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Hostilité au christianisme et à l'Eglise - Page 35

  • Turquie : une volonté d'éradiquer les chrétiens

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    D'Annie Laurent sur le site de La Nef :

    16 juin 2022

    Le sort des chrétiens en Turquie

    Il y a une volonté politique d’éradiquer les chrétiens de Turquie présents pourtant bien avant les Turcs, cette région étant l’un des berceaux du christianisme. Encore aujourd’hui, ils subissent dans ce pays persécutions et humiliations dans une large indifférence internationale.

    Lorsqu’on sillonne la Turquie avec le Nouveau Testament en main, une réalité s’impose : cet immense territoire, autrefois appelé Asie Mineure, conquis progressivement par les Turkmènes venus d’Asie centrale à partir du XIe siècle, est l’un des principaux berceaux du christianisme. En témoigne la multitude de sites archéologiques et d’édifices religieux : Antioche-sur-l’Oronte, premier siège apostolique établi par saint Pierre ; Tarse, ville natale de saint Paul ; Éphèse, où séjourna la Vierge Marie après la Pentecôte et où se déroula en 431 le troisième concile œcuménique, au cours duquel elle fut proclamée Theotokos (« Mère de Dieu » en grec). Le territoire actuel de la Turquie en accueillit d’ailleurs six en tout, les premiers de l’histoire de l’Église : Nicée (325 et 787), Constantinople (381 et 680) et Chalcédoine (451). Là furent fixées les premières définitions dogmatiques, en particulier celles qui concernent la Trinité et la christologie. D’Asie Mineure sont aussi originaires des Pères et docteurs de l’Église (les saints Grégoire de Nazianze, Grégoire de Nysse et Irénée) ; saint Basile de Césarée y organisa un monachisme florissant, notamment en Cappadoce ; des martyrs, tel saint Polycarpe, évêque de Smyrne, y offrirent leur vie par fidélité à Jésus-Christ. Enfin, les sept Églises du livre de l’Apocalypse sont situées en Anatolie.

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  • 27 martyrs dominicains de la guerre civile espagnole sont désormais bienheureux

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    D'ALMUDENA MARTÍNEZ-BORDIÚ sur ACI Prensa :

    Héros de l'Église : 27 martyrs dominicains de la guerre civile espagnole sont désormais bienheureux !

    19 juin 2022

    Ce samedi 18 juin, le ciel et la terre - et surtout l'Espagne - sont en fête. La cathédrale de Séville a accueilli la cérémonie de béatification de 27 martyrs dominicains de la guerre civile espagnole.

    Parmi ces nouveaux héros de l'Église figurent 25 frères dominicains martyrisés à Almagro (Ciudad Real, Espagne) et à Almeria (Espagne), ainsi qu'un laïc dominicain qui a subi le martyre à Almeria et une moniale dominicaine de Huéscar (Espagne), qui est devenue la deuxième moniale dominicaine espagnole à être béatifiée dans l'histoire de l'Ordre.

    Il convient de noter que le pape François a approuvé la béatification de ces martyrs en décembre 2019, et bien que les préparatifs de la cérémonie aient commencé à ce moment-là, elle a finalement dû être reportée en raison de la pandémie de coronavirus.

    La cérémonie

    Par un samedi matin ensoleillé, il régnait une atmosphère de joie et d'attente dans la cathédrale de Séville. Parents, amis et membres de l'Ordre des Prêcheurs (Dominicains) occupaient les bancs de la partie centrale de l'église. 

    La messe a été présidée par le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints. Dans son homélie, le cardinal Semeraro a rappelé la vie et le témoignage des nouveaux béatifiés et a souligné que Sœur Ascension, une religieuse dominicaine de Huéscar, a été tuée "après avoir été cruellement torturée pour avoir refusé de marcher sur le crucifix". Le cardinal a également souligné leur "témoignage sans paroles" et assuré que "la situation des chrétiens dans le monde n'est pas une vie facile, puisqu'ils sont appelés à la sainteté".

    Exécutés pour avoir défendu leur foi à Almagro

    Sur ces 27 martyrs, 20 étaient des frères du couvent de l'Assomption d'Almagro (Espagne). Au cours de l'été 1936, année du début de la guerre civile espagnole, ces frères ont été expulsés du couvent et détenus dans une maison, où ils ont été martyrisés. 

    La cause est dirigée par Ángel Marina Álvarez, prieur de la communauté, et avec lui les prêtres Manuel Fernández, Camazón Junquera, Antonio Trancho, Luis Suárez, Eduardo Sainz, Pedro López et José Garrido, professeurs responsables de la formation des plus jeunes frères, ont été béatifiés. Ainsi que les frères coopérateurs Arsenio de la Viuda, Ovidio Bravo, Dionisio Pérez et Mateo de Prado, chargés de l'organisation du couvent. Les frères étudiants Francisco Santos, Sebastián Sainz, Paulino Reoyo, Santiago Aparicio, Ricardo Manuel López et Justo Vicente, et enfin, les novices Fernando García de Dios et Antolín Martínez-Santos, les plus jeunes, qui ont perdu la vie en défendant leur foi alors qu'ils n'avaient que 20 ans.

    Les reliques de ces nouveaux bienheureux peuvent être vénérées au couvent Santo Tomás de Aquino à Séville. 

    Les héros d'Almeria

    À Almería, six membres de l'ordre des prêcheurs ont été arrêtés, emprisonnés et finalement abattus dans différentes parties de la province. Les restes de certains d'entre eux sont conservés dans le panthéon dominicain du cimetière de la ville, mais d'autres n'ont jamais pu être localisés. Du couvent de la ville ont été martyrisés les prêtres Juan Aguilar, un musicien, Tomás Morales, un enseignant, et Fernando Grund, un orateur renommé. Ainsi que les frères coopérateurs Fernando de Pablos et Luis Mª (Ceferino) Fernández. Le laïc Fructuoso Pérez Márquez, journaliste et éditeur du journal espagnol La Independencia, a également été béatifié pour la même cause. 

    Une deuxième moniale dominicaine béatifiée

    La religieuse dominicaine Sœur Ascensión de San José, du monastère Madre de Dios à Huéscar, a également été béatifiée. Elle a été torturée puis assassinée en février 1937, à l'âge de 76 ans. Elle est la deuxième moniale dominicaine à être béatifiée en Espagne à ce jour. Ses restes sont conservés dans le monastère dominicain de Baza.

  • Monde : des millions de chrétiens déplacés de force à cause de leur identité religieuse

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Journée mondiale des réfugiés : plusieurs millions de chrétiens déplacés dans le monde selon un rapport

    17/06/2022

    Quelques jours avant la Journée mondiale des réfugiés (célébrée le 20 juin prochain), l’ONG chrétienne internationale Portes Ouvertes a publié un nouveau rapport intitulé « The Church on the run » (« l’Église en fuite ») sur la situation des populations chrétiennes déplacées et réfugiées. Ainsi, parmi les pays analysés par l’organisation via son Index mondial de persécution des chrétiens 2022, dans 58 pays sur 76, on compte des chrétiens affirmant avoir été déplacés de force à cause de leur identité religieuse.

    Des réfugiés Karen au bord du fleuve Salouen, le 29 mars à Mae Hong Son, Thaïlande.

    En amont de la Journée mondiale des réfugiés (célébrée le 20 juin par les Nations unies, à l’occasion du 50e anniversaire de l’adoption de la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés), l’organisation internationale Portes Ouvertes, qui soutient les chrétiens persécutés, a publié un nouveau rapport via son Index mondial de persécution des chrétiens 2022. Le rapport, intitulé The Church on the run « l’Église en fuite » et qui porte sur les personnes déplacées internes et sur les réfugiés, croise ses chiffres sur la liberté religieuse avec ceux de l’UNHCR (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés), qui a élevé récemment à 100 millions le nombre de personnes dans le monde forcées de fuir leur communauté.

    Il en résulte que dans 58 pays sur 76, on compte des chrétiens qui affirment avoir été déplacés de force de leur domicile à cause de leur identité religieuse. Parmi les déplacés internes – c’est-à-dire au sein des frontières de leur propre pays –, presque la moitié (46 %) viennent de cinq pays qui sont sur la liste des lieux où les chrétiens sont les plus persécutés (notamment en Afghanistan et au Yemen). Par ailleurs, 68 % des réfugiés (qui ont dû quitter leur pays à cause de la guerre ou de la violence) viennent de cinq pays considérés parmi le plus dangereux en termes de discriminations et de persécutions religieuses, notamment en Birmanie.

    « Pour bien comprendre la situation des persécutions religieuses, il faut regarder à la fois l’Église dans les pays d’origine et l’Église en fuite », commente Hélène Fisher, une experte de l’équipe de recherche de Portes Ouvertes« Diviser les communautés religieuses, cela fait partie d’une stratégie délibérée. Les déplacements ne sont pas qu’une conséquence des persécutions, mais dans beaucoup de cas, il s’agit de tentatives délibérées d’éradiquer le christianisme de leur communauté ou de leur pays. »

    L’instabilité politique a aggravé la situation des réfugiés internes en Birmanie

    En Asie, les principaux facteurs poussant les gens à quitter leur maison sont la famille et la communauté locale, avec de fortes pressions imposées à ceux qui se convertissent d’une autre religion au christianisme. La situation est particulièrement grave au Pakistan, où les minorités religieuses subissent des lois contre l’apostasie et le blasphème, ce qui veut dire que même au sein des familles, une conversion peut être vue comme une menace bafouant leur honneur. L’instabilité politique et la montée de l’extrémisme religieux sont d’autres facteurs alimentant les déplacements sur le continent asiatique, comme c’est le cas en Birmanie, particulièrement dans les États Karen, Chin, Kayah et Kachin.

    Par ailleurs, en Corée du Nord, où aucune religion n’est autorisée, ceux qui fuient recherchent une plus grande liberté en tentant de traverser la frontière, par exemple en rejoignant la Chine. Mais selon un expert régional, le Covid-19 a compliqué la situation alors que les hommes nord-coréens sont encore plus exposés aux dénonciations des employeurs chinois, et les femmes nord-coréennes risquent d’être victimes de trafics en Chine continentale.

    Portes Ouvertes conclut son rapport en appelant à prendre conscience de la présence de nombreux chrétiens parmi les personnes déplacées internes et les demandeurs d’asile, afin « de mieux les protéger dans leur exode ». « Il y a en fait des situations où leurs souffrances se poursuivent même dans les camps, justement à cause de violences religieuses, ce qui n’est pas suffisamment évoqué », explique l’ONG. « Dans certains cas », explique Eva Brown, analyste pour l’organisation, « les gouvernements et même des ONG internationales bien intentionnées peuvent malheureusement se montrer complices de discriminations contre les chrétiens déplacés ». « C’est pourquoi il est vital d’informer sur cette vulnérabilité à différents niveaux, pour mieux répondre aux besoins des déplacés et des réfugiés marginalisés. »

    (Avec Asianews)

  • Inde : les attaques contre les chrétiens se multiplient

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Un forum chrétien alerte New Delhi contre une hausse des attaques visant les chrétiens indiens

    15/06/2022

    Le 13 juin, le Forum chrétien uni (UCF) a demandé à la justice indienne et au gouvernement d’intervenir face à une hausse du nombre de cas de violences, de pressions et d’arrestations injustifiées contre les minorités chrétiennes. Le groupe a évoqué 207 affaires enregistrées depuis début 2022, et 505 en 2021. « Cela contredit honteusement les autorités qui affirment qu’il n’y a que quelques rares incidents provoqués par des individus marginaux », a déclaré Michael Williams, président du forum. « Ces chiffres sont loin d’être exhaustifs », a également affirmé A. C. Michael, un responsable d’UCF.

    Le Forum chrétien uni UCF (United Christian Forum), basé à New Delhi, a demandé au gouvernement fédéral et à la justice indienne d’intervenir immédiatement face à une hausse rapide du nombre de cas de violences, de pressions et d’arrestations injustifiées visant les minorités chrétiennes. Le groupe UCF a appuyé sa demande en évoquant 207 cas de persécutions survenus au cours des premiers mois de 2022, et 505 cas en 2021.

    « Ces chiffres contredisent honteusement les affirmations des fonctionnaires du gouvernement et des responsables du parti au pouvoir à l’échelle nationale et régionale, qui disent qu’il n’y a pas de persécutions et qu’il n’y a que quelques rares incidents provoqués par des individus marginaux », a déclaré Michael Williams, président national d’UCF, dans un communiqué de presse publié le 13 juin.

    Pour ce dernier, il est ironique de voir les coupables, dont beaucoup ont même filmé des actes de vandalisme et de violence physique contre des hommes et des femmes désarmés, défier la loi en toute impunité tandis que des responsables et fidèles chrétiens rassemblés en prière sont arrêtés pour de fausses accusations de conversions forcées. « Dans toutes ces affaires, soit la police laisse faire en silence, soit elle y participe activement. Dans tous ces cas, malgré nos appels envers les autorités, la police n’a suivi ni le protocole, ni les règles en vigueur, et elle n’a pas mené d’enquêtes », a-t-il ajouté.

    En se basant sur des données collectées par son numéro d’assistance téléphonique, UCF a souligné qu’au moins 57 cas de persécutions contre des chrétiens ont été enregistrés rien qu’au cours du mois de mai 2022. La situation est particulièrement préoccupante dans les États de l’Uttar Pradesh et du Madhya Pradesh, dans le nord du pays, et dans les États du Chhattisgarh et du Karnataka, dans l’est et dans le sud de l’Inde. Au cours des mois précédents, 40 cas ont été enregistrés en janvier, 35 en février, 33 en mars et 40 en avril.

    Des chiffres loin d’être exhaustifs pour UCF

    Selon les chiffres collectés par l’organisation, outre les cas de violences et d’attaques physiques, il y a également des cas de vandalisme, de fermeture forcée d’églises, d’interruption des liturgies dominicales ou encore des situations d’exclusion sociale, en particulier dans les villages et les petites villes. Ainsi, le 2 mai dans le district de Bastar (Chhattisgarh), une femme chrétienne de 65 ans et son fils ont été menacés d’ostracisme social par les autres villageois s’ils ne renonçaient pas à leur foi. Face à leur refus, la mère et le fils ont été attaqués. La femme a subi de multiples blessures, notamment à la tête, et a dû être hospitalisée. Une plainte a été déposée auprès de la police et du district local.

    Dans une autre affaire, survenue le 31 mai dans le district de Jaunpur (Uttar Pradesh), une foule a interrompu un temps de prière dans une église protestante locale ; le pasteur a été traîné dehors de force et battu après avoir été accusé de convertir les gens de force. La police, au lieu d’agir contre les attaquants, a arrêté le pasteur. Ce dernier est resté derrière les barreaux jusqu’à sa libération sous caution le 3 juin. De son côté, A. C. Michael, un responsable d’UCF, s’inquiète d’une montée des cas de violence contre les chrétiens à travers l’Inde. « Les chiffres collectés à ce jour sont loin d’être exhaustifs car beaucoup de cas ne sont pas rapportés et n’ont donc pas été enregistrés. »

    (Avec Ucanews)

  • Les 10 religieuses polonaises tuées par l'Armée rouge en 1945 ont été béatifiées

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    De Vatican News (Roberta Barbi) :

    11 juin 2022

    Les religieuses tuées par l'Armée rouge en 1945 béatifiées

    Paschalis Jahn et neuf de ses compagnes ont vu ce samedi leur martyre en haine de la foi reconnu, pour avoir défendu leur chasteté. «J'appartiens à Jésus, il est mon époux», sont les derniers mots que sœur Paschalis a prononcés avant de mourir en 1945 en Pologne lors de l'invasion de l'armée soviétique.

    Maria Paschalis Jahn, au cœur plein d'amour ; Melusja Rybka, une femme forte ; Edelburgis Kubitzki, un exemple de pauvreté évangélique ; Adela Schramm, une vierge prudente ; Acutina Goldberg, une amoureuse de la justice ; Adelheidis Töpfer, un modèle de foi ; Felicitas Ellmerer, obéissante jusqu'au bout ; Sabina Thienel, au regard plein de confiance ; Rosaria Schilling, fortifiée dans la pénitence ; Sapientia Heymann, une vierge sage. Le cardinal Marcello Semeraro prononce leurs noms lentement, l'un après l'autre, en les articulant bien, afin de leur donner cette mémoire propre que la locution «et ses compagnes» ne donne pas, à la fin de son homélie lors de la messe de béatification, à Wrocław, de ces dix sœurs de la congrégation de Sainte-Elisabeth, invoquant leur intercession pour nous tous. Il le fait en demandant au Seigneur, à travers elles, que le monde ne manque pas de respect pour la féminité, l'égalité entre hommes et femmes dans la dignité, et la protection de la maternité : «Comment ne pas voir resplendir dans ces martyres la dignité de la femme, qui dans le plan de la Rédemption a en Marie Très Sainte la plus grande reconnaissance ?»

    Comme les 10 vierges sages de saint Matthieu

    Le cardinal compare ces dix religieuses martyres aux dix vierges sages de la parabole de l'Évangile de Matthieu, qui sont allées à la rencontre du Seigneur avec des lampes allumées. «En échange de leur fidélité et de leur persévérance jusqu'à l'effusion du sang, explique-t-il, Dieu leur a donné une couronne de gloire, pour laquelle nous aussi, aujourd'hui, nous nous réjouissons et nous célébrons. Car leurs âmes sont dans les mains de Dieu». Dans le récit de l'Évangile, cinq des vierges avaient sur elles la réserve d'huile nécessaire ; les cinq autres, en revanche, étaient folles car l'huile s'est épuisée pour elles. Selon l'interprétation de saint Basile le Grand, l'huile représente le fait d'être prêt chaque jour et chaque heure à accomplir pleinement la volonté de Dieu. «Contrairement aux vierges de la parabole, poursuit le préfet, elles, toutes les dix, avec le caractère et le trait propres à chacune, ont embrassé les atrocités de la souffrance, la cruauté de l'humiliation et sont allées à la mort. Maintenant que leur sainteté est reconnue par l'Église, elles nous sont données comme instruments d'intercession devant Dieu».

    L'amour fidèle à l'extrême

    En lisant les histoires de Paschalis et des autres sœurs, on comprend immédiatement que le don de soi pour ces religieuses ne consistait pas seulement dans le sacrifice extrême pour défendre leur consécration au Christ, mais commençait bien plus tôt dans le service : certaines dans les cuisines, d'autres comme infirmières, d'autres en s'occupant des enfants, d'autres en s'occupant des sœurs âgées. «C'était une charité si désintéressée et héroïque qu'elle les a retenues même lorsque la fuite leur aurait évité les plus grands risques», déclare le cardinal Semeraro. «Lorsque l'entrée des militaires russes dans Wrocław était imminente, de nombreux civils étaient confrontés au choix entre fuir ou rester, entre se sauver en fuyant ou affronter un grave danger en restant. Les sœurs élisabéthaines ont décidé de rester dans les villages envahis par les Soviétiques». Sur les quelque 4500 sœurs qui composaient la Congrégation après la Seconde Guerre mondiale, une centaine sont mortes dans différentes circonstances, certaines par le martyre. La guerre était terminée, mais l'Armée rouge avançait lentement, apportant avec elle la haine de la religion : les chapelles et les églises catholiques étaient profanées, les prêtres torturés et sauvagement assassinés, les religieuses violées et atrocement assassinées aussi. Le viol était devenu une arme d'humiliation, encore plus vicieuse si la victime était une religieuse consacrée au Seigneur.

    "Seulement de Jésus"

    Les dix nouvelles bienheureuses ont toutes été tuées par des soldats russes entre février et mai 1945 en Basse-Silésie, dans les territoires situés entre les rivières Oder et Nysa. Lorsque l'armée avançait vers Nysa, Paschalis et une autre sœur, qui étaient les plus jeunes du couvent, ont été envoyées au loin, tandis que les autres sont restées avec les malades et les personnes âgées qui ne pouvaient pas se déplacer. Après de nombreuses errances, elles sont arrivées à Sobotin, en République tchèque, où elles se sont courageusement mises au service de la paroisse. C'est là que, le 11 mai 1945, Paschalis a été surprise par un soldat russe qui, la menaçant d'une arme, lui a ordonné de le suivre. La religieuse a répondu qu'elle ne le ferait pas, qu'elle portait l'habit sacré et que elle appartenait donc seulement à Jésus, à Lui seul. Puis le soldat, pour tenter de l'effrayer et de la faire céder, a tiré un coup de feu qui a transpercé le plafond. En réponse, la religieuse s'est agenouillée et a commencé à prier : «Que ta volonté soit faite». Le deuxième tir a atteint son cœur. «C'est précisément à ce moment-là que son don de soi, avec un cœur sans partage, à Dieu et à son prochain, a trouvé sa plus haute expression», souligne le cardinal Semeraro.

    Aujourd’hui comme hier, la guerre fait des martyrs

    «La richesse spirituelle des nouvelles bienheureuses nous provoque et nous édifie», a poursuivi le cardinal, «leur martyre nous fait penser aux circonstances que nous vivons aujourd'hui dans l'Europe du XXIe siècle. Ce sont des circonstances dans lesquelles, face à des scènes de violence perpétrée, de cruauté féroce, de haine injustifiée, nous ressentons le besoin de nourrir le désir de paix et la construction de la concorde par des gestes de charité, d'ouverture, d'accueil et d'hospitalité». On ne peut que penser à l'Ukraine et au besoin de paix du monde, une paix qui «se construit par des gestes concrets de charité désintéressée, qui se sert du dévouement et de la fidélité quand on nous demande de prendre soin des autres. C'est la réponse concrète que, à côté de la prière, chacun de nous peut offrir face à tant de cruauté, de barbarie et d'injustice dont nous sommes témoins», a conclu le préfet, citant les paroles de remerciement du Pape François au peuple polonais qui, le premier, a pris soin des réfugiés ukrainiens, imitant l'exemple des dix nouvelles bienheureuses qui, à partir d'aujourd'hui, rendent l'Église de Pologne encore plus fière.

  • Pourquoi la franc-maçonnerie et l'Église sont incompatibles

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    De Nico Spuntoni sur le Daily Compass :

    "C'est pourquoi la franc-maçonnerie et l'Église sont incompatibles".

    01-06-2022

    Il existe environ six cents documents, approuvés par les papes, qui condamnent la franc-maçonnerie, sous quelque forme que ce soit. La franc-maçonnerie "nie en principe la valeur de la vérité révélée", rejetant toute foi dans les dogmes enseignés par l'Église. L'indifférentisme religieux des francs-maçons se caractérise par "une conception déiste", incompatible avec la conception catholique. Le Daily Compass s'entretient avec le père Zbigniew Suchecki, l'un des plus grands spécialistes des relations complexes entre l'Église et la franc-maçonnerie.

    Le jugement de l'Eglise sur la franc-maçonnerie a toujours pris en compte non seulement le fait que l'organisation opère ou non contre l'Epouse du Christ, mais plus généralement le fait qu'elle soit en contradiction philosophique et morale avec la doctrine catholique. Ces déclarations vont de la bulle d'excommunication In eminenti apostolatus specula (1738) de Clément XII à la déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi du 26 novembre 1983, rédigée par le cardinal Joseph Ratzinger et approuvée par Jean-Paul II. Les prises de position de l'Église contre la franc-maçonnerie ont été répétées au cours des siècles et ont confirmé que, jusqu'à présent, rien n'a changé dans la législation en la matière.

    Sur les relations complexes entre la franc-maçonnerie et l'Église catholique, le Daily Compass s'est entretenu avec le père Zbigniew Suchecki, professeur à la Faculté pontificale de Saint-Bonaventure - Seraphicum et l'un des plus grands experts en la matière, sur lequel il a écrit les livres 'La Massoneria nelle disposizioni del "Codex Iuris Canonici" del 1917 e del 1983' et 'Chiesa e Massoneria'. Il fait référence à ces livres en répondant à nos questions.

    Père Suchecki, sur les rapports entre l'Église et la franc-maçonnerie, quels sont les documents à mentionner ?

    Le canon 2335 du code de droit canonique de 1917 déclare que ceux qui adhèrent à la franc-maçonnerie ou à d'autres associations du même genre, qui complotent contre l'Église, encourent ipso facto l'excommunication réservée au Siège Apostolique. Au cours des derniers siècles, la franc-maçonnerie, qu'elle soit régulière, légitime, irrégulière ou "déviante", sans distinction, a été condamnée par différents papes dans quelque six cents documents. La question est cependant d'une grande actualité car de nombreux catholiques appartiennent à la franc-maçonnerie.

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  • Au Nicaragua : les évêques persécutés et les médias catholiques réduits au silence

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    Nicaragua : Persécution des évêques et réduction au silence des médias catholiques

    30/05/2022

    L'évêque de Matagalpa, en "jeûne permanent", affirme que le régime veut une "église muette" - et est harcelé par la police.

    Après l'expulsion du nonce apostolique en mars, dénoncée par le Vatican comme étant " incompréhensible ", les choses au Nicaragua continuent d'aller de mal en pis. L'évêque de Matagalpa, Rolando José Álvarez Lagos, a dénoncé publiquement le harcèlement continu de la police, qui vise également sa famille. Le père Harvin Padilla, du diocèse de Masaya, a également dénoncé le harcèlement de la police.

    Ces développements font suite à un rapport publié au début du mois par l'Assemblée nationale du Nicaragua, un organe contrôlé par le régime, accusant les évêques catholiques d'avoir soutenu en 2018 une tentative de "coup d'État" visant à renverser le gouvernement Ortega.

    En 2018, des manifestations de rue ont éclaté contre une réforme controversée de la sécurité sociale, Les manifestations ont été soutenues par l'Église catholique et se sont terminées par une répression sanglante, La police a tué plus de 300 manifestants.

    L'escalade des intimidations et des menaces contre l'Église catholique a conduit l'évêque Álvarez à annoncer qu'il entrait dans un jeûne d'eau et de petit-lait. Son jeûne et ses homélies ont été largement couverts par la populaire télévision câblée catholique Canal Católico.

    Le 20 mai, le gouvernement a ordonné à tous les fournisseurs de télévision par câble de supprimer Canal Católico de leur offre. Le réseau a donc été immédiatement réduit au silence.

    Mgr Álvarez a affirmé que le régime veut une "église muette", ajoutant que la mesure prise à l'encontre de Canal Católico prouve que le Nicaragua se trouve dans une situation de dictature. Il a également exhorté les catholiques à prier pour les policiers, qui suivent les ordres et sont eux-mêmes victimes du régime.

    Pendant ce temps, le Nicaragua continue d'être un fervent partisan de l'invasion russe en Ukraine et prévoit d'établir des liens plus étroits avec le Parti communiste chinois, comme l'a rapporté le 25 mai le "Quotidien du peuple" de Pékin.

    Le journal du Parti communiste a mentionné que Song Tao, ministre du département de la liaison internationale du Comité central du PCC, a assisté à la cérémonie d'ouverture du premier séminaire du réseau de cadres organisé par le PCC et le Front sandiniste de libération nationale du Nicaragua. Song Tao s'est dit convaincu que "les grandes réalisations et l'expérience historique du PCC" aideront le parti au pouvoir au Nicaragua à contrôler efficacement son pays.

  • L'enfer nigerian

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    D'Anna Bono sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Nigeria, l'Eglise en proie à une violence incontrôlable

    27-05-2022

    Le Nigeria, l'un des plus grands producteurs de pétrole au monde, sombre dans le chaos. La corruption et la mauvaise gouvernance permettent aux bandes criminelles de se développer et de s'enrichir. L'islamisme sévit, mais il n'y a pas de cause unique à la dérive : les raisons du chaos sont multiples, dans les différentes régions du grand et populeux pays africain. Et les prêtres sont victimes de cette escalade. Le 24 mai, deux prêtres catholiques ont été enlevés : le père Stephen Ojapa et le père Oliver Okpara. Deux autres sont toujours enlevés. Le père Joseph Aketeh Bako est mort entre les mains des kidnappeurs. Les évêques demandent au gouvernement de rétablir l'ordre dans le pays. 

    Le Nigeria est en proie à la violence. La situation semble proche d'un point de non-retour. La corruption et la mauvaise gouvernance ont transformé ses immenses ressources pétrolières, qui étaient une extraordinaire opportunité de développement, en une malédiction, comme cela s'est produit en Zambie avec le cuivre, en Sierra Leone, au Liberia et en République centrafricaine avec les diamants.

    Depuis plus d'un an, aux problèmes de sécurité déjà nombreux s'ajoute le problème totalement incontrôlable des enlèvements à des fins d'extorsion. Dans certains États du nord-ouest, notamment à Kaduna, un nombre effarant de bandes armées sème la terreur parmi la population car, phénomène nouveau, elles ne s'en prennent plus aux riches pour exiger des rançons de plusieurs millions de dollars, mais plutôt aux gens ordinaires, issus des classes moyennes et inférieures, qui sont capables de payer quelques dizaines de milliers de dollars, voire quelques milliers ou centaines. Plus d'un millier d'étudiants, même des élèves de l'école primaire, ont été enlevés lors d'attaques nocturnes contre des internats, mais aussi en plein jour, pendant les cours. Des milliers d'autres ont été enlevés dans les rues, le long des grandes artères reliant les grandes villes, sur les parkings des stations-service, alors qu'ils étaient au travail dans les champs. Fin mars, un gang a attaqué le train reliant la capitale fédérale, Abuja, à Kaduna, la capitale de l'État du même nom. Ils ont kidnappé des dizaines de personnes, peut-être plus de 160. Au moins huit personnes ont été tuées pendant le raid. Les 18 policiers qui gardaient le convoi ont tenté d'intervenir, mais vu le nombre d'attaquants, ils ont pris la fuite. Fin mars, il y a même eu une tentative d'attentat à l'aéroport de Kaduna. Les hommes armés se sont approchés de la clôture de l'aéroport et ont tiré, mais n'ont pas réussi à pénétrer à l'intérieur. Dans la fusillade, un agent de sécurité a été tué.

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  • Karnataka (Inde) : « La loi peut désormais poursuivre un chrétien pour de simples actes humanitaires »

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Mgr Machado, archevêque de Bangalore, dénonce un nouveau décret anti-conversion

    21/05/2022

    Le 18 mai, Mgr Pierre Machado, archevêque de Bangalore et président du forum régional des évêques du Karnataka, a dénoncé un nouveau décret anti-conversion promulgué par le gouvernement de l’État. « Les chrétiens se sentent trahis quand leurs sentiments ne sont pas pris en compte et que leurs nombreux services ne sont pas considérés », a-t-il protesté dans un communiqué. « La communauté chrétienne est toujours pacifique et respectueuse de la loi, et nous allons poursuivre toutes les options possibles pour que cette loi n’entre jamais en vigueur », a-t-il ajouté.

    Des chrétiens indiens manifestant en 2017. Mgr Machado, archevêque de Bangalore au Karnataka, a dénoncé un nouveau décret anti-conversion passé en force.

    La communauté chrétienne de l’État du Karnataka a fait part de sa déception en accusant le gouvernement d’avoir ignoré leurs préoccupations. Le 18 mai, dans un communiqué, Mgr Pierre Machado, archevêque de Bangalore et président du forum régional des évêques du Karnataka, a souligné que « les chrétiens se sentent trahis quand leurs sentiments ne sont pas pris en compte et que leurs services dans les secteurs de l’éducation et de la santé, entre autres, ne sont pas considérés ».

    La veille, le 18 mai, le gouvernement local, dirigé par le parti pro-hindou du BJP (Bharatiya Janata Party) a promulgué un nouveau décret incriminant les conversions religieuses, signé par le gouverneur de l’État. La Loi 2021 du Karnataka sur la liberté de religion a été présentée en décembre dernier devant l’assemblée législative locale, sans parvenir à rassembler suffisamment de soutiens. Les autorités locales ont alors décidé de promulguer un décret pour appliquer la législation anti-conversion.

    Mgr Machado a dénoncé la mesure comme « profondément décevante » et il s’est dit « blessé et préoccupé » pour les chrétiens de la région. Il a ajouté que les chrétiens ont à maintes reprises attiré l’attention du gouvernement du Karnataka et de la population locale sur le fait que la loi en question était « inadaptée et malintentionnée » et qu’elle était « seulement destinée à diviser les chrétiens des autres minorités religieuses ». Il a précisé qu’un jour plus tôt, une délégation chrétienne sous son autorité a également appelé le gouverneur Thawarchand Gehlot à ne pas autoriser cette loi par des moyens détournés.

    « Malheureusement, nos demandes n’ont pas été écoutées et considérées », a regretté Mgr Machado. « Il est bien connu que la communauté chrétienne est toujours pacifique et respectueuse de la loi, et nous allons poursuivre toutes les options possibles pour assurer démocratiquement que cette loi n’entre jamais en vigueur. » De son côté, le ministre de l’Intérieur du Karnataka, Araga Jnanendra, a tenté d’apaiser les craintes en affirmant que « le décret ne contient aucune provision pour limiter les libertés religieuses ». « La loi anti-conversion n’a pas été conçue pour cibler une religion en particulier. Elle a pour but d’interdire les conversions religieuses par ruse ou par force », a-t-il ajouté.

    « La loi peut désormais poursuivre un chrétien pour de simples actes humanitaires »

    La loi en question prévoit des emprisonnements de trois à cinq ans et des amendes de 25 000 à 100 000 roupies (300 à 1 200 euros) pour toute conversion « par la force, par toute influence illégitime, par pression, par ruse ou par tout moyen frauduleux », ou encore « par une promesse de mariage ». Toute personne voulant changer de religion doit déposer une déclaration auprès du gouvernement local au moins 30 jours à l’avance, en précisant les raisons de cette décision.

    Le père Cedric Prakash, jésuite et basé au Gujarat, dans l’ouest du pays, estime que la loi viole « l’article 25 de la Constitution indienne [qui garantit à chaque citoyen la liberté d’adopter, pratiquer et de propager sa religion] ». « La loi peut désormais poursuivre un chrétien ou un musulman pour de simples actes humanitaires comme donner l’aumône ou toute autre aide comme une éducation offerte gratuitement aux enfants d’une famille hindoue démunie, en y voyant des tentatives de conversion », dénonce le prêtre.

    La Commission sur la liberté religieuse de la Fraternité évangélique indienne (EFI), dans un rapport publié en décembre 2021, a cité le Karnataka parmi les États les plus dangereux pour les chrétiens du sud de l’Inde. Outre le Karnataka, neuf autres États indiens ont déjà des législations similaires appelées « lois sur la liberté religieuse », qui pénalisent les conversions religieuses sans accord de l’État (il s’agit de l’Uttar Pradesh, de l’Himachal Pradesh, du Gujarat, du Chhattisgarh, de l’Odisha, du Madhya Pradesh, de l’Arunachal Pradesh, de l’Uttarakhand et du Jharkhand). La population du Karnataka, sur près de 64 millions d’habitants, compte moins de 2 % de chrétiens, pour une majorité d’hindous. Les chrétiens représentent environ 2,3 % de la population indienne dans son ensemble, sur 1,3 milliard d’habitants.

    (Avec Ucanews)

  • Cour suprême des Etats-Unis : les juges gravement menacés

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Cour suprême, les abortistes menacent de tuer les juges

    20-05-2022

    Un document du département de la sécurité intérieure décrit les graves dangers d'attaques contre les juges de la Cour suprême des États-Unis, les pro-vie et les églises à la suite de la publication du projet de décision anti-avortement. Les menaces comprennent "l'incendie ou la prise d'assaut de la Cour suprême des États-Unis et le meurtre des juges et de leurs greffiers" ainsi que des membres du Congrès.

    La guerre déclenchée par les abortistes et les démocrates depuis le 2 mai, avec la publication du projet d'arrêt de la Cour suprême contre l'avortement, que nous avons déjà décrit, a atteint un point culminant. Les appels, que les républicains adressent depuis quinze jours à l'administration Biden et au ministère de la Justice sur les dangers encourus par les juges, étaient jusqu'à présent restés lettre morte. Quelque chose bouge, mais maintenant il y a des terroristes sur le terrain.

    Pour convaincre le ministre de la Justice, Merrick Garland, qu'il était urgent d'agir, il fallait un document spécifique du département de la Sécurité intérieure (DHS), décrivant lCour suprême des Etats-Unis : des abortistes menacent de tuer les juges. Le scoop journalistique de Politico début mai et le matraquage médiatique des avorteurs et des démocrates ont déclenché une vague de menaces contre les pro-vie et les juges et ont augmenté la "probabilité de violence extrémiste", indique le document rendu public mercredi 18 mai. La violence pourrait venir des deux côtés, affirme le document, bien qu'à ce jour aucune violence n'ait été signalée à l'encontre de personnes favorables à la vie, mais aussi d'"autres types d'extrémistes" cherchant à exploiter les tensions, selon ce rapport destiné aux agences gouvernementales locales.

    Le document - daté du 13 mai, publié le 18 par l'agence de presse Axios, puis repris intégralement par divers médias et sites web - tente de faire la distinction entre les activités illégales et les manifestations intenses mais légales, qui seront également garanties lorsque la Cour suprême rendra son arrêt dans les mois à venir. "Le Dhs s'engage à protéger la liberté d'expression et les autres droits civils et libertés civiles des Américains, y compris le droit de manifester pacifiquement", a déclaré un porte-parole du département de la sécurité intérieure répondant à une demande de commentaire de l'agence de presse Axios.

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  • Nigéria : déchainement de violence anti-chrétienne à Sokoto

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    De fsspx.news :

    Nigéria : flambée de violence anti-chrétienne à Sokoto

    17 MAI 2022

    Une foule de jeunes musulmans a attaqué une cathédrale et une église catholiques au Nigéria au milieu de protestations demandant la libération de deux suspects dans le meurtre d’une étudiante chrétienne, accusée d’avoir fait des déclarations blasphématoires contre l’Islam.

    L’affaire commence par une scène insoutenable, filmée et placée sur les réseaux sociaux par les criminels eux-mêmes : le 12 mai 2022, une jeune femme d’une vingtaine d’années, Deborah Samuel, étudiante du Shehu Shaqari College of Education, à Sokoto – capitale de l’Etat nigérian du même nom – est accusée par des condisciples de blasphème contre Mahomet.

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    L’étudiante en deuxième année d’économie domestique est d’abord mise à l’abri par le corps enseignant, mais ses bourreaux finissent par la saisir de force, avant de la lapider puis de la brûler avec le bâtiment. Une vidéo partagée montre l’étudiante morte, couverte de sang dans sa robe rose, entourée des grosses pierres qui l’ont tuée.

    Les meurtriers ont partagé une vidéo de leur acte sanglant, dans laquelle on les voit lapider la femme à mort et brûler son corps. Selon des témoins oculaires, ils criaient “Allah Akbar” tout en filmant. Il faut rappeler à cette occasion que la charia, la loi musulmane, a été instaurée dans 12 états du Nigéria du nord, dont l’Etat de Sokoto, parallèlement à la justice étatique.

    Le refus de la justice

    La réprobation de cet acte abominable a été quasi-unanime dans le pays. Le gouverneur de l’Etat de Sokoto, Aminu Waziri Tambuwal, a ordonné la fermeture immédiate de l’école et une enquête sur l’incident par le ministère de l’Enseignement supérieur et les agences de sécurité.

    Il a assuré que le gouvernement prendrait les mesures appropriées après enquête. La police, grâce aux images de la vidéo, a rapidement pu arrêter deux suspects, tout en assurant rechercher les autres activement. Cette arrestation a provoqué une véritable émeute. Une foule est descendue dans la rue pour exiger la libération des deux hommes suspectés de cette barbarie.

    Certains se sont contentés de se rendre au palais de Muhammad Sa’ad Abubakar, le sultan de Sokoto et la plus haute figure islamique du Nigéria. Celui-ci a condamné le meurtre et a demandé que les coupables soient traduits en justice. Par ailleurs, la foule exigeait également que la police mette fin à la traque des personnes identifiées comme ayant pris part au meurtre.

    Obligés de se replier vers le centre ville, de jeunes musulmans se sont alors attaqué à la cathédrale du diocèse de Sokoto dédiée à la Sainte-Famille, brisant les vitraux et celles du secrétariat de l’évêque. Ils s’en sont pris ensuite à l’église catholique de Saint-Kevin, qui a été partiellement brûlée. Les fenêtres du nouveau complexe hospitalier en construction ont été également brisées.

    Le gouvernement de l’Etat de Sokoto a décrété le jour-même un couvre-feu de 24 heures pour aider à réduire les manifestations en cours lancées par les jeunes musulmans dans la capitale de l’Etat.

    L’évêque du diocèse, Mgr Matthew Hassan Kukah, a déclaré : « Nous condamnons cet incident dans les termes les plus forts et demandons aux autorités d’enquêter sur cette tragédie et de veiller à ce que tous les coupables soient traduits en justice. « La seule obligation due à sa famille proche, à ses camarades de classe et aux autorités scolaires est l’assurance que les auteurs de cet acte inhumain, quelle que soit leur motivation, soient punis conformément aux lois existantes de notre pays. »

    Sokoto est une ville majoritairement musulmane de plus de 600 000 habitants située à l’extrême nord-ouest du Nigéria. Les dirigeants chrétiens du pays, ont régulièrement accusé le Président Muhammadu Buhari, qui dirige le pays depuis 2015, de ne pas s’attaquer à la violence.

  • Fenêtres brisées, murs souillés : la basilique de Koekelberg victime de l'acharnement des vandales

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    De Philippe Keulemans sur Kerknet :

    La basilique de Koekelberg visée par des vandales

    16 MAI 2022

    Ces dernières semaines, des dizaines de fenêtres de la basilique ont été brisées ; les auteurs restent pour l'instant hors de portée.

    La basilique du Sacré-Cœur de Koekelberg a été la cible de vandales à plusieurs reprises ces dernières semaines. Entre-temps, 42 fenêtres ont été brisées à coups de pierres et les murs ont été recouverts de peinture. La destruction ne se fait pas seulement la nuit. Même en plein jour, des pierres sont lancées. Une pierre a même manqué de peu le vice-recteur. 

    Selon Martine Motteux-Abeloos, directrice générale de la basilique nationale, la pierre est passée devant sa tête à une distance de 50 cm alors qu'elle était assise à son bureau. Cette situation devient intenable. Les collègues commencent à avoir sérieusement peur. Ce vandalisme sans but menace de blesser gravement et même de tuer des gens. Il est difficile d'imaginer que dans cette basilique, les gens doivent commencer à craindre pour leur vie.

    Le vandalisme entraîne également des coûts, alors que plusieurs fenêtres ont déjà été brisées après avoir été réparées. De plus, certaines fenêtres en verre peint font partie de notre patrimoine et ne peuvent être remplacées comme ça. 

    La police tente d'endiguer la menace en déployant des patrouilles supplémentaires. La police de Bruxelles-Ouest confirme que des mesures ont été prises pour garantir la sécurité aux alentours de la basilique. Selon eux, aucun suspect n'a encore été identifié. Le directeur général confirme qu'il y a maintenant beaucoup de policiers sur le terrain. Il existe également une bonne coopération avec eux. Cependant, les résidents locaux leur reprochent également d'avoir hésité à prendre leurs plaintes au sérieux.