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liturgie - Page 31

  • Traditionis custodes : « Le rescrit du Pape n’a pas été une grande surprise »

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    Lu sur le site web aleteia, cet article signé Agnès Pinard Legry publie ce 24.02.23 :

    « Dans un rescrit publié mardi 21 février le Saint-Siège a renforcé le contrôle de l’application du motu proprio Traditionis custodes. "Ce document confirme seulement ce qui avait été dit dans Traditionis Custodes tout en rappelant que certaines dispenses relèvent exclusivement du Siège Apostolique", explique à Aleteia l’abbé Benoît Paul-Joseph, supérieur du district de France de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP). Entretien.

    Le pape François a décidé par un rescrit en date du 21 février que les prêtres ordonnés après la promulgation du motu proprio Traditionis custodes – le 16 juin 2021 – devront demander l’autorisation au Saint-Siège pour pouvoir célébrer la messe tridentine. Les évêques doivent ainsi demander une autorisation au dicastère pour le Culte divin et la discipline des sacrements pour que de jeunes prêtres célèbrent avec le Missel romain de 1962, ainsi que pour l’utilisation ou l’érection d’une église paroissiale pour la messe tridentine. « Ce rescrit confirme simplement les normes générales établies par le Motu Proprio concernant les autorisations relevant du Siège Apostolique », explique à Aleteia l’abbé Benoît Paul-Joseph, supérieur du district de France de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP).

    Aleteia : Que retenez-vous du rescrit publié ce mardi 21 février ?
    Cela n’a pas été une grande surprise, puisque des rumeurs circulaient depuis quelques semaines sur la publication d’un texte romain visant à encadrer de façon plus stricte la liturgie selon l’ancien ordo. J’en retiens, tout d’abord, qu’il s’agit d’un rescrit, c’est-à-dire, en quelque sorte, d’un procès-verbal faisant état, par écrit, de décisions prises au cours d’une discussion. Publié avec l’autorisation du Saint-Père, le document est signé par le préfet du Dicastère pour le Culte divin. Ensuite, ce rescrit confirme simplement les normes générales établies par Traditionis Custodes concernant les autorisations relevant du Siège Apostolique, à savoir l’octroi de la permission aux prêtres ordonnés après la publication du Motu Proprio de célébrer la messe selon le missel romain de 1962, et l’usage des églises paroissiales pour la liturgie romaine selon l’ancien rite.

    Cela va-t-il changer beaucoup de choses pour la FSSP ?
    Le 11 février 2022, donc après la publication de Traditionis Custodes et des Responsa ad dubia (18 décembre 2021), actes qui font l’objet des explications du présent rescrit, le pape François, dans un décret signé de sa main, a accordé, à tous les membres de la Fraternité Saint-Pierre, la faculté de célébrer la messe et d’administrer les sacrements selon les livres liturgiques en usage en 1962. Tout prêtre membre de la Fraternité Saint-Pierre jouit donc de cette autorisation qui a été donnée, je le répète, par le Saint-Père lui-même, après le Motu Proprio du 16 juillet 2021 et après les Responsa. Par ailleurs, le décret du Pape précise que cette permission vaut pour les oratoires propres de la Fraternité Saint-Pierre, et que partout ailleurs il faudra le consentement de l’Ordinaire du lieu, c’est-à-dire de l’évêque. Cette disposition du décret du Saint-Père donne à l’évêque diocésain la faculté d’autoriser, par lui-même, la célébration de la liturgie selon l’ancien ordo par des prêtres de la Fraternité Saint-Pierre dans les églises de son diocèse qui lui semblent adaptées.

    Notre attachement à la liturgie ancienne n’a rien d’idéologique ; il s’agit pour nous de vivre en profondeur des richesses spirituelles dont elle nous abreuve.

    Comment analysez-vous ces allers-retours ?
    À vrai dire, le rescrit du 21 février 2023 confirme seulement ce qui avait été dit dans le Motu Proprio Traditionis Custodes tout en rappelant que certaines dispenses (autorisation de célébrer la messe selon l’ancien ordo pour un prêtre ordonné après la publication de Traditionis Custodes, ou l’accueil de cérémonies selon l’ancien ordo dans les églises paroissiales) relèvent exclusivement du Siège Apostolique. C’est d’ailleurs le Saint-Père lui-même qui autorise par son décret du 11 février 2022 tous les membres de la Fraternité Saint-Pierre à user des livres liturgiques de 1962 et, avec le consentement de l’Ordinaire du lieu, de pouvoir célébrer en telle ou telle église de son diocèse. Le Saint-Père a pris cette décision compte tenu de notre histoire et de notre spécificité, en particulier la fidélité de nos fondateurs au successeur de Pierre au moment des sacres de quatre évêques par Mgr Lefebvre sans mandat pontifical. Le pape François nous a dit lors de l’audience privée du 4 février 2022 que cette attitude de nos fondateurs devait être « honorée, protégée, encouragée ». Cette histoire est commune à toutes les communautés ex-Ecclesia Dei, qui relèvent depuis lors, par leur droit propre (Constitutions définitivement approuvées par le Saint-Siège), d’un régime spécifique dérogeant à la loi générale en vigueur.

    Alors que nous entrons en Carême, quelle est votre Espérance ?
    Elle est de saisir les grâces de ce temps liturgique si fécond, en prenant de la distance par rapport à l’agitation du temps, pour revenir à l’essentiel, pour vivre davantage en présence du Seigneur, en nous retirant un peu à l’écart, en le suivant au désert. La liturgie romaine traditionnelle peut ici nous être d’un puissant secours, puisqu’une messe propre est prévue pour chaque jour du Carême, avec de magnifiques textes à méditer, dont nous allons nous nourrir. Notre attachement à la liturgie ancienne n’a rien d’idéologique ; il s’agit pour nous de vivre en profondeur des richesses spirituelles dont elle nous abreuve. Ce Carême en est l’occasion, et pour nous tous, c’est l’heure d’une conversion intérieure, qui nous établira dans la vraie Paix. »

    Ref. Traditionis custodes : « Le rescrit du Pape n’a pas été une grande surprise »

     

  • Mais qui sont donc ces catholiques traditionalistes ?

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    De Christophe Dickès sur le Figaro Vox (via le Forum Catholique) :

    «Pourquoi retirer aux traditionalistes ce que Jean-Paul II et Benoît XVI avaient accordé?»

    23/02/2023

    Le carême des catholiques traditionalistes commence dans la peine. En charge des questions liturgiques au Vatican, le cardinal Roche qui, dans les faits, n’a jamais caché son opposition à l’œuvre de Benoît XVI, vient de publier un nouveau texte validé par le pape François sur la pratique de l’ancien rite. Contrairement à l’esprit même que le pape a souhaité donner à son pontificat, il réduit drastiquement la liberté des évêques et leur autonomie en la matière. Mais qui sont donc ces catholiques traditionalistes?

    À l’échelle de l’Église de France, ils font partie des rares pratiquants réguliers. Soit moins de 4 % des catholiques français. Ils sont donc une minorité d’une minorité. Ils catéchisent leurs enfants en leur apprenant les dix commandements et les prières que les catholiques doivent connaître. À cet égard, ils pratiquent souvent en famille. Certains d’entre eux, souhaitant préserver leurs enfants de la cancel culture qui se développe dans l’environnement scolaire, mettent leurs enfants dans les écoles hors contrat. Ces écoles étant très chères, ils font donc des sacrifices et se privent. Ils savent cependant que l’instruction vaut tous les trésors du monde, notamment l’instruction religieuse assurée par des prêtres.

    Ces gens assistent surtout à la messe en latin. Non pas parce qu’ils préfèrent la langue universelle de l’Église, ni par snobisme. Non. Parce qu’il existe une verticalité et une sacralité dans le rite improprement qualifié de tridentin, moins évidentes dans le rite «communautaire» de la messe Paul VI. Ils aiment aussi ce rite parce qu’il est le moins clérical: le prêtre, en effet, leur tourne le dos au moment du Canon. Dans l’ancien rite, nul personnalisme: les fidèles prient dans un face-à-face silencieux avec Dieu.

    Or, depuis près de deux ans, ces gens se sont vus retiré par Rome ce que les deux papes précédents avaient accordé après de longues et bienveillantes tractations. Rappelons que ces gens, après le fameux «schisme» de Mgr Lefebvre en 1988, avaient voulu montrer au Saint-Siège leur fidélité en faisant part de leurs besoins spirituels comme le permet le droit canon (C. 212 § 2). Cet acte de fidélité avait été récompensé à sa juste mesure par le pouvoir pontifical. Ces gens savent aussi que, depuis les origines du christianisme et le concile de Jérusalem (acte 15), l’Église tire son unité non pas de la liturgie mais bien de la profession d’une même foi (CEC 814). Pour cette raison, ils savent qu’il existe dans l’Église plusieurs rites romains (anglican, zaïrois) et de très nombreux autres rites reconnus par Rome: alexandrin, byzantin, arménien, etc.

    Aujourd’hui, ces gens sont pointés du doigt. On aurait pu se demander pourquoi ils remplissent leurs églises quand bien d’autres se vident. On aurait pu aussi se demander si ces gens ne font pas partie de ce que Benoît XVI a appelé les minorités créatives: écoles, groupes de scouts, chorales, assistance aux personnes âgées, œuvres missionnaires, médias et surtout… conversions et vocations. Les tradis font fleurir leur figuier, mais il semble que cela n’ait pas d’importance.

    Surtout, comme saint Paul appelé à Jérusalem par les colonnes de l’Église (Galates 2), on aurait pu essayer de recevoir les chefs des instituts et des fraternités concernées pour les entendre. On aurait même pu leur demander de faire des efforts en travaillant sur certains points. Au même titre que la Fraternité saint Pie X ou les anglicans furent engagés à travailler avec Rome sur une réintégration, toujours sous le pontificat de Benoît XVI. On aurait pu, en cas de mauvaise volonté, faire une correction fraternelle, voire une réprimande et même faire preuve de sollicitude pastorale. Ce qui est œuvre de justice dans le droit canon (C. 1 341). Mieux, comme la parole est aujourd’hui aux laïcs, on aurait pu aussi inviter quelques-uns de ces fidèles de la base, représentatifs de ce courant si singulier de l’Église.

    Il n’en fut rien: seul le supérieur de la Fraternité Saint-Pierre a été reçu. Il a eu gain de cause. Quant aux laïcs, des mères de prêtres âgées de 50 à 65 ans, qui ont fait 1500 km à pied de Paris à Rome afin de déposer au pied du vicaire de Pierre une supplique, ont été reçues à peine trois minutes. 1500 kilomètres pour une poignée de secondes… Dans ce groupe, goutte d’eau d’espérance dans un océan d’indifférence, il y avait même une fidèle de la communauté de l’Emmanuel qui, prise de compassion, avait souhaité faire un bout de chemin avec ce petit monde étrange. Cette femme avait créé un pont. Elle fut accueillie par des larmes et aimée selon les mots de Tertullien: « Voyez comme ils s’aiment» (Apologétique, n. 39 § 7).

    Aujourd’hui, on donne à ces tradis des noms pour mieux les disqualifier. Ils sont nihilistes nous explique-t-on ou bien encore restaurationnistes. Un critique anglais les considère même comme des nouveaux jansénistes! On leur dit de reconnaître le concile Vatican II alors que l’écrasante majorité d’entre eux n’a lu et ne lira jamais le concile Vatican II. Pas plus quela plupart des fidèles qui assistent à la messe Paul VI. On leur reproche leur ecclésiologie sans se demander si les 96 % des catholiques qui ne pratiquent pas en ont une. On souhaite au fond les rééduquer. De gré ou de force. La synodalité est semble-t-il à la mode, mais «eux» n’ont qu’un seul droit: celui de la souffrance dans le silence.

  • Le cardinal Roche voulait une constitution apostolique, il n'a eu qu'un rescrit

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    Lu sur Riposte Catholique :

    Rescrit : une humiliation pour le cardinal Roche ?

    Benoît-et-moi a traduit une analyse parue sur The Wanderer à propos du rescrit du pape François sur la liturgie traditionnelle :

    Un bref rescriptum ex audiencia Sanctissimi a été rendu public aujourd’hui. Ce type de document est une décision du Pontife romain communiquée oralement à un ecclésiastique de la Curie romaine reçu en audience, qui laisse ensuite une trace écrite de cette résolution orale (ce qu’on appelle l’oraculum vivae vocis), de sorte qu’elle est considérée comme valable à des fins de preuve et qu’elle est également efficace devant les tiers. En bref, il s’agit du document de rang le plus bas dans l’arsenal complexe dont dispose le Pontife Romain, qui peut être modifié demain par lui-même ou par son successeur.

  • La guerre contre l'ancienne messe révèle le bluff de la synodalité

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    De Stefano Chiappalone sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    La guerre contre l'ancienne messe révèle le bluff de la synodalité

    22-02-2023

    Du Saint-Siège vient un nouveau coup subtil au rite traditionnel, déresponsabilisant encore plus les évêques (libres de refuser mais pas d'accorder). Dans l'Église du synode permanent, ce n'est que face à la tradition liturgique que se dressent les murs qu'on dit vouloir abattre ailleurs.

    Alors qu'on parle partout de synodalité, laissant chacun choisir la voie qu'il préfère, qu'elle soit " à la française ", " à l'allemande " ou " à la sauce amazonienne ", le Saint-Siège ne transige pas sur un point : cette messe-là ne doit pas être faite. "Cette" messe, c'est-à-dire la forme de la liturgie célébrée pendant des siècles jusqu'en 1970, quand soudain - après quelques années d'expérimentation sauvage - un nouveau rite a été composé et imposé, et le précédent destiné à s'éteindre. Cependant, ce rite ne s'est pas éteint, et maintenant on essaie de le résoudre avec... la pitié (entre autres significations, la pitié était aussi le nom de la dague utilisée pour donner le coup de grâce à un adversaire blessé).

    Le nouveau coup stylistique porté au rite romain traditionnel a pris la forme d'un rescrit rendu public hier et daté du 20 février, qui soustrait pratiquement à l'évêque diocésain précisément ce rôle de "modérateur, promoteur et gardien" de la liturgie, pourtant affirmé à l'article 2 et dès les premiers mots du motu proprio Traditionis custodes ("Gardiens de la tradition" se réfère en fait aux évêques). Un rôle qui fait soudainement défaut sur deux aspects que le Saint-Siège a pris en charge depuis hier. En effet, le rescriptum ex audientia Sanctissimi indique que, lors de l'audience du 20 février, le Saint-Père a réservé "de manière spéciale au Siège apostolique" la concession de l'usage des églises paroissiales ou l'établissement de nouvelles paroisses personnelles et l'autorisation de célébrer selon le Missale Romanum de 1962 pour les presbytres ordonnés après Traditionis Custodes. Le Pape confirme l'autre ligne "fermetureniste" déjà exprimée (et appliquée) par le Cardinal Arthur Roche avec les Responsa du 18 décembre 2021, qui sont en fait explicitement cités et approuvés dans le rescriptum.

    Dans la foulée du motu proprio, certains évêques avaient dérogé à l'interdiction de célébrer en rite ancien dans les églises paroissiales - d'autres lieux de culte comme les chapelles, les oratoires, etc. sont répandus en Italie, mais pas dans tous les pays - tandis que la possibilité d'autoriser les nouveaux prêtres à utiliser le missel avant les réformes était établie par la même Traditionis Custodes comme une prérogative de l'évêque (art. 4), assignant au Saint-Siège un rôle de consultation et non de décision finale - en ce sens, on peut parler d'une modification encore plus restrictive du motu proprio de juillet 2021. Mais Roche a parlé et agi différemment, et le soutien du pape est désormais explicite. Même les décisions déjà prises ne sont pas sauvées, puisque le rescriptum précise que "si un évêque diocésain a accordé des dispenses dans les deux cas mentionnés ci-dessus, il est tenu d'en informer le Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements, qui évaluera les cas individuels". La direction dans laquelle il évaluera semble assez claire, étant donné les précédents, par exemple à Savannah, en Géorgie, où l'année dernière l'évêque, bien que favorable, a dû "consulter" le dicastère, qui a imposé une "date limite" pour les célébrations.

    Au moins, maintenant, c'est écrit noir sur blanc : les évêques sont libres, oui, mais seulement pour refuser, avec tout le respect dû à la synodalité.  Les trop bienveillants devront compter avec Roche, dont l'hostilité à l'égard de l'ancien rite est bien connue depuis l'époque du Summorum Pontificum de Benoît XVI, comme le rappelait récemment le blog Messainlatino. Le mystère demeure entier quant à la raison pour laquelle le pontife de l'époque l'a appelé à Rome en 2012, précisément pour s'occuper de la liturgie (un fait curieux, qui montre à quel point les voix de la dissidence étaient plus libres précisément sous le pontificat du soi-disant "pasteur allemand"). Par rapport à la rumeur d'une "constitution apostolique" (qui pourrait encore arriver) ou à tout autre document plus percutant, ce bref rescrit arrive doucement, presque en sourdine, mais touche une corde plus profonde, laissant entre les mains du cardinal Roche les éventuelles failles restantes pour les fidèles et les prêtres liés à la liturgie traditionnelle. Avez-vous besoin de prêtres ? Et je ne les autorise pas. L'église non paroissiale la plus proche est à 50 km ? Et je refuse la dispense. Ils visent l'extinction, comme cela a déjà été dit explicitement, de l'article 6 du motu proprio aux déclarations répétées du pontife et du cardinal.

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  • Le pape François resserre l'étau autour des traditionalistes

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Le pape François donne un nouveau tour de vis pour contenir les communautés traditionalistes

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  • Mercredi des Cendres : jeûne et abstinence

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    Le jeûne consiste à faire un seul repas pendant la journée, avec une alimentation frugale le matin et le soir. On ne doit rien manger entre les repas. Si on prend un repas à midi, on ne prend qu'une légère collation le soir.

    L'abstinence (s'abstenir de viande) s'impose, le mercredi des cendres, le vendredi saint et tous les vendredis de ce temps. D'ailleurs elle est demandée par l’Église, chaque vendredi de l’année en souvenir de la mort du Seigneur

    Notre ami Pierre Libert, nous adresse ce matin une petite recette mortifiante, qui vous plaira sûrement:

    « Alors que de nombreux chrétiens tiennent pour méprisables les mortifications corporelles, écoutons un Liégeois d’un autre temps, Guillaume de Saint-Thierry (1075-1148), ami de saint Bernard de Clairvaux, nous livrer une excellente recette pour le temps du Carême : « Pain noir et eau claire, choux et légumes sans apprêt, rien là pour flatter notre goût. Mais l’amour du Christ aidant, joint à l’appétit des joies intérieures, pouvoir, avec semblable chère, donner à un estomac bien dressé sa suffisance et son plaisir, quel délice »* Bon appétit à tous !

    * (Lettre aux Chartreux du Mont-Dieu, Paris, Cerf, collection Sources Chrétiennes, 1975, p. 213). »

    JPSC (archive 2014)

  • Tu as pitié de tous, Seigneur, et Tu ne hais rien de tout ce que Tu as fait (Introit du Mercredi des Cendres)

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    Introitus Introït
    Sap. 11, 24, 25 et 27  
    MISERÉRIS ómnium, Dómine, et nihil odísti eórum quae fecísti, dissímulans peccáta hóminum propter paeniténtiam et parcens illis: quia tu es Dóminus Deus noster. Ps. 56, 2 Miserére mei, Deus, miserére mei: quóniam in te confídit ánima mea. V/. Glória Patri. Tu as pitié de tous, Seigneur, et Tu ne haïs rien de tout ce que Tu as fait, et Tu dissimules les péchés des hommes à cause du repentir et Tu leur pardonnes, car Tu es le Seigneur notre Dieu. Ps. 56, 2. Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi, car mon âme a confiance en Toi. V/. Gloire au Père.
  • Mettre fin aux célébrations dominicales sans prêtres : un objectif du cardinal Eijk

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Le cardinal néerlandais défend son projet de mettre fin aux célébrations dominicales sans prêtre

    Le cardinal Willem Eijk s'engage à éliminer les services de la parole et de la communion dominicales en l'absence de prêtre au cours des cinq prochaines années.

    16 février 2023

    Un cardinal néerlandais a déclaré qu'il poursuivait son projet de supprimer progressivement les services de la parole et de la communion dominicales en l'absence de prêtre sur son territoire.

    Le cardinal Willem Eijk, archevêque d'Utrecht, a déclaré dans une lettre datée du 14 février qu'il s'engageait à supprimer les célébrations dominicales sans prêtre au cours des cinq prochaines années, afin que la messe puisse "occuper la place centrale qui lui revient" parmi les catholiques locaux, malgré les protestations de certains membres de l'archidiocèse.

    Dans les régions d'Europe qui ont connu une forte baisse des vocations sacerdotales, les catholiques se réunissent régulièrement en semaine pour des célébrations de la parole et de la communion, dirigées par un diacre ou un laïc permanent. Les lectures de l'Écriture et la proclamation de l'Évangile sont suivies de la distribution de la Sainte Communion, consacrée lors d'une messe précédente.

    Lorsqu'aucun prêtre n'est disponible pour célébrer la messe dominicale, les communautés catholiques peuvent être autorisées à organiser des services de parole et de communion, conformément aux directives locales et au "Directoire pour les célébrations dominicales en l'absence de prêtre" publié en 1988 par le dicastère de la liturgie du Vatican.

    Malgré la prévalence croissante de ces liturgies dans certains endroits, Eijk, le primat des Pays-Bas, a d'abord signalé son intention de mettre fin aux célébrations dominicales sans prêtre dans une lettre pastorale de 2019, alors que son archidiocèse marquait une Année de l'Eucharistie.

    Le cardinal a dévoilé un plan pour l'élimination progressive de ces célébrations - qui ont eu lieu dans l'archidiocèse pendant des décennies - dans une lettre datée du 27 octobre 2022, qui, selon lui, est le fruit d'une consultation dans l'archidiocèse. Il a annoncé qu'"à partir du 1er janvier 2028, les services de la parole et de la communion le dimanche ne seront autorisés que dans des situations exceptionnelles."

    "J'espère qu'ainsi la célébration de l'Eucharistie retrouvera davantage sa place centrale les dimanches et solennités dans l'archidiocèse d'Utrecht comme la célébration du mystère pascal le jour du Seigneur, le dimanche, jour où nous commémorons spécialement que le Seigneur est ressuscité d'entre les morts", a-t-il écrit.

    Le Katholiek Nieuwsblad, un hebdomadaire catholique néerlandais, a rapporté en janvier que ce projet avait "provoqué une grande agitation parmi un groupe de fidèles de l'archidiocèse", qui ont lancé une pétition demandant au cardinal de changer de cap.

    Dans sa lettre du 14 février, écrite en réponse aux signataires de la pétition, le cardinal de 69 ans a répondu à la suggestion selon laquelle, étant donné que de nombreuses églises où cette pratique a lieu sont vouées à la fermeture en raison d'une baisse constante de la participation à la messe, le plan du cardinal est inutile et elles devraient être autorisées à poursuivre les célébrations dominicales pour le moment.

    Eijk a déclaré : "Cependant, il existe des paroisses dans lesquelles le processus de fermeture des églises n'a pas encore commencé et où, par conséquent, pour le moment, de nombreuses églises resteront ouvertes, de sorte que si la politique reste inchangée, le nombre de célébrations de la parole et de la communion - au moins dans ces paroisses - restera élevé, et donc la célébration eucharistique ne pourra pas occuper la place centrale qui lui revient pendant de nombreuses années."

    Mais Mgr Eijk, qui dirige l'archevêché depuis 2008, a rassuré les catholiques locaux en affirmant que les services de la parole et de la communion continueraient d'être disponibles en semaine dans les paroisses et le dimanche dans les établissements de soins.

    En novembre dernier, les évêques néerlandais ont publié un rapport sévère avant leur visite ad limina à Rome, dans lequel ils notaient que le nombre de catholiques aux Pays-Bas était passé de 4 millions en 2012 à 3,7 millions en 2021.

    Les catholiques d'Utrecht ont fait appel au pape François en 2015 après que Mgr Eijk ait proposé de transformer les 326 paroisses de l'archidiocèse en 48 communautés plus grandes, chacune dotée d'un seul "centre eucharistique".

    Dans une lettre pastorale, le cardinal a déclaré : "Lorsque j'ai parlé au pape, j'ai prévenu que les anciennes structures de l'Église n'existeraient plus au moment où je prendrais ma retraite - et qu'en 2025, les deux tiers de nos églises auraient été retirées du culte divin. Le pape a été choqué, mais a répété que nous devions aller de l'avant et ne pas céder à la nostalgie d'un passé qui ne réapparaîtra jamais."

    Les catholiques d'autres régions des Pays-Bas sont également confrontés à la perspective de fermetures d'églises. L'évêque Jan Hendricks a annoncé en septembre que 60 % des églises de son diocèse de Haarlem-Amsterdam devaient fermer dans les cinq prochaines années en raison de la diminution du nombre de fidèles, de bénévoles et de revenus.

    Le cardinal Eijk, ancien médecin, est connu aux Pays-Bas pour sa forte opposition aux lois permissives du pays sur l'euthanasie.

    Le cardinal Eijk a également attiré l'attention des médias lorsqu'il a demandé au pape François de "clarifier" l'interprétation de son exhortation apostolique Amoris laetitia. Il a récemment demandé aux évêques belges de retirer un texte autorisant la bénédiction rituelle des couples homosexuels et a suggéré que le pape rédige une encyclique sur la théorie du genre.

  • Mardi gras et Mercredi des Cendres

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    Du Père Roch Valentin sur le site du diocèse de Belley-Ars :

    Mardi gras et mercredi des cendres

    Après le carnaval et ses festivités, nous entrons dans le temps du carême. Pour tout savoir sur le sens du mardi gras et du mercredi des cendres, début du temps liturgique du carême.

    Le Carnaval et mardi gras

    La semaine précédant le mercredi des Cendres, c'est le carnaval, temps de fantaisie avant l'austérité. Et le dernier jour du carnaval, c'est le mardi gras. Ce sont les dernières réjouissances avant de se lancer résolument dans le temps de la pénitence. C'est le dernier moment pour consommer les provisions d'aliments « gras » dont on se passera en carême. Il est de tradition de faire des crêpes ou des bugnes (appelées merveilles ou oreilles suivant les régions). Cela nous rappelle le temps où, pour écouler les oeufs avant de n'en plus manger pendant le carême, on les consommait dans la pâte à crêpe, à beignet... Mais les oeufs sans réfrigérateurs ne se conservent pas six semaine, et les poules ne cessent pas de pondre parce qu'on ne mange pas leurs oeufs, alors, à la mi-Carême (4e dimanche dit de Laetare), on recommencera, avant de se replonger avec sérieux dans nos efforts. Et enfin, à Pâques, on les décorera avant de les cacher dans le jardin.

    Le mercredi des Cendres

    La Bible

    Dans la Bible, les cendres sont la manière de confesser publiquement sa faute et d'exprimer sa volonté de changer de vie. Pensons à la grande ville de Ninive dont le roi, en entendant la prédication de Jonas annonçant la destruction dans quarante jours, ordonne à tous les habitants, hommes et animaux, de jeûner et de faire pénitence avec un sac comme habit et dans la cendre. Se couvrir la tête de cendre, c'est aussi dans l'Ancien Testament, la manière de se préparer à prier le Seigneur de façon à être entendu. Nous voyons cela par exemple avec la reine Esther qui quitte tous ses atours et se couvre de cendre pour prier avant de se parer à nouveau pour se présenter devant le roi et intercéder en faveur du peuple juif. Les livres de Sagesse, eux, montre par cette réalité poussiéreuse la fugacité de la vie, la pauvreté de l'existence, invitant à ce confier davantage au Seigneur.

    L'origine

    Dans l'Antiquité chrétienne, le carême était la période de préparation à la réintégration des pénitents. Les pénitents étaient des chrétiens ayant commis des fautes graves et désirant retrouver la communion avec Dieu dans l'Eglise. Pour cela, ils confessaient en secret à l'évêque leurs péchés et étaient admis ensuite publiquement dans l'ordre des pénitents en recevant les cendres sur la tête. A la fin de la période de pénitence faite de renoncements, de charité et de prière intense, ils recevaient l'absolution de l'évêque le Jeudi Saint et retrouvaient leur place parmi les fidèles pour célébrer Pâques. Jusqu'au VIe siècle, cette cérémonie avait lieu le 6e dimanche avant Pâques, mais avec Grégoire le Grand, elle a été avancée au mercredi précédant pour totaliser 40 jours de pénitence, car les dimanches n'en sont pas. Mais dès cette époque, le Pape lui-même se faisait imposer les cendres en signe de pénitence et de préparation à Pâques. Cela se faisait à la basilique Sainte-Anastasie au Palatin, avant de monter pieds nus à Sainte-Sabine sur l'Aventin pour la première prédication de carême. Elle lui rappelait que, tout pape qu'il était, il était poussière et y retournerai. Ce signe de la pénitence est désormais reçu par tous les fidèles catholiques. Mais se souvenir de son origine doit nous inciter à bien nous confesser avant la grande fête, même si nous ne faisons plus publiquement notre pénitence, à entrer véritablement dans une logique de conversion et d'intensification de la vie chrétienne.

    Aujourd'hui

    La liturgie du mercredi des cendres, de nos jours, peut être célébrée soit au cours d'une célébration de la Parole, soit au cours de la messe. On entend toujours l'évangile selon saint Matthieu (chapitre 6) dans lequel le Christ nous apprend à faire l'aumône, à prier et à jeûner dans le secret, sous le seul regard de notre Père. Ça sera notre feuille de route pour le carême. Après l'homélie, le prêtre bénit les cendres, produites en principe par l'incinération des rameaux de l'année précédente. Puis il s'impose à lui-même la cendre, s'il n'y a pas d'autre prêtre pouvant le lui faire, et ensuite il l'impose à chaque fidèle, soit en en répandant un peu sur la tête, soit en marquant le front en signe de croix. Il joint à ce geste ces mots : « Convertissez-vous et croyez à l'Evangile. » C'est l'exhortation à entrer en vérité dans le carême. Ou encore : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière. » C'est l'invitation à accepter notre condition mortelle du fait du péché, dans la confiance que Dieu peut nous pardonner et nous ressusciter.

    Jour de jeûne et d'abstinence

    Ce jour est l'un des deux seuls jours de jeûne et d'abstinence de l'année (avec le Vendredi Saint), ne passons pas à coté. Pour mémoire, tous les vendredis de l'année, c'est abstinence. C'est-à-dire qu'on s'abstient de viande, d'alcool, de tabac... et on prend plus de temps pour la prière et le partage. Les vendredis de carême, en France, c'est spécifiquement de viande que l'on s'abstient. Les jours de jeûne, on s'abstient de viande et se prive substantiellement de nourriture selon son âge et ses forces.

  • Le pape s'apprête-t-il à interdire la messe traditionnelle ?

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    De Riposte catholique :

    Le Pape prêt à interdire la messe traditionnelle ?

    Le 19 février 2023 - (E.S.M.) - Des sources vaticanes bien informées ont confirmé au Remnant, qui avaient averti avec précision de Traditionis custodes avant sa publication en 2021, que le projet de document, sous la forme d’une constitution apostolique, a été présenté au pape François fin janvier par les supérieurs de le Dicastère pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements dirigé par le Cardinal Arthur Roche.

    19 février 2023

    Le journal traditionaliste américain The Remnant évoque la publication potentielle d’une nouvelle constitution apostolique sur la messe traditionnelle. Diana Montagna qui signe l’article est en général très bien informée… mais pour l’instant le document n’est ni signé ni publié.

    Des sources vaticanes bien informées ont confirmé au Remnant, qui avaient averti avec précision de Traditionis custodes avant sa publication en 2021, que le projet de document, sous la forme d’une constitution apostolique, a été présenté au pape François fin janvier par les supérieurs de le Dicastère pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements dirigé par le Cardinal Arthur Roche.

    Ce document aurait été rédigé par des officials du dicastère, sous la direction de son secrétaire, l’archevêque Vittorio Francesco Viola, OFM, en collaboration avec au moins un consulteur du bureau du Vatican pour les célébrations liturgiques papales.

    Alors que Traditionis custodes visait principalement à contrecarrer la croissance de la messe et des sacrements traditionnels au sein du clergé diocésain, ce nouveau document porterait un coup particulièrement dur aux communautés ex-Ecclesia Dei , en interdisant les ordinations diaconales et sacerdotales dans l’ancien rite, en interdisant aussi l’administration des autres sacrements aux fidèles, et exigeant la concélébration de tous les prêtres, y compris les membres de ces instituts.

    Une interdiction des messes dominicales dans l’ancien ordo serait également sur la table.

    The Remnant a également appris qu’un italien créé Cardinal en 2022 cherche à persuader le pape François de promulguer une constitution apostolique alternative, qui pourrait à première vue sembler moins dure mais en fait être pire en cherchant une fois pour toutes à enterrer la traditionnelle liturgie latine.

    Dans sa conclusion, le journal parle d’une nouvelle division.

    Mais rien n’est gravé dans la pierre à ce stade, nous dit-on, et il y a une résistance considérable de la part des membres de la Curie romaine, qui croient que la promulgation par le pape François de l’une ou l’autre version de cette constitution apostolique enverrait l’Église dans des eaux inexplorées, blesserait davantage le corps mystique du Christ, et serait vu (par les catholiques et les non-catholiques) comme un acte cruel et diviseur.

    Nous l’avons écrit à plusieurs reprises… on est très loin de synodalité ! Mettre un coup de plus sera peut-être le coup de trop !

    The Remnant parle d’ “eaux inexplorées”… nous pensons plutôt à l’effet d’une bombe nucléaire dont les retombées seront incontrôlables pour l’épiscopat.

  • Cantates BWV 22 et 23 de J.-S. Bach pour le Dimanche de la Quinquagésime

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    Au temps de Jean-Sébastien Bach, le dernier « dimanche-avec-cantate » avant le Carême, le 7ème dimanche avant Pâques, était appelé dimanche de la Quinquagésime (50ème jour avant Pâques), comme dans le calendrier liturgique traditionnel de l'Eglise catholique: avec le même récit évangélique ( en st Luc, 18, 31-43) illustré à Leipzig par deux cantates composées par le "Cantor" de Saint-Thomas : l'une, BWV 22 Jesus nahm zu sich die Zwölfe (Jésus prit avec lui les Douze) se chantait avant le sermon, l'autre, BWV 23 Du wahrer Gott und Davids Sohn (Toi Dieu véritable et Fils de David), après celui-ci.

    JPSC

  • "Seigneur, j’ai espéré en Ta miséricorde" (Introït du 7e dimanche du temps ordinaire)

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    Introitus Introït
    Ps. 12, 6  
    DÓMINE, in tua misericórdia sperávi: exsultávit cor meum in salutári tuo: cantábo Dómino, qui bona tríbuit mihi. Ps. ibid., 1 Usquequo, Dómine, obliviscéris me in finem ? úsquequo avértis fáciem tuam a me ? V/. Glória Patri. Seigneur, j’ai espéré en Ta miséricorde : mon cœur sera transporté de joie à cause de Ton salut : je chanterai le Seigneur qui m’a comblé de biens et je célébrerai le nom du Seigneur Très-Haut. Ps. Jusques à quand, Seigneur, m’oublieras-Tu sans cesse ? Jusques à quand détourneras-Tu de moi Ta face. V/. Gloire au Père.