Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Histoire - Page 121

  • La réforme protestante : une rupture

    IMPRIMER

    Lu sur le site de l'Homme Nouveau (Philippe Maxence) :

    La Réforme protestante est une rupture : entretien avec Miguel Ayuso

    Ce 31 octobre commencera l’année consacrée au 500e anniversaire de la Réforme protestante. Le 31 octobre 1517, le moine Martin Luther afficha, en effet, ses 95 thèses sur la porte de l’église du château de Wittemberg, en Allemagne. Aujourd’hui, comme l’écrit La Croix, Luther serait considéré chez les catholiques « non seulement comme un réformateur audacieux mais aussi comme un guide spirituel. » C’est un peu vite oublier les conséquences de la Réforme, beaucoup plus profondes qu’on ne l’imagine habituellement. Nous avons abordé cette question avec Miguel Ayuso, président de l’Union internationale des juristes catholiques, professeur de science politique et de droit constitutionnel à l’Université pontificale de Comillas (Madrid), qui a conduit des travaux sur cette question. Nous le remercions vivement de nous avoir accordé cet entretien.

    Dans un très important article publié en France par la revue Catholica, vous vous attachez à expliquer, selon le titre de votre étude, « L’origine protestante de la politique et du droit moderne ». Est-ce une simple extension au domaine politique et juridique du livre de Max Weber sur les origines protestantes du capitalisme ou y a-t-il réellement une spécificité protestante au regard de la politique et du droit ?

    Permettez-moi, pour commencer, de préciser que cette étude publiée dans Catholica, comme d’ailleurs la revue le souligne, est une reprise partielle d’un travail plus étendu qui vient de paraître en espagnol en conclusion d’un ouvrage collectif placé sous ma direction, intitulé Consecuencias político-jurídicas del protestantismo. A los 500 años de Lutero (Conséquences politico-juridiques du protestantisme. À l’occasion des 500 ans de Luther; Marcial Pons, Madrid-Barcelone-Buenos Aires-Sao Paulo, 2016). Ce volume contient les actes des Vèmes Journées hispaniques de droit naturel qui se sont tenues à Mexico en avril dernier.

    Pour entrer dans le vif du sujet, ce que l’on appelle la Réforme protestante a constitué la véritable Révolution religieuse, de telle sorte que furent bouleversés tant la théologie que son présupposé métaphysique et qui, à partir de là, a eu des incidences décisives en philosophie pratique. Mon travail en particulier et, de façon générale, le livre qu’il conclut traitent des conséquences des théories et des options de Luther sur le plan éthique, politique et juridique, c’est-à-dire celui de la philosophie de la praxis. Le poids qu’a représenté le luthérianisme sur celui-ci a été à ce point déterminant qu’il est possible d’affirmer qu’il a marqué une « inflexion » qui a caractérisé toute la modernité. À telle enseigne que l’on pourrait dire que le protestantisme s’est diffusé rapidement plus pour des raisons temporelles que religieuses : en cas contraire, son établissement et sa diffusion ne pourraient s’expliquer.

    Lire la suite sur le site de l'Homme Nouveau

  • Soeur Marie-Stanislas, héroïne oubliée, a sauvé des dizaines d'enfants juifs durant la Seconde Guerre Mondiale

    IMPRIMER

    Du Laatste Nieuws, 28 octobre, p. 10 :

    Israël honore une religieuse belge comme une héroïne de guerre

    L'ambassadrice israélienne Simona Frankel a rendu hommage hier à Sint-Pieters-Leeuw à l'héroïne de guerre oubliée : Soeur Marie-Stanislas. Mère supérieure du couvent de la Congrégation de Saint-Antoine, elle a sauvé pendant la Seconde Guerre Mondiale des dizaines d'enfants juifs en les cachant dans le couvent. Cinq enfants d'alors ont assisté à cette brève cérémonie. «Je suis toujours reconnaissante à la soeur», a déclaré Frieda Caller, âgée de 88 ans. «Elle avait un cœur d'or et a risqué sa propre vie.» Sœur Marie-Stanislas est décédée en 1956 à l'âge de 80 ans, mais a reçu après la guerre plusieurs médailles qui lui ont été conférées pour son héroïsme en tant que membre de la résistance pendant la guerre.

    Elle a été reconnue comme "Juste parmi les nations" (titre décerné par le Mémorial de Yad Vashem); voir sur Kerknet : belgische-zuster-gehuldigd-als-rechtvaardige-onder-de-naties

  • D'après le cardinal Kasper, le personnage de Luther n'a aucun rapport avec l'oecuménisme

    IMPRIMER

    De Francesco Agnoli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    D'après le cardinal Kasper, Luther n'était pas «œcuménique»

    Un livre du cardinal allemand Walter Kasper consacré à Martin Luther a été publié récemment : "Martin Luther. Une perspective œcuménique" (Queriniana). C'est un court essai, mais dense, qui même à partir d'une certaine sympathie pour le moine allemand défini comme exerçant un "réel attrait magnétique", admet honnêtement, en divers points, la vérité historique. Qui est celle-ci: vous pourrez romancer ou modifier l'histoire, mais Martin Luther, le vrai, le personnage historique et le réformateur religieux, n'a aucun rapport avec l'oecuménisme.

    Kasper écrit à la page 11: «Luther n'était pas un personnage œcuménique. Vers la fin de sa vie, il ne pensait plus possible la réunification avec Rome ». Il ajoute qu'il ne pouvait certainement pas "s'imaginer notre dialogue avec les juifs, dont il parlait avec mépris, d'une façon embarrassante pour nous." Il n'aurait pas compris non plus "notre dialogue avec les anabaptistes," lui qui se moquait et attaquait avec la plus grande dureté un grand nombre de mouvements protestants nés de sa propre protestation.

    À la page 23, Kasper parle de la "violence de langage qui lui était propre" et ajoute "qu'il pouvait être impoli et irrespectueux au point de se rendre odieux, mais aussi, à d'autres moments, dévoué, doux et sincère...." À la page 45 sont évoquées sa «dureté difficilement surpassable» et ses «formulations parfois excessives et à peine acceptables, comme celle selon laquelle l'homme est comme un animal de selle qui est monté par Dieu ou le diable.»

    Aux pages 32 et 33, Kasper note que "Luther était imprégné par une conscience apocalyptique et se voyait engagé dans la lutte eschatologique finale entre le Christ et l'Antéchrist." Il commente : «C'est une position dangereuse. Elle exclut le dialogue et n'autorise aucune médiation. Avec l'Antéchrist aucun dialogue n'est possible.» Si donc, pouvons-nous ajouter, les antéchrists étaient, en plus du pape de l'époque («excrément du diable, chef des assassins»), les papes, n'importe lesquels ( «que la papauté soit maudite, damnée, exterminée»), les catholiques, quels qu'ils soient, les Italiens toujours «méchants»; les Juifs, invariablement "Antichrist"; les anabaptistes et les paysans ( «têtus, opiniâtres, et aveugles...»); Desiré Erasme, Thomas More, Nicolas Copernic et les théologiens de Louvain («ânes grossiers, truies maudites, sacs de malédictions... maudite engeance de l'enfer») et ainsi de suite, on peut en arriver à se demander: avec qui le malheureux Martin aurait-il jamais pu dialoguer ?

    On peut dialoguer avec chacun dans la vérité. Ici aussi, tout en adoucissant beaucoup les aspérités du caractère et de la prédication luthérienne, tout en relevant à juste titre la responsabilité de ces ecclésiastiques qui ont trahi leur mission et leur foi, Kasper rejoint dans tout cela ce que tous les historiens savent: Luther ne dialoguait qu'avec le pouvoir en vue d'en obtenir l'appui et le soutien. Il l'a utilisé pour vaincre l'Eglise, mais aussi pour faire disparaître sans pitié les anabaptistes et les paysans.

    Kasper rappelle, à la page 37, les «raisons politiques» de la Réforme, et comment Luther «posa la réforme entre les mains de la noblesse chrétienne et des magistrats des villes impériales», s'en remettant ainsi à des nobles et à des princes et générant au fil du temps un «particularisme ecclésial et politique» ainsi qu'«un nationalisme à coloration confessionnelle qui réservera à l'Europe tant d'épisodes dramatiques». Particularisme et nationalisme: il est difficile d'imaginer des concepts moins "catholiques", selon l'étymologie qui signifie «universels».

    En outre, "du point de vue ecclésial, on en arrive, même du vivant de Luther et plus encore après sa mort, à une dissolution de l'unité au sein même du mouvement de la réforme ainsi qu'à une pluralité mortelle au sein du christianisme occidental et ensuite dans «toute la chrétienté». En donnant vie à des Eglises nationales d'Etat, Luther a fait de la religion l'esclave du souverain, et, loin de défendre la «conscience individuelle», comme on le dit souvent, il l'a soumise à «l'autorité séculière »(p. 44).

    Il est vrai que dans le petit livre de Kasper il y a aussi des pas qui vont dans le sens contaire de ceux que l'on a mentionnés, mais il ne s'agit pas tant de conclusions historiques objectives que de souhaits et d'aspirations pieuses. Ou de déclarations vagues et gratuites qui contredisent ce qui a été dit dans d'autres endroits du livre lui-même. Bien sûr, tous les chrétiens aspirent à l'unité, et souvent catholiques et protestants se sont retrouvés ensemble à certaines occasions.

    Mais ce que Luther a créé et défendu de son vivant (les églises nationales d'État et les sectarismes, l'idée du serf arbitre, la condamnation radicale de la raison («la putain du diable») et de l'homme totalement incapable du bien; la condamnation de la messe catholique et de 5 sacrements) doit être oublié le plus tôt possible au nom de l'unité que l'on appelle de ses voeux.

  • L'Europe en 2050 selon David Engels

    IMPRIMER

    David Engels, Titulaire de la chaire d'histoire du monde romain, directeur et rédacteur en chef de la revue LATOMUS et auteur aux éditions du Toucan de l'essai remarqué "Le Déclin, la crise de l'Union européenne et la chute de la république romaine, analogies historiques" donnait une conférence à l'Académie Royale de Belgique que le thème : L’Europe en 2050 ou la République restituée.

  • Castel Gandolfo, addio...

    IMPRIMER

     Gandolfo.jpgC’est le quotidien favori du pape François qui l’annonce : selon « La Reppublica » du 14 octobre  (traduction du  site « Benoît et moi »)  « François surprend encore. Trois ans et demi après la décision de renoncer à vivre dans l'appartement papal au troisième étage du palais apostolique, il ferme un autre Appartement. Celui de Castel Gandolfo, ultime refuge de Papa Ratzinger quand le 28 Février 2013, il quitta le Vatican en hélicoptère en attendant l'élection d'un successeur. A partir du 21 Octobre, en effet, l'appartement des Castelli, toujours disponible pour les papes depuis qu'au début du XVIIe Urbain VIII en fit sa résidence d'été, devient un musée. Le Vatican l'annexera aux autres pièces du bâtiment qui, depuis plus d'un an peuvent être visitées par les fidèles et les touristes.

    François n'y a jamais séjourné. Les quelques jours de repos estival, il reste à Santa Marta.

    Le mot-clé de son pontificat est: partage.

    C'est ce qui se passe pour les salles des Castelli;  inutilisées depuis qu'il siège sur le trône de Pierre, elles doivent être ouvertes aux fidèles. Et c'est justement pour partager que le 21 Octobre l'inauguration du musée verra la représentation d'un chœur de musique folklorique chinoise. "La beauté nous unit" est le titre d'un spectacle qui s'insère dans la volonté du pape de construire des ponts, y compris culturels, avec la Chine, un pays de plus en plus au centre de l'attention de la diplomatie pontificale.

    Nombreux sont les lieux privés de la résidence que François ouvre au public. Tout d'abord, la chambre à coucher. Une très belle chambre, avec des fenêtres tournées vers la mer [le lac? je ne sais pas si l'on a une vue jusqu'à la mer...], sans aucun doute l'endroit le plus privé de tout le palais.

    Après le débarquement américain à Anzio en Janvier 44, les environs de Castel Gandolfo furent transformés en l'un des plus sanglants théâtres de bataille de la Seconde Guerre mondiale. La Chambre, comme d'autres salles du palais, fut réservée aux femmes enceintes, tant et si bien que sur le propre lit du Pontife sont nés durant ces mois quelque quarante enfants, qui furent ensuite appelés "enfants du pape". Juste à côté de la Chambre, il y a une petite chapelle privée où les papes ont pu se rendre pour prier dans la solitude. Ici, entre autre, se sont aussi agenouillés Benoît et François quelques jours après l'élection de ce dernier.

    Un peu plus loin il y a la bibliothèque du Saint-Père et le Studiolo (cabinet de travail) où les papes se sont consacrés à l'écriture d'encycliques et à la préparation d'homélies. Deux salles réservées au secrétaire personnel et au secrétaire adjoint. Puis la salle des Suisses, ainsi nommée parce que c'est ici que montait le corps de garde armé qui, depuis 1506 prête service au pape. Il y a aussi une Salle du Consistoire, qui a rarement vu la présence de laïcs, car elle a généralement été utilisée pour les tâches qui lui donnent son nom, c'est-à-dire la réunion officielle du Collège des cardinaux en présence du pape. 

    A partir du 21 Octobre tout cela ne sera plus qu'un lointain souvenir. Au moins tant que François sera assis sur le trône pontifical.

    Il est pas du tout évident, en tout cas, qu'on puisse revoir l'époque de Jean XXIII, qui aimait la résidence d'été parce que de là il pouvait parfois sortir sans rien dire à personne. On le retrouvait à pied dans les villages voisins, les collines ou la mer, mêlé aux gens. Ou celle de Jean-Paul II qui aimait à jouer à cache-cache avec les enfants des employés du Palais. Benoît XVI aussi aimait beaucoup le Castello: le soir, en été, on pouvait entendre les notes de son piano, notamment ses compositeurs préférés, Bach, Mozart, Beethoven. Tout comme Pie XI qui créa dans les Villas une ferme avec des cultures, un poulailler et des vaches laitières, qui encore aujourd'hui  approvisionne quotidiennement de ses produits la Cité du Vatican ».

    Ref. Castel Gandolfo, addio !

    Après le « palais » d’hiver, le « palais » d’été : viva La Revolución !

    JPSC

  • Saint Salomon Leclercq, un martyr de la Révolution française

    IMPRIMER

    De Radio Vatican :

    Frère Salomon Leclercq, un martyr de la Révolution française

    Le père Salomon Leclercq - RV

    (RV) Entretien - Canonisé avec six autres bienheureux, ce dimanche 16 octobre 2016 par le Pape François, Salomon Leclercq est un frère des Écoles chrétiennes qui fut exécuté lors des « massacres de septembre », en 1792, pour avoir refusé de faire allégeance à l’État et être resté ainsi fidèle à sa vocation.

    L’Institut des Frères des Écoles chrétiennes est né dans les années 1680-1685, sous l’impulsion de Jean-Baptiste de La Salle, chanoine de Reims, et a pour vocation de donner une éducation chrétienne aux « enfants des artisans et des pauvres ».

    Frère Jean-Paul Aleth, visiteur provincial de France des Frères des Écoles chrétiennes, revient avec Hélène de Vulpian sur la vie du Frère Salomon Leclercq et sur la manière dont ce nouveau saint s’inscrit pleinement dans l’institution à laquelle il a consacré toute son énergie

  • Jean Sévillia : libérer l’histoire du carcan idéologique de la « pensée unique »

    IMPRIMER

    De Philippe Oswald sur aleteia.org

    Les médias nous manipulent-ils ?

    Rien de tels que les essais de Jean Sévillia pour libérer l’histoire du carcan idéologique de la « pensée unique »… C’est décapant, passionnant, revigorant.

    Depuis une quinzaine d’années, les essais de Jean Sévillia ont fortement contribué à débarbouiller l’histoire de l’épaisse couche idéologique qui l’a défigurée. Voici réunis en un volume ses trois principaux essais historiques dont le succès en France et à l’étranger a nourri les débats contemporains en contestant les dictats décrétés au nom d’un prétendu « sens de l’histoire » : Le Terrorisme intellectuel (2000), Historiquement correct (2003, Grand Prix catholique de littérature) et Moralement correct (2007). Du Moyen Age à nos jours, des croisades à la guerre d’Algérie en passant par les guerres de religion, la Révolution française, la défaite de 1940 et Mai 68, ou s’agissant de l’instauration contemporaine d’idéologies mortifères -théorie du genre, hédonisme, eugénisme glaçant-, Jean Sévillia démonte les clichés propagés par la doxa marxisante ou libertaire (elles font bon ménage) dans l’enseignement et dans les grands médias.

    L’histoire comme une sève

    Comme Simone Weil, Jean Sévillia estime que l’histoire est « la sève » qui nourrit la civilisation et éclaire l’action politique. Encore faut-il qu’elle ne soit pas manipulée et asservie par une idéologie quasi officielle mais reste une quête permanente de la vérité des faits et des mentalités. Voilà pourquoi ses essais ne sont pas seulement des écrits « historiques » mais aussi de « combat ». Sur ce front, Jean Sévillia fut un précurseur. Mais comme lui-même le constate dans la préface générale qu’il a donnée à ce recueil, il se sent de moins en moins isolé dans cette entreprise de réappropriation de l’histoire et de sa vulgarisation au meilleur sens du terme : des essayistes, journalistes, écrivains¸ philosophes, venus d’horizon divers, ont conquis depuis le début de ce siècle une audience qui semblait inimaginable dans les dernières décennies du XXe siècle en raison du verrouillage des médias.

    Lire aussi : « La France fut et demeure la Fille aînée de l’Église ». Critique du livre de Jean Sévillia, La France catholique, 2015.

    On compte parmi ces penseurs non conformistes et rebelles à la « pensée unique » qui ont aujourd’hui accès aux grands médias, des « anciens » tels Marcel Gauchet, Régis Debray, Alain Finkielkraut, Philippe Muray, Philippe de Villiers, Eric Zemmour, et des « jeunes » qui assurent la relève, tels François Xavier Bellamy, Fabrice Hadjadj, Gabrielle Cluzel, Eugénie Bastié, Natacha Polony… (pardon pour ceux qu’on oublie !).  Ils sont en outre efficacement relayés par les réseaux sociaux qui ne sont pas pour rien dans la conversion plus ou moins sincère des médias grand public à un peu plus de liberté intellectuelle. Néanmoins, remarque Jean Sévillia, ces éclaireurs restent minoritaires face à un système médiatique et à un enseignement qui peinent à sortir du moule post-soixante-huitard et qui restent contrôlés par la bien-pensance adossée à la puissance publique -l’annonce faite ces jours-ci par Laurence Rossignol d’un « délit d’entrave numérique à l’IVG » est une nouvelle illustration de la pente liberticide du « camp du Bien » (Philippe Muray) encore installé au pouvoir.

    Les idoles contemporaines sont ébranlées

    Pour le meilleur ou pour le pire, les idées mènent le monde. Si le communisme, grande idole politique de la deuxième moitié du XXe siècle, est tombé de son piédestal, le matérialisme totalitaire est loin d’être mort. Le terrorisme intellectuel inculqué à des générations par la pensée marxiste sert aujourd’hui un individualisme libertaire, un « tout à l’ego » (Régis Debray) badigeonné d’un vernis humanitaire « droit-de-l’hommisme » qui associe, gauche et droite confondues, le « droit de jouir sans entraves » et le « il est interdit d’interdire » de mai 68 à une laïcité sectaire et à un multiculturalisme européiste ou mondialiste dont on commence à mesurer les ravages sous les coups de boutoir de la crise économique et du terrorisme islamique.

    Peut-être sommes-nous en train d’assister à la chute de ces idoles de la « postmodernité »… en tout cas à leur ébranlement. Sans rien concéder aux approximations et aux facilités de la polémique, les essais de Jean Sévillia auront contribué à libérer les esprits de la camisole que leur imposaient un enseignement officiel et des medias au garde à vous devant le « politiquement et le moralement correct ». On est heureux de disposer désormais en un seul tome du fruit de ce vaste et courageux travail qui allie l’honnêteté et la rigueur intellectuelles de l’historien à la fluidité stylistique de l’écrivain.

    @ PERRIN
    @ PERRIN

    Écrits historiques de combat, Jean Sévillia, Perrin, 840 pages, 25 euros.

     
  • Le point sur le tombeau de saint Pierre à Rome

    IMPRIMER

    Sur le site eecho.fr, Raphaël Trarieux fait le point sur le tombeau de saint Pierre à Rome. 

    Télécharger le pdf

  • Joseph Ratzinger ou le destin d'un théologien "progressiste"

    IMPRIMER

    De Gérard Leclerc sur le site de France Catholique :

    Joseph Ratzinger au cœur de l’histoire du christianisme contemporain

    La publication du livre d’entretien du pape émérite Benoît XVI avec le journaliste Peter Seewald nous donne l’occasion de revenir sur le parcours d’un homme qui se confond avec l’histoire de l’Église au XXe siècle.

    Joseph Ratzinger, successeur de Jean-Paul II au siège de saint Pierre, aura été une des grandes figures de l’Église catholique à l’époque contemporaine. Jeune théologien accompagnant le cardinal Frings, archevêque de Cologne, au concile Vatican II, il va jouer dans l’ombre un rôle majeur dans ce que Jean XXIII appelait l’aggiornamento conciliaire. Sa dimension théologique le met, de facto, au centre des élaborations doctrinales les plus importantes. Sa position singulière de partisan d’un renouveau de l’Église dans le cadre de sa tradition la plus profonde et la plus incontestable le désigne désormais à l’attention générale. Dès la fin du concile, il met en garde, en effet, contre un affadissement de la foi et se met même au travers d’un certain «  esprit conciliaire  ». Il se trouve, du même coup, dans l’état d’esprit de ses aînés qui sont aussi ses maîtres  : Jean Danielou, Henri de Lubac, ou Hans Urs von Balthasar. Appelé contre son gré aux plus hautes fonctions dans l’Église, devenu collaborateur puis successeur de Jean-Paul II, il est en quelque sorte le garant et le gérant de la réforme conciliaire, dont il fut un des initiateurs, en pleine continuité doctrinale avec le patrimoine de l’Église catholique. En sa retraite du couvent Mater Ecclesiae, dans les jardins du Vatican, il continue à suivre avec la plus grande attention la marche de l’Église et les développements de la théologie moderne.

    Pape émérite, il n’intervient plus publiquement qu’avec parcimonie et dans les domaines propres à un théologien privé. Il n’en demeure pas moins un extraordinaire témoin de ce qui a été vécu par l’Église au moment du tournant conciliaire, mais aussi en amont et en aval. C’est pourquoi on ne saurait être trop reconnaissant à Peter Seewald de poursuivre avec Benoît XVI une conversation commencée dès 1996 et qui lui a permis d’écrire deux livres indispensables pour comprendre l’œuvre et la destinée de Joseph Ratzinger (Le sel de la Terre et Lumière du monde). [1] qui vient de paraître apporte nombre de précisions utiles sur le passé, notamment sur les épreuves traversées durant le pontificat. De par la volonté du journaliste de tout mettre en perspective chronologique et biographique, le livre permet de considérer les choses avec une vue panoramique.

    Il y a des compléments sur la vie du pape émérite, depuis la petite enfance, qui sont vraiment intéressants. Le garçon est enraciné complètement dans sa Bavière natale. Et pour lui, il y a une différence fondamentale entre un Bavarois et un Rhénan, même si tous deux sont catholiques. L’intellectuel qui est, par métier, attaché à l’universel ne méprise donc nullement ses origines, pas plus que sa situation dans le temps. La vocation du théologien s’est développée dans un certain contexte qui est celui de l’Allemagne de l’immédiat après-guerre. Le jeune homme, qui entre au séminaire, n’a pas à s’adonner à une démarche d’interrogation et encore moins de culpabilisation à l’égard du nazisme, qui a pourtant marqué ses années d’enfance et d’adolescence. Sa famille n’a toujours éprouvé que répulsion pour cette idéologie diabolique, et lui-même n’attendait que d’en être délivré par la victoire des Alliés. C’est dire la bêtise de tous ceux qui, même en France, spéculèrent sur une fréquentation des jeunesses nazies, obligatoires pour les jeunes de son âge, et dont il obtint d’ailleurs d’être délivré grâce à un de ses professeurs.

    Lire la suite

  • Mgr von Galen, l’évêque qui a défié Hitler

    IMPRIMER

    De Radio Vatican :

    Le bienheureux Cardinal von Galen, un opposant du régime nazi

    (RV) Entretien - Le Cardinal von Galen, alias le « Lion de Münster », a été béatifié il y a onze ans, le 9 octobre 2005, par Benoit XVI. L’occasion de mettre en lumière l’action d’un homme d’Église avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.

    « C'est une doctrine effrayante que celle qui cherche à justifier le meurtre d'innocents, qui autorise l'extermination de ceux qui ne sont plus capables de travailler, les infirmes, de ceux qui ont sombré dans la sénilité… N'a-t-on le droit de vivre qu'aussi longtemps que nous sommes productifs ? », telle est la substance de l’homélie de Monseigneur von Galen, le 3 août 1941.

    Secrétaire Général de l’Ordre de la Très Sainte Trinité des Captifs, le Père Thierry Knecht, auteur de l’ouvrage Mgr von Galen, l’évêque qui a défié Hitler, revient avec Hélène de Vulpian sur la figure emblématique de cet ecclésiastique qui s’est clairement positionné contre le régime nazi et sa politique d’euthanasie des plus fragiles.

  • Du KGB au Christ : un témoignage bouleversant

    IMPRIMER

    De KTOTV.com : 

    On parle d´Ukraine sur l´antenne de KTO avec un témoignage plutôt extraordinaire et source d´espérance : celui de Vadim Dahnenko. Avec sa voix d'ange, il fut l´enfant star de l´Union soviétique dans les années 70 avant de devenir espion pour le KGB. Il fut plus tard condamné et envoyé dans une mine d´uranium et, à sa sortie, finit par rencontrer le Christ. Il est aujourd´hui pasteur protestant. Vadim Dahnenko est venu sur le plateau de KTO pour raconter cette conversion -celle du fils du n°2 du KGB en charge de la propagande de l´athéisme !- et attirer notre attention sur la situation critique des nombreux orphelins de son pays en guerre : des enfants pour qui il a créé une structure qui aide chacun d´eux à trouver des parents.

    Diffusé le 07/10/2016 / Durée : 26 minutes

  • Vient de paraître : Magazine « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle » : n° 100, automne 2016

    IMPRIMER

    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison d'été. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés ci-dessous en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre de l’article).

    mag_100_sept2016_corr02-page-001.jpg

    Au sommaire de ce numéro n° 100 (automne 2016) : 

    contrat Delta ingenieur stabilité339.jpg

    Brève histoire du sacrement de pénitence (II)

    Anima Christi

    Notes de lecture :

    Les racines juives de la messe – le Testament du Roc

    contrat Delta ingenieur stabilité340.jpg 

    Rome et le monde : 

    France : deux attentats islamistes endeuillent les vacances

    Le sacrifice du matin

    Aux JMJ de Cracovie : le pape appelle les « jeunes divans » à la fraternité multiculturelle

    Benoît XVI : Dernières Conversations

     

    Belgique:

    Fraternité des Saints Apôtres : la décision qui fâche

    15 juillet : le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles décrète la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres

    Quelques réactions dans la « cathosphère »

    La dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres et l’obéissance à l’Eglise

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    JPSC