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Histoire - Page 5

  • Saint Benoît de Nursie (11 juillet)

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    De KTO sur Youtube :

    Saint Benoît de Nursie

    On a coutume de dire que saint Benoît était un migrant. L’était-il vraiment, lui qui se fixa sur le Mont Cassin (Italie) où il fonda l’ordre bénédictin qui, du VIIIe siècle au XIIIe siècle, exerça tant d’influence sur la vie de l’Église et sur la société séculière, là où il élabora une règle monastique tellement parfaite qu’elle sera reprise et suivie à une certaine époque par quarante mille abbayes ? Ce film retrace la vie mouvementée du « patriarche des moines d’Occident » de l’Ombrie jusqu’à la crypte de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire en passant par l’abbaye territoriale du Mont Cassin et bien sûr Subiaco et Rome. L’occasion de rendre hommage à ce farouche adversaire du démon qu’il combattit par la prière et qui lui vaut d’être patron de nombreux corps de métiers, agriculteurs, architectes, cavaliers, conducteur de machines, spéléologues, scouts d’Europe...Saint Benoît de Nursie - UNE COPRODUCTION CAT PRODUCTIONS 2022 - Réalisée par Armand Isnard

  • L'Eucharistie, la papauté et les martyrs de Gorkum

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    De

    L'Eucharistie, la papauté et les martyrs de Gorkum

    Ces dix-neuf victimes des guerres interreligieuses engendrées par la Réforme protestante sont peut-être peu connues en dehors de leur région natale, mais leur témoignage nous parle encore aujourd’hui.

    Détail de "Les Martyrs de Gorkum" (1867) de Cesare Fracassini, Musées du Vatican. (Image : Wikipédia)
    Bien que leur fête ne soit pas célébrée dans le calendrier romain général ni dans celui des États-Unis, le martyrologe romain et le calendrier national de l'Église des Pays-Bas célèbrent aujourd'hui la fête des Martyrs de Gorkum. Ces dix-neuf victimes des guerres interreligieuses engendrées par la Réforme protestante sont peut-être peu connues en dehors de leur région natale, mais leur témoignage nous parle encore aujourd'hui. Leur fête est un jour propice pour réfléchir à ce témoignage.

    Le martyre de ces dix-neuf hommes ne peut être compris indépendamment de l'histoire de cette période. Quelques décennies seulement après l'avènement du protestantisme, divers nobles européens exploitèrent les désaccords religieux de l'époque pour s'emparer du pouvoir au sein des systèmes politiques complexes de l'Europe de la fin du Moyen Âge. Certains groupes de paysans utilisèrent les nouvelles croyances religieuses comme prétexte pour exprimer leurs griefs politiques, souvent par la violence. Les dirigeants catholiques tentèrent de limiter la portée révolutionnaire des nouveaux enseignements en tentant d'interdire le protestantisme et en recourant à la force lorsque les lois échouaient.

    Aux Pays-Bas espagnols de 1566, des foules de convertis à la nouvelle religion attaquèrent églises et monastères catholiques, les pillant et détruisant les images sacrées, les considérant comme une violation du commandement interdisant l'idolâtrie. Cette violence amena la couronne espagnole à nommer un général victorieux, Fernando Álvarez de Toledo, grand-duc d'Albe, gouverneur du territoire. Les mesures sévères prises pour rétablir l'ordre et punir les rebelles (notamment un tribunal qui condamna à mort un si grand nombre de personnes, que les Hollandais appelèrent le Conseil du Sang) creusèrent encore davantage la haine. Les nobles protestants des Pays-Bas, attachés à un calvinisme importé de France, se liguèrent dans une révolte ouverte contre la domination espagnole, nombre d'entre eux prenant la mer comme corsaires. Ces « Gueux de la Mer » pillèrent et saccagèrent pendant trois ans, utilisant les ports anglais pour vendre leurs biens volés et rééquiper leurs navires, jusqu'à ce que finalement, en 1572, la reine Élisabeth Ire refuse de leur accorder un havre de paix.

    Il leur fallait trouver une nouvelle base d'opérations. Le 1er avril 1572, les Gueux de la Mer attaquèrent avec succès la ville portuaire de Brielle, s'implantant ainsi solidement en Hollande. Les rebelles s'emparèrent rapidement de la ville de Vlissingen, puis de Dordrecht et de Gorkum en juin 1572. À Gorkum, les protestants arrêtèrent tout le clergé catholique qu'ils purent, dont Nicolas Pieck, chef du couvent franciscain de la ville, accompagné de huit autres prêtres franciscains et de deux frères convers ; le curé de la paroisse, Leonardus Vechel, et son assistant, ainsi que deux autres prêtres de la ville.

    Ces hommes furent emprisonnés dans un cachot sombre, torturés et exhortés par leurs ravisseurs protestants à abandonner leur foi en l'Eucharistie et l'autorité du pape. Les protestants semblaient particulièrement offensés par le mode de vie religieux des franciscains. Ils ôtèrent le cordon franciscain du Père Pieck qu'il portait à la taille et le nouèrent autour de son cou. Passant le cordon autour des chevrons, ils le soulevèrent et le laissèrent retomber au sol, répétant cette torture jusqu'à ce que le cordon se rompe.

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  • Messe historique dans la cathédrale de Canterbury

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    D'Edward Pentin sur le NCR :

    Le pape Léon XIV partage un message aux pèlerins lors d'une messe historique dans la cathédrale de Canterbury

    Qu'une telle messe soit célébrée dans l'Église mère d'Angleterre était « très impressionnant, très émouvant. Nous devons prier beaucoup pour la conversion de l'Angleterre… »

    Sainte Messe à la cathédrale de Canterbury le 7 juillet 2025.
    Messe célébrée à la cathédrale de Canterbury le 7 juillet 2025. (photo : Edward Pentin / National Catholic Register)

    CANTERBURY, Angleterre — Les fidèles catholiques ont rempli la cathédrale de Canterbury lundi soir pour une messe historique, avec une bénédiction papale et la liturgie eucharistique célébrée par le nonce apostolique en l'honneur de saint Thomas Becket et de la translation de ses reliques en 1220. 

    Depuis au moins la fin du 20e siècle, les dirigeants anglicans de la cathédrale ont autorisé la paroisse catholique locale de Saint-Thomas de Canterbury à célébrer la translation (transfert) des reliques chaque 7 juillet avec une messe au maître-autel. 

    Mais la messe de cette année était considérablement différente : célébrée pour marquer le Jubilé de l'Espérance, elle a bénéficié de la présence du nonce apostolique, l'archevêque Miguel Maury Buendia, et d'une chorale de classe mondiale, la transformant en un grand spectacle d'une importance historique. 

    Remplie à ras bord de prêtres catholiques, de dignitaires et de pèlerins, et même de l'équipe de cricket du Vatican en tournée en Angleterre, de nombreux pèlerins ont dû s'asseoir à l'extérieur du chœur dans les transepts latéraux de la cathédrale en raison de la grande affluence. 

    Sainte Messe à la cathédrale de Canterbury le 7 juillet 2025.
    Procession à l'intérieur de la cathédrale de Canterbury pour la messe du 7 juillet 2025. (Photo : Edward Pentin)

    Selon les organisateurs, environ 800 fidèles étaient présents à la messe, ce qui en fait la « messe la plus fréquentée dans la cathédrale de Canterbury depuis la Déformation », a déclaré au Register le pair catholique, Lord Christopher Monckton de Brenchley.

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  • Béguines et bégards : un des grands moments de l'histoire spirituelle de la Belgique (KTO)

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    De KTO TV :

    Les béguines

    08/09/2024

    La Foi prise au mot présente l’un des grands moments de l’histoire spirituelle de la Belgique : celui des béguines et des bégards. Une forme de spiritualité qui paraît d’une étonnante modernité. Ces laïcs, souvent des femmes, vivaient en communauté mais en conservant leur indépendance, souvent au sein de magnifiques regroupements de maisons, dont certains ont été conservés, comme à Bruges ou à Gand. Quelle est l’origine du mouvement ? Quelle est sa spiritualité ? Quels sont ses échos à travers l’histoire et qu’en reste-t-il aujourd’hui ? "Ce qui choque beaucoup, c’est que ce sont des femmes laïques qui n’ont pas prononcé de voeux et qui restent dans la ville. De sorte qu’elles ont certes des protecteurs mais rencontrent aussi beaucoup d’hostilité dès le départ", analyse Sylvain Piron, historien, directeur d’études à l’EHESS. "Si l’époque est assez sombre, marquée par des changements climatiques, des vagues de peste et des guerres, les béguines, elles, ne sont pas tristes ! Elles développent toute une théologie de l’amour de Dieu qui reprend très largement les termes et les concepts de l’amour courtois. À leurs yeux, il y a donc une courtoisie à l’égard de Dieu mais aussi de la part de Dieu à l’égard des hommes", explique à son tour Jean Devriendt, chercheur à l’Université de Lorraine.

    Prochaines diffusions sur KTO :

    • le lundi 7 juillet 2025 à 19:00
    • le mardi 8 juillet 2025 à 4:32
    • le mardi 8 juillet 2025 à 8:31
    • le mardi 8 juillet 2025 à 17:59
    • le mardi 8 juillet 2025 à 22:20
    • le mercredi 9 juillet 2025 à 2:12
    • le mercredi 9 juillet 2025 à 14:10
    • le jeudi 10 juillet 2025 à 13:15
    • le vendredi 11 juillet 2025 à 23:15
  • 3 juillet: saint Thomas, apôtre

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    Saint Thomas d'après El Greco

    Source : http://www.cassicia.com/FR/Vie-de-saint-Thomas-apotre-Fete-le-21-decembre-Il-evangelisa-le-Moyen-Orient-jusqu-aux-Indes-Il-rencontra-les-Rois-Mages-qu-il-catechisa-et-baptisa-No_645.htm

    Saint Thomas était probablement originaire d’une pauvre famille de Galilée. Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d’un esprit réfléchi et d’une volonté ferme jusqu’à l’obstination ; d’autre part, il avait du cœur et du dévouement. Ces deux caractères de sa physionomie paraissent en deux paroles que l’Évangile cite de lui.

    Peu avant Sa Passion, Jésus veut retourner en Judée ; les Apôtres Lui rappellent les menaces de Ses ennemis. Saint Thomas seul s’écrie : « Eh bien ! allons et mourons avec Lui ! » Voilà le dévouement du cœur de l’apôtre.

    Après Sa Résurrection, le Sauveur était apparu à plusieurs de Ses disciples, en l’absence de saint Thomas. Quand, à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné d’une telle merveille, qu’il en douta et dit vivement : « Je ne le croirais pas avant d’avoir mis mes doigts dans Ses plaies. » Voilà le second caractère de saint Thomas, esprit trop raisonneur.

    Mais son premier mouvement d’hésitation, en chose si grave, ne fut pas un crime et le bon Sauveur répondit à son défi et le récompensa de son acte de générosité antérieur. Que fit alors saint Thomas ? nous le savons ; un cri du cœur s’échappa de ses lèvres : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

    Dieu permit l’hésitation de cet Apôtre pour donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la Résurrection de Jésus-Christ. Saint Augustin attribue à saint Thomas, parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerne la Résurrection.

    Quand les Apôtres se partagèrent le monde, le pays des Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat. La Tradition rapporte qu’il rencontra les Rois-Mages, les premiers adorateurs de Jésus parmi les Gentils, qu’il les instruisit, leur donna le Baptême et les associa à son ministère.

    Il traversa la Mésopotamie, la Médie, la Perse, pénétra dans l’Inde et visita l’île de Taprobane, qu’on croit être celle de Ceylan. Consumé par l’austérité de la pénitence, il ressemblait à une ombre plus qu’à un homme, au dire de saint Jean Chrysostôme. Il mourut dans une ville de la côte de Coromandel, nommée jadis Calamine, et aujourd’hui Meliapour par les Hindous et San Thomé par les Européens.

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  • Saint Olivier Plunkett, primat d'Irlande martyrisé à Londres en 1681 (1er juillet)

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    Saint Olivier Plunket, Archevêque et Martyr. Fête le 01 Juillet.

    Notice de l'Encyclopaedia britannica :

    Saint Oliver Plunket, Plunket également orthographié Plunkett, (né en 1629, Loughcrew, County Meath, Irlande. mort le 1er juillet 1681, Londres ; canonisé en 1975 ; fête le 11 juillet), primat catholique romain de toute l'Irlande et dernier homme à avoir souffert le martyre pour la foi catholique en Angleterre.

    Plunket a fait ses études et a été ordonné à Rome, où il a été professeur de théologie au College de Propaganda Fide et représentant des évêques irlandais auprès du Saint-Siège. Nommé archevêque d'Armagh et primat de toute l'Irlande en 1669, il arrive l'année suivante à un moment où, après une répression prolongée, l'Église catholique est fortement désorganisée, avec un seul évêque âgé en liberté. S'efforçant de rétablir l'ordre et la discipline conformément aux préceptes du Concile de Trente, Plunket reste en bons termes avec les Anglais et les protestants jusqu'en 1673, date à laquelle il est obligé de se cacher en raison de nouvelles persécutions. Pendant les cinq années qui suivirent, il travailla dans des conditions de plus en plus difficiles, portées à leur paroxysme par la terreur inspirée par le complot de Titus Oates en 1678. L'année suivante, il fut trahi, arrêté et emprisonné au château de Dublin. Son procès à Dundalk fut rendu absurde par les témoignages ignominieux de l'accusation ; il fut emmené à Londres où, après de longues procédures judiciaires, il fut condamné à être pendu, éventré et écartelé ; la sentence fut exécutée à Tyburn devant une grande foule. Plunket a été béatifié par Benoît XV en 1920 et canonisé par le pape Paul VI le 12 octobre 1975. Sa tête est conservée à Drogheda et son corps à l'abbaye de Downside, près de Bath.

  • Les martyrs chrétiens et nous

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    De  sur The Catholic Thing :

    Les martyrs chrétiens et nous

    30 juin 2025

    Aujourd'hui, nous célébrons la fête des Premiers Martyrs de Rome, ce groupe de premiers chrétiens, pour la plupart méconnu, persécutés et morts en 64 apr. J.-C. sous l'empereur Néron. Certains furent enveloppés dans des peaux de bêtes et déchiquetés par des chiens lors de spectacles publics, d'autres enduits de goudron et brûlés vifs comme des torches humaines. Ce fut le début d'une violence antichrétienne qui, malheureusement, a refait surface périodiquement au cours des 2 000 dernières années et qui perdure encore aujourd'hui.

    L’historien romain Tacite a déploré la mort des premiers martyrs – mais pas à cause de l’inhumanité et de l’injustice :

    Pour faire taire la rumeur [qu'il avait incendié Rome], [Néron] accusa faussement de culpabilité et punit par les tortures les plus atroces les personnes communément appelées chrétiens, qui étaient [généralement] haïes pour leurs énormités. Christus, le fondateur de ce nom, fut mis à mort comme criminel par Ponce Pilate, procurateur de Judée, sous le règne de Tibère. Mais la superstition pernicieuse [ prava superstitio ], un temps réprimée, éclata de nouveau, non seulement en Judée, d'où le mal était né, mais aussi dans la ville de Rome, où tout ce qui est horrible et honteux afflue de toutes parts, comme vers un réceptacle commun… une immense multitude fut condamnée, non pas tant pour avoir incendié la ville, que pour « haine du genre humain ».

    Et vous pensiez que c'est seulement depuis l'essor du « wokisme » que l'Église a été vilipendée pour « prêcher la haine » ? Ou que le christianisme a été accusé d'être une superstition dépravée ?

    Le martyre présente pourtant un paradoxe inattendu. Les premiers ennemis de la foi à Jérusalem pensaient sans doute que crucifier Jésus mettrait fin à sa vie et à tout ce qu'il entreprenait. Il s'avéra que sa mort – et sa résurrection – contribuèrent encore davantage à la diffusion de l'Évangile. Tacite remarquait que les persécutions et les martyrs suscitaient la sympathie du peuple, ce qui fit progresser la foi.

    Tertullien, théologien nord-africain du IIIe siècle, a fait cette remarque célèbre : le sang des martyrs était la semence de l'Église. Ce n'est pas le cas pour ceux qui subissent des persécutions, ni pour les rares d'entre nous qui prêtent attention à ces choses. Mais c'est vrai.

    Le Nigeria enregistre actuellement le plus grand nombre de victimes chrétiennes (5 000 par an) martyrisées par des musulmans. Il y a un peu plus d'une semaine , des musulmans ont forcé 200 chrétiens à entrer dans un bâtiment, qui a été incendié. La plupart ont péri dans les flammes, les autres ont été pris dans une embuscade alors qu'ils prenaient la fuite.

    Pourtant, l’Église du Nigeria est celle qui connaît la croissance la plus rapide de toute l’Afrique.

    Malheureusement, jeudi dernier, un événement similaire s'est produit dans deux villages chrétiens de Cisjordanie, en Israël. Des extrémistes juifs, souvent qualifiés à tort de simples « colons », ont attaqué Taybeh et Kafir Malik, incendiant des maisons et causant la mort de trois chrétiens arabes.

    Les Martyrs des Catacombes  de Jules Eugène Lenepveu, 1856 [Louvre, Paris]

    Ce n'est pas la seule fois que les chrétiens d'Israël se sont retrouvés attaqués. Une partie des Juifs ultra-orthodoxes israéliens a fait preuve de préjugés persistants à leur égard, crachant sur le clergé et intimidant les personnes – généralement chrétiennes – qui travaillent ou voyagent le samedi, jour du sabbat juif. Des tombes et des lieux saints chrétiens ont été profanés. En 2012, les portes d'un monastère trappiste ont été incendiées et les murs ont été tagués avec l'insulte « Jésus était un singe ».

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  • Le pape Léon XIV déclare 174 nouveaux martyrs des camps nazis et de la guerre civile espagnole

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    De Courtney Mares sur le NCR :

    Le pape Léon XIV déclare 174 nouveaux martyrs des camps nazis et de la guerre civile espagnole

    Les martyrs français déclarés vendredi sont morts entre 1944 et 1945, beaucoup après avoir été arrêtés par le régime nazi pour leur ministère et leurs efforts de résistance sous l'occupation allemande.

    Le pape Léon XIV a déclaré vendredi 174 nouveaux martyrs, dont 50 catholiques français morts dans les camps de concentration nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et plus de 100 prêtres espagnols tués pendant la guerre civile espagnole.

    Dans un décret signé le 20 juin, le pape a également reconnu un miracle médical survenu en 2007 dans l'unité de soins intensifs néonatals d'un hôpital de Rhode Island grâce à l'intercession céleste d'un prêtre espagnol du XIXe siècle, le père Salvador Valera Parra, rendant possible sa future béatification.

    Foi et résistance : les jeunes martyrs français de la Seconde Guerre mondiale

    Les martyrs français déclarés vendredi sont morts entre 1944 et 1945, beaucoup après avoir été arrêtés par le régime nazi pour leur ministère et leurs efforts de résistance sous l'occupation allemande.

    Parmi eux se trouvaient le père Raimond Cayré, prêtre diocésain de 28 ans, mort du typhus à Buchenwald en octobre 1944 ; le père Gérard Martin Cendrier, franciscain de 24 ans, mort dans le même camp en janvier 1945 ; Roger Vallée, séminariste de 23 ans, mort à Mauthausen en octobre 1944 ; et Jean Mestre, laïc de 19 ans, membre des Jeunesses ouvrières chrétiennes, tué en détention à la Gestapo en mai 1944.

    Ils faisaient partie d'un réseau plus large de clergé, de religieux et de laïcs catholiques (en particulier de laïcs affiliés aux mouvements d'Action catholique) qui ont accompagné clandestinement les travailleurs forcés français en Allemagne après la promulgation du Service du Travail Obligatoire du régime de Vichy en 1943. Certains ont été torturés et tués par les nazis en raison de leur apostolat en Allemagne, tandis que d'autres sont morts « ex aerumis caceris », ou à cause de leurs souffrances en prison.

    La plupart des 50 martyrs périrent dans des camps comme Buchenwald, Mauthausen, Dachau et Zöschen, souvent victimes du typhus, de la tuberculose ou d'exécutions brutales. Parmi eux figuraient quatre franciscains, neuf prêtres diocésains, trois séminaristes, 14 scouts catholiques, 19 membres de la Jeunesse ouvrière chrétienne et un jésuite.

    La majorité de ces martyrs français (plus de 80 %) avaient moins de 30 ans au moment de leur mort. Les plus jeunes des Scouts catholiques, âgés de 21 et 22 ans, furent tous deux exécutés : l'un par balles à Buchenwald, l'autre par décapitation à Dresde en 1944.

    Selon le Vatican, leur persécution était motivée par l'« odium fidei », ou haine de la foi. L'« action apostolique » des martyrs et leur volonté de mourir plutôt que d'abandonner leurs devoirs spirituels étaient perçues comme un affront direct à l'idéologie totalitaire et antichrétienne du régime nazi.

    Les martyrs de la guerre civile espagnole

    Le pape a également déclaré 124 martyrs de la guerre civile espagnole, tous du diocèse de Jaén, tués entre 1936 et 1938. Parmi eux, 109 prêtres diocésains, une religieuse et 14 laïcs catholiques.

    Le Dicastère du Vatican pour les Causes des Saints les a divisés en deux groupes de martyrs pour leurs archives : le père Manuel Izquierdo Izquierdo et 58 compagnons et le père Antonio Montañés Chiquero et 64 compagnons.

    Leur martyre s'est produit dans le contexte de violences anticléricales généralisées pendant la guerre civile espagnole, lorsque de nombreux révolutionnaires, alimentés par la propagande athée, ont profané des églises et exécuté des chefs religieux. Selon le Dicastère pour les causes des saints, leur mort, marquée par les « sentiments antireligieux et antichrétiens » des guérilleros, correspond aux critères de l'Église pour le martyre in odium fidei. 

    En réponse à cette nouvelle, l’évêque de Jaén, Sebastián Chico Martínez, a déclaré : « Ces terres ont été bénies et arrosées tout au long des siècles du christianisme par le sang et le témoignage des martyrs… leurs semailles ont été fructueuses en nouveaux chrétiens et continueront de l’être. » 

    Les martyrs du diocèse de Jaén sont les derniers d'un total de plus de 2 000 martyrs de la guerre civile espagnole déjà reconnus par l'Église et béatifiés sous les pontificats de Jean-Paul II, Benoît XVI et du pape François.  

    La nouvelle cérémonie de béatification des martyrs espagnols aura lieu à Jaén à une date à déterminer.

    Un miracle à Rhode Island ouvre la voie à la béatification

    Le pape a également approuvé une guérison miraculeuse attribuée à l'intercession du père Salvador Valera Parra, prêtre espagnol du XIXe siècle connu pour sa charité lors des épidémies et des catastrophes naturelles à Almería. Il peut désormais être béatifié, grâce à une guérison inexplicable survenue au Memorial Hospital de Pawtucket, dans le Rhode Island, en 2007. 

    Né en 1816, Valera Parra a eu une enfance marquée par une foi profonde. À la mort de son père, Salvador, alors âgé de 13 ans, a été aperçu agenouillé devant le corps, récitant seul l'Office divin. Ce prêtre diocésain espagnol est reconnu pour ses nombreuses œuvres caritatives, notamment la fondation, avec sainte Thérèse Jornet, d'une maison de retraite.

    Le miracle concernait un bébé prématuré prénommé Tyquan, né par césarienne d'urgence suite à des complications lors de l'accouchement en 2007. Né sans signe de vie et souffrant d'un grave manque d'oxygène, le bébé ne montrait aucune amélioration au bout d'une heure. Le médecin espagnol traitant, un dévot du Serviteur de Dieu Salvador Valera Parra, a prié pour son intercession. Quelques instants plus tard, le cœur de l'enfant s'est remis à battre.

    Malgré les prévisions des médecins concernant des dommages neurologiques à vie, Tyquan s'est développé normalement et est devenu un enfant sain et actif.

    4 déclarés vénérables pour vertu héroïque

    Lors de l'audience avec le cardinal Marcello Semeraro, préfet du Dicastère du Vatican pour les causes des saints, le pape Léon XIV a également reconnu l'héroïcité des vertus de quatre personnes, les déclarant vénérables. Il s'agit de :

    — João Luiz Pozzobon (1904–1985), diacre brésilien et père de sept enfants, connu pour sa dévotion mariale et fondateur de la campagne du Rosaire des Mères pèlerines du Mouvement de Schoenstatt, aujourd'hui présente dans plus de 100 pays

    — Anna Fulgida Bartolacelli (1923–1993), une laïque italienne qui souffrait de nanisme et de rachitisme et qui était un membre consacré des Ouvriers Silencieux de la Croix, menant une vie de sainteté cachée et de service aux malades

    — Raffaele Mennella (1877–1898), jeune clerc italien des Missionnaires des Sacrés-Cœurs, décédé de la tuberculose à l'âge de 21 ans

    — Teresa Tambelli (1884–1964), Fille de la Charité connue pour son long ministère auprès des pauvres à Cagliari, en Italie

  • Réouverture de la maison natale du saint père Damien De Veuster : un phare de foi et de service

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    De

    Réouverture de la maison natale du saint Père Damien : un phare de foi et de service

    La maison natale restaurée de saint Damien De Veuster à Tremelo, en Belgique, ouvre ses portes avec une nouvelle exposition permanente célébrant la vie de « l'apôtre des lépreux ».

    Une photographie du père Damien De Veuster prise peu avant sa mort orne la tapisserie de canonisation de saint Damien dans le musée de sa ville natale.
    Une photographie du père Damien De Veuster prise peu avant sa mort orne la tapisserie de canonisation de saint Damien au musée de sa ville natale. (photo : Thomas P. Reiter)

    Dans la paisible ville belge de Tremelo, en Flandre, une modeste maison porte l'héritage extraordinaire d'un homme devenu un symbole universel de compassion et de sacrifice. Le 24 mai, la maison natale de saint Damien De Veuster – connu dans le monde entier sous le nom de Père Damien – a rouvert ses portes après d'importants travaux de restauration, offrant aux visiteurs un aperçu renouvelé de la jeunesse de l'un des saints missionnaires les plus appréciés du catholicisme.

    Né Jozef De Veuster en 1840, le futur saint grandit dans cette même maison avant d'entreprendre un voyage qui le mènera des terres agricoles belges jusqu'à l'île hawaïenne reculée de Molokai. Là, il consacrera sa vie à soigner les lépreux (maladie de Hansen), contractant lui-même la maladie et mourant en 1889 à l'âge de 49 ans.

    L'histoire du Père Damien résonne particulièrement fort aux États-Unis, où il est commémoré non seulement comme un saint catholique, mais aussi comme une figure héroïque de l'histoire hawaïenne. Son chemin vers la sainteté a été marqué par des étapes importantes : il a été béatifié par le pape Jean-Paul II en 1995 et canonisé par le pape Benoît XVI en 2009. La même année, une statue lui a été érigée dans le National Statuary Hall du Capitole des États-Unis, représentant l'État d'Hawaï. Sa fête est célébrée le 10 mai et il est le saint patron des lépreux et, officieusement depuis les années 1980, des personnes atteintes du sida.

    Un symbole vivant de la foi en action

    « Cette maison est plus qu’un bâtiment historique », a déclaré le père Juan Carlos Tinjaca de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie lors de la cérémonie de réouverture. 

    C'est un symbole vivant, un lieu de mémoire et d'inspiration. C'est là que débuta le chemin de foi et de vie d'un homme qui allait devenir, au-delà des frontières de la Belgique, l'Église, et même la religion elle-même, un symbole universel de compassion humaine.

    Le Père Damien appartenait à la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, aussi connue sous le nom des Pères de Picpus, dont la spiritualité est centrée sur l'Eucharistie et l'amour incarné de Dieu en Jésus-Christ. Pour saint Damien, l'Eucharistie était sa source de force. Même à Molokaï, dans les circonstances les plus pénibles, il trouvait chaque jour un moment d'adoration. Devant le tabernacle, il trouva le courage, la compassion et la foi de se donner entièrement à ceux que personne d'autre n'osait approcher.

    Un trésor soigneusement restauré

    La restauration de la maison natale de Saint Damien, classée au patrimoine depuis 1952, a été entreprise avec le plus grand soin, en collaboration avec l'Agence belge du Patrimoine et le gouvernement flamand. Cette rénovation complète comprenait la réfection de la toiture, la restauration des façades, la rénovation des boiseries intérieures et extérieures, ainsi qu'une attention particulière portée aux vitraux et à la chambre natale de Damien à l'étage.

    Extérieur du musée Saint-Damien
    Plaque extérieure de la maison natale de saint Damien De Veuster, récemment restaurée et rouverte au sein du musée. (Photo : Thomas P. Reiter)

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  • Saint Jean-François Régis, le "marcheur de Dieu" (16 juin)

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    Du site des Jésuites de l'Europe Occidentale Francophone :

    Saint Jean-François Régis (1597-1640) : biographie par le sanctuaire de Lalouvesc

    st_francois-regis 

    Le saint “marcheur de Dieu” 1597-1640

    Saint Régis

    Jésuite français né à Fontcouverte dans l’Aude, Jean-François Régis est le saint patron des jésuites de la Province de France. Sa vie témoigne de la vitalité des premiers jésuites “missionnaires de l’intérieur” qui parcourent montagnes et vallées pour annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume.

    Paysages du Haut-Vivarais

    Paysages du Haut-Vivarais

    Le nom de Régis reste lié à celui de Lalouvesc, petite ville d’Ardèche, où il est mort d’épuisement. Depuis les pèlerins ne cessent de venir…

    Qui était saint Jean-François Régis ?

    Régis naît à Fontcouverte en Languedoc en 1597. Son nom de famille va devenir grâce à lui un prénom. La France sort des Guerres de Religion et connaît un vrai printemps d’Église, avec des saints comme François de Sales ou Vincent de Paul.

    Avec “un visage épanoui, un abord gai, riant, franc et familier”, sans parler de son mètre 92, c’est une vraie force de la nature, ce qui lui permet d’intervenir, vigoureusement au besoin, pour fermer la bouche des blasphémateurs, pour défendre des prostituées du Puy contre leurs souteneurs, ou simplement pour parcourir sans relâche les montagnes du Vivarais, des Cévennes et du Velay. Sa ferveur mystique impressionnait : “On aurait dit qu’il respirait Dieu seul … “, de même la chaleur de son accueil pour les montagnards venus par temps de neige à sa rencontre : ” Venez, mes enfants, je vous porte tous dans mon cœur “.

    Au Puy, ” le père des pauvres ” n’arrête pas d’hôpital en prison, de taudis en soupe populaire, de lutte contre le chômage ou le marché noir en maison d’accueil … Et grâce à lui, parfois, la fille de rue devient dentellière!

    Il y laissera sa santé et sa vie. C’est dans ce pays de rude climat, pour apporter à ses “enfants” montagnards la parole de Dieu, qu’il mourut de froid et d’épuisement, un 31 décembre, à Lalouvesc où l’on vient aujourd’hui encore en pèlerinage.

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  • Pentecostes : Factus est repente, de caelo sonus advenientis spiritus vehementis…

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    Soudain, il se fit du ciel le bruit de l’arrivée d’un vent impétueux, là où ils étaient assis, alleluia : tous furent remplis du Saint-Esprit et professant les merveilles de Dieu¨ : une composition musicale de l’un des plus jeunes musiciens écossais, James MacMillan. « Jeune », c’est une façon de parler puisqu’il est né en 1959 ! Mais voilà, en musique la jeunesse n’a pas d’âge. MacMillan est un homme de convictions: politiques (très « à gauche ») et religieuses (catholique dans un pays protestant): Son épouse et lui sont tertiaires dominicains, c’est dire s’ils sont engagés. La référence au sacré est de fait omniprésente dans son œuvre. Ici la superbe « transfiguration » et non défiguration du propre de l’antienne de communion de la messe grégorienne traditionnelle de la Pentecôte.

     

  • Saint Boniface : un grand évêque martyr

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    225px-St_Boniface_-_Baptising-Martyrdom_-_Sacramentary_of_Fulda_-_11Century.jpgLors de l'audience générale du 11 mars 2009, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse hebdomadaire à saint Boniface. En voici le texte intégral (ZENIT.org)

    Chers frères et sœurs,

    Nous nous arrêtons aujourd'hui sur un grand missionnaire du VIIIe siècle, qui a diffusé le catéchisme en Europe centrale, et dans ma patrie également : saint Boniface, passé à l'histoire comme l'« apôtre des Germains ». Nous possédons beaucoup d'informations sur sa vie grâce la diligence de ses biographes : il naquit dans une famille anglo-saxonne dans le Wessex autour de 675 et fut baptisé avec le nom de Winfrid. Il entra très jeune au monastère, attiré par l'idéal monastique. Possédant de remarquables capacités intellectuelles, il semblait destiné à une carrière tranquille et brillante d'érudit : il devint enseignant de grammaire latine, écrivit plusieurs traités, composa plusieurs poésies en latin. Ordonné prêtre à l'âge de trente ans environ, il se sentit appelé par l'apostolat auprès des païens du continent. La Grande Bretagne, sa terre, évangélisée à peine cent ans plus tôt par les Bénédictins guidés par saint Augustin, faisait preuve d'une foi si solide et d'une charité si ardente qu'elle envoya des missionnaires en Europe centrale pour y annoncer l'Evangile. En 716, Winfrid, avec quelques compagnons, se rendit en Frise (aujourd'hui la Hollande), mais il buta sur l'opposition du chef local et la tentative d'évangélisation échoua. Rentré dans sa patrie, il ne perdit pas courage, et deux ans plus tard il se rendit à Rome pour s'entretenir avec le pape Grégoire II et en recevoir des directives. Le pape, selon le récit d'un biographe, l'accueillit « avec le visage souriant et le regard empli de douceur », et dans les jours qui suivirent il tint avec lui « des conversations importantes » (Willibald, Vita S. Bonifatii, ed. Levison, pp. 13-14) et enfin, après lui avoir imposé le nouveau nom de Boniface, il lui confia avec des lettres officielles la mission de prêcher l'Evangile parmi les peuples de Germanie. 

    illustration : une miniature illustre le double baptême de Boniface

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