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Histoire - Page 126

  • Le pape salue la mémoire de l'empereur Charles de Habsbourg

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    Du site web de Radio Vatican :

    Le Pape rencontre les Habsbourg et salue la mémoire de Charles

    Le Pape François et la famille des Habsbourg - OSS_ROM

    (RV) La mémoire de Charles de Habsbourg, dernier empereur d’Autriche-Hongrie (1916-1918), a été au coeur de l’audience que le Pape François a accordé aux membres de la famille des Habsbourg ce samedi 5 novembre 2016 dans la matinée, salle Clémentine. Charles, bienheureux de l’Église, montait sur le trône d’une des plus vieilles monarchies d’Europe il y a cent ans, en pleine Première Guerre mondiale. Il avait abdiqué et était mort en exil quelques années plus tard en 1922.

    « Charles fut d’abord et avant tout un bon père de famille, et comme tel, un serviteur de la vie et de la paix. Il avait connu la guerre, ayant été simple soldat au début de la Première Guerre mondiale. Parvenu au trône en 1916, et sensible à la parole du pape Benoît XV, il s’est engagé de toutes ses forces en faveur de la paix, au risque d’être incompris et raillé. En cela également, il nous offre un exemple très actuel, et nous pouvons l’invoquer comme intercesseur pour obtenir de Dieu la paix pour l’humanité » a ainsi déclaré le Pape aux descendants du dernier empereur d’Autriche-Hongrie.

    Les membres de cette famille autrichienne sont venus à Rome pour effectuer le pèlerinage jubilaire. Parmi eux, certains sont engagés dans des organisations de solidarité et de promotion de la personne humaine et de la culture, ainsi que dans la promotion de l’Europe comme « maison commune fondée sur des valeurs humaines et chrétiennes ». D’autres membres ont choisi d’entrée dans la vie religieuse, soit comme prêtres soit dans des instituts de vie consacrée. (XS)

  • On a procédé à l'ouverture du tombeau du Christ

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    Du site EEChO :

    Tombeau de Jésus : ouverture de la dalle

    La roche originelle du Tombeau du Christ

    tombeau-christ-jerusalem-1

    Le site du Patriarcat latin de Jérusalem (http://fr.lpj.org/2016/11/02) a communiqué ces nouvelles : Pour la première fois depuis presque un demi-millénaire, la plaque de marbre recouvrant le tombeau du Christ a été entièrement déplacée mercredi 26 octobre 2016 à l’occasion des travaux de restauration de l’édicule du Saint-Sépulcre. Sous cette plaque, une dalle d’époque croisée, et dessous encore, la roche originelle dans laquelle a été creusée la tombe de Jésus.

    La dalle de marbre du Sépulcre avait déjà été partiellement déplacée en 1809, mais c’est seulement en 1555, lors de précédents travaux de rénovation de l’Edicule, que celle-ci avait été complètement enlevée.

    Différents chefs d’Eglises, certains religieux et quelques privilégiés étaient présents ce mercredi 26 octobre 2016, pour admirer et vénérer la roche originelle du saint Tombeau. Pour cette opération particulièrement délicate, l’Edicule avait été fermée au public. Les caméras et les objectifs de National Geographic étaient présents pour assurer la couverture médiatique de l’événement.

    Mgr William Shomali, Vicaire patriarcal à Jérusalem, ne peut cacher son émotion : « C’est très émouvant de savoir que le Tombeau du Christ, dont la pierre a été roulée il y a deux mille ans le jour de la Résurrection, se trouve à nouveau ouvert à la lumière. C’est une émotion toute spirituelle. D’un point de vue biblique et archéologique également, cette ouverture éveille notre curiosité et nous avons hâte d’en savoir plus sur l’histoire de ce Tombeau à travers les siècles. »

    Et l’évêque d’ajouter : « cet événement nous fait revivre soudainement le tout premier émerveillement des femmes arrivées au Tombeau au matin de la Résurrection. La roche originelle sur laquelle a été déposée le Christ est bien là, dessous, et le Tombeau est bien vide. Car Il n’est plus ici, Il est bien ressuscité. Telle est notre foi. »

    saint-sepulcre-et-tombeau

    Lors de l’ouverture de la tombe, une odeur suave se serait propagée dans l’ensemble de la basilique du Saint-Sépulcre. Au même moment, selon des témoignages rapportés par la Custodie de Terre Sainte, des perturbations magnétiques auraient eu lieu compliquant la prise instantanée de mesures scientifiques.

    « Ce sera une longue analyse scientifique mais nous serons enfin en mesure de voir la surface d’origine sur laquelle le corps du Christ aurait été déposé » notait Fredrik Hiebert, archéologue de la National Geographic Society, partenaire du projet de restauration du Saint-Sépulcre débuté en mai dernier. L’équipe grecque dirigeant le projet de restauration travaillera jusqu’à début 2017. D’ici là, la chaîne National Geographic proposera un documentaire sur le sujet qui devrait arriver courant novembre.

    [Vivien Laguette et Myriam Ambroselli]

    Lire aussi, sur le site de Famille Chrétienne : a-jerusalem-dans-le-tombeau-du-christ-exceptionnellement-ouvert

  • Le pape émérite Benoît XVI redit son soutien à la célébration de la messe « ad orientem »

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    Lu sur le site info catho :

    « Voilà une nouvelle qui va faire couler un peu d’encre. Le pape émérite Benoît XVI s’est dit, une fois de plus, favorable à la célébration Ad Orientem, à l’occasion d’un hommage au patriarche de Constantinople dont le pape François a préfacé l’ouvrage, recueil de divers témoignages.

    Ce n’est pas la première fois que le cardinal Ratzinger (voir L’esprit de la liturgie) puis le pape Benoît XVI exprime son soutien à ce retour à la célébration vers l’Orient, non pas tournée dos au peuple, mais face à l’Orient. Alors que le cardinal Sarah avait déchaîné une foule d’opposition en reprenant ce thème à son compte et invitant les prêtres à célébrer de nouveau vers l’Orient, le pape émérite qualifie cet acte liturgique d’œcuménique.

    « Dans l’orientation de la liturgie vers l’Est, nous voyons que les chrétiens, ensemble avec le Seigneur, veulent progresser vers la rédemption de la création tout entière » 

     « Le Christ, le Seigneur crucifié et ressuscité, est à la fois aussi le “ soleil” qui illumine le monde. La foi elle aussi est toujours dirigée vers la totalité de la création. Ainsi, le patriarche Bartholomée remplit un aspect essentiel de sa mission sacerdotale à travers son engagement vis-à-vis de la création. »

    « Un pasteur du troupeau de Jésus-Christ n’est jamais orienté simplement vers le cercle de ses propres fidèles. La communauté de l’Eglise est universelle également en ce sens qu’elle inclut toute la réalité. »

    Ce n’est que le déploiement de sa conclusion dans l’Esprit de la liturgie:

    La célébration « vers le peuple a transformé la communauté en un cercle refermé sur lui-même ». « De la même manière que la congrégation à la synagogue regardait ensemble vers Jérusalem, de même dans la liturgie chrétienne la congrégation regarde ensemble “vers le Seigneur” », concluait-il. »

    Ref. Le pape émérite favorable à la messe « ad orientem »

    Une controverse jamais éteinte depuis le début des années « conciliaires »…

    JPSC

     

  • La réforme protestante : une rupture

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau (Philippe Maxence) :

    La Réforme protestante est une rupture : entretien avec Miguel Ayuso

    Ce 31 octobre commencera l’année consacrée au 500e anniversaire de la Réforme protestante. Le 31 octobre 1517, le moine Martin Luther afficha, en effet, ses 95 thèses sur la porte de l’église du château de Wittemberg, en Allemagne. Aujourd’hui, comme l’écrit La Croix, Luther serait considéré chez les catholiques « non seulement comme un réformateur audacieux mais aussi comme un guide spirituel. » C’est un peu vite oublier les conséquences de la Réforme, beaucoup plus profondes qu’on ne l’imagine habituellement. Nous avons abordé cette question avec Miguel Ayuso, président de l’Union internationale des juristes catholiques, professeur de science politique et de droit constitutionnel à l’Université pontificale de Comillas (Madrid), qui a conduit des travaux sur cette question. Nous le remercions vivement de nous avoir accordé cet entretien.

    Dans un très important article publié en France par la revue Catholica, vous vous attachez à expliquer, selon le titre de votre étude, « L’origine protestante de la politique et du droit moderne ». Est-ce une simple extension au domaine politique et juridique du livre de Max Weber sur les origines protestantes du capitalisme ou y a-t-il réellement une spécificité protestante au regard de la politique et du droit ?

    Permettez-moi, pour commencer, de préciser que cette étude publiée dans Catholica, comme d’ailleurs la revue le souligne, est une reprise partielle d’un travail plus étendu qui vient de paraître en espagnol en conclusion d’un ouvrage collectif placé sous ma direction, intitulé Consecuencias político-jurídicas del protestantismo. A los 500 años de Lutero (Conséquences politico-juridiques du protestantisme. À l’occasion des 500 ans de Luther; Marcial Pons, Madrid-Barcelone-Buenos Aires-Sao Paulo, 2016). Ce volume contient les actes des Vèmes Journées hispaniques de droit naturel qui se sont tenues à Mexico en avril dernier.

    Pour entrer dans le vif du sujet, ce que l’on appelle la Réforme protestante a constitué la véritable Révolution religieuse, de telle sorte que furent bouleversés tant la théologie que son présupposé métaphysique et qui, à partir de là, a eu des incidences décisives en philosophie pratique. Mon travail en particulier et, de façon générale, le livre qu’il conclut traitent des conséquences des théories et des options de Luther sur le plan éthique, politique et juridique, c’est-à-dire celui de la philosophie de la praxis. Le poids qu’a représenté le luthérianisme sur celui-ci a été à ce point déterminant qu’il est possible d’affirmer qu’il a marqué une « inflexion » qui a caractérisé toute la modernité. À telle enseigne que l’on pourrait dire que le protestantisme s’est diffusé rapidement plus pour des raisons temporelles que religieuses : en cas contraire, son établissement et sa diffusion ne pourraient s’expliquer.

    Lire la suite sur le site de l'Homme Nouveau

  • Soeur Marie-Stanislas, héroïne oubliée, a sauvé des dizaines d'enfants juifs durant la Seconde Guerre Mondiale

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    Du Laatste Nieuws, 28 octobre, p. 10 :

    Israël honore une religieuse belge comme une héroïne de guerre

    L'ambassadrice israélienne Simona Frankel a rendu hommage hier à Sint-Pieters-Leeuw à l'héroïne de guerre oubliée : Soeur Marie-Stanislas. Mère supérieure du couvent de la Congrégation de Saint-Antoine, elle a sauvé pendant la Seconde Guerre Mondiale des dizaines d'enfants juifs en les cachant dans le couvent. Cinq enfants d'alors ont assisté à cette brève cérémonie. «Je suis toujours reconnaissante à la soeur», a déclaré Frieda Caller, âgée de 88 ans. «Elle avait un cœur d'or et a risqué sa propre vie.» Sœur Marie-Stanislas est décédée en 1956 à l'âge de 80 ans, mais a reçu après la guerre plusieurs médailles qui lui ont été conférées pour son héroïsme en tant que membre de la résistance pendant la guerre.

    Elle a été reconnue comme "Juste parmi les nations" (titre décerné par le Mémorial de Yad Vashem); voir sur Kerknet : belgische-zuster-gehuldigd-als-rechtvaardige-onder-de-naties

  • D'après le cardinal Kasper, le personnage de Luther n'a aucun rapport avec l'oecuménisme

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    De Francesco Agnoli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    D'après le cardinal Kasper, Luther n'était pas «œcuménique»

    Un livre du cardinal allemand Walter Kasper consacré à Martin Luther a été publié récemment : "Martin Luther. Une perspective œcuménique" (Queriniana). C'est un court essai, mais dense, qui même à partir d'une certaine sympathie pour le moine allemand défini comme exerçant un "réel attrait magnétique", admet honnêtement, en divers points, la vérité historique. Qui est celle-ci: vous pourrez romancer ou modifier l'histoire, mais Martin Luther, le vrai, le personnage historique et le réformateur religieux, n'a aucun rapport avec l'oecuménisme.

    Kasper écrit à la page 11: «Luther n'était pas un personnage œcuménique. Vers la fin de sa vie, il ne pensait plus possible la réunification avec Rome ». Il ajoute qu'il ne pouvait certainement pas "s'imaginer notre dialogue avec les juifs, dont il parlait avec mépris, d'une façon embarrassante pour nous." Il n'aurait pas compris non plus "notre dialogue avec les anabaptistes," lui qui se moquait et attaquait avec la plus grande dureté un grand nombre de mouvements protestants nés de sa propre protestation.

    À la page 23, Kasper parle de la "violence de langage qui lui était propre" et ajoute "qu'il pouvait être impoli et irrespectueux au point de se rendre odieux, mais aussi, à d'autres moments, dévoué, doux et sincère...." À la page 45 sont évoquées sa «dureté difficilement surpassable» et ses «formulations parfois excessives et à peine acceptables, comme celle selon laquelle l'homme est comme un animal de selle qui est monté par Dieu ou le diable.»

    Aux pages 32 et 33, Kasper note que "Luther était imprégné par une conscience apocalyptique et se voyait engagé dans la lutte eschatologique finale entre le Christ et l'Antéchrist." Il commente : «C'est une position dangereuse. Elle exclut le dialogue et n'autorise aucune médiation. Avec l'Antéchrist aucun dialogue n'est possible.» Si donc, pouvons-nous ajouter, les antéchrists étaient, en plus du pape de l'époque («excrément du diable, chef des assassins»), les papes, n'importe lesquels ( «que la papauté soit maudite, damnée, exterminée»), les catholiques, quels qu'ils soient, les Italiens toujours «méchants»; les Juifs, invariablement "Antichrist"; les anabaptistes et les paysans ( «têtus, opiniâtres, et aveugles...»); Desiré Erasme, Thomas More, Nicolas Copernic et les théologiens de Louvain («ânes grossiers, truies maudites, sacs de malédictions... maudite engeance de l'enfer») et ainsi de suite, on peut en arriver à se demander: avec qui le malheureux Martin aurait-il jamais pu dialoguer ?

    On peut dialoguer avec chacun dans la vérité. Ici aussi, tout en adoucissant beaucoup les aspérités du caractère et de la prédication luthérienne, tout en relevant à juste titre la responsabilité de ces ecclésiastiques qui ont trahi leur mission et leur foi, Kasper rejoint dans tout cela ce que tous les historiens savent: Luther ne dialoguait qu'avec le pouvoir en vue d'en obtenir l'appui et le soutien. Il l'a utilisé pour vaincre l'Eglise, mais aussi pour faire disparaître sans pitié les anabaptistes et les paysans.

    Kasper rappelle, à la page 37, les «raisons politiques» de la Réforme, et comment Luther «posa la réforme entre les mains de la noblesse chrétienne et des magistrats des villes impériales», s'en remettant ainsi à des nobles et à des princes et générant au fil du temps un «particularisme ecclésial et politique» ainsi qu'«un nationalisme à coloration confessionnelle qui réservera à l'Europe tant d'épisodes dramatiques». Particularisme et nationalisme: il est difficile d'imaginer des concepts moins "catholiques", selon l'étymologie qui signifie «universels».

    En outre, "du point de vue ecclésial, on en arrive, même du vivant de Luther et plus encore après sa mort, à une dissolution de l'unité au sein même du mouvement de la réforme ainsi qu'à une pluralité mortelle au sein du christianisme occidental et ensuite dans «toute la chrétienté». En donnant vie à des Eglises nationales d'Etat, Luther a fait de la religion l'esclave du souverain, et, loin de défendre la «conscience individuelle», comme on le dit souvent, il l'a soumise à «l'autorité séculière »(p. 44).

    Il est vrai que dans le petit livre de Kasper il y a aussi des pas qui vont dans le sens contaire de ceux que l'on a mentionnés, mais il ne s'agit pas tant de conclusions historiques objectives que de souhaits et d'aspirations pieuses. Ou de déclarations vagues et gratuites qui contredisent ce qui a été dit dans d'autres endroits du livre lui-même. Bien sûr, tous les chrétiens aspirent à l'unité, et souvent catholiques et protestants se sont retrouvés ensemble à certaines occasions.

    Mais ce que Luther a créé et défendu de son vivant (les églises nationales d'État et les sectarismes, l'idée du serf arbitre, la condamnation radicale de la raison («la putain du diable») et de l'homme totalement incapable du bien; la condamnation de la messe catholique et de 5 sacrements) doit être oublié le plus tôt possible au nom de l'unité que l'on appelle de ses voeux.

  • L'Europe en 2050 selon David Engels

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    David Engels, Titulaire de la chaire d'histoire du monde romain, directeur et rédacteur en chef de la revue LATOMUS et auteur aux éditions du Toucan de l'essai remarqué "Le Déclin, la crise de l'Union européenne et la chute de la république romaine, analogies historiques" donnait une conférence à l'Académie Royale de Belgique que le thème : L’Europe en 2050 ou la République restituée.

  • Castel Gandolfo, addio...

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     Gandolfo.jpgC’est le quotidien favori du pape François qui l’annonce : selon « La Reppublica » du 14 octobre  (traduction du  site « Benoît et moi »)  « François surprend encore. Trois ans et demi après la décision de renoncer à vivre dans l'appartement papal au troisième étage du palais apostolique, il ferme un autre Appartement. Celui de Castel Gandolfo, ultime refuge de Papa Ratzinger quand le 28 Février 2013, il quitta le Vatican en hélicoptère en attendant l'élection d'un successeur. A partir du 21 Octobre, en effet, l'appartement des Castelli, toujours disponible pour les papes depuis qu'au début du XVIIe Urbain VIII en fit sa résidence d'été, devient un musée. Le Vatican l'annexera aux autres pièces du bâtiment qui, depuis plus d'un an peuvent être visitées par les fidèles et les touristes.

    François n'y a jamais séjourné. Les quelques jours de repos estival, il reste à Santa Marta.

    Le mot-clé de son pontificat est: partage.

    C'est ce qui se passe pour les salles des Castelli;  inutilisées depuis qu'il siège sur le trône de Pierre, elles doivent être ouvertes aux fidèles. Et c'est justement pour partager que le 21 Octobre l'inauguration du musée verra la représentation d'un chœur de musique folklorique chinoise. "La beauté nous unit" est le titre d'un spectacle qui s'insère dans la volonté du pape de construire des ponts, y compris culturels, avec la Chine, un pays de plus en plus au centre de l'attention de la diplomatie pontificale.

    Nombreux sont les lieux privés de la résidence que François ouvre au public. Tout d'abord, la chambre à coucher. Une très belle chambre, avec des fenêtres tournées vers la mer [le lac? je ne sais pas si l'on a une vue jusqu'à la mer...], sans aucun doute l'endroit le plus privé de tout le palais.

    Après le débarquement américain à Anzio en Janvier 44, les environs de Castel Gandolfo furent transformés en l'un des plus sanglants théâtres de bataille de la Seconde Guerre mondiale. La Chambre, comme d'autres salles du palais, fut réservée aux femmes enceintes, tant et si bien que sur le propre lit du Pontife sont nés durant ces mois quelque quarante enfants, qui furent ensuite appelés "enfants du pape". Juste à côté de la Chambre, il y a une petite chapelle privée où les papes ont pu se rendre pour prier dans la solitude. Ici, entre autre, se sont aussi agenouillés Benoît et François quelques jours après l'élection de ce dernier.

    Un peu plus loin il y a la bibliothèque du Saint-Père et le Studiolo (cabinet de travail) où les papes se sont consacrés à l'écriture d'encycliques et à la préparation d'homélies. Deux salles réservées au secrétaire personnel et au secrétaire adjoint. Puis la salle des Suisses, ainsi nommée parce que c'est ici que montait le corps de garde armé qui, depuis 1506 prête service au pape. Il y a aussi une Salle du Consistoire, qui a rarement vu la présence de laïcs, car elle a généralement été utilisée pour les tâches qui lui donnent son nom, c'est-à-dire la réunion officielle du Collège des cardinaux en présence du pape. 

    A partir du 21 Octobre tout cela ne sera plus qu'un lointain souvenir. Au moins tant que François sera assis sur le trône pontifical.

    Il est pas du tout évident, en tout cas, qu'on puisse revoir l'époque de Jean XXIII, qui aimait la résidence d'été parce que de là il pouvait parfois sortir sans rien dire à personne. On le retrouvait à pied dans les villages voisins, les collines ou la mer, mêlé aux gens. Ou celle de Jean-Paul II qui aimait à jouer à cache-cache avec les enfants des employés du Palais. Benoît XVI aussi aimait beaucoup le Castello: le soir, en été, on pouvait entendre les notes de son piano, notamment ses compositeurs préférés, Bach, Mozart, Beethoven. Tout comme Pie XI qui créa dans les Villas une ferme avec des cultures, un poulailler et des vaches laitières, qui encore aujourd'hui  approvisionne quotidiennement de ses produits la Cité du Vatican ».

    Ref. Castel Gandolfo, addio !

    Après le « palais » d’hiver, le « palais » d’été : viva La Revolución !

    JPSC

  • Saint Salomon Leclercq, un martyr de la Révolution française

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    De Radio Vatican :

    Frère Salomon Leclercq, un martyr de la Révolution française

    Le père Salomon Leclercq - RV

    (RV) Entretien - Canonisé avec six autres bienheureux, ce dimanche 16 octobre 2016 par le Pape François, Salomon Leclercq est un frère des Écoles chrétiennes qui fut exécuté lors des « massacres de septembre », en 1792, pour avoir refusé de faire allégeance à l’État et être resté ainsi fidèle à sa vocation.

    L’Institut des Frères des Écoles chrétiennes est né dans les années 1680-1685, sous l’impulsion de Jean-Baptiste de La Salle, chanoine de Reims, et a pour vocation de donner une éducation chrétienne aux « enfants des artisans et des pauvres ».

    Frère Jean-Paul Aleth, visiteur provincial de France des Frères des Écoles chrétiennes, revient avec Hélène de Vulpian sur la vie du Frère Salomon Leclercq et sur la manière dont ce nouveau saint s’inscrit pleinement dans l’institution à laquelle il a consacré toute son énergie

  • Jean Sévillia : libérer l’histoire du carcan idéologique de la « pensée unique »

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    De Philippe Oswald sur aleteia.org

    Les médias nous manipulent-ils ?

    Rien de tels que les essais de Jean Sévillia pour libérer l’histoire du carcan idéologique de la « pensée unique »… C’est décapant, passionnant, revigorant.

    Depuis une quinzaine d’années, les essais de Jean Sévillia ont fortement contribué à débarbouiller l’histoire de l’épaisse couche idéologique qui l’a défigurée. Voici réunis en un volume ses trois principaux essais historiques dont le succès en France et à l’étranger a nourri les débats contemporains en contestant les dictats décrétés au nom d’un prétendu « sens de l’histoire » : Le Terrorisme intellectuel (2000), Historiquement correct (2003, Grand Prix catholique de littérature) et Moralement correct (2007). Du Moyen Age à nos jours, des croisades à la guerre d’Algérie en passant par les guerres de religion, la Révolution française, la défaite de 1940 et Mai 68, ou s’agissant de l’instauration contemporaine d’idéologies mortifères -théorie du genre, hédonisme, eugénisme glaçant-, Jean Sévillia démonte les clichés propagés par la doxa marxisante ou libertaire (elles font bon ménage) dans l’enseignement et dans les grands médias.

    L’histoire comme une sève

    Comme Simone Weil, Jean Sévillia estime que l’histoire est « la sève » qui nourrit la civilisation et éclaire l’action politique. Encore faut-il qu’elle ne soit pas manipulée et asservie par une idéologie quasi officielle mais reste une quête permanente de la vérité des faits et des mentalités. Voilà pourquoi ses essais ne sont pas seulement des écrits « historiques » mais aussi de « combat ». Sur ce front, Jean Sévillia fut un précurseur. Mais comme lui-même le constate dans la préface générale qu’il a donnée à ce recueil, il se sent de moins en moins isolé dans cette entreprise de réappropriation de l’histoire et de sa vulgarisation au meilleur sens du terme : des essayistes, journalistes, écrivains¸ philosophes, venus d’horizon divers, ont conquis depuis le début de ce siècle une audience qui semblait inimaginable dans les dernières décennies du XXe siècle en raison du verrouillage des médias.

    Lire aussi : « La France fut et demeure la Fille aînée de l’Église ». Critique du livre de Jean Sévillia, La France catholique, 2015.

    On compte parmi ces penseurs non conformistes et rebelles à la « pensée unique » qui ont aujourd’hui accès aux grands médias, des « anciens » tels Marcel Gauchet, Régis Debray, Alain Finkielkraut, Philippe Muray, Philippe de Villiers, Eric Zemmour, et des « jeunes » qui assurent la relève, tels François Xavier Bellamy, Fabrice Hadjadj, Gabrielle Cluzel, Eugénie Bastié, Natacha Polony… (pardon pour ceux qu’on oublie !).  Ils sont en outre efficacement relayés par les réseaux sociaux qui ne sont pas pour rien dans la conversion plus ou moins sincère des médias grand public à un peu plus de liberté intellectuelle. Néanmoins, remarque Jean Sévillia, ces éclaireurs restent minoritaires face à un système médiatique et à un enseignement qui peinent à sortir du moule post-soixante-huitard et qui restent contrôlés par la bien-pensance adossée à la puissance publique -l’annonce faite ces jours-ci par Laurence Rossignol d’un « délit d’entrave numérique à l’IVG » est une nouvelle illustration de la pente liberticide du « camp du Bien » (Philippe Muray) encore installé au pouvoir.

    Les idoles contemporaines sont ébranlées

    Pour le meilleur ou pour le pire, les idées mènent le monde. Si le communisme, grande idole politique de la deuxième moitié du XXe siècle, est tombé de son piédestal, le matérialisme totalitaire est loin d’être mort. Le terrorisme intellectuel inculqué à des générations par la pensée marxiste sert aujourd’hui un individualisme libertaire, un « tout à l’ego » (Régis Debray) badigeonné d’un vernis humanitaire « droit-de-l’hommisme » qui associe, gauche et droite confondues, le « droit de jouir sans entraves » et le « il est interdit d’interdire » de mai 68 à une laïcité sectaire et à un multiculturalisme européiste ou mondialiste dont on commence à mesurer les ravages sous les coups de boutoir de la crise économique et du terrorisme islamique.

    Peut-être sommes-nous en train d’assister à la chute de ces idoles de la « postmodernité »… en tout cas à leur ébranlement. Sans rien concéder aux approximations et aux facilités de la polémique, les essais de Jean Sévillia auront contribué à libérer les esprits de la camisole que leur imposaient un enseignement officiel et des medias au garde à vous devant le « politiquement et le moralement correct ». On est heureux de disposer désormais en un seul tome du fruit de ce vaste et courageux travail qui allie l’honnêteté et la rigueur intellectuelles de l’historien à la fluidité stylistique de l’écrivain.

    @ PERRIN
    @ PERRIN

    Écrits historiques de combat, Jean Sévillia, Perrin, 840 pages, 25 euros.

     
  • Le point sur le tombeau de saint Pierre à Rome

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    Sur le site eecho.fr, Raphaël Trarieux fait le point sur le tombeau de saint Pierre à Rome. 

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  • Joseph Ratzinger ou le destin d'un théologien "progressiste"

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    De Gérard Leclerc sur le site de France Catholique :

    Joseph Ratzinger au cœur de l’histoire du christianisme contemporain

    La publication du livre d’entretien du pape émérite Benoît XVI avec le journaliste Peter Seewald nous donne l’occasion de revenir sur le parcours d’un homme qui se confond avec l’histoire de l’Église au XXe siècle.

    Joseph Ratzinger, successeur de Jean-Paul II au siège de saint Pierre, aura été une des grandes figures de l’Église catholique à l’époque contemporaine. Jeune théologien accompagnant le cardinal Frings, archevêque de Cologne, au concile Vatican II, il va jouer dans l’ombre un rôle majeur dans ce que Jean XXIII appelait l’aggiornamento conciliaire. Sa dimension théologique le met, de facto, au centre des élaborations doctrinales les plus importantes. Sa position singulière de partisan d’un renouveau de l’Église dans le cadre de sa tradition la plus profonde et la plus incontestable le désigne désormais à l’attention générale. Dès la fin du concile, il met en garde, en effet, contre un affadissement de la foi et se met même au travers d’un certain «  esprit conciliaire  ». Il se trouve, du même coup, dans l’état d’esprit de ses aînés qui sont aussi ses maîtres  : Jean Danielou, Henri de Lubac, ou Hans Urs von Balthasar. Appelé contre son gré aux plus hautes fonctions dans l’Église, devenu collaborateur puis successeur de Jean-Paul II, il est en quelque sorte le garant et le gérant de la réforme conciliaire, dont il fut un des initiateurs, en pleine continuité doctrinale avec le patrimoine de l’Église catholique. En sa retraite du couvent Mater Ecclesiae, dans les jardins du Vatican, il continue à suivre avec la plus grande attention la marche de l’Église et les développements de la théologie moderne.

    Pape émérite, il n’intervient plus publiquement qu’avec parcimonie et dans les domaines propres à un théologien privé. Il n’en demeure pas moins un extraordinaire témoin de ce qui a été vécu par l’Église au moment du tournant conciliaire, mais aussi en amont et en aval. C’est pourquoi on ne saurait être trop reconnaissant à Peter Seewald de poursuivre avec Benoît XVI une conversation commencée dès 1996 et qui lui a permis d’écrire deux livres indispensables pour comprendre l’œuvre et la destinée de Joseph Ratzinger (Le sel de la Terre et Lumière du monde). [1] qui vient de paraître apporte nombre de précisions utiles sur le passé, notamment sur les épreuves traversées durant le pontificat. De par la volonté du journaliste de tout mettre en perspective chronologique et biographique, le livre permet de considérer les choses avec une vue panoramique.

    Il y a des compléments sur la vie du pape émérite, depuis la petite enfance, qui sont vraiment intéressants. Le garçon est enraciné complètement dans sa Bavière natale. Et pour lui, il y a une différence fondamentale entre un Bavarois et un Rhénan, même si tous deux sont catholiques. L’intellectuel qui est, par métier, attaché à l’universel ne méprise donc nullement ses origines, pas plus que sa situation dans le temps. La vocation du théologien s’est développée dans un certain contexte qui est celui de l’Allemagne de l’immédiat après-guerre. Le jeune homme, qui entre au séminaire, n’a pas à s’adonner à une démarche d’interrogation et encore moins de culpabilisation à l’égard du nazisme, qui a pourtant marqué ses années d’enfance et d’adolescence. Sa famille n’a toujours éprouvé que répulsion pour cette idéologie diabolique, et lui-même n’attendait que d’en être délivré par la victoire des Alliés. C’est dire la bêtise de tous ceux qui, même en France, spéculèrent sur une fréquentation des jeunesses nazies, obligatoires pour les jeunes de son âge, et dont il obtint d’ailleurs d’être délivré grâce à un de ses professeurs.

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