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Hostilité au christianisme et à l'Eglise - Page 34

  • Ashfaq Masih : un autre chrétien condamné à mort pour blasphème au Pakistan

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    De Daniela Bovolenta sur Bitter Winter :

    Ashfaq Masih : Un autre chrétien condamné à mort pour blasphème au Pakistan

    11 juillet 2022

    Affirmer, lors d'un litige commercial, qu'il "ne suit que Jésus" et n'accorde pas de réductions aux membres d'ordres ascétiques soufis a suffi pour obtenir une condamnation à la peine capitale.

    Le 4 juillet 2022, un tribunal de session de Lahore, au Pakistan, a condamné à mort pour blasphème un chrétien appelé Ashfaq Masih. Cette décision fait suite à une décision similaire prise le 11 juin, lorsque la Haute Cour a confirmé la peine de mort dans une affaire concernant deux frères chrétiens, Amoon et Qaiser Ayub.

    La famille de Masih a publié une déclaration dans laquelle l'homme explique ce qui s'est passé en juin 2017, lorsqu'il a été arrêté. Il est en prison depuis lors, sauf lorsqu'en novembre 2019, il a été accompagné par la police, menotté, aux funérailles de sa mère.

    "Je suis innocent, a déclaré Masih, l'affaire contre moi est sans fondement, fausse et fantaisiste et montée contre moi juste pour détruire mon entreprise. Mon entreprise fonctionnait bien et j'étais très heureux, mais Muhammad Naveed, qui est également mécanicien de moto et avait ouvert un magasin devant moi, était jaloux parce que mon entreprise se portait bien et avait une bonne réputation dans la région. Nous nous étions déjà disputés quelques jours avant l'incident. Et il m'avait menacé de lourdes conséquences. Le jour de l'incident, je me suis disputé avec Muhammad Irfan, qui refusait de me payer après avoir fait réparer son vélo. Lorsque j'ai demandé à Irfan de payer la facture convenue, il a répondu en disant : "Je suis un disciple de Peer Fakhir (ascètes musulmans soufis) et je ne demande pas la facture". J'ai insisté pour qu'il paie mon addition et j'ai dit que je ne suivais personne d'autre que Jésus, et que le statut religieux de cet homme ne m'intéressait donc pas." 

    "Irfan est allé dans la boutique de Naveed et après quelques minutes, il est revenu et a transformé toute l'affaire en affaires religieuses et a commencé à m'accuser de commettre un blasphème. Les gens ont commencé à se rassembler autour de mon magasin, et le propriétaire [des locaux où je travaille], Muhammad Ashfaq, qui m'avait déjà demandé de quitter son magasin, est également arrivé. C'était l'occasion pour Naveed et Ashfaq de régler leurs comptes, ils se sont donc plaints à la police, qui a enregistré un premier rapport d'information (FIR) en vertu de la section 295 C de la loi sur le blasphème, qui prévoit une peine de mort obligatoire."

    La déclaration "Je ne suis que Jésus" a été interprétée comme "Je refuse de suivre le prophète Mahomet" et qualifiée de blasphème. Le tribunal a entériné aussitôt.

    La famille a également déclaré que le jugement avait été rendu très rapidement, et sans vraiment écouter la défense. C'est la règle dans les tribunaux de première instance au Pakistan, où les accusations de blasphème sont automatiquement crues. Masih place maintenant ses espoirs dans la procédure d'appel.

  • Quand le Nicaragua d'Ortega expulse les Missionnaires de la Charité

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    De Walter Sanchez Silva sur Catholic News Agency :

    Les Missionnaires de la Charité expulsées du Nicaragua
     Missionaries of Charity
    Les Missionnaires de la Charité quittent le Nicaragua le 6 juillet 2022. | Crédit : P. Sunil Kumar Adugula

    7 juillet 2022

    Le gouvernement du président nicaraguayen Daniel Ortega, au pouvoir depuis 15 ans, a expulsé 18 missionnaires de la charité du pays d'Amérique centrale le 6 juillet dernier.

    Selon le journal El Confidencial, les religieuses ont été emmenées par la Direction générale des migrations et de l'immigration et la police des villes de Managua et de Granada, où elles étaient au service des pauvres, vers le pays frontalier du Costa Rica.

    Parmi les 18 sœurs, on compte sept Indiennes, deux Mexicaines, deux Philippines, deux Guatémaltèques, deux Nicaraguayennes, une Espagnole, une Équatorienne et une Vietnamienne. 

    La dissolution des Missionnaires de la Charité et de 100 autres ONG au Nicaragua a été approuvée le 29 juin par l'Assemblée nationale de manière "urgente" et sans aucun débat. L'Assemblée nationale, organe législatif du Nicaragua, est contrôlée par le Front sandiniste de libération nationale, dirigé par Ortega.

    Les sœurs ont été accueillies dans le diocèse de Tilarán-Liberia, au Costa Rica voisin, par l'évêque Manuel Eugenio Salazar Mora. "C'est un honneur pour notre diocèse de Tilarán-Liberia que la plante de vos pieds foule ces terres", a écrit le prélat à propos des sœurs sur Facebook. "Nous prions pour l'Église du Nicaragua, pour ses évêques, ses prêtres, ses religieux et religieuses. Sœurs, bienvenue sur ces terres, notre diocèse a des portes ouvertes pour vous recevoir. Merci pour votre exemple, votre dévouement et votre service aux plus pauvres des pauvres", a-t-il déclaré. "Que sainte Thérèse de Calcutta continue d'intercéder pour vos intentions. Vive le Christ Roi !" a-t-il conclu.

    L'avocate Martha Patricia Molina Montenegro, membre de l'Observatoire pro transparence et anticorruption, a déclaré à ACI Prensa, l'agence de presse sœur hispanophone de CNA, que "la dictature" d'Ortega et de son épouse, la vice-présidente Rosario Murillo, "se caractérise par l'octroi de la citoyenneté à des étrangers accusés dans leur propre pays d'être des criminels et par l'expulsion de personnes honorables qui sont également des ressortissants nicaraguayens".

    L'avocat a accusé "la dictature de mener une guerre frontale contre l'Église catholique du Nicaragua et son objectif est d'éliminer complètement toutes les institutions liées à l'Église." "L'expulsion des Sœurs de la Charité est une illégalité de plus de ce régime qui est protégé par des lois qui ont été dénoncées par la société civile et les citoyens comme étant inconstitutionnelles", a-t-elle ajouté.

    Mme Molina a déclaré à ACI Prensa que les personnes âgées dont les sœurs s'occupaient "ont également été expulsées de la maison de retraite", mais que les sœurs "ont fait en sorte qu'elles restent entre de bonnes mains et non pas comme le voulait la dictature, c'est-à-dire qu'elles retournent dans la rue". "Il est possible que le bâtiment où se trouvait la maison de retraite soit confisqué par la dictature, comme cela s'est produit avec les bâtiments d'autres organisations à but non lucratif", a-t-elle ajouté.

    Molina a compilé un rapport intitulé "Nicaragua : Une Église persécutée ? " (2018-2022), qui documente 190 attaques et profanations perpétrées contre l'Église au cours des quatre dernières années. Le rapport montre que le régime d'Ortega "a initié une persécution indiscriminée contre les évêques, les prêtres, les séminaristes, les religieux, les groupes laïcs, et envers tout ce qui a une relation directe ou indirecte avec l'Église catholique." "Le langage offensif et menaçant du couple présidentiel à l'encontre de la hiérarchie catholique est devenu de plus en plus évident et fréquent ; et les actions de certaines institutions publiques contre le travail caritatif de l'Église ont augmenté", indique le rapport.

    Bien que "nous ne puissions pas affirmer que toutes les mésaventures compilées dans cette étude ont été planifiées et exécutées par les disciples d'Ortega-Murillo", dit l'enquête de Molina, "on ne peut pas non plus plaider non coupable." "La vérité est que dans les années qui ont précédé l'arrivée au pouvoir du président Ortega, ces attaques frontales contre les institutions religieuses n'ont pas eu lieu", indique le rapport.

  • Quand le cardinal Sarah fait la une de Paris Match

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    De Jean-Marie Vaas sur Riposte Catholique :

    Paris Match fait sa une avec le cardinal Sarah

  • Les défenseurs des droits de l'homme réagissent aux propos du pape selon lequel "l'accord entre le Vatican et la Chine avance bien"

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    De Courtney Mares sur Catholic News Agency :

    Les défenseurs des droits de l'homme réagissent après que le pape François a déclaré que l'accord entre le Vatican et la Chine "avance bien".

    6 juil. 2022

    Les défenseurs des droits de l'homme s'inquiètent du renforcement des restrictions imposées aux chrétiens en Chine après que le pape François a exprimé l'espoir que l'accord du Saint-Siège avec Pékin soit renouvelé à l'automne.

    Près de quatre ans après que le Saint-Siège a conclu un accord avec les autorités chinoises en septembre 2018, le pape François a déclaré à Reuters dans une interview publiée cette semaine qu'il estime que "l'accord évolue bien." 

    Les défenseurs des droits de l'homme ne sont pas d'accord.

    Nina Shea, directrice du Centre pour la liberté religieuse à l'Institut Hudson, a déclaré à CNA le 6 juillet que depuis la signature de l'accord en 2018, "le PCC a pratiquement détruit l'église catholique clandestine et a resserré la conformité avec ses enseignements sur l'église patriotique." 

    "Les six nouvelles nominations épiscopales utilisées pour justifier l'accord de Pékin sont compensées par la détention, l'arrestation ou la disparition de six évêques catholiques reconnus par le Vatican", a déclaré Shea.

    "Les enfants sont désormais interdits d'accès aux églises et d'exposition à la religion, les bibles font l'objet de restrictions strictes et sont censurées sur Internet et les églises font l'objet d'une surveillance étatique de haute technologie, les prêtres et les dirigeants chrétiens sont contraints à un endoctrinement à vie sur le christianisme selon la pensée communiste, et sont tenus de soutenir activement les pratiques, la direction et les valeurs fondamentales du PCC, même dans leurs sermons", a-t-elle ajouté.

    L'évêque Paul Lei Shiyin de Leshan, l'un des évêques chinois illégitimement ordonnés dont l'excommunication a été levée après la signature de l'accord entre le Vatican et la Chine, a récemment célébré la naissance du Parti communiste chinois dans sa cathédrale locale le 29 juin, en la solennité des Saints Pierre et Paul.

    Les catholiques qui ont assisté à la cérémonie dans la cathédrale du Sacré-Cœur de Jésus à Leshan ont été invités à "écouter la parole du Parti, à ressentir la grâce du Parti et à suivre le Parti", selon Asia News.

    "Depuis que l'accord a été conclu, les choses sont allées de mal en pis pour les catholiques en Chine", a déclaré Reggie Littlejohn à CNA. Mme Littlejohn est la présidente de Women's Rights Without Frontiers, une organisation d'aide et de défense des droits qui travaille avec les femmes sur le terrain en Chine. L'organisation a été fondée en réponse à l'avortement et à la stérilisation forcés dans le cadre de la politique de l'enfant unique en Chine. Elle a déclaré que "le secret de l'accord Chine-Vatican a été utilisé pour matraquer les catholiques chinois fidèles". Mme Littlejohn a appelé le Vatican à publier le texte de l'accord provisoire du Saint-Siège avec le gouvernement du Parti communiste chinois, qui a été tenu secret depuis la première signature de l'accord en 2018. "Les catholiques fidèles ne peuvent pas se défendre ou défendre leur Église parce qu'ils n'ont pas accès à cet accord secret", a-t-elle déclaré.

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  • Le pape et la Chine : une grave erreur de perspective

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    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    LA NOUVELLE OSTPOLITIK
    Le pape et la Chine : une grave erreur de perspective

    07-07-2022

    Dans une interview accordée à Reuters, le pape François bénit l'accord avec la Chine pour la nomination des évêques et fait l'éloge de l'Ostpolitik du cardinal Casaroli dans les années 1960 et 1970, le prenant comme modèle. Mais cette expérience diplomatique a été un échec pour l'Église et il en va de même avec la Chine. 

    La publication "par morceaux" de l'interview que le pape François a accordée à Reuters, répondant aux questions du correspondant Philippe Pullella, se poursuit. L'"épisode" du 5 juillet concernait la Chine. François a exprimé son espoir que l'accord secret entre le Vatican et le gouvernement communiste chinois, signé en 2018 et devant expirer en octobre prochain, soit renouvelé, car jusqu'à présent, selon lui, il s'est bien déroulé (une évaluation similaire a été faite par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian).

    François s'est ensuite livré à une évaluation historique de la politique diplomatique d'ouverture à l'égard des gouvernements communistes que le Saint-Siège a menée depuis les années 1960, la fameuse Ostpolitik, en la louant et en appréciant ses résultats. Voici ses mots de satisfaction : "Beaucoup ont dit beaucoup de choses contre Jean XXIII, contre Paul VI, contre Casaroli... mais la diplomatie est ainsi faite. Face à une situation fermée, il faut chercher le possible, pas l'idéal. La diplomatie est l'art du possible et de rendre le possible réel. Le Saint-Siège a toujours eu ces grands hommes. Mais Parolin fait cela avec la "Chine".

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  • "C’est un malheur de l’Église d’aujourd’hui d’être terriblement dépendante du jugement que le monde porte sur elle."

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    Du Père Michel Gitton sur le site de France Catholique :

    N’ayons pas peur… de choquer ! 

    1er juillet 2022

    Dans la finale de l’épître aux Galates que nous lisons ce dimanche, saint Paul se livre : il a été exaspéré par les rumeurs et les manigances qui se trament dans son dos dans les communautés de Galatie. C’est pourtant là, en Asie mineure, qu’il a fait ses premiers pas avec Barnabé. Rappelons-nous : Antioche de Pisidie, Lystres, Iconium, tous beaux fleurons de son premier voyage missionnaire…

    Les fidèles n’ont pas perdu la foi, mais ils se laissent facilement troubler. Les voilà maintenant dans les bras de judéo-chrétiens extrémistes, qui exigent la circoncision ! Qu’est-ce qu’ils vont encore trouver ?

    Paul n’a été épargné par rien. Il a combattu le bon combat, comme il le dira un peu plus tard dans une lettre à Timothée. Il est marqué jusque dans sa chair par les sévices qu’il a subis pour le Christ, il a prématurément vieilli, même s’il reste entreprenant. Mais il n’a plus rien à perdre. « Le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde. »

    La liberté de l’apôtre

    Il a adhéré à la Croix du Christ, c’est sa seule fierté. Il ne jette pas un regard blasé sur les hommes. Il les aime ses Galates, c’est pour eux qu’il souffre. Et il est dévoré du désir de porter l’évangile plus loin, toujours plus loin. Toutes ces foules qui attendent au-delà des mers… Mais il ne joue pas un personnage, il n’a que faire de se faire bien voir. Il dit les choses comme elles sont, que cela plaise ou non.

    Cette liberté est précieuse, car tant que l’on dépend du jugement des hommes, on ne peut pas leur faire grand bien. C’est un malheur de l’Église d’aujourd’hui d’être terriblement dépendante du jugement que le monde porte sur elle. Je me faisais cette remarque en regardant l’autre jour les traductions liturgiques que l’on nous donne. Il y a des tas de choses que l’on n’ose pas dire. Par peur de quoi ? De choquer ?

    Et après ? Il y a des chocs qui réveillent et ce n’est pas plus mal. Alors on censure des passages entiers des psaumes, et même dans l’Évangile il y a des versets que vous n’entendrez jamais. On remplace des mots crus par des euphémismes.

    On a tronqué l’enseignement de saint Paul sur l’eucharistie, pour ne pas faire peur avec sa mise en garde en cas de communion sacrilège. On a peur des termes qui font trop « boutique », alors on ne parle plus d’épître, mais de lettre, de laudes mais de prière du matin, etc. C’est une attitude de fond, une peur d’être ce que nous sommes, de croire que Jésus est le seul sauveur et qu’il y a une seule véritable église.

    Fierté de la Croix

    D’où notre faiblesse devant les musulmans et beaucoup d’autres. Nous croyons que c’est de la charité, de la tolérance, mais regardons bien au fond de nous-mêmes, c’est de l’orgueil ! Nous avons peur d’être mal jugés, critiqués. Nous voudrions être reçus comme des gens éclairés, en avance sur leur temps, libérés des entraves du passé. Et cela rend notre message illisible.

    Retrouvons la fierté de la Croix, d’elle seule !

  • Un cimetière chrétien profané en Turquie

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/TURQUIE - Un ancien cimetière chrétien profané dans la région de Tur Abdin

    5 juillet 2022  
     

    www.aina.org

    Yemişli (Agence Fides) - Des centaines de tombes profanées, avec des restes mortels et des objets funéraires dispersés dans les terres environnantes. C'est la scène que les chrétiens de Yemişli, un village de la province turque de Mardin (sud-est), ont trouvé devant eux lors de leur dernière visite au cimetière pour honorer la mémoire de leurs ancêtres. La profanation impie - rapportent des journaux turcs tels que Yeni Yaşam Gazetesi - a été découverte le mercredi 29 juin, jour où est célébrée la mémoire liturgique des saints Pierre et Paul. La chapelle du cimetière, dédiée aux deux Saints Apôtres, a été érigée en 1967, au milieu d'une zone funéraire qui comprend des tombes remontant au premier millénaire chrétien.

    Chaque année, le 29 juin, les chrétiens qui vivent encore dans la région - appartenant pour la plupart aux communautés syriaque, assyrienne et chaldéenne - se rendent au cimetière pour célébrer des liturgies dans la chapelle dédiée aux saints Pierre et Paul et accomplir des actes de dévotion devant les tombes de leurs ancêtres. Cette année, la découverte des tombes violées a provoqué la tristesse et le découragement des chrétiens de la région, qui ont reçu des témoignages de solidarité immédiate de la part des représentants de la communauté yazidie vivant encore en Turquie. La profanation de l'ancien cimetière chrétien de Yemişli a été rapidement signalée à la police locale.

    La région montagneuse de Tur Abdin, dans le sud-est de la province de Mardin, constitue une zone d'enracinement historique des communautés chrétiennes syriennes de la région. Le siège du patriarcat syrien orthodoxe d'Antioche s'était installé près de Mardin au 13e siècle, dans le monastère de Mor Hananyo, et y est resté jusqu'en 1933, avant de se déplacer en Syrie (d'abord à Homs, puis à Damas).

    Au cours des premières années du conflit syrien, la province de Mardin a vu arriver un flux important de réfugiés chrétiens qui avaient fui la Syrie. En février 2018 (voir Fides 13/2/2018), un décret-loi a ordonné la restitution intégrale aux Fondations liées à l'Église orthodoxe syrienne de dizaines de biens ecclésiastiques - églises, monastères, terrains et même cimetières anciens - dispersés dans la région de Mardin et qui avaient été placés sous le contrôle d'institutions publiques turques en 2017.

    (GV) (Agence Fides 5/7/2022)

  • Burkina Faso : plus de 30 fidèles assassinés devant leur église

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    Burkina Faso : Assassinés devant leur église

    05/07/2022

    L’AED dénonce une énième attaque terroriste au Burkina Faso. Dans la nuit du 3 au 4 juillet, plus de trente burkinabè ont été tués lors d’une attaque à Bourasso dans le diocèse de Nouna (Nord-Ouest).

    Réfugiés ayant fui les attaques terroristes

    « Les terroristes sont venus en motos dans le village de Bourasso le dimanche 3 juillet vers 17h, puis ils sont repartis sans rien faire….Mais ils sont revenus pendant la nuit, menaçant les villageois dans la cour devant l’église » explique l’un des survivants.  Alors que les villageois les suppliaient de les épargner, d’autres habitants sont venus se joindre à cette supplication car les terroristes étaient déjà venus plusieurs fois dans ce village et menaçaient toute la région depuis déjà deux ans. C’est alors que les hommes armés se sont mis à tirer sur la population. « Ils ont tué 14 personnes devant l’église » déplore un prêtre de la paroisse cathédrale de Nouna, située à 20 km de Bourasso. Puis ils sont rentrés plus à l’intérieur du village et en ont tué 20 autres* …Parmi eux, beaucoup de chrétiens et des personnes de la religion traditionnelle africaine. Le procédé est toujours le même, ces hommes arrivent en moto, deux par motos, ils sont encagoulés et armés. Dans la nuit, difficile de savoir combien ils sont mais sans doute quelques dizaines.

    « Ils sont venus chez moi et ont fait sortir deux membres de ma famille » témoigne un autre survivant. « Ils les ont égorgés avant de partir. La psychose était énorme. Je n’arrêtais pas de penser qu’ils allaient revenir chercher le reste de ma famille »

    « On est terrifié…continue le père.  » Toutes ces personnes victimes n’ont rien à voir avec la politique ou ces groupes terroristes, elles sont attaquées alors qu’elles n’ont rien pour se défendre. C’est vraiment le désarroi…» Lui-même avait échappé de justesse à une embuscade terroriste dans cette région le 9 mai dernier. « Je suis vraiment triste ….Je connaissais quasiment toutes les personnes. »

    Le courage de vivre

    La matin de l’attaque, le diocèse de Nouna célébrait dans la joie une messe d’action de grâce pour l’ordination de deux de ses prêtres qui avait eu lieu la veille.  Le diocèse remerciait aussi les sept années de service de son catéchiste qui habite à Bourasso. Sans savoir que la nuit même, une partie de ses paroissiens, dont les deux frères du catéchiste, allaient mourir, assassinés par des terroristes.

    « Mais malgré tout, nous gardons espoir. Nous gardons le courage de vivre les jours que Dieu nous donne. » affirme le prêtre. Et de conclure : «  Ici, quand on se lève, on sait qu’on est vivant, mas on ne sait pas si on sera encore vivant le soir. » 

    L’AED au chevet des victimes du terrorisme

    Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à une multiplication d’attaques terroristes que le précédent président Kaboré n’avait pas réussi à endiguer. Il s’est fait renversé par un coup d’Etat le 24 janvier dernier par le lieutenant-colonel Samdaogo Damiba, promettant une lutte acharnée contre le terrorisme. Mais force est de constater que pour l’heure, les attaques continuent de proliférer dans tout le Burkina Faso.

    L’AED apporte son soutien à l’Église catholique du Burkina Faso dans son action en faveur du « retour à la vie » de personnes victimes de la violence islamiste et de déplacés. L’AED finance en particulier des projets visant à guérir les traumatismes. Plusieurs projets de radio qui assurent la communication, l’information et la pastorale dans les zones où la majorité de la population est en fuite ont également été subventionnés. En 2021, l’AED a soutenu 75 projects au Burkina Faso.  

    *Nos interlocuteurs (qui souhaitent rester anonyme) parlent de plus de 30 morts. Le communiqué officiel du diocèse avait donné quant à lui un premier bilan provisoire de 22 morts.

  • Inde : plus de 200 cas de violence contre des chrétiens en cinq mois

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Plus de 200 cas de violence contre des chrétiens en cinq mois

    4 juillet 2022  
     

    New Delhi (Agence Fides) - Au cours de l'année 2022, de janvier à fin mai, 207 cas de violence contre les chrétiens en Inde ont été signalés. C'est ce qu'affirme une note envoyée à l'Agence Fides par le " United Christian Forum " (UCF), un organisme œcuménique qui surveille, grâce à un numéro de téléphone spécial gratuit, les cas de violence. "Cette année, en observant les données, il y a eu plus d'un incident par jour", commente le catholique A.C. Michael, président de l'UCF, rappelant que 2021 a été décrite comme "l'année la plus violente pour les chrétiens", avec 505 incidents de violence signalés dans tout le pays.

    En 2022, l'État le plus violent à ce jour est l'Uttar Pradesh, avec 48 incidents signalés. Il est suivi par le Chhattisgarh avec 44 incidents. Les incidents incluent des violences sexuelles, des intimidations et des menaces, l'ostracisme social, le vandalisme et la profanation de lieux religieux, et la perturbation des services de prière. Dans la plupart de ces cas, aucune brutalité physique et aucune fermeture arbitraire de chapelles ou de lieux de culte n'ont été signalées.

    Parmi les cas signalés par l'UCF, deux incidents de boycott social et d'agression se sont produits début mai contre des fidèles chrétiens à Chhattisgarh, tous deux du district de Bastar. Lors du premier incident, une chrétienne de 65 ans et son fils ont été battus et menacés de boycott social par le "Panchayat" (le conseil du village) lorsqu'ils ont refusé d'abjurer leur foi. Dans l'autre cas, une famille chrétienne entière du même district a été marginalisée et empêchée d'accéder à des services tels que l'eau et l'électricité.

    Dans un autre incident, survenu le 31 mai dans le district de Jaunpur, dans l'Uttar Pradesh, un pasteur protestant célébrait une liturgie de prière lorsqu'une foule est entrée dans la chapelle, l'a traîné dehors et l'a battu, affirmant qu'il convertissait les gens par la force.

    "La ligne d'assistance de l'UCF aide les personnes ciblées en raison de leur foi, en leur fournissant des conseils juridiques et une orientation", explique Michael, ancien membre de la commission des minorités de Delhi.

    "Il est alarmant que la liberté de religion soit bafouée de manière aussi brutale par quelques extrémistes. Nous demandons instamment aux autorités de prendre cette question au sérieux. Les chrétiens indiens épris de paix respectent les libertés constitutionnelles et souhaitent simplement vivre leur foi dans la nation", conclut-il.

    Les chrétiens représentent 2,3 % des 1,3 milliard d'habitants de l'Inde, dont 80 % sont hindous.

    (SD-PA) (Agence Fides 4/7/2022)

  • Deux prêtres ont été tués au cours du week-end au Nigeria, l'un dans l'État de Kaduna et l'autre dans l'État d'Edo

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    De Catholic News Agency :

    Deux prêtres tués au Nigeria dans des incidents distincts

    26 juin 2022

    Deux prêtres ont été tués au cours du week-end au Nigeria, l'un dans l'État de Kaduna et l'autre dans l'État d'Edo.

    Le père Vitus Borogo, prêtre de l'archidiocèse de Kaduna, a été tué le 25 juin "à Prison Farm, Kujama, le long de la route Kaduna-Kachia, après un raid des terroristes sur la ferme", a déclaré le chancelier de l'archidiocèse de Kaduna dans un communiqué transmis à ACI Afrique. 

    Le prêtre, âgé de 50 ans, était l'aumônier catholique du Kaduna State Polytechnic.

    Dans l'État d'Edo, le père Christopher Odia a été enlevé de son presbytère à l'église catholique St. Michael, Ikabigbo, Uzairue, vers 6h30 le 26 juin. Il a été tué par ses ravisseurs, a annoncé le diocèse d'Auchi.

    Le père Odia, âgé de 41 ans, était administrateur de l'église St. Michael et directeur de la St. Philip Catholic Secondary School à Jattu.

    The Sun, un quotidien nigérian, a rapporté qu'un servant de messe et un vigile local qui suivait les ravisseurs ont été abattus pendant l'enlèvement du père Odia.

    Le nombre de chrétiens tués pour leur foi est plus élevé au Nigeria que dans tout autre pays du monde - au moins 4 650 en 2021, et près de 900 rien qu'au cours des trois premiers mois de 2022.

    Selon la fondation britannique de défense des droits de l'homme Christian Solidarity Worldwide, l'État de Kaduna est devenu "un épicentre des enlèvements et des violences perpétrés par des acteurs non étatiques, bien qu'il s'agisse de l'État le plus garni du Nigeria."

    Au début du mois, des hommes armés ont attaqué une église catholique et une église baptiste dans l'État de Kaduna, tuant trois personnes et enlevant plus de 30 fidèles, et plus de 40 chrétiens ont été tués dans une attaque contre une église catholique dans l'État d'Ondo le 5 juin.

  • L'arrêt de la Cour suprême des États-Unis n'est pas une fin mais un début

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    De Stefano Fontana sur le site de l'Observatoire International Cardinal Van Thuan sur la Doctrine sociale de l'Eglise :

    L'arrêt de la Cour suprême des États-Unis n'est pas une fin mais un début

    La décision de la Cour suprême des États-Unis déclarant l'avortement inconstitutionnel, rendue le jour de la fête du Sacré-Cœur de Jésus, ouvre providentiellement une nouvelle ère dans laquelle tous les défenseurs de la vie devront se battre plus durement qu'auparavant : comme l'ont dit les évêques américains, ce n'est pas la fin de quelque chose mais un début. Dans cette nouvelle ère, notre Observatoire sera également présent avec son engagement.

    Souvent, face à certaines des tendances perverses de nos systèmes politiques, si systématiquement présentes sous toutes les latitudes, nous restons découragés et pensons que les dynamiques de mort sont irréversibles parce que tant et trop d'intérêts matériels et idéologiques les alimentent. Nous parlons souvent d'un "système" contre la vie, l'expression d'une "culture de la mort", comme l'a écrit Jean-Paul II, une culture de la mort qui semble corroder tout aspect de bonté et de beauté et créer un vide autour d'elle.

    Cette phrase montre que cette prétendue irréversibilité n'existe pas. Il est vrai que l'histoire ne peut pas revenir en arrière et que ce qui s'est passé reste tel qu'il s'est passé. Cela vaut également pour les millions d'enfants dont la vie a été étouffée dans le ventre de leur mère. Mais il est possible de relire le passé et de placer l'avenir sur une base différente, celle du bien plutôt que du mal. C'est difficile, bien sûr, cela demande de la lutte, de l'engagement et des sacrifices, mais ce n'est pas impossible. La sécularisation, tant religieuse que morale, c'est-à-dire la corrosion du sens de la vie, n'est pas irréversible, elle dépend de la volonté humaine et de la providence divine. Elle dépend, plus précisément, de la liberté humaine docile à la Providence divine.

    L'arrêt de la Cour suprême ne dit pas le mot, également parce qu'à partir de ce moment, les États américains ne sont plus obligés d'autoriser l'avortement, mais la décision revient aux États eux-mêmes. En bref, l'arrêt n'interdit pas l'avortement dans tous les États américains. En ce sens, il n'est pas correct de dire qu'il "renverse" Roe v. Wide, l'arrêt qui avait imposé l'avortement à tous les États américains en 1973. Il reste tant de travail à faire aux États-Unis.

    Il en reste beaucoup - et peut-être plus - dans d'autres parties du monde également, notamment dans les pays européens ultra-sécularisés où l'élite bruxelloise réagira fortement, comme elle l'a fait lorsque Trump a bloqué le financement public de l'avortement et que l'UE l'a augmenté en compensation. Dans les pays européens, et surtout dans l'UE, l'orthodoxie idéologique contre la vie est encore plus élevée qu'aux États-Unis.

    Beaucoup de travail reste à faire dans l'Église également. Bien que la déclaration du président des évêques américains, l'archevêque Gomez de Los Angeles, affirme sans ambages qu'il remercie le Ciel pour cette décision, il est bien connu que les évêques américains sont très divisés sur cette question et que le petit groupe d'évêques soutenu aujourd'hui par le Vatican a des positions pastoralement très possibilistes sur les questions de la vie, de la procréation et de la famille. Cet arrêt de la Cour suprême va également diviser l'Église en interne, ou plutôt faire ressortir les profondes divisions qui existent déjà à ce jour. Nous devrons assister à un jeu probablement triste des partis, avec des déclarations de plus en plus nuancées à mesure que l'on glisse vers l'aile la plus progressiste de l'Église. N'oublions pas le grand soutien apporté par l'Église universelle à l'élection du président Biden et la grande aversion préjudiciable à Donald Trump. Avec son arrêt, la Cour suprême va diviser l'Église catholique, même si elle ne le veut pas, mais il s'agira d'une différenciation saine qui doit être abordée avec l'amour de l'Église sans renoncer à l'amour de la Vérité.

    Au final, c'est 6 personnes contre 3 qui ont décidé. Il ne faut pas croire que c'est le peuple américain qui a pris cette décision. Ce résultat est le fruit des récentes nominations effectuées par le président Trump. Sa présidence peut être évaluée de plusieurs façons. Cependant, on ne peut nier qu'il s'agissait d'une présidence de "rupture" par rapport au "système". Parmi les principales raisons de cette rupture figure la politique en faveur de la vie à naître et contre l'abominable logique de Planned Parenthood, reprise ensuite (malheureusement) par Biden et Harris avec le soutien de nombreux catholiques. C'est aussi un élément à garder à l'esprit et qui ne ferme pas mais ouvre une nouvelle ère d'engagement. Elle ne sera garantie que lorsque la façon de penser des gens changera, lorsque la culture de la mort qui se répand aujourd'hui par tous les moyens sera remplacée par la culture de la vie.

  • Chine; l'évêque Cui Tai est toujours détenu : le Vatican va-t-il insister sur sa libération ?

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    De Wu Xiuying sur Bitter Winter :

    L'évêque Cui Tai est toujours détenu : Le Vatican va-t-il insister sur sa libération ?

    22/06/2022

    Ce n'est qu'en faisant de sa libération une condition préalable au renouvellement de l'accord avec la Chine que le Saint-Siège pourra mettre fin au calvaire du prélat.

    Bishop Cui Tai. From Weibo.

    L'évêque Cui Tai. De Weibo.

    En octobre 2022, l'accord Vatican-Chine de 2018 expirera, après avoir été renouvelé lors de sa première échéance en 2020 pour deux années supplémentaires. Le Vatican le renouvellera-t-il ? Les catholiques chinois ne doutent pas que le renouvellement de l'accord soit dans l'intérêt du PCC. Mais est-ce dans l'intérêt du Vatican ?

    Ici, les avis divergent. Certains catholiques qui ont parlé à Bitter Winter apprécient le fait que, au moins en théorie, il y a maintenant en Chine une seule Église catholique - au lieu de deux, la "patriotique" contrôlée par le gouvernement et la "clandestine" indépendante - et les catholiques qui décident d'assister aux services de l'Église catholique patriotique peuvent maintenant le faire avec la bénédiction du Vatican et sans se sentir coupables de participer à des rites "schismatiques".   

    Cependant, la majorité des catholiques chinois n'étaient pas satisfaits de l'accord au départ ou sont déçus de ses résultats. Bien sûr, il est impossible de réaliser des sondages d'opinion indépendants, mais les catholiques votent visiblement avec leurs pieds. Parmi ceux qui fréquentaient les églises clandestines, rares sont ceux qui suivent les évêques patriotes, même s'ils sont désormais reconnus par le Vatican. Dans un climat général de confusion, beaucoup ont abandonné l'Église catholique. Bitter Winter a également recueilli l'opinion de dizaines de prêtres et de laïcs qui, tout en respectant le pape et le Saint-Siège, estiment avoir été trompés en signant un accord qui ne profite qu'au régime.

    Un test que ces catholiques dissidents ou perplexes considèrent comme crucial est de savoir si le PCC libèrera les évêques clandestins qu'il a arrêtés. Bitter Winter a mentionné le cas de l'évêque Joseph Zhang Weizhu du diocèse de Xinxiang, qui a été arrêté en mai 2021 et dont on ignore toujours où il se trouve. Nous avons rapporté que, selon des sources crédibles, le Vatican a demandé sa libération, mais en vain.

    Le cas le plus discuté par les catholiques chinois concerne l'évêque Augustine Cui Tai, qui était évêque coadjuteur du diocèse de Xuanhua, dans la province de Hebei. L'évêque Cui Tai, âgé de 72 ans, a été emprisonné pendant de longues périodes depuis 2007, bien qu'il ait été périodiquement libéré pour quelques jours à l'occasion du Nouvel An chinois et d'autres fêtes. De janvier à juin 2020, il a connu sa plus longue période de liberté, car après le Nouvel An chinois, il a été confiné chez lui à cause de la pandémie. Mais il a ensuite été de nouveau arrêté. Selon les catholiques de Xuanhua, plusieurs rumeurs circulent, mais on ignore où il est détenu.

    L'évêque Cui Tai est l'un des "objecteurs de conscience" qui refusent de rejoindre l'Association patriotique, bien que cela soit autorisé et même encouragé par le Vatican. Il est accusé par le PCC de dire à ses ouailles que même s'il n'a pas rejoint l'Association patriotique, il est en communion avec le Saint-Siège. Or, cela est vrai, selon le Vatican lui-même, qui a déclaré à plusieurs reprises qu'il n'encourage pas l'objection de conscience mais considère les objecteurs comme des catholiques en règle dont le choix doit être respecté. 

    L'évêque Cui Tai est un prélat populaire et sa détention est un immense scandale. Des rapports crédibles indiquent qu'il a été torturé à plusieurs reprises en prison, car il refuse obstinément de rejoindre l'Association patriotique. Son calvaire prouve que quelque chose cloche dans l'accord de 2018. De nombreux catholiques chinois pensent que, comme il l'a fait sans succès pour l'évêque Zhang Weizhu, le Vatican demande maintenant discrètement la libération de l'évêque Cui Tai également.

    Cependant, demander n'est pas suffisant. La libération des évêques objecteurs de conscience, dont l'évêque Cui Tai, devrait être une condition préalable au renouvellement de l'accord. Sans cela, l'évêque Cui Tai et d'autres continueront d'être détenus et torturés.