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Histoire - Page 123

  • Catholiques expulsés de l’église Sainte Rita à Paris : la parole à la défense

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    De l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son metablog : 

    Ce qui s'est vraiment passé à Sainte-Rita du Quinzième

    L'opération avait été préparée dans le plus grand secret. Elle devait se dérouler sans anicroche dans la moiteur d'un été sans relief. Nous avons pu être au courant de ce que préparait la Préfecture de Police contre l'église Sainte-Rita quelques heures auparavant. Nous savions que les CRS auraient le dernier mot, l'Etat ne possède pas pour rien ce que Max Weber appelle le monopole de la violence légale. Mais nous ne voulions pas que le bouclage de Sainte-Rita en vue de sa destruction par le Promoteur Lamotte, soit un acte purement administratif. Ce haut lieu spirituel devait recevoir l'hommage qui lui est dû, au moins de notre part. Quelques coups de fil plus tard, dans Paris vidé de ses habitants, l'équipe des résistants était constituée. Surprise : le jour J, nous étions une centaine, en comptant ceux qui avaient passé la nuit dans l'église. Nous étions prêts à élever une protestation spirituelle digne de l'esprit des lieux contre le bouclage administratif de l'église Sainte-Rita. Oui une messe. 

    Quel est l'esprit des lieux ? 

    Sainte Rita a été construite au début du XXème siècle - dans un style qui marie harmonieusement le premier béton avec le néo-gothique - par une communauté d'origine anglicane. Ces fidèles se sont très vite appelés eux-mêmes les catholiques apostoliques. Leur rôle ? Diffuser le message décisif pour tous les chrétiens : la fin du monde est proche. C'était au début du XIXème siècle... Aujourd'hui, ce groupe est réduit à des personnes âgées et très peu nombreuses. L'église Sainte Rita avait été louée depuis une vingtaine d'années à des gallicans sans rapport avec Bossuet, que l'on peut définir comme des catholiques dissidents. Ils avaient donné à Sainte Rita un vrai rayonnement spirituel, à travers les bénédictions d'animaux et la prière à sainte Rita, patronne non seulement des causes désespérées mais de la paix dans les familles. Lorsque Mgr Philippe quitte l'édifice, de son propre mouvement, cela crée un grand vide. La communauté est en déshérence.

    C'est dans cette situation que l'un des responsables me demande de venir célébrer la messe pour eux. Comment ne pas recevoir cet appel au secours ? Fin novembre 2015, je propose d'élever une protestation contre les desseins du Promoteur Lamotte, en célébrant la messe chaque dimanche à 16 H (le seul créneau libre dans ma journée, un horaire de messe incongru). Mais bientôt l'église est pleine. J'ai rajouté une messe à 11 H : on a fait le plein durant tout le mois de juin. J'étais prêt à en ajouter encore une... Les églises de Paris - il faut le dire - sont toutes pleines (en particulier dans le XVème), et il n'y a pas concurrence mais une offre encore insuffisante. 

    C'est dans ce contexte qu'une image fait le tour du monde, celle de l'abbé Billot, prêtre du Centre Saint-Paul depuis plusieurs années, maltraité par les policiers qui le traînent à terre alors qu'il se trouve encore en ornement sacerdotaux. Attention ! Il n'y a pas eu de scandale ni de profanation des saintes espèces, simplement une messe, la mienne, "finie au gaz" si vous... sentez ce que je veux dire, et puis des policiers un peu expéditifs avec un ministre de Jésus Christ. 

    Sainte-Rita ne demande qu'à vivre ! Il me semble que le dernier mot de cette affaire ne doit pas rester à la violence policière, ni à des calculs de rentabilité. Il importe que les partis en présence se mettent autour d'une table (sous l'égide par exemple du maire du XVème) pour décider de ce que l'on fera de cette église ? Un parking ? Des logements sociaux ? Ou - ce qu'elle a toujours été - une Maison de l'Esprit saint, où chacun pourra trouver ce Dieu qui se laisse chercher, en particulier dans la splendeur des liturgies traditionnelles ?

    Ref. Ce qui s'est vraiment passé à Sainte-Rita du Quinzième

    Lire aussi : http://ab2t.blogspot.fr/2016/08/pourquoi-tant-de-haine.html

    Comme une impression de déjà vu. Retour aux années 1970 ?

    JPSC

  • La Turquie a-t-elle sa place en Europe ?

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    Le contre-coup d’Etat en cours dans ce pays ramène la question sur le devant de la scène. Retour corrélatif sur le point  de vue de Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI, exprimé en 2004, quelques mois avant son accession à la papauté :

    “L'Europe est un continent culturel et non pas géographique. C'est sa culture qui lui donne une identité commune. Les racines qui ont formé et permis la formation de ce continent sont celles du christianisme. [...] Dans ce sens, la Turquie a toujours représenté un autre continent au cours de l'histoire, en contraste permanent avec l'Europe. Il y a eu les guerres avec l'Empire byzantin, pensez aussi à la chute de Constantinople, aux guerres balkaniques et à la menace pour Vienne et l'Autriche... Je pense donc ceci:  identifier les deux continents serait une erreur. Il s'agirait d'une perte de richesse, de la disparition du culturel au profit de l'économie. La Turquie, qui se considère comme un État laïc, mais sur le fondement de l'islam, pourrait tenter de mettre en place un continent culturel avec des pays arabes voisins et devenir ainsi le protagoniste d'une culture possédant sa propre identité, mais en communion avec les grandes valeurs humanistes que nous tous devrions reconnaître. Cette idée ne s'oppose pas à des formes d'associations et de collaboration étroite et amicale avec l'Europe et permettrait l'émergence d'une force unie s'opposant à toute forme de fondamentalisme".  (interviewé par Sophie de Ravinel pour le Figaro Magazine, 13 août 2004).

    Et encore :    

    “Historiquement et culturellement, la Turquie partage très peu avec l’Europe et l’englober dans l'Union européenne serait donc une grande erreur. Il vaudrait mieux que la Turquie serve de pont entre l’Europe et le monde arabe ou forme avec ce dernier son propre continent culturel. L'Europe n’est pas un concept géographique mais culturel, qui s’est formé au cours de l’histoire, parfois conflictuelle, fondé sur la foi chrétienne. C’est un fait que l’Empire ottoman a toujours été en opposition à l’Europe. Bien que Kemal Atatürk ait bâti une Turquie laïque dans les années 20, elle reste le noyau de l’ancien Empire ottoman. Elle est donc très différente de l’Europe, qui est aussi un ensemble d’États laïcs, mais avec des bases chrétiennes, même si l’on tente injustement de le nier. Par conséquent, l’entrée de la Turquie dans l’UE serait antihistorique”. (Joseph Ratzinger dans un discours prononcé le 18 septembre 2004 devant les opérateurs pastoraux du diocèse de Velletri (près de Rome, en Italie), repris par le quotidien suisse catholique de Lugano “Il Giornale del Popolo”).

    JPSC

  • Pas de Vatican II pour l’Orthodoxie

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    Des commentateurs religieux du monde catholique ont annoncé abusivement le Concile orthodoxe réuni en Crète de 19 au 27 juin 2016 comme celui de l’aggiornamento de l’Orthodoxie. C’était aller un peu vite en besogne  pour deux raisons. La première est que les Eglises orientales n’éprouvent pas nécessairement, comme l’Eglise latine, la double fascination du Protestantisme et des Lumières de la modernité. La seconde tient à l’ecclésiologie même des chrétiens d’Orient marqués par le caractère autocéphale de leurs communautés religieuses : à commencer par la plus puissante d’entre elles, l’Eglise russe qui  en refusant (pour des motifs  peut-être aussi liés à la première raison) de prendre part à ce concile lui a ôté tout caractère « panorthodoxe ». Lu sur le site Orthodoxie cette confirmation officielle de l’échec (JPSC) :

    église russe.jpg

    « Au titre du protocole N°48 de sa session du 15 juillet 2016, le Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe a pris la décision suivante au sujet du Concile de Crète :

    « Il a été décidé de :

    1. Reconnaître que le Concile qui a eu lieu en Crète et auquel ont participé les Primats et les évêques de dix des quinze Églises orthodoxes autocéphales, a constitué un événement important dans l’histoire du processus conciliaire dans l’Église orthodoxe, initié par la Première conférence panorthodoxe de Rhodes en 1961.
    2. Souligner que le fondement de la coopération panorthodoxe au cours de tout le processus conciliaire était constitué par le principe du consensus.
    3. Constater que l’accomplissement du Concile en l’absence d’accord de la part de plusieurs Églises orthodoxes autocéphales transgresse ledit principe, en conséquence de quoi le Concile qui a eu lieu en Crète ne peut être considéré comme panorthodoxe, et les documents qui y ont été adoptés [ne peuvent être considérés] comme exprimant le consensus panorthodoxe.
    4. Prendre note à ce sujet de la position du Saint-Synode du Patriarcat d’Antioche.
    5. Après réception des copies officiellement certifiées des documents approuvés par le Concile de Crète, confier à la Commission biblico-théologique, leur publication et leur étude, prenant également en compte de possibles réactions et remarques de Leurs Excellences les évêques, des institutions ecclésiastiques d’enseignement, des théologiens, clercs, moines et laïcs. À l’issue de leur étude sous tous les aspects, présenter les conclusions au Saint-Synode. »

    Ref. Décision du Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe au sujet du Concile de Crète

  • Il y a 70 ans, quand le général Mihaïlovic était assassiné par les communistes yougoslaves

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    De Miloslav Samardjic* sur le site de France Catholique

    70e anniversaire de l’assassinat du Général Mihaïlovic par les communistes yougoslaves

    Par Miloslav SAMARDJIC *

    Beaucoup a été écrit sur le général Draja Mihaïlovic, mais ce n’est que maintenant que des documents, disponibles depuis une dizaine d’années, sont enfin analysés et lui rendent vraiment justice sur son rôle dans la 2de Guerre mondiale. Quant à son procès, à l’issue duquel il fut assassiné, il y a 70 ans, le 17 juillet 1946, la plaidoirie complète n’en a été publiée qu’en 2015.

    L’avocat de la Défense, le Dr Dragic Joksimovic savait que son client était déjà condamné à mort. Il savait aussi que le même sort lui serait réservé s’il décidait de remplir sa mission, mais cela ne l’a pas découragé. Le 8 juillet 1946, dans la grande salle de l’immeuble qui était, avant guerre, celui de la Garde royale, le président du Tribunal militaire de la Yougoslavie socialiste, fondée moins de neuf mois plus tôt, le colonel Mihailo Djordjevic, a appelé, à 19 h 15 précises, le Dr Joksimovic, à faire sa plaidoirie pour ce procès qui durait depuis presque un mois.

    Le général Draja Mihaïlovic, 53 ans, était le commandant de l’Armée Royale yougoslave, plus connue dans la population comme les «  Tchetniks  », pendant la Seconde Guerre mondiale. C’était un officier spécialisé dans la guérilla et dans le renseignement, qu’il avait étudiés en France avant la guerre. Il avait multiplié les actes de résistance contre l’occupation allemande et ses alliés. Le général de Gaulle l’avait décoré de la Croix de Guerre en 1943, mais c’est au milieu de cette année-là que les Alliés occidentaux, et notamment Churchill, l’avaient trahi au profit des communistes yougoslaves, par un réalisme politique qui se révélera une faiblesse inutile. Mihaïlovic, privé de tout secours, malade, incroyablement calomnié, poursuivit la lutte pour la liberté jusqu’en mars 1946 où il fut capturé par ruse, emprisonné puis horriblement torturé durant deux mois.

    Le Dr Joksimovic, 53 ans lui aussi, visiblement exténué et de santé fragile, s’est levé et a demandé à la cour que lui soient accordées deux faveurs. La première était de laisser la parole à un confrère défendant un autre accusé parce que, debout depuis quatre heures du matin et habitant loin, il tenait maintenant à peine sur ses jambes. Le juge Djordjevic lui a répondu  : «  C’est maintenant votre tour, voulez vous parler oui ou non  ?  ».

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  • Réunion de la commission chargée d'étudier la vie du bienheureux Alojzije cardinal Stepinac

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    Lu sur le site de Radio Vatican :

    Une commission historique chargée d'étudier la figure du cardinal Stepinac

    Le cardinal croate Alojzije Stepinac. - RV

    (RV) La Commission mixte composée d’experts croates et serbes chargée de procéder à une relecture de la vie du bienheureux Alojzije Stepinac s’est réunie pour la première fois ces mardi et mercredi. Cette commission avait été instituée à l’initiative du pape François afin d’ « éclaircir quelques questions de l’histoire ». Dans un communiqué la salle de presse du Saint-Siège précise que les experts catholiques et orthodoxes, seront chargés d’étudier la vie de l’ancien archevêque de Zagreb « avant durant et après la seconde guerre mondiale ». 

    Selon un communiqué diffusé par ce mercredi par le Vatican, cette commission mixte patronnée par le religieux Mgr Bernard Ardura, président du Conseil pontifical des sciences historiques, a été chargée par le pape de procéder à une relecture commune de la vie du cardinal Stepinac de répondre à l’exigence d’éclaircir certaines questions historiques.Les travaux de la commission, qui se réunira une prochaine fois mi-octobre à Zagreb, devraient durer une douzaine de mois. Au Vatican, on précise d’ores-et-déjà que le résultat de ce travail scientifique basé sur la documentation disponible et sa contextualisation, n’interfèrera pas sur le processus de canonisation qui est de la seule compétence du Saint-Siège.

    Une figure controversée

    A la tête du diocèse de Zagreb de 1937 à 1960, Mgr Alojzije Stepinac lutta durant la Seconde Guerre mondiale en faveur des droits des personnes persécutées et discriminées. En 1946, il est arrêté sur ordre des autorités communistes, qui ont pris le pouvoir en Yougoslavie, car il rejette l’ordre de Tito de créer une “Eglise nationale serbo-croate“ indépendante de Rome.

    Au terme d’un procès très discuté, il est condamné à 16 ans de travaux forcés et emprisonné par les autorités yougoslaves pour collaboration avec le régime pro-nazi Oustachi, et complicité dans la conversion forcée de serbes-orthodoxes au catholicisme. Sa figure restera dès lors très controversée. Mgr Stepinac est créé cardinal en 1952 par Pie XII et fut béatifié en octobre 1998, par Jean Paul II. Il reste à ce jour le premier martyr du régime communiste à avoir été déclaré bienheureux. Lors de son voyage en Croatie en juin 2011, le Pape Benoît XVI avait défendu la figure de l'ancien archevêque de Zagreb, qui "avait su s'élever "contre l'esprit du temps".

    C’est « à cause de sa solide conscience chrétienne qu’il a su résister à tout totalitarisme, devenant au temps de la dictature nazie et fasciste le défenseur des juifs, des orthodoxes et de tous les persécutés, et puis, dans la période du communisme, ‘avocat’ de ses fidèles, spécialement de tant de prêtres persécutés et tués» avait rappelé le pape allemand dans un messages aux évêques, prêtres et religieux croates. La prochaine réunion de cette commission se tiendra à Zagreb les 17 et 18 octobre (OB, avec I-media)

  • Messe face à Dieu ou face au peuple

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    Le mot de la fin ? C’est sur le site « diakonos.be » :

    «  La question a été définitivement tranchée le 10 avril 2000 par la Congrégation pour le Culte divin (Protocole No. 564/00/L) en ce qui concerne l'actuel missel romain: "Ce Dicastère souhaite affirmer que la Sainte Messe peut être célébrée versus populum ou versus apsidem. Les deux positions sont en accord avec la norme liturgique; les deux sont considérées correctes. Il faut garder à l'esprit que les prescriptions liturgiques n'expriment aucune préférence pour l'une ou l'autre position. Comme les deux positions sont autorisées, la législation ne peut pas être invoquée pour affirmer que l'une ou l'autre position serait plus en adéquation de l'esprit de l'Eglise".

     Il faut préciser que cette réponse concerne bien la messe actuelle, telle qu'elle est voulue par Vatican II et non pas l'ancienne forme.

     Ci-dessous le Pape François célébrant la messe ad orientem. ...

    messe François.jpg

     

    Ref. Messe face à Dieu ou face au peuple

    JPSC

  • Un musée chinois dénigre la mémoire de saint Auguste Chapdelaine, missionnaire et martyr

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    Du site des Missions Etrangères de Paris : 

    Au Guangxi, un musée dénigre un saint missionnaire français du XIXe siècle

    Saint Auguste Chapdelaine, envoyé en 1854 par les Missions Etrangères de Paris (MEP) dans la province du Guangxi (sud de la Chine) et qui y est mort martyr, est actuellement critiqué par le gouvernement chinois qui l’accuse d’avoir été « un violeur doublé d’un espion ».

    A Dingan, village du Guangxi où le missionnaire français Auguste Chapdelaine (1814-1856) a été torturé et décapité, un musée a été ouvert récemment à l’occasion du 160e anniversaire de sa mort, rapporte l’AFP. Mais ce musée n’a rien d’un hommage à la mémoire de ce prêtre originaire de la Manche qui a été béatifié en 1900 par le pape Léon XIII, puis canonisé en 2000 par Jean-Paul II avec 119 autres martyrs en Chine. Au contraire : ce musée le présente comme un « violeur » et un « espion », et célèbre l’« esprit patriotique » du magistrat qui l’a fait torturer et exécuter (1).

     auguste_chapdelaine.jpg

    Portrait d'Auguste Chapdelaine

    Cette interprétation, « historiquement fausse », ne surprend guère le P. Jean Charbonnier, prêtre des Missions Etrangères de Paris (MEP), spécialiste de la Chine et auteur d’un ouvrage sur Les 120 chrétiens morts en Chine, entre les XVIIe et XXe siècles, canonisés le 1er octobre 2000 – dont le P. Chapdelaine. « Pékin reprend son refrain anti-impérialiste, faisant du P. Chapdelaine un représentant de la collusion entre l’Eglise catholique et l’impérialisme », considère-t-il en rappelant les « réactions très violentes » du Parti communiste chinois (PCC) après les canonisations de 2000.

    Envoyé en Chine en 1852 comme missionnaire des MEP, le P. Chapdelaine est resté d’abord deux ans à Hongkong, avant de partir pour le Guangxi. Dans cette province, secouée à l’époque par des révoltes musulmanes, le prêtre s’aventure dans les villages. « Ce qu’il n’avait pas le droit de faire, selon le traité de Nankin (2) signé en 1848 qui étendait le protectorat français sur toute la Chine », précise le P. Charbonnier à Urbi & Orbi, la lettre d’information quotidienne du journal La Croix.

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  • Liturgie : le pape François corrige le cardinal Sarah ?

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    Lu sur le site web de l’agence « Zenit » cette mise au point du porte-parole du pape François, le père Federico Lombardi, après des propos du cardinal Sarah sur la célébration de la messe :

    « Pas de nouvelles directives liturgiques, ni changements au Missel romain dont les indications restent en vigueur. C’est la mise au point du père Federico Lombardi, le 11 juillet 2016, après des propos du cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, sur la célébration de la messe.

    Dans un communiqué publié en fin de journée, deux jours après que le pape François ait reçu en audience le cardinal Sarah, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège rectifie des propos prononcés par le cardinal guinéen lors d’une conférence à Londres : « certaines de ses expressions ont été mal interprétées, comme si elles annonçaient de nouvelles indications différentes de celles qui ont été données jusqu’alors dans les normes liturgiques et dans les paroles du pape sur la célébration face au peuple et sur le rite ordinaire de la messe ».

    Durant cette conférence très médiatisée, le 5 juillet, le chef du dicastère de la liturgie a proposé aux prêtres, à partir de l’Avent prochain, de célébrer vers l’orient, ce qui signifie concrètement, d’après l’orientation des églises, célébrer dos à l’assemblée.

    Le père Lombardi précise donc qu’aucune nouvelle directive liturgique n’est prévue pour l’Avent et que les indications générales du Missel romain, qui contient les normes relatives à la célébration eucharistique, sont « toujours pleinement en vigueur ». On lit ainsi au n.299 : « Il convient, partout où c’est possible, que l’autel soit érigé à une distance du mur qui permette d’en faire aisément le tour et d’y célébrer face au peuple. On lui donnera l’emplacement qui en fera le centre où converge spontanément l’attention de toute l’assemblée des fidèles ».

    Si le cardinal Sarah « s’est toujours préoccupé de la dignité de la célébration de la messe », le « porte-parole » du Saint-Siège rappelle par cette note que c’est au pape qu’il revient de décider des normes liturgiques. Deux jours plus tôt, en recevant le cardinal guinéen, le pape François s’est d’ailleurs exprimé en ce sens, assure le père Lombardi. Pas de « réforme de la réforme » à l’ordre du jour en matière de liturgie, ajoute-t-il.

    En outre, « lors de sa visite au dicastère, le pape François a rappelé expressément que la forme “ordinaire” de la célébration de la messe est celle prévue par le Missel promulgué par Paul VI, tandis que (la forme) “extraordinaire”, qui a été permise par le pape Benoît XVI selon (…) les modalités expliquées dans le Motu Proprio Summorum Pontificum, ne doit pas prendre la place de la forme “ordinaire” ».

    Ref. Liturgie: pas de changement au Missel romain

    L’appel du Cardinal Sarah n’était pas une injonction mais une invitation. Il est et reste tout à fait licite de célébrer la messe « ad orientem » sans avoir besoin d’aucune permission. Par ailleurs, la célébration selon la forme extraordinaire du rite romain est bien plus qu' une simple dérogation « miséricordieuse » à la règle.

    A l’article 1er de son motu proprio « Summorum pontificum », Benoît XVI écrit ceci : «  Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la lex orandi de l’Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par saint Pie V et réédité par le Bienheureux Jean XXIII doit être considéré comme expression extraordinaire de la même lex orandi  de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la lex orandi de l’Église n’induisent aucune division de la lex credendi de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain. »

    JPSC

  • Un témoignage inédit concernant un plan nazi pour enlever le pape Pie XII

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    Lu sur zenit.org (Constance Roques) :

    Le plan nazi pour enlever Pie XII, témoignage inédit

    Antonio Nogara, témoin oculaire, raconte, dans L’Osservatore Romano

    Antonio Nogara raconte, dans L’Osservatore Romano en italien du 6 juillet 2016 « cette nuit de 1944… quand le substitut se précipita chez le directeur des Musées du Vatican ». Les alliés venaient de confirmer le plan de Hitler d’enlever Pie XII, déjà connu du pape grâce à l’ambassade d’Allemagne.

    Voici notre traduction intégrale de ce récit inédit, par un témoin oculaire.

    ***

    Dans la Rome, « ville ouverte » de 1943 et 1944, le langage habituel recourait, avec une grande fréquence, aux mots s’éloigner, s’éclipser, se tenir en embuscade, se cacher, échapper, disparaître, en référence aux personnes, et cacher, masquer, camoufler, dissimuler, en référence aux choses ; des verbes qui se confrontaient aux noms d’arrestations, déportations, razzias, coups de filet, perquisitions et séquestrations, termes révélateurs de la situation difficile d’alors.

    Malgré l’afflux de personnes déplacées en quête d’une aide et d’un refuge, la Ville surpeuplée semblait presque déserte. Promenades, réceptions et divertissements en général quasiment abolis ; les « sorties », parfois à la limite de l’aventure, étaient destinées à la recherche du strict nécessaire à repérer le plus près possible, en empruntant de préférence les chemins, ruelles et petites places où la contiguïté des magasins, porches et bifurcations offraient de plus grandes possibilités de se dissimuler ou des échappatoires.

    Le soir, tout le monde à la maison, autour de radios grésillantes, de portée limitée ou troublée, le volume au plus bas, en quête d’informations, ou engagé, avec des proches et des voisins d’immeubles, dans des parties prolongées de « briscola », de « scopa » (jeux de cartes populaires, ndlt) et de jeux similaires, mais toujours l’oreille tendue pour percevoir le danger imminent dans le son suspect du pas cadencé d’une ronde, un ordre militaire sec, le bruit d’un véhicule, un coup de feu…

    Les rassemblements indispensables pour des raisons vitales, prompts à se dissoudre au premier signal d’alarme, se formaient à l’abri des cantines publiques et des paroisses qui distribuaient des rations fournies par le vicariat ou par le Cercle de Saint Pierre qui, grâce à la générosité de la Société générale immobilière et à ses camions protégés par les drapeaux du Vatican – certains étaient aussi mitraillés, faisant des victimes parmi les chauffeurs – se trouvaient en Italie centrale (Ombrie et Toscane).

    Dans l’attente des tours, l’anonymat et le caractère occasionnel des rencontres favorisaient les échanges de conversations de circonstance, banales et circonspectes, dans lesquelles la patience forcée commune se créait des moments d’exutoire par des interjections dont l’hyperbole sarcastique masquait souvent la protestation. Parmi toutes celles qui m’ont été rapportées, je fus frappé alors par celle de quelqu’un qui, racontant avoir assisté à des coups de filet systématiques et à des disparitions de parents et de connaissances, hasarda, d’un ton sournois : « il ne manquerait plus qu’ils nous emmènent le pape ! » L’expression, à la limite de l’imaginable, aurait eu l’effet voulu en se référant à la Coupole ou au Colisée mais, avec l’allusion au pontife, elle obtenait la plus grande efficacité, comme une malédiction dans la douleur, l’humiliation et l’effarement, réveillant dans le subconscient, croyant ou non croyant, la question angoissée : mais qu’en serait-il de Rome sans le pape, centre du christianisme ?

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  • Béatification d'un catholique italien opposant au nazisme

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    Béatification de Josef Mayr-Nusser

    Vendredi, le diocèse de Bolzano-Bressanone a accueilli une bonne nouvelles de Rome. Le célèbre objecteur du Tyrol du Sud (Italie) au nazisme, Josef Mayr-Nusser, sera béatifié le 18 Mars 2017.

     

    Josef Mayr-Nusser fait partie de la mémoire collective du Tyrol du Sud;  il fut l'un des rares à s'opposer au régime nazi jusqu'au sacrifice de sa propre vie.

    Né en 1910 dans le Nusshof (Bolzano), le jeune Mayr-Nusser a grandi dans un environnement religieux et développa une foi fervente qui l'accompagna jusqu'à sa mort et le détermina à s'engager dans la Résistance.  

    Lors de l'occupation de l'Italie par les troupes de la Wehrmacht après la chute de Mussolini, Josef Mayr-Nusser a été enrôlé de force dans l'armée allemande et affecté à la Waffen SS. Par fidélité à sa foi, il a refusé de prêter le serment SS au Führer Adolf Hilter.

    En conséquence de cela, Mayr-Nusser a été condamné à mort. Sur le chemin du camp de concentration de Dachau, il est mort suite aux rigueurs de sa détention. Il a été enterré à Renon (Haut Adige). Josef Mayr-Nusser est considéré comme l'une des figures les plus célèbres de la résistance dans le Tyrol du Sud. 

    3 octobre commémoration liturgique

    Le 18 mars 2017, la béatification sera célébrée en la cathédrale de Bolzano. Le lendemain, le 19, un service d'action de grâces diocésain est prévu. La mémoire liturgique - pour le nouveau bienheureux puis - est fixée au 3 octobre.

    Sept missionnaires espagnols seront déclarés eux aussi bienheureux. Il s’agit du père Antonio Arribas Hortigüela et de ses six compagnons missionnaires du Sacré cœur de Jésus, tués en “haine de la foi“ le 29 septembre 1936, pendant la Guerre civile espagnole.

  • Brexit aussi à la COMECE ?

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    Lu sur le site « Riposte catholique » :

    Comece.png« Le Brexit pourrait poser une question en interne à la  Commission des Episcopats de la Communauté européenne (COMECE) puisqu’elle est composée d’évêques délégués des 28 Etats membres de l’Union européenne. Pour le Royaume Uni, elle compte un évêque délégué de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles, et un évêque délégué de la Conférence épiscopale écossaise. Cette question devrait être à l’ordre du jour de de la prochaine assemblée plénière de la COMECE au mois d’octobre 2016 à Bruxelles.

    Le débat sur l’avenir de l’Europe se poursuivra lors d’un congrès européen organisé par la COMECE, en octobre 2017, à l’occasion du 60e anniversaire des Traités de Rome.

    Le cardinal Reinhard Marx,  président de la COMECE  a déclaré regretter le vote britannique, tout en appelant l’Europe à aller de l’avant (on ne sait pas trop où). Ce regard vers l’avenir, c’est la vocation de la COMECE, pusqu’elle a été crée il y a plus de trente ans pour penser et accompagner le projet européen. C’est ce qu’explique Johanna Touzel porte-parole de la COMECE.

    Voici la déclaration du cardinal :

    « Jeudi dernier, une majorité d’électeurs britanniques a voté par référendum pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Il convient naturellement de respecter cette décision des électeurs britanniques, même si nous la regrettons profondément en tant que COMECE. En effet, l’Union européenne est le projet d’une Communauté solidaire. C’est pourquoi le retrait volontaire d’un de ses membres est douloureux et a des conséquences pour tous les autres. Il faudra maintenir, utiliser et développer à l’avenir les multiples liens culturels et spirituels qui existent entre nous. Nous le savons : l’Europe est plus que l’Union européenne. Les étapes à venir des négociations concrètes sur le retrait et ses modalités vont exiger de toutes les parties concernées qu’elles fassent preuve de sens de la responsabilité et de mesure. En particulier, les plus faibles et les plus vulnérables, ni au Royaume-Uni, ni dans l’Union européenne, ne doivent être victimes de ce processus.

    Après le référendum, le temps est venu pour l’Union européenne de regarder de l’avant. La décision des électeurs britanniques confronte l’Union et ses États membres à la question de leurs objectifs et de leurs devoirs. L’Union européenne a besoin d’un nouveau départ. Nous avons besoin en quelque sorte de « repenser » l’Europe. Les réflexions sur le développement futur de l’Union européenne doivent donc s’appuyer sur une participation élargie de la société. L’Europe et l’UE sont la responsabilité de tous, parce que c’est uniquement ensemble que les peuples de l’Europe seront en mesure de trouver un avenir meilleur. Il s’agit notamment de retrouver le chemin vers un «véritable humanisme européen», celui que le Pape François a encouragé les Européens à prendre dans son discours de réception du Prix Charlemagne. L’Eglise compte bien contribuer à ce débat nécessaire sur l’avenir de l’Europe. C’est pourquoi la COMECE organisera en octobre 2017, à l’occasion du 60e anniversaire des traités de Rome, un congrès afin d’insuffler les réflexions de l’Eglise dans le débat sur l’avenir de l’Union européenne.

    Dans le même temps, l’Union européenne ne doit pas se figer dans l’autoréflexion. Que ce soit ensemble ou côte-à-côte, les peuples et les nations européennes ont une responsabilité morale envers le monde, les pays les plus pauvres, la sauvegarde de la création et la limitation du changement climatique. Grâce à l’Etat de droit et à la perspective d’une vie en paix et d’un niveau de vie élevé, l’Europe représente un pôle d’attraction pour de nombreuses personnes. Même sous des conditions politiques modifiées, l’UE devra continuer à être à la hauteur de sa responsabilité dans le monde.

    Le nationalisme qui se renforce dans certains pays ne doit pas devenir à nouveau le levier de l’exclusion, de l’hostilité et de la discorde. Nous nous y opposerons en tant qu’Eglise de toutes nos forces. »

    Ref. Brexit aussi à la COMECE ?

    A noter : sous la direction de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège mais aussi ancien professeur d’histoire à l’Université catholique de Louvain (UCL),  Gérard-François Dumont (géo-démographe, professeur  à l’Université de Paris IV), Vincent Dujardin (président de l’Institut d’études européennes de l’UCL) et Jan De Volder (professeur à la Katholieke Universiteit Leuven et rédacteur politique de Tertio, revue d’opinion catholique flamande) publient aux éditions « Lumen Vitae » un essai intitulé « Quelle âme pour l’Europe? ». Ce livre sera présenté à la presse lundi prochain  4 juillet, au siège de la COMECE à Bruxelles, en présence notamment de Mgr Alain Lebeaupin, nonce apostolique auprès de l'Union européenne.

    JPSC

  • A l’abbaye des Bénédictines de Liège (Bd d’Avroy, 54), le dimanche 3 juillet à 16 h00 : un concert à ne pas manquer !

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    Les moines de l’abbaye Sainte Anne de Kergonan, et les moniales bénédictines de l’abbaye la Paix Notre-Dame à Liège vous convient à un concert qui sera donné au profit de la construction de l'orgue de Kergonan.

    Dimanche 3 juillet à 16h00

    Florence Rousseau

    À l’orgue historique de

     l’Abbaye de La Paix Notre-Dame à Liège (Belgique)

    Bd d’Avroy, 54

    Orgue historique Bénédictines de Liège.JPG 

    « Londres Paris Hambourg »

    Oeuvres des XVIIème et XVIIIème siècles

    Concert à ne pas manquer.jpg 

    L’organiste Florence Rousseau, jouera le très bel orgue historique de Jean-Baptiste le Picard (1737) dont s’honore l’église abbatiale du monastère des Bénédictines de Liège.

    Le programme de ce concert, spécialement conçu pour mettre en valeur cet élément intéressant du patrimoine liégeois, sera consacré à la musique ancienne dont Florence Rousseau est une éminente spécialiste. Il prend place dans une grande tournée de concerts dans les abbayes de plusieurs pays européens qui a débuté en juillet 2015.

    Entrée : 10 €

    A l’issue du concert, à 17h45, il sera possible d’assister à l’office des Vêpres chanté par les Sœurs.

    Soyez les bienvenus !

    Pour en savoir plus sur la construction des grandes orgues de l’abbaye Ste Anne des Kergonan (Bretagne, France) par Jean-François Dupont, bientôt inaugurées : www.orguedekergonan.com

    Le site des Sœurs bénédictines de Liège : http://www.benedictinesliege.com/novo/

    Bien fraternellement,

    Frère François d’Assise Chereau,

    Organiste de l’abbaye de Kergonan

    JPSC