Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Justice - Page 69

  • Une conférence sur le Moyen-Orient ? Pour quoi faire ?

    IMPRIMER

    logo-AED.gifLe directeur (France) de l’ AED (Aide à l’Eglise en Détresse), Marc Fromager, de retour de Syrie, s'interroge sur la pertinence de la position française sur la guerre que traverse un pays en proie à l'Etat islamique. Les gesticulations du président Hollande  (survol de Daesch par des avions militaires français, grande conférence internationale à Paris) ont-elle, en effet, quelque chose à voir avec la réalité de terrain ? Lu sur  le site « Figarovox » :

    « Je rentre de Syrie. Ce pays, qui fut merveilleux, le demeure un peu en dépit de plus de quatre années de guerre acharnée. Cette guerre, que l'on persiste à nous décrire comme étant civile, oppose l'Etat syrien à un conglomérat de milices djihadistes, pour la plupart composées d'étrangers (tchétchènes, soudanais, algériens, français, …) et largement financées par des pays étrangers.

    230 000 morts et 12 millions de déplacés plus tard, le pays est coupé en deux: l'est, principalement désertique, occupé par l'Etat islamique et l'ouest, encore ou à nouveau sous contrôle de l'Etat. A Homs, Yabroud ou Maaloula, villes «libérées» de la présence des «rebelles», la vie revient petit à petit après des destructions de grande ampleur. Aujourd'hui, cette partie du pays est en train de se reconstruire!

    Très majoritairement, la population syrienne n'aspire qu'à la fin des combats et donc à la défaite des djihadistes. Entre un Etat pérenne et le chaos irakien ou libyen où les milices islamistes se gavent sur les décombres d'un pays failli, le choix paraît en réalité assez simple.

    Toutes les communautés ont souffert pendant cette guerre et les chrétiens n'ont pas été épargnés. Il suffit de voir par exemple avec quelle rage les djihadistes ont mutilé les icônes dans les églises en détruisant systématiquement les yeux, comme s'ils ne voulaient pas être observés dans leur haine destructrice. J'ai rencontré la famille de Sarkis, Michel et Antoine, trois chrétiens de Maaloula, assassinés devant leur famille pour n'avoir pas voulu se convertir à l'islam.

    Plus de 40% des chrétiens ont déjà fui le pays mais si la guerre prenait fin, un certain nombre pourrait revenir. Les chrétiens y ont conservé une plus grande espérance que leurs frères irakiens sur lesquels les épreuves se sont appesanties depuis encore plus longtemps.

    Sur place, certains s'attendent à une amélioration de la situation avant la fin de l'année. Les cartes sont en train d'être redistribuées, les Russes et les Américains se seraient mis d'accord et le pays, peut-être, parviendrait à survivre à une destruction programmée. Pragmatiques, les Américains se rendent compte que l'opération est en train d'échouer et comme ils souhaitent maintenant se rapprocher de l'Iran, soutien de la Syrie, le panorama moyen-oriental est brusquement en train d'évoluer.

    Dans ce contexte, seule la France persiste ouvertement à réclamer l'élimination de Bachar el-Assad, ce qui démontre soit un entêtement totalement déconnecté de la réalité du terrain, soit une capitulation effective devant les intérêts de la péninsule arabique qui, elle, poursuit son rêve de renverser le régime syrien pour des raisons à la fois politiques et énergétiques.

    Nous sommes aujourd'hui plongés dans une guerre entre sunnites et chiites qui n'est pas réellement une dispute doctrinale mais bien plus une lutte entre l'Arabie saoudite et l'Iran pour la suprématie régionale. Pour briser l'arc chiite (Iran, Irak - majorité de chiites), Syrie (les alaouites au pouvoir) et Liban (Hezbollah) qui le menace, l'Arabie saoudite cible le «maillon faible», à savoir la Syrie dont la majeure partie de la population est sunnite.

    A cela se rajoute des considérations énergétiques avec un projet de gazoduc qatari contrarié qui devait passer par la Syrie pour alimenter l'Europe via la Turquie. Le refus syrien (pour ne pas nuire à son allié russe - dont l'Europe est très dépendante pour le gaz) aura été un des déclencheurs de cette guerre. Dans les deux cas, il fallait donc se débarrasser de Bachar el-Assad, d'où le soutien des milices, Etat islamique compris. »

    Veut-on vraiment en finir avec l'État Islamique? Si on voulait résoudre le problème, il faudrait exiger de la péninsule arabique, de la Turquie et de l'Occident qu'ils cessent de soutenir les djihadistes rassemblés dans le nord-est syrien et réunir autour de la table tous les acteurs de cette crise, y compris les Iraniens, les Russes et l'Etat syrien. Comme rien de tout cela n'est fait, la guerre devrait continuer, nos djihadistes vont continuer à y aller et en revenir, les chrétiens vont continuer à disparaître et l'ensemble de la population locale va continuer à souffrir!

    Alors, pourquoi une conférence sur le Moyen-Orient à Paris? Eh bien, on se le demande. La première image qui vient à l'esprit est celle de Dalida: «encore des mots, toujours des mots…» La France voudrait conserver un rôle dans cette région du monde mais force est de constater que sa diplomatie, autrefois diplomatique et dorénavant âprement partisane, aura du mal à se faire respecter. L'art ne consiste pas à exagérément choisir (ou se soumettre) aux sunnites contre les chiites ou aux américains contre les russes.

    Pour le moment, cela nous permet de vendre des armes à la péninsule arabique mais qu'en est-il de la sécurité du territoire national? La poursuite de cette stratégie du chaos au Moyen-Orient ne fait que rapprocher le cyclone de nos rives. »

    Ref. une conférence sur le Moyen-Orient ? Pour quoi faire 

    A noter:

    Aide à l’Église en Détresse-Belgique asbl
    Abdij van Park 5
    B-3001 Leuven
    horaires: 08h00 -16h00

    tel:+32 (0)16 39 50 50
    fax:+32 (0)16 39 50 60
    email:info@egliseendetresse.be ou info@egliseendetresse.lu 

     JPSC

  • Le pape François va réformer la reconnaissance des nullités de mariage

    IMPRIMER

    55edd2e135709767898dc5fa.jpgOn l’oubliait un peu, mais bien à tort : un synode n’est jamais qu’un organe consultatif. Le pape François n'a d’ailleurs pas attendu les recommandations de son assemblée d’octobre prochain pour décider d’assouplir la procédure de reconnaissance de nullité d'un mariage sacramentel.

    Il prive peut-être ainsi ce synode d’une échappatoire pour éluder l'autre débat: celui de la dissolution canonique d'un premier mariage suivi du remariage religieux de divorcés civilement remariés. Lu dans « La Libre » de ce jour :

    « Le pape François doit rendre publiques mardi deux lettres visant à simplifier la procédure de reconnaissance de nullité d'un mariage, a annoncé lundi le Vatican, à un mois du synode des évêques sur la famille.

    A l'été 2014, le pape avait créé une commission chargée de travailler sur cette réforme, tout en sauvegardant le principe de l'indissolubilité du sacrement du mariage.

    Reconnaître la nullité d'un mariage revient à dire qu'en raison d'un vice au départ, le sacrement n'a jamais eu lieu. Cela permet aux anciens époux de se remarier religieusement, alors que l'Eglise refuse le divorce et considère un remariage civil comme une infidélité au véritable conjoint.

    Les deux lettres - l'une pour le Code de droit canon et l'autre pour le Code des canons des Eglises orientales - devraient simplifier des procédures jusqu'alors longues, chères et compliquées.

    En janvier, Jorge Bergoglio avait confié que ce parcours était "souvent perçu comme long et fatigant". Il a aussi plusieurs fois exprimé le souhait que la procédure soit gratuite.

    Deux solutions ont particulièrement été évoquées: la réduction à un seul jugement au lieu de deux et la mise en place d'un recours administratif sous la responsabilité d'un évêque.

    De plus, le manque de foi des époux pourrait davantage être pris en compte parmi les motifs de nullité. Les fiancés passent en effet souvent devant un prêtre sous la pression sociale, sans se rendre compte que le sacrement qu'ils reçoivent est un engagement pour la vie. »

    Ref. Le pape va simplifier la procédure de reconnaissance des nullités de mariage

     JPSC

  • Un commentaire sur la rencontre du pape François avec Monseigneur Gaillot

    IMPRIMER

    Le-pape-Francois-et-Mgr-Jacques-Gaillot-une-rencontre-entre-freres_article_popin (1).jpgLe père Cédric Burgun, maître de conférence en droit canonique à l'Institut catholique de Paris commente sur le site « aleteia » les propos attribués au pape François par Mgr Gaillot, à l'issue de sa rencontre de près d’une heure avec celui-ci.

    Extraits :

    Aleteia : Le pape François aurait partagé à Mgr Gaillot, l’évêque de Parténia (Algérie), sa peine pour les migrants « chair de l’Église », pourquoi ?

    Père Cédric Burgun : Les migrants sont une des nouvelles formes de pauvreté à laquelle le monde est confronté aujourd’hui et l’Église s’est toujours montrée attentive aux pauvres. Ce n’est bien sûr pas la seule forme de pauvreté mais une nouvelle que nous ne pouvons donc ni ignorer ni repousser […]

    Savons-nous porter sur les migrants un regard en « frères de sang », issus d’une même chair ?

    […] L’appel à la décroissance de nos pays riches lancé par le pape François dans son encyclique Laudato si’, assimilant l’enrichissement de nos pays occidentaux à une forme de vol des pays pauvres, devrait nous faire réfléchir. Rappelons que dans le projet européen initial, Robert Schuman voulait faire de l’Europe un lieu de solidarité effective envers les plus pauvres. Notre Europe actuelle perd son âme lorsque ses dirigeants tardent tant à ouvrir les yeux sur ces problèmes particulièrement graves.

    Le pape François n’entend pas se rendre en France pour le moment, préférant rendre visite à « des petits pays qui ont besoin d’aide ». La France est-elle encore un grand pays chrétien sans problème ?

    Grand pays chrétien non. Quand moins de 5% de la population française pratique encore, on ne peut même plus parler d’un pays chrétien. Mais je ne regrette pas pour autant les propos du Saint-Père. Je comprends que le Pape souhaite se rendre au chevet de pays qui n’ont encore jamais reçu la visite du Successeur de Pierre. Ils sont encore nombreux. La France a été assez privilégiée à ce point de vue au cours de son Histoire. Toutefois, le ministère de Pierre est aussi de conforter la foi des Églises locales en difficulté, et la France en aurait bien besoin pour garder l’espérance.

    À la question de la bénédiction des couples homosexuels ou divorcés remariés, le pape François aurait convenu que « la bénédiction de Dieu est pour tout le monde ». S’agit-il pour autant d’une reconnaissance de ces situations ?.

    […] Donner une bénédiction c’est dire du bien, c’est encourager l’homme ou la femme dans ce qu’il accomplit de bon. En revanche, la question de la bénédiction d’un couple homosexuel ou divorcé remarié en tant que tel est une autre question. Aujourd’hui, on ne peut bénir une situation qui irait à l’encontre de l’enseignement de l’Église. Et enfin, gardons-nous de réagir ou d’interpréter trop rapidement des propos rapportés et sortis de leur contexte. Au synode l’an passé, nous en avons eu des exemples…

    (Propos recueillis par Alexandre Meyer)

    Tout l’article ici : Migrants : « L’Europe est en train de perdre son âme »

     Un commentaire autorisé, prudent et nuancé. Le Père Cédric Burgun est l’auteur chez Artège de La Famille c’est sacré ! (2015, 169 p., 14,90 euros)

    JPSC

  • "Les embryons humains ne sont pas des choses" (CEDH)

    IMPRIMER

    De gènéthique.org :

    GRÉGOR PUPPINCK SALUE L’ARRÊT DE LA CEDH PARRILLO CONTRE ITALIE : « LES EMBRYONS HUMAINS NE SONT PAS DES CHOSES »

    Grégor Puppinck, directeur du European Center for Law and Justice (ECLJ) et expert de Gènéthique a salué l’arrêt rendu le 27 août 2015 par la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) dans l’affaire Parrillo contre Italie (cf. Gènéthique du 27 aout 2015).

     

    Dans cette affaire, une femme se plaignait de l’impossibilité de donner « ses » embryons à la recherche afin qu’ils soient détruits au service de la science. Elle dénonçait une violation du droit au respect de sa vie privée ainsi que de son droit de propriété sur « ses » embryons. La requérante mettait en cause le statut juridique des embryons surnuméraires au regard de la Convention européenne des droits de l’homme et l’interdiction faite par la loi italienne (loi n°40/2004) de détruire des embryons humains.

     

    Gènéthique : Quelle est la réponse de la Grande Chambre de la CEDH à la requête de Madame Parrillo ?

    Grégor Puppinck : A l’unanimité la Grande Chambre a jugé qu’il n’y avait en aucun cas violation du droit de propriété de la « mère » des embryons : elle a rappelé que les embryons humains ne sauraient être réduits à des biens. Le droit ne connaissant que les deux catégories de « biens » et de « personnes », la logique veut que les embryons humains soient des personnes dès lors qu’ils ne sont pas des biens. La Cour s’abstient de le dire, ou de le démentir.

    Par ailleurs, à 16 contre 1, les membres de la Grande Chambre ont également jugé que l’Italie peut légitimement interdire la destruction des embryons humains au nom du respect des « droits et libertés d’autrui » - autrui désignant ici les embryons humains. En effet la loi italienne reconnaît à chaque embryon humain la qualité de « sujet » à égalité avec ses géniteurs.

    Toutefois, la Cour précise qu’elle n’entend pas se prononcer « sur le point de savoir si le mot « autrui » englobe l’embryon humain » (§ 167) car cela limiterait la licence des États de porter atteinte à leur intégrité.
     

    G : Les juges de la CEDH reconnaissent que les embryons ne peuvent être réduits à des « biens » : auraient-ils pu aller plus loin ?

    GP : Cet arrêt contribue au respect de la vie humaine dès la conception, et ce malgré ses faiblesses et incohérences. L’ECLJ, comme plusieurs juges de la grande Chambre, regrette la contradiction dans laquelle la Cour s’est enfermée, reconnaissant que l’embryon humain n’est pas une chose, tout en étant autrui, sans être une personne. Cette contradiction résulte de la crainte d’affaiblir la conventionalité de l’avortement.

    Autre élément critiquable, la Cour soutient que le « commencement de la vie humaine » est une « notion » susceptible d’une « pluralité de vues (…) parmi les différents Etats membres ». Or, le commencement de la vie humaine est évidemment un fait biologique connu et réalisé par la fusion des gamètes ; ce n’est pas une idée sur laquelle les esprits pourraient légitimement diverger. Cette affirmation vise aussi à laisser place à l’avortement.

    En dépit de cette contradiction, je me réjouis que la Cour reconnaisse qu’un embryon humain, même in vitro et ne faisant plus l’objet d’un projet parental n’est pas une chose, et que sa protection contre la destruction est légitime au nom des  « droits et libertés d’autrui ».

     

    G : Certains juges ont tenu à faire connaitre leurs opinions : quels sont les points remarquables de leurs interventions ?

    GP : L’ECJL salue la qualité de la plupart des opinions séparées publiées par plusieurs juges en annexe de l’arrêt. Elles sont remarquables de rigueur juridique et d'humanité à l’égard de la vie naissante.

    En particulier, le juge Dedov s’est exprimé en ces termes : « Le droit à la vie est absolu, et ce précepte fondamental fait qu’il est inutile d’expliquer pourquoi un meurtirier, un handicapé, un enfant abandonné ou un embryon doivent être gardés en vie. Nous n’avons pas besoin d’évaluer leur utilité pour la société, mais nous plaçons de l’espoir en leur potentialité ».

     

    Quant au juge Pinto de Albuquerque, il conclue ainsi son excellente et très approfondie opinion séparée : « La vie humaine à naître n’est en rien différente par essence de la vie postnatale. Les embryons humains doivent en toute circonstance être traités avec tout le respect qui est dû à la dignité humaine. Les applications de la recherche scientifique concernant le génome humain, en particulier dans le domaine de la génétique, ne prévalent pas sur le respect de la dignité humaine. Les progrès de la science ne doivent pas reposer sur le non-respect de la nature humaine ontologique. Le but scientifique consistant à sauver des vies humaines ne justifie pas l’emploi de moyens intrinsèquement destructeurs pour cette vie.

    Le commencement et la fin de la vie humaine ne sont pas des questions de politique à laisser à la discrétion des États membres du Conseil de l’Europe. »

     

    G : Le juge Dedov cite l’initiative citoyenne européenne « One of Us » par laquelle « le droit à la vie de l’embryon a été expressément reconnu par des millions de citoyens européens » : quelles sont les conséquences de cet arrêt pour One of Us ?

    GP : On peut se réjouir que des juges citent One of Us comme étant la preuve de l’existence en Europe d’un véritable souci pour le respect de l’intégrité de la vie humaine au stade embryonnaire. One of Us a contribué à témoigner de l’existence de cette conscience en Europe. Le succès populaire de One of Us participe à assoir dans l’opinion publique la conscience du nécessaire respect de la vie et vient soutenir les juges qui au sein de la Cour ont montré qu’ils ont eux aussi une claire conscience du respect du à la vie humaine prénatale.

  • Migrants: l’Italie entre «casse-couilles» et «politicards»

    IMPRIMER

    Lu dans "Famille chrétienne":

    mgr-nunzio-galantino-mpi.jpg" En Italie la questions des migrants oppose l'Eglise et la classe politique. En 2014, plus de 165.000 migrants clandestins ont débarqué sur les côtes italiennes. Cet afflux crée des tensions de l'autre côté des Alpes. Mgr Galantino (photo), secrétaire général de la conférence épiscopale italienne dénonce l'inefficacité de la politique gouvernementale et l'indigence du débat politique sur la question migratoire.

    Benjamin Coste

    Certaines villes tenues par la Ligue du Nord refusent d’accueillir des migrants. Pour Matteo Salvini, chef du parti populiste, « un évêque doit s’en tenir à son rôle d’évêque et arrêter de casser les couilles (sic) à ceux qui administrent les villes. » À défaut d’élégance, le propos a le mérite d’être clair. Dans sa réponse, Mgr Galantino ne donne pas dans la langue de buis. S’en prenant aux élus de la Ligue du Nord qui jugent l’Église responsable de « l’africanisation de l’Italie », le secrétaire de la Conférence épiscopale italienne a, lui, dénoncé « les populistes qui prônent des mesures indignes » et qui « se comportent comme des politicards de quatre sous ». 

    Accéder au site : RFI 
    http://www.rfi.fr/europe/20150817-migrants-refugies-italie-eglise-vatican-ligue-nord-nunzio-galantino-colaninno

    Mgr Galantino estime que le gouvernement de Matteo Renzi « est totalement absent du débat sur l’immigration ». Ami du pape, l’évêque italien se trouve conforté par les appels à l’Europe de François à « ouvrir ses portes ». De plus, pour la journaliste Marcelle Padovani, l’Église est légitime sur cette problématique de l’immigration puisqu’« un migrant sur trois est reçu en Italie dans des structures liées au monde catholique » (Caritas, communauté de Sant’Egidio…).

    Accéder au site : L'Obs http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150817.OBS4236/italie-face-aux-migrants-matteo-renzi-coince-entre-l-eglise-et-les-populistes.html

    Pour Andrea Riccardi, fondateur de la communauté Sant’Egidio et ancien ministre, « les factions politiques jouent une vilaine guerre électoraliste, réduisant un phénomène global, complexe et inarrêtable à la seule urgence des débarquements (...). Il faut à tout prix raisonner ». Du côté des politiques, on accuse le coup et on se défend : le premier ministre Matteo Renzi estime « injuste » et « démotivante » les critiques dont son gouvernement est l’objet. Son ministre de l’Intérieur juge, lui, que « nous sauvons des vies et rapatrions ceux qui ne fuient pas la guerre ou les persécutions. Nous faisons un métier différent de l'Église. »

    Accéder au site : Le Point 
    http://www.lepoint.fr/monde/immigration-le-torchon-brule-entre-l-eglise-et-les-politiques-en-italie-19-08-2015-1957795_24.php

    Le Service des Jésuites pour les réfugiés – Prix international de la paix 2014 pour son action en Syrie – appelle l’Europe à un consensus sur la question des migrants. Si la question est « certes complexe », le père Costa, responsable portugais de l’organisation, estime qu’« un effort s’impose au nom du respect des droits de l’homme et de la protection de la vie humaine. Il faut donc donner la priorité à l’accueil, à l’intégration sociale et culturelle et à l’insertion professionnelle des réfugiés et si possible au développement économique des pays de départ ».

    Accéder au site : Radio Vatican 
    http://fr.radiovaticana.va/news/2015/08/18/le_jrs_appelle_les_europ%C3%A9ens_%C3%A0_lhospitalit%C3%A9_pour_les_migrants/1165781

    Ref. En Italie, la question des migrants oppose l’Église et la classe politique

    Même si rien n’est « inéluctable », la comparaison avec l'histoire des invasions de peuples germaniques fascinés par l’empire romain est-elle irréaliste ? Sous une forme ou une autre, avec ou sans accord officiel, ils y ont immigré toujours plus massivement jusqu’à franchir le seuil critique : la romanité s’est « barbarisée », et non l’inverse. Est-ce le sort qui attend l’Europe décadente où la natalité des populations anciennes ne cesse de diminuer ? La nature a horreur du vide et finit toujours par l’emporter sur les « limes » policier, militaire ou autres qu’on prétendrait lui opposer. Mais cela ne s’est pas fait en vingt-quatre heures comme dans le "Camp des saints", roman prémonitoire (1973) de Jean Raspail. Sur le fond de la question, nous renvoyons à l'article de Pierre Mélon, publié dans un récent numéro de la revue "Vérité et Espérance-Pâque nouvelle". On peut le lire sur le site web de l'église du Saint-Sacrement à Liège, en cliquant ici: "l'immigré est-il mon prochain? charité personnelle et charité politique".

    JPSC

  • Quels péchés nous empêchent de communier ?

    IMPRIMER

    Lu sur le site « aleteia » :

    topic (28).jpgSaint Paul a exprimé catégoriquement que tout le monde n'est pas en état de recevoir la communion : "On doit donc s’examiner soi-même avant de manger de ce pain et de boire à cette coupe. Celui qui mange et qui boit mange et boit son propre jugement s’il ne discerne pas le corps du Seigneur" (1 Cor 11, 28-29). Ces paroles soulignent la gravité de la question, mais ne fournissent pas un critère clair sur le moment où une personne est digne ou ne l'est pas. Des paroles qui font donc débat. Elles donnent l'impression, cependant, que les destinataires de la lettre – les Corinthiens – avaient déjà une idée sur le sujet. C'est pourquoi il importe de se référer aux sources connues de la vie de l'Église primitive. 

    La communion, un acte pénitentiel

    À la fin du Ier siècle, ou au début du IIe siècle, a été écrite la Didaché ("Doctrine – ou enseignement – des Douze Apôtres"), dans laquelle il est fait souvent mention de l'Eucharistie. Après avoir indiqué que le sacrement n'est que pour les baptisés, le texte ajoute la phrase suivante : "Si quelqu'un est saint, qu'il vienne ! Si quelqu'un ne l'est pas, qu'il fasse pénitence !". Même si cette phrase nécessite une clarification, elle constitue encore un critère valable, à la lumière duquel on comprend ce qui a été déterminé. Certains pourront objecter, et à juste titre : "Mais qui peut dire qu'il est saint ?". Libre de tout péché, personne. C'est pourquoi s'approcher de la communion doit être un acte pénitentiel, afin de nous purifier au maximum. Le plus approprié est de recevoir la communion quand il y a déjà une communion de l'âme avec le Seigneur.
     
    Mais il existe des situations diverses, tout comme il existe divers types de péchés. Le péché mortel rompt totalement cette communion et, dans ce cas, la pénitence requise exige la réception du sacrement de la pénitence comme condition préalable. C'est pourquoi le Code du droit canonique établit que "qui a conscience d'être en état de péché grave ne célébrera pas la messe ni ne communiera au Corps du Seigneur sans recourir auparavant à la confession sacramentelle" (n. 916).
     Il vaut la peine de clarifier un point : il n'existe pas de véritable pénitence ni de confession valable sans intention de se corriger. Cela permet de comprendre pourquoi certaines personnes ne peuvent pas recevoir la communion, puisqu'elles vivent dans un état habituel de péché. 

    Une nourriture intérieure pour combattre le péché

    Mais reste le péché véniel. Personne n'y échappe, et prétendre être libre de tout péché véniel, c'est de la présomption. Dans ce cas – quand on est en état de grâce, mais avec des péchés véniels –, la pénitence est intérieure et incluse dans la liturgie. Le péché véniel n'empêche pas la personne de communier (au contraire : la communion est une nourriture intérieure qui donne des forces pour le combattre) ; mais, en même temps, pour participer aux mystères sacrés, il faut commencer par reconnaître nos péchés.
     
    Ceci est familier pour celui qui va fréquemment à la messe, car l'acte pénitentiel fait partie de la célébration ("Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères..."). Ensuite, la préparation immédiate nous rappelle que nous allons communier en tant qu'invités ("Heureux les invités au repas du Seigneur") et que nous ne sommes pas dignes de recevoir Jésus ("Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir..."). D'une certaine manière, ce sont aussi des paroles de contrition.

     En résumé : pour communier, il faut être dans la grâce de Dieu. Mais, même ainsi, nous ne sommes jamais dignes de recevoir Jésus. Ce n'est pas là un obstacle pour communier, mais la dignité du sacrement exige que nous essayions de devenir le plus dignes possible.

    Adapté du portugais par Élisabeth de Lavigne

    Ref. Quels péchés nous empêchent de communier ?

    Sans tomber dans les scrupules obsessionnels du jansénisme moral, le sens du péché et de la pénitence doit retrouver sa place dans l’Eglise d’aujourd’hui. Sans quoi la « miséricorde » à laquelle le pape actuel  trouve bon de dédier une année jubilaire n’est qu’un « buonisme » sans intérêt.

    Le blog « salon beige », à la suite de notre consoeur de « Benoît et moi », cite en ce sens une réflexion très opportune, comme toujours, du pape Benoît XVI :  "La miséricorde du Christ n'est pas une grâce à bon marché, elle ne suppose pas la banalisation du mal. Le Christ porte dans son corps et sur son âme tout le poids du mal, toute sa force destructrice. Il brûle et transforme le mal dans la souffrance, dans le feu de son amour qui souffre. Le jour de la vengeance et de l'année de grâce coïncident avec le mystère pascal, dans le Christ mort et ressuscité. Telle est la vengeance de Dieu: lui-même, en la personne du Fils, souffre pour nous. Plus nous sommes touchés par la miséricorde du Seigneur, plus nous devenons solidaires de sa souffrance - et plus nous somme prêts à compléter dans notre chair "ce qu'il manque aux épreuves du Christ" (Col 1, 24)" (Joseph Ratzinger, Homélie 'Missa pro eligendo Romano Pontifice', 18 avril 2005).

    JPSC

  • Assomption : les cloches des églises du diocèse de Liège sonneront pour les chrétiens d’Orient persécutés

    IMPRIMER

    Communiqué de Mgr Delville

    Face aux persécutions et massacres dont sont victimes les chrétiens d’Orient, le diocèse de Liège s’associe aux diocèses de France, à l’archidiocèse de Malines-Bruxelles et à d’autres diocèses du monde pour faire sonner les cloches des églises le 15 août à midi pendant une minute. Ces diocèses entendent ainsi exprimer leur solidarité avec ces chrétiens et prier pour eux.

     En ce jour de l’Assomption de Marie, nous sommes invités à prier la Vierge. Nous la prions comme le pape François, qui a découvert en Allemagne et introduit en Argentine la dévotion à Marie qui dénoue les nœuds. En effet, la Mère de l’Église dénoue les nœuds de la haine et de la violence qui étranglent souvent le cœur de l’homme. Elle fait tomber les murs de la violence qui séparent les peuples, les cultures et les religions. Le diocèse de Liège voue une reconnaissance particulière aux chrétiens d’Orient, puisque son premier évêque, saint Servais, était sans doute un chrétien syrien, appelé Sarbatios et venu comme missionnaire dans nos régions vers 340 ; il fut évêque de Tongres et a été enterré à Maastricht. C’est dans cet esprit de solidarité que j’invite les chrétiens du diocèse de Liège à s’associer à la prière pour les chrétiens d’Orient et à faire des gestes d’accueil à leur égard.

     

    + Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

    Ref. Les cloches sonneront le 15 août à midi dans le diocèse de Liège pour les chrétiens d’Orient.

    Voir aussi:

    Belgique : les cloches sonneront le 15 août pour les chrétiens d’Orient

  • France: Vincent Lambert continuera d'être alimenté et hydraté

    IMPRIMER

    France: Vincent Lambert continuera d'être alimenté et hydraté
    Communiqué de la Fondation Lejeune

    "Vincent est bien vivant, il doit faire l’objet d’une « protection globale »

    Jean-Marie Le Méné, présent à Reims cet après-midi pour soutenir les parents de Vincent Lambert, réagit à l’annonce du Dr Daniela Simon :

    « Nous sommes heureux de la décision du Dr Simon de ne pas arrêter l’alimentation et l’hydratation de Vincent aujourd’hui. Ce retournement est d’abord un véritable soulagement : Vincent ne sera pas mis à mort dans les jours à venir.

    Le Dr Simon a également marqué une préoccupation nouvelle et spéciale pour défendre la vie de Vincent. Elle formule au Procureur de la République une demande de protection globale et renforcée pour Vincent, qui est une reconnaissance que Vincent est bien vivant.

    Nous restons mobilisés dans les semaines à venir : le débat est déplacé.

    Nous espérons que la décision de ce 23 juillet marque l’amorce d’une évolution sage, pour le bien de Vincent : son transfert dans un autre établissement, loin des violences et des menaces. »

  • Pakistan : la Cour suprême de Lahore va reexaminer le cas d'Asia Bibi

    IMPRIMER
    Pakistan : le cas d’Asia Bibi sera réexaminé par la Cour suprême

    L'agence vaticane Fides salue la décision de la Cour suprême de Lahore qui accepte de réexaminer le cas de cette mère de famille chrétienne accusée de blasphème et condamnée à mort. 

    Anita Bourdin - Rome, 22 juillet 2015 (ZENIT.org)

    Le cas d’Asia Bibi sera réexaminé par la Cour suprême de Lahore et la peine capitale est donc suspendue.

    Le recours présenté par les défenseurs d’Asia Bibi a été accueilli par cette même cour ce mercredi matin, 22 juillet. L’agence Vaticane Fides salue la décision.

    Cette mère de famille chrétienne de cinq enfants a été condamnée à mort en  première instance, en novembre 2010, une peine confirmée en appel en octobre 2014, pour soi-disant blasphème contre le Coran: des accusations remontant à juin 2009.

    Le cas sera donc réexaminé « cette fois, en entrant dans le mérite des questions soulevées par la défense », insiste Fides. La date de la prochaine audience n’est pas encore fixée. Et, en attendant le prochain jugement, la peine de mort est suspendue.

    Que justice soit rendue

    Joseph Nadeem, tuteur de la famille de la jeune femme, et responsable de la Fondation Renaissance Education, qui assiste la famille et pourvoit aux dépenses légales, était présent à l’audience de ce mercredi, à 9h30, à Lahore.

    Il annonce à Fides que le collège des trois magistrats a déclaré admissible le recours présenté par l’avocat d’Asia Bibi, Me Saiful Malook, de religion musulmane, et il témoignage que “l’audience s’est déroulée dans un climat serein et que n’étaient présents ni des responsables religieux islamiques ni des musulmans extrémistes”.

    « Ce qui a été fait aujourd’hui constitue un pas en avant important. Nous sommes très satisfaits. Maintenant, c’est le moment de prier ensemble le Seigneur afin qu’Il touche les cœurs de ceux qui sont impliqués dans ce cas, y compris les juges, et de prier afin que la justice soit rendue et qu’Asia soit libérée. Prions pour qu’Asia soit toujours remplie de la grâce de l’Esprit Saint et prions pour sa libération », déclare Joseph Nadeem à Fides.

    Soutien à Rome et à Paris

    Récemment, le mari d'Asia Bibi et l'une de leurs filles étaient venus à Rome demander l'appui de la Communauté internationale et ils avaient demandé la prière du pape François à l'occasion d'une audience du mercredi. Nous avions consacré un compte-rendu précis à cette visite émouvante à Rome les 15 et 16 avril.

    Asia Bibi a été déclarée citoyenne d'honneur de Paris et Mme Anne Hidalgo, maire de Paris a offert d'accueillir Asia Bibi et sa famille dès qu'elle serait libérée.

    Le Conseil de Paris a en effet adopté le 18 mars, à l’unanimité, la proposition d’Anne Hidalgo d’élever Asia Bibi au rang de Citoyenne d’Honneur.

    Un portrait de la jeune femme pakistanaise emprisonnée depuis 2009 est installé, depuis décembre 2014, sur le parvis de l’Hôtel de Ville. 

    Révision de la loi sur le blasphème

    Le cas d’Asia Bibi et d’autres victimes soulignent la nécessité de modifier la loi « anti-blasphème ». Elargissant la réflexion à tous les Pakistanais, chrétiens et musulmans, victimes innocentes de la loi sur le blasphème, le père James Channan O.P., Directeur du « Centre pour la Paix » de Lahore, qui promeut le dialogue interreligieux, déclare à Fides :  « Au Pakistan, les chrétiens souffrent à cause des abus (du recours) à la loi sur le blasphème. En outre, lorsqu’un chrétien est accusé, l’ensemble de la communauté est placée sous accusation et subit de graves conséquences. Les minorités chrétiennes, tout comme les hindouistes et les membres d’autres religions minoritaires, font souvent l’objet de discriminations et de persécutions au Pakistan. Ne pas être musulman dans ce pays est parfois dangereux, surtout à cause des lois sur le blasphème. »

    Il cite l’imam de la mosquée royale de Lahore, Abdul Khabir Azad, qui « concorde sur la nécessité de modifications à la loi sur le blasphème afin d’empêcher les abus (qui en font) un moyen permettant de résoudre des controverses privées ».

  • Vincent Lambert : un appel des évêques de Rhône-Alpes

    IMPRIMER

    Vincent Lambert : un appel épiscopal

    Publié le 21 juillet 2015

    Aujourd’hui le visage le plus fragile de notre société se prénomme Vincent.

    A l’avant-veille de la décision du Dr Simon qui pourrait annoncer « l’arrêt des traitements », voici la déclaration des évêques de Rhône-Alpes au sujet de Vincent Lambert, dont les parents vivent dans la Drôme.

    Dans quelques jours, une décision médicale risque de provoquer délibérément la mort de Vincent Lambert.
    Il n’est pourtant pas en fin de vie et il ne fait l’objet d’aucun soin disproportionné. En lui donnant la nourriture et l’hydratation nécessaires, ceux qui prennent soin de lui respectent simplement le cours de cette vie dont le mystère nous échappe et dont le terme n’appartient à personne.
    Les débats auxquels nous assistons prouvent que notre société hésite sur des principes majeurs, comme « Tu ne tueras pas » ou « Nul ne peut décider de mettre fin à la vie d’autrui ». Ils étaient considérés jusqu’à présent comme des valeurs fondamentales, comme le socle de notre vivre ensemble [1]. Et si l’on venait à y renoncer, on voit mal comment le corps médical pourrait continuer à prononcer le serment d’Hippocrate [2].
    C’est le renoncement à ces principes qui fait peser sur la famille un poids insupportable. Nous voudrions exprimer à tous ses membres notre compassion, en respectant leur souffrance.
    A l’issue des travaux menés sur la situation de Vincent Lambert par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, les cinq membres qui se sont opposés de toute leur force à la décision votée par les sept autres ont crié leur révolte. Ils ont déclaré que la Cour ne méritait plus de porter le titre de « conscience de l’Europe » qu’elle s’était donné en 2010 [3].
    En union avec beaucoup d’autres, croyants ou non, nous lançons un appel aux autorités politiques, juridiques et médicales. Que ceux qui ont à en juger sachent que derrière la personne de Vincent Lambert, c’est le symbole de la vie la plus fragile qui est en jeu pour l’avenir de notre société.
    Si sa mort doit survenir, nous prierons pour que tous puissent accueillir cet événement dans l’espérance. Mais aujourd’hui, notre frère Vincent n’est pas en fin de vie, et plusieurs établissements spécialisés se sont déclarés prêts à le recevoir. Qu’est-ce qui l’empêche ?

    Mgr Philippe Ballot, archevêque de Chambéry, Maurienne et Tarentaise 
    Mgr Jean-Louis Balsa, évêque nommé de Viviers 
    Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon 
    Mgr Yves Boivineau, évêque d’Annecy 
    Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble-Vienne 
    Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Étienne 
    Mgr Patrick Le Gal, évêque auxiliaire de Lyon 
    Mgr Pierre-Yves Michel, évêque de Valence 
    Mgr Pascal Roland, évêque de Belley-Ars 

    [1] C’est le titre et le sens de l’appel interreligieux signé pendant le débat parlementaire sur la fin de vie http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/03/09/nous-hauts-dignitaires-religieux-demandons-a-ce-que-soit-preserve-l-interdit-de-tuer_4589691_3232.html 
    [2] Serment d’Hippocrate. Article R 4127-38 du code de la santé publique 
    [3] http://hudoc.echr.coe.int/sites/fra/pages/search.aspx?i=001-155264

  • Pilule du lendemain en Espagne : les pharmaciens bénéficient de la clause de conscience

    IMPRIMER

    De la synthèse de presse de gènéthique.org :

    PILULE DU LENDEMAIN : EN ESPAGNE, PROTECTION DE LA CLAUSE DE CONSCIENCE POUR LES PHARMACIENS

    En Espagne, la Cour Constitutionnelle a rendu une décision protégeant la conscience des pharmaciens qui refusent de délivrer la pilule du lendemain. Les conclusions de la Cour se basent sur la liberté de conscience et de religion, inscrite dans la Constitution espagnole (article 16).

    Les juges ont débattu le cas d’un pharmacien de Séville qui avait été condamné en 2008 à 3 000€ d’amende par le gouvernement de l’Andalousie, car il avait refusé de délivrer pilules du lendemain et préservatifs dans son officine. La Cour a donc renversé la décision en appel, et reconnu que les pharmaciens ne sont pas légalement tenus de vendre un produit qui va à l’encontre de leurs convictions. La décision n’a pas été unanime, et plusieurs juges dissidents ont marqué leur opposition.

    La Cour a tenu compte du fait que ce pharmacien était inscrit sur la liste officielle des objecteurs de conscience. Elle a également pris en compte le fait que la pharmacie concernée se trouvait en centre ville : le client peut donc facilement se fournir ailleurs.

    Enfin, cette décision reconnait que la pilule du lendemain pose un problème de conscience du fait de son potentiel caractère abortif.

    Sources: The telegraph (07/07/2015)

  • Les évêques portoricains dénoncent la dénaturation du mariage imposée par la Cour Suprême des Etats-Unis

    IMPRIMER

    Lu ICI :

    L’archevêque de Porto Rico dénonce l’impérialisme américain qui impose la dénaturation du mariage

    Le Comité permanent de la Conférence épiscopale de Porto Rico, composé des évêques de l’Eglise catholique de l’île, a publié une déclaration conjointe dans laquelle il dénonce la décision récente de la Cour suprême des États-Unis de légaliser le mariage homosexuel. L’île de Porto Rico, située dans les Antilles, est un territoire dépendant des Etats-Unis selon un statut de Commonwealth. La décision de la Cour suprême des Etats-Unis s’impose donc aussi sur l’île de Porto Rico.

    Les évêques dénoncent la décision de la Cour suprême des Etats-Unis, expliquant notamment qu’elle redéfinit et déforme le but et la destination du mariage. « Le mariage homosexuel détruit la richesse de la complémentarité des sexes et prive la progéniture de la figure paternelle ou maternelle », affirme le document épiscopal, rédigé sous la conduite de l’archevêque de San Juan, Mgr Roberto Gonzalez Nieves. 

    Les prélats ont ajouté qu’«il est nécessaire de préciser que cette décision malheureuse de la cour, bien qu’applicable au gouvernement de l’état libre de  Porto Rico, ne s’appliquera pas aux églises, ni aux confessions religieuses. Par conséquent, l’Eglise catholique continuera d’affirmer  et de maintenir notre doctrine et la pratique pastorale sur le mariage entre l’homme et la femme ». 

    Les évêques ont également rappelé qu’il incombe à l’Eglise de protéger la famille traditionnelle, et de tout faire pour « ne pas l’affaiblir ni la redéfinir. » « Nous regrettons que par la nature coloniale de notre relation politico-juridique avec les États-Unis, la décision de sa plus haute juridiction sur le mariage entre personne de même sexe soit applicable à Puerto Rico. Cette décision est manifestement contraire aux valeurs de la grande majorité de notre peuple, lequel, à travers un exercice démocratique, s’est exprimé pour reconnaître uniquement le mariage entre un homme et une femme. »

    Ils ont ajouté que « dans de telles situations, nous sommes appelés en tant que chrétiens et chrétiennes à prier, à proclamer la vérité du mariage et de la famille, à catéchiser, à éduquer dans la foi et à veiller à ce que notre génération et la future affirment toujours cette vérité fondamentale du dessein du créateur ».