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Histoire - Page 9

  • Pie XII et les Juifs : la conférence de Rome a marqué un tournant

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    De Michael Hesemann sur kath.net/news :

    Pie XII - Un changement de paradigme se profile à l'horizon.

    13 octobre 2023

    A Rome, des historiens et théologiens juifs et catholiques ont discuté des documents récemment découverts sur le pape de la Seconde Guerre mondiale et l'Holocauste.

    En mars 2020, le pape François a ouvert les archives du Vatican sur le pontificat de Pie XII (1939-1958) dans l'espoir de mettre fin à un débat qui dure depuis 60 ans : le pape de la Seconde Guerre mondiale a-t-il réellement gardé le silence sur le crime millénaire de l'Holocauste, comme l'affirmait en 1963 le dramaturge allemand Rolf Hochhuth dans sa pièce "Le Vicaire", et si oui, pour quelle raison ?

    Trois ans et demi plus tard, du 9 au 11 octobre 2023, l'Université pontificale grégorienne a invité des historiens et des théologiens juifs et catholiques à faire part de leurs dernières découvertes et à ouvrir en même temps un nouveau chapitre du dialogue entre juifs et catholiques. Le moment ne pouvait pas être plus symbolique : à l'occasion de la fête juive des Tabernacles, du 65e anniversaire de la mort de Pie XII et juste avant le 80e anniversaire du "sabbat du sang", le 16 octobre 1943, lorsque les SS devaient arrêter les juifs de Rome et les déporter à Auschwitz. C'est ce qui était prévu. Ce que les organisateurs ne pouvaient pas prévoir : La conférence internationale "Nouveaux documents du pontificat du pape Pie XII et leur importance pour les relations judéo-chrétiennes" se tenait au moment même où l'État d'Israël devait repousser l'attaque terroriste la plus brutale de son histoire et déplorer 1200 morts. Seul l'Holocauste en avait tué plus en un jour.

    Les événements tragiques en Israël ont plané comme une ombre sur le congrès de la Grégorienne. Ils ont empêché la délégation israélienne de Yad Vashem, invitée à y participer, de se rendre à Rome. Mais elles ont aussi relativisé la querelle entre les experts, car quel que soit le jugement porté sur le rôle du Vatican pendant la Shoah, on s'est accordé sur la solidarité avec Israël et on a d'autant plus reconnu que la réconciliation entre juifs et chrétiens était un impératif. Un respect mutuel bienfaisant a ainsi dominé l'ambiance de cette conférence, tandis que Rome, sous un beau soleil de fin d'été, apparaissait comme le centre lumineux d'un monde qui s'assombrit. Mais cela a peut-être aussi permis d'éviter le pire - car une sélection assez unilatérale des intervenants, en premier lieu par le musée américain de l'Holocauste à Washington, aurait très vite transformé la conférence en un tribunal avec le pape sur le banc des accusés - et Pie XII ne méritait vraiment pas cela.

    Mais c'est ainsi que l'organisateur du côté "grégorien", l'évêque Etienne Veto, et sa co-hôte américaine, Suzanne Brown-Fleming du United States Holocaust Memorial Museum, se sont présentés côte à côte, délibérément unis, comme un duo intéressant de contradictions et de points communs. On a atteint "un niveau de confiance mutuelle" et on ne jure que par le mot à la mode "diversité". Mais le pluralisme des opinions a souvent fait défaut, une grande partie des intervenants ont présenté une image plutôt unilatérale, tandis que l'on ignorait trop volontiers le travail d'autres experts. Au lieu de cela, on a allègrement relativisé et moralisé : "Nous ne voulons pas juger", a-t-on souvent entendu, "nous voulons plutôt apprendre comment faire mieux". Tous n'étaient d'accord que sur une chose : "Ce n'est que dans dix à quinze ans qu'on aura une image plus complète". Cela garantit au moins des fonds de recherche pour la prochaine décennie et demie, jusqu'à ce que, bien sûr, on ne soit toujours pas d'accord, tant que l'on ignore systématiquement les faits gênants.

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  • Les 522 bienheureux martyrs de la guerre civile espagnole (13 octobre)

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    D'Evangile au Quotidien : 

    BBx 522 martyrs de la guerre d’Espagne († 1936-1939)

    Fête Le 13 Octobre

    Commémoration commune : le 13 octobre (jour de la béatification)

    Quand nous parlons des martyrs espagnols des années 1930, nous les appelons par erreur « les martyrs de la guerre civile ». Ce n’est pas le cas, car les premiers martyrs nous les trouvons en octobre 1934, au cours de la révolution des Asturies (neuf d'entre eux furent canonisés par St Jean-Paul II en 1999). Il manquait, alors, près de deux ans au début de la guerre civile, avec laquelle ces témoins n’avaient rien à voir.

    Dans ces années terribles beaucoup de membres du clergé et de consacrés furent assassinés simplement parce qu’ils appartenaient à l’Église ; et le martyre des hommes et des femmes de l’Action  Catholique et d’autres mouvements ecclésiaux était de même nature. Mais aucun d’eux ne fut impliqué dans des luttes politiques ou idéologiques. 

    Il est attesté que la persécution a commencé bien avant la guerre civile et qu’elle n’était pas la conséquence d’une prise de position de l’Église qui, seulement à partir de juillet 1937, appuya ouvertement une des parties en conflit parce l’autre avait cessé d’exister et on continuait de tuer les ecclésiastiques et les catholiques pratiquants.

    Le dimanche 13 octobre 2013, le cardinal Angelo Amato s.d.b., préfet de la congrégation pour les causes des saints, a béatifié cinq cent vingt-deux nouveaux martyrs au cours d'une messe célébrée à Tarragone en Catalogne. Une cérémonie exceptionnelle à laquelle ont participé de très nombreux prêtres, religieux et religieuses, des familles des martyrs et près de 25.000 personnes.

    Parmi ces martyrs figurent trois évêques, 97 prêtres, 3 séminaristes, 412 consacrés et 7 laïcs provenant de différents diocèses espagnols. Ils ont été tués pour la plupart entre 1936 et 1939 par les forces républicaines. Sept d'entre eux étaient étrangers: trois Français, un Cubain, un Colombien, un Philippin et un Portugais... « Louons le Seigneur pour leurs courageux témoignages, et par leur intercession, supplions-le de libérer le monde de toute violence » a dit le pape François à l'issue de l'angélus ; il a également enregistré un message vidéo qui a été retransmis au cours de la cérémonie espagnole dans lequel il demande aux nouveaux martyrs d’intercéder pour que nous ne soyons pas des chrétiens « sans substance », eux qui étaient des chrétiens « jusqu’au bout ».

    Liste des 522 martyrs selon les 33 causes de béatification (en bleu entre parenthèses) et par nom ou groupe avec en tête (par ordre alphabétique) le premier membre du groupe.

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  • Pie XII a fait le choix de «la résistance non déclarée»

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    De Vatican News (Alessandro Di Bussolo) :

    Archives déclassifiées: Pie XII a fait le choix de «la résistance non déclarée»

    Des théologiens et historiens sont réunis à l’occasion d’une conférence de trois jours à l’Université grégorienne à Rome portant sur la signification des textes provenant des archives vaticanes, aujourd’hui publics, consacrés aux relations judéo-chrétiennes. Ces documents «montrent une image du Pape Pie XII très différente de celle qui est généralement connue», a affirmé le cardinal secrétaire d'État. Une minute de silence a été faite pour les victimes d'Israël et de Gaza.

    10 octobre 2023

    Dans l’assemblée, l’intention est d’éclairer d'un jour nouveau les événements historico-théologiques liés à la figure de Pie XII et au Vatican pendant la période de l'Holocauste, mais les pensées se tournent vers la Terre sainte après l'attaque du Hamas contre Israël.  Une minute de silence pour les centaines de victimes en Israël et en Palestine a été respectée à la demande de Mgr Étienne Vetö, évêque auxiliaire de Reims en France et ancien directeur du Centre Cardinal Bea d'études juives de l'Université pontificale grégorienne. Le prélat français venait d’ouvrir les travaux de la conférence internationale sur «Les nouveaux documents du pontificat de Pie XII et leur signification pour les relations judéo-chrétiennes: un dialogue entre historiens et théologiens». Ce colloque de trois jours a nécessité deux ans de préparation, en collaboration avec l'Institut international de recherche sur l'Holocauste, Yad Vashem, à Jérusalem. Son directeur était attendu, mais n’était pas à Rome en raison de l'escalade de la violence dans son pays.  

    Le cardinal Parolin: Il est maintenant fondamental d'établir la vérité historique

    La première session de travail a été introduite par le discours du secrétaire d'État, Pietro Parolin. Le cardinal italien a souligné que, suite à la décision du Pape François, en mars 2019, de rendre accessibles les documents des Archives secrètes du Vatican concernant le pontificat de Pie XII, et à la publication de plusieurs études, «il est d'une importance fondamentale de continuer à établir une vérité historique» à travers la recherche historico-critique. Maintenir l'exactitude historique, selon le cardinal Parolin, signifie défendre la vérité au-dessus de toutes les parties impliquées.

    Des cas de malhonnêteté scientifique

    Mais malheureusement, a-t-il souligné, «il existe encore des cas de malhonnêteté scientifique, qui deviennent des manipulations historiques, où des documents sont négligés ou délibérément dissimulés», telle que la réponse du cardinal Gasparri, alors secrétaire d'État, au Comité juif américain en 1916, puis aux juifs ashkénazes de Jérusalem en 1919. Ce n'est que récemment que l'on a redécouvert des documents qui disent comment les catholiques doivent percevoir les juifs: «Les juifs sont nos frères», a cité le cardinal Parolin, «et le peuple juif doit être considéré comme le peuple frère de tout autre peuple dans le monde». 

    Les réponses du cardinal Gasparri inspirées par Mgr Pacelli

    Le futur Pie XII, alors Mgr Eugenio Pacelli, secrétaire de la congrégation pour les Affaires ecclésiastiques extraordinaires, «avait personnellement contribué à la rédaction de ces documents qui montrent une image de lui très différente de celle que l'on connaît généralement» explique le cardinal Parolin. Les juifs, dont un certain nombre de rabbins, étaient convaincus de l'attitude amicale du Pape Pie XII à leur égard, «c'est pourquoi ils se sont tournés vers lui pendant la Seconde Guerre mondiale pour obtenir de l'aide». Le président israélien Isaac Herzog a rappelé cet épisode dans une interview accordée à L'Osservatore Romano, «en parlant des relations cordiales avec Pie XII et ses collaborateurs pendant la Seconde Guerre mondiale».

    Le Saint-Siège au côté du peuple juif dès le début du XXe siècle

    Le secrétaire d'Etat a expliqué qu'il souhaitait rappeler ces documents de 1916 et 1919 et l'amitié de Mgr Pacelli avec les juifs du monde entier, «pour souligner que le Saint-Siège avait déjà pris position en faveur du peuple juif au moment de la Première Guerre mondiale. Et pendant la Seconde Guerre mondiale, le Pape a appelé un nombre considérable de catholiques des instituts religieux à défendre les juifs par tous les moyens, en participant même à la résistance contre le fascisme et le nazisme». Les récentes découvertes faites au Vatican, mais aussi dans d'autres archives, «ont permis à tout le monde de mieux comprendre comment de nombreux documents historiques ont été manipulés dans la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale».

    La voie de la «résistance non déclarée» de Pie XII

    Grâce à l'ouverture des archives, a poursuivi le cardinal Parolin, «il est devenu clair que le Pape a suivi à la fois la voie de la diplomatie et celle de la résistance non déclarée. Cette décision n'était pas apathique et inactive», mais comportait au contraire de grands risques pour toutes les personnes impliquées. Les historiens ont encore des années de travail devant eux, a conclu le secrétaire d'État, en espérant «qu'ils continueront à faire la lumière sur l'une des périodes les plus discutées et les plus délicates du pontificat de Pie XII». 

  • Saint Bruno, fondateur des chartreux

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    SAINT BRUNO - Fondateur de l'Ordre des Chartreux - (1035-1101)

            « À la louange de la gloire de Dieu, Le Christ, Verbe du Père, depuis toujours a choisi par l'Esprit Saint des hommes pour les mener en solitude et se les unir dans un amour intime. Répondant à cet appel, maître Bruno, l'an du Seigneur 1084, entra avec six compagnons au désert de Chartreuse et s'y établit. » Statuts I.1 de l'ordre des Chartreux.

             Né à Cologne vers 1030 Bruno vient de bonne heure étudier à l'école cathédrale de Reims. Promu docteur, Chanoine du Chapitre cathédral, il est nommé en 1056 écolâtre, c'est-à-dire Recteur de l'Université. Il fut un des maîtres les plus remarquables de son temps : « ...un homme prudent, à la parole profonde. »

             Il se trouve de moins en moins à l'aise dans une cité où les motifs de scandale ne font pas défaut du côté du haut clergé et de l'Évêque lui-même. Après avoir lutté, non sans succès, contre ces désordres, Bruno ressent le désir d'une vie plus totalement donnée à Dieu seul.

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  • Saint Bruno (6 octobre)

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    De Benoît XVI (6 octobre 2006) :

    La mission de saint Bruno, le saint du jour, apparaît avec clarté, elle est - pouvons-nous dire - interprétée dans la prière de ce jour qui, même si elle est assez différente dans le texte italien, nous rappelle que sa mission fut faite de silence et de contemplation. Mais silence et contemplation ont un but:  ils servent à conserver, dans la dispersion de la vie quotidienne, une union permanente avec Dieu. Tel est le but:  que dans notre âme soit toujours présente l'union avec Dieu et qu'elle transforme tout notre être.

    Silence et contemplation - une caractéristique de saint Bruno - servent à pouvoir trouver dans la dispersion de chaque jour cette union profonde, continuelle, avec Dieu. Silence et contemplation:  la belle vocation du théologien est de parler. Telle est sa mission:  dans la logorée de notre époque, et d'autres époques, dans l'inflation des paroles, rendre présentes les paroles essentielles. Dans les paroles, rendre présente la Parole, la Parole qui vient de Dieu, la Parole qui est Dieu.

    Sur le site de la Famille monastique de Bethléem :

    Qui est Bruno ?

    Bruno est né à Cologne vers 1035.

    REIMS

    Dès ses jeunes années, il quitte la Germanie pour entreprendre des études à l’école cathédrale de Reims, la plus réputée à son époque en Europe.
    Vers l’âge de vingt ans, il devient membre du chapitre des chanoines séculiers qui suivent la règle de saint Augustin en étant rattachés à la cathédrale de Reims. De l’initiateur de la vie canoniale qu’est Augustin, le chanoine Bruno reçoit non seulement la pensée mais aussi sa sagesse de vie tout évangélique, ecclésiale, théologique, liturgique, fraternelle, qu’il a instaurée et léguée comme charisme à l’Église.
    A cette même période, Bruno est maître en théologie et lui, l’humble chanoine, dirige l’école cathédrale de Reims où il exerce une grande influence et dont il devient l’écolâtre renommé. Homme de Lumière il sait puiser dans les sources variées de la Tradition vivante de l’Église. Chercheur de la Vérité, qu’il transmet dans son enseignement pendant de longues années, Bruno ne s’arrête pas dans sa course vers la Lumière. Il est l’homme selon Dieu, parce qu’il est par-dessus les choses du monde, attaché à Celui qui a fait le monde. Ce n’était pas seulement son érudition, la profondeur de sa science, la sûreté de sa pensée, qui attiraient la jeunesse de l’école de Reims vers Bruno. C’était son rayonnement spirituel. Unifié en son intelligence et en son cœur, Bruno a cette science qui se tourne à aimer. Toute cette science, ce succès, cette gloire, s’allient en Bruno avec une grande bonté dont il rayonne, si bien que « Bonus » deviendra, après sa mort, son surnom. Sa riche personnalité pourrait se résumer dans ce témoignage du légat Hugues de Die :Maître Bruno est maître en tout ce qui honore l’homme dans l’homme.

    Voici qu’un jour il se trouve dans un jardin avec deux amis, Raoul le Verd et Foulcoie le Borgne. Bruno reçoit la grâce de brûler d’Amour divin d’une manière nouvelle. A la fin de sa vie, il rappelle à son ami Raoul cette rencontre : « Tu te souviens du jour où nous étions tous les deux dans le jardin d’Adam, avec un troisième ami, Foulcoie. Notre conversation avait évoqué les plaisirs de la vie qui trompent l’homme, les richesses de ce monde qui sont périssables, et enfin, la joie de la gloire de Dieu qui n’a pas de fin. Soudain, tu te souviens ? Brûlants d’Amour divin, nous avons promis, nous avons fait vœu, nous avons décidé de quitter prochainement les ombres fugitives du monde, afin de nous mettre en quête des biens éternels en recevant l’habit monastique. »

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  • Synode : L’événement catholique le plus important depuis Vatican II ?

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    De George Weigel sur le Catholic World Report :

    L’événement catholique le plus important depuis Vatican II ?

    Si le Synode 2023 doit être un développement de la tradition authentique de l’Église plutôt qu’un autre effort infructueux pour réinventer le catholicisme, il doit tenir pleinement compte de ces onze moments catholiques cruciaux depuis Vatican II.

    4 octobre 2023

    Les plus enthousiastes à propos du Synode sur la synodalité qui s'est ouvert le 4 octobre ont tendance à dire qu'il s'agit de l'événement catholique le plus important depuis le Concile Vatican II (1962-1965) – une affirmation qui implique parfois que c'est la seule chose importante qui se soit produite. dans l'Église depuis Vatican II. Je ne suis pas d'accord. Voici onze événements cruciaux depuis le Concile, avec des notes sur leur signification.

    25 juillet 1968 : le pape Paul VI publie l'encyclique Humanae Vitae, sur les moyens moralement appropriés de réguler la fécondité. Ce faisant, le pape remet en question les hypothèses érodatrices de la révolution sexuelle, met en garde prophétiquement contre l'impact d'une mentalité contraceptive sur la société et sur les femmes, et trace une ligne dans le sable contre la tentative des partisans de la religion catholique légère de dominer le monde. Théologie morale de l'Église.

    8 décembre 1975 : Paul VI publie l'exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi, rappelant à l'Église que le pape Jean XXIII voulait que Vatican II dynamise l'Église pour la mission, et qu'au centre de la mission chrétienne se trouvent « le nom, l'enseignement, la vie, les promesses, le royaume et le mystère de Jésus de Nazareth, le Fils de Dieu.

    2-10 juin 1979 : Lors de sa première visite pastorale en Pologne, le pape Jean-Paul II démontre la vitalité de la doctrine sociale catholique en déclenchant une révolution de conscience qui conduira, au cours de la prochaine décennie, à l'effondrement non-violent du communisme européen.

    24 novembre – 8 décembre 1985 : La deuxième Assemblée générale extraordinaire du Synode des Évêques, convoquée pour marquer le vingtième anniversaire de Vatican II en considérant ce qui s'est bien passé et ce qui n'a pas fonctionné dans la mise en œuvre du Concile, affirme le Concile comme un grand don du Saint-Esprit et tisse les seize documents du Concile en une tapisserie cohérente en décrivant l'Église comme une communion de disciples en mission.

    7 décembre 1990 : Jean-Paul II publie l'encyclique Redemptoris Missio, lançant formellement la nouvelle évangélisation en appelant tous les catholiques à vivre la vocation missionnaire dans laquelle ils ont été baptisés, car le territoire de mission est partout.

    6 août 1993 : Datée de la fête de la Transfiguration, l’encyclique Veritatis Splendor de Jean-Paul II enseigne que la vie morale est ordonnée vers la béatitude, qui est la vie éternelle dans la lumière et l’amour du Dieu trois fois saint ; que certains actes sont gravement mauvais en eux-mêmes, quelles que soient les intentions ; et que la croissance dans les vertus est la voie royale vers l’épanouissement et le bonheur de l’humanité.

    20-26 mars 2000 : Au cours d'un pèlerinage d'une semaine en Terre Sainte, Jean-Paul II rappelle à l'Église et au monde que le christianisme n'est ni un mythe ni un pieux conte de fées ; Le christianisme commence avec la vie d'hommes et de femmes réels, dans un lieu que vous pouvez voir et toucher aujourd'hui, qui ont été tellement transformés par leur rencontre avec le Seigneur Jésus ressuscité qu'ils sont partis en mission pour convertir le monde et ainsi enseigner le monde, sa véritable histoire et son noble destin.

    6 août 2000 : La Congrégation pour la Doctrine de la Foi publie la déclaration Dominus Iesus, qui affirme que Jésus-Christ, loin d'être un exemple d'une volonté divine de sauver générique qui s'exprime dans différentes personnalités historiques, est l'unique sauveur de l'humanité et centre de l'histoire et du cosmos.

    18 avril 2005 : Lors de la messe pour l'élection du Pontife romain, le cardinal Joseph Ratzinger, doyen du Collège des cardinaux, met en garde contre une « dictature du relativisme » qui menacera l'avenir de l'humanité si le pouvoir politique et juridique est déployé pour imposer une notion abrutissante de vérité sur tout le monde.

    22 décembre 2005 : Lors de son premier discours de Noël à la Curie romaine, le pape Benoît XVI décrit deux interprétations de Vatican II qui se disputent pour l'avenir catholique depuis le Concile lui-même. L’une d’elles était fausse : une « herméneutique de la discontinuité et de la rupture » qui conduisait à la stagnation ecclésiastique et pire encore. L’autre, « l’herméneutique de la réforme », en continuité avec la tradition bien établie de l’Église, était vraie et avait dynamisé un catholicisme vital.

    19 novembre 2011 : Au Bénin, Benoît XVI signe l’exhortation apostolique Africae Munus [L’engagement de l’Afrique], élevant l’orthodoxie dynamique comme la clé de l’évangélisation de l’Afrique subsaharienne, le plus grand domaine de croissance de l’Église du XXIe siècle.

    Si le Synode 2023 doit être un développement de la tradition authentique de l'Église plutôt qu'un autre effort infructueux pour réinventer le catholicisme selon les canons culturels de la post-modernité, ses discussions – ses soi-disant « conversations dans l'Esprit » – doivent prendre pleinement en compte de ces onze moments catholiques cruciaux depuis Vatican II, qui étaient tous des expressions de l'œuvre continue du Saint-Esprit dans l'Église.

    George Weigel est membre émérite du Centre d'éthique et de politique publique de Washington, où il est titulaire de la chaire William E. Simon en études catholiques. Il est l'auteur de plus de vingt livres, dont Témoin de l'espérance : la biographie du pape Jean-Paul II (1999), La fin et le début : le pape Jean-Paul II : la victoire de la liberté, les dernières années, l'héritage (2010). , et L'ironie de l'histoire catholique moderne : comment l'Église s'est redécouverte et a mis le monde moderne au défi de se réformer. Ses livres les plus récents sont The Next Pope: The Office of Peter and a Church in Mission (2020), Not Forgotten: Elegies for, and Reminiscences of, a Diverse Cast of Characters, Most of Them Admirable (Ignatius, 2021) et To Sanctifier le monde : L'héritage vital de Vatican II (Livres de base, 2022).

  • Déboulonner Albert Camus ?

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    D'Eugénie Bastié sur Le Figaro (via artofuss.blog) :

    Eugénie Bastié: «Et maintenant, ils veulent déboulonner Albert Camus»

    27 septembre 2023

    Telle est la loi de l’intersectionnalité: le mâle blanc hétérosexuel est un monstre protéiforme. Voilà ce qui ressort du dernier essai de l’universitaire américain Olivier Gloag, Oublier Camus.  Le Figaro

    CHRONIQUE- Dans Oublier Camus (La Fabrique), Olivier Gloag prétend démythifier l’auteur de L’Étranger. Il serait colonialiste, raciste, machiste et munichois. Un livre purement à charge où la littérature est absente et l’idéologie omniprésente.

    Déboulonneur de statues : voilà un métier en tension dont on parle peu. Pourtant, dans les facs anglo-saxonnes, il n’est pas de situation plus enviable. Faire chuter les DWEMs («Dead White European Males», pour «Mâles européens blanc et morts») de leurs piédestaux est devenu un département à part entière de la recherche occidentale. La littérature y est enseignée comme une branche des «postcolonial studies» . Olivier Gloag, professeur à l’université de Caroline du Nord, fait partie de cette espèce qui a de commun avec les virologues de se faire spécialistes d’un sujet qu’on a pour ambition de détruire. «Oublier Camus» : tel est son programme. Et on ne parle pas de Renaud, mais bien d’Albert.

    On ouvrait cependant ce livre, sinon avec bienveillance, du moins avec curiosité. Il y a en effet quelque chose d’agaçant dans le consensus mou autour d’Albert Camus, une sorte de confort intellectuel, de culte du juste milieu, où l’injonction à la nuance masque parfois une tentation de la dérobade. Mais l’auteur ne se livre pas, dans un esprit de libre examen, à une mise à l’épreuve des contradictions de Camus. Il mêle procès d’intention, citations tronquées, malhonnêteté intellectuelle la plus crasse pour dénaturer sa vie et son œuvre.

    À lire aussi : Eugénie Bastié : «Il était une fois au Wokistan, quand l’idéologie envahit la fiction»

    Il ne reproche pas à Camus de ne pas avoir été anticolonialiste. C’est vrai, Camus a cru et plaidé jusqu’à la fin de sa vie contre l’indépendance de l’Algérie qu’il jugeait insupportable. Il lui reproche d’avoir été un colonialiste forcené. Ses reportages sur la misère en Kabylie ? Habillage humanitaire destiné à montrer qu’il pourrait exister un «colonialisme à visage humain». L’Étranger ? Un chef-d’œuvre de racisme qui nie l’existence même des Arabes. La Peste ? Un roman dont la métaphore n’est pas l’Occupation allemande mais la peur du basculement démographique en Algérie. L’Homme révolté ? Un texte «fondamentalement réactionnaire» parce qu’il cible principalement le communisme. La Chute ? Un plagiat hanté par le ressentiment envers Sartre. Le Premier Homme ? Un livre de propagande, «le roman d’un écrivain colonial».

    Substitution de pensée

    Prenons un exemple parmi d’autres de la malhonnêteté intellectuelle de l’auteur. P 87 de son livre, il met en exergue de son chapitre cette phrase de Jean Grenier, très proche ami de Camus qui rapporte une conversation qu’il a eue avec lui : «Pourquoi ne choisissez-vous pas d’habiter une belle maison à la campagne ou au bord de la mer en Algérie, puisque vous êtes maintenant à même d’acheter une résidence de votre choix et que vous êtes si attaché à votre pays. Il me répondit, d’un air contraint : c’est parce qu’il y a les Arabes».

    Olivier Gloag coupe sciemment la phrase après «Arabes». Il ne cite pas la suite : «ne voulant pas dire que les Arabes le gênaient par leur présence, mais par le fait qu’ils avaient été dépossédés.» Il substitue donc sciemment à la délicatesse de Camus sa propre interprétation raciste. Il ose écrire, sans doute pour vanter la largesse d’esprit de la dictature algérienne, que «Camus est enseigné en Algérie» alors que la propagande algérienne l’a banni des mémoires.

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  • Le prince Venceslas (28 septembre)

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    De Défendente Genolini sur France Catholique :

    Le prince Venceslas

    Statue équestre de saint Venceslas à Prague, 1894.
    Au Xe  siècle, Venceslas, duc de Bohême, fut attaqué par son propre frère contre lequel il refusa de se défendre.

    Une sordide affaire de famille, avec méchanceté et violence d’un côté. Avec douceur et paix de l’autre.

    Venceslas – ou Vaclav – n’a pas 22 ans quand Boleslas, son frère, vient l’assassiner alors qu’il se rend à l’église. La victime n’a pas eu une jeunesse heureuse. Orphelin de père à 13 ans, il devient alors duc de Bohême. Sa mère est haineuse et avide de pouvoir. Elle fait assassiner sa belle-mère, Ludmila, qui a trop d’influence sur Venceslas. Elle persécute les catholiques.

    En montant sur le trône, Venceslas rappelle les prêtres persécutés, mène de grandes réformes sociales et politiques. «  Généreux pour le peuple, ferme avec les grands  », dit-on de lui. Il rachète souvent des esclaves sur le marché de Prague et les fait éduquer. S’il suréquipe son armée, c’est pour imposer le respect. Pour sauver la paix, il préfère un combat singulier avec l’adversaire pour épargner son peuple.

    Il agace son frère, païen et violent, par son genre de vie irréprochable. Sa mort est décidée. Le 27 septembre 929, Boleslas tire l’épée et le blesse à la tête. Venceslas dégaine, mais noblement se ravise et jette son arme : «  Je pourrais t’écraser comme une mouche, mais la main droite d’un serviteur de Dieu ne doit jamais être fratricide.  » Les complices de son frère l’achèvent. Il est le patron vénéré de la Bohême et des Tchèques : «  Il est leur martyr, leur père, leur héros, leur cantique, leur espoir, leur triomphe, leur orgueil, leur image, leur prince, leur prière, leur cierge et leur couronne  », écrit-on.

    La couronne des rois de Bohême devait reposer sur la tête du saint quand les princes ne la portaient pas.

    Le millénaire de sa mort donna lieu, en 1929, à des festivités grandioses.

    Étymologie du nom
    D’origine slave vaclaf «  couronne  » et slava, «  gloire  ».

    Célébrités
    Le premier président de la République tchèque, Vaclav Havel.

    Pensée spirituelle à la lecture de la vie de Venceslas :
    «  La vérité doit s’imposer sans violence.  » (Léon Tolstoï)

    Courte prière à saint Venceslas
    «  Saint Venceslas, consolez ceux qui sont tristes et chassez tout ce qui est mal.  »

  • Saint Vincent de Paul, un véritable homme de foi (27 septembre)

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    Une homélie inédite du cardinal Joseph Ratzinger à la Cathédrale de Munich, le 26 avril 1981, traduite sur le site "Benoît et moi" (archive du 27/9/2014)

    A relire aussi: la méditation d'Angélus du 26 septembre 2010, à Castelgandolfo:

    « (...) nous célébrerons demain la mémoire liturgique de saint Vincent de Paul, patron des organisations caritatives catholiques, dont c'est le 350e anniversaire de la mort.
    Dans la France du XVIIe siècle, il a touché du doigt le fort contraste entre les plus riches et les plus pauvres. En effet, en tant que prêtre, il a pu fréquenter les milieux aristocratiques, les campagnes et les bas-fonds de Paris.

    Poussé par l'amour du Christ, Vincent de Paul a su organiser des formes stables de service aux exclus en donnant vie à ce qu'on a appelé les «Charités», c'est-à-dire des groupes de femmes qui mettaient leur temps et leurs biens à la disposition des personnes les plus marginalisées. Parmi ces bénévoles, certaines ont choisi de se consacrer totalement à Dieu et aux pauvres, et ainsi, avec sainte Louise de Marillac, saint Vincent fonda les «Filles de la Charité», première congrégation féminine à vivre la consécration «dans le monde» au milieu des personnes, avec les malades et les nécessiteux».

    LA VRAIE FORCE DE GUÉRISON - L’homme de Foi, St Vincent de Paul,

    Homélie du Cl Joseph Ratzinger à la Cathédrale de Munich, le 26 avril 1981

    Chers frères dans le Christ,

    Ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion, à la fraction du pain et aux prières” (Actes 2, 42). C’est ainsi que st Luc décrit la première communauté chrétienne dans la première lecture qu’on vient d’entendre. Il souhaite ainsi la donner en exemple pour l’Église de tous les temps. Il énumère les forces qui sous-tendent l’édifice de l’Église, et qui lui donneront toujours sa cohésion et son dynamisme.

    Ce que nous pouvons remarquer avant tout, c’est que cette Église prie ; elle ne s’éloigne pas de la maison du Seigneur, devenant elle-même un temps spirituel. Elle est au service de la gloire de Dieu dont elle tire sa joie. Elle nous apparaît comme un culte permanent rendu à Dieu sous la conduite des apôtres. Mais sa prière qui la tourne vers Dieu ne la détourne pas pour autant des hommes ; elle ne fuit pas dans un isolement idyllique devant les luttes parfois si dures qui jalonnent l’Histoire.

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  • Vincent de Paul (27 septembre)

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    stvincent.JPG_1301592635.jpgSaint Vincent de Paul (source)

    Né en 1581 dans une famille modeste à  Pouy  dans les Landes rebaptisé aujourd'hui Saint-Vincent-de-Paul, ce petit paysan manifeste très jeune une vive intelligence. Son père vend deux bœufs pour payer ses études d'abord chez les Cordeliers de Dax puis à la faculté de théologie de Toulouse. En 1600, il est ordonné prêtre à Château-l'Évêque et devient en 1604 bachelier en théologie.

    Au cours d'un voyage de Marseille à Narbonne par mer, Vincent de Paul est capturé par des pirates, emmené à Tunis et vendu comme esclave à un alchimiste qui se convertit après deux années en sa présence. Vincent réussit finalement à s'enfuir et se rend à Paris en 1608. Il devient aumônier de la reine Margot puis curé de Clichy en 1612 où il restaure l'église et crée une école cléricale. 

    En 1613, Vincent entre comme précepteur dans la maison d'Emmanuel de Gondi, général des galères de France.  Il se confronte à la puissance de la noblesse et à la misère des paysans. Cette prise de conscience qu'il appelle sa " conversion " lui fait renoncer à ses privilèges pour consacrer sa vie au service des plus démunis : les mendiants, les forçats, les enfants martyrs, les vieillards et les malades abandonnés. Pour lutter contre cette pauvreté et organiser la charité, il fonde en 1617 avec des dames de diverses conditions sociales, la première " confrérie de la Charité ". Il est alors curé de Châtillon-sur-Chalaronne. De retour chez le comte de Gondi, il se fait missionnaire sur ses terres et est nommé aumônier général des galères en 1619.

    En 1632 afin de poursuivre l'évangélisation du monde rural, Madame de Gondi met à disposition de Vincent, les moyens financiers pour fonder une congrégation de prêtres missionnaires qui prend le nom de " Lazaristes ". Ces prêtres seront rassemblés et formés dans des écoles appelées " séminaires ".

    La France entière se couvre alors d'un vaste réseau de "Charité". D'humbles filles de villages venues spontanément servir les pauvres aux côtés des "Dames" de la Charité, sont dispersées dans une multitude de confréries.  Louise de Marillac une veuve pieuse appartenant à la haute noblesse, collaboratrice de Vincent, perçut la nécessité de les regrouper afin d'améliorer leur formation et leur accompagnement dans leur service tant corporel que spirituel. En novembre 1633, elle reçoit chez elle les six premières "Filles", ce seront les "Filles de la Charité". 

    En 1734, Vincent fonde avec Louise l'Institution des Filles de la Charité" appelées aussi "Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul". Ces religieuses sans uniformes oeuvrent sans voiles, c'était une nouveauté pour l'Église, qui n'admettait pas les religieuses hors des cloîtres.

    A partir de 1632, les guerres dévastent les provinces, Vincent y organise inlassablement les secours. L'année 1633 voit l'institution de la "Fondation de la confrérie de l'Hôtel-Dieu" à Paris où interviennent les Filles de la Charité. On lui doit la création des hôpitaux de Bicêtre pour les aliénés, de la Pitié et de la Salpétrière pour les pauvres ainsi que l'Hôpital du Saint Nom-de-Jésus à Paris pour les vieillards. Dès 1638 débute l'oeuvre des "Enfants Trouvés", Vincent créa pour cela un établissement pour ces enfants.

    Le corps épuisé, mais l'esprit et le cœur toujours vifs et inventifs («l'amour est inventif jusqu'à l'infini» disait-il), Vincent mourut à Saint-Lazare le 27 septembre 1660. Il sera canonisé par le pape Clément XII, le 16 juin 1737. 

    Saint Vincent est considéré comme le grand apôtre de la charité et le précurseur de l'action sociale dont on trouvera ici un beau témoignage.

  • Les saints Côme et Damien (26 septembre)

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    Du site du Centre catholique des médecins français :

    La decapitazione dei Santi Cosma e Damiano" di Beato Angelico

    St-Côme et St-Damien

    Histoire (IIIe siècle)

    SAINT COME ET SAINT DAMIEN

    Frères jumeaux, Côme et Damien étaient d'origine arabe. Ils étaient nés à Egée, en Cilicie (Asie Mineure), au IIIe siècle, et appartenaient à une famille noble et chrétienne. L'hagiographie conte qu'ils étaient "fort habiles dans l'art médical" et qu'ils parcouraient "villes et bourgades, guérissant les malades et délivrant, au nom de celui qu'on appelle le Christ, ceux qui sont possédés des esprits immondes". Or ils exerçaient leur art gratuitement: ils étaient ainsi devenus les Anargyres, "ceux qui repoussent l'argent". Battant en brèche l'autorité du proconsul Lysias, juge en la ville d'Egée, ils lui furent amenés. Après mille tortures qui ne parvinrent pas à les éprouver, ils subirent le martyre vers l'an 287. L'Église honore ces deux saints guérisseurs le 27 septembre; leurs noms sont inscrits parmi beaucoup d'autres dans les litanies des saints et, distinction plus rare et plus insigne, ils le sont aussi au canon de la messe.

    Au VIIIe siècle, un diplôme de Charlemagne donnant l'église de Luzarches à l'Abbaye de Saint-Denis nous apprend qu'elle était déjà placée sous le vocable de Saint-Côme et Saint-Damien. Au XIIe siècle, Jean de Beaumont, seigneur de Luzarches qui avait été parmi les premiers à se croiser, reçut, lors de son retour par Rome, des reliques des saints Côme et Damien pour prix de ses hauts faits en faveur de la chrétienté. Il en fit deux parts, une pour Luzarches et une pour Paris. A Luzarches, ces reliques furent d'abord déposées dans une collégiale dont la construction commença en 1180 et dont seuls subsistent à l'heure actuelle quelques vestiges. Puis en 1320 elles furent transférées en l'église paroissiale au cours d'une procession solennelle dont la chronique a gardé le souvenir: "Jeanne de Bourgogne, épouse de Philippe V le Long, vient à Luzarches le jeudi 23 octobre 1320 honorer les reliques des deux martyrs. La translation de ces reliques dans des châsses d'argent donne lieu à l'évêque de Paris et au chapitre de Luzarches de mander de la capitale des chirurgiens pour faire leur rapport de ces saintes reliques ".

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  • Liège, 26 septembre : "Le mystère du Suaire de Turin"; conférence exceptionnelle avec le Professeur Boxho et l'abbé Dalleur

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    Le mardi 26 septembre 2023 à 18h30, le médecin légiste Philippe Boxho (Professeur de médecine légale à l'Université de Liège) ayant eu l’opportunité d’étudier le suaire de Turin qu’il considère comme une « véritable scène de crime », viendra présenter ses conclusions lors d’une conférence au cours de laquelle il aura le plaisir d’échanger avec le Père Philippe Dalleur de la Pontificia Università della Sante Croce (Rome).

    Afin de garantir un maximum de place, la conférence aura lieu dans la cathédrale :

    Cathédrale Saint-Paul de Liège
    Place de la cathédrale, 18
    B-4000 Liège

    RÉSERVATION OBLIGATOIRE :
    https://sales.resevents.be/event/569/le-suaire-de-turin-conference-de-philippe-boxho-et-du-pere-philippe-dalleur