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Justice - Page 65

  • Gestation pour autrui : un arrêt consternant de la Cour européenne des droits de l'homme

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    GPA : la CEDH valide l’achat d’enfants pour tous (via le Salon Beige)

    De Gregor Puppinck :

    "Le 21 juillet 2016, la Cour européenne des droits de l’homme a rendu public un arrêt consternant dans les affaires Foulon et Bouvet contre France (nos 9063/14 et 10410/14) mettant en cause le refus par les autorités françaises de transcrire la filiation établie en Inde d’enfants nés de GPA commerciale. Appliquant sa jurisprudence établie dans les affaires Mennesson et Labassée de 2014, la Cour a conclu à la violation par la France du droit au respect de la vie privée des enfants, tout en rejetant l’allégation d’une violation de la vie familiale des adultes commanditaires.

    Dans l’affaire Foulon, une fille est née le 31 juillet 2009 à la clinique Hiranandani spécialisée en GPA, à Mumbaï, en Inde. Son acte de naissance indique qu’elle a pour mère Minakshi Shirodkar, une indienne sans profession née en 1980, et pour père Didier Foulon, un architecte français né en 1971, vivant aux Etats-Unis. Le certificat médical de la clinique précise que cette fille est née par césarienne, ce qui est fréquent s’agissant d’enfants nés par GPA. En effet, les cliniques indiennes imposent souvent une césarienne sans raison médicale trois semaines avant terme, afin que le bébé ne soit pas marqué par la naissance, qu’il ait une tête bien ronde. Cela réduit aussi les frais d’entretien de la mère et permet à l’acquéreur de prendre à l’avance son billet d’avion à date fixe. Les mères ne reçoivent pas les soins adéquats après la naissance, entrainant un taux élevé de mortalité maternelle.

    Un mois après la naissance, par un document écrit, Didier Foulon a déclaré « sur l’honneur prendre en charge les coûts financiers de la grossesse, des frais d’hôpitaux, du logement… De plus, avoir remis la somme de 100.000 roupies pour le meilleur confort de la mère et d’une bonne alimentation et qu’elle puisse engager des frais durant[son] absence ». 100.000 roupies (environ 1.300 €) correspondent à trois ans de salaire d’une ouvrière. De même, quelques jours après la naissance, il a versé 60.000 roupies à la clinique.

    Par un acte notarié, Mme Shirodkar, la mère, a ensuite renoncé à sa fille en autorisant M. Foulon à « emmener ma fille en France ». Interrogée par les services consulaires français, Minakshi Shirodkar a indiqué qu’elle ne savait ni l’âge, ni l’adresse de M. Foulon, ni même s’il était marié ou célibataire, et qu’elle n’avait pas le projet de garder des contacts avec lui. L’adresse des parents indiquée sur l’acte de naissance était celle de la clinique.

    Dans l’affaire Bouvet, deux enfants sont nés le 26 avril 2010 dans la même clinique que la fille Foulon, à Mumbaï. Leurs actes de naissance indiquent qu’ils ont pour mère Pushpa Kharat, une indienne sans profession née en 1982, et pour père Philippe Bouvet, un Français, âgé alors de 45 ans. Les faits sont ainsi identiques à l’affaire Foulon, à la différence que M. Bouvet vivait en couple avec un autre homme ayant déjà employé la filière indienne pour obtenir des jumeaux.

    MM. Foulon et Bouvet sont probablement les pères des enfants, et tout indique que Minakshi Shirodkar et Pushpa Kharat en sont aussi les mères génétiques, et pas seulement les mères porteuses. La clinique Hiranandani précise sur son site internet qu’elle pratique la GPA par insémination artificielle de sperme dans la mère porteuse et par implantation d’embryon après fécondation in vitro. Dans le premier cas, beaucoup moins onéreux, la mère « porteuse » est la véritable mère génétique de l’enfant : c’est vraiment son propre enfant qu’elle vend pour vivre. Les termes des renonciations des mères indiquent d’ailleurs qu’elles considèrent les enfants comme les leurs. Dans l’affaire Foulon, la Cour d’appel a d’ailleurs noté que « il ne s'agit pas seulement en l'espèce d'un contrat de mère porteuse prohibé par la loi française, mais encore d'un achat d'enfant, évidemment contraire à l'ordre public ».

    Ce nouvel arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme marque une étape supplémentaire de la libéralisation de la GPA et de « l’achat d'enfant ». Alors que par les affaires Mennesson et Labassée, la Cour avait donné droit à des couples hétérosexuels mariés ayant obtenu des enfants aux Etats-Unis, par l’arrêt Foulon et Bouvet elle donne à présent raison à des hommes célibataires ou homosexuels, ayant « loué une femme » pour obtenir des enfants en Inde.

    Certes, il est de l’intérêt de ces enfants de voir établie leur filiation avec leurs parents biologiques, et donc a fortiori avec leur père, mais à aucun moment la Cour ne met en cause la moralité de la pratique de la GPA qui est pourtant contraire aux droits fondamentaux des enfants et des femmes. La Cour ne daigne pas davantage accorder la moindre attention aux circonstances de la naissance des enfants, à la honteuse et inhumaine exploitation de leurs mères.

    Ce faisant, la Cour européenne, avec toute son autorité, entérine la « GPA low-cost » et la « GPA GAY » ; elle encourage de fait le recours aux mères porteuses pour toutes les personnes en mal d’enfant, et ouvre, qu’elle le veuille ou non, un « droit à l’enfant pour tous ».

    Le plus triste est qu’à aucun moment la Cour ne s’interroge sur les faits en cause, sur la situation des mères porteuses, sur leur exploitation, et ce qu’il faut bien appeler le commerce des enfants. Elle ne s’interroge pas davantage sur les conséquences pour ces enfants d’avoir été commandés, payés, abandonnés par leurs mères, élevés par un homme seul ou en couple avec un autre homme. A moitié indiens, ils ne pourront pas oublier leur origine. Un jour, ces enfants  se révolteront, et ils auront raison.

    L’aveuglement moral de la Cour, prisonnière de son idéologie libertaire, est pathétique.

    La France est condamnée à payer 45.000 euros de dommages, frais et dépens."

  • Vatican : la justice du pape François punit les "voleurs" de l’affaire Vatileaks 2

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    Après Benoît XVI, François a aussi connu son « Vatileaks ». Le 4 juillet, les réquisitoires sont tombés dans cette affaire « Vatileaks 2 » qui concerne la fuite de documents confidentiels portant sur la réforme économique et financière du Vatican conduite au début du pontificat de François. Lu sur « Atlantico » :
    Chaouqui.jpg« Francesca Chaouqui, la principale accusée dans ce procès devant le tribunal de l’État de la Cité du Vatican, a été considérée « l’inspiratrice et la responsable des conduites contestées »: le ministère public a requis trois années et neuf mois de réclusion pour cette ancienne consultante en communication. Contre Mgr Vallejo Balda, un autre membre du personnel du Vatican, ont été requis trois ans et un mois de prison. Le prêtre espagnol, qui siégeait comme Francesca Chaouqui dans la commission constituée par le pape François pour proposer une réforme de la gestion du Vatican, a déjà été incarcéré depuis le début de l’affaire qui a éclaté fin octobre 2015.

    Quant à Nicola Maio, collaborateur de Mgr Balda, une peine d'un an et neuf mois a été requise. Une peine allégée car Nicola Maio aurait eu un « rôle limité » dans l’affaire.

    Un des journalistes échappe à la punition

    Le réquisitoire était aussi attendu pour les deux journalistes italiens, extérieurs au Vatican, qui ont chacun publié simultanément un livre à partir des documents divulgués. Le Vatican a demandé une année de prison avec sursis pour Gianluigi Nuzzi, déjà impliqué dans la première affaire Vatileaks. Emiliano Fittipaldi, quant à lui, a bénéficié d’un non-lieu « pour insuffisances de preuves ». Le procès, qui dure depuis le 24 novembre 2015, reprendra les 5 et 6 juillet pour entendre la défense des accusés avant le jugement final.

    Le tribunal du Vatican s’appuie sur la loi vaticane du 11 juillet 2013, qui punit le délit de divulgation d’informations dites réservées. Cette loi avait été établie suite à la première affaire Vatileaks survenue en 2012 : la fuite de documents de Benoît XVI par son majordome, Paolo Gabriele, qui alimenta un précédent livre de Gianluigi Nuzzi, Sa Sainteté (éd. Privé).

    Ref. Vatican : la justice du pape François punit les "voleurs" de l’affaire Vatileaks 2

    Mise à jour :

    Dans le procès Vatileaks 2, le tribunal du Vatican n’a pas suivi le réquisitoire du promoteur de justice.

    Selon « La Libre » du 7 juillet, qui relaye une information de l’AFP,  les journalistes Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi ont été acquittés, le tribunal du Saint-Siège s'étant déclaré incompétent. Il a en revanche condamné à 18 mois de prison le prélat espagnol, Mgr Angel Vallejo Balda, qui dirigeait une commission sur les finances du Vatican à l'origine des documents divulgués, et à une peine de dix mois de prison avec sursis la consultante Francesca Chaouqui qui faisait partie de cette même commission […].

    Le tribunal, qui a prononcé le verdict "au nom de Sa Sainteté le pape François", n'a pas suivi les recommandations du parquet qui avait requis trois ans et neuf mois de prison pour Mme Chaouqui et trois ans et un mois de prison pour Mgr Balda. Il avait également réclamé une condamnation avec sursis à l'encontre de l'un des deux journalistes, Gianluigi Nuzzi.

    Mgr Balda, 55 ans, dont le Vatican a annoncé lundi la remise en semi-liberté après plusieurs mois de détention, pourrait donc retourner en prison à la suite de cette condamnation contre laquelle il peut faire appel.

    Ref. Vatileaks: deux journalistes acquittés, un prélat condamné

    JPSC

  • Etats-Unis : la Cour Suprême pèse de tout son poids en faveur de l'avortement

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    ETATS-UNIS : LA COUR SUPRÊME REJETTE LA LOI LIMITANT L’ACCÈS À L’AVORTEMENT DANS DEUX AUTRES ETATS

     de genethique.org 

    Au lendemain de sa décision de rejet d’une loi texane limitant l’avortement, mardi 28 juin 2016, la Cour Suprême de Etats-Unis a également refusé de considérer les restrictions prisent par les Etats du Mississippi et du Wisconsin (cf. États-Unis : La Cour suprême rejette une loi texane limitant l'avortement).

    Ces deux Etats avaient, en effet, adopté « une législation obligeant les médecins pratiquant l’avortement à disposer d’un droit d’admission de leurs patientes dans un hôpital de proximité, une condition difficile à obtenir par les praticiens ». Elle est à l’origine de la fermeture de plusieurs centres d’IVG locaux.

    Ces restrictions avaient été revues par les juridictions inférieures, et elles avaient été « gelées ». En réaffirmant avec force l’accès des femmes à l’avortement, la plus haute instance judiciaire américaine confirme de facto les décisions de ces juridictions.

    L’avortement est un sujet qui divise le pays depuis plusieurs décennies. Il avait été adopté en 1973 aux Etats-Unis, mais cette décision a fait l’objet de nombreuses mesures restrictives dans certains Etats : « plus de 1 000 restrictions », selon Jennifer Dalven, avocat de l’American Civil Liberties Union, qui ajoute que ces restrictions « prennent de multiples formes ».

    La décision prise lundi par la Cour suprême va obliger certains Etats à revoir leurs politiques d’accès à l’IVG.

  • Un beau reportage sur la communauté Saint-Martin

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    VIDÉO | 22/06/2016 | Par Benoît Pénicaut

    L'équipe de l'émission "Le Jour du Seigneur" est allée à la rencontre des prêtres de la communauté Saint-Martin à Chinon, en Touraine. Des prêtres séculiers au service du diocèse qui ne passent pas inaperçus et dont le charisme est fondé sur quatre piliers : la prière commune, l'Eucharistie, l'enseignement et la communion fraternelle.

    La France ne pourrait-elle pas s’enrichir bientôt d’une autre Communauté sacerdotale florissante: celle que la  Belgique s'apprête à expulser ?

    JPSC

  • Expulsion de la Fraternité des Saints Apôtres : de nombreux chrétiens de Bruxelles ont manifesté leur profond désaccord avec la décision de l'archevêque Mgr De Kesel. Mais encore ?

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    Ce dimanche 19 juin 2016 à l'église et sur la place Sainte-Catherine à Bruxelles:

    reportage RTL

    JPSC

  • Pédophilie : les évêques devront agir sous peine d'engager leur propre responsabilité

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    De Sébastien Maillard sur le site du journal La Croix :

    Pédophilie, les évêques en première ligne

    Le pape a signé une loi qui donne la possibilité de démettre un évêque ou un supérieur religieux pour « manque de diligence grave » dans son traitement des cas d’abus sexuels sur mineurs.

    Le pape François prévient les évêques « qu’ils doivent désormais agir, sous peine d’engager leur propre responsabilité ».

    Afin de responsabiliser davantage les évêques face aux scandales de pédophilie pouvant survenir dans leurs diocèses, le pape François a signé samedi un motu proprio (acte législatif du pape) qui lui permet de démettre de ses fonctions un évêque diocésain, ou le supérieur d’un ordre religieux, s’il a fait preuve d’un« manque de diligence grave » dans sa gestion de cas d’abus sexuels sur « mineurs ou adultes vulnérables ». Autrement dit, s’il a omis de prendre les décisions que de tels crimes imposent. Il ne s’agit pas d’une poursuite pénale contre l’évêque ou le supérieur, puisque sa négligence ne constitue pas un délit, mais d’une sanction disciplinaire envers sa mauvaise gestion de telles affaires dans le cadre de ses fonctions. Il y a tout juste un an, le pape avait déjà tenté d’engager la responsabilité des évêques sur ce terrain en créant, à la Curie, un nouveau tribunal au sein de la puissante Congrégation pour la doctrine de la foi chargé de juger les manquements au devoir professionnel des évêques devant les cas d’abus sexuels du clergé (lire La Croix du 11 février 2015). Mais en pratique, cette instance judiciaire, proposée au pape par le C9 (Conseil des cardinaux entourant le pape pour la réforme de la Curie), n’a jamais vu le jour. « Des canonistes s’interrogeaient sur la faisabilité de tels jugements », explique l’un d’eux à Rome.

    Sans être considérée comme un recul, la nouvelle solution retenue par le pape se veut plus simple à mettre en pratique, en ne créant pas d’institution propre. Elle précise que dans le droit canon, qui prévoit déjà la révocation des évêques pour « causes graves », celles-ci comprennent « la négligence des évêques dans l’exercice de leur fonction, en particulier dans les cas d’abus sexuels commis sur mineurs et adultes vulnérables ».

    En pratique, l’instruction relèvera des dicastères (équivalent de ministères de la Curie) directement concernés, que sont les congrégations pour les évêques, la vie consacrée, pour les Églises orientales ou les pays de mission. Elles engageront une enquête à partir d’indices probants. La nouvelle loi laisse la possibilité à l’évêque accusé de se défendre. Le Vatican pourra l’exhorter« fraternellement » à démissionner dans les 15 jours ou sinon émettre un décret de révocation. Mais la décision finale appartiendra au pape.

    Autre nouveauté toutefois, le pape sera assisté à cette fin d’un « collège de juristes ». Selon un commentaire du porte-parole du Vatican, le P. Federico Lombardi, ce collège sera sans doute « constitué de cardinaux et d’évêques ».

    Le dispositif doit entrer en vigueur le 5 septembre prochain. Il ne sera pas rétroactif. Mais, comme l’observe un canoniste du Vatican, « puisqu’il n’y a pas de prescription dans l’Église face aux abus sexuels, il est difficile encore d’apprécier si une négligence passée pourra être jugée si elle entraîne toujours des dommages ». « Aller jusqu’à la révocation sera rarissime, l’évêque démissionnera avant », estime le canoniste français Emmanuel Tawil (université Paris 2), pour qui l’intérêt de la nouvelle loi du pape est surtout son « effet d’annonce » : « Elle prévient les évêques, qui ne l’auraient pas encore compris, qu’ils doivent désormais agir, sous peine d’engager leur propre responsabilité. »

    La révocation pour « négligence » explicitée par le motu proprio ne concerne pas seulement la pédophilie. Elle couvre plus largement les actes ayant provoqué un dommage grave « physique, moral, spirituel ou patrimonial » sur des personnes ou envers « une communauté dans son ensemble ». Mais le « manque de diligence » doit alors s’avérer être « très grave », et non seulement « grave »comme dans les affaires d’abus sexuels. En tout cas, la démission peut être requise même « sans culpabilité morale » de l’évêque ou du supérieur religieux.

    Intitulée « Comme une mère affectueuse », la loi de cinq articles survient alors que l’Église catholique est éclaboussée par des scandales de pédophilie qui mettent en cause la réactivité des évêques, supérieurs hiérarchiques des prêtres dans leur diocèse. De telles affaires concernent le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, ou le cardinal George Pell, ancien archevêque de Sydney et aujourd’hui proche collaborateur du pape François à la Curie.

    Sébastien Maillard

  • Les chrétiens, indésirables au Soudan

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    De Sylvain Dorient sur le site web « aleteia »

    soudan.jpg"Depuis le début de l’année 2016, des lieux de culte ou de réunion chrétiens ont été arbitrairement fermés par les autorités soudanaises. Deux pasteurs sont détenus depuis la fin de l’année 2015. Rien de neuf selon Tut Kony, pasteur du Presbytère de l’Église évangélique du Sud Soudan qui assure : « Pratiquement tous les pasteurs sont passés par les geôles du gouvernement soudanais ». Selon lui, les destructions d’églises à Khartoum, la capitale du pays, s’inscrivent dans la même logique : c’est leur façon d’appréhender la minorité chrétienne, conclut-il, fataliste.

    Discriminations entre « Arabes » et « Africains »

    La République du Soudan du Sud s’est officiellement détachée de la République du Soudan le 9 juillet 2011. Elle abrite une majorité de chrétiens et d’animistes alors que le Nord du pays est surtout habité par des musulmans sunnites. Les deux groupes se sont souvent affrontés par le passé et le gouvernement du pays a progressivement laissé l’islam radical régenter la vie de toute sa population. Il a notamment donné autorité aux tribunaux islamiques soudanais, dont les méfaits ont été dénoncés internationalement avec le cas de Meriam Yahia Ibrahim Ishag. Cette jeune Soudanaise qui avait embrassé la foi de sa mère chrétienne orthodoxe plutôt que celle de son père, musulman, a épousé un chrétien. Elle a été condamnée pour « apostasie » : musulmane par son père, elle ne pouvait pas quitter cette religion, et devait être pendue. Cette peine était assortie de cent coups de fouets pour « adultère » : en tant que musulmane, elle n’avait pas le droit d’épouser un chrétien. Grâce à la mobilisation internationale, elle a finalement été libérée en 2014.

    « Ce ne sera plus le moment de parler de diversité » 

    Peu avant la partition du Soudan, le président soudanais Omar el-Béchir l’envisageait dans un discours demeuré célèbre : « Ce ne sera plus le moment de parler de diversité ». Il promettait alors d’inspirer la Constitution du Soudan de l’islam et de faire de l’arabe la langue officielle. Il prenait aussi publiquement la défense de policiers filmés sur YouTube fouettant une femme : « Si elle est fouettée conformément à la Charia, il n’y aura aucune investigation. Pourquoi y a-t-il des gens qui ont honte [de cette vidéo ndlr] ? C’est la Charia ». 

    Divisions entretenue par le gouvernement 

    Contrairement aux discriminations savamment entretenues par le gouvernement soudanais, plusieurs ethnies dans le pays comprennent des pratiquants des deux religions. Comme les Noubas, majoritairement chrétiens mais dont une partie est musulmane. Il arrive même que dans une même famille les deux religions soient représentées, un symbole de coexistence que le gouvernement soudanais s’évertue à écraser. Les chrétiens ne sont pourtant pas en mesure de constituer une menace pour la stabilité du pays si l’on en croit les statistiques officielles : ils représenteraient 3% de la population de la République du Soudan.

    Ref. Les chrétiens, indésirables au Soudan

    JPSC

  • France : grand pèlerinage de Pentecôte organisé par Notre-Dame de Chrétienté

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    Comme chaque année, Notre Dame de Chrétienté organise son pèlerinage traditionnel. Plus de 10 000 pèlerins se mettent en route pour rejoindre Chartres depuis Paris. Des centaines de bénévoles et de prêtres mais aussi une organisation logistique permettent le bon déroulement de ce qui est devenu aujourd’hui l’un des plus grands pèlerinages d’Europe.

    Bande-annonce du Pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Chrétienté des 14 - 15 - 16 mai 2016:

    JPSC

  • L'interdiction de la recherche sur l'embryon humain est maintenue en Italie

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    L’INTERDICTION DE LA RECHERCHE SUR L'EMBRYON HUMAIN MAINTENUE EN ITALIE

    La Cour constitutionnelle italienne a réaffirmé la légitimité de l'interdiction de la recherche sur l'embryon humain. Dans une décision du mois dernier, la Cour a déclaré que l'article 13 de la loi 40, une loi de 2004 sur la procréation assistée, était constitutionnelle.

    Cette législation avait été contestée par un couple qui avait créé plusieurs embryons dans une clinique de fécondation in vitro. Ce couple a demandé a ce que les « embryons défectueux » soient mis à disposition pour la recherche génétique, bien que la loi 40 l’interdise.

    Le généticien Bruno Dallapiccola, de l'Hôpital du Bambino Gesù, a commenté la décision : « L'embryon est pas simplement une masse de cellules, mais quelque chose de plus qui mérite d'être respecté. La décision de la Cour constitutionnelle, en maintenant l'interdiction d'utiliser des embryons congelés pour la recherche, confirme ce principe. » Il a également exprimé son scepticisme quant à l'utilité des cellules souches embryonnaires humaines : «On n'a pas obtenu les résultats que beaucoup espéraient. L'idée que la recherche sur cellules souches embryonnaires est utile dans le traitement des maladies graves aujourd'hui est, à mon avis, seul un slogan qui ne se reflète pas dans la réalité. Alors que les cellules souches adultes ont conduit à des résultats tangibles qui sont transférables au travail clinique, et tandis que les cellules pluripotentes induites ont conduit à la création de modèles expérimentaux de maladies, les cellules souches embryonnaires n’ont conduit nulle part ».

    Sources: Bioedge (8/04/2016)

  • Dossier "Calice" : le parquet fédéral estime que les faits sont prescrits

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    De Pierre Granier sur cathobel.be :

    Dossier « Calice » : le parquet fédéral recommande l’arrêt des poursuites

    La hiérarchie de l’Eglise catholique belge ne devrait pas être poursuivie pour abstention coupable dans les dossiers d’ dans le cadre d’une relation pastorale. Le parquet fédéral a estimé que les faits étaient prescrits.

    Débutée en juin 2010, l’opération « Calice » avait défrayé la chronique et provoqué un vif émoi au sein de l’Eglise belge. Il faut dire que dans une même journée, le juge d’instruction Wim De Troy avait ordonné des perquisitions au siège de l’archevêché à Malines (au moment même où se tenait une réunion de la Conférence des évêques), à la cathédrale Saint-Rombaut (où l’on fit ouvrir des tombes), au domicile privé du cardinal Danneels (qui fut entendu une journée entière), au siège de la commission dirigée par le pédopsychiatre Peter Adriaenssens (qui se penchait alors sur les faits de pédophilie au sein de l’Eglise), ainsi qu’aux Archives générales du Royaume.

    Deux ans plus tard, alors qu’une partie de ces perquisitions (celles menées au siège de la commission Adriaenssens, chez le cardinal Danneels ainsi qu’à l’archevêché) avaient été déclarées nulles, c’était au tour de chacun des évêchés de Belgique d’être perquisitionnés, dans le cadre d’une instruction fédéralisée qui enquête dès lors sur des faits d’abstention coupable reprochés à des prélats de l’Eglise belge et des responsables de congrégations.

    261 victimes entendues par le parquet

    Au cours de cette instruction, 261 victimes entreront alors en contact  avec un magistrat du parquet fédéral. Presque six ans après le début de cette instruction, la juge Calewaert (qui a remplacé entretemps le juge De Troy) a communiqué son rapport d’enquête au parquet fédéral. Dans son réquisitoire, ce dernier demande de constater l’extinction de l’action publique étant donné la condamnation antérieure de quatre prévenus pour les faits dénoncés, les décès de 37 suspects et la prescription de presque tous les autres faits. Seul le volet de l’enquête portant sur un prêtre, résidant actuellement au Brésil, est encore en cours. Et en ce qui concerne les accusations d’abstention coupable, le parquet constate de même que les faits concernés sont manifestement prescrits. Il appartient désormais à la chambre du conseil de Bruxelles de se pencher sur le dossier. Ce sera fait le 28 avril prochain.

  • En 2015, les exécutions capitales ont augmenté de 50% par rapport à l'année précédente

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    Lu sur lefigaro.fr :

    Peine de mort : 50% d'exécutions en plus en 2015

    Alors que la peine capitale est, pour la première fois de l'histoire, abolie dans la majorité des pays, Amnesty International révèle dans son rapport annuel que le nombre d'exécutions n'a jamais été aussi élevé depuis vingt-cinq ans.

    Au moins 1634 personnes ont été exécutées en 2015. C'est une hausse de 50% par rapport aux chiffres de 2014, et c'est sans compter les nombreuses exécutions qui ont lieu régulièrement en Chine, où les statistiques sur la peine capitale sont considérées comme secret d'État par l'exécutif mais où des milliers de personnes seraient passées par les armes. Ce chiffre est d'autant plus frappant qu'il est le plus élevé jamais recensé par Amnesty International depuis 1989. Le rapport montre également que des pays n'ayant pas pratiqué d'exécutions depuis un certain nombre d'années l'ont fait en 2015, comme le Tchad où des condamnés ont été exécutés pour la première fois depuis plus de dix ans.

    Hors Chine, donc, l'Iran, l'Arabie saoudite et le Pakistan sont à eux seuls responsables de 90% des exécutions en 2015. «L'Arabie saoudite, l'Iran et le Pakistan ont fait exécuter un nombre impressionnant de condamnés à mort, à l'issue bien souvent de procès d'une iniquité flagrante», déplore Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International.

    En Iran, des mineurs condamnés

    158 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite, plus de 320 au Pakistan et au moins 977 en Iran. La plupart des condamnés iraniens exécutés avait été déclaré coupable d'infractions à la législation sur les stupéfiants, et au moins quatre personnes étaient mineures au moment des faits. Leur mise à mort a donc été une violation assumée et répétée des droits de l'Homme. Au moins 73 condamnés de ce type auraient été exécutés entre 2005 et 2015. Une fille peut être condamnée dès l'âge de 9 ans, contre 15 ans pour un garçon. D'après les Nations unies, plus de 160 personnes mineures au moment des faits qu'on leur reproche se trouvent actuellement dans le quartier des condamnés à mort. On peut raisonnablement penser que ce chiffre est largement en dessous de la réalité quand l'on sait l'opacité du système judiciaire iranien en matière de peine de mort.

    Cependant, l'année 2015 marque un tournant important: les pays usant de la peine capitale se retrouvent en minorité après que la République du Congo, Madagascar, le Suriname et la Mongolie ont décidé de l'abolir pleinement. Ils mènent à 102 le nombre de pays abolitionnistes, et renforcent en creux la pression sur des pays comme les États-Unis ou encore le Japon, appliquant encore régulièrement la peine capitale.

  • Terrorisme en Belgique : le point de vue de Jean-François Godbille

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    Lu sur le site de « Famille chrétienne »

    Belge, Jean-François Godbille est engagé avec les scouts d’Europe dans un long travail de prévention auprès des familles musulmanes. Il est également avocat général près la cour d’appel de Bruxelles. Entretien sans langue de bois après les attentats du 22 mars :

    "Guilhelm Dargnies : Êtes-vous surpris par les attaques terroristes de mardi dernier ?

    hqdefault (2).jpgJean-François Godbille : C’était annoncé depuis longtemps. Daech avait mis notre pays sur sa liste noire. Dans nos enquêtes, une série de données indiquaient l’affaire imminente. D’ailleurs, nous étions en alerte 4 après le 13 novembre. Ce niveau d’alerte a temporairement été abaissé au niveau 3, ce qui restait une menace grave et imminente. Toutes les institutions qui analysent la menace l’avaient prédit. La seule question qu’on se posait, comme votre ministre de l’Intérieur, était de savoir quand et comment nous devions l’éviter.

    Selon vous, quelle était la cible de ces attaques ?

    C’est davantage le Royaume de Belgique, plus que les institutions européennes. Nos tribunaux n’ont de cesse de faire condamner des terroristes, que ce soit en première instance ou en appel. Il y a eu un grand nombre de jugements depuis plus d’un an.

    Michel Sapin, ministre français des Finances, a évoqué la « naïveté » de « certains responsables politiques » belges. Comment réagissez-vous à ce propos ?

    Je m’exprime à titre personnel sur ce sujet. Mon sentiment de magistrat et de belge est qu’il n’y a pas lieu à faire de polémique. Dire que l’on n’a jamais fait quoi que ce soit, alors que des dizaines de procès avec des peines lourdes ont eu lieu, c’est une contre-vérité, voire une insulte. C’est même pour cela, comme je l’ai dit, que nous sommes ciblés. Cette remarque est  aussi insultante par rapport à ce qui a été fait depuis des années en matière de lutte contre le terrorisme à travers des méthodes préventives.

    Justement, quel a été le travail des services de police et de justice, ces dernières années pour lutter contre le radicalisme ?

    La justice n’est pas là pour contrer les consciences religieuses de chacun. C’est hors de notre sphère de compétence. Par contre, quand il y a des actes délictueux, nous les réprimons. Ces dernières années, la Belgique a connu une hausse du nombre d’actes de délinquance. Plusieurs facteurs l’expliquent : notre société s’est s’ouverte à des marchés et à des influences extérieures, des populations de l’est sont arrivées après la chute du mur de Berlin, ainsi que d’autres, déracinées, issues de l’immigration en provenance du nord de l’Afrique. Si bien que nos tribunaux n’ont jamais autant réprimé ! Notamment en ce qui concerne la délinquance terroriste.

    > A lire aussi : « La Belgique semblait échapper aux vagues d'attentats »

     

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