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Histoire - Page 128

  • Ce qu'on retiendra de l'année 2015

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    De François-Xavier Bellamy, sur son blog "Pensées pour le jour qui vient" :

    « A la croisée des chemins »

    Chaque année, le site FigaroVox propose un grand entretien pour revenir sur quelques aspects marquants de l’année écoulée. J’ai été sollicité cette année pour me plier à l’exercice ; l’entretien a été réalisé par Alexandre Devecchio. (...)

    Que retenez-vous de l’année 2015 ?

    Qu’en retiendra-t-on ? Bien sûr, cette année aura été marquée et comme encadrée par la violence terroriste. Même si le conflit dure déjà de façon souterraine depuis longtemps, 2015 restera dans l’histoire la date de cette déclaration de guerre explicitement lancée par l’islamisme à la France. Cette guerre est singulière : elle n’a pas de but tactique. Les criminels qui ont frappé, en janvier comme en novembre, n’avaient rien à négocier, et n’espéraient rien obtenir. Leur seul but était de détruire, au nom d’une sorte de loi du talion approximative. Le terrorisme contemporain n’est pas un moyen au service d’un projet positif, fût-il celui du « califat », dont on a amplement répété qu’il avait tout à perdre dans cette attaque frontale contre le monde occidental. Cette guerre, c’est vrai, le terrorisme ne peut sans doute pas la « gagner » ; mais nous pouvons beaucoup y perdre.

    On parle de retour de l’Histoire. Celle-ci est-elle nécessairement tragique ? La barbarie peut-elle nous faire redécouvrir notre civilisation ?

    Une chose est sûre : c’est en écartant notre propre culture que nous avons ouvert une brèche pour la barbarie… Le terrorisme de 2015 présente deux autres nouveautés : contrairement aux attentats de 2001 aux Etats-Unis, il ne s’agit pas d’une agression commise par des étrangers contre la France, mais par des Français contre leur propre pays. Les jeunes qui nous ont frappés avaient passé des années sur les bancs de nos classes ; bien sûr, l’école ne peut pas tout, et il serait absurde d’ignorer les difficultés sociales, le contexte religieux ou les tensions internationales ; et pourtant, c’est une certitude, rien de tout cela n’aurait conduit à un tel degré de désagrégation, si notre école avait su parler à ces jeunes, et transmettre à chacun d’entre eux l’essentiel de la culture qui fonde notre pays, leur pays. Lorsqu’un jeune français bascule dans le terrorisme, la véritable « déchéance de nationalité », en réalité, a déjà eu lieu, et c’est toujours l’échec de l’école qui la signe…

    C’est donc la rupture avec notre histoire commune qui rend l’histoire tragique, cette pauvreté culturelle dans laquelle surgit la violence. C’est là l’autre spécificité du phénomène auquel nous avons à faire face : le terrorisme, de tous bords, a longtemps été le fait de penseurs, d’intellectuels tellement possédés par leur idée qu’ils acceptaient de tuer et de mourir en son nom. Mais le terrorisme actuel n’est pas motivé par une réflexion profonde, par une exigence intellectuelle. Nous le voyons, les jeunes qui vont vers l’Etat islamique n’y sont pas conduits par une pratique religieuse ancienne et enracinée, par une connaissance étendue de l’Islam et de ses textes : ils y sont conduits par l’effondrement de la rationalité, et par le rejet d’un monde qu’ils perçoivent comme uniformément médiocre. Perdus dans une société qui n’offre plus d’idéal ni de grandes aspirations, ils s’en détachent peu à peu par la petite délinquance, l’échec scolaire ou professionnel… Dans notre univers horizontal, le terrorisme offre à ceux qui ne peuvent rêver d’une vie réussie l’opportunité confuse de réussir au moins leur mort, en la donnant à une cause qui les dépasse. Le terrorisme est en ce sens, pour reprendre le mot d’Emmanuel Todd, l’envers de ce « vide métaphysique abyssal » dans lequel se trouve plongée notre société. Cette année aura prouvé que, pour reprendre la formule que j’employais dans Les Déshérités, nous n’avons pas affaire au choc des cultures, mais au choc des incultures.

    Il nous appartient maintenant de montrer que l’histoire n’est pas nécessairement tragique ; elle sera sans aucun doute marquée par d’autres épreuves et d’autres souffrances, mais elle doit nous conduire à renouer avec notre héritage, avec la fécondité de la culture qui a forgé l’identité singulière de notre pays et qui seule peut redonner un sens à notre vie commune, et au combat qui s’ouvre. Nous le devons à ceux qui ont été tués cette année, afin qu’au moins leur mort ait permis de réveiller notre société, de la sortir des facilités de la déconstruction, de la ramener à ses fondations.

    L’année s’achève justement sur un débat autour de la déchéance de nationalité…

    Il me semble que par quoi nous voudrions montrer notre force est en fait une preuve nouvelle de faiblesse. Nous avons vécu des années dans le réflexe qui consistait à produire une loi après chaque fait divers ; allons-nous maintenant réviser la constitution après chaque attentat ? On sait quelle efficacité a eue cette inflation normative dictée par la tyrannie de l’actualité… Le Premier ministre admet lui-même que cette mesure ne servira à rien ; et bien des spécialistes de l’antiterrorisme la jugent potentiellement contre-productive. On prétend nous l’imposer au nom du symbole qu’elle incarne, mais elle paraît désastreuse même au plan symbolique : la constitution et la nationalité sont les invariants qui constituent l’état de droit, et qui obligent chaque français à répondre de ses actes devant la loi. Toucher, en réaction à la menace, à ce qui nous constitue comme peuple, c’est prendre le risque de fragiliser le cadre démocratique lui-même, et d’adopter la logique que poursuivent les terroristes – cette logique totalitaire qu’Arendt décrivait précisément comme « l’instabilisation du cadre politique. »

    Vous préfacez le livre A la jeunesse, une anthologie de textes consacrés à la jeunesse qui paraît prochainement aux éditions Librio. Aujourd’hui, des jeunes partent en Syrie gonfler les rangs de l’Etat islamique. Au Bataclan, des jeunes ont tiré sur d’autres jeunes. Comment l’expliquez-vous ?

    Il est toujours difficile de parler de « la jeunesse » d’une manière trop générale ; ces derniers mois auront prouvé, hélas, que la jeunesse n’échappe pas aux fractures très profondes qui traversent la société française. Disons que, d’une façon générale, cette société peine à offrir des perspectives aux générations qui viennent, à tous points de vue. L’école est en crise profonde ; le marché du travail est une forteresse imprenable, qui protège ceux qui ont un emploi en écartant impitoyablement ceux qui n’en ont pas encore ; la dette et la crise écologique nous conduisent vers la rétractation et la prudence plutôt que vers la création et l’enthousiasme. Bref, cette société laisse peu d’espace aux rêves ! Or la jeunesse vit de rêves, et de révoltes ; mais où les exprimer ? Même le monde politique en France semble totalement verrouillé, quand l’Espagne où l’Angleterre vivent de profonds renouvellements. Le désespoir politique, c’est l’incapacité d’agir. Il est encore accru par la difficulté de trouver même des raisons d’agir. Au nom de quoi faut-il s’engager ? La rhétorique des « valeurs de la République » cache mal notre difficulté à dire ce qui fonde notre société, et ce qui mérite notre don. Qui est prêt à mourir pour notre nouveau cours de morale laïque ? Pierre Nora écrivait, à propos de la réforme des programmes scolaires, qu’elle était « l’expression d’une France fatiguée d’être elle-même, d’un pays qui ne sait pas trop où il va et ne sait donc pas dire d’où il vient. » Les récentes réformes de l’éducation nationale font en effet un pas de plus dans le vide, retirant encore un peu de temps aux enseignements fondamentaux pour développer des « compétences » utilitaires plutôt qu’une culture partagée. Cette « crise identitaire que traverse la France, l’une des plus graves de son histoire », prive bien des jeunes d’une cause pour laquelle s’engager – et c’est peut-être cette cause, cet enthousiasme du don, que monstrueusement beaucoup trouvent à travers l’Etat islamique. Il est désormais urgent, non pas seulement de reconstruire un pays qui fasse une place aux plus jeunes pour s’enrichir de ce qu’ils ont à lui donner, mais qui accepte aussi de leur transmettre ce au nom de quoi ils pourront eux-mêmes se donner…

    L’année 2015 a également été marquée par le débat sur les intellectuels. Pour certains politiques et journalistes, les « néo-réacs » auraient gagné la bataille des idées…

    Cette polémique, confuse et mal posée, aura été, me semble-t-il, un nouveau symptôme des difficultés du débat public en France. En fait, toute une partie du monde intellectuel et médiatique, qui voudrait exercer une sorte de monopole dogmatique, préfère guetter les dérapages plutôt que de permettre le dialogue. Plutôt que de prendre en charge courageusement et lucidement la réalité, avec toute sa complexité et les nuances qu’elle impose, nous nous arrêtons bien souvent à l’anathème caricatural. Mais cela ne signifie rien… Qu’y a-t-il de commun entre Alain Finkielkraut, Michel Onfray, Eric Zemmour ? Les désigner par une même étiquette, les condamner pour un même motif, n’apporte rien à la réflexion, mais constitue au contraire un empêchement de penser.

    On a néanmoins le sentiment que les lignes sont en train de bouger. Dans quel sens ?

    La crise a toujours été l’occasion de revenir au réel, de retrouver un peu de consistance intellectuelle ; et c’est sans doute ainsi qu’il faut recevoir la situation présente. Pendant les périodes de prospérité, il est facile de se mentir, et c’est sans doute ce que nous avons fait pendant trop longtemps. La dette accumulée, les rigidités du marché du travail, la situation catastrophique de l’école, la ségrégation urbaine qui nous a tenus éloignés, sont autant de symptômes de ce mensonge dans lequel nous nous sommes trop longtemps enfermés. Bien sûr, après tant de dénis de réalité, le choc est brutal et douloureux ; mais il doit être l’occasion salutaire de retrouver le sens de la vérité, dans le débat public, dans la vie économique, dans notre rapport à la nature comme à la culture dont nous héritons, et finalement dans l’exercice de la responsabilité politique – qui appartient aux gouvernants, mais aussi à chaque citoyen. Le mot crise vient du grec crisis, qui signifie décision : la crise est toujours la croisée des chemins. Si nous sommes dans une période de crise, dans un moment décisif de l’histoire, souhaitons à la France, comme résolution pour l’année qui vient, cette exigence de vérité qui seule décidera de notre avenir commun.

  • Charlie Hebdo a trouvé le coupable : c'est Dieu !

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    De Jean-Pierre Denis sur le site de "La Vie" :

    La guerre au nom de Dieu ?

    Un an après les attentats de Charlie Hebdo, les religions monothéistes sont plus que jamais accusées de provoquer le conflit. Une idée reçue qui ne résiste pas à l'analyse historique.

    La guerre était une affaire entendue. Close pour toujours, du moins sur notre sol. Accablés par les horreurs de deux conflits mondiaux, pressés d'enfouir les souvenirs de l'Algérie, fiers d'avoir parachevé avec l'Union européenne le rêve kantien de paix perpétuelle, nous l'avions oubliée, évacuée, niée. Refusé de la penser. Prétendu la déléguer à ceux dont elle deviendrait le métier, eux-mêmes bientôt remplacés par des drones. Un an tout juste après Charlie, au moment même où le conflit du Proche-Orient connaît une nouvelle aggravation avec la rupture des relations diplomatiques entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, le Tourment de la guerre (L'Iconoclaste) nous ramène au sujet. 

    La guerre, Jean-Claude Guillebaud en fait une affaire personnelle. Celle du fils d'un jeune lieutenant engagé dans les paradoxes de 14-18, celle du reporter de guerre qui arpenta le Vietnam. La mémoire familiale travaille, les drames de l'histoire européenne remuent sous la boue et la cendre qui les recouvrent moins profondément qu'on ne le croit. En Lituanie, en Russie, en Biélorussie, le chroniqueur de La Vie court aux trousses de la mort, saisissant la dimension épique ou romanesque de la chose, sans oublier l'absurde, l'affreux, l'abject. De tous les livres de l'auteur,le Tourment de la guerre est à la fois l'un des plus introspectifs et des plus universels. Brûlant et brillant. 

    Nous en publions ici des extraits. Pourquoi nous restreindre aux passages évoquant la religion, en particulier le christianisme, quand l'ouvrage s'attaque à la guerre dans sa globalité ? Parce que c'est hélas le débat du moment, entre idée reçue et figure imposée. « L'assassin court toujours », titre Charlie Hebdo pour son numéro anniversaire, affichant un Dieu d'allure judéo-chrétienne armé d'une kalachnikov. Derrière la libre caricature, le sous-texte est clair : la foi, c'est la haine. La guerre revient ? La religion, contrairement aux prévisions, n'a pas fini de partir ? C'est que Yahvé et Allah ont beau ne pas exister, ils veulent que le sang coule. Monothéisme et fanatisme se confondraient donc. Coupable unique, le Dieu unique ! Pour un peu, on finirait par penser que la totalité de l'histoire militaire se réduit aux croisades et aux guerres de religion ou à la fameuse phrase (emblématique mais apocryphe) du sac de Béziers à l'époque des albigeois : « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens. » 

    Les héritiers des Lumières devraient donc opposer à la foi la souveraine logique du Mépris civilisé, selon le titre à l'emporte-pièce d'un essai qui paraît également ces jours-ci (Belfond). Face au manichéisme et au simplisme de l'auteur, le psychanalyste Carlo Strenger, un autre psy, disciple de Lacan, apporte une réponse nuancée. « Confondre fanatisme religieux et sentiment religieux relève d'une faiblesse de la pensée », écrit Gérard Haddad (Dans la main droite de Dieu, Premier Parallèle). « Le fanatisme change de forme selon les époques et les lieux », note-t-il. C'est un virus mutant, ou plutôt une hydre dont les têtes tranchées ne cessent de repousser, mais qui a réussi à se greffer jusqu'ici sur quatre souches : la religion certes, mais aussi le nationalisme, le racisme et le totalitarisme. Bref lui opposer l'universalisme des Lumières et n'y voir qu'une manifestation de l'ignorance n'a guère de sens. En définitive, le fanatisme serait plutôt la pathologie de l'universel, quand celui-ci se réduit à une vérité qui abolit toute différence. 

    Ce n'est évidemment pas le monothéisme qui fait la violence, le fanatisme, la guerre. Toute l'Histoire et toutes les grandes civilisations le démontrent. Les Aztèques sacrifiaient des êtres humains à Huitzilopochtli, le dieu-soleil, et ils étaient polythéistes. Les 81 936 strophes du Mahabharata, la grande épopée de l'hindouisme, narrent une immense bataille mythologique. Ce n'est pas non plus la religion qui fait la guerre. Voyez les 33 millions de morts (au bas mot) provoqués par la révolte d'An Lushan, un général chinois du VIIIe siècle (le plus grand massacre de l'histoire après la Seconde Guerre mondiale). Ou l'épopée des Mongols de Gengis Khan. C'est plutôt la violence qui a quelque chose de sacré, un sacré de substitution, comme le montrent les totalitarismes athées du dernier siècle.

  • Une approche géopolitique du Vatican

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    1507-1-51e77.jpgLu sur "le rouge et le noir" :

    La géopolitique du Vatican

    Historien et géopolitologue, Jean-Baptiste Noé est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de l’Église. Il vient de faire paraître au Presses Universitaires de France une des premières géopolitiques du Vatican . Œuvre de catholique, son livre témoigne d’une grande érudition mais aussi d’une volonté de vulgarisation qui n’enlève rien, ni à la profondeur ni à la richesse des idées évoquées.

    Jean-Baptiste Noé revient avec une honnêteté intellectuelle certaine sur ce qui fonde la spécificité au travers des siècles de la géopolitique du Saint-Siège : sa capacité à être l’un des États les plus influents à l’échelle mondiale sans pour autant posséder les atouts traditionnels qui fondent la puissance de ses voisins.

    S’il revient abondamment sur l’histoire du Vatican et des évêques de Rome qui y ont séjourné, la réflexion générale de Jean-Baptiste Noé se place et se développe principalement sur une période historique qui s’étend de 1870 – date de la perte des États pontificaux – à nos jours. C’est donc une géopolitique contemporaine qui nous est présentée.

    Elle se déroule au travers de trois grands axes : « Les lieux du Vatican » qui présente au lecteur un ensemble de rappels historiques sur les lieux du plus petit État du monde et une analyse globale de ses relations géopolitiques au cours du XXe siècle ; « Les préoccupations du Vatican » où Jean-Baptiste Noé revient sur ce qui fonde l’essence de la géopolitique de cet État à la fois temporel et spirituel ; « Les idées du Vatican » enfin, où sont exposés les moyens mis en œuvre par le Saint-Siège – à la fois culturels, politiques et économiques –, pour assurer la bonne promotion de ses idées.

    Jean Baptise Noé, dont l’ouvrage a déjà été relayé par plusieurs médias, a bien voulu répondre à nos questions.

    Le R&N : Ce qui ressort à la lecture de votre livre est que le Vatican est l’un des États les plus influents à l’échelle mondiale et cela grâce à ses spécificités. En quelques mots, pourriez-vous nous rappeler quelles sont-elles ?

    Jean-Baptiste Noé : Les États de l’Église comptent parmi les plus anciens États au monde, puisqu’ils furent officiellement fondés en 752, grâce à une donation territoriale de Pépin le Bref. En 1870, le royaume de Piémont-Sardaigne envahit le Latium et Rome. C’est la debellatio, la perte de la souveraineté territoriale. C’est en 1929, avec les accords du Latran, que le Saint-Siège retrouve cette souveraineté, sur un territoire plus restreint : la cité du Vatican.Son influence repose sur trois critères essentiels : sa profondeur historique, la densité de son réseau d’information, son indépendance.

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  • Notre Dame de Guadalupe (12 décembre) et son image merveilleuse

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    Lu sur ce site :

    Notre-Dame_Guadalupe.jpgNOTRE-DAME DE GUADALUPE 

    ET SON IMAGE MERVEILLEUSE DEVANT L’HISTOIRE ET LA SCIENCE 

    par frère Bruno Bonnet-Eymard membre actif du Centro de Estudios Guadalupanos

    C‘est le voyage du Pape au Mexique, en 1979, qui la fit paraître sur nos écrans pour la première fois. L’Image, brouillée par la distance, était médiocre et nul commentateur ne se soucia de nous en conter l’histoire. Sa beauté, son énigme constituaient un appel. Ainsi naquit le projet d’un pèlerinage jusqu’au pied de cette Image attirante, mystérieuse, mais aussi d’une enquête soigneuse, historique et polytechnique, enquête dont la méthode nous parut très tôt devoir être rigoureusement semblable à celle que, après et avec bien d’autres, nous avons menée sur le Saint Suaire de Turin pour aboutir enfin à une déclaration d’authenticité absolue.

    En effet, on ne peut pas apprendre son histoire sans désirer aussitôt la connaître, la voir, la vénérer. En 1531, dix ans après la conquête du Mexique par Cortés, un Indien chrétien du nom de Juan Diego, voit par trois fois la Vierge Marie lui apparaître pour lui demander de prier l’évêque élu de Mexico, Juan de Zumárraga, de lui construire une chapelle en ce lieu. Ce dernier demande un signe et la Vierge répond en imprimant miraculeusement, après une quatrième apparition, son propre portrait en pied sur la tilma de l’Indien. Depuis quatre cent cinquante ans cette Image d’une infinie délicatesse, empreinte sur un grossier textile de maguey, ne cesse d’attirer d’immenses pèlerinages. Tout Mexicain la tient pour miraculeuse.

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  • Religion, l’heure de vérité

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    9782360405985.jpgC’est le titre d’un ouvrage  publié aux éditions Artège par Mgr Minnerath, archevêque de Dijon. Christophe Geffroy l’a interviewé pour le mensuel « La Nef »:

    "La Nef – En quoi la liberté de religion a-t-elle été une exigence du christianisme dès l’origine ? Et cette exigence a-t-elle été propre au christianisme ?


    Mgr Roland Minnerath – Il faut bien comprendre que le christianisme n’entre pas dans la catégorie « religion » telle qu’on la connaissait au temps de Jésus. Le judaïsme est la religion d’un peuple, les différents cultes gréco-romains sont des cultes familiaux et civiques. Chaque cité a sa divinité protectrice ; l’empire tout entier est sous la protection des dieux de Rome. On n’imagine pas qu’on puisse distinguer entre appartenance familiale et civique d’une part et religion d’autre part. Que demande le Christ ? Il demande la foi en lui. Les disciples du Christ se recrutent dans tous les horizons religieux : judaïsme, cultes civiques, philosophies. Ils forment une communauté qui est l’Église, laquelle ne coïncide pas avec les communautés naturelles que sont la famille et la cité. Le christianisme va réclamer la liberté de croire et de vivre sa foi sans rompre avec les attaches naturelles familiales et civiques, mais en évacuant ce que ces attaches comportaient de religieux et d’idolâtrique. Surtout au IIe siècle, les Apologistes chrétiens, Tertullien en tête, expliqueront aux autorités romaines que les chrétiens, même s’ils rejettent les rites religieux païens, n’en sont pas moins de loyaux citoyens de l’empire. Ils prient pour le salut de l’empire. « L’empereur n’est grand qu’autant qu’il est inférieur au ciel », écrivait Tertullien. Le christianisme a donc mis fin aux religions civiques et politiques, ce que regrettera Rousseau qui trouvait que la cité antique, grâce au lien religieux, dominait mieux ses citoyens. Le christianisme exige donc un espace de liberté inconnu jusque-là : celui de la démarche de la conscience et de la liberté intérieure vécue dans la participation à une communauté de foi. 
    L’islam ne connaît pas cette distinction, puisqu’il se réfère à une loi, la charia, qui est à la fois loi religieuse et civile obligatoire pour tous. Le christianisme porte en germe la distinction de l’ordre politique et de l’ordre religieux, mais avec le christianisme la « religion » n’a plus la même définition qu’auparavant.

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  • Jean-Christian Petitfils publie un Dictionnaire amoureux de Jésus

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    DICTIONNAIRE AMOUREUX DE JÉSUS

     
    Éditeur : Plon
    ISBN : 9782259217965
    Date de parution : Mardi, 15 décembre, 2015
    Description physique: Broché ; 912 ; 14 x 21 cm ; 820 g

    L'auteur nous raconte la vie de Jésus, du point de vue de l'historien et du croyant.

    « Etre " amoureux " de Jésus de Nazareth est un sentiment intime qui engage l'être entier, mobilise ses émotions les plus profondes, ou le mot prend sa pleine dimension, puisqu'il se mesure à la transcendance. Cela dépasse l'amour d'un paysage, d'une musique ou d'un héros, mort depuis longtemps. Pour le chrétien que je suis, Jésus est une personne vivante, le Dieu fait chair venu apporter le Salut au monde. Parler de lui, c'est évoquer en historien le singulier rabbi juif du premier siècle de notre ère, qui parcourait les routes de Galilée en compagnie de ses disciples, appelant à l'amour du prochain et annonçant la venue du Royaume, mais aussi, en croyant, le Christ ressuscité, que l'on ne rencontre vraiment que dans une dimension de foi. Croire, c'est être relié, au coeur même de son être, à une mystérieuse source d'eau vive. C'est une chance, une grâce. » J.-C. P.

  • Une importante découverte archéologique à Jérusalem

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    Lu sur ihsnews.net :

    forteresse-jerusalem-300x168.jpgDécouverte archéologique de taille à Jérusalem

    Dans cette période particulièrement chargée et lourde au niveau de l’information, la Rédaction d’IHSnews a décidé de vous offrir une journée de pause avec une actualité tournée vers des informations plus légères mais toutes aussi utiles pour l’équilibre tant naturel que spirituel. 

    Avec ce que les archéologues décrivent comme une « solution à l’une des plus grandes énigmes archéologiques de l’Histoire de Jérusalem », les chercheurs de l’Autorité israélienne des Antiquités ont annoncé mardi avoir trouvé les vestiges d’une forteresse utilisée par le roi grec de la dynastie des Séleucides Antiochus IV Épiphane, pendant son siège de Jérusalem en 168 avant notre ère.

    Une section de la fortification a été découverte sous le parking Givati de la Cité de David au sud des murailles de la Vieille Ville et du mont du Temple.

    La fortification aurait fait partie d’un système de défense connu sous le nom de la forteresse Acra, construite par Antiochus pendant qu’il cherchait à étouffer une rébellion sacerdotale juive centrée autour du Temple.

    Antiochus est connu dans la tradition juive comme le méchant de la fête de Hanoukka qui cherchait à interdire les rites religieux juifs, suscitant la révolte des Maccabées.

    La forteresse Acra a été utilisée par les Séleucides d’Antiochus pour surveiller le Temple et maintenir le contrôle sur Jérusalem.

    La forteresse était tenue par des « Juifs hellénisés », qui, selon de nombreux chercheurs, se sont ensuite engagés dans une guerre civile à part entière avec les « Juifs traditionalistes » représentés par les Maccabées. Les mercenaires payés par Antiochus complétaient ses forces de défense.

    La découverte des fondations de l’Acra met un terme à plus d’un siècle d’intense spéculation sur son emplacement, ont déclaré mardi les archéologues.

    La forteresse est mentionnée dans le Livre des Maccabées I et II, et par l’historien juif de l’époque romaine Flavius Joseph.

    Le patrimoine archéologique de la période du contrôle grec séleucide de Jérusalem est rare, un fait qui a contribué à la difficulté de résoudre ce long mystère.

    Mais ces derniers mois, les chercheurs creusant sur le site ont lentement déterré un mur massif, la base d’une tour « avec des proportions impressionnantes », de 20 mètres de long et de quatre mètres de large, a précisé l’Autorité israélienne des Antiquités.

    La base extérieure de la paroi était revêtue d’une couche de poussière, de pierres et de plâtre, une pente glissante délibérément ajoutée à la paroi pour rendre difficile l’escalade des murs par les attaquants.

    Les fouilles, qui se poursuivent depuis 10 ans, ont également révélé des pierres de fronde en plomb, des pointes de flèches et les pierres tirées par une baliste et une ancienne catapulte en bronze.

    Les pierres de baliste ont été estampillées avec l’image d’une fourche, le symbole du règne d’Antiochus. Des pièces trouvées à l’emplacement des fouilles étaient datées du règne d’Antiochus IV au règne d’Antiochos VII, décédé en 129 avant notre ère.

    Ces trouvailles sont des « restes silencieux des batailles qui ont eu lieu là à l’époque des Hasmonéens », la famille sacerdotale qui a mené la rébellion des Maccabées, ont précisé les archéologues.

    La forteresse Acra est restée un bastion symbolique et stratégique de la puissance séleucide à Jérusalem, jusqu’à ce qu’elle ait finalement été conquise par Simon Maccabée en 141 avant notre ère, après un long siège au cours duquel le souverain hasmonéen a essentiellement poussé les défenseurs grecs à la famine.

    « Cette découverte sensationnelle nous permet pour la première fois de reconstruire l’aménagement de la population et l’apparence réelle de la ville à la veille de la révolte des Hasmonéens », se sont extasiés les responsables des fouilles Dr Doron Ben-Ami, Yana Tchekhanovets et Salomé Cohen.

    « Les nouvelles découvertes archéologiques témoignent de la mise en place d’un bastion bien fortifié, construit sur la haute falaise rocheuse donnant sur les pentes abruptes de la colline de la Cité de David », ont-ils expliqué.

    « Ce bastion contrôlait tous les moyens d’approche au Temple et coupait le Temple de la partie sud de la ville. Les nombreuses pièces de monnaie datant du règne d’Antiochus IV [Épiphane] à celle d’Antiochus VII [Sidétès] et le grand nombre de pots de vin (amphores) qui ont été importés de la région égéenne à Jérusalem et ont été trouvés sur le site, témoignent de l’âge de la citadelle, ainsi que de l’identité non-juive de ses habitants ».

    P. N. Harrister

  • compagnonnage fraternel

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    À l’aune de l’histoire et à l’heure de la mondialisation, le Cardinal Jean-Pierre RICARD, aborde avec délicatesse et subtilité, la complexité du célibat des prêtres et sœurs, la conception trinitaire du couple qui implique un décentrement et une ouverture avant d’évoquer les couples de la bible et de retenir celui de Priscille et Aquilas.
    Le Cardinal Jean-Pierre RICARD, archevêque de Bordeaux, est membre de la Congrégation de la doctrine pour la foi,
     du conseil pontifical pour la culture, pour l’unité des chrétiens, pour le culte divin et la discipline des sacrements, et membre du Conseil cardinalice pour les questions administratives et économiques du Saint-Siège depuis octobre 2011 (
    JPSC).

  • 11 novembre, les civilisations aussi connaissent leur été de la Saint-Martin

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    Mis à part les cas où elles s'abattent sur des empires morts, les grandes migrations stimulent généralement les civilisations. Dans le cas présent, les migrants pourraient permettre à nos États de renouer avec eux mêmes, et de connaître ainsi une sorte d'été de la Saint-Martin. De Thomas Flichy de la Neiville sur le site « aleteia » :

    Les grandes migrations se présentent comme le défi principal auquel sont confrontées les civilisations sédentaires. En effet, la vie est mouvement et la force politique élémentaire d’un peuple consiste en sa mobilité. Qui plus est, l’arrivée dans un pays neuf se présente comme un stimulant extraordinaire pour les migrants. Dans ces circonstances, comment expliquer que l’Empire romain se soit effondré sous le choc d’une vague relativement faible de réfugiés germaniques et qu’à l’inverse l’Europe occidentale soit parvenue à bénéficier des invasions plus agressives des Vikings afin de se fortifier ? Dans ces deux cas, l’attitude des élites a été déterminante. Celles-ci ont dû toutefois composer avec le degré de vitalité de la civilisation qu’elles étaient chargées de perpétuer.

    Effondrement de notre civilisation ou rebond salvateur ?

    Au cours des deux derniers millénaires, l’Europe a connu deux vagues majeures de migrations : celles qui frappèrent l’Empire romain finissant et celles qui s’attaquèrent à l’Empire carolingien au IXe siècle. Puis, pendant un millénaire, une respiration suspendue : les flux de migrants vers l’Europe furent dérisoires.

    Malgré tous les efforts consentis par les faussaires de l’Histoire du peuplement afin de présenter les États européens comme des agrégats informes d’immigrants, ce récit trompeur n’a pu convaincre que des hommes dépourvus de culture ou de raison. Depuis plusieurs décennies, les signaux faibles se conjuguent pour nous signifier que nous entrons dans une époque nouvelle. Celle-ci est marquée à l’évidence, par une troisième grande vague de migrations.

    Dès lors, la question qui se pose est simple : les grandes migrations du début du troisième millénaire sont elles le signe de l’effondrement de notre civilisation où à l’inverse vont elles lui permettre un rebond salvateur ?

    Un double déni

    À cette question fondamentale fait écho un silence assourdissant. La question des migrations se heurte en effet à un double déni. Le premier provient des élites mortes, trop pusillanimes pour se préoccuper de la perpétuation d’une civilisation qu’elles ont trahie depuis longtemps. Celles-ci emploient toutes les ressources de la sophistique pour prétendre que les migrants et les peuples auprès desquels ils s’installent sont tout un : des individus prétendument déliés de toute attache culturelle, et simplement connectés à leur propre nombril ou à leur carte bleue.

    Le second déni provient de ceux qui ont voulu oublier que les migrants ne venaient pas tout à fait par hasard. S’ils provoquent parfois l’effroi, c’est que chacune de leurs vies ne rappelle aux Européens rien d’autre que les fantômes des enfants qu’ils auraient souhaité avoir et qui se dressent, une fois faits hommes devant eux, avec un visage tout autre qu’ils ne l’auraient imaginé.

    Mais il existe une alternative à l’aveuglement où à la terreur : celle du courage et de la raison. La troisième grande migration se présente comme un défi majeur. Si ce dernier est relevé avec justesse par les élites vivantes, alors notre civilisation déclinante pourrait connaître un véritable été de la Saint-Martin.

    Ref. 11 novembre, les civilisations aussi connaissent leur été de la Saint-Martin 

    L’été de la Saint-Martin est un été précaire. Aux derniers feux de l’antiquité tardive c’est, pour reprendre les termes de Régine Pernoud, la « Lumière du moyen âge » qui finit par succéder : du creuset régénérateur des invasions barbares sortiront un jour les XII et XIIIe siècle, qui sont les vrais  "Grands siècles" de notre histoire. Espérons que, selon l’adage,  celle-ci puisse se répéter

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  • Communauté Saint-Martin : une réponse à la crise des vocations ?

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    3905715701.gifC’est un heureux hasard du calendrier. L’Année de la miséricorde, qui se déroulera dans tous les diocèses du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016, sera placée à Tours sous le patronage bienfaiteur de saint Martin (fêté le 11 novembre) dont le jubilé démarre mardi 10 novembre et durera jusqu’au 4 juillet 2017. Cette année martinienne veut marquer le 1 700e anniversaire de la naissance de ce grand évangélisateur, ancien légionnaire devenu évêque de Tours, qu’il gagna à pied depuis sa Hongrie natale, Le jubilé martinien est l'occasion pour la Communauté Saint-Martin, née il y a quarante ans, de préciser sa spiritualité. En revenant à sa source: la charité sacerdotale. Entretien d’Aymeric Pourbaix  avec Don Paul Préaux, supérieur de la Communauté.

     

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    Lu dans « Famille chrétienne » :

    Que dirait saint Martin aux prêtres d’aujourd’hui?

    Que le grand danger qui menace leur vie est l’activisme ! Je n’existe qu’à travers ce que je fais, et je m’active – souvent bruyamment – afin de recevoir quelques gouttes de reconnaissance. Saint Martin nous apprend que ce qui est premier, c’est l’enracinement en Dieu. Ce qui est premier, c’est « être avec le Christ » (esse cum Christo). La vie apostolique est un débordement de ce trop-plein d’amour de Dieu en nous.

    Rien de nouveau ! Il nous redirait ce que les papes ne cessent de nous répéter : «Ne nous laissons pas prendre par la précipitation, comme si le temps consacré au Christ dans une prière silencieuse était du temps perdu. C’est précisément là, en revanche, que naissent les fruits les plus merveilleux du service pastoral» (Benoît XVI, Rencontre avec le clergé polonais, 2006).

    «On ne demande pas au prêtre d’être expert en économie, en construction ou en politique. On attend de lui qu’il soit expert dans la vie spirituelle.» (ibid.).

    Lire la suite

  • Bruxelles, 17 novembre : Catholiques de Tradition et réforme liturgique, une histoire mouvementée, avec l'abbé Claude Barthe

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  • Magazine "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": n° 96, automne 2015

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’automne. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les titres en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre).

    Au sommaire de ce numéro n° 96 (3e trimestre 2015) : 

    De Corydalle à Lérins

    Témoignage : Catherine Emmerich et Mgr Van Bommel

    Ecologie : ne pas tomber dans une vision irréelle de la création

    La prière comme école de l’espérance

    L’écologie intégrale du pape François

    Qu’est-ce que la théologie du peuple ?

    Crise migratoire : justice et charité sont indissociables

    Les confessions du prieur de Malèves-Sainte-Marie

    Gabriel Ringlet, prêtre, accompagne les patients jusqu’à l’euthanasie

    La merveilleuse homélie posthume d’un père jésuite pour ses funérailles    

     Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude

    au compte IBAN: BE58 0016 3718 3679  

    BIC: GEBABEBB

    de Vérité et Espérance 3000,

    B-4000 Liège

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