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Justice - Page 79

  • Manif pour Tous : victoire pour les 700.000 pétitionnaires contre la loi Taubira

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    COMMUNIQUE DE PRESSE 

    Victoire pour les 700 000 pétitionnaires contre la loi Taubira :

    Le Tribunal Administratif annule le rejet de la pétition par le CESE !

    Mais peut-on réécrire l'Histoire quand elle a été manipulée ?

    Le Tribunal Administratif de Paris vient de déclarer recevable la pétition citoyenne sur le projet de loi Taubira déposée le 15 février 2013. Cependant, alors qu’il annule donc le délibéré du CESE sur ce sujet, le Tribunal n’a étonnamment pas retenu la demande d’enjoindre le CESE d’émettre un avis, ce qui était pourtant la conséquence logique de sa décision. Cela reste néanmoins une grande victoire pour les 700 000 signataires de la pétition citoyenne, dont l’affront est en partie réparé : ils voulaient faire respecter la filiation père/mère/enfant, mais le pouvoir a triché. Ils auront au moins fait reculer ceux qui ne respectent pas la démocratie.

    En février 2013, en plein débat sur la loi Taubira ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe, les équipes de La Manif Pour Tous récoltent en moins de 3 semaines 694.428 signatures, largement au-dessus des 500.000 signatures minimum nécessaires pour saisir le Conseil Economique Social et Environnemental, pour lui demander de rendre un avis sur le projet de loi. Cet avis aurait dû notamment être adressé ensuite au Premier Ministre, au président du Sénat, au président de l’Assemblée Nationale et au mandataire de la pétition, Philippe Brillault, porte-parole de La Manif Pour Tous et maire du Chesnay (78).

    Un tel avis de l’assemblée de la société civile qu’est le CESE était plus que légitime puisque d’une part la loi Taubira sur le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe concernait l’intérêt général, à commencer par l’intérêt supérieur de l’enfant  et que d’autre part, près de 700 000 personnes avaient participé à cette pétition, ce qui était historique. En outre, aucune étude d’impact préalable à l’examen de la loi Taubira n’avait été réalisée en dépit de ses conséquences majeures pour l’enfant et la société.

    Le 26 février 2013, le bureau du CESE déclarait pourtant cette pétition irrecevable au motif que la saisine de cette institution pour avis sur un projet de loi relèverait exclusivement du Premier ministre et ne pourrait donc être autorisée par voie de pétition. A la suite de cette décision stupéfiante, scandaleuse et anti-démocratique, le mandataire de la pétition, Philippe Brillault, avait déposé un recours auprès du Tribunal Administratif de Paris qui a été examiné le 16 juin 2014.

    « Le rapporteur public avait alors souligné que le délibéré du bureau du CESE était entaché de vices de compétence, de procédure, de forme et d’erreur d’interprétation du droit » rappelle Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous. « Le Tribunal Administratif a suivi le rapporteur public en déclarant nul le délibéré du bureau du CESE » poursuit-elle.

    Que le CESE, sur conseil du Premier ministre d’alors, ait pu prendre une décision hors-la-loi et oser fouler au pied la démocratie pose un problème majeur de légitimité. Que les élus ne s’étonnent pas de l'actuelle crise de confiance qu’ils subissent de la part de leurs électeurs !

    Par ailleurs, le Tribunal Administratif n’ayant pas enjoint le CESE de se saisir de la question posée par les pétitionnaires, La Manif Pour Tous et le mandataire de la pétition décideront prochainement de faire appel ou non.

  • Belgique-France : empoisonnements et meurtres par compassion; bulletin de l'IEB (1/7)

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    header_fr.jpgSommaire

  • L’Église prend le pouls de la crise des familles

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    De Sébastien Maillard à Rome, pour le journal « La Croix » (extraits) :

    (…) Le document de travail du futur Synode sur la famille, publié jeudi 26 juin, fait état d’une large méconnaissance chez les fidèles du magistère de l’Église catholique sur ce thème, d’une pastorale inadaptée à des circonstances devenues plus complexes et d’une incompréhension à l’égard des exigences de l’Église en matière de fécondité.

    ( …) Dressé à partir des réponses au questionnaire diffusé, d’une manière ouverte inédite, à la fin de l’année dernière, l’Instrumentum laboris (document de travail), rendu public à Rome ce jeudi 26 juin, offre un panorama mondial de la famille contemporaine auquel est confrontée l’Église catholique.

    Élaboré en vue de l’assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur les « défis pastoraux de la famille », que le pape François a convoqué pour octobre prochain, le document ne fournit ni statistiques, ni catalogue d’expériences concrètes, mais, sur 80 pages, prend toute la mesure d’un fossé croissant entre l’Église et les familles, au-delà de la diversité des situations locales.

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  • Euthanasie : Congrégation de la Foi et Vincent Lambert

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    Le blog du « Suisse Romain » rappelle la loi de l’Eglise exprimée dans cette note de la congrégation pour la doctrine de la foi, approuvée spécifiquement par le Saint-Père Benoît XVI (2007) :

    CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI

    RÉPONSES AUX QUESTIONS
    DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE ....
    CONCERNANT L’ALIMENTATION
    ET L’HYDRATATION ARTIFICIELLES

    Première question : L’administration de nourriture et d’eau (par des voies naturelles ou artificielles) au patient en "état végétatif", à moins que ces aliments ne puissent pas être assimilés par le corps du patient ou qu’ils ne puissent pas lui être administrés sans causer une privation grave sur le plan physique, est-elle moralement obligatoire?

    Réponse : Oui. L’administration de nourriture et d’eau, même par des voies artificielles, est en règle générale un moyen ordinaire et proportionné de maintien de la vie. Elle est donc obligatoire dans la mesure et jusqu’au moment où elle montre qu’elle atteint sa finalité propre, qui consiste à hydrater et à nourrir le patient. On évite de la sorte les souffrances et la mort dues à l’inanition et à la déshydratation.

    Seconde question : Peut-on interrompre la nourriture et l’hydratation fournies par voies artificielles à un patient en "état végétatif permanent", lorsque des médecins compétents jugent avec la certitude morale que le patient ne reprendra jamais conscience?

    Réponse : Non. Un patient en "état végétatif permanent" est une personne, avec sa dignité humaine fondamentale, à laquelle on doit donc procurer les soins ordinaires et proportionnés, qui comprennent, en règle générale, l’administration d’eau et de nourriture, même par voies artificielles.

    Le Souverain Pontife Benoît XVI, au cours de l’Audience accordée au Cardinal Préfet soussigné, a approuvé les présentes Réponses, décidées par la Session ordinaire de la Congrégation, et en a ordonné la publication.

    Rome, le 1er août 2007, au Siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

    William Cardinal LEVADA
    Préfet

    Angelo AMATO, S.D.B.
    Archevêque tit. de Sila
    Secrétaire

    Ref. Congrégation de la Foi et Vincent Lambert

  • La Libye, entre embrasement et contre-révolution

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    Sur le site web de « La Croix », sous la signature de Marie Verdier (extraits) :

    La-Libye-aux-mains-des-milices_article_popin.jpg« Le sort du pays, encore incertain entre embrasement et contre-révolution, se joue toutefois ailleurs que dans les urnes : (…)

    Les Libyens doivent élire les 200 membres de la future chambre des représentants appelée à remplacer le Congrès général national (CGN), autorité politique et législative du pays, élue en juillet 2012 lors du premier scrutin libre de l’ère post-Kadhafi.

     Les Libyens vont-ils pouvoir voter ? 

      (…) Seuls 1,5 million de Libyens se sont inscrits sur les listes électorales, quand ils étaient 2,8 millions inscrits en 2012, sur une population de 6 millions. « Ce scrutin est totalement déraisonnable, la situation sécuritaire est très problématique. Nombre de bureaux de vote ne seront même pas ouverts », ajoute Taoufik Bourgou, politologue à l’université de Lyon-III.

    Le général Khalifa Haftar, qui mène une offensive anti-islamiste dans l’est libyen depuis le 16 mai, a annoncé une trêve pour le jour des élections, mais pas les milices islamistes, ce qui fait redouter un regain de violences dans la journée.

     Qu’attendre de ce scrutin ? 

     (…) Nul ne sait à quoi s’attendre avec ce futur Parlement. Les 1 628 candidats sont des « indépendants », aucune liste de parti n’était autorisée. Les alliances et les blocs au sein de la nouvelle instance se dessineront après les élections. « En quoi le nouveau Parlement sera-t-il plus légitime que l’actuel ? interroge Mattia Toaldo. Il n’y a même pas d’accord entre les différentes factions pour la reconnaissance des résultats. » 

     Y a-t-il un risque d’éclatement du pays ? 

    Tous les yeux sont tournés vers le général Haftar et sa « guerre pour la dignité » menée contre les islamistes. L’ancien chef d’état-major de l’armée libyenne dans les années 1970-1980, désavoué ensuite par le colonel Kadhafi, a passé vingt ans aux États-Unis, avant de revenir en Libye en 2011. « C’est un homme qui peut faire le pont entre l’Est et l’Ouest. Sa tribu, al-Farjani, est à cheval entre Cyrénaïque et Tripolitaine. Les chefs d’état-major des trois armées l’ont rallié, de même que plusieurs tribus et même certains fédéralistes, etc. », explique Medhi Taje.

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  • Avorter un enfant trisomique n'est pas un droit de l'homme

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    De France Catholique :

    AVORTER UN ENFANT TRISOMIQUE N’EST PAS UN DROIT DE L’HOMME

    L’arrêt de la CEDH sur l’affaire AK contre Lettonie salué par la Fondation Jérôme Lejeune sur un point majeur

    Aujourd’hui la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a rendu son arrêt dans l’affaire AK contre Lettonie*.

    La Fondation Jérôme Lejeune salue le fait que la Cour s’est abstenue de considérer la naissance d’un enfant trisomique comme un préjudice pour sa mère. Elle n’a pas reconnu expressément un droit à l’avortement d’un enfant trisomique au titre de la Convention européenne des droits de l’homme (Article 8 relatif au respect du droit à la vie privée), mais seulement et indirectement un droit à l’information de la femme concernant la santé de son enfant à naître.

    La Fondation note avec satisfaction que la Cour n’a pas accordé à la requérante, au titre du préjudice matériel (le revenu manqué et l’indemnité pour l’enfant) la somme de 253.000 euros. Ainsi elle n’a pas considéré le préjudice du fait de la naissance. La Cour a indiqué qu’il n’y avait pas de lien de causalité entre la violation d’ordre procédural (voir deuxième point) et la demande de dommages pécuniaires du fait de la naissance de l’enfant. La violation sanctionnée par la Cour n’a rien à voir avec le prétendu préjudice du fait de la naissance.

    La Cour se prononce sur une violation d’ordre procédural.

    Jugeant l’affaire, la Cour a examiné la manière dont les tribunaux internes ont examiné l’action de la requérante, concluant que leurs décisions étaient arbitraires. C’est à ce titre que la Lettonie est condamnée.

    Une large mobilisation contre l’eugénisme qui n’a pas été vaine

    En réaction à l’affaire AK contre Lettonie, une trentaine d’associations spécialisées sur la trisomie, dont la Fondation Jérôme Lejeune, avaient lancé en 2012 une action commune de sensibilisation « Stop Eugenics Now to protect persons with disabilities ». Ces associations se sont mobilisées autour d’une déclaration commune « « L’eugénisme n’est pas un droit de l’homme » (texte ici : http://www.fondationlejeune.org/blo...) grâce à une pétition mise en ligne sur un site internet (plus de 10 000 signataires).

    En juin 2012 une audition publique devant l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe mettait à l’honneur cette mobilisation européenne. Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune intervenait à cette audition (texte ici :http://www.fondationlejeune.org/blo... ), au terme de laquelle, un projet de résolution de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe « Combattre l’eugénisme et les discriminations contre les personnes handicapées » avait été présenté par Lucas Volontè, député italien président du PPE.

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    *POUR RAPPEL

    L’affaire AK contre Lettonie a été portée devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) par une Lettone, AK. Ayant donné naissance à une petite fille atteinte de trisomie 21, celle-ci avait intenté une action en justice contre son médecin parce qu’il ne l’aurait pas informée pendant sa grossesse de la possibilité de faire des tests de dépistage prénatal. Ayant été déboutée dans son pays, AK avait saisi la CEDH au nom du « droit au respect de la vie privée et familiale ». (Article 8 de la Convention des droits de l’homme).

  • France : le Conseil d'Etat décide d'interrompre l'alimentation et l'alimentation de Vincent Lambert

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    France : arrêt d'alimentation et d'hydratation pour Vincent Lambert (Zenit.org)
    Le Conseil d’État français a pris la décision d’interrompre l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert, un patient de 38 ans en état pauci-relationnel, ce 24 juin 2014.

    Pour Alliance VITA, « au-delà d’une situation dramatique, qui fracture une famille au chevet d’une personne lourdement handicapée, mais aucunement en fin de vie, c’est la vie des quelque 1600 patients pauci-relationnels qui est remise en question ici ».

    « La décision d’entamer un protocole de mort constitue bien l’euthanasie d’une personne qui n’est pas en fin de vie, une entorse à l’interdit de tuer, fondateur du vivre ensemble et de la confiance entre soignants et soignés », affirme une note de l'association.

    Elle s'interroge sur « l’adéquation du service où est hospitalisé Vincent Lambert : il n’est pas adapté aux états chroniques de conscience limitée ».

    « L’urgence est à la solidarité », estime Tugdual Derville, délégué général d'Alliance VITA : « Nous ne pouvons pas laisser croire qu’il y aurait des vies indignes d’être vécues ou respectées, des patients dont il faudrait cesser de prendre soin. »

    « Nous pensons à tous les patients "pauci-relationnels", à leurs proches et aux soignants qui se dévouent auprès d’eux. Nous voulons leur dire que toute personne gravement dépendante reste toujours digne d’être soignée, digne d’être aimée », ajoute-t-il.

    Alliance VITA se dit « prête à mobiliser largement les Français, soignants, soignés et simples citoyens attachés à la solidarité jusqu’au terme naturel de la vie ». Aujourd'hui, prévient-elle, « des personnes qui ne sont pas descendues dans la rue en 2013 sont prêtes à se mobiliser : de nombreux professionnels du milieu médical et social, de toutes sensibilités politiques et culturelles »

    A son initiative, quelque 600 personnes habillées en « Pierrots » se sont déjà rassemblées à 13h aujourd'hui pour une scénographie sur l’Esplanade des droits de l’homme du Trocadéro.

    « L’urgence, c’est de rendre les soins palliatifs accessibles à tous », ajoute l'association qui entend « défendre l’esprit de la loi Leonetti », renvoyant « dos-à-dos l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie ».

    En outre, « les associations de personnes traumatisées crâniennes ont été peu entendues, alors qu’elles témoignent de la valeur de la vie, malgré les séquelles d’un accident », souligne Alliance VITA.

  • Soudan : la libération de Meriam, la jeune chrétienne condamnée à mort

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    d'Aleteia.org :

    Soudan : la jeune chrétienne Meriam a été libérée !

    La mobilisation internationale a payé ! Son avocat vient d’annoncer la libération de Meriam Yahia Ibrahim Ishag, la jeune chrétienne condamnée à mort qui venait d’accoucher en prison.

    Elle avait depuis son enfance embrassé la foi de sa mère chrétienne orthodoxe plutôt que celle de son père, musulman. Mariée à un chrétien, ils ont eu ensemble deux enfants – dont le second, une petite fille prénommée Maya, a vu le jour en prison où sa mère était emprisonnée avec son premier né, un bébé de 20 mois…

    Condamnée à mort pour « apostasie » le 15 mai en vertu de la loi islamique en vigueur qui interdit les conversions, Meriam Yahia Ibrahim Ishag, 27 ans, devait être pendue après avoir reçu les 100 coups de fouet rituels… pour « adultère », toute union entre une musulmane et un non-musulman étant considérée comme un "adultère" selon l'interprétation soudanaise de la charia.

    Mais l’indignation internationale a eu raison… de la déraison du tribunal islamique de Khartoum. Mohannad Moustafa et quatre autres avocats spécialisés dans les droits de l'Homme s'étaient chargés de défendre gratuitement la jeune femme. Ils avaient fait appel de la condamnation qui était examiné par un comité de trois juges depuis le début du mois. Des leaders politiques et religieux européens avaient appelé à révoquer le "verdict inhumain" prononcé contre la jeune femme. La mobilisation avait été particulièrement intense aux Etats-Unis dont secrétaire d'Etat, John Kerry, avait pressé Khartoum et la justice soudanaise de "respecter le droit fondamental de Mme Ishag à la liberté et à celle d’exercer sa religion".

    Selon l’avocat de Meriam, Mohannad Moustafa, qui annoncé cette nouvelle en début d’après-midi ce 23 juin, les autorités de Khartoum devraient s’expliquer demain, mardi 24 juin, sur les motifs de cette libération.

    ... mais  elle a été à nouveau arrêtée ce 24 juin (mise à jour):

    Meriam Yahya Ibrahim Ishag, la Soudanaise catholique de 27 ans condamnée à mort pour apostasie le 15 mai 2014, libérée le 23 juin, a été à nouveau arrêtée par la police à l'aéroport de Khartoum, ce 24 juin.

    Selon BBC Afrique, une quarantaine d'agents de sécurité l'ont arrêtée à nouveau, avec son mari Daniel Wani et leurs deux enfants, alors qu'ils s'apprêtaient à quitter le Soudan, vraisemblablement à destination des États-Unis.

    Mais la famille devrait être libérée « d'un moment à l'autre », annonce Radio Vatican qui précise que selon l’ambassadrice soudanaise en Italie, Meriam aurait été arrêtée « seulement pour un contrôle de papiers ».

    Catholique, abandonnée par un père musulman et éduquée par une mère orthodoxe, la jeune femme avait été condamnée à la peine capitale pour apostasie. L'affaire avait suscité l'indignation dans le monde et la condamnation avait été annulée par la cour d'appel (cf. Zenit du 23 juin 2014).

  • Un enfant mort-né n'est pas un déchet hospitalier

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    Lu sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    L'enfant mort-né ne pouvait pas être assimilé à un déchet hospitalier

    Monsieur MARIC est un ressortissant croate dont l’épouse donna naissance dans un hôpital public croate, au cours du neuvième mois de sa grossesse, à un enfant mort-né. Monsieur et Madame MARIC laissèrent le soin à l’hôpital de procéder à l’enterrement de l’enfant. Quelques mois plus tard, cherchant à obtenir des informations quant au lieu où reposait la dépouille, Monsieur et Madame MARIC apprirent que celle-ci fut incinérée ensemble avec des « déchets hospitaliers » ; ce par application de la procédure prévue pour l’élimination des déchets hospitaliers.

    Devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme, Monsieur et Madame MARIC soutenaient que le traitement réservé à la dépouille de leur enfant par l’hôpital contrevenait au respect de leur vie privée et familiale (article 8 de la Convention), et que c’est à tort que leurs actions devant les juridictions croates furent déclarées non fondées.

    Après avoir rappelée qu’il convient de faire preuve d’une prudence et d’une diligence particulière dans la gestion de situations impliquant le décès d’un proche, la Cour estime que la façon dont il fut procédé en l’espèce constitua à plus d’un égard une ingérence de la part de l’hôpital public dans le droit au respect de la vie privée des parents.

    La Cour considère ensuite que cette ingérence fut illégitime, relevant notamment que la loi applicablen’autorisait pas l’hôpital à assimiler la dépouille de l’enfant à un « déchet hospitalier » ; la loi croate ne permettant cela que lorsqu’il s’agit d’un fœtus âgé de 22 semaines au plus. La Cour fait également mention de l’inadéquation du droit croate quant à cette question. La Cour conclut donc qu’il y a eu violation de l’article 8 de la Convention, et octroie une indemnisation aux parents.

    Texte complet de l'Arrêt de la CEDH (seulement disponible en anglais)

  • L'embryon humain est-il une personne au regard de la loi ?

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    La Commission européenne a rejeté le 29 mai l'initiative citoyenne "Un de nous" qui demandait l'arrêt du financement des recherches impliquant la destruction d'embryons humains. La demande a été refusée en vertu de la définition que donne la Commission de l'embryon ... En voulant essayer de définir la nature de l’embryon, le droit ne peut qu’apporter sa propre conception des choses et mépriser le réel. Analyse de Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur de l’European Centre for Law and Justice (ECLJ) sur le blog du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

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  • Accès des divorcés-remariés à la communion: une lettre du Bangladesh

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    Un ami missionnaire au Bangladesh écrit à Sandro Magister. Son auteur est un missionnaire de l’Institut Pontifical pour les Missions Étrangères de Milan. Il écrit: "Si l’on avance dans la voie tracée par le cardinal Kasper, les dégâts vont être importants" . Publication sur le site « Chiesa »

     « Carlo Buzzi, 71 ans, originaire du diocèse de Milan, est en mission au Bangladesh sans interruption depuis 1975, en tant que membre de l’Institut Pontifical pour les Missions Étrangères.

    Pendant plusieurs années, il a peiné, tout seul, sans parvenir à réaliser une seule conversion. Puis le temps des premiers baptêmes est venu et ensuite les premières familles catholiques se sont constituées. Une goutte d’eau dans une mer de musulmans.

    Il s’est toujours montré très actif en faveur des plus pauvres. Par exemple en faveur des populations tribales, dont il s’est fait l’avocat, gratuitement, pour qu’elles parviennent à récupérer les terres dont elles avaient été illégalement dépouillées. Il a subi la bastonnade et on lui a jeté des pierres, il a affronté l’adversité, il a parcouru plusieurs centaines de kilomètres en moto pour se rendre dans les villages les plus reculés. Il a été s’installer aux côtés des populations tribales et des intouchables venus d'Inde pour travailler, en tant que manœuvres, à la construction d’un pont sur le Brahmapoutre, et auxquels s’opposaient les musulmans locaux. Il a construit des écoles, des dispensaires, des églises. Il les a reconstruites lorsqu’elles ont été détruites.

    Mais l'annonce de l’Évangile est toujours au centre de sa mission. Un Évangile prêché et vécu dans les formes les plus essentielles, les plus authentiques, sans compromis.

    On peut s’en rendre compte en lisant la lettre ci-dessous, qu’il a écrite au responsable de ce site web, dont il a été le camarade d’école lorsqu’ils étaient enfants, dans un petit village de Lombardie.

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  • Abus sexuels cléricaux sur mineurs : le Saint-Siège à nouveau sur la sellette de l’ONU

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    De Sébastien Maillard dans le journal « La Croix » extraits) :

    « Chiffres précis, arguments juridiques affûtés, riposte aux attaques jugées idéologiques… les deux jours d’audition publique du Saint-Siège devant le comité des Nations unies contre la torture, les 5 et 6 mai à Genève, ont été un temps d’échange difficile sur des sujets douloureux mais de haute tenue.

    La délégation vaticane, conduite par le nonce apostolique auprès de l’ONU, Mgr Silvano Tomasi, était interrogée dans le cadre de la surveillance du respect de la convention onusienne contre la torture. Un texte de 1984, signé par le Saint-Siège en 2002, et sur lequel le comité de l’ONU contre la torture a pour charge de veiller.

    Deux controverses juridiques ont dominé l’audition. La première, comme lors de l’audition en janvier devant le comité de l’ONU des droits de l’enfant, porte sur l’étendue de la responsabilité légale du Saint-Siège. Celui-ci tend à la circonscrire au seul territoire de la Cité du Vatican, ayant sur le reste de l’Église universelle une « responsabilité pastorale », selon la distinction de Mgr Tomasi sur Radio Vatican (…)..

    Mais la précaution de ne pas interférer avec les juridictions nationales propres à chaque pays ne convainc pas le rapporteur du comité de l’ONU, la juriste américaine, Felice Gaer, qui s’est montrée durant toute l’audition une experte tenace. Selon son raisonnement, tous les représentants et fonctionnaires d’un État même à l’extérieur des frontières du pays sont soumis à sa législation.

    L’autre débat a porté sur l’étendue de la notion de torture et traitements inhumains en cause dans la convention onusienne (…)..Ce n’est pas comme le viol en tant qu’arme de guerre », soulève une source vaticane. Durant l’audition, le Saint-Siège a dû, en tout état de cause, justifier dans le détail sa lutte contre les abus sexuels sur mineurs commis par des prêtres alors que son rapport de 25 pages remis en amont au comité n’y faisait pas allusion.

    En réponse aux demandes précises formulées la veille par le rapporteur Gaer, Mgr Tomasi a évoqué le nombre d’accusations crédibles contre des prêtres pédophiles transmis à la Congrégation pour la doctrine de la foi, année après année, de 2004 à 2013 inclus, donnant un total de 3 420 cas.

    Ceux-ci concernent le plus souvent des faits remontant aux années 1960, 1970 et 1980. Le nonce apostolique a également chiffré le nombre de prêtres réduits à l’état laïc sur cette même période – 848 – et ceux frappés d’autres mesures disciplinaires 2 572.  (…).Ces données, la révision du code pénal du Vatican intégrant la convention de l’ONU contre la torture et l’installation de la nouvelle commission pontificale pour la protection de l’enfance devraient amener le comité contre la torture à rendre des conclusions, avec des critiques dures, mais bien plus équilibrées et mieux formulées que celles du comité des droits de l’enfant », estime Alessandra Aula, secrétaire générale du Bureau international catholique de l’enfance (Bice), qui a suivi les deux jours d’audition, dont le « haut niveau » l’a impressionnée (…).

    Réf. Débat juridique avec le Saint-Siège au comité de l’ONU contre la torture.

    La question juridique est notamment de savoir si la  relation existant entre le Saint-Siège, organisation dotée d’une  personnalité de droit international (distincte de celle de l’Etat de la Cité du Vatican, dont la juridiction s’étend sur un millier de citoyens au plus) et les clercs de l’Eglise catholique est assimilable au lien d’autorité existant entre un commettant,quelle que soit la nature du lien, et ses préposés, statutaires, contactuels ou autres.  

    Pour le reste, il s'agir de faits souvent prescrits sur le plan pénal,  chronique d’un laisser-aller lamentable :  3 420 cas de pédophilie cléricale concernant le plus souvent des faits remontant aux années 1960, 1970 et 1980, une époque qualifiée, en son temps,  de « gulf stream de la grâce » conciliaire par le cardinal Suenens. JPSC.