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Justice - Page 64

  • La jeunesse a besoin d’exemples auxquels s’identifier avec force; offrons-lui ceux des saints

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    Une opinion de Martin Van Breusegem, jeune enseignant, sur le site de LaLibre.be :

    Pourquoi il faut parler des saints aux jeunes

    Hanouna, Benzema ou mère Teresa ? A côté des stars de la télé ou du ballon rond, l’Eglise propose des figures inspirantes et des modèles de vie pour chacun : les saints.

    Coincée entre Halloween, le 31 octobre, et le jour des Morts, le 2 novembre, la Toussaint est souvent éclipsée par ces deux fêtes. Tandis que la première occupe une grande partie de l’espace médiatique et commercial disponible, la seconde paraît se confondre confusément avec celle qui la précède. De nombreux Belges profitent en effet du jour férié qui leur est accordé le 1er novembre pour aller se recueillir sur les tombes des défunts de leur famille. Ils posent là un bel acte de fidélité envers leurs proches, inconnus du monde mais chers à leur cœur, qui sont peut-être pour eux, par certains aspects, des modèles de vie.

    A côté de ces familiers, ces personnes qui ne sont des exemples que pour nous seuls et que nous célébrons en fait le 2 novembre, l’Eglise nous propose d’autres modèles à la vie édifiante que nous fêtons la veille : les saints. Qu’est-ce que la sainteté ? "La sainteté, écrit sainte Thérèse de Lisieux, consiste à faire [la] volonté [de Dieu], à être ce qu’Il veut que nous soyons." Chacun est appelé à devenir saint, c’est-à-dire ce pour quoi Dieu l’a créé. La Toussaint ne célèbre pas des hommes et des femmes parfaits mais fait mémoire de personnes qui ont répondu positivement à cette invitation. Elles sont, de cette manière, devenues pleinement elles-mêmes.

    Sainte Thérèse ajoute que "les grands saints peuvent être comparés au lys et aux roses" mais que, dans le même jardin, il en existe aussi de plus petits, tels des "pâquerettes ou des violettes", sans lesquels "la nature perdrait sa parure printanière"ou sa diversité. La sainteté est donc bien l’affaire de tous. Cette vocation à la sainteté a des implications concrètes, non seulement dans la vie de ceux qui souhaitent y répondre mais, plus largement, dans leur entourage qu’elles sont appelées à illuminer.

    Dans la conduite de sa propre vie, il est bon de disposer de modèles. Le fils prendra exemple sur le père, l’élève sur le maître, la société tout entière sur ceux qui ont marqué son Histoire, parmi lesquels les saints, présentés en exemple par l’Eglise. En tant qu’enseignant, je côtoie des jeunes chaque jour. L’exercice de mon métier m’apprend que brandir abstraitement valeurs et idéaux, dans l’espoir de contribuer à la construction d’hommes et de femmes accomplis, est insuffisant. J’aurai beau répéter à mes élèves qu’il faut, par exemple, qu’ils s’engagent, qu’ils soient dévoués : rien n’y fera ou presque. Ces mots peuvent même susciter l’ennui, voire le mépris, dès lors qu’ils sont assénés à longueur de temps. Je pense que le don de soi et l’engagement, entre autres valeurs, n’auront vraiment de sens pour eux que si elles sont incarnées.

    Aussi, parlons-leur du père Damien qui a œuvré jusqu’à sa mort pour les lépreux. Canonisé en 2009, ce "martyr de la charité" ira jusqu’à donner sa vie pour les exclus parmi lesquels il vivait. Evoquons avec eux la figure de sœur Emmanuelle qui, partie de Belgique, passa sa vie entière au milieu des déshérités du Caire, s’engageant pour plus de solidarité. Comme l’écrit le philosophe français François-Xavier Bellamy, "à travers chacune de ces figures particulières, […] nous sommes conduits vers un enseignement dont la portée est universelle".

    Les saints sont des modèles parce qu’ils offrent un exemple de vie vécue pour les autres. Or, pour grandir, la jeunesse a besoin d’exemples auxquels s’identifier avec force, de figures inspirantes et de références solides. Offrons-leur ! La Toussaint n’est pas la fête de la mort mais bien un appel à la vie adressé à tous ! Pas une demi-vie ou une vie boiteuse, mais une vie pleinement vécue. Celles d’hommes et de femmes accomplis, prenant appui sur les modèles de sainteté proposés par l’Eglise.

  • La fille aînée d'Asia Bibi témoigne de l'état de santé de sa mère

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    Du site web de christianophobie.fr :

    Asia Bibi : entretien exclusif avec sa fille Eisham

    Le site MasLibres.org vient de diffuser un entretien exclusif avec Eisham Ashiq, la fille aînée d’Asia Bibi, qui a pu rencontrer sa mère voici deux mois. Elle donne beaucoup d’informations sur la santé délicate de sa maman qu’elle a trouvée très triste et qui nous appelle à la prière. Cette courte vidéo est sous-titrée en français.

    Source : ACI Prensa, 2 novembre

  • Libération : première messe après Daech à Qaraqosh, ville symbole des chrétiens d’Irak

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    De Laurence Desjoyaux sur le site web de « La Vie »

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    « Dimanche 30 octobre, Mgr Petros Mouche, archevêque syriaque catholique de Qaraqosh, est revenu pour la première fois dans sa ville depuis l’offensive de Daech en août 2014. Il y a célébré une messe dans la cathédrale Al Taheera.

    Longuement, il se prosterne sur le seuil de la cathédrale Al Taheera – l’Immaculée –, embrassant le sol recouvert de gravas et de cendres. Une semaine après l’entrée des troupes de la 9e division de l’armée irakienne dans Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d’Irak, Mgr Petros Mouche, l'évêque syriaque catholique de la ville, a enfin pu y revenir pour célébrer la toute première messe de l’après-Daech.

    Des coups de canon sourds se font entendre régulièrement. Les combats opposent toujours l’armée aux djihadistes de l’État islamique à cinq kilomètres de là seulement, dans le village de Minara. Des tirs et des explosions éclatent encore de façon sporadique dans certains quartiers de la ville. À l’intérieur de la cathédrale, entièrement brûlé, recouvert de suie et de cendres du sol au plafond, un autel sommaire a été préparé : un meuble en bois posé sur des grosses pierres trouvées dans les gravats, une nappe, neuf petites bougies et une croix simple. L’évêque fait le tour de l’édifice avec un encensoir et de l’eau bénite, de l’eau rapportée de Lourdes, comme pour laver le lieu du saccage qu’il a subi.

    La dernière messe célébrée dans cette église a eu lieu le 6 août 2014, dans l’après-midi, pour la fête de la Transfiguration. « Quand nous l’aurons restaurée, nous referons une grande cérémonie de dédicace », promet Mgr Petros Mouche. Les hymnes en syriaque s’élèvent au milieu d’un certain désordre. Des soldats vont et viennent, assistant debout à la messe. Dans sa rapide homélie sur l’évangile de la profession de foi de Pierre, l'évêque insiste sur deux points : l’importance de la confiance en la grâce de Dieu et l’unité entre les chrétiens. Un message à peine voilé aux chrétiens des différentes milices qui se disputent déjà le droit d’assurer la sécurité de Qaraqosh après la libération de Daech.
     

    Un rayon de soleil passe par les vitraux brisés et noircis. Le credo qui s’élève en arabe prend ici une dimension particulière. Les djihadistes de Daech ont cru pouvoir effacer des centaines d’années de présence chrétienne dans la région en détruisant les croix, en attaquant à la masse les visages des statues et des bas-reliefs et en brûlant les églises. Dans la cathédrale se trouve encore un échafaudage calciné qui leur a servi à aller démolir une croix en hauteur. La célébration de la messe, un peu plus de deux ans après la prise de la ville, vient leur donner tort. « Ma présence ici aujourd’hui est un signe d’encouragement pour tous les chrétiens de cette ville qui sont loin de chez eux depuis deux ans, explique Mgr Petros Mouche. En venant, je veux leur dire qu’il sera possible de rentrer un jour... » Il avoue être rassuré que la cathédrale soit debout, bien que brûlée. « Cette église est vraiment un symbole pour nous, si elle avait été détruite je ne sais pas si nous aurions eu la force de rentrer. »

    Après la messe, l’évêque et les prêtres qui l’accompagnent ne peuvent résister à l'envie de faire le tour de Qaraqosh. Il s’agit aussi d’évaluer l’ampleur des dégâts. Tout ici rappelle des souvenirs. « Viens voir ma chambre ! » insiste Abouna Nehad, l’un des prêtres qui vivait dans le presbytère attenant à la cathédrale Al-Taheera, Pour monter à l’étage, il faut enjamber des gravats, faire attention aux fils qui pendent du plafond. Le lieu a été méthodiquement mis à sac. Il sent encore le brûlé. Comme partout, pas une croix n’est intacte, du moindre chapelet à celles qui ornaient autrefois les clochers de la dizaine d’églises de la ville. Le père Nehad ramasse un crucifix en métal brisé en deux. « Ils ont peur de la croix ! » s’exclame le prêtre ».


     Ref. Première messe après Daech à Qaraqosh, ville symbole des chrétiens d’Irak

    JPSC

  • Les relations humaines à la lumière de l’Évangile,

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    Du P. Simon Noël sur son site web, un article à paraître dans la revue russe Radouga :

    regard.jpgAmour de Dieu et de nos frères

    Dans sa première épître, l'apôtre Jean a ces mots très clairs : Celui qui dit : « J'aime Dieu », et qui hait son frère est un menteur. Car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit ne peut aimer Dieu qu'il ne voit pas. C'est là le commandement que nous tenons de lui : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère (1 Jn 4, 20-21).

    C'est donc nos relations avec les autres qui prouveront l'authenticité de notre relation à Dieu.

    Voyons dès lors ce que nous devons faire pour assainir notre vie relationnelle, dans la lumière de l’Évangile. Jésus nous enseigne que c'est de l'intérieur, du cœur de l'homme que proviennent les mauvaises pensées, les mauvais désirs et toutes les fautes extérieures, commises avec la langue ou les membres du corps qui en découlent. Nous devons donc commencer par purifier notre intérieur, notre cœur.

    Ne pas juger

    La première chose, celle qui va finalement conditionner le reste, c'est d'éviter tout jugement sur les autres. Or notre tendance spontanée est de porter une foule de jugements sur ceux avec qui nous vivons. C'est plus fort que nous. Nous devons prendre conscience pour commencer qu'en émettant des jugements sur autrui, la plupart du temps nous nous trompons. Car nous n'avons jamais qu'une vue très partielle de la situation. Nous ne savons pas tout, et même peu de choses en définitive. C'est donc en soi une erreur grave que de juger. Le jugement appartient à Dieu seul, car lui, il sait absolument tout. En outre Jésus a dit qu'il était venu non pour juger mais pour sauver. Le regard de Dieu sur tout homme n'est pas un jugement de condamnation mais un regard d'amour et de miséricorde. Dieu hait le péché mais a compassion du pécheur. Certes à la fin il y aura un jugement, jugement particulier à la fin de toute vie humaine, jugement général à la fin des temps. Mais avant que vienne ce jugement, nous sommes toujours dans le temps de la miséricorde. Si la miséricorde divine nous est inlassablement proposée tant que dure notre vie sur terre, nous devons aussi pour notre part pratiquer cette même miséricorde à l'égard de nos compagnons de route. La véritable attitude évangélique consiste au contraire à nous condamner nous-même et à excuser les autres, à nous reconnaître davantage pécheur que les autres.

    L’Écriture nous dit que la langue nous a été donnée pour bénir. Nous devons donc seulement nous abstenir de juger et de dire du mal, mais positivement nous devons prendre l'habitude de dire du bien des autres. Nous répandrons ainsi autour de nous un climat positif, serein et joyeux. En bénissant les autres, en disant sur eux des choses positives et constructrices, notre âme sera dans la lumière et notre joie intérieure sera de plus en plus réelle. En croisant une personne, nous pouvons prier pour elle et la bénir, en disant par exemple : « Seigneur, je te rends grâce pour N. Et je te demande de le (la) bénir ». 

    Artisans de paix

    Toutefois, dans la vie sur terre, tout cela n'est pas aussi simple. Parfois des tensions existent dans nos relations humaines. Nous sommes mal à l'aise avec certains. Nous pouvons être blessés ou froissés par certains. Des malentendus peuvent survenir. Certaines situations peuvent s'envenimer. Il faut alors faire une nette distinction entre la sensibilité et notre volonté intérieure profonde. La sensibilité est un domaine qui échappe en grande partie à notre volonté. Je souffre du mal qu'un autre m'a fait et je ne parviens pas à l'oublier. Je pense alors que je ne pardonne pas et je me sens coupable. Mais c'est une erreur. Le pardon n'est pas une affaire de sensibilité, mais de volonté. Je ne dois pas me culpabiliser de la blessure psychique qui est en moi. Par contre ma volonté doit rester dans la charité. Si je ne me venge pas et si je prie pour celui qui m'a fait souffrir, je puis être certain que je vis le pardon chrétien, même si dans mon ressenti, je continue à éprouver une antipathie naturelle pour la personne en cause. A la longue, la persévérance dans la prière pour nos « ennemis » finit par apaiser totalement notre âme et même l'antipathie finit par disparaître complètement. Il se produit alors ce qu'on appelle une guérison de la mémoire.

    L’Évangile nous demande d'être des artisans de paix et de réconciliation. Le sermon sur la montagne appelle ces artisans des fils de Dieu. Lorsque dans un groupe déterminé (une famille, un milieu de travail, une communauté paroissiale ou religieuse), il y a des divisions, des tensions internes ou l'apparition de petits clans, et que nous avons la chance de ne pas y être mêlés, notre rôle sera alors de travailler à l'apaisement et à la réconciliation. Quel magnifique apostolat ! Le monde et la société, et même la communauté chrétienne, sont pleins de conflits. Nous devons être des ferments de paix et de réconciliation là où le Seigneur nous a placés. Si nous prenons la ferme décision d'être des artisans de paix, pour vivre l’Évangile au jour le jour, le Saint-Esprit nous guidera et nous indiquera en temps voulu les voies pour semer la paix autour de nous. Il nous rendra inventifs et ingénieux dans cet apostolat.

    Qui est mon prochain ?

    C'est cette question qui a donné à Jésus l'occasion de nous donner la parabole du bon samaritain, dans l'évangile de Luc. La réponse est claire : mon prochain, c'est tout homme que je croise, sans distinction de race, de langue ou de religion. C'est donc évidemment en premier lieu les personnes avec qui je vis : ma famille, mes voisins, mes collègues, mes amis. Il y a là-dessus une mise en garde à formuler. Il peut exister une conception du prochain qui est abstraite, même si elle est universelle. On rencontre des personnes qui ont un idéal de l'amour de l'humanité entière et qui tiennent des propos généreux sur les hommes des pays lointains ou sur les migrants, et qui sont incapables en même temps d'avoir de vraies relations cordiales avec les personnes les plus proches. Leur amour est abstrait et non concret. Et l'amour idéal qu'ils ont pour l'humanité dans son ensemble n'est qu'une fuite par rapport à leurs devoirs réels et concrets vis-à-vis des gens de leur entourage. Internet peut dans ce domaine jouer un mauvais rôle, en privilégiant les relations virtuelles sur les relations réelles. On voit des internautes en contact à distance avec le monde entier et qui ignorent en même temps leur voisin de palier ou les gens de leur famille. 

    Liturgie et relations humaines

    Saint Thomas d'Aquin nous dit que le fruit premier de l'eucharistie, c'est l'unité du corps mystique de Jésus-Christ. Nous devons dès lors participer à l'eucharistie pour demander un accroissement de la charité fraternelle en nous. La liturgie nous éduque aussi à de bonnes relations entre nous. Car elle proscrit l'émotionnel et toute forme de sensiblerie. La liturgie nous éduque au sacré et au respect de l'intériorité d'autrui. Cela à condition que la liturgie observe les règles de l’Église et soit authentique. C'est ainsi que pour ce moment important et significatif qu'est le baiser de paix avant la communion, l’Église demande instamment que cela se fasse calmement et avec la dignité requise, et que ce rite ne se transforme pas une sorte de cirque ou de foire. L'un des aspects essentiels de notre amour du prochain est de favoriser chez lui une relation intérieure à Dieu qui soit profonde et calme. A l'église, par notre prière, notre silence et notre maintien, nous devons sauvegarder le caractère sacré de la liturgie et favoriser la prière de nos frères. Dans la vie quotidienne, nos relations avec les autres, pour être vécues dans une authentique charité, doivent être empreintes de certaines valeurs comme le respect, le silence et la discrétion.

    Conclusion

    Pour un chrétien, les relations humaines sont par nature divinisées. C'est le Christ qui est présent dans le frère. Il nous faut assister à la messe avec les mêmes attitudes et sentiments que nous aurions eus au calvaire. Il nous faut parler aux autres et agir envers eux, comme nous le ferions avec le Christ. C'est à cette condition seulement que nos relations humaines seront vécues dans la lumière évangélique. 

    Ref. Les relations humaines à la lumière de l’Évangile,

    JPSC

  • Après plus de sept années d’emprisonnement, Asia Bibi devrait bientôt être fixée sur son sort

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    Lu sur le site du journal La Croix :

    Au Pakistan, la Cour suprême va examiner un recours d’Asia Bibi

    L’institution a annoncé, vendredi 7 octobre, vouloir examiner prochainement un recours déposé par la chrétienne pakistanaise, toujours dans le couloir de la mort, après une condamnation, en 2010, pour blasphème.

    Après plus de sept années d’emprisonnement, Asia Bibi devrait bientôt être fixée sur son sort, au terme d’un procès riche en rebondissements et audiences repoussées. Le recours de cette mère de famille chrétienne, condamnée en 2010 à la peine capitale par pendaison pour blasphème, va être prochainement examiné par la Cour Suprême, a fait savoir, vendredi 7 octobre, l’institution pakistanaise.

    Une décision en faveur d’Asia Bibi« enverrait un message fort au monde que le Pakistan respecte l’État de droit et pas la rue », a estimé, aussitôt après cette annonce, Mustafa Qadri, expert des questions de droits de l’Homme en Asie du Sud, à l’Agence France-Presse, alors que les appels à la clémence ne cessent de se multiplier.

    Peine de mort et lynchage

    Dans ce pays où l’islam est la religion d’État, le cas d’Asia Bibi est devenu emblématique des dérives de la loi réprimant le blasphème au Pakistan, souvent instrumentalisée, selon ses détracteurs, pour régler des conflits personnels.

    La loi prévoit notamment jusqu’à la peine de mort pour les personnes reconnues coupables d’offense à l’islam. Régulièrement, de simples allégations se terminent par des lynchages aux mains de la foule ou d’extrémistes. Les chrétiens, minorité persécutée, sont fréquemment visés.

    Multiplication des appels à la clémence

    Au-delà des frontières pakistanaises, le cas d’Asia Bibi a eu un retentissement international au point d’attirer l’attention des papes Benoît XVI et François. Dès le lendemain de la publication de la confirmation de sa condamnation à mort, en octobre 2014, plusieurs instances internationales, dont l’Union européenne, avaient aussi exprimé leur préoccupation.

    En France, le ministère des affaires étrangères avait manifesté son soutien à Asia Bibi, en publiant un communiqué rappelant que « le “délit de blasphème” portait atteinte à la liberté de religion ou de conviction, ainsi qu’à la liberté d’opinion et d’expression ».

  • La Cour Européenne des Droits de l'Homme valide le licenciement d'un enseignant divorcé remarié en Croatie

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    Un professeur de religion croate, qui contestait son licenciement devant la Cour européenne des droits de l’homme, a été débouté mardi 4 octobre.

    Divorcé et remarié, il s’était vu retirer le mandat canonique diocésain lui permettant d’exercer, ce qui avait entraîné son licenciement de l’éducation nationale.

    L’Église est en droit d’exiger des professeurs de religion qu’ils mènent une vie conforme à la doctrine catholique. C’est du moins le sens de la décision de la Cour européenne des droits de l’homme, qui a validé, mardi 4 octobre, le licenciement d’un professeur de religion croate après son divorce et son remariage.

    Cet enseignant, Peter Travaš, était pourtant employé par l’Education nationale et, de ce fait, rémunéré par l’État croate. Mais un concordat entre la Croatie et le Saint-Siège, datant de 1996, prévoit que les professeurs de religion catholique, bien que fonctionnaires de l’État, doivent également, pour pouvoir enseigner, être investis d’un mandat canonique de l’évêque de leur diocèse.

    Après son divorce et son deuxième mariage en 2006, le diocèse de Rijeka, sur la côte croate, a effectivement retiré à Peter Travaš ce mandat canonique. Le diocèse, dans une lettre à l’enseignant citée par la CEDH, estime notamment que ce remariage contrevient à l’article 804.2 du code de droit canonique, qui dispose : « L’Ordinaire du lieu veillera à ce que les maîtres affectés à l’enseignement de la religion dans les écoles, même non catholiques, se distinguent par la rectitude de la doctrine, le témoignage d’une vie chrétienne et leur compétence pédagogique. »

    Par la suite, l’Education nationale croate, n’ayant pas d’autre poste auquel affecter le professeur qui ne pouvait plus enseigner la religion, a décidé de le licencier, avec préavis et indemnités.

    Autonomie des Églises

    Après avoir été débouté par la justice de son pays, Peter Travaš avait décidé de poursuivre la Croatie devant la CEDH en 2013 sur la base de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui garantit le droit au respect de la vie familiale et privée. Mais la Cour lui a également donné tort.

    Dans son arrêt, elle affirme la liberté des Églises de sélectionner, nommer et remplacer les membres de son personnel en fonction de leur conformité personnelle avec leurs enseignements. Elle fait également valoir le fait que le plaignant n’ignorait pas que ses choix de vie n’étaient pas conformes à la doctrine de l’Église catholique. La CEDH appuie également sa décision sur la liberté des Églises, également garantie par la Convention européenne des droits de l’homme.

    « La Cour a fermement protégé le principe de l’autonomie des Églises », s’est félicité Robert Clarke, de l’organisation ADF International (« Alliance défendant la liberté ») de défense de la liberté religieuse, qui s’était portée partie civile aux côtés de l’État croate. « Dans ce cas, la Cour a soutenu le droit de l’Église catholique à exiger d’un professeur de religion la conformité avec la doctrine qu’il est supposé enseigner. Cette décision a des implications positives pour toutes les Églises européennes », a-t-il estimé.

  • Prier pour Asia Bibi

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    De Riposte Catholique :

    Urgence Asia Bibi ! Prions pour elle…

    Riposte Catholique s’associe à l’initiative de nos confrères et amis de L’Observatoire de la Christianophobie en reproduisant ce communiqué d’hier auquel nous vous suggérons de donner suite en adhérant à cette ultime chaîne de prière pour notre sœur catholique Asia Bibi…

    Les adhérents à la chaîne de prière pour Asia Bibi, que nous avons lancée le 23 août dernier et qui sera poursuivie jusqu’à l’appel, en octobre, à la Cour suprême du Pakistan, ont reçu de notre part, hier au soir à 18 h 30, une des informations qui leur sont réservées en priorité. Et c’est une information de grand intérêt puisqu’il s’agit d’un commentaire de Khalil Thair Sindhu, ministre catholique de la province du Pendjab, chargé des Droits de l’homme et des minorités religieuses. Il vient de recevoir dans son bureau de Lahore des journalistes de Vatican Insider, un service du quotidien italien La Stampa. Voici la question qui lui a été posée et la réponse qu’il a faite :

    Q. M. le ministre, parmi les nombreux cas de chrétiens en difficulté [au Pakistan], il y a celui d’Asia Bibi. Que pouvez-vous nous en dire ?

    R. Je peux vous dire que la fin de son calvaire approche. L’audience à la Cour suprême se tiendra au mois d’octobre. Je suis convaincu qu’elle sera acquittée. En tant qu’avocat, j’ai étudié à fond son dossier et, au vu des éléments en faveur d’Asia Bibi, je prévois l’acquittement. Je serai au tribunal pour suivre en direct l’audience en qualité de représentant du gouvernement provincial.

    Si vous souhaitez, vous aussi, adhérer à cette chaîne de prière et recevoir ainsi ces informations exclusives (avant qu’elles soient reprises sur L’Obs), nous vous suggérons de vous inscrire ici ! Asia Bibi a besoin de nos prières. Nous comptons sur vous.

  • Rencontre des deux François au Vatican : autre chose que de la com ?

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    Hollande.jpgJuppé à Lourdes le 15 août, Sarkozy à la messe  de l’assomption au Lavandou  et François Hollande chez le pape François à Rome, mercredi. La pêche aux moules électorales ?  Sûrement. Plus, c’est à voir…Voici le point de vue de Samuel Pruvot sur le site web « Figarovox » :

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le président français rencontre le pape ce mercredi. Pour Samuel Pruvot, les deux François ne vivent pas un «grand rapprochement». Les questions sociétales, au fondement de la social-démocratie hollandaise, demeurent un point d'achoppement majeur.

    Samuel Pruvot est rédacteur en chef de l'hebdomadaire Famille Chrétienne. Auteur d'une dizaine d'ouvrages, il a publié notamment François Hollande, Dieu et la République (éd. Salvator, 2013) et dernièrement Le mystère Sarkozy. Les religions, les valeurs et les femmes (éd. du Rocher, 2016)

    FIGAROVOX. - Alors que le père Jacques Hamel a été égorgé par deux djihadistes le 26 juillet dernier, François Hollande se rend ce mercredi au Vatican. Il avait auparavant précisé: «lorsqu'un prêtre est attaqué, c'est toute la France qui est meurtrie». Comment comprendre ces propos?

    Samuel PRUVOT. - Je vais peut-être vous étonner, mais je pense que ce n'est pas seulement de la communication. Dans les propos que vous citez, il y a une vraie nouveauté. C'est la première fois - peut-être même dans toute sa carrière politique au niveau national - que François Hollande sort de l'autisme vis-à-vis du catholicisme. Regardez précédemment, il ne prononçait jamais les mots de «catholique» ou de «chrétien». Le président français n'est pas du tout issu d'une tradition anticléricale, mais il s'inscrit dans un courant philosophique que l'on pourrait dire «positiviste» dans la lignée d'Auguste Comte: il a l'intime conviction qu'avec le temps et le progrès, le catholicisme va se réduire à ce qu'il est réellement, une attitude religieuse archaïque. Pour François Hollande, le catholicisme est une vieille lune, destinée à mourir. Enfant de mai 68, il est persuadé que le catholicisme est réservé à ses parents, voire à ses grands-parents.

    C'est donc une vraie nouveauté quand il établit une identification entre le prêtre catholique et la nation française elle-même. Il faut rappeler que, si François Hollande dispose d'une éducation catholique très ancrée - beaucoup plus que Nicolas Sarkozy -, il a en revanche enfoui et dissimulé très profondément tout ce qui le liait au catholicisme. Je vais vous faire part d'une anecdote. Quand il était en campagne pour l'élection présidentielle de 2012, le candidat socialiste a visité son village natal et s'est rendu dans le PMU, le stade de football et la boulangerie de son enfance. Dans sa pérégrination, il est passé tout à côté de son ancien établissement, qui était tenu par des frères lasalliens des Ecoles chrétiennes. Leurs successeurs ont été très profondément blessés que, passant devant un endroit où il avait vécu une demi-douzaine d'années, le président Hollande n'ait aucunement évoqué ce lieu. Ces quelques mots qu'il prononce après l'assassinat du père Jacques Hamel sont donc une rupture, produite par des circonstances tout à fait exceptionnelles. Je pense à la formule de Saint-François de Sales, que Hollande est capable de connaître parce qu'il a une culture religieuse considérable: «Les événements sont nos maîtres». Il faut au moins reconnaître à François Hollande le sens du tempo et des événements. Il se rend compte que quelque chose d'exceptionnel s'est passé et qu'il ne peut pas en rester dans son discours présidentiel à un catholicisme réduit à une vieille lune et destiné inexorablement à mourir.

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  • "Affaire Dumouch" : le dossier s'enlise...

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    Notre ami Arnaud Dumouch, victime d'une décision injuste le privant de sa charge de professeur de religion, nous tient informé des derniers développements de son "affaire" :

    Chers amis,

    Voilà où en est mon affaire de la perte de mon Visa canonique d'enseignement pour raisons PEDAGOGIQUES, par les frères des Ecoles chrétiennes :

    Rappel de l'affaire :

    http://belgicatho.hautetfort.com/archive/2016/01/21/un-lynchage-post-leonardien-pas-tres-catholique-au-royaume-d-5747923.html

    https://www.change.org/p/comit%C3%A9-de-soutien-%C3%A0-arnaud-dumouch-non-au-retrait-de-visa-eccl%C3%A9siastique-et-au-licenciement-du-professeur-a-dumouch/c

    J'ai reçu une lettre du Vatican (Congrégation de l'Enseignement Catholique) qui s'intéresse à la FORME canonique de cette perte de Visa. Ce sont principalement les questions de DÉLAIS que regarde cette lettre au caractère très juridique. La congrégation me confirme qu'aucun reproche THÉOLOGIQUE ne m'est fait, ni aucun reproche DISCIPLINAIRE (aucune faute professionnelle).

    Je viens de répondre par recommandé à la Congrégation de l'Enseignement Catholique que ces formes juridiques n'avaient pas été respectées, les délais canoniques ayant été dépassés. En effet, mes adversaires ont voulu attendre le départ en retraite de Monseigneur Léonard, puisqu'il avait demandé une contre-inspection par l'Abbé Henri Ganty. Ils n'ont donc entrepris de se réunir que le 14 décembre 2015, soit deux jours après son départ et trois mois après la fin des délais canoniques.

    J'ai aussi demandé au Vatican que le FOND DES CHOSES soit tout de même regardé et qu'une enquête canonique soit diligentée. Ce serait un minimum, bien que gagner sur une question de formes juridiques soit possible... Bref, je découvre que le droit de l'Eglise est ... du droit, et qu'on peut gagner ou perdre sur des questions de procédures...

    Donc, c'est reparti pour plusieurs mois d'attente !

    Merci à tous pour votre prière et tous ces mots de soutien, très chaleureux, que j'ai reçus, presque chaque jours, depuis 6 mois.

  • Autriche : volte-face du cardinal Schönborn sur les migrants

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    Non, il ne s'agit pas d'une relecture de l'exhortation papale "Amoris laetitia" dont il serait l'exégète privilégié: l'archevêque de Vienne fait pour l'instant son autocritique sur l'accueil des réfugiés islamiques du Proche-Orient en Autriche. Lu sur le site "Aleteia":

    « Alors que l’Allemagne est à son tour prise pour cible par l’Etat islamique depuis l’attentat à la hache dans un train en Bavière, le cardinal et archevêque de Vienne s’est exprimé au sujet des problèmes posés par les politiques d’intégration des réfugiés en Autriche. 

    Une différence de culture

    Comme l’explique cet article du site katholisch.de, le cardinal Schönborn souhaite « se corriger quelque peu » concernant ses affirmations sur la politique d’asile. À de nombreuses reprises, il avait en effet comparé l’arrivée des réfugiés en Allemagne à l’accueil en d’autres époques, de populations immigrées venant de Hongrie ou de République Tchèque par l’Autriche. Il avait ainsi critiqué les restrictions récentes du droit d’asile mises en place dans son pays afin de lutter contre certains abus.

    « Mais il y a une différence » a expliqué ce dominicain, « ces réfugiés étaient tous européens, ils avaient à peu près la même culture, pour beaucoup la même religion. Même l’intégration des Bosniens, pour beaucoup des musulmans, est allée bien plus vite grâce à une grande proximité culturelle ». Or il s’agit aujourd’hui d’une immigration qui vient du Proche-Orient et « il y a là une différence culturelle et religieuse qui est un facteur de préoccupation ».

    La crainte du terrorisme  

    Le fait qu’une profonde volonté d’aider les migrants laisse place aujourd’hui en Autriche à un refus doublé de haine est expliqué par l’archevêque par les nombreuses craintes de ses habitants, tant par rapport à l’aspect social qu’à celui du terrorisme. L’Autriche est passée petit à petit d’une société prospère à une société dans laquelle tout devient de plus en plus difficile pour tout le monde. « J’ai grandi dans une société qui allait mieux d’année en année », affirme-t-il, alors que la génération actuelle « voit ses perspectives d’avenir se détériorer ».  Quant au potentiel d’actes violents commis au nom de la religion, le cardinal Schönborn réclame « un positionnement le plus clair possible des autorités musulmanes » puisque « que ce soit justifié ou non, la terreur a aujourd’hui une étiquette islamiste

    Ref. Autriche : volte-face du cardinal Schönborn sur les migrants

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  • Catéchèse de Mgr Laurent Monsengwo, cardinal-archevêque de Kinshasa aux JMJ de Cracovie : Justice et Miséricorde

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  • A Auschwitz, le pape François met en pratique la parole de Benoît XVI

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du « Figaro »

     « Contrairement à Jean-Paul II qui visita le camp d'extermination le 7 juin 1979 - c'était une première - et Benoît XVI, le 28 mai 2006, le pape François, qui est en Pologne pour les Journées Mondiales de la Jeunesse, a choisi de se taire lors de son passage dans les camps d'Auschwitz et de Birkenau dans la matinée du vendredi 29 juillet 2016.

    Comme ses prédécesseurs, il a franchi à pieds le tristement célèbre portail, «arbeit macht frei», puis a longuement prié en silence dans «la cour de l'appel» non loin du «mur de la mort», un lieu d'exécution par balles.

    Il s'est ensuite recueilli, sans mot dire, dans la cellule de saint Maximilien Kolbe, située dans le bloc 11 du bâtiment 18. Ce prêtre polonais, intellectuel et grand spirituel, donna sa vie à la place et pour sauver un autre détenu, père de famille. Mais il mourut de faim, il y a 75 ans, dans des conditions atroces en assistant jusqu'au bout ses autres compagnons condamnés à la même peine.

    Pendant la Seconde guerre mondiale, plus d'un million de personnes ont été liquidées dans ces deux camps, dont plus de 900.000 juifs.

    Dans le livre d'or, François a écrit cette phrase de sa main dans sa langue natale et signée de lui: «Seigneur, aie pitié de ton peuple, Seigneur, pardon pour tant de cruauté».

    François a aussi embrassé dix survivants dont plusieurs sont désormais centenaires. Empruntant une voiture électrique, il a ensuite lentement longé la sinistre ligne de chemin de fer qui conduisait aux fours crématoires et chambres à gaz du camp voisin, celui de Birkenau.

    Là, après s'être longuement recueilli dans le silence, il salué 25 justes parmi les nations, ces personnes qui ont pris le risque de mourir pour sauver des juifs. Un rabbin a alors chanté le psaume 130 en hébreu. La traduction a été lue par un prêtre polonais.

    Dans l'avion qui le ramenait d'Albanie, le 26 juin 2016, François avait annoncé son intention de visiter dans le silence ces lieux de mémoire: «Je voudrais aller dans ce lieu d'horreur sans discours, avait-il observé, sans personne, seulement avec le strict nécessaire (…) seulement entrer et prier. Et que le Seigneur me donne la grâce de pleurer.»

    Benoît XVI, lui, s'était excusé de prendre la parole: «Il est quasiment impossible de prendre la parole en ce lieu d'horreur, d'accumulation de crimes contre Dieu et contre l'homme qui n'ont pas de comparaisons dans l'histoire, et c'est particulièrement difficile et opprimant pour un chrétien et pour un pape qui vient d'Allemagne. Dans ce lieu les paroles ont du mal à venir. Au fond seul peut rester un silence éberlué. Un silence qui est un cri intérieur vers Dieu: Pourquoi Seigneur es-tu resté silencieux? Comment as-tu pu tolérer tout cela?»

    Jean-Paul II, qui avait célébré une messe en mémoire du Père Kolbe - en bordure mais à l'extérieur du camp - était venu très souvent dans ce lieu avant de devenir pape. «Je ne pouvais donc pas ne pas venir comme pape, avait-il souligné pour expliquer cette première. Et avait complété: «Je viens (…) pour la cause de l'homme (…) parce qu'il n'est pas licite à quiconque de passer ici avec indifférence. (…) Auschwitz a un tel passif avec la conscience de l'humanité…»

    Le pape François, premier pape latino-américain, n'a pas aucun passif européen personnel à régler sur ce sujet si sensible et délicat. Il entretient, de plus et depuis longtemps, d'excellentes relations personnelles avec la communauté juive. C'est donc en ami qu'il s'est présenté, plus qu'en Pape, ce qui lui a donné toute liberté. Quant à la question que posa Benoit XVI sur le silence de Dieu vis-à-vis de la Shoah, reprise en fait à l'interrogation lancinante lancée par monde juif après la guerre, le pape François pourrait y apporter un élément de réponse, à sa manière, vendredi soir lors du chemin de croix à Cracovie avec les jeunes.

    Ref. Pourquoi le pape François a gardé le silence à Auschwitz

    Adde  Pape François: «La cruauté n'a pas pris fin à Auschwitz ou à Birkenau»

    Selon Jean-Marie Guénois, dans le « Figaro » (extrait) :

    Vendredi soir, le Pape est revenu, sous la forme d'une libre improvisation, sur sa visite à Auschwitz qu'il avait tenu à accomplir le matin en silence.

    « Je dois dire la vérité: la cruauté n'a pas pris fin à Auschwitz ou à Birkenau. Aujourd'hui on torture les gens! De nombreux prisonniers sont torturés, immédiatement, afin de les faire parler. C'est terrible. Aujourd'hui, il y a des hommes et des femmes dans des prisons surpeuplées. Ils vivent, pardonnez l'expression, comme des animaux. Aujourd'hui il y a cette cruauté. Nous disons: en visitant le camp nous avons vu la cruauté d'il y a 70 ans. Comment ils étaient fusillés, pendus, ou par le gaz… Mais, aujourd'hui, en de nombreux lieux à travers le monde où la guerre se déroule, on voit la même chose.»

    Le pape a ensuite demandé «de prier pour cette réalité» car «Jésus est venu la porter sur ces épaules et il nous demande de prier». Il a alors lancé: « Prions donc pour tous les ‘Jésus' dans le monde... »

    JPSC