Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Histoire - Page 129

  • Castel Gandolfo, addio...

    IMPRIMER

     Gandolfo.jpgC’est le quotidien favori du pape François qui l’annonce : selon « La Reppublica » du 14 octobre  (traduction du  site « Benoît et moi »)  « François surprend encore. Trois ans et demi après la décision de renoncer à vivre dans l'appartement papal au troisième étage du palais apostolique, il ferme un autre Appartement. Celui de Castel Gandolfo, ultime refuge de Papa Ratzinger quand le 28 Février 2013, il quitta le Vatican en hélicoptère en attendant l'élection d'un successeur. A partir du 21 Octobre, en effet, l'appartement des Castelli, toujours disponible pour les papes depuis qu'au début du XVIIe Urbain VIII en fit sa résidence d'été, devient un musée. Le Vatican l'annexera aux autres pièces du bâtiment qui, depuis plus d'un an peuvent être visitées par les fidèles et les touristes.

    François n'y a jamais séjourné. Les quelques jours de repos estival, il reste à Santa Marta.

    Le mot-clé de son pontificat est: partage.

    C'est ce qui se passe pour les salles des Castelli;  inutilisées depuis qu'il siège sur le trône de Pierre, elles doivent être ouvertes aux fidèles. Et c'est justement pour partager que le 21 Octobre l'inauguration du musée verra la représentation d'un chœur de musique folklorique chinoise. "La beauté nous unit" est le titre d'un spectacle qui s'insère dans la volonté du pape de construire des ponts, y compris culturels, avec la Chine, un pays de plus en plus au centre de l'attention de la diplomatie pontificale.

    Nombreux sont les lieux privés de la résidence que François ouvre au public. Tout d'abord, la chambre à coucher. Une très belle chambre, avec des fenêtres tournées vers la mer [le lac? je ne sais pas si l'on a une vue jusqu'à la mer...], sans aucun doute l'endroit le plus privé de tout le palais.

    Après le débarquement américain à Anzio en Janvier 44, les environs de Castel Gandolfo furent transformés en l'un des plus sanglants théâtres de bataille de la Seconde Guerre mondiale. La Chambre, comme d'autres salles du palais, fut réservée aux femmes enceintes, tant et si bien que sur le propre lit du Pontife sont nés durant ces mois quelque quarante enfants, qui furent ensuite appelés "enfants du pape". Juste à côté de la Chambre, il y a une petite chapelle privée où les papes ont pu se rendre pour prier dans la solitude. Ici, entre autre, se sont aussi agenouillés Benoît et François quelques jours après l'élection de ce dernier.

    Un peu plus loin il y a la bibliothèque du Saint-Père et le Studiolo (cabinet de travail) où les papes se sont consacrés à l'écriture d'encycliques et à la préparation d'homélies. Deux salles réservées au secrétaire personnel et au secrétaire adjoint. Puis la salle des Suisses, ainsi nommée parce que c'est ici que montait le corps de garde armé qui, depuis 1506 prête service au pape. Il y a aussi une Salle du Consistoire, qui a rarement vu la présence de laïcs, car elle a généralement été utilisée pour les tâches qui lui donnent son nom, c'est-à-dire la réunion officielle du Collège des cardinaux en présence du pape. 

    A partir du 21 Octobre tout cela ne sera plus qu'un lointain souvenir. Au moins tant que François sera assis sur le trône pontifical.

    Il est pas du tout évident, en tout cas, qu'on puisse revoir l'époque de Jean XXIII, qui aimait la résidence d'été parce que de là il pouvait parfois sortir sans rien dire à personne. On le retrouvait à pied dans les villages voisins, les collines ou la mer, mêlé aux gens. Ou celle de Jean-Paul II qui aimait à jouer à cache-cache avec les enfants des employés du Palais. Benoît XVI aussi aimait beaucoup le Castello: le soir, en été, on pouvait entendre les notes de son piano, notamment ses compositeurs préférés, Bach, Mozart, Beethoven. Tout comme Pie XI qui créa dans les Villas une ferme avec des cultures, un poulailler et des vaches laitières, qui encore aujourd'hui  approvisionne quotidiennement de ses produits la Cité du Vatican ».

    Ref. Castel Gandolfo, addio !

    Après le « palais » d’hiver, le « palais » d’été : viva La Revolución !

    JPSC

  • Saint Salomon Leclercq, un martyr de la Révolution française

    IMPRIMER

    De Radio Vatican :

    Frère Salomon Leclercq, un martyr de la Révolution française

    Le père Salomon Leclercq - RV

    (RV) Entretien - Canonisé avec six autres bienheureux, ce dimanche 16 octobre 2016 par le Pape François, Salomon Leclercq est un frère des Écoles chrétiennes qui fut exécuté lors des « massacres de septembre », en 1792, pour avoir refusé de faire allégeance à l’État et être resté ainsi fidèle à sa vocation.

    L’Institut des Frères des Écoles chrétiennes est né dans les années 1680-1685, sous l’impulsion de Jean-Baptiste de La Salle, chanoine de Reims, et a pour vocation de donner une éducation chrétienne aux « enfants des artisans et des pauvres ».

    Frère Jean-Paul Aleth, visiteur provincial de France des Frères des Écoles chrétiennes, revient avec Hélène de Vulpian sur la vie du Frère Salomon Leclercq et sur la manière dont ce nouveau saint s’inscrit pleinement dans l’institution à laquelle il a consacré toute son énergie

  • Jean Sévillia : libérer l’histoire du carcan idéologique de la « pensée unique »

    IMPRIMER

    De Philippe Oswald sur aleteia.org

    Les médias nous manipulent-ils ?

    Rien de tels que les essais de Jean Sévillia pour libérer l’histoire du carcan idéologique de la « pensée unique »… C’est décapant, passionnant, revigorant.

    Depuis une quinzaine d’années, les essais de Jean Sévillia ont fortement contribué à débarbouiller l’histoire de l’épaisse couche idéologique qui l’a défigurée. Voici réunis en un volume ses trois principaux essais historiques dont le succès en France et à l’étranger a nourri les débats contemporains en contestant les dictats décrétés au nom d’un prétendu « sens de l’histoire » : Le Terrorisme intellectuel (2000), Historiquement correct (2003, Grand Prix catholique de littérature) et Moralement correct (2007). Du Moyen Age à nos jours, des croisades à la guerre d’Algérie en passant par les guerres de religion, la Révolution française, la défaite de 1940 et Mai 68, ou s’agissant de l’instauration contemporaine d’idéologies mortifères -théorie du genre, hédonisme, eugénisme glaçant-, Jean Sévillia démonte les clichés propagés par la doxa marxisante ou libertaire (elles font bon ménage) dans l’enseignement et dans les grands médias.

    L’histoire comme une sève

    Comme Simone Weil, Jean Sévillia estime que l’histoire est « la sève » qui nourrit la civilisation et éclaire l’action politique. Encore faut-il qu’elle ne soit pas manipulée et asservie par une idéologie quasi officielle mais reste une quête permanente de la vérité des faits et des mentalités. Voilà pourquoi ses essais ne sont pas seulement des écrits « historiques » mais aussi de « combat ». Sur ce front, Jean Sévillia fut un précurseur. Mais comme lui-même le constate dans la préface générale qu’il a donnée à ce recueil, il se sent de moins en moins isolé dans cette entreprise de réappropriation de l’histoire et de sa vulgarisation au meilleur sens du terme : des essayistes, journalistes, écrivains¸ philosophes, venus d’horizon divers, ont conquis depuis le début de ce siècle une audience qui semblait inimaginable dans les dernières décennies du XXe siècle en raison du verrouillage des médias.

    Lire aussi : « La France fut et demeure la Fille aînée de l’Église ». Critique du livre de Jean Sévillia, La France catholique, 2015.

    On compte parmi ces penseurs non conformistes et rebelles à la « pensée unique » qui ont aujourd’hui accès aux grands médias, des « anciens » tels Marcel Gauchet, Régis Debray, Alain Finkielkraut, Philippe Muray, Philippe de Villiers, Eric Zemmour, et des « jeunes » qui assurent la relève, tels François Xavier Bellamy, Fabrice Hadjadj, Gabrielle Cluzel, Eugénie Bastié, Natacha Polony… (pardon pour ceux qu’on oublie !).  Ils sont en outre efficacement relayés par les réseaux sociaux qui ne sont pas pour rien dans la conversion plus ou moins sincère des médias grand public à un peu plus de liberté intellectuelle. Néanmoins, remarque Jean Sévillia, ces éclaireurs restent minoritaires face à un système médiatique et à un enseignement qui peinent à sortir du moule post-soixante-huitard et qui restent contrôlés par la bien-pensance adossée à la puissance publique -l’annonce faite ces jours-ci par Laurence Rossignol d’un « délit d’entrave numérique à l’IVG » est une nouvelle illustration de la pente liberticide du « camp du Bien » (Philippe Muray) encore installé au pouvoir.

    Les idoles contemporaines sont ébranlées

    Pour le meilleur ou pour le pire, les idées mènent le monde. Si le communisme, grande idole politique de la deuxième moitié du XXe siècle, est tombé de son piédestal, le matérialisme totalitaire est loin d’être mort. Le terrorisme intellectuel inculqué à des générations par la pensée marxiste sert aujourd’hui un individualisme libertaire, un « tout à l’ego » (Régis Debray) badigeonné d’un vernis humanitaire « droit-de-l’hommisme » qui associe, gauche et droite confondues, le « droit de jouir sans entraves » et le « il est interdit d’interdire » de mai 68 à une laïcité sectaire et à un multiculturalisme européiste ou mondialiste dont on commence à mesurer les ravages sous les coups de boutoir de la crise économique et du terrorisme islamique.

    Peut-être sommes-nous en train d’assister à la chute de ces idoles de la « postmodernité »… en tout cas à leur ébranlement. Sans rien concéder aux approximations et aux facilités de la polémique, les essais de Jean Sévillia auront contribué à libérer les esprits de la camisole que leur imposaient un enseignement officiel et des medias au garde à vous devant le « politiquement et le moralement correct ». On est heureux de disposer désormais en un seul tome du fruit de ce vaste et courageux travail qui allie l’honnêteté et la rigueur intellectuelles de l’historien à la fluidité stylistique de l’écrivain.

    @ PERRIN
    @ PERRIN

    Écrits historiques de combat, Jean Sévillia, Perrin, 840 pages, 25 euros.

     
  • Le point sur le tombeau de saint Pierre à Rome

    IMPRIMER

    Sur le site eecho.fr, Raphaël Trarieux fait le point sur le tombeau de saint Pierre à Rome. 

    Télécharger le pdf

  • Joseph Ratzinger ou le destin d'un théologien "progressiste"

    IMPRIMER

    De Gérard Leclerc sur le site de France Catholique :

    Joseph Ratzinger au cœur de l’histoire du christianisme contemporain

    La publication du livre d’entretien du pape émérite Benoît XVI avec le journaliste Peter Seewald nous donne l’occasion de revenir sur le parcours d’un homme qui se confond avec l’histoire de l’Église au XXe siècle.

    Joseph Ratzinger, successeur de Jean-Paul II au siège de saint Pierre, aura été une des grandes figures de l’Église catholique à l’époque contemporaine. Jeune théologien accompagnant le cardinal Frings, archevêque de Cologne, au concile Vatican II, il va jouer dans l’ombre un rôle majeur dans ce que Jean XXIII appelait l’aggiornamento conciliaire. Sa dimension théologique le met, de facto, au centre des élaborations doctrinales les plus importantes. Sa position singulière de partisan d’un renouveau de l’Église dans le cadre de sa tradition la plus profonde et la plus incontestable le désigne désormais à l’attention générale. Dès la fin du concile, il met en garde, en effet, contre un affadissement de la foi et se met même au travers d’un certain «  esprit conciliaire  ». Il se trouve, du même coup, dans l’état d’esprit de ses aînés qui sont aussi ses maîtres  : Jean Danielou, Henri de Lubac, ou Hans Urs von Balthasar. Appelé contre son gré aux plus hautes fonctions dans l’Église, devenu collaborateur puis successeur de Jean-Paul II, il est en quelque sorte le garant et le gérant de la réforme conciliaire, dont il fut un des initiateurs, en pleine continuité doctrinale avec le patrimoine de l’Église catholique. En sa retraite du couvent Mater Ecclesiae, dans les jardins du Vatican, il continue à suivre avec la plus grande attention la marche de l’Église et les développements de la théologie moderne.

    Pape émérite, il n’intervient plus publiquement qu’avec parcimonie et dans les domaines propres à un théologien privé. Il n’en demeure pas moins un extraordinaire témoin de ce qui a été vécu par l’Église au moment du tournant conciliaire, mais aussi en amont et en aval. C’est pourquoi on ne saurait être trop reconnaissant à Peter Seewald de poursuivre avec Benoît XVI une conversation commencée dès 1996 et qui lui a permis d’écrire deux livres indispensables pour comprendre l’œuvre et la destinée de Joseph Ratzinger (Le sel de la Terre et Lumière du monde). [1] qui vient de paraître apporte nombre de précisions utiles sur le passé, notamment sur les épreuves traversées durant le pontificat. De par la volonté du journaliste de tout mettre en perspective chronologique et biographique, le livre permet de considérer les choses avec une vue panoramique.

    Il y a des compléments sur la vie du pape émérite, depuis la petite enfance, qui sont vraiment intéressants. Le garçon est enraciné complètement dans sa Bavière natale. Et pour lui, il y a une différence fondamentale entre un Bavarois et un Rhénan, même si tous deux sont catholiques. L’intellectuel qui est, par métier, attaché à l’universel ne méprise donc nullement ses origines, pas plus que sa situation dans le temps. La vocation du théologien s’est développée dans un certain contexte qui est celui de l’Allemagne de l’immédiat après-guerre. Le jeune homme, qui entre au séminaire, n’a pas à s’adonner à une démarche d’interrogation et encore moins de culpabilisation à l’égard du nazisme, qui a pourtant marqué ses années d’enfance et d’adolescence. Sa famille n’a toujours éprouvé que répulsion pour cette idéologie diabolique, et lui-même n’attendait que d’en être délivré par la victoire des Alliés. C’est dire la bêtise de tous ceux qui, même en France, spéculèrent sur une fréquentation des jeunesses nazies, obligatoires pour les jeunes de son âge, et dont il obtint d’ailleurs d’être délivré grâce à un de ses professeurs.

    Lire la suite

  • Mgr von Galen, l’évêque qui a défié Hitler

    IMPRIMER

    De Radio Vatican :

    Le bienheureux Cardinal von Galen, un opposant du régime nazi

    (RV) Entretien - Le Cardinal von Galen, alias le « Lion de Münster », a été béatifié il y a onze ans, le 9 octobre 2005, par Benoit XVI. L’occasion de mettre en lumière l’action d’un homme d’Église avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.

    « C'est une doctrine effrayante que celle qui cherche à justifier le meurtre d'innocents, qui autorise l'extermination de ceux qui ne sont plus capables de travailler, les infirmes, de ceux qui ont sombré dans la sénilité… N'a-t-on le droit de vivre qu'aussi longtemps que nous sommes productifs ? », telle est la substance de l’homélie de Monseigneur von Galen, le 3 août 1941.

    Secrétaire Général de l’Ordre de la Très Sainte Trinité des Captifs, le Père Thierry Knecht, auteur de l’ouvrage Mgr von Galen, l’évêque qui a défié Hitler, revient avec Hélène de Vulpian sur la figure emblématique de cet ecclésiastique qui s’est clairement positionné contre le régime nazi et sa politique d’euthanasie des plus fragiles.

  • Du KGB au Christ : un témoignage bouleversant

    IMPRIMER

    De KTOTV.com : 

    On parle d´Ukraine sur l´antenne de KTO avec un témoignage plutôt extraordinaire et source d´espérance : celui de Vadim Dahnenko. Avec sa voix d'ange, il fut l´enfant star de l´Union soviétique dans les années 70 avant de devenir espion pour le KGB. Il fut plus tard condamné et envoyé dans une mine d´uranium et, à sa sortie, finit par rencontrer le Christ. Il est aujourd´hui pasteur protestant. Vadim Dahnenko est venu sur le plateau de KTO pour raconter cette conversion -celle du fils du n°2 du KGB en charge de la propagande de l´athéisme !- et attirer notre attention sur la situation critique des nombreux orphelins de son pays en guerre : des enfants pour qui il a créé une structure qui aide chacun d´eux à trouver des parents.

    Diffusé le 07/10/2016 / Durée : 26 minutes

  • Vient de paraître : Magazine « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle » : n° 100, automne 2016

    IMPRIMER

    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison d'été. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés ci-dessous en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre de l’article).

    mag_100_sept2016_corr02-page-001.jpg

    Au sommaire de ce numéro n° 100 (automne 2016) : 

    contrat Delta ingenieur stabilité339.jpg

    Brève histoire du sacrement de pénitence (II)

    Anima Christi

    Notes de lecture :

    Les racines juives de la messe – le Testament du Roc

    contrat Delta ingenieur stabilité340.jpg 

    Rome et le monde : 

    France : deux attentats islamistes endeuillent les vacances

    Le sacrifice du matin

    Aux JMJ de Cracovie : le pape appelle les « jeunes divans » à la fraternité multiculturelle

    Benoît XVI : Dernières Conversations

     

    Belgique:

    Fraternité des Saints Apôtres : la décision qui fâche

    15 juillet : le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles décrète la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres

    Quelques réactions dans la « cathosphère »

    La dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres et l’obéissance à l’Eglise

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    JPSC

     

  • Revisiter l’Histoire de l’Église pour la confronter aux accusations qu’elle subit

    IMPRIMER

    Du site de l'Homme Nouveau :

    L'Église, un génie ignoré

    Rédigé par Raphaëlle Lespinas le dans Culture

    L'Église, un génie ignoré

    Historien, Olivier Hanne consacre son dernier livre, paru aux Éditions de L’Homme Nouveau, à revisiter l’Histoire de l’Église pour la confronter aux accusations qu’elle subit périodiquement. Œuvre très personnelle, Le Génie historique du catholicisme surprendra par la ligne de crête qu’il essaie de tenir. Entretien avec l'auteur.

    Vous venez de publier Le Génie historique du catholicisme, pourquoi ce livre ?

    Olivier Hanne: J'ai donné des cours d'histoire de l'Église pendant dix ans dans des séminaires, des sanctuaires et des instituts catholiques. Et j'ai toujours été surpris par l'ignorance sur les grandeurs apportées par l'Église dans la civilisation européenne. Il semblait souvent pour les gens que le catholicisme avant le XXe siècle n'était qu'une forme de totalitarisme sournois. On négligeait tous ses apports pour la pensée, l'équilibre des pouvoirs, la place de la personne, des femmes, etc. 

    Quels sont les grands thèmes abordés dans votre livre ?

    J’aborde cinq thèmes qui ont tous, de près ou de loin, rapport avec la contrainte qu’a – ou qu’aurait – exercé l’Église par le passé. Le premier chapitre aborde donc la violence physique et militaire au service de l’Église, et notamment la question des croisades et des guerres de religion. Le second s’intéresse à la violence intellectuelle que le clergé aurait exercée contre les savants et toute forme de rationalité, au profit du dogmatisme et de la manipulation doctrinale. La troisième partie aborde l’intolérance catholique à l’égard des autres religions ou des groupes minoritaires, avec la question inévitable de l’Inquisition. La quatrième partie traite du caractère antidémocratique de l’Église, à la fois dans son organisation interne et dans sa préférence pour les régimes monarchiques ou autoritaires. Enfin, le cinquième point traite de son mépris pour les libertés individuelles, qu’il s’agisse des femmes, de la sexualité et, plus généralement, de sa conception de la personne humaine, que l’on juge souvent obscurantiste.

    Avez-vous écrit ce livre parce que vous êtes croyant ?

    Je n’ai pas écrit ce livre parce que je suis croyant. Je l’ai écrit pour rétablir un certain équilibre dans le récit qui est fait de l’Histoire de l’Église, non pas d’abord dans les universités, parce que l’on trouve dans les ouvrages scientifiques toute une série de nuances, mais dans le vocabulaire médiatique, dans lequel on trouve rarement d’équilibre argumentatif à ce sujet. Ce n’est donc pas une défense de l’Église, c’est une argumentation équilibrée sur l’Histoire de l’Église.

    Ni polémique ni apologie, la démarche de votre livre se veut autre. Est-ce à dire que l'apologie et la polémique sont deux écueils pour la pensée ?

    Ce sont deux écueils et un même excès dans la réflexion : l'excès critique ou l'excès de conviction qui ne sait plus hiérarchiser les informations ni aborder une question sans distance personnelle. La théologie catholique, au contraire, a toujours traité le contenu des Écritures et de la doctrine avec une empathie spirituelle mais aussi une acuité rationnelle, double attitude parfaitement incarnée par saint Thomas d'Aquin, mais aussi par Jean-Paul II qui, pour le jubilé du nouveau millénaire, avait voulu que l'Église regarde son histoire avec lucidité, sans concession.

    Comment définiriez-vous le « génie historique du catholicisme » ?

    C’est cette capacité absolument extraordinaire et permanente qu’a eue l’Église de se remettre en question, d’avancer et de faire croître son acquis théologique, social et culturel et cette croissance ne s’est jamais interrompue malgré ce que l’on a pu dire. Il y a des avancées permanentes, et notamment, lorsqu’un contexte pose une question majeure à l’Église, celle-ci non seulement y répond, mais élargit toujours le débat bien au-delà, pour aller se poser des questions fondamentales que la société n’a pas voulu se poser.

    Pouvez-vous donner un exemple concret dans l’Histoire de ce que vous appelez le génie du catholicisme ?

    Ce génie est frappant dans le rapport à la personne et à la conscience. Dans l’analyse contemporaine, notamment celle de Heidegger, l’homme ne devient un sujet que dans la mesure où le monde est pour lui une image, une représentation que son esprit crée et reconnaît. Chez les moines du XIIe siècle, le monde était une création perceptible par l'intelligence, mais surtout par le corps, car le monde était macrocosme et l'homme microcosme. Une sympathie de nature les unissait, malgré leurs distinctions. Et c’est dans le constat de ces différences que l’homme se découvrait lui-même. La chair était un véhicule de connaissance du réel. Quant à Dieu, la foi et l’intelligence étaient les moyens privilégiés pour le connaître. Contrairement à la philosophie moderne, l’homme ne s’identifiait pas lui-même en faisant de Dieu une image extérieure, mais en reconnaissant en lui-même l’image intérieure de Dieu. La pensée catholique était unifiante et déifiante ! N'est-ce pas le reflet d'un génie historique ?

    Pourquoi l’Église est-elle si fréquemment l’objet de polémiques ?

    Je me permettrais de citer Jeanne d'Arc : « De Jésus-Christ et de l'Église, m'est avis que c'est tout un ». On attaque l'Église comme on le fait du Christ, mais avec plus de facilité toutefois, car l'Église a une incarnation de deux millénaires, elle est une « personne morale » unifiant des milliards de personnes physiques à travers l'histoire, dont elle assume les fautes. Chacun de nos péchés compromet donc la communauté entière aux yeux du monde. Mais ces polémiques sont bien le signe - rassurant d'une certaine manière - que l'Église complète la passion du Christ par son histoire et sa vie.

    À qui s’adresse ce livre ?

    Vraiment à tout amateur d'Histoire, et à tout chrétien qui veut comprendre le sens catholique de l'Histoire : comment l'Église a-t-elle incarné dans le temps les appels de la Providence ? C’est un ouvrage qui se veut un ouvrage de vulgarisation historique et argumentatif pour le grand public.

    Vous avez écrit ce livre d’abord comme historien et non comme croyant, ainsi que vous nous l’avez déjà expliqué. Mais comme croyant, justement, que vous a apporté la rédaction de ce livre ? Ce travail a-t-il changé votre regard sur l’Église ?

    La rédaction de ce livre a fait grandir en moi l'affection pour l'Église, mais aussi une certaine tristesse de la savoir si méconnue, si mal comprise, parfois par ses propres membres...

    Y a-t-il un personnage de l’Histoire de l’Église, pontife, saint, etc., que vous ayez découvert ou redécouvert par votre travail et qui vous ait particulièrement marqué ?

    J'ai fait ma thèse sur Innocent III, et je suis toujours frappé par la profondeur intellectuelle et spirituelle de ce pontife qui, malgré ses erreurs dans le domaine politique, fut un grand personnage, capable de s'opposer aux princes et au roi Philippe Auguste au nom des principes de l'Évangile, ainsi sur le mariage... 

    Quelle vous semble être l’attitude juste du croyant par rapport à ce que l’on peut objectivement considérer comme étant des erreurs ou excès de l’Église ?

    La seule attitude légitime sur le plan intellectuel face à l'Histoire est de n'employer que les critères de jugement des hommes du passé : on ne peut poser de jugement moral qu'en fonction des mœurs d'antan. J’ai voulu proposer un ouvrage qui associerait les méthodes scientifiques de critique et d’étude des sources, et une bienveillance envers les phénomènes religieux propres à mieux comprendre les réalités vécues par nos prédécesseurs. Peut-être naïf, je voulais regarder le passé avec un scrupule universitaire mais une empathie assumée pour mes frères et sœurs dans la foi, morts il y a des siècles. Il ne s’agissait pas de taire les épisodes douloureux comme les fameuses croisades, mais de tenter de cerner à chaque situation scandaleuse pour nos mœurs du XXIe siècle la logique spirituelle qui avait conduit l’Église, le clergé ou les croyants à faire des choix incompréhensibles, voire condamnables. Il fallait donc dépasser la morale pour aborder l’Histoire, se débarrasser des a priori, des anachronismes, du manichéisme si cher à nos sociétés, afin de mieux interroger le passé et ses iniquités, et répondre à nos soupçons actuels : l’Église a-t-elle été une « maîtresse d’intolérance », comme je l’ai parfois entendu ? Une telle approche, sans doute illusoire, avait un leitmotiv : l’Histoire est amorale. Ni immorale, ni puritaine, ni européocentrée, ni laïciste : amorale. 

    Olivier Hanne, Le Génie historique du catholicisme, Éd. de L’Homme Nouveau, 426 p., 23,50 €.

  • Un livre qui vient à son heure : le Génie historique du catholicisme

    IMPRIMER

    Sans titre.jpg

    Parution : Le Génie historique du catholicisme

    Entre la tentation de l’apologie et celle de la polémique, se dessine une troisième voie où se révèle le génie historique du catholicisme et c'est cette voie qu'a voulu explorer l'historien Olivier Hanne dans son dernier livre, paru aux Éditions de L'Homme Nouveau, Le Génie historique du catholicisme.

    Dans les débats publics autour du catholicisme, reviennent toujours les croisades, les guerres de Religion et l’Inquisition. Ces vieilles controverses historiques ne sont pas closes et l’on reproche encore à l’Église d’avoir promu la violence et les bûchers, de s’être opposée à l’intelligence, aux libertés individuelles…

    Relisant l’histoire du catholicisme au moyen d’une critique rationnelle, l’auteur apporte un regard dépassionné sur les grandes polémiques régulièrement agitées par les médias : la violence de l’Église, le dogmatisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, l’attachement aux régimes autoritaires, le conservatisme moral. Il développe le fil chronologique du long parcours de l’Église, de son rôle dans la société et dans l’élaboration de la culture et de l’identité européennes. En scrutant les deux millénaires d’Histoire, et particulièrement le Moyen Âge, l’ouvrage élargit le champ des débats, souligne les grandeurs apportées par l’Église et identifie les misères dont les chrétiens ont parfois été les acteurs. 

    Un travail de mémoire qui est aussi une réflexion historique sur le rôle de la religion chrétienne, un dialogue entre la foi et la raison. 

    Olivier Hanne est essayiste, agrégé et docteur en histoire médiévale. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages historiques et géopolitiques, il est professeur dans l’enseignement supérieur. Il vous présente son livre en vidéo : 

  • Le pape régnant vu par son prédécesseur

    IMPRIMER

    pape émérite.jpgDans le livre d’entretiens que Joseph Ratzinger a publié ces jours-ci, il y a peu de choses concernant le pape François. Mais elles sont toutes significatives. Le point de vue de Sandro Magister sur son site « chiesa » :

    « Pour commencer, Ratzinger dit qu’il n’avait pas le moins du monde envisagé que Jorge Mario Bergoglio soit son successeur.

    Il le connaissait, bien sûr, "grâce aux visites 'ad limina' et à la correspondance". Mais il avait de lui une image différente de ce qu’il a pu découvrir après l’élection pontificale : "Je le connaissais comme un homme très décidé, quelqu’un qui, en Argentine, disait avec beaucoup de fermeté : ceci, on le fait et cela, on ne le fait pas. Sa cordialité, l’attention qu’il porte à autrui, sont des aspects de sa personnalité qui ne m’étaient pas connus".

    Ratzinger ramène à de justes proportions la rumeur selon laquelle François le consulterait fréquemment. "Il n’y a pas de raison qu’il le fasse", dit-il. C’est ainsi qu’il indique, par exemple, que Bergoglio ne lui a pas envoyé de manière anticipée "Evangelii  gaudium", l’exhortation apostolique qui constitue son programme : "Cependant il m’a écrit une lettre personnelle… très affectueuse, ce qui fait que, d’une certaine manière, j’ai reçu l'exhortation apostolique sous une forme particulière. De plus sa reliure était blanche, ce qui, habituellement, ne se fait que pour le pape. Je suis en train de la lire. C’est un texte qui n’est pas court, mais il est beau et passionnant. Il n’a certainement pas été écrit en totalité par lui, mais il y a beaucoup d’éléments qui lui sont personnels".

    Inversement – dit-il – "à propos de certains sujets, il m’a posé des questions, notamment pour l'interview qu’il a accordée à 'La Civiltà Cattolica'. Dans ces cas-là, je lui donne mon opinion". Et il conclut, en tout cas, en gardant ses distances : "D’une manière générale, je suis très heureux de ne pas être prié d’intervenir".

    D’autre part Ratzinger dit qu’il ne constate pas de rupture entre le pontificat de François et le sien, mais il précise:  "Bien entendu on peut mal interpréter certains points et affirmer que, maintenant, les choses se passent de manière complètement différente. Si l’on prend certains événements en les sortant de leur contexte, on peut construire des oppositions, mais cela ne tient plus lorsque l’on prend tout l’ensemble en considération. On met peut-être l’accent sur certains aspects, mais il n’y a aucune opposition". Si le pape François a introduit une nouveauté, voici en quoi elle consiste : "Oui, il y a une nouvelle fraîcheur au sein de l’Église, une nouvelle joie, un nouveau charisme qui s’adresse aux hommes, c’est déjà une belle chose".

    Plus loin, Ratzinger décrit de la manière suivante la différence qui existe entre lui et son successeur : "Chacun de nous a son charisme. François est l’homme de la réforme pratique. Il a été longtemps archevêque, il connaît le métier, il a été supérieur des jésuites et il a également l’état d’esprit voulu pour mettre en œuvre des actions en matière d’organisation. Et ce dernier point n’était pas, je le savais, mon point fort".

    Mais il persiste à dire que la priorité du pontificat actuel doit être la même que celle du pontificat précédent : "L'important est de préserver la foi aujourd’hui. Je considère que c’est notre mission centrale. Tout le reste, ce sont des questions administratives". 

    En tout cas, il évite de dire qu’une nouvelle ère a commencé avec François: "Le découpage du temps en différentes époques a toujours été décidé a posteriori. C’est pourquoi, aujourd’hui, je ne me risquerais pas à lancer cette affirmation… Je n’appartiens plus au vieux monde mais, en réalité, le nouveau monde n’a pas encore commencé".

    *

    Lire la suite

  • Benoît XVI se livre : « personne ne m’a fait de chantage »

    IMPRIMER

    Lu sur le site web « Diakonos.be » :

    pape émérite.jpg

     

    Ratzinger se confesse dans le livre-entretien « Dernières conversations » qui vient de sortir en Italie. « Décider n’était pas mon fort mais je ne me considère pas comme un raté ».

    C’EST MOI QUI AI ÉCRIT MA RENONCIATION
    Ce texte de renonciation, c’est moi qui l’ait écrit. Je ne peux pas vous dire quand avec précision mais c’était tout au plus deux semaines avant. Je l’ai écrit en latin parce qu’une chose aussi importante doit se faire en latin. En outre, le latin est une langue que je maîtrise au point de pouvoir écrire de façon élégante. J’aurais également pu l’écrire en italien naturellement mais au risque de faire l’une ou l’autre erreur.

    ON NE ME FAISAIT PAS CHANTER
    Je ne me suis pas retiré sous la pression des événements et ce n’était pas non plus une fuite devant des situations que je me serais senti incapable d’affronter. Personne n’a cherché à me faire chanter. Je ne l’aurais de toute façon pas permis. Si on avait essayé de le faire, je serais resté parce qu’il ne faut pas partir sous la pression. Ce n’est pas vrai non plus que j’étais déçu ou quelque chose de ce genre. En fait, grâce à Dieu, j’étais dans l’état d’âme tranquille de celui qui a dépassé la difficulté. L’état d’âme de celui qui peut passer sereinement le témoin à son successeur.

    JE SUIS CONTENT DE MON SUCCESSEUR
    Mon successeur n’a certes pas voulu porter la mozette rouge. Cela ne m’a pas ému le moins du monde. Ce qui m’a en revanche touché, c’est que même avant d’apparaître au balcon, il ait cherché à me téléphoner mais il n’a pas réussi à me joindre parce que nous étions justement devant la télévision. La façon avec laquelle il a prié pour moi, ce moment de recueillement et enfin la cordialité avec laquelle il a salué la foule ont fait que l’étincelle s’est faite immédiatement. Personne ne s’attendait que ce soit lui. Moi je le connaissait, bien sûr, mais je n’avais pas pensé à lui. En ce sens, il s’agissait déjà d’une grosse surprise. Je n’avais pas pensé qu’il puisse se trouver dans la liste restreinte des candidats. Quand j’ai entendu son nom, j’ai eu un moment d’étonnement mais quand j’ai vu comment il parlait à Dieu d’une part et aux hommes d’autre part, j’ai été vraiment content. Et heureux.

    L’ÉGLISE EST VIVANTE
    L’élection d’un cardinal latino-américain signifie que l’Eglise est en mouvement, elle est dynamique, ouverte avec devant elle des perspectives de nouveaux développements. Elle n’est pas figée dans des schémas : il arrive toujours bien un élément surprenant qui possède sa dynamique propre capable de la renouveler en permanence. Ce qui est vraiment beau et encourageant dans notre époque c’est justement que des choses auxquelles on ne s’attendait pas arrivent et nous montrent que l’Eglise est vivante et déborde de nouvelles possibilités.

    LES RÉFORMES NE SONT PAS EXCESSIVES
    Chacun a son propre charisme. François est l’homme de la réforme pratique. Il a été longtemps archevêque, il connaît le métier, il a été supérieur des jésuites et il également le caractère adapté pour entreprendre des actions de nature organisationnelle. Je savais que ce n’était pas mon point fort.

    SUR LE LOBBY GAY AU VATICAN
    On m’avait en effet indiqué un groupe que nous avons dissous entretemps. Il était en fait signalé dans le rapport de la commission des trois cardinaux qu’on pouvait identifier un groupe de quatre ou de cinq personnes. Nous l’avons dissous. Est-ce que d’autres se formeront ? Je ne sais pas. De toute manière, on ne peut pas dire que le Vatican pullule de cas de ce genre.

    L’ÉGLISE CHANGE
    Il est évident que l’église abandonne toujours davantage les anciennes structures traditionnelles de la vie européenne, qu’elle change donc de visage et qu’en elle vivent des formes nouvelles. Il est également clair que la déchristianisation de l’Europe se poursuit et que l’élément chrétien disparaît chaque jour davantage de notre tissu social. En conséquence, l’Eglise doit trouver de nouvelles formes de présence, elle doit changer sa façon de se présenter. Nous sommes en train de vivre en changement d’époque mais on ne sait pas encore à quel moment l’on pourra dire avec précision que l’une ou l’autre a commencé.

    JE NE SUIS PAS UN RATÉ
    L’un de mes points faibles c’est que j’ai du mal à gouverner et à prendre des décisions. Sur ce point je suis en réalité davantage un professeur, quelqu’un qui réfléchit et médite sur les questions spirituelles. Le gouvernement pratique n’est pas mon fort et c’est certainement une faiblesse. Mais je n’arrive pas à me considérer comme un raté. Pendant huit ans, j’ai effectué mon service. Il y a eu des moments difficiles, il suffit par exemple de penser au scandale de la pédophilie et au cas Williamson ou encore au scandale Vatileaks ; mais somme toute c’était aussi une période au cours de laquelle de nombreuses personnes ont trouvé un nouveau chemin vers la foi et il y a également eu un grand mouvement positif.

    JE ME PRÉPARE À LA MORT
    Il faut se préparer à la mort. Non pas dans le sens de prendre ses dernières dispositions mais plutôt de vivre en se préparant à affronter l’ultime examen face à Dieu. A abandonner ce monde et à se trouver devant Lui et devant les saints, les amis et les ennemis. A accepter, disons, la finitude de cette vie et à se mettre en chemin pour rejoindre Dieu. Je cherche de le faire en pensant toujours que la fin s’approche. J’essaye de me préparer à ce moment et à le garder surtout à l’esprit en permanence. L’important n’est pas de se l’imaginer mais de vivre en étant pleinement conscient que toute la vie tend vers cette rencontre. 

    (Source : Il Corriere della sera)

    Ref. Benoît XVI se livre : « personne ne m’a fait de chantage »

    JPSC