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Justice - Page 67

  • L'interdiction de la recherche sur l'embryon humain est maintenue en Italie

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    L’INTERDICTION DE LA RECHERCHE SUR L'EMBRYON HUMAIN MAINTENUE EN ITALIE

    La Cour constitutionnelle italienne a réaffirmé la légitimité de l'interdiction de la recherche sur l'embryon humain. Dans une décision du mois dernier, la Cour a déclaré que l'article 13 de la loi 40, une loi de 2004 sur la procréation assistée, était constitutionnelle.

    Cette législation avait été contestée par un couple qui avait créé plusieurs embryons dans une clinique de fécondation in vitro. Ce couple a demandé a ce que les « embryons défectueux » soient mis à disposition pour la recherche génétique, bien que la loi 40 l’interdise.

    Le généticien Bruno Dallapiccola, de l'Hôpital du Bambino Gesù, a commenté la décision : « L'embryon est pas simplement une masse de cellules, mais quelque chose de plus qui mérite d'être respecté. La décision de la Cour constitutionnelle, en maintenant l'interdiction d'utiliser des embryons congelés pour la recherche, confirme ce principe. » Il a également exprimé son scepticisme quant à l'utilité des cellules souches embryonnaires humaines : «On n'a pas obtenu les résultats que beaucoup espéraient. L'idée que la recherche sur cellules souches embryonnaires est utile dans le traitement des maladies graves aujourd'hui est, à mon avis, seul un slogan qui ne se reflète pas dans la réalité. Alors que les cellules souches adultes ont conduit à des résultats tangibles qui sont transférables au travail clinique, et tandis que les cellules pluripotentes induites ont conduit à la création de modèles expérimentaux de maladies, les cellules souches embryonnaires n’ont conduit nulle part ».

    Sources: Bioedge (8/04/2016)

  • Dossier "Calice" : le parquet fédéral estime que les faits sont prescrits

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    De Pierre Granier sur cathobel.be :

    Dossier « Calice » : le parquet fédéral recommande l’arrêt des poursuites

    La hiérarchie de l’Eglise catholique belge ne devrait pas être poursuivie pour abstention coupable dans les dossiers d’ dans le cadre d’une relation pastorale. Le parquet fédéral a estimé que les faits étaient prescrits.

    Débutée en juin 2010, l’opération « Calice » avait défrayé la chronique et provoqué un vif émoi au sein de l’Eglise belge. Il faut dire que dans une même journée, le juge d’instruction Wim De Troy avait ordonné des perquisitions au siège de l’archevêché à Malines (au moment même où se tenait une réunion de la Conférence des évêques), à la cathédrale Saint-Rombaut (où l’on fit ouvrir des tombes), au domicile privé du cardinal Danneels (qui fut entendu une journée entière), au siège de la commission dirigée par le pédopsychiatre Peter Adriaenssens (qui se penchait alors sur les faits de pédophilie au sein de l’Eglise), ainsi qu’aux Archives générales du Royaume.

    Deux ans plus tard, alors qu’une partie de ces perquisitions (celles menées au siège de la commission Adriaenssens, chez le cardinal Danneels ainsi qu’à l’archevêché) avaient été déclarées nulles, c’était au tour de chacun des évêchés de Belgique d’être perquisitionnés, dans le cadre d’une instruction fédéralisée qui enquête dès lors sur des faits d’abstention coupable reprochés à des prélats de l’Eglise belge et des responsables de congrégations.

    261 victimes entendues par le parquet

    Au cours de cette instruction, 261 victimes entreront alors en contact  avec un magistrat du parquet fédéral. Presque six ans après le début de cette instruction, la juge Calewaert (qui a remplacé entretemps le juge De Troy) a communiqué son rapport d’enquête au parquet fédéral. Dans son réquisitoire, ce dernier demande de constater l’extinction de l’action publique étant donné la condamnation antérieure de quatre prévenus pour les faits dénoncés, les décès de 37 suspects et la prescription de presque tous les autres faits. Seul le volet de l’enquête portant sur un prêtre, résidant actuellement au Brésil, est encore en cours. Et en ce qui concerne les accusations d’abstention coupable, le parquet constate de même que les faits concernés sont manifestement prescrits. Il appartient désormais à la chambre du conseil de Bruxelles de se pencher sur le dossier. Ce sera fait le 28 avril prochain.

  • En 2015, les exécutions capitales ont augmenté de 50% par rapport à l'année précédente

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    Lu sur lefigaro.fr :

    Peine de mort : 50% d'exécutions en plus en 2015

    Alors que la peine capitale est, pour la première fois de l'histoire, abolie dans la majorité des pays, Amnesty International révèle dans son rapport annuel que le nombre d'exécutions n'a jamais été aussi élevé depuis vingt-cinq ans.

    Au moins 1634 personnes ont été exécutées en 2015. C'est une hausse de 50% par rapport aux chiffres de 2014, et c'est sans compter les nombreuses exécutions qui ont lieu régulièrement en Chine, où les statistiques sur la peine capitale sont considérées comme secret d'État par l'exécutif mais où des milliers de personnes seraient passées par les armes. Ce chiffre est d'autant plus frappant qu'il est le plus élevé jamais recensé par Amnesty International depuis 1989. Le rapport montre également que des pays n'ayant pas pratiqué d'exécutions depuis un certain nombre d'années l'ont fait en 2015, comme le Tchad où des condamnés ont été exécutés pour la première fois depuis plus de dix ans.

    Hors Chine, donc, l'Iran, l'Arabie saoudite et le Pakistan sont à eux seuls responsables de 90% des exécutions en 2015. «L'Arabie saoudite, l'Iran et le Pakistan ont fait exécuter un nombre impressionnant de condamnés à mort, à l'issue bien souvent de procès d'une iniquité flagrante», déplore Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International.

    En Iran, des mineurs condamnés

    158 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite, plus de 320 au Pakistan et au moins 977 en Iran. La plupart des condamnés iraniens exécutés avait été déclaré coupable d'infractions à la législation sur les stupéfiants, et au moins quatre personnes étaient mineures au moment des faits. Leur mise à mort a donc été une violation assumée et répétée des droits de l'Homme. Au moins 73 condamnés de ce type auraient été exécutés entre 2005 et 2015. Une fille peut être condamnée dès l'âge de 9 ans, contre 15 ans pour un garçon. D'après les Nations unies, plus de 160 personnes mineures au moment des faits qu'on leur reproche se trouvent actuellement dans le quartier des condamnés à mort. On peut raisonnablement penser que ce chiffre est largement en dessous de la réalité quand l'on sait l'opacité du système judiciaire iranien en matière de peine de mort.

    Cependant, l'année 2015 marque un tournant important: les pays usant de la peine capitale se retrouvent en minorité après que la République du Congo, Madagascar, le Suriname et la Mongolie ont décidé de l'abolir pleinement. Ils mènent à 102 le nombre de pays abolitionnistes, et renforcent en creux la pression sur des pays comme les États-Unis ou encore le Japon, appliquant encore régulièrement la peine capitale.

  • Terrorisme en Belgique : le point de vue de Jean-François Godbille

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    Lu sur le site de « Famille chrétienne »

    Belge, Jean-François Godbille est engagé avec les scouts d’Europe dans un long travail de prévention auprès des familles musulmanes. Il est également avocat général près la cour d’appel de Bruxelles. Entretien sans langue de bois après les attentats du 22 mars :

    "Guilhelm Dargnies : Êtes-vous surpris par les attaques terroristes de mardi dernier ?

    hqdefault (2).jpgJean-François Godbille : C’était annoncé depuis longtemps. Daech avait mis notre pays sur sa liste noire. Dans nos enquêtes, une série de données indiquaient l’affaire imminente. D’ailleurs, nous étions en alerte 4 après le 13 novembre. Ce niveau d’alerte a temporairement été abaissé au niveau 3, ce qui restait une menace grave et imminente. Toutes les institutions qui analysent la menace l’avaient prédit. La seule question qu’on se posait, comme votre ministre de l’Intérieur, était de savoir quand et comment nous devions l’éviter.

    Selon vous, quelle était la cible de ces attaques ?

    C’est davantage le Royaume de Belgique, plus que les institutions européennes. Nos tribunaux n’ont de cesse de faire condamner des terroristes, que ce soit en première instance ou en appel. Il y a eu un grand nombre de jugements depuis plus d’un an.

    Michel Sapin, ministre français des Finances, a évoqué la « naïveté » de « certains responsables politiques » belges. Comment réagissez-vous à ce propos ?

    Je m’exprime à titre personnel sur ce sujet. Mon sentiment de magistrat et de belge est qu’il n’y a pas lieu à faire de polémique. Dire que l’on n’a jamais fait quoi que ce soit, alors que des dizaines de procès avec des peines lourdes ont eu lieu, c’est une contre-vérité, voire une insulte. C’est même pour cela, comme je l’ai dit, que nous sommes ciblés. Cette remarque est  aussi insultante par rapport à ce qui a été fait depuis des années en matière de lutte contre le terrorisme à travers des méthodes préventives.

    Justement, quel a été le travail des services de police et de justice, ces dernières années pour lutter contre le radicalisme ?

    La justice n’est pas là pour contrer les consciences religieuses de chacun. C’est hors de notre sphère de compétence. Par contre, quand il y a des actes délictueux, nous les réprimons. Ces dernières années, la Belgique a connu une hausse du nombre d’actes de délinquance. Plusieurs facteurs l’expliquent : notre société s’est s’ouverte à des marchés et à des influences extérieures, des populations de l’est sont arrivées après la chute du mur de Berlin, ainsi que d’autres, déracinées, issues de l’immigration en provenance du nord de l’Afrique. Si bien que nos tribunaux n’ont jamais autant réprimé ! Notamment en ce qui concerne la délinquance terroriste.

    > A lire aussi : « La Belgique semblait échapper aux vagues d'attentats »

     

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  • Du Rif à Molenbeek : dérives islamistes dans une société libérale

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     Alors que Salah Abdeslam a été arrêté vendredi après-midi à Molenbeek, Pierre Vermeren explique comment ce quartier de Bruxelles est devenu un sanctuaire de l'islamisme. Lu sur FigaroVox :abdeslam.jpg

    « Depuis des années, la Belgique, qui subit le terrorisme islamiste, est pointée du doigt par les services de renseignement européens et maghrébins. Elle abriterait des foyers de radicalisation et de narcotrafic à Bruxelles, à Anvers et en Wallonie. Les autorités marocaines sont très inquiètes devant la radicalisation hors de contrôle de leurs ressortissants, qui versent dans le crime organisé, le salafisme voire le chiisme, en rupture complète avec leur islam. Les géographes questionnent la dynamique de la communauté marocaine de Belgique, majoritaire dans les berceaux du grand Bruxelles, alors qu'à l'inverse de la France et de l'Espagne, la Belgique n'a pas de passé colonial marocain. Pourquoi la Belgique compte-t-elle plus de 500 000 Marocains, 1 habitant sur 20, et pourquoi sont-ils nombreux à verser dans un radicalisme hors de contrôle? L'histoire, l'origine et les activités des Marocains de Belgique expliquent le sanctuaire salafiste de Molenbeek, le Moulin du ruisseau.

    En mars 1912, la France place l'Empire chérifien sous «protection», et concède le nord du pays, le «Rif», à l'Espagne. Ce Maroc espagnol est coupé en deux: le pays jebala arabophone à l'Ouest, le pays berbère du Rif à l'Est. Cette montagne méditerranéenne pauvre et très peuplée vit d'expédients et de trafics marchands, à l'instar de la Corse ou de la Kabylie. Des dizaines de milliers de Rifains s'embauchent chaque année en Oranie française pour travailler la vigne ou dans les mines de la région. Les Espagnols laissent faire. Quand, après la Grande guerre, ils se décident à «pacifier» la région, leur armée se fait massacrer à Anoual en juillet 1921 (12 000 morts). Avec les armes récupérées, Abdelkrim proclame un Etat, la République du Rif, et son armée. En cinq ans de guerre, l'Espagne se déchaîne contre les Rifains, qui reçoivent les surplus de gaz moutarde bradés par l'Allemagne. Mais rien ne venant à bout des Rifains, ils portent la guerre au Maroc français. Lyautey est destitué, remplacé en urgence par Pétain, qui mobilise une armada franco-espagnole ultra moderne, qui débarque à Al Hoceima, répétition du 6 juin 1944. Les Rifains, écrasés par des centaines de milliers d'hommes, reprennent leur exode saisonnier vers l'Oranie. Toutefois, Franco sait les utiliser par dizaines de milliers dans sa guerre d'Espagne pour nettoyer et conquérir au couteau les tranchées et les villes républicaines.

    Lorsque la guerre d'Algérie ralentit puis interdit la migration vers l'Algérie en 1956, la misère s'abat sur le pays, poussant les plus téméraires vers le Nord. Les houillères françaises du nord en plein boum embauchent des milliers de Marocains du Rif, où ils rejoignent les kabyles. A l'inverse de ces derniers, originaires de la région la plus francophone d'Algérie française, les Rifains berbérophones, voire hispanophones, ne pratiquent qu'un français minimaliste. Ils se réfugient dans leur religion austère et conservatrice, hermétique au réformisme musulman qui gagne le Maroc français. Pire, à l'indépendance du Maroc, quand le Rif se soulève pour ses libertés, le Rif fait l'objet d'une guerre livrée par les forces armées royales d'Oufkir et du futur Hassan II, en 1958 et 1959, aidées par l'armée française. Le Rif reçoit cette fois du napalm. On relève des milliers de morts. La haine que se vouent les Rifains et le roi du Maroc est si forte qu'en 38 ans de règne (1961-1999), Hassan II ne se rend pas dans le Rif, refuse d'y investir et d'équiper le pays. Il ne lui laisse que le monopole du kif accordé par son père.

    Peuple abandonné et livré à lui-même, les Rifains émigrent comme leurs aînés. Ils s'installent dans le nord, puis suivent l'emploi vers les houillères de Wallonie, et enfin dans les Flandres et aux Pays-Bas en plein boom. Le Benelux et le Nord Pas de Calais comptent en 2015 près d'1,5 millions de «Marocains», en majorité Rifains. Après 1968 et la chute de la French Connection, les chimistes corses passés dans le Rif transforment le chanvre en pâte base pour l'exportation. La commercialisation du haschisch suit l'émigration rifaine, ouvrant les portes des marchés européens en Espagne, en France et au Benelux. Avec Anvers, la Belgique devient une plaque tournante. Le commerce et le trafic de drogue deviennent inséparables, et ces activités pallient les licenciements qui frappent en masse mineurs, sidérurgistes et salariés du textile. Les Rifains se concentrent dans des quartiers qui s'homogénéisent à Roubaix, Tourcoing, Bruxelles-Molenbeek, Rotterdam, Liège… Une partie de cette jeunesse belge frappée par le chômage et la crise se tourne vers le fondamentalisme religieux, alors que la police belge n'a aucune expérience en la matière, à l'inverse de la police française plus expérimentée, et qui laisse travailler les services marocains auprès de leurs ouailles.

    Austérité ancestrale et culture insulaire, hostilité viscérale au régime marocain et à son islam, rejet de l'Etat qui rappelle la Sicile, liberté religieuse à tous vents, réseaux mafieux structurés par 40 ans de business (10 milliards de $ de chiffre d'affaires annuel) au profit des maffias du Rif et de leurs obligés, du Maroc au Benelux, liberté de mouvement depuis Schengen, absence de surveillance policière efficace, antécédents historiques désastreux, ressentiment, culture de la violence dans un univers hostile, chômage de masse… la base arrière de Molenbeek a une très longue histoire. Pour la première fois, il va peut être falloir poser la question de l'économie de la drogue. 

    Ref. Arrestation de Salah Abdeslam : Comment Molenbeek est devenu un État dans l'État

    Normalien et agrégé d'histoire, Pierre Vermeren est professeur, spécialiste de l'histoire du Maghreb contemporain à l'université de Paris-I Panthéon-Sorbonne et membre du laboratoire IMAF (Institut des mondes africains). Il a vécu au Maroc, en Égypte et en Tunisie. Derniers ouvrages publiés: La France en terre d'islam - Empire colonial et religions, XIXe-XXe siècles

    JPSC

     

  • « Affaire » Barbarin : le Premier ministre français jette de l’huile sur le feu médiatique

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    Lu sur le site « Riposte catholique » :

    "Manuel Valls a déclaré ce matin au Cardinal Barbarin de « prendre ses responsabilités » dans l’affaire de pédophilie qui secoue l’Eglise en France. Autrement dit, de démissionner. L’ancien ministre de l’Intérieur, qui a réprimé durement les Manifs Pour Tous, prend ici visiblement sa revanche avec l’archevêque de Lyon, qui avait soutenu le mouvement de défense de la famille.

    L’avocat du Cardinal Barbarin, Me André Souliers’est déclaré scandalisé des propos du premier ministre :

    « N’a-t-il pas autre chose à faire qu’à se prononcer sur un dossier qu’il ne connaît pas, puisque les magistrats ne communiquent pas les éléments de procédure? Je suis stupéfait, et je conseillerais au Premier ministre de modérer ses propos ». « Je me demande ce que vient faire le chef du gouvernement dans cette mêlée ».

    L’avocat s’est indigné de la nouvelle affaire qui est venue s’ajouter lundi à celle déjà mise en lumière par l’association La Parole libérée, qui rassemble des victimes de prêtres pédophiles. Un cadre du ministère de l’Intérieur a révélé dans les colonnes du Figaro qu’à l’âge de 16 ans, il avait été victime des attouchements sexuels d’un prêtre lyonnais, le père Jérôme Billioud, dont le comportement était connu du cardinal Barbarin. Sauf qu’il ne s’agit pas d’une affaire de pédophilie, mais d’homosexualité…

    « Dans cette affaire, rien ne me paraît normal. Je n’ai pas accès à la procédure, tandis que des gens (des victimes, ndlr) se répandent dans la presse en disant qu’ils ont porté plainte. Et maintenant, voilà qu’un haut cadre du ministère de l’Intérieur dit qu’il a lui aussi déposé plainte, classée sans suite, et qu’il en veut beaucoup au cardinal Barbarin de ne pas s’être occupé de lui! Je pense que ce haut fonctionnaire devrait être rappelé à un certain nombre d’obligations ».

    Ref. L’avocat du cardinal Barbarin appelle Manuel Valls à modérer ses propos

    Et si on laissait faire la justice ? Un peu de discrétion de la part du sommet d’un Etat qui se prétend « laïc » eut été mieux venu…

     JPSC

  • Le cardinal-archevêque de Lyon victime d'un lynchage médiatico-judiciaire en grand

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    De Régis de Castelnau sur causeur.fr :

    «Affaire Barbarin»: derrière le lynchage…

    Une prise d’otage?

    Et si le cardinal Philippe Barbarin était en fait pris en otage dans un combat contre l’Eglise sur les questions sociétales? Régis de Castelnau s'interroge...

    Alors comme ça Monseigneur Barbarin, cardinal et primat des gaules, serait pédophile ? Eh bien dites donc ! Ah non, il ne le serait pas lui-même mais couvrirait les agissements de ceux des ecclésiastiques qui le sont ? Mais c’est encore plus grave ! Et comment sait-on tout ça ? Tout le monde le dit, il suffit de lire les journaux et d’écouter la radio. Dans ce cas…

    Avant d’examiner le fond de cette affaire, c’est-à-dire les faits, tels qu’on peut les connaître, leur dimension juridique et judiciaire puisqu’à nouveau la justice est saisie pour servir un combat politique, jetons au préalable un regard sur l’opération qui a déclenché la grêle. Sous laquelle se trouve aujourd’hui l’église catholique en général, et l’évêque de Lyon en particulier.

    Un lynchage médiatico-judiciaire en grand

    Nous assistons depuis quelques jours à un lynchage médiatico-judiciaire en grand comme la presse et les réseaux en raffolent. Et cette fois-ci, tout le monde s’y met, car quand il s’agit de bouffer du curé rares sont ceux qui manquent à l’appel. Les cathos se défendant comme des manches, c’est d’autant plus facile. Acteurs importants du processus de sacralisation des victimes, revendiquant la pratique de la miséricorde, la présentation de la joue gauche quand on leur frappe la droite, et accordant à la prière des vertus auxquelles ils sont les seuls à croire, ils constituent une cible confortable.

    lire la suite sur causeur.fr

    lire aussi : "le Monde" entre en guerre contre l'Eglise

  • La magnifique homélie de l'abbé Scalia lors de l'enterrement de son père, juge à la Cour Suprême des Etats-Unis

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    Lu sur le site de Réinformation.tv (Anne Dolhein) :

    Magnifique : l’homélie prononcée par l’abbé Paul Scalia à l’occasion des funérailles de son père Antonin

    Abbé Paul Scalia homélie funérailles Antonin

    Les fils et les gendres de M. Scalia ont transporté son cercueil recouvert du drapeau américain jusque dans la Basilique du sanctuaire national de l’Immaculée Conception à Washington à l’occasion du service funèbre en l’honneur du magistrat décédé subitement à l’âge de 79 ans.

    Devant des milliers de fidèles réunis dans la plus grande basilique des Etats-Unis, le Sanctuaire national de l’Immaculée Conception à Washington – et des cardinaux, des évêques, des prêtres –l’abbé Paul Scalia a prononcé l’homélie à l’occasion des funérailles de son père, le juge Antonin Scalia, qui laisse un grand vide à la Cour suprême des Etats-Unis. Ce magnifique sermon a fait une très forte impression non seulement sur ceux qui assistèrent aux obsèques (mais non Barack Obama, fortement critiqué pour son absence) mais sur l’Amérique entière, puisque les images et le texte en ont été très largement diffusés.

    A juste titre. L’abbé Scalia, empreint d’une sérénité surnaturelle, a su trouver des mots qui ont une portée pour chacun. Des mots sur la foi et les fins dernières, le vrai sens de la vie, la véritable espérance qui est la nôtre, sans paroles lénifiantes, sans fausse consolation, mais d’autant plus forts car appuyés sur l’insondable miséricorde de Dieu. Sans utiliser le terme, l’abbé Scalia a rappelé la réalité du purgatoire.

    On peut voir une vidéo complète de l’homélie ici.

    Comme le juge Scalia, habitué de la messe traditionnelle, l’abbé Scalia est connu pour son attachement à la dignité de la liturgie, et il est lui-même connu pour avoir célébré à l’occasion selon la forme extraordinaire du rite latin. Il est prêtre diocésain à Arlington, en Virginie.

    En ce temps de carême, nous vous proposons ici le texte complet de cette homélie exemplaire, montrant que la foi et la sphère publique ne sont pas antinomiques, et que la grande affaire de chaque vie, c’est le salut. – A.D.

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  • Qu’est-ce que la "miséricorde" ?

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    Sans-titre-12.jpgLa miséricorde n’est ni un vague sentiment de compassion à l’égard de la souffrance et de la misère des hommes, ni une fausse indulgence cherchant à faire table rase de l’injustice et du mal. La miséricorde est dans la volonté raisonnée et active de venir surmonter le mal physique et moral, d’imposer une limite au mal, le plus souvent en prenant sur soi, si possible, ce qui en est la cause, ou, à tout le moins, en écartant le mal, comme dans la parabole du Bon Samaritain. La miséricorde est, chez l’homme, la plus haute des vertus procédant de la charité ; elle est la clé de toutes les œuvres de Dieu.

    Nous pouvons constater deux grands types de présence du mal dans le monde actuel.

    C’est, d’une part, ce champ, malheureusement immense, du mal qui a pour origine la conduite humaine dévoyée, “ la perte des repères “ comme on dit, la conscience morale personnelle et collective qui n’exerce plus son rôle de poursuite du bien et laisse se déchaîner le mal.

    Mais c’est, d’autre part, un mal plus difficile à déceler et à identifier qui est précisément l’incapacité ou l’obscurcissement de l’intelligence et de la volonté à identifier le mal, à le désigner comme mal. La miséricorde est, sur ce point, la recherche de la vérité et le témoignage, miséricordieux et ferme, de ce qu’elle est. Quant à la conduite humaine égarée, source de tant de maux, le remède ne peut être que dans la repentance et le désir de se tourner à nouveau vers le bien. Mais par lui-même, l’homme laissé à ses seules forces ne le peut pas : il a besoin du secours de Dieu qui l’appelle inlassablement et avec grande tendresse à revenir à Lui. Il a besoin de la Miséricorde divine.

    La découverte de la miséricorde du Père, telle qu’elle se révèle dans la parabole de l’Enfant prodigue, permet de revenir vers lui avec confiance, de se repentir, de demander pardon dans la découverte et la reconnaissance de son amour patient et doux. (cf. 1 Co 13,4). La miséricorde est l’un des moteurs les plus forts pour aider les hommes à se détourner du mal, à lui imposer une limite, à réparer, à restaurer les injustices, les liens qui ont été bris Dans le pardon et la réconciliation, la miséricorde est une puissante limite au mal car elle l’empêche de proliférer, la haine appelant la haine, l’injustice, la violence la violence. Le pardon et la miséricorde brisent cet enchaînement en rétablissant la vérité, la justice, le droit et la bonté.

    La miséricorde de Dieu n’est limitée par rien, ni par l’ampleur et l’abîme du mal, ni par le nombre et la multitude des maux et des miséreux, ni par l’espace et le temps : “ Sa miséricorde s’étend d’âge en âge ”. Elle n’est limitée que par le refus de l’accueillir.

    (Mgr de Monléon, évêque émérite de Meaux)

    JPSC

  • Inscrire la laïcité dans la constitution belge : pour quoi faire ?

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    Lu dans « La Libre » de ce jour :

    blog -laicite-deesse.jpg« Ce jeudi, au micro de Bel RTL, Elio Di Rupo est enfin sorti du silence qu’il s’était imposé depuis trois mois au sujet de la laïcité - un débat qui divise fortement les rangs du Parti socialiste. En cinquante secondes chrono, le Montois a dessiné une position de synthèse. Il a suggéré d’inscrire la neutralité de l’Etat dans la Constitution. Il a proposé d’interdire le port de signes religieux pour les fonctionnaires en contact avec le public. Enfin, il a appelé à renforcer la lutte contre "les discriminations terribles que subissent des personnes parce qu’elles ont la peau noire ou parce qu’elles viennent du Maghreb".

    Les propos d’Elio Di Rupo laissent des zones d’ombre, des points à clarifier. Jamais, toutefois, le leader des socialistes francophones ne s’était exprimé de façon aussi explicite. Jamais, non plus, il n’avait jusqu’ici porté le débat sur le terrain constitutionnel. Là réside sans doute la principale innovation du compromis interne qui s’est dégagé au PS.

    Joint par "La Libre", Elio Di Rupo précise que son parti entend, dès cette législature, porter le débat à la Chambre, avec l’espoir de rassembler une majorité alternative pour modifier la Constitution. "On a des contacts avec les uns et les autres pour voir si une majorité laïque peut se dégager", assure le président du PS. La tâche ne sera pas aisée : une réforme constitutionnelle impose un vote aux deux tiers. "La N-VA n’en veut pas, le CD&V non plus, et la probabilité que le CDH soit pour le reste assez faible" , anticipe Elio Di Rupo. Lequel entend néanmoins tenter sa chance. "Nous, au PS, on est prêts à avancer."

    Neutralité ou laïcité : pas d’exclusive

    En radio, Di Rupo a parlé de neutralité, et non de laïcité. Mais rien n’est encore figé, explique-t-il. "Pour l’instant, le mot laïcité se trouve dans nos textes de travail. On n’exclut pas du tout d’inscrire ce mot-là dans la Constitution ou son préambule."

    S’agissant des signes religieux dans la fonction publique, la position du PS reste à peaufiner. "Ce que j’ai expliqué à la radio, c’est un minimum, indique Elio Di Rupo. Il n’est pas impossible que la position finale soit un peu plus restrictive." L’accord en passe d’aboutir au sein du PS s’articulerait autour de deux notions : "imperium" et "front office". En français, les signes convictionnels seraient prohibés pour deux catégories d’agents : ceux exerçant une fonction d’autorité (policiers, magistrats…) et ceux en contact direct avec la population (au guichet, notamment).

    Laurette Onkelinx désavouée ?

    Le PS serait par ailleurs sur le point de se prononcer en faveur de l’interdiction, dans les écoles, du port du voile pour les filles de moins de 16 ans. Mais la clarification soulèverait aussitôt une question : cela implique-t-il d’autoriser, partout, le voile pour les écolières de plus de 16 ans ? Certains socialistes l’affirment. Ils y voient l’un des points d’équilibre du compromis. Ce serait une fameuse évolution : dans plus de 90 % des écoles, le voile est actuellement interdit par des règlements d’ordre intérieur. Une situation qu’Elio Di Rupo n’entend pas bouleverser. "Notre intention est de laisser l’autonomie à chacun des établissements scolaires", précise-t-il à "La Libre".

    Laurette Onkelinx, cheffe du groupe PS à la Chambre, sort-elle affaiblie ou renforcée de cette nouvelle donne ? Les avis divergent. Ces dernières semaines, lors des tractations entre dirigeants du parti, la Bruxelloise militait pour une position nettement plus dure - l’interdiction totale des signes religieux dans la fonction publique. Elle n’a pas obtenu gain de cause. En revanche, c’est elle qui a plaidé, la première, en décembre 2015, pour inscrire la notion de laïcité dans la Constitution. Sur cet aspect, le PS l’a suivie.

    Ref. Le PS veut une majorité alternative pour inscrire la laïcité dans la constitution

    La notion même de laïcité (le mot dérive de laïc, non clerc, qui est d’origine ecclésiale) n’est pas univoque, ni en termes de sociologie, ni en termes de droit positif. La question se pose alors de savoir si une notion aussi imprécise, voire confuse, présente une vraie utilité opérationnelle pour les sciences humaines.

    JPSC

  • Pédophilie : Monseigneur Léonard a rencontré Joël Devillet

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    Lu ce vendredi 26 février sur le site web de « La Libre » :

    « Une belle histoire, par les temps qui courent, ça fait du bien. Nous avons appris, jeudi, que, le dimanche 14 février, Joël Devillet, enfant de chœur d’Aubange abusé par un prêtre entre 1987 et 1991, avait reçu la visite, à son domicile, à Saint-Gilles, de Mgr Léonard, en partance pour la France, et que celui-ci lui avait présenté ses excuses, qu’il a acceptées.

    Joël Devillet reprochait à l’Eglise d’avoir tenté d’étouffer l’affaire et de lui avoir conseillé de ne pas porter plainte. Il estimait que Mgr Léonard, alors évêque de Namur, n’avait pas traité avec toute la sollicitude requise son dossier et avait porté l’affaire en justice.

    Débouté par le tribunal civil de Namur, en novembre 2013, Joël Devillet, 43 ans, avait obtenu, en appel, l’an passé, la condamnation de Mgr Léonard, la cour estimant que l’évêque avait "maintenu M. Devillet dans un sentiment d’injustice et d’abandon, entre 1996 et 2001, et participé à l’effondrement de sa structure psychique, à sa dévalorisation et aux troubles psychologiques ayant donné lieu à une incapacité de travail de 50 %".

    La cour avait condamné Mgr Léonard à indemniser la victime à raison de 10 000 euros. Depuis, comme il nous l’a lui-même raconté jeudi, Joël Devillet, 43 ans aujourd’hui, gardait au cœur une cicatrice. S’il avait remporté son combat judiciaire, il continuait à porter le poids de ce qu’il estimait être l’indifférence de l’Eglise et plus particulièrement du prélat.

    "Dimanche passé, j’étais à la maison et il devait être 18h30 quand le téléphone a sonné. J’ai décroché et j’ai entendu une voix qui me disait : "Je suis Mgr Léonard, je suis dans le quartier. Maintenant que les procès sont terminés, acceptes-tu que je vienne chez toi ?"

    Ce n’était pas une blague

    M.Devillet avoue avoir hésité quelques secondes, se demandant s’il était victime d’un mauvais plaisant."J’étais un peu paniqué, j’ai cru à une blague mais j’ai reconnu sa voix et j’ai dit oui."

    Mgr Léonard aurait encore demandé à son interlocuteur s’il y avait de la place pour se garer et vingt minutes plus tard il sonnait à la porte de Joël Devillet.

    "Je l’ai fait asseoir dans un fauteuil et lui ai demandé s’il voulait boire quelque chose, mais il a décliné l’invitation. Il avait peut-être peur que je l’empoisonne (rires). "

    La suite ? Plus d’une heure et demie d’une conversation à "cœur ouvert" où chacune des deux parties "a pu vider son sac". "J’ai dit tout ce qui me restait en travers de la gorge et Monseigneur Léonard s’est expliqué sur tous les points que je soulevais. Toutes ses réponses ne m’ont pas convaincu mais je peux dire qu’il m’a écouté. Et surtout, il s’est excusé, à deux reprises, pour les souffrances que j’avais endurées."

    Soulager sa conscience

    Certains ont pu croire que Mgr Léonard a tenté de manipuler Joël Devillet mais ce n’est pas du tout l’avis de ce dernier. "Il m’a dit qu’il voulait soulager sa conscience avant son départ en France et je l’ai cru. Il aurait pu m’adresser un courriel ou une lettre. Il a préféré un entretien face à face, seul à seul. Et je dois dire que cette rencontre m’a grandement apaisé."

    En 2015, Joël Devillet et l’évêque s’étaient croisés sur le plateau de "69 minutes sans chichis" (RTBF) mais, la procédure étant toujours en cours, ils n’avaient échangé que quelques mots. Mgr Léonard avait proposé à M. Devillet de lui écrire un mail, "mais je ne l’ai pas fait". Une rencontre, entre hommes, valait, en effet, mille fois mieux. 

    J-C. M » 

    Ref. Mgr Léonard a rencontré sa "victime", Joël Devillet

    JPSC

  • Conférence de presse du pape : selon le porte-parole du Vatican, François ne visait pas le cardinal Barbarin

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    Article de l’agence I-Media reproduit sur le site web de « Famille chrétienne » :

    « Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a pris la défense du cardinal français Philippe Barbarin, accusé d’avoir tardé à réagir après la révélation de faits anciens de pédophilie concernant un prêtre lyonnais. En termes prudents, le 19 février 2016, dans le cadre d’une longue interview à Radio Vatican, le père Federico Lombardi a souligné que si l’affaire était “complexe“, l’archevêque de Lyon la traitait avec “une extrême responsabilité“.

    “Un évêque qui change un prêtre de paroisse quand on détecte qu’il est pédophile est un inconscient, et le mieux qu’il puisse faire c’est de présenter sa démission“. Pour certains, les paroles du pape, le 18 février, lors du vol de retour du Mexique en direction de Rome, se référaient au cas du Primat des Gaules. Ce dernier est actuellement au centre d’une polémique autour de sa gestion d’une affaire d’abus sexuels sur mineurs perpétrés dans les années 80. Au courant des faits depuis 2007, le cardinal Barbarin aurait tardé à réagir, avant de rencontrer une victime en 2014.

    Mais le père Lombardi répond sans ambages : “Je ne pense pas que cette réponse du pape puisse se référer à ce cas“. “Selon moi, assure-t-il, cela n’a absolument aucun fondement“. Et le jésuite de préciser : “La question a été posée par un journaliste mexicain qui avait à l’esprit le cas du père Maciel (fondateur des Légionnaires du Christ, ndlr) ou ceux des Etats-Unis“. Il s’agissait alors “de cas effectifs de couverture (…) irresponsable“ de prêtres pédophiles, qui ont été transférés au risque que de récidiver ailleurs.

    Pour le ‘porte-parole’ du Vatican, “le cas du cardinal Barbarin est complètement différent : il n’a absolument pas pris d’initiatives pour couvrir (ces faits), mais il s’est trouvé face à une situation qui remontait à des années auparavant“. En outre, il n’avait pas reçu “d’accusations particulières“ sur ce cas “délicat et complexe“, estime le père Lombardi, qui juge que “le cardinal avance avec beaucoup de responsabilité“. AK »

    Ref. Pédophilie : le cardinal Barbarin agit avec “extrême responsabilité“

    JPSC