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Histoire - Page 127

  • Le Mexique catholique, un cas unique en Amérique latine

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    Dans ce pays l’Église romaine a survécu aux persécutions antireligieuses les plus dévastatrices. Et elle résiste davantage qu’ailleurs au défi des sectes pentecôtistes. Un enfant mexicain martyr sera bientôt canonisé  Le Mexique que le pape François est en train de parcourir est un cas atypique par rapport à d’autres pays d'Amérique latine. De Sandro Magister sur son site « Chiesa »

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    Sa population catholique est, en chiffres absolus, la deuxième du monde, derrière celle du Brésil, et le pourcentage de catholiques par rapport à la population totale - 81 % - n’est dépassé que par celui du Paraguay.

    C’est précisément par cette présence de catholiques, nombreuse et surtout solide, que le Mexique se distingue par rapport à d’autres pays latino-américains. Cela pour au moins deux raisons.


    La première raison est sa
    résistance à l’expansion des communautés protestantes de tendance charismatique ou pentecôtiste, alors que celles-ci gagnent du terrain dans d’autres pays, en particulier au Brésil et en Amérique centrale.


    Au Brésil, les catholiques constituaient, il y a encore quelques décennies, la quasi-totalité de la population. Aujourd’hui, ils n’en représentent plus que 61 %.

    Pour ce qui est de l’Amérique centrale, ils regroupent aujourd’hui moins de la moitié des habitants au Honduras, avec 46 %, et environ 50 % au Guatemala, au Salvador et au Nicaragua.

    Au Mexique, l'érosion du catholicisme provoquée par les sectes qui viennent d’être citées se manifeste presque uniquement dans le Chiapas, région qui se situe à la frontière avec le Guatemala et qui est l’une des étapes du voyage du pape François.

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  • Vient de paraître chez Gallimard : « Simon Leys, Navigateur entre les mondes »

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    Philippe Paquet publie une biographie magistrale de l’écrivain belge. L’auteur des "Habits neufs du président Mao" fut un brillantissime intellectuel. Compte-rendu de Guy Duplat dans « La Libre » sous l’intitulé  « Simon Leys, la passion de la vérité ».

    leys-2.jpg"Bernard Pivot qui avait reçu Simon Leys à "Apostrophes" pour une émission mémorable, écrivait en 2011 : "Simon Leys est l’écrivain vivant que j’admire le plus au monde. Son érudition, sa lucidité (premier intellectuel à dénoncer les crimes de la Révolution culturelle), son courage (injurié, diffamé par les nombreux et influents admirateurs français de Mao), ses talents de sinologue, de conteur, d’historien, de critique, de traducteur, d’écrivain tout simplement, dans sa pratique d’une langue élégante, précise, efficace, sa modestie, sa gentillesse, sa générosité."

    Philippe Paquet, journaliste à "La Libre Belgique" et sinologue, reprend tous ces aspects de la personnalité de Simon Leys dans la monumentale biographie qu’il publie chez Gallimard. Il n’y parle pas du "petit tas de secrets" qu’est la vie de tout homme, disait Malraux, mais dresse son portrait intellectuel et littéraire. Si on admet que l’intelligence et l’érudition peuvent être jouissives, on comprendra que ces près de 700 pages se lisent d’un souffle, avec une joie profonde.

    Simon Leys (1935-2014), ce fut d’abord "Les Habits neufs du président Mao", bombe à fragmentation qui explosa en 1971, en pleine vague maolâtre en France. Un Belge (son vrai nom était Pierre Ryckmans), qui fut sept ans enseignant à Hong Kong et était devenu un grand sinologue, installé alors à Canberra en Australie, y démontrait que "le Roi est nu", que "la Grande révolution culturelle prolétarienne" n’avait rien de culturel mais tout d’une sanglante lutte interne pour le pouvoir dans la tradition des pires empereurs de jadis.

    Ce livre allait à l’encontre de toutes les thèses portées en France, par les intellectuels, de Barthes à Kristeva et Sollers, aveuglés par la Chine écarlate.

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  • Saint Philippe Neri sur les écrans

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     (source)

    Après les téléfilms sur Jean XXIII, Don Bosco, Padre Pio et Bakhita, Saje s’apprête à sortir en DVD un film magnifique inspiré de la vie de Saint Philippe Néri, en Version française et Version originale sous-titrée.

    Aujourd’hui, comme pour ces précédentes vies de saints dont le doublage a pu être financé par des tiers, nous souhaitons faire appel à la générosité des internautes en mettant en place une campagne de financement du doublage du film "Saint Philippe Néri", sur le site de crowdfunding CredoFunding.

    Ce site permet aux internautes de financer des projets chrétiens via des dons qui engendrent des contreparties. Ainsi, en fonction de la somme versée, le contributeur reçoit un (ou plusieurs) cadeau(x).

    Vous trouverez donc le détail de ces contreparties sur la page de financement de CredoFunding, en cliquant ici.

    En attendant, voici une vidéo où vous pourrez découvrir les premières images du film, en cliquant ici.

    Synopsis du film "Saint Philippe Néri"

    Dans la ville de Rome du XVIème siècle, mêlant splendeur et conflits, un prêtre se démarque : il descend de sa chaire pour être dans les rues, et tendre ainsi la main à des centaines d’enfants orphelins qui vivent dans les ruelles sombres. Avec joie, foi et détermination, Philippe Neri rassemble autour de lui une petite foule d’enfants ; il chante, joue et danse avec eux, leur redonnant espoir. Il crée le premier Oratoire pour eux : une communauté où chaque enfant a la possibilité d’envisager un avenir. La hiérarchie de l’Église est tout d’abord effrayée par les méthodes non conventionnelles de Neri... Mais peu à peu, le pape évolue dans son appréciation de l’œuvre du saint homme…

  • Il y a trois ans, la démission de Benoît XVI mettait fin à un pontificat inachevé

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    De Luc Gagnon (http://www.egards.qc.ca/?p=2095), cet article publié le 21 avril 2013 :

    Le siècle, les hommes, les idées. Un pontificat inachevé (texte intégral)

    Nombre de commentaires plats ont accompagné la renonciation au ministère pétrinien de l’illustre Benoît XVI, dont celui, bête à souhait, du laïciste président François Hollande, agrémenté d’une blague de potache digne de sa promotion Voltaire de l’ENA. La plupart des journalistes ont surtout relevé les anecdotes insignifiantes, mais «sensationnelles», qui ont marqué son pontificat: sa remarque peu diplomatique au sujet de la violence islamique à Ratisbonne, son opposition au préservatif en Afrique, les prêtres pédophiles en Occident, la levée de l’excommunication qui frappait les évêques lefebvristes. On a souligné le contraste entre sa personnalité réservée et contemplative, et l’attitude conquérante et apostolique de son prédécesseur, Jean-Paul II le Grand.

    Le journaliste Jean-Marie Guénois, responsable des questions religieuses au Figaro, a bien identifié le sens profond du ministère de Benoît XVI, très clair dès son discours à la Curie romaine du 22 décembre 2005 sur la lecture ecclésiale et théologique du Concile Vatican II. Il y prônait une «herméneutique de la continuité» par opposition à une «herméneutique de la rupture». Le pape a voulu réconcilier l’Église avec elle-même, avec sa mémoire, avec son être historique et ontologique, contre les imposteurs néomodernistes qui voudraient qu’elle soit née en 1965. Telle fut la grande œuvre de son pontificat, oeuvre hélas à peine esquissée. C’est là toute ma tristesse de fidèle catholique: le 19 avril 2005, j’avais accueilli avec une telle joie, une gaudium magnum, sur la place Saint-Pierre-de-Rome, l’annonce du camerlingue de la Sainte Église romaine: «Habemus papam! Eminentissimum ac reverendissimum Josephum cardinalem Ratzinger, qui sibi nomen imposuit Benedicti» .

    Malgré mon optimisme du premier moment, soutenu par le prophétique sermon de l’entrée en conclave du doyen Ratzinger contre la «dictature du relativisme», je ne m’attendais pas à une telle piété, une telle justesse, un tel discernement de ce magnifique théologien allemand: le Saint-Esprit nous comble de grâces, au-delà de ce que nous pouvons imaginer. Élu à soixante-dix-huit ans, à la suite d’un long pontificat qu’il a bien servi, certains parlaient d’un «pape de transition». Je n’y ai jamais cru et je n’y crois toujours pas. Tandis que Jean-Paul II a parcouru le monde et qu’il a voulu, d’une certaine façon, réinventer l’Évangile dans un esprit personnaliste avec sa production littéraire excessive et inassimilable, dont son encyclique fondatrice Redemptor hominis, Benoît XVI a tenté de se recentrer sur la réforme de l’Église ad intra et sur l’essence de la foi chrétienne par l’enseignement du catéchisme, de la Sainte Écriture et des Pères de l’Église. Le pape polonais était un poète et un philosophe personnaliste, alors que le pape allemand était un théologien imprégné des Pères de l’Église.

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  • Le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles dénonce une tendance à privatiser la religion

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    Un communiqué de l’agence Belga, reproduit par « La Libre », a repris hier la position que le  nouvel archevêque avait exprimée sur RTL et que nous avons rapportée ici.

    « Le nouveau chef de l'Eglise catholique belge, Jozef De Kesel, a déploré mercredi sur Bel-RTL une tendance de la société à "privatiser la religion", alors que la Chambre a ouvert un débat sur la laïcité de l'Etat. 

    "Je sais bien qu'il y a cette tendance dans une société moderne et sécularisée, une société que j'accepte, c'est la mienne (...) Mais cette tendance - vouloir privatiser la religion (...), sans droit de cité dans le domaine public, où même la visibilité pose problème -, je ne trouve pas cela un bon signe", a affirmé Mgr De Kesel.

    A ses yeux, "c'est au moment où la différence se manifeste que le respect commence". Il demande "en quoi cela me dérange de voir quelqu'un porter une kippa".

    A la Chambre, la commission de révision constitutionnelle a ouvert une réflexion sur les valeurs et les principes de l'Etat, prolongeant un débat mené dans la presse sur la séparation entre l'Eglise et l'Etat, le caractère de l'Etat, la prééminence de la loi sur le prescrit religieux et les valeurs de la société.

    En toile de fond, la limitation du port de signes convictionnels dans l'espace et la fonction publics, voire l'inscription de la laïcité de l'Etat dans la Constitution, plutôt que sa neutralité.

    Sur ce dernier point, "je ne suis pas très favorable", répond Jozef De Kesel. "Je suis tout à fait d'accord avec la séparation entre l'Eglise et l'Etat, l'Etat est neutre. Mais la société n'est pas neutre. Là vivent les croyants aussi, dans un pluralisme actif", a commenté le président de la conférence épiscopale. »

    Neutralité ou pluralisme de l’Etat ? Le débat n’est pas neuf.

    Face à la diversité idéologique, philosophique, religieuse et culturelle, à quels principes obéissent aujourd’hui les institutions de l’Etat et de ses démembrements ?  L’espace public n’est-il pas aussi plus que l’addition des collectivités publiques, celui d’une société civile exprimant la pluralité des opinions, cultes, associations ou partis ? L’Eglise et  les communautés religieuses ou philosophiques n’ont-elles pas un rôle à jouer  pour construire cet espace public et les collectivités auxquelles celui-ci donne naissance ? Enfin, la neutralité et le pluralisme n’ont-ils pas aussi leurs propres limites : les pays ont aussi une mémoire, une histoire, des traditions, bref une culture. Sous prétexte de neutralité, les pouvoirs publics ne peuvent l’ignorer.

    Pour mémoire, en Belgique, les sénateurs Philippe Mahoux, Christine Defraigne, Josy Dubié, Jean-Jacques De Gucht, Paul Wille et Olga Zirhen avaient déjà déposé le 06.11.2007 une  proposition de loi « visant à appliquer la séparation de l'État et des organisations et communautés religieuses et philosophiques non confessionnelles ». Sous prétexte de neutralité, cette proposition prévoyait, entre autres, la suppression du « Te Deum » officiel organisé lors de la fête nationale et celle de tous les signes religieux des lieux publics comme les maisons communales ou les tribunaux, voire les cimetières. Ses auteurs n’ont pas trouvé de majorité parlementaire pour soutenir la proposition, qui fut alors retirée.

    Et dans son arrêt Lautsi du 18.03.2011, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé que  la présence d’un crucifix dans les salles de classe des écoles publiques italiennes ne violait pas le droit à l’éducation tel qu’il doit être dispensé dans ce type d’écoles. Un arrêt sans doute appelé à faire jurisprudence.

    Dans un débat organisé à l’Université de Liège par l’Union des étudiants catholiques le 25 avril 2012 , la parole avait  été donnée sur ce point à un éminent spécialiste du droit public belge: Francis DELPÉRÉE, sénateur et professeur émérite de droit constitutionnel à l’Université Catholique de Louvain (U.C.L.) pour savoir ce qu’il est de l’usage actuel des concepts de neutralité et de pluralisme dans le droit public belge, sans avoir besoin de réinventer le monde.

    Tentons de résumer son propos :

    Les mots ne sont pas toujours univoques. Il suffit d’ouvrir un dictionnaire pour le vérifier. Au sens premier, être neutre signifie s’abstenir, ne pas prendre parti. Cela peut valoir pour un individu ou une collectivité. Le pluralisme au contraire est un principe actif, valorisant la diversité : la société civile peut-elle, en effet, s’accommoder d’un espace public circonscrit par la seule expression d’une « volonté générale » que les appareils étatiques sont censés exprimer ? 

    Le seul service public que la constitution qualifie de « neutre » est l’enseignement organisé par les Communautés. L’orateur pense que cette qualification n’est pas exclusive mais exemplative. Le terme « pluralisme » n’appartient pas au vocabulaire de la constitution mais le régime des droits et libertés que celle-ci instaure implique la chose, tout comme la diversité que la loi organise ou favorise au sein des collectivités belges. 

    Neutralité, pluralisme : sur l’application de ces deux concepts, la doctrine et la jurisprudence ont-elles été plus loquaces ?  

    La doctrine distingue plusieurs types de neutralité possibles : passive, active et organisationnelle. 

    La « neutralité passive » consiste à ne pas tenir compte dans l’espace public des appartenances philosophiques, idéologiques ou religieuses des personnes. Selon le Conseil d’Etat (arrêt du 20.05.2008), c’est un principe constitutionnel lié au droit à la non-discrimination et à l’égalité. Il s’applique aux institutions publiques, à leurs agents et usagers (mais pas aux mandataires publics ni aux citoyens comme tels).

    La « neutralité active » fait acception de la diversité des appartenances philosophiques, idéologiques ou religieuses : elle recherche l’équilibre ou la pondération des tendances là ou la neutralité individuelle est jugée impossible à atteindre : par exemple, dans l’information radiotélévisée (arrêt Lenaerts du 26.07.1968) ou les fonctions culturelles (loi du 16.07. 1973).

    La « neutralité organisationnelle », enfin, s’applique aux programmes et au recrutement des maîtres de l’enseignement organisé par les Communautés. 

    Le pluralisme se déduit des articles 10 (égalité) et 11 (protection des tendances idéologiques et philosophiques) de la constitution. Il se décline sous deux formes : le pluralisme externe que manifeste la pluralité des institutions privées et publiques (enseignement, soins de santé, aide sociale etc.) et le pluralisme interne que traduit l’intégration de groupes idéologiques différents dans la direction d’une institution publique (cela va de la Banque nationale aux Transports publics en passant la sécurité sociale ou la radiotélévision…). 

    Bref, entre la neutralité et le pluralisme, la Belgique ne choisit pas, elle conjugue et décline ces concepts sous des modes divers. Une symphonie peut-être inachevée mais pas à jeter…

    Le texte complet de la conférence peut être consulté ici: neutralité ou pluralisme dans l'espace public 

    Ref. L'archevêque de Malines-Bruxelles dénonce une tendance à privatiser la religion

    JPSC

  • Le chant des offices de la liturgie liégeoise médiévale : une conférence de Marcel Pérès à l’église des Bénédictines au Boulevard d’Avroy le dimanche 14 février 2016 à 15h30

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    Académie  de  Chant  grégorien à Liège

    Secrétariat :  Jean-Paul Schyns,  Quai Churchill , 42/7  4020  Liège

    E-mail :  academiedechantgregorienliege@proximus.be

    Tél. 04.344.10.89      Site :    http://www.gregorien.be

        

     Église de l’abbaye des Bénédictines de Liège

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    Boulevard d’Avroy, 54 

    Dimanche 14 février 2016 à 15h30 

    LE CHANT DES OFFICES DE LA LITURGIE LIÉGEOISE MÉDIEVALE

    Trinité, Fête-Dieu, Saint Lambert 

    CONFÉRENCE 

    donnée par  

    Marcel-Peres (1).jpg 

    MARCEL PÉRÈS

     Directeur de l’Ensemble « Organum » et du CIRMA (Centre Itinérant de Recherche sur les Musiques Anciennes).

     

    Les manuscrits présentés portent encore beaucoup d’éléments constitués au cours de la renaissance carolingienne et offrent de précieuses indications sur l’art de la scansion du plain-chant, comme le montrera aussi l’interprétation vocale d’extraits de ces manuscrits.

     

     P.A.F : 10 € (à l’entrée)

    Renseignements et réservations : 04.344.10.89 (J.P. Schyns) ou 04. 223.77.20 (demander Sœur Petra)

    Voir aussi : 

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2016/01/22/academie-de-chant-gregorien-a-liege-trois-sessions-et-deux-c-5748645.html

  • Jésus et l'islam ou quand le voile se déchire

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    D'Odon Lafontaine sur le site d'EEChO :

    Islamologie : le voile se déchire

     

    Jésus et l'islam

    La série documentaire Jésus et l’islam de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat sur la chaîne Arte a rencontré un franc succès d’audience.  Cette série présente en sept épisodes d’une heure chacun environ les analyses d’une vingtaine d’islamologues appelés à présenter leurs points de vue sur les origines historiques de l’islam, l’angle proposé de la place de Jésus dans l’islam ne constituant en fait qu’un alibi et une accroche marketing (on peut revoir ces émissions sur le web). L’association EEChO était représentée, parmi ces chercheurs de toutes origines et obédiences, en la personne de François-Xavier Pons, qui portait nos analyses. Les réalisateurs n’ont retenu de son propos que quelques minutes. Ce qui nous amène à formuler dès maintenant certaines réserves sur cette série, émises en quelque sorte « de l’intérieur », pour mieux pouvoir en tirer les enseignements par la suite.

    Un format douteux

    Son format tout d’abord, suscite des interrogations : la série est réalisée à partir de la succession d’interventions, apparemment « brutes de décoffrage », de spécialistes et chercheurs filmés en plan rapproché. Fait rare et appréciable, c’est leur parole qui est (ou semble) mise en valeur, les différentes interventions étant entrecoupées du discours d’une « voix off ». Un discours global est ainsi déroulé, au fil des affirmations des uns et des autres, par delà leurs contradictions éventuelles que cette « voix off » vient plus ou moins démêler. Et voilà où le bât blesse : nous ne pouvons savoir réellement quel est le point de vue des intervenants. Nous ignorons les questions que leur ont posées les réalisateurs et auxquelles ils répondent. Les artifices du montage, des coupes, du séquencement des interventions donnant l’illusion que les chercheurs se répondraient l’un l’autre, permettent ainsi aux réalisateurs de leur faire épouser habilement leur propre parti-pris, parfois au mépris de tout souci de vérité ou de la plus élémentaire déontologie journalistique. On se souvient en effet du véritable travail de propagande antichrétienne qu’ils avaient réalisé précédemment avec leurs séries Corpus Christi (1996-1997), L’Origine du christianisme (2000) et l’Apocalypse(2008) en usant exactement des mêmes méthodes. EEChO n’existait pas encore, et nous ne pouvions donc alors réfuter leurs mensonges. D’autres s’en sont heureusement chargés, avec un certain brio. Nos travaux sur l’histoire des Apôtres et du christianisme des origines ont depuis apporté les éclairages nécessaires.

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  • Le grand rabbin de Rome dit non au pape François

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    jpg_1351214.jpgLe 17 janvier dernier, le grand rabbin de Rome a dit "non", au cours de sa rencontre avec le pape François à la synagogue. : il s’agit d’un refus de "discuter de théologie" avec l’Église catholique. Est-ce parce que les juifs ont peur que l’on ne distingue plus ce qui les différencie des chrétiens? Sur son site « chiesa », Sandro Magister commente (extraits) :

    ROME, le 23 janvier 2016 – Du côté catholique, presque personne ne l’a remarqué ni fait remarquer. Mais, du côté juif, si. Il s’agit de ce "non" sec que le grand rabbin de Rome, Riccardo Di Segni, a dit au pape François venu en visite à la synagogue, le dimanche 17 janvier :

    "Nous n’accueillons pas le pape pour discuter de théologie. Chaque système est autonome, la foi n’est pas un objet d’échange et de négociations politiques".

    C’était un "non" préventif. Parce que, tout de suite après, François a pris la parole. Et c’est en vain que, dans son discours, le pape a proposé aux juifs de procéder ensemble à un approfondissement théologique du rapport entre le judaïsme et l’Église. Cette proposition que le rabbin Di Segni avait déjà refusée.

    Afin de motiver sa proposition de dialogue théologique François a cité deux documents.

    Le premier est la déclaration "Nostra ætate" du concile Vatican II, qui – a-t-il dit – "a défini théologiquement pour la première fois, de manière explicite, les relations de l’Église catholique avec le judaïsme", sans, bien évidemment, résoudre tous les problèmes mais en "fournissant une stimulation très importante pour des réflexions supplémentaires nécessaires".

    Le second est le document publié le 15 décembre 2015 par la commission vaticane pour les relations religieuses avec le judaïsme, document qui – a déclaré le pape  – "aborde les questions théologiques ayant émergé au cours des décennies qui ont suivi la promulgation de 'Nostra ætate'".

    Et François a poursuivi de la manière suivante :"La dimension théologique du dialogue entre juifs et catholiques mérite d’être toujours plus approfondie, et je désire encourager tous ceux qui sont engagés dans ce dialogue à continuer dans ce sens, avec discernement et persévérance. D’un point de vue théologique, précisément, le lien indéfectible qui unit les chrétiens et les juifs apparaît clairement. Les chrétiens, pour se comprendre eux-mêmes, ne peuvent pas ne pas faire référence aux racines juives, et l’Église, bien que professant le salut à travers la foi en Jésus-Christ, reconnaît l’irrévocabilité de l’Ancienne Alliance et l’amour constant et fidèle de Dieu pour Israël".


    En s’exprimant de cette façon, le pape Jorge Mario Bergoglio s’est placé pleinement dans la continuité de ses prédécesseurs, en particulier Benoît XVI. Ce dernier a certes refusé de faire de la foi un objet de dialogue entre le christianisme et les autres religions, mais il a toujours reconnu qu’il y a, entre le christianisme et le judaïsme, une relation unique, très spéciale, qui rend non seulement possible mais même nécessaire un dialogue commun, y compris au plan théologique. [...] Mais alors, si la qualité du dialogue théologique que le pape François a proposé une nouvelle fois aux juifs atteint ce niveau, pourquoi le rabbin Di Segni a-t-il dit "non" ?[...] 

    À la suite de sa rencontre avec le pape à la synagogue, Di Segni lui-même a donné une première explication de sa pensée dans le cadre d’une interview qu’il a accordée au vaticaniste Andrea Gagliarducci et qui a été publiée, le 21 janvier, par l’agence de presse ACI Stampa:

    "J’ai toujours affirmé que, en tant que juifs, nous devions réfléchir à nos relations avec le christianisme, y compris au point de vue théologique. Cependant ces réflexions ne se développent pas au sein du judaïsme de la même manière que dans un organisme tel que l’Église, qui dispose d’un important système doctrinal, d’une hiérarchie, et d’un chef qui peut organiser ces choses-là. Chez nous, les manières d’agir et les moments pour le faire sont différents. Il est certes important de prêter attention à ce que disent les autres, mais la théologie est un domaine interne à chaque religion. Chaque foi et surtout ces thèmes-là ne sont pas des sujets de discussion politique  ; par conséquent il faut laisser du temps et de l’espace à l'évolution des réflexion de chacun".

    Ref. Ce "non" du grand rabbin de Rome à François

    Quoi qu'il en soit de la place privilégiée du judaïsme dans l'économie chrétienne du salut, rappelons aussi, pour mémoire, ce qu'énoncait Benoît XVI dans la préface du livre  «Il cristianesimo, chance dell’Europa» de son ami le sénateur italien Pera: "le dialogue interreligieux au sens étroit du terme n'est pas possible, alors que le dialogue interculturel qui approfondit les conséquences culturelles de la décision religieuse de fond s'avère urgent. Tandis que sur cette dernière,un vrai dialogue n'est pas possible sans mettre sa foi entre parenthèse, il est nécessaire d'affronter dans le débat public les conséquences culturelles des décisions religieuses de fond. Ici, le dialogue et une mutuelle correction, sont un enrichissement réciroque et sont possibles et nécessaires". 

    JPSC

  • Cristeros : José Sanchez del Rio martyrisé à 14 ans sera bientôt canonisé

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    De Radio Vatican :

    Le Pape autorise de nouvelles béatifications et canonisations

    Le martyre d’un samouraï japonais converti au christianisme a également été reconnu par le Pape François. Pour rester fidèle à sa religion, Justo Takayama Ukon préféra renoncer à sa terre et à ses propriétés. Expulsé du Japon en 1614, à la suite de l’interdiction du christianisme, il se réfugia à Manille avec 300 chrétiens japonais, mais mourut peu après de maladie.

    Plusieurs autres décrets ont été approuvés ce vendredi par le Souverain pontife. L’un d’eux concerne un miracle attribué à l’intercession d’un prêtre argentin mort de la lèpre en 1914, le Père José Gabriel Brochero, surnommé le curé gaucho. Il a eu notamment la charge à partir de 1869, d’une paroisse immense, de près de 4500 km2, comptant quelque 10 000 habitants dispersés dans les montagnes à plus de 2000 m d’altitude, sans routes ni écoles et vivant dans une grande misère morale et matérielle.

    Le bienheureux Stanislas de Jésus Marie, fondateur de l’Ordre des clercs mariaux de l’Immaculée Conception sera lui aussi bientôt canonisé. Né en 1631 en Pologne, le futur saint est considéré comme un éminent représentant de l’école polonaise de spiritualité. Sensible aux injustices sociales, il fut un pédagogue célèbre, un prédicateur remarquable et un apôtre de l’abstinence de l’alcool. La famille monastique qu’il a fondée a pour mission entre autres de prier pour les âmes du Purgatoire, particulièrement de celles qui ont péri durant les guerres et les épidémies.

    Parmi les décrets approuvés ce vendredi figure enfin la reconnaissance du martyre de Javier Fueyo Castañón et de ses trois compagnons laïcs tués en haine de la foi en 1936, pendant la guerre d’Espagne et la future béatification d’une veuve italienne, Elisabeth Sanna, qui ouvrit les portes de sa maison aux plus pauvres et aux malades.

  • Luthériens : les deux anniversaires de 2017 à Rome

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    Lu sur le site de l’agence Zenit : entretien avec le pasteur Kruse qui a accueilli deux papes:

    MTE1ODA0OTcxNzA3MjM3OTAx.jpg« 2017 sera pour nous une double célébration : outre les 500 ans de la Réforme luthérienne, nous fêterons aussi les 200 ans de notre présence à Rome », explique le pasteur de la Communauté évangélique luthérienne de Rome, Jens-Martin Kruse, dans une interview accordée à Zenit (Federico Cenci).

    « Nous sommes là depuis environ un siècle, quand la communauté a construit l’édifice sur un terrain acquis avec l’aide économique du roi prussien, là où se trouvait autrefois la Villa Ludovisi », explique-t-il : « La communauté remonte à 1817, mais pendant les cent premières années, le culte évangélique se pratiquait dans les murs de l’ambassade de Prusse près le Saint-Siège, aujourd’hui le siège des Musées du Capitole. »

    Les temps où le culte protestant était interdit à Rome semblent lointains. Aujourd’hui, le Rév. Kruse affirme « se sentir chez lui » et guide une communauté d’environ 500 membres qu’il définit comme « très vivante ». Pour lui, la présence d’autres communautés chrétiennes fait de Rome la « capitale de toutes les Églises du monde » et il se dit « fier de porter la voix luthérienne dans ce concert de l’œcuménisme ».

    Il évoque la visite du pape François, en novembre dernier : « Cela a été une très belle rencontre parce que toute la communauté a pu percevoir que le pape François interprète l’esprit de l’Évangile. Cela a été une rencontre entre amis, à l’enseigne de la confiance et de l’amour : nous avons prié ensemble et nous avons pu écouter sa splendide homélie sur un passage de l’Évangile. »

    En 2010, le pasteur avait accueilli Benoît XVI : « Nous avons parlé en allemand sur un ton très fraternel », confie-t-il.

    Le Rév. Kruse souligne « l’importance œcuménique » de sa communauté, lieu de visite des papes. Mais la récente visite du pape François a eu ceci de très spécial « que, pour la première fois, un pape s’est rendu disponible pour répondre aux questions des personnes présentes ».

    Une luthérienne, mariée à un catholique, a soulevé la question de l’« intercommunion » entre protestants et catholiques, c’est-à-dire la possibilité de recevoir l’Eucharistie dans les célébrations communes. Le pape a invité à se référer au baptême et à « prendre les conséquences » de ce sacrement commun.

    Le pasteur explique sa propre compréhension de l’Eucharistie : « Il n’y a pas une grande différence entre catholiques, luthériens et anglicans : nous pensons tous que le pain et le vin sont le Corps et le Sang de Jésus-Christ. »  Il conclut que la communion « est un objectif réaliste, surtout avec ce pape parce qu’il a compris le grave problème de ces couples mixtes qui ne peuvent pas participer ensemble à la Cène du Seigneur ».

    Il rappelle que « nombreuses sont les communautés de catholiques et de protestants qui prient ensemble, surtout en cette semaine traditionnellement consacrée à la prière pour l’unité des chrétiens » dont une liturgie sous le signe des chrétiens persécutés : « Le témoignage de ces martyrs nous enseigne l’unité, affirme le Rév. Kruse, parce qu’ils sont tués non pas en raison de leur appartenance à l’Église catholique ou protestante, mais parce qu’ils sont chrétiens. »

    « Dans toute l’Europe se répand un désintérêt vis-à-vis de l’Église », constate le Rév. Kruse. Il invite au contraire les chrétiens « à annoncer l’Évangile sans peur et à le vivre au quotidien. Comme le dit toujours le pape François, nous devons sortir de nos églises pour témoigner auprès de la société ».

    Il estime qu’un pas important a été effectué l’été dernier par l’Église évangélique en Allemagne (EKD), qui a condamné publiquement la destruction d’images religieuses par les protestants, au XVIe siècle : « Je considère que, comme premier pas vers l’unité, toutes les Églises doivent reconnaître leurs propres erreurs historiques et demander pardon. Pour nous, il est donc important d’admettre que nous avons causé du tort à nos frères catholiques. »

    Pour le pasteur luthérien, c’est le regretté cardinal Johannes Willebrands (1909-2006), président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, qui a donné le premier l’exemple en 1972, « lorsqu’il a demandé pardon aux Églises luthériennes ». En ce sens, on pourrait aussi ajouter ce qu’a affirmé le prédicateur de la Maison pontificale, le P. Raniero Cantalamessa, dans une de ses homélies de l’Avent. Il a dit que, souvent, les catholiques ont « contribué à rendre Marie inacceptable pour nos frères protestants, en l’honorant de façon parfois exagérée et inconsidérée ».

    Marie reste importante pour les protestants, « en tant que mère de Jésus-Christ », précise le Rév. Kruse, rappelant que Luther honorait Marie en chantant tous les jours le Magnificat.

    Et à propos du fondateur de la Réforme, le Rév. Kruse reconnaît que, pour beaucoup de ses coreligionnaires, le 500e anniversaire de cet événement sera l’occasion « d’exalter Luther et sa Réforme » : le pasteur invite plutôt à profiter de cette célébration, non seulement pour « faire un pas de plus vers l’œcuménisme », mais aussi pour « réfléchir sereinement sur la figure de Luther, pour reconnaître dans son message ce qui est important aujourd’hui pour notre foi et ce qui ne l’est plus ». D’ailleurs, conclut-il, « l’Église luthérienne ne naît pas avec Luther, mais avec Jésus-Christ, à la Pentecôte ».

    © Traduction de Zenit, Constance Roques »

    Ref. Luthériens : les deux anniversaires de 2017 à Rome 

    Quelle que soit la complexité du personnage de Martin Luther, faut-il vraiment fêter le 500e anniversaire du "Jour de la Réformation" (31 octobre 1517) où le moine augustin aurait affiché ses 95 thèses sur la porte de la Schlosskirche de Wittenberg ?  

    Pour mémoire, ces thèses furent condamnées par Léon X (bulle "Exsurge Domine" du 15 juin 1520) non pas à la légère mais après un dialogue approfondi de l’hérésiarque avec l’un des meilleurs théologiens de son époque : le cardinal Cajetan.

    Toutes les hérésies comportent leur part de vérité, leur tort est d'être exclusives. Benoît XVI a dit un jour sa sympathie pour l'homme qui avait une relation passionnée avec Jésus : « La pensée de Luther est complètement christocentrique : ce qui promeut la cause du Christ était pour Luther le critère herméneutique décisif dans l'interprétation de la Sainte Ecriture. Cela suppose toutefois que le Christ soit au centre de notre spiritualité et que l'amour que nous avons pour lui, la convivance avec lui orientent notre vie».Mais à la question de savoir si de nos jours ses thèses seraient encore condamnées le pape Benoît a répondu par l’affirmative.

    Dans l’Eglise, tout n’est pas une pure question subjective livrée au libre examen de la conscience, comme pourrait le laisser croire la réponse informelle donnée par le pape François à la question de l’intercommunion entre luthériens et catholiques,

    De même, prétendre qu’il y aurait « peu de différences »  entre catholiques et protestants au sujet de la présence réelle du Christ dans la sainte Cène paraît abusif dès lors qu’un réformé ne partage pas la conception catholique des sacrements, en particulier du sacerdoce ministériel sans lequel il n’y a pas d’eucharistie valide.  

    Faut-il aussi oublier l’adage « De Maria numquam satis » ? On appréciera à sa juste valeur la citation du P. Raniero Cantalamessa, prédicateur de la maison pontificale, selon laquelle les catholiques ont « contribué à rendre Marie inacceptable pour nos frères protestants, en l’honorant de façon parfois exagérée et inconsidérée ».

    JPSC

  • Quand Pie XII menait une véritable guerre secrète contre Hitler

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    De George J. Marlin, traduit par Pierre, sur le site de France Catholique :

    La guerre secrète de Pie XII contre Hitler

    Tout le monde a dû tolérer la fallacieuse accusation — depuis la "première" de la pièce "The Deputy" de Rolf Hochhuth en 1963 — que le pape Pie XII était "le pape de Hitler". Les gens informés ont, des décennies durant, soupçonné que c’était un mensonge délibéré, mais on sait maintenant sans le moindre doute que de telles insinuations étaient non seulement infondées, mais qu’elles sont rigoureureusement contraires à la vérité.

    Quand le cardinal Eugenio Pacelli devint Pie XII en 1939, le chef nazi SS Heinrich Himmler chargea Albert Harti, prêtre catholique défroqué, de constituer un dossier sur le nouveau pape. Harti établit comment Pacelli s’était appuyé sur le Concordat qu’il avait négocié en 1933 au profit de l’Église avec le nouveau gouvernement de Hitler, pour se plaindre auprès de Hitler d’au moins cinquante-cinq entorses à ce Concordat.

    Pacelli avait également accusé l’État nazi de planifier l’extermination de l’Église et "incitait le monde entier à combattre le Reich". Pire encore, Pacelli prêchait l’égalité des races, condamnait "la superstition de race et de sang", et repoussait l’antisémitisme. Citant un officier SS, Harti concluait : « la question n’est pas de déterminer si le nouveau pape s’opposerait à Hitler, mais de quelle manière. »

    Pie XII tenait alors des réunions avec les cardinaux allemands pour traiter des questions "Hitler". Les archives révèlent que Pie XII relevait ces méfaits : « Les nazis s’opposaient à l’enseignement de l’Église, interdisaient ses associations, censuraient sa presse, étouffaient ses séminaires, saisissaient ses biens, licenciaient ses enseignants et fermaient ses écoles. » Il cita la vantardise d’un officiel nazi : « Après la défaite du bolchevisme et du judaïsme, l’Église catholique restera le dernier ennemi. »

    Le cardinal de Munich, S.E. Michael von Faulhaber, releva que les ennuis commencèrent suite à l’Encyclique de 1937 "Mit Brennender Sorge" ("Avec une brûlante inquiétude", publiée en allemand et non en latin). Le texte, rédigé en partie par Pacelli, mit Hitler en fureur. Le pape développa pour von Faulhaber : « La question Allemande est pour moi de la plus haute importance, je tiens à la traiter personnellement... Nous ne pouvons céder sur le principe... Quand on a tout essayé et qu’ils persistent à vouloir la guerre, nous devons nous y opposer... s’ils insistent, nous devons les combattre.

    Von Faulhaber recommanda "des démarches en coulisses". Il suggéra aux évêques allemands "de trouver une voie pour faire tenir à Sa Sainteté, à temps, des informations précises. Le cardinal de Breslau S.E. Adolf Bertram ajouta : « il nous faut agir secrètement. Descendant des remparts de Damas dans un panier, Saint Paul n’avait pas non plus l’autorisation de la police. » Le pape approuva.

    Alors fut élaboré un plan pour créer un réseau d’espionnage qui soutiendrait, entre autres, des plans d’assassinat de Hitler.

    Dans son ouvrage passionnant Church of Spies : The Pope’s Secret War Against Hitler |Église d’espions. La guerre secrète du Pape contre Hitler.] Mark Riebling fait appel aux archives du Vatican et à des procès-verbaux secrets récemment déclassifiés, décrivant avec brio la tactique de la dague sous la cape employée par Pie XII pour participer à l’effondrement du régime nazi.

    Après l’invasion de la Pologne par Hitler en 1939, le pape réagit aux récits d’atrocités commises contre des juifs et des catholiques. Son Encyclique "Summi Pontificatus" rejetait le racisme selon le principe de l’unicité de la race humaine en Dieu. Et il dénonçait les attaques contre le judaïsme.Le pape était universellement acclamé pour ceci — à la Une du New York Times « le Pape condamne les dictateurs, le non-respect des traités, le racisme. » — mais il ne pensait pas que c’était assez.

    Persuadé que le régime nazi répondait aux conditions du tyrannicide prévues dans l’enseignement de l’Église, il autorisa les Jésuites et les Dominicains, qui relevaient de son autorité directe, à couvrir des actions clandestines. Son Assistant Opérationnel — la Gestapo l’avait surnommé "le meilleur agent secret du Vatican" — était Joseph Muller, un avocat, héros de la première guerre mondiale. Muller organisa un réseau de complices, amis ancien militaires ou camarades d’études ou anciens de la Fac de droit susceptibles de toucher des officiels nazis travaillant dans la presse, la banque, et même au sein des SS. Ils procurèrent au Vatican des informations précieuses, y-compris des plans de bataille, transmis aux Alliés en 1942. Muller organisa l’accès au Vatican de Dietrich Bonhoeffer [NdT : pasteur Luthérien allemand résistant au régime nazi.] pour créer des liens inter-religieux de coordination dans la lutte contre Hitler.

    Les tentatives d’assassinat de Hitler échouèrent, Muller appela ces échecs "la veine du Diable". Mais Riebling commente ces efforts : « En vérité tous les chemins mènent à Rome vers un bureau surmonté d’un crucifix, surplombant les fontaines de la Place Saint Pierre. »

    Suite à l’échec du complot Walkyrie en 1944 Muller fut arrêté par la Gestapo, qui découvrit un document à en-tête du Vatican : un assistant du Saint Père, le Père Leiber y avait noté « Pie XII assure la paix éternelle à qui éliminera Hitler. »

    Muller fut expédié à Buchenwald. Le 4 avril 1945 Muller fut transféré à Flossenburg en compagnie de Bonhoeffer. Ils furent condamnés à mort à l’issue d’un simulacre de procès.Bonhoeffer fut aussitôt exécuté. Mais craignant l’approche des troupes Américaines, les SS transférèrent Muller et d’autres prisonniers à Dachau, puis en Autriche et enfin en l’Italie du Nord. Ils furent libérés par la 15ème Armée U.S.

    Des Officiers de Renseignement Américains emmenèrent Muller au Vatican. Profondément ému le Pontife l’embrassa, disant qu’il éprouvait "comme le retour d’un fils échappé à un terrible danger".

    Riebling révèle que lors de la visite de Muller au Vatican le diplomate Américain Harold Tillman demanda pourquoi Pie XII ne s’était pas exprimé davantage pendant la guerre :

    « Muller dit que pendant la guerre son organisation anti-nazi en Allemagne avait toujours insisté lourdement pour que le Pape s’abstienne de déclarations publiques désignant et condamnant spécifiquement les nazis et avait recommandé que les remarques du Pape soient limitées à des généralités... si le Pape avait été plus net, les Allemands l’auraient accusé de soutenir les autres puissances et les catholiques Allemands auraient été encore plus suspects qu’ils l’étaient déjà ; leur liberté d’action dans leur résistance aux nazis aurait été lourdement handicapée.Le Dr. Muller disait que pour la résistance catholique en Allemagne la meilleure politique était que le Pape se tint à l’écart tandis que la hiérarchie catholique Allemande menait le combat contre les nazis en Allemagne. Le Dr. Muller précisa que le Pape avait suivi ce conseil tout au cours de la guerre. »

    Grâce aux recherches exhaustives de Riebling on peut désormais enterrer à jamais les déclarations absurdes concernant Pie XII. Il n’était pas "le Pape de Hitler". Il en était la Conscience.


    Note du traducteur : les Européens, bien avant 1963, étaient assaillis par les hiérophages (bouffeurs de curés) qui, malgré les témoignages, en particulier des juifs ayant survécu grâce au Vatican, s’acharnaient contre la mémoire de Pie XII.

    Source : http://www.thecatholicthing.org/201...

  • Samedi 16 janvier 2016: fête de l’Ordre militaire et hospitalier de Saint Lazare à Maleizen

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    OSLJ-Arms_02.jpgORDRE MILITAIRE ET HOSPITALIER DE SAINT LAZARE DE JERUSALEM

    SOUS LA PROTECTION TEMPORELLE DE LA MAISON ROYALE DE FRANCE - CHAPELAIN GENERAL, SON EMINENCE LE CARDINAL DOMINIQUE DUKA

    50EME GRAND-MAITRE, SON EXCELLENCE LE COMTE DOBRZENSKÝ Z DOBRZENICZ

    GRAND PRIEURE DU ROYAUME DE BELGIQUE ET DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG

    Ce samedi 16 janvier 2016 aura lieu au Couvent de Maleizen*, la fête de la Saint Lazare. 

    L’ordre de Saint Lazare est une association existant dans 23 pays et dont les actions caritatives se déploient aussi bien en Belgique qu’à l’international.

    Voir aussi : http://www.belgicatho.be/archive/2014/05/02/l-ordre-militaire-et-hospitalier-de-saint-lazare-de-jerusale-5360420.html

    Les personnes qui souhaiteraient faire connaissance avec l’Ordre sont les bienvenues à la messe ainsi qu’au déjeuner :

    • 10h00 : Messe;
    • 12h00 : Déjeuner de Gala préparé par le traiteur Grimod au prix de 75€/personne All in.
    • 14h30 : Assemblée générale (pour les membres).

    Afin de préparer au mieux cette magnifique journée, voudriez-vous bien réserver votre participation au plus tard pour le jeudi 14 janvier 2016 à midi soit par mail à saintlazarebelgique@skynet.be ou par téléphone au 0494/300.886.

    Le paiement s’effectuera sur le compte du Grand Prieuré : BE57 3631 4483 0235 BIC : BBRUBEBB

    Tout renseignement complémentaire au numéro de téléphone ci-dessus.

    *Couvent de Maleizen, Terhulpensesteenweg, 708 – 3090 Maleizen/Overijse

     JPSC