’aujourd’hui.

    Lors de leur Assemblée plénière extraordinaire, qui s’est tenue à Lyon les 14 et 15 juin, les évêques de France se sont livrés à un premier acte de discernement, avec l’aide d’invités, prêtres, consacrés, laïcs, engagés dans leurs diocèses respectifs pour accompagner cette démarche synodale.

    Le document destiné à accompagner l’envoi de la Collecte à Rome, amendé et voté par les évêques, relève premièrement que cette synthèse ne saurait constituer un reflet exact du Peuple de Dieu, tant les jeunes générations et d’autres catégories de fidèles ne se sont pas sentis concernés par cette démarche. Tous s’accordent pour reconnaître que ce sont plutôt les fidèles engagés dans nos communautés depuis des décennies, pour beaucoup marqués par les années postconciliaires, qui se sont le plus largement exprimés.

    A côté de belles perspectives qui s’ouvrent, en particulier autour de la Parole de Dieu et de la fraternité, avec le souhait que les différences de générations et de sensibilités se rencontrent et apprennent à se connaître sans a priori et jugements réducteurs, les évêques ont listé des points d’attention et des manques : la place centrale de l’Eucharistie comme sacrifice du Christ, l’importance de la famille, les défis anthropologiques qui traversent la société et qui pèsent comme une menace sur l’avenir de l’humanité, la vie et le ministère des prêtres. On note aussi que l’on s’est beaucoup focalisé sur des questions de fonctionnement, quand le souci de la mission semble quelque peu oublié : or « l’Eglise existe pour évangéliser » (saint Paul VI).

    Un certain nombre de contributions retenues dans la Collecte nationale manifestent une sorte de malentendu sur le Mystère de l’Eglise, qui ne sera jamais comparable à une société démocratique, et sur l’identité du prêtre configuré au Christ Tête et Pasteur de l’Eglise. Nombre de prêtres, en lisant la Collecte, ont ressenti un certain malaise, jusqu’à se demander s’ils ont encore une place dans l’Eglise ainsi rêvée. Or ce n’est pas en abordant la distinction entre le sacerdoce ministériel des prêtres et le sacerdoce commun des fidèles sous l’angle de la concurrence des pouvoirs, en quête d’un équilibre toujours fragile, que l’on éradiquera le « cléricalisme ». Il faut revenir à l’Ecclésiologie de Communion du Concile Vatican II qui montre combien les deux manières de participer à l’unique Sacerdoce du Christ, « bien qu’il y ait entre elles une différence essentielle et non seulement de degré, sont cependant ordonnées l’une à l’autre » (LG n. 10). Il ne s’agit pas tant de trouver un équilibre, qui se dit de deux forces physiques en tension, que de retrouver une harmonie centrée sur le Christ et qui souligne l’essentielle complémentarité et coresponsabilité entre les prêtres et les laïcs au service de la mission d’annoncer l’Evangile.

    Dans l’histoire de l’Eglise, le renouveau vient presque toujours des jeunes, lesquels sont demeurés souvent absents de nos démarches synodales. Il convient de leur donner toute leur place : ils constituent des forces vives dans l’Eglise, moins nombreuses qu’auparavant mais très créatives. Ils n’ont généralement pas de comptes à régler avec l’Institution, ils désirent mettre le Christ au cœur de leur vie, ils aiment l’Eglise et s’engagent volontiers au service de la mission : il est toujours possible, faute d’y reconnaître une postérité, de les adopter pour aller de l’Avant, sans s’enliser dans des « discussions stériles » (cf. prière du Pape François pour le Synode) ! »

    Ref. À propos du Synode

    JPSC

  • Ce qu'on perd à ne plus enseigner le grec et le latin

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    D'Eugénie Boilait sur le site du Figaro (via "Pour une école libre au Québec") :

    « Ne plus enseigner le latin et le grec, c’est nous couper de nos racines culturelles »

    Le Figaro. — Seuls 535 candidats (sur plus de 380 000) ont présenté la spécialité « littérature, langues et cultures de l’antiquité - Latin » au bac 2022, et 237 en « littérature, langues et cultures de l’antiquité - Grec ancien ». Et seuls 3 % des lycéens ont suivi l’option latin en 2021-2022. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

    Andrea MARCOLONGO. — Je suis bouleversée par ces chiffres et réellement préoccupée. On parle désormais d’une toute petite minorité qui étudie le grec et le latin en France. Je le dis d’abord en tant qu’helléniste, mais aussi en tant qu’italienne, pays où les chiffres sont tout de même différents. Pour moi, c’est très grave. Si on laisse les choses se dérouler ainsi, dans quelques années, il n’y aura plus d’élèves ou d’étudiants français qui suivront des cours de langues anciennes.

    —  Quelles en sont les raisons ?

    — Cette situation nous la devons d’abord à un conformisme de la classe politique et intellectuelle. On ne peut pas reprocher aux élèves et étudiants français de ne pas faire du latin et du grec car ces langues, et les références à ces langues, ont entièrement disparu du débat public. Lors de la dernière campagne électorale, je ne me rappelle pas en avoir entendu parler. Par ailleurs, depuis une dizaine d’années, on a commencé à juger la culture avec un paramètre d’utilité. On a pensé que ces langues n’étaient plus utiles et que le but de l’école était de former des travailleurs. Dans cette perspective, l’enseignement du grec et du latin était inefficient. Il n’y a même pas de débat intellectuel à ce sujet. Le conformisme à l’état pur, c’est de dire que l’on passe à autre chose et que ce n’est pas important.

    — La paresse intellectuelle est-elle l’une des raisons de ce déclin ?

    — Oui, c’est une paresse intellectuelle généralisée. Cela ne concerne pas que les élèves.

    — Il est très rare de voir quelqu’un, issu de la classe politique ou intellectuelle, parler de L’Odyssée, de L’Iliade, d’Homère, des classiques ou des humanités. Les jeunes élèves de 14 ans ne se mettront pas au latin ou au grec seuls. Il faut assumer une responsabilité et pour moi elle est très claire : c’est d’abord celle de la classe politique et intellectuelle.

    — Cette baisse de l’enseignement des langues anciennes en France fait écho à la décision de l’université de Princeton en avril 2021 de supprimer de son cursus de lettres classiques l’obligation d’un enseignement du latin et du grec. Les langues anciennes sont-elles rejetées par l’occident ?

    — Il faut même parler ici de renoncement intellectuel. Ce n’est plus une remise en cause ou un rejet, c’est un effacement. Pourtant, les classiques servent à réfléchir. Italo Calvino disait que l’enseignement classique est fait pour se définir en rapport, être pour ou contre. Il faut toujours remettre en cause, la discussion avec l’enseignement classique est essentielle, mais pour cela il faut qu’il existe… Sinon, le risque est celui d’un véritable monologue intellectuel. «Je ne suis pas d’accord avec cela, donc la seule solution est d’effacer et supprimer» : c’est très grave de fonctionner comme cela. On forme une génération habituée au monologue et non pas au dialogue. Pour apprendre le dialogue avec l’autre, il faut connaître, et les classiques servent à cela.

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  • Une énième interview fleuve du pape

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    Interview du Pape François à l'agence de presse argentine Télam, avec la journaliste Bernarda Lorente., publiée le 1er juillet 2022.

    Le pape a accordé une très longue interview à l'Agence d'information argentine TELAM (traduction automatique) :

    "ON NE SORT PAS D'UNE CRISE PAR NOUS-MÊMES : NOUS DEVONS PRENDRE DES RISQUES ET PRENDRE LA MAIN DE L'AUTRE"

    par Bernarda Llorente

    01.07.2022

    Dehors, le soleil de plomb ne semble pas décourager les milliers de touristes qui, en plein soleil, partagent des files interminables pour entrer dans la Cité du Vatican. À quelques mètres de là, à la Casa Santa Marta, malgré son emploi du temps chargé, il avance pas à pas. Des mouvements étranges annoncent son arrivée.

    François, sa Sainteté, le pape argentin, l'un des leaders qui fixent l'agenda social et politique du monde, s'avance vers moi avec un sourire radieux sur le visage. Il a l'air complètement remis. Conscient de toutes les transformations mises en place pendant ses neuf années de papauté et avec une vision à long terme concernant l'avenir de l'humanité, la foi et le besoin de nouvelles réponses. Alors que nous entrons ensemble dans la salle où aura lieu, pendant une heure et demie, la conversation exclusive avec Télam (l'agence de presse nationale argentine), je sais que ce 20 juin est un jour exceptionnel et unique pour moi.

    - François, vous avez été l'une des voix les plus importantes dans un moment d'extrême solitude et de peur dans le monde, pendant la pandémie. Vous l'avez définie comme les limites d'un monde en crise économique, sociale et politique. Et vous avez ajouté : "Nous ne sortons pas d'une crise comme avant. Nous en sortons soit meilleurs, soit pires". Dans quel sens pensez-vous que nous sortons de cette crise ? Où allons-nous ? 

    - Je ne l'apprécie pas particulièrement. Nous avons progressé sur certains aspects, mais, en général, je n'aime pas ça parce que c'est devenu sélectif. Le simple fait que l'Afrique ne dispose pas de nombreux vaccins ou d'un nombre minimum de doses signifie que le salut contre la maladie a été rationné par d'autres intérêts. Le fait que l'Afrique ait besoin de vaccins indique que quelque chose n'a pas bien fonctionné.

    Quand je dis que nous ne sortons jamais d'une crise comme avant, c'est parce que la crise nous change nécessairement. Plus encore, les crises sont des moments de la vie où l'on fait un pas en avant. Il y a la crise de l'adolescence, la crise du passage à l'âge adulte, la crise de la quarantaine. Une crise vous fait bouger, vous fait danser. Nous devons apprendre à prendre nos responsabilités, car si nous ne le faisons pas, elles deviennent un conflit. Et le conflit est une chose fermée, le conflit cherche la réponse en lui-même, il se détruit. Au contraire, une crise est nécessairement ouverte, elle vous fait grandir. Une des choses les plus sérieuses dans la vie, c'est de savoir traverser une crise, pas avec de l'amertume. Comment avons-nous vécu cette crise ?

    Chaque personne a fait ce qu'elle pouvait. Il y a eu des héros. Je peux parler de ce qui était le plus proche de moi : des médecins, des infirmières, des prêtres, des religieuses, des laïcs qui ont donné leur vie. Certains d'entre eux sont morts. Je crois que plus de soixante d'entre eux sont morts en Italie. L'une des choses que nous avons vues pendant cette crise, ce sont des gens qui ont donné leur vie. Les prêtres ont également fait un excellent travail, en général, parce que les églises étaient fermées, mais ils appelaient les gens par téléphone. Les jeunes prêtres demandaient aux personnes âgées ce dont elles avaient besoin au marché ou leur achetaient des produits d'épicerie. Je veux dire que les crises vous font faire preuve de solidarité, parce que tout le monde traverse la même crise. Et nous grandissons à partir de cela.

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  • 117 prêtres ordonnés cette année en France

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    Pour les années 2012-2022, la moyenne annuelle des ordinations de prêtres diocésains en France a été de 82 prêtres. Les dix années précédentes, elle s’élevait à 107 prêtres. Soit une chute, entre ces deux décennies, de 23 %. Cette même moyenne annuelle d’ordinations de prêtres diocésains était de 125 entre 1992-2002. En trente ans, on est donc passé de 125 nouveaux prêtres diocésains annuels, à 82. 60% des diocèses français n’auront pas d’ordinations cette année. (source)

    Communiqué de la Conférence des évêques de France :

    Retour sur les ordinations 2022 en France :

    117 prêtres seront ordonnés cette année en France

    La majorité des ordinations se sont déroulées dimanche 26 juin 2022 en France. Comme chaque année de très nombreuses messes d'ordination ont lieu le dimanche qui précède la fête des apôtres Saint Pierre et Saint Paul, les deux piliers de l'Église catholique. Ces ordinations sont source de grande joie et d’espérance pour l’Église, qui accueillera cette année 117 nouveaux prêtres en France.

    Pour l'année 2022, 117 prêtres seront ordonnés (72 diocésains, 22 issus d'une congrégation, communauté religieuse ou société de vie apostolique - dont 3 déjà comptés parmi les diocésains - 21 prêtres religieux - dont 1 déjà compté au diocèse de Luçon -, ainsi que 6 prêtres célébrant selon la forme extraordinaire du rite romain).

    Les chiffres présentés ci-après sont communiqués à date des retours reçus. La liste des prêtres ordonnés dans les congrégations religieuses n’est pas exhaustive.

    Les évêques, les prêtres et les diacres reçoivent leur mission dans l'Église, au nom de Jésus Christ, par le sacrement de l'ordre, généralement appelé "ordination". Le sacrement de l'ordre se caractérise par l'imposition des mains et une prière de consécration. Il est conféré une fois pour toutes. Le ministre ordonné manifeste à tous que c'est le Christ qui appelle, rassemble et porte la Bonne Nouvelle dans le monde.

    L’ordination sacerdotale est la célébration durant laquelle le prêtre reçoit de l’évêque le 2e degré - le presbytérat - du sacrement de l’ordre (le 1er degré étant le diaconat). Par l’ordination, le nouveau prêtre reçoit le sacerdoce (la fonction du ministre de Dieu) qui est une marque ineffaçable comme le baptême. Le nouveau prêtre intègre ainsi le « presbyterium » qui est la communauté des prêtres d’un diocèse.

    Consulter la répartition des ordinations par diocèses et par communautés religieuses ci-dessous :

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  • Le message de Mgr Rey aux prêtres et aux fidèles de son diocèse

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    source

    Chers frères et sœurs du diocèse de Fréjus-Toulon,

    Voici trois semaines, à la demande de Rome, j’annonçais la suspension des ordinations qui devaient nous réunir aujourd’hui. Cette nouvelle a suscité un grand émoi dans tout le Diocèse, d’autant plus qu’elle touchait notre séminaire de la Castille, auquel nous sommes tous précieusement attachés. Chez les prêtres, comme chez vous chers fidèles, cette décision romaine a semé un trouble légitime dont je mesure l’ampleur.

    Notre attention se porte avant tout vers les séminaristes, notamment les futurs ordinands et leurs familles. Je remercie tous ceux qui m’ont témoigné combien ils portaient ces jeunes dans la prière. Je sais combien nos ordinands vivent ce moment avec douleur et gravité, accueillant dans la foi la croix qu’il leur est demandé de porter. A eux, mais également à leurs frères du séminaire, qu’ils viennent de l’intégrer ou qu’ils y soient présents depuis plusieurs années, je veux redire qu’ils peuvent compter sur mon action et ma vigilance au bénéfice de leur formation, ainsi que sur mes prières.

    Cette suspension des ordinations appelle une suite et des éclaircissements. Je suis en dialogue avec les autorités romaines, le Cardinal Ouellet plus directement, afin de lever les questions qui subsistent et de trouver tous les moyens possibles pour améliorer le fonctionnement du Diocèse, l’accompagnement des communautés, l’accueil et la formation des vocations. Je souhaite poursuivre, en ce sens et avec l’objectif de parfaire et de corriger encore, le travail accompli à la tête du diocèse de Fréjus-Toulon depuis 22 ans maintenant.

    Je garde une relation de confiance avec Monseigneur Jean-Marc Aveline, notre archevêque métropolitain de Marseille, avec qui je travaille fraternellement. Les échos positifs de sa visite effectuée au long de l’année 2021, ainsi que ceux de Monseigneur Bataille, évêque de Saint-Etienne, à qui j’avais demandé une visite pastorale de notre séminaire en mai 2021, nous encouragent à poursuivre le travail effectué ces dernières années par les professeurs du séminaire et les recteurs successifs que je remercie pour leur engagement.

    Notre séminaire se distingue par la présence de candidats appartenant à des communautés de sensibilités liturgiques et de charismes ecclésiaux divers. L’harmonie de cet ensemble a été relevé par nos visiteurs, tout en notant le défi constant que cette unité représentait. Leurs préconisations sont aujourd’hui mises en œuvre par l’actuelle équipe du séminaire avec à sa tête le Père Benoit Moradei à qui je renouvelle ma confiance : projet d’affiliation à la faculté catholique de Lyon, projet de formation inter-séminaire de Provence, amélioration du suivi et du discernement des séminaristes, etc. Autant de points d’améliorations pour un équilibre toujours plus fécond.

    C’est bien la provenance des vocations et la pluralité des parcours de formation qui ont pu poser question à Rome (et non des questions de mœurs comme peut-être certains ont pu le craindre), tout comme la composition diversifiée de notre presbyterium (l’ensemble des prêtres du diocèse) ou encore la présence de nombreuses communautés avec parfois la difficulté pour le Diocèse de les accompagner et de les intégrer. La place du monde traditionaliste dans notre séminaire et dans le Diocèse constitue également un des points sensibles relevés par les congrégations romaines. J’ai toujours cherché à intégrer ce courant, au sein d’une véritable communion ecclésiale, en fidélité avec le Saint Père, et avec le magistère romain, en particulier le concile Vatican II. La diversité des sensibilités et des charismes de nos communautés participe, avec votre active contribution à insuffler un réel dynamisme pour l’annonce de l’Évangile. Se faisant, je me situe dans la ligne des choix pastoraux portés par mes prédécesseurs, Mgrs Barthe et Madec. Le maillage ecclésial de proximité de notre Diocèse est assez dense, compte tenu de la présence sur le terrain de nombreux prêtres dont la moyenne d’âge est relativement basse. De même, les communautés religieuses bien vivantes, dont certaines effectivement viennent de l’étranger, apportent un témoignage évangélique et un souffle missionnaire édifiant et stimulant. Je pense par exemple aux sœurs argentines qui tiennent le sanctuaire de Saint-Joseph du Bessillon à Cotignac, ou encore aux sœurs brésiliennes d’O’Caminho qui servent les plus démunis dans le centre de Toulon. L’ensemble des communautés de notre Diocèse doit faire l’objet d’un suivi encore plus régulier. Nous avons un délégué épiscopal pour la vie consacrée chargé de cet accompagnement. Certaines communautés ou associations de fidèles disposent d’un délégué propre.

    Les fragilités, les échecs, les difficultés observées dans certaines de ces communautés nous imposent toujours plus de vigilance. En 22 ans d’épiscopat, j’ai pu faire des erreurs de discernement dans leur accueil ou l’accompagnement de leurs membres, comme dans celui de certains prêtres du Diocèse. A tous ceux qui ont eu à en souffrir, je demande sincèrement pardon. Avec votre aide à tous, il nous faut certainement progresser et améliorer notre façon de concilier audace et prudence, liberté et responsabilité, et prendre toutes les mesures qui s’imposent.

    Alors que nous restons dans l’attente des décisions romaines, nos cœurs eux demeurent en prière et en confiance. Nous continuons de servir fidèlement l’Église. Chacun reste investi dans ses responsabilités là où le Seigneur Lui-même l’a placé.

    Pour ma part les prochaines semaines seront mises à profit pour réfléchir à améliorer différents axes de gouvernance dont notamment trois qui me tiennent à cœur :

    Renforcer les modalités de suivi des différentes communautés accueillies. Nous disposons depuis 2 ans d’une charte Saint Léonce qui développe les conditions d’accueil et de suivi de nos prêtres et communautés et dont il convient d’accompagner la mise en œuvre.
    Fluidifier les relations entre les différentes sensibilités liturgiques, travailler à l’unité et à la communion autour du Magistère de l’Église.
    Renforcer par une présence fraternelle plus grande de ma part, le travail accompli par les 250 prêtres qui œuvrent pour l’animation pastorale de notre Diocèse. Dans cette perspective, nous allons organiser un grand cycle de visites pastorales sur tout le territoire du Var qui se déroulera à partir de la rentrée prochaine.
    Je redis avec vous tous, clercs, religieux et fidèles laïcs, notre attachement indéfectible au Saint-Père et notre confiance en la sainte Providence, pour traverser cette période délicate.

    Que le Seigneur Jésus et sa Mère la Sainte Vierge Marie guident notre Diocèse et lui permettent de déployer sa mission avec joie et persévérance pour le service du Peuple de Dieu et pour rejoindre celles et ceux qui ne connaissent pas encore la joie de suivre le Christ, de l’aimer et de le faire aimer.

    + Mgr Dominique REY
    Évêque de Fréjus-Toulon

  • L'homélie du pape lors de la messe de clôture de la 10ème rencontre mondiale des familles : le pari de l'amour familial est courageux

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    L'homélie du pape lors de la messe de clôture de la 10ème rencontre mondiale des familles à Rome (source) :

    Samedi 25 juin 2022

    Dans le cadre de la dixième rencontre mondiale des familles, c'est un temps d'action de grâce. Avec gratitude, aujourd'hui, nous apportons devant Dieu - comme dans un grand offertoire - tout ce que l'Esprit Saint a semé en vous, chères familles. Certains d'entre vous ont participé aux moments de réflexion et de partage ici au Vatican, d'autres les ont animés et vécus dans leurs diocèses respectifs, dans une sorte d'immense constellation. Je peux imaginer la richesse des expériences, des intentions, des rêves, et les inquiétudes et les incertitudes ne manquent pas non plus. Maintenant nous présentons tout au Seigneur, et nous lui demandons de vous soutenir avec sa force et son amour. Vous êtes des pères, des mères, des enfants, des grands-parents, des oncles et des tantes ; vous êtes des adultes, des enfants, des jeunes, des personnes âgées ; chacun a une expérience différente de la famille, mais tous ont la même espérance dans la prière : que Dieu bénisse et préserve vos familles et toutes les familles du monde.

    Saint Paul, dans la deuxième lecture, nous a parlé de la liberté. La liberté est l'un des biens les plus appréciés et recherchés par l'homme moderne et contemporain. Chacun désire être libre, ne pas être conditionné, ne pas être limité, et aspire donc à se libérer de toutes sortes de "prisons" : culturelles, sociales et économiques. Pourtant, combien de personnes n'ont pas la plus grande liberté : la liberté intérieure ! La plus grande liberté est la liberté intérieure. L'Apôtre nous rappelle, à nous chrétiens, que c'est avant tout un don, lorsqu'il s'exclame : "Le Christ nous a libérés par la liberté !" (Gal 5:1). La liberté nous a été donnée. Nous naissons tous avec de nombreux conditionnements, intérieurs et extérieurs, et surtout avec la tendance à l'égoïsme, c'est-à-dire à nous mettre au centre et à faire ce que nous voulons. Mais le Christ nous a libérés de cette servitude. Pour éviter tout malentendu, saint Paul nous avertit que la liberté que Dieu nous a donnée n'est pas la liberté fausse et vide du monde, qui est en réalité "un prétexte pour la chair" (Ga 5,13). Non, la liberté que le Christ nous a achetée au prix de son sang est toute orientée vers l'amour, afin que - comme l'a dit l'Apôtre et comme il nous le dit aujourd'hui - "par l'amour, vous soyez au service les uns des autres" (ibid.).

    Vous tous, époux, en formant votre famille, avec la grâce du Christ, vous avez fait ce choix courageux : ne pas utiliser votre liberté pour vous-mêmes, mais pour aimer les personnes que Dieu a placées à vos côtés. Au lieu de vivre comme des "îles", vous vous êtes mis "au service les uns des autres". C'est ainsi que l'on vit la liberté en famille ! Il n'y a pas de "planètes" ou de "satellites", chacun voyageant sur sa propre orbite. La famille est le lieu de la rencontre, du partage, de la sortie de soi pour accueillir l'autre et être proche de lui. C'est le premier endroit où l'on apprend à aimer. N'oubliez jamais ceci : la famille est le premier lieu où l'on apprend à aimer.

    Frères et sœurs, si nous le réaffirmons avec une grande conviction, nous sommes bien conscients que dans la réalité, ce n'est pas toujours le cas, pour tant de raisons et tant de situations différentes. Et donc, tout comme nous affirmons la beauté de la famille, nous sentons plus que jamais que nous devons la défendre. Ne la laissons pas être polluée par les poisons de l'égoïsme, de l'individualisme, de la culture de l'indifférence et de la culture du rebut, et perdre ainsi son "ADN", qui est l'hospitalité et l'esprit de service. La marque de la famille : l'accueil, l'esprit de service au sein de la famille.

    La relation entre les prophètes Élie et Élisée, présentée dans la première lecture, nous fait penser à la relation entre les générations, au "passage de témoin" entre parents et enfants. Dans le monde d'aujourd'hui, cette relation n'est pas simple et est souvent source d'inquiétude. Les parents craignent que leurs enfants ne parviennent pas à s'orienter dans la complexité et la confusion de nos sociétés, où tout semble chaotique, précaire, et qu'ils finissent par se perdre. Cette peur rend certains parents anxieux, d'autres surprotecteurs, et finit parfois par bloquer le désir de mettre de nouvelles vies au monde.

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  • Vers l’échec ? Pourquoi les jeunes catholiques sont les grands absents de la démarche synodale :

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    Chemin-Synodal-Synode.jpgDans la consultation synodale, les 20-45 ans ont manqué à l’appel. À l’issue de la rédaction de la synthèse synodale, ceux-ci beaucoup font part de leur déception quant aux propositions évoquées par leurs aînés. Le marqueur d’une fracture générationnelle dans l’Église de plus en plus visible. Lu sur le site web du magazine « La Vie », sous la signature de Youna Rivallain :

    Sur les pelouses des Invalides à Paris, une petite trentaine de jeunes de 20 à 30 ans s’est rassemblée autour d’une nappe à carreaux, de bières tièdes et de bâtonnets de carottes trempés dans le houmous. C’est la dernière soirée Even de Saint-Jean-Baptiste de Grenelle, un groupe d’échange et d’approfondissement de la foi réunissant des jeunes du quartier. Étudiante en histoire de l’art, Victoire a un mouvement de recul lorsque nous abordons le sujet : « Synode ? C’est quoi ? C’est comme un concile ? »

    À l’issue de la phase diocésaine du synode sur la synodalité, qui s’est conclue mi-juin par une assemblée plénière exceptionnelle des évêques à Lyon et l’envoi à Rome de la synthèse des réflexions diocésaines, les évêques ont salué la participation de plus de 150 000 personnes en France. Pourtant, une bonne partie de l’Église manque à l’appel : la tranche des 20-45 ans. « Il faudra s’améliorer, reconnaissait Alexandre Joly, évêque de Troyes chargé du synode, lors de la conférence de presse à l’issue de l’assemblée plénière le 15 juin. Ceux qui ont une habitude de prise de parole dans l’Église y sont allés naturellement. Il a manqué la génération des 20-45 ans. Les paroles exprimées ne sont pas celles de toutes les sensibilités, de toutes les générations, mais c’est la parole d’un très grand nombre. »

    A lire aussi : Synode sur la synodalité : ce que les catholiques français ont dit

    Les conclusions des évêques se constatent sur le terrain. Sur la pelouse des Invalides, même si les 2/3 du groupe étaient au courant du synode en cours, seuls deux des 26 jeunes présents y ont participé. Victoire fait partie du tiers qui n’en avaient jamais entendu parler. Personne, pourtant, ne pourrait dire que ces jeunes ne sont pas engagés dans l’Église, ou restent dans leur canapé, pour reprendre l’expression consacrée du pape François. Tous les mardis soir, ce groupe de jeunes répartis en cinq petites équipes se réunit pour échanger sur des textes bibliques ou théologiques, approfondir leur foi, écouter un enseignement donné par le prêtre qui les accompagne, Alexandre Demidoff, qui fêtera bientôt son premier anniversaire d’ordination. « Ces jeunes sont engagés, aiment l’Église, sinon ils ne seraient pas là chaque semaine », rappelle le jeune prêtre.

    Contraintes d’agendas

    Pourtant, malgré leur investissement dans l’Église, le synode sur la synodalité n’a pas trouvé sa place dans leurs agendas… Comme dans celui de nombreux jeunes. Les raisons sont diverses, au sein du groupe Even et au-delà. Sur un total de 75 jeunes consultés, la majorité évoque des contraintes de temps, surtout chez les jeunes parents, pour assister à des réunions souvent en fin de journée. « Nous avons eu des propositions via la paroisse et le mouvement des Équipes Notre-Dame pour participer, explique une jeune maman de 30 ans habitant la capitale. Les groupes se sont formés à partir de la fin janvier et il fallait caser plusieurs réunions avant début avril… Entre nos trois enfants en bas âge, nos deux boulots assez loin de la maison, nous n’avons pas réussi à nous libérer suffisamment. Quand je vois les personnes qui étaient dans les groupes sur ma paroisse, quasi tous retraités, je ne suis pas surprise des résultats de la consultation. »

    A lire aussi : Synode sur la synodalité : les doléances et les silences de l’Église de France

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