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Histoire - Page 125

  • Le pape François au journal « La Croix » : les racines de l’Europe sont plurielles

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    Extraits de l’interview que François a accordée à Guillaume Goubert, directeur de « La Croix » et à Sébastien Maillard, envoyé spécial de ce journal à Rome :

    La Croix : Dans vos discours sur l’Europe, vous évoquez les « racines » du continent, sans jamais pour autant les qualifier de chrétiennes. Vous définissez plutôt « l’identité européenne » comme « dynamique et multiculturelle ». Selon vous, l’expression de « racines chrétiennes » est inappropriée pour l’Europe ? 

    Pape François : Il faut parler de racines au pluriel car il y en a tant. En ce sens, quand j’entends parler des racines chrétiennes de l’Europe, j’en redoute parfois la tonalité, qui peut être triomphaliste ou vengeresse. Cela devient alors du colonialisme. Jean-Paul II en parlait avec une tonalité tranquille. L’Europe, oui, a des racines chrétiennes. Le christianisme a pour devoir de les arroser, mais dans un esprit de service comme pour le lavement des pieds. Le devoir du christianisme pour l’Europe, c’est le service. Erich Przywara, grand maître de Romano Guardini et de Hans Urs von Balthasar, nous l’enseigne : l’apport du christianisme à une culture est celui du Christ avec le lavement des pieds, c’est-à-dire le service et le don de la vie. Ce ne doit pas être un apport colonialiste. 

    Vous avez posé un geste fort en ramenant des réfugiés de Lesbos à Rome le 16 avril dernier. Mais l’Europe peut-elle accueillir tant de migrants ? 

    Pape François : C’est une question juste et responsable parce qu’on ne peut pas ouvrir grand les portes de façon irrationnelle. Mais la question de fond à se poser est pourquoi il y a tant de migrants aujourd’hui. Quand je suis allé à Lampedusa, il y a trois ans, ce phénomène commençait déjà.

    Le problème initial, ce sont les guerres au Moyen-Orient et en Afrique et le sous-développement du continent africain, qui provoque la faim. S’il y a des guerres, c’est parce qu’il y a des fabricants d’armes – ce qui peut se justifier pour la défense – et surtout des trafiquants d’armes. S’il y a autant de chômage, c’est à cause du manque d’investissements pouvant procurer du travail, comme l’Afrique en a tant besoin.

    Cela soulève plus largement la question d’un système économique mondial tombé dans l’idolâtrie de l’argent. Plus de 80 % des richesses de l’humanité sont aux mains d’environ 16 % de la population. Un marché complètement libre ne fonctionne pas. Le marché en soi est une bonne chose mais il lui faut, en point d’appui, un tiers, l’État, pour le contrôler et l’équilibrer. Ce qu’on appelle l’économie sociale de marché. 

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  • Un film pour assister à la Résurrection du Christ, presque comme si l'on y était

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    Résurrection-du-Christ-225x300.jpg

    Lu sur EEChO.fr :

    La résurrection du Christ
    … presque comme si l’on y était 

    Le 4 mai 2016, veille du jeudi de l’Ascension, sort en France le film La résurrection du Christ (titre original « Risen », qui aurait sans doute été mieux rendu par « Ressuscité » ou « Relevé des morts »). C’est un long métrage américain à grand spectacle, ouvertement chrétien, dans la lignée deLa passion du Christ, de Mel Gibson (2014), ou de Cristeros, de Dean Wright (2012, sorti sur les écrans français en 2014), qui bénéficie comme ceux là d’un budget important, bien qu’il ne s’agisse pas d’une superproduction, d’une distribution plus que correcte et du souffle et savoir-faire propres au cinéma américain. On se souvient de son réalisateur, Kevin Reynolds, pour avoir tourné notamment Robin des Bois, prince des voleurs (un des succès mondiaux de 1991), le titanesque Waterworld(1995), ou, pour les plus cinéphiles, La bête de guerre(1988). Il ne faillit pas ici à sa réputation de raconteur d’histoire pour les petits et les grands, et délivre un péplum qui, sur le plan formel de la cinématographie et du jeu de son acteur principal, Joseph Fiennes, tient vraiment la route.

    La simplicité et l’efficacité de l’histoire qu’il raconte y sont pour beaucoup. Il s’agit d’y suivre l’enquête que mène Clavius, un tribun romain (officier de grade supérieur au centurion) sur l’étonnante affaire qui saisit tout Jérusalem alors qu’un importun (Jésus !) est sur le point d’être crucifié. Dans un contexte d’agitation messianique qui fait craindre au procurateur romain Ponce Pilate un soulèvement politique d’ampleur, celui-ci mandate son fidèle Clavius pour contrôler la bonne tenue du supplice et la mise en sûreté du corps, sous bonne garde et sous scellés. Mais voici que le corps disparaît du tombeau, au grand dam des autorités juives locales. Elles craignent en effet que les disciples du crucifié ne s’emparent de cette nouvelle effarante pour poursuivre la prédication de leur maître, et menacer leur pouvoir. Elles font pression sur Pilate, qui envoie Clavius en mission : il faut absolument retrouver le corps avant que ne se répande la rumeur d’un relèvement des morts de Jésus, leurs carrières et les bonnes grâces de César en dépendent.

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  • L'historien Jean-Christian Petitfils recommande le film consacré à la Résurrection du Christ

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    180314-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgD'aleteia.org (Benjamin Coste) (où on lira également cette note consacrée au même film) :

    « La Résurrection du Christ » : un « film à voir », pour l’historien Jean-Christian Petitfils

    L'historien et auteur d’une biographie remarquée de Jésus en 2011 (Fayard) et d’un "Dictionnaire amoureux de Jésus" (Plon) en 2015, a vu en avant-première le film de Kevin Reynolds.

    Pour Aleteia, Jean-Christian Petitfils analyse cette nouvelle production hollywoodienne :« C’est sans a priori que j’ai découvert en avant-première ce film. Je l’ai trouvé relativement bon dans la mesure où le réalisateur n’a pas fait de cet épisode de la vie du Christ un péplum – ce que l’on pouvait craindre – ou une œuvre sulpicienne. Il ne s’agit pas d’un film à grand spectacle, trop « hollywoodien ». Je parlerais également d’un film engagé puisque Kevin Reynolds – qui a réalisé notamment Robin des Bois et Waterworld avec Kevin Costner – insiste beaucoup sur la Résurrection corps et âme de Jésus et situe vraiment son film comme un film chrétien.

    L’historien que je suis a néanmoins noté quelques erreurs historiques : à l’écran sont présentés des soldats romains ayant maille à partir avec des révoltés juifs, des zélotes. Or, il est attesté que les zélotes n’apparaissent pas avant l’an 66 de notre ère, date à laquelle débute la grande révolte juive. Du temps de Jésus, il n’y avait pas de révolutionnaires juifs, l’époque était relativement calme.De même, Marie Madeleine est présentée comme une prostituée, non comme une femme possédée que Jésus a libéré de sept démons et appartenant à ce groupe de femmes qui le suivent.

    Ainsi, le spectateur peut envisager ce film comme une sorte d’évangile apocryphe, abordable aussi bien par un chrétien qu’un non-chrétien. Rappelons qu’Hollywood a produit par le passé de nombreux films évoquant la résurrection de Jésus. Les personnes n’ayant pas la foi ne s’interdisaient pas de les voir ! Aujourd’hui, la tension est telle autour de la question religieuse, avec un tel rejet des vérités chrétiennes, que le simple fait de parler de la résurrection du Christ peut assimiler ce film à une œuvre de propagande, ce qui n’est absolument pas le cas.

    Enfin, je pense que ce film peut être un bon support catéchétique. En effet, il insiste sur l’humanité de Jésus et sur la résurrection corporelle du Christ. Par certains aspects, le réalisateur va presque trop loin puisque Jésus et les apôtres sont figurés comme une bande de copains. Or, il devait y avoir une distance entre le Christ et ses disciples, distance renforcée par l’événement de la Résurrection. « Ne me touche pas », dit ainsi le Christ à Marie Madeleine après être sorti du tombeau.

    Ainsi, bien que ce film soit moins ambitieux que La Passion du Christ de Mel Gibson, j’invite les gens à aller le voir. »

    La Résurrection du Christ de Kevin Reynolds. Avec Joseph Fiennes, Tom Felton et Peter Firth. Sortie le 4 mai 2016, 1 h 42.

  • Sainte Catherine de Sienne (29 avril)

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    Catherine de Sienne, co-patronne de l'Europe (29/4 ...
    belgicatho.hautetfort.com/.../catherine-de-sienne-co-patronne-de-l-europ...
    29 avr. 2014 - Il s'agit de sainte Catherine de Sienne. Le siècle auquel elle vécut — le XIVe — fut une époque tourmentée pour la vie de l'Eglise et de tout le ...
     
    Sainte Catherine de Sienne - BELGICATHO
    belgicatho.hautetfort.com/archive/2012/.../sainte-catherine-de-sienne.htm...
    29 avr. 2012 - Prière faite par sainte Catherine, après le terrible accident qu'elle éprouva dans la nuit du lundi de la Septuagésime (1378), lorsque sa famille ...
     
    Catherine de Sienne, "maître spirituel" - BELGICATHO
    belgicatho.hautetfort.com/archive/.../catherine-de-sienne-maitre-spirituel.ht...
    4 mai 2011 - En l'honneur de l'anniversaire, cette année, des 550 ans de sa canonisation les Amis de Sainte Catherine de Sienne - Belgique -...

  • La Pologne est et restera fidèle à son héritage chrétien

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    Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

    Ci-après ma traduction du discours d’Andrzej Duda, président de la République de Pologne, le 15 avril dernier, à l’occasion du 1050e anniversaire du baptême de Mieszko Ier, le premier souverain polonais. Discours prononcé lors d’une session extraordinaire du Parlement, tenue à Poznan, devant les parlementaires, le Premier ministre et le gouvernement, un légat apostolique, le nonce apostolique, le primat et les évêques, de nombreux prêtres, des représentants de Parlements étrangers, des ambassadeurs… Un discours qui montre qu’il y a encore une Europe catholique.

    Le baptême de Mieszko Ier est l'événement le plus important de toute l'histoire de l'Etat polonais et de la nation polonaise. Je ne dis pas : ce fut, je dis : c’est, car la décision prise par notre premier souverain historique a prédéterminé tout l'avenir de notre pays. Notre héritage chrétien continue de façonner les destinées de la Pologne et de chacun d'entre nous, nous le peuple polonais, jusqu'à ce jour. C’est ce que Saint-Père Jean-Paul II avait en tête quand il a observé : « Sans le Christ, on ne peut pas comprendre l'histoire de la Pologne. »

    La tradition veut que le baptême du chef des Polanes eut lieu le samedi saint 14 avril 966. Et c’est alors, à ce moment-là, que la Pologne est née. Elle a émergé des eaux baptismales pour une nouvelle vie chrétienne. Elle est née pour le monde, sortant de l'ère préhistorique pour entrer dans l'arène de l'histoire européenne. Elle est également née pour elle-même : en tant que communauté nationale et politique, puisque l'adoption du rite latin du baptême a défini notre identité polonaise. Depuis lors nous avons commencé à penser et à parler de nous-mêmes en tant que « Nous, les Polonais ».

    À cette époque, nous avons dit « oui » à la liberté et à l'autodétermination. Nous avons démontré que nous étions capables de construire notre nation et notre propre Etat soucieux de son bien-être. La construire, la défendre, et mourir pour elle. Il n'était pas prédéterminé que cette œuvre allait réussir, qu'une communauté se formerait. Et pourtant, le travail a été couronné de succès. Une communauté s’est construite avec succès sur le fondement de la foi qui a poussé inextricablement depuis lors dans notre identité, se trouvant souvent dans notre histoire comme le principal et ultime bouclier de liberté et de solidarité. En se faisant baptiser, nos ancêtres ont défini le noyau autour duquel la magnifique nation polonaise se formerait. Et aux moments les plus sombres, quand nos ennemis essayaient de détruire l'Église pour que s’effondrent les bases de notre identité polonaise, le peuple polonais défiait cet objectif et se massait dans les temples, poursuivant dans son sens de la communauté, et témoignant ainsi de la sagesse éternelle de la décision prise jadis par nos ancêtres.

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  • Célébration des 1050 ans du christianisme en Pologne

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    De swissinfo.ch :

    La Pologne célèbre le 1050e anniversaire de son "baptême"

    L'Eglise catholique et le pouvoir politique polonais ont entamé jeudi les célébrations du 1050e anniversaire de l'arrivée du christianisme dans leur pays. Cette arrivée est considérée comme l'événement fondateur de l'Etat polonais.

    Tous les cardinaux et les évêques polonais étaient réunis à Gniezno, la première capitale historique du pays, pavoisée aux couleurs de la Pologne et du Saint-Siège, en présence du numéro deux du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, représentant du pape François. Ils devaient être rejoints dans l'après-midi par le président Andrzej Duda, qui devait prendre la parole à l'issue d'une messe solennelle célébrée par le primat de Pologne, l'archevêque Stanislaw Gadecki.

    Les relations entre l'Eglise et l'Etat polonais ont toujours été étroites, le catholicisme représentant, aux yeux de l'immense majorité des citoyens, un élément de leur identité nationale.

    C'est au nom de la foi que les Polonais ont livré et gagné des batailles historiques, contre les Turcs à Vienne en 1683, et contre l'armée bolchevique près de Varsovie en 1920. A l'époque de la monarchie élective, c'étaient les primats de Pologne qui assuraient l'intérim entre la mort d'un roi et l'élection de son successeur.

    Unité européenne

    "L'année 966 avait marqué l'entrée de la Pologne en Europe", a déclaré avant le début des cérémonies Mgr Gadecki, ajoutant que le pays avait alors eu accès d'un coup "à mille ans de culture grecque, romaine et hébraïque".

    L'événement "avait contribué à l'unité européenne", a dit le cardinal Peter Erdö, archevêque de Budapest et président du Conseil des conférences épiscopales d'Europe, mais "mille ans de christianisme ne l'avaient pas transformée en une masse grise uniforme, mais au contraire a contribué à l'épanouissement individuel de chaque nation".

    Mgr Erdo se montrait ainsi proche de la majorité des évêques polonais qui, tout en épousant l'enseignement de Jean Paul II sur les racines chrétiennes de l'Europe, veulent défendre l'identité catholique de leur pays, craignent la laïcisation venue d'Occident.

    Plusieurs évêques polonais, dont Mgr Slawoj Leszek Glodz, archevêque de Gdansk, ont souligné en marge de la réunion de l'épiscopat la différence entre les cérémonies actuelles, marquées par une "harmonie" régnant entre l'Eglise et l'Etat,et les tensions d'il y a un demi-siècle, lorsque le pouvoir communiste avait cherché à récupérer le millénaire de la Pologne en minimisant le rôle de la religion.

  • Rolando Rivi, un martyr de 14 ans (13 avril)

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    De la Lettre Mensuelle de l'abbaye Saint-Joseph de Clairval :

    Le visiteur qui entre dans l'église de San Valentino di Castellarano, en Italie centrale, y remarque la tombe d'un adolescent mort à quatorze ans, sur laquelle il peut lire l'inscription: Io sono di Gesù. «J'appartiens à Jésus»: c'est une phrase que Rolando Rivi répétait à temps et à contretemps. Cette appartenance inconditionnelle à Jésus-Christ, confirmée par la mort sanglante, constitue une réponse forte aux idéologies du xxe siècle, qui prétendaient que l'homme appartient à la race ou à l'État; c'est aussi une réponse chrétienne à la mentalité selon laquelle l'homme n'a pas d'autre maître que lui-même et ses désirs.

    Rolando est né le 7 janvier 1931 à San Valentino, au diocèse de Reggio-Emilia, dans une famille nombreuse d'agriculteurs, unie et soutenue par une vive foi chrétienne. Son père, Roberto, consacre l'enfant dès le jour de son baptême à Notre-Dame du Mont-Carmel. De sa grand-mère, Rolando apprendra la dévotion du Rosaire. À l'école élémentaire, il est confié à l'institutrice Clotilde Selmi, chrétienne fervente qui puise sa force dans la Communion quotidienne. Une année, au temps de Noël, l'enfant apporte à la crèche un petit sac, et dit à haute voix: « Ô bon Jésus, voilà mes péchés; il y en a cent, je les ai comptés. Mais je Te promets qu'une autre année, je T'apporterai un sac de vertus!» Rolando fait sa première Communion le 16 juin 1938. Il sera décrit par ses camarades comme un garçon plein de vitalité, d'un caractère enthousiaste, déchaîné pendant les jeux, le plus rapide à la course, mais également le plus assidu à la prière. Intelligent, doué d'un ascendant naturel, c'est un «meneur», qui sait organiser les distractions, mais aussi, l'heure du jeu passée, amener ses camarades à l'église. Il leur apprend à réciter le chapelet, les incite à servir la Messe avec lui et leur enseigne la charité fraternelle: «Si tu aimes le Seigneur, alors aime tout le monde». Pour Rolando, la charité à l'égard des pauvres est inséparable de l'amour de Dieu; quand un pauvre vient à frapper au foyer paternel, il est le premier à l'accueillir, à lui apporter du pain et des couvertures.

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  • Les Visiteurs 3 ou la Révolution sous son vrai visage

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    De Jean-Christophe Buisson sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Les Visiteurs 3 ou le vrai visage de la Terreur

    FIGAROVOX/CINÉMA - Jean-Christophe Buisson a vu Les Visiteurs 3 - La Révolution. Il estime que Jean-Marie Poiré et Christian Clavier ont pris le parti inédit et courageux de se saisir à bras-le-corps de cette page sombre de l'histoire de France. Sans complexe ni manichéisme.

    Jean-Christophe Buisson est journaliste et écrivain. Il dirige les pages culture et art de vivre du Figaro Magazine. Il est notamment l'auteur d'Assassinés (Perrin, 2013).

    Depuis 1870 et l'instauration de la République en France, la Révolution a plutôt bonne presse. Le mot lui-même est synonyme universel de progrès, de nécessité, d'avancée, qu'il concerne un nouveau médicament, la mécanisation des outils agricoles ou les régimes alimentaires. Politiquement, il sonne comme une promesse d'avenir radieux: même le maréchal Pétain, instituant pourtant un régime aux accents résolument contre-révolutionnaires, se sentit obligé de reprendre le terme, invitant la France à se lancer dans une «Révolution nationale». Et nous ne parlons pas d'Hitler et de sa «révolution nationale-socialiste»… Quant à l'événement lui-même, bien que Lénine, Trotski, Mao, Pol Pot et quelques autres dictateurs sanguinaires s'en fussent réclamés à corps et à cris (surtout ceux de leurs millions de victimes), il n'en garde pas moins, dans les livres d'Histoire comme dans la classe politique ou médiatique dominante, auréolé d'un prestige certain. 1789, c'est neuf, donc c'est bien.

    Bien sûr, une école de pensée contre-révolutionnaire qui va de Louis de Bonald à Charles Maurras s'est attelée, depuis deux siècles, à insister sur ses noirs aspects et ses fâcheuses conséquences. Mais la somme de ses réussites (droit de vote, Droits de l'Homme, abolition de l'esclavage, établissement d'une Constitution, création d'une Assemblée nationale, émancipation des Juifs, liberté de la presse, etc.) est jugée supérieure à celle de ses désagréments (guerre civile en Vendée, guerre contre la moitié de l'Europe, destruction des communautés traditionnelles, confiscation ou destruction des biens du clergé, loi Le Chapelier interdisant les regroupements professionnels et la grève, etc.). Cette vision globalement positive de la Révolution a conduit les cinéastes à la représenter, à de rares exceptions près (le sublime Le Duc et l'Anglaise, d'Eric Rohmer) de manière globalement positive. La Bastille vidée plutôt que les prisons remplies. La joie illuminant le visage des paysans libérés du servage plutôt que la grimace des propriétaires et des prêtres sur le point d'être raccourcis. Des foules qui réclament du pain plutôt que des têtes. La terrine plutôt que la Terreur.

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  • Sainte Julie Billiart (8 avril)

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    source

    Fondatrice de l'Institut des Sœurs de Notre-Dame (✝ 1816)

    Julie Billiart est née à Cuvilly, en Picardie, le 12 juillet 1751. Toute sa vie fut animée par un grand désir de faire connaître la bonté de Dieu. Catéchiste très jeune, elle le reste malgré la paralysie qui la frappe à l’âge de 23 ans. Recher-chée pendant la Révolution française, transportée à Compiègne, puis à Amiens, elle garde inébran-lable sa confiance en Dieu.

    Le 2 février 1804, elle fonde avec Françoise Blin de Bourdon la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame.

    Guérie miraculeusement, elle se consacre à son projet d’éducation des jeunes filles pauvres Des oppositions l’obligent à quitter la France en 1809, elle prend dès lors la route de Namur, sûre de l’accueil de Mgr Pisani de la Gaude qui depuis deux ans, encourageait la petite école des Sœurs de Notre-Dame, établie rue du Séminaire. Jusqu’à sa mort, le 8 avril 1816, elle poursuit son œuvre d’éducation en fondant des écoles.

    Du cœur de son expérience naît son expression familière:
    «Ah, qu’il est bon le bon Dieu ! »

    Béatifiée le 13 mai 1906, Julie Billiart fut canonisée le 22 juin 1969.

    Qui était Sainte Julie Billiart ?

    …« Ah qu’il est bon le bon Dieu!!» Cet heureux pléonasme suffit à expliquer toute la vie de la Fondatrice des Sœurs de Notre-Dame : Mère Julie n’a vécu que pour aimer et faire aimer le Dieu qu’elle connaissait si bon et afin de lui gagner des âmes, elle s’est montrée pour tous, surtout pour les enfants, bonne comme le bon Dieu si bon!

    …Une autre qualité que Mère Julie demande des maîtresses, c’est une humeur agréable, «une gaieté sans dissipation, afin de gagner tous les cœurs.» (Lettre de 1815). «Il faut, leur disait-elle, que la joie du St-Esprit soit comme gravée sur vos figures, pour la gloire de Dieu, pour attirer les âmes à son service».

    …On pourrait résumer son action sur la jeunesse par cette simple parole. Elle a aimé les enfants, elle les a aimés d’un amour surnaturel, intelligent, aussi tendre que profond. Pour «ses chères petites filles», elle avait, comme dit Fénelon, ce que l’amour a de plus divin : le dévouement qui s’oublie soi-même pour se dépenser sans mesure et se livrer sans réserve.

    …L’éducatrice a une mission divine à remplir. Tandis que J.J. Rousseau disait: «Pour former des hommes, il faut être plus qu’un homme», nous avons entendu la bienheureuse Julie s’écrier: «Il faudrait être un Dieu pour comprendre la grandeur d’une telle œuvre!».

    …Oui, l’enfant, c’est avant tout, selon la bienheureuse Julie, une âme «en qui il faut travailler à former Jésus»; une âme, c’est-à-dire ce qu’il y a de plus grand, de plus noble, de plus intéressant ici-bas, c’est une intelligence qu’il faut éclairer en lui faisant connaître le vrai, c’est une volonté qu’il faut diriger vers le bien, c’est un cœur doué de la puissance d’aimer, qu’il faut tourner vers le beau et le bon.

  • Bruxelles (Maison Saint-Paul), 12 avril : conférence sur l'histoire de Vatican II par Roberto de Mattei

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    Sans titrex.png

  • Une note historique et biblique sur la Sainte Tunique d'Argenteuil

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    affiche_sainte_tunique.jpgDu Père Noël TANAZACQ, Recteur de la Paroisse Ste Geneviève-St Martin (Paris) (Métropole Orthodoxe Roumaine d’Europe occidentale et Méridionale), cette note éclairante publiée en marge de l'ostension exceptionnelle de la Sainte Tunique du Christ à Argenteuil :

    La Sainte Tunique du Christ conservée à Argenteuil

    Note historique et biblique

    La sainte et précieuse tunique de Notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ, imprégnée de Son propre Sang, est conservée en France, à Argenteuil, en région parisienne (dans le Val-d’Oise), depuis 1 200 ans.

    1- Historique

    Les documents les plus anciens qui en parlent sont du 6 ème siècle (St Grégoire de Tours). St Jean Damascène la mentionne (en 726). Le pape de Rome Léon III, après avoir sacré Charlemagne (en 800), voulait le marier avec l’impératrice Irène (1) de Constantinople (ils étaient veufs tous les deux). En 801, il y eut un échange d’ambassades et de cadeaux : Irène offrit la sainte Tunique à Charlemagne. Celui-ci en fit don à sa fille, Théodrade, abbesse d’Argenteuil.

    Lors des invasions normandes du 9ème siècle, la Tunique fut cachée dans un mur (en 855). Mais on ne la retrouva, providentiellement, que trois siècles plus tard, en 1156. Pendant les guerres de religion, elle échappa miraculeusement à la destruction, lorsque les Protestants pillèrent la ville, en 1567. De nombreux rois vinrent la vénérer, notamment Saint Louis, Charles V et Louis XIII, ainsi que Richelieu.

    Pendant la Révolution française, le monastère fut fermé et les moines (2) dispersés. A partir de novembre 1793, sous la Terreur, le culte chrétien fut de facto aboli et le reliquaire précieux envoyé à la fonte. L’abbé Ozet (ancien supérieur de l’abbaye, devenu curé) enleva en secret la Tunique et la découpa en morceaux, en en distribuant quelques-uns à des fidèles sûrs et en enfouissant les autres dans le jardin du presbytère. Il sauva ainsi la précieuse relique de la destruction, mais cela lui causa de grands dommages.

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