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Histoire - Page 8

  • Saint Jean de Matha, pour la libération des captifs (17 décembre)

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    Du site des Trinitaires de France :

    Saint Jean de Matha – Trinitaires

    La vie et l'oeuvre de Saint Jean de Matha

    Le 24 juin 1160 naissait à Faucon, Jean de Matha.

    Son père Euphème de Matha était un seigneur espagnol qui avait reçu de Raymond Bérenger le jeune, comte de Barcelone et de Provence, la terre de Faucon.Pour lui donner une instruction et une éducation digne de son rang, la famille se fixe à Marseille où Jean commence ses études. Sa mère, Marthe, lui apprend à connaitre les pauvres, les malheureux et à les aimer. Elle le conduit aussi dans les hopitaux et les prisons. Il poursuivra ses études à Aix en Provence, puis à l'université à Paris où il prend ses grades de docteur en théologie. Il est encouragé à devenir prêtre par Maurice de Sully, évêque de Paris, qui avait remarqué sa valeur et sa piété.

    Le 28 janvier 1193, fête de Ste Agnès, lors de sa première messe, Jean de Matha voit le Christ, dans une apparition, libérant 2 captifs un noir et un blanc et décide de se consacrer à la libération des prisonniers. Un tableau représentant cette vision se trouve dans l'église de Faucon, au dessus de l'autel qui lui est dédié. Il se retire dans la forêt de Cerfroid (dans le département de l'Aisne) auprès de Félix de Valois et avec quelques ermites et universitaires il constitue la première Fraternité Trinitaire.

    Se rendant à Rome avec Félix de Valois, ils exposent au Pape Innocent III, leur projet. Jean connaissait le pape pour avoir étudié avec lui à l'université de Paris.

    Le 17 décembre 1198 : le pape approuve la règle de l'ordre de la Très Sainte Trinité pour la rédemption des captifs. Jean de Matha parcourt l'Europe pour récolter de grandes sommes d'argent afin de racheter les prisonniers esclaves des musulmans.

    Le mouvement connait un développement fulgurant.(en 1789 on comptera plus de 600000 libérations par les Trinitaires)Epuisé par la fatigue et les privations il meurt à Rome à l'age de 53 ans le 17 décembre 1213. Sa fête est célébrée le 17 décembre.

    Canonisation de Jean de Matha: si durant les premiers siècles de son existence l'ordre Trinitaire n'a développé aucun culte particulier envers Jean de Matha, il faudra attendre le XVIIe siècle pour que les Trinitaires tentent une canonisation. En 1665 le père Jean de la Conception présenta une requête au vicariat de Rome avec des arguments prouvant que Jean de Matha (ainsi que Félix de Valois) avait été qualifié de saint par plusieurs papes. Le 31 juillet 1665, le cardinal vicaire de Rome rend un décret constatant le culte accordé de temps immémorial à Jean de Matha et à Félix de Valois sentence confirmée par la Sacrée Congrégation des rites le 14 août 1666 et par le pape Alexandre VII le 21 octobre.

    Les noms de Jean et de Félix seront insérés dans le martyrologue romain le 27 janvier 1671 par un décret d'Innocent XI

    Le 14 mars 1694 les fêtes des 2 saints seront étendus à l'église universelle.

  • Les bienheureux 17 martyrs du Laos (16 décembre) victimes des communistes, en haine de la foi

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    Les Bienheureux Martyrs du Laos (fêtés le 16 décembre) - Site perso du P.  David Journault

    D'Evangile au Quotidien :

    Fête Le 16 Décembre

    BBx 17 Martyrs du Laos
    (6 prêtres, 6 religieux, 5 laïcs)
    († entre 1954 et 1970) 

    En 2008, le diocèse de Nantes ouvrait un procès en béatification pour 10 prêtres et 5 laïcs, tués en haine de la foi au Laos entre 1954 et 1970. Ces prêtres appartenaient aux Missions étrangères de Paris (MEP) et aux Oblats de Marie Immaculée (OMI). Deux ans plus tard, le diocèse de Nantes transmettait ce dossier à Rome.

    À ces 15 martyrs, il faut ajouter le missionnaire italien Mario Borzaga et son catéchiste hmong, Paul Thoj Xyooj, tués eux aussi en haine de la foi au Laos en 1960. Leur procès diocésain, instruit en Italie, a également abouti.

    Après cinq ans d’attente, Rome a promulgué, le 6 juin 2015, les décrets relatifs au martyre de 17 chrétiens assassinés, exécutés ou morts d’épuisement, dans le contexte de la guérilla communiste déterminée à éliminer tout ce qui était étranger et chrétien.

    Ces 17 martyrs ont été béatifiés, en un seul groupe, à Vientiane, capitale du Laos, le 11 décembre 2016. Cette célébration a été présidée par le cardinal philippin Orlando Quevedo, oblat de Marie Immaculée (OMI) et archevêque de Cotabato, envoyé au Laos comme représentant personnel du pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-).

    La mémoire commune correspond au jour du martyre du père Jean Wauthier, OMI, né le 22.3.1926 à Fourmies (59), mort le 16.12.1967 à Ban Na (Xieng Khouang), vicariat de Vientiane. 
    La mémoire individuelle est celle du jour du martyre (dies natalis) de chacun. 

    LISTE DES 17 MARTYRS DU LAOS  

  • Le Père Delp, résistant face au nazisme, a vécu l'un des Avents les plus profonds de tous les temps

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    De Jonah McKeown sur le CWR :

    Le résistant au nazisme qui a vécu l'un des avents les plus profonds de tous les temps

    Une photo non datée du père Alfred Delp, exécuté par les nazis alors qu'il se trouvait dans un camp de prisonniers le 2 février 1945. (photo : domaine public)
    Dans les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale, au cœur de l'Allemagne nazie, un prêtre catholique priait dans une cellule de prison, en attendant son procès et probablement sa condamnation à mort. Les accusations portées contre lui étaient fausses et son procès, qui commença peu après Noël, se révéla être une mascarade.

    Comme on pouvait s’y attendre, tout cela a contribué à un Avent plutôt calme pour le père Alfred Delp, un jésuite allemand dont les méditations sur l’Avent, écrites en prison et publiées après sa mort, continuent d’inspirer les lecteurs. (« Méditations en prison du père Delp » a été publiée après sa mort).

    Le jeune prêtre fut exécuté en février suivant, en 1945.

    Avant même son calvaire en prison, Delp avait prêché et écrit abondamment sur l’Avent, exhortant même ses ouailles à dire que « toute la vie est l’Avent » – un état constant d’attente, de voyage et de désir de quelque chose de plus grand. Les chrétiens, a déclaré Delp, devraient se préparer activement aux réalités célestes à venir.

    « Attendre avec foi la fécondité de la terre silencieuse et l’abondance de la moisson à venir, c’est comprendre le monde – et même ce monde – pendant l’Avent », écrira-t-il plus tard depuis sa cellule de prison.

    Delp est né à Mannheim, en Allemagne, le 15 septembre 1907. Il a été baptisé catholique mais a été élevé dans une famille luthérienne. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 a vu son père être mobilisé, ce qui a façonné la vision du jeune Delp sur la violence et la fragilité de la vie humaine.

    À l'âge de 14 ans, Delp décide de quitter l'Église luthérienne et de recevoir les sacrements catholiques. L'Allemagne d'après-guerre est en pleine tourmente, ce qui crée un terrain fertile pour l'émergence d'idéologies extrémistes comme le nazisme.

    Adolf Hitler fut nommé chancelier d'Allemagne au début de l'année 1933 et, à l'été 1934, le parti nazi était le seul parti politique officiellement reconnu du pays. À mesure que le nazisme prenait de l'ampleur, la liberté de religion fut mise à mal, la liberté d'expression fut réprimée et de nombreux groupes, notamment les Juifs, furent persécutés.

    Delp entra dans la Compagnie de Jésus en 1926 et fut ordonné prêtre en 1937, deux ans seulement avant l'invasion nazie de la Pologne, qui déclencha la Seconde Guerre mondiale en Europe. En tant que prêtre, Delp se trouva de plus en plus en danger, mais il utilisa ses sermons et ses écrits pour continuer à résister à l'idéologie et au régime nazis, déformant même habilement les mots de la propagande nazie contre eux en subvertissant le langage de l'oppression.

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  • L'historicité de Jésus : réfutation de la théorie "mythiste" de Michel Onfray

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    https://www.editions-harmattan.fr/catalogue/livre/contre-theorie-de-jesus/77410?

    Contre-théorie de Jésus

    Contre-théorie de Jésus

    Réfutation ciblée de la théorie mythiste de M. Onfray

    de Bruno Bioul

    Michel Onfray est bien connu pour défendre, depuis une vingtaine d’années, la théorie mythiste qui soutient l’inexistence de Jésus. Les principales raisons de cette position originale sont la soi-disant absence de sources textuelles non chrétiennes contemporaines et l’utilisation exclusive de ce qu’on appelle le comparatisme et l’intertextualité.

    Cette position est depuis longtemps obsolète, car les arguments avancés par l’auteur de Théorie de Jésus ne sont pas pertinents, et plus aucun expert aujourd’hui ne les reconnaît comme le résultat d’une réflexion critique.

    Des voix se sont élevées pour dénoncer, avec beaucoup d’à-propos, cette prise en otage de la science historique, exégétique et biblique. Mais ces mises en garde sont restées relativement superficielles, dénonçant tel ou tel biais de la pensée ou de la position « onfrayienne » sans vraiment entrer dans le détail. C’est tout l’intérêt de ce livre. L’auteur récuse, presque page après page, toutes les affirmations et assertions audacieuses de l’auteur de Théorie de Jésus. Le lecteur est ainsi plongé dans un exercice de réfutation et de contestation systématique fondé sur les tout derniers résultats des recherches historiques, archéologiques et exégétiques afin de rétablir la vérité et dénoncer les erreurs d’une théorie surannée et ascientifique.

    Bruno Bioul est historien et archéologue professionnel, diplômé de l’université catholique de Louvain. Il est chargé d’enseignement à l’université de Bourgogne, rédacteur en chef de la revue d’archéologie et d’histoire Archéothéma, auteur d’un livre sur les manuscrits de Qumran, Il a choisi de vulgariser au mieux les innombrables découvertes que les sciences historiques nous dévoilent. Il est l’auteur du livre Les Évangiles au risque de l’Histoire (Artège, 432 pages, 21,90€).

    Date de publication : 07/11/2024

    Collection : Religions et Spiritualité

    https://www.editions-harmattan.fr/catalogue/livre/contre-theorie-de-jesus/77410?

  • Le bienheureux Charles de Habsbourg, une lumière pour notre temps

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    Du sur The European Conservative :

    Le bienheureux Charles, une lumière pour notre temps

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  • La Corse, Consalvi, la Chine... et François

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    Du Père Raymond J. de Souza sur The Catholic Thing :

    La Corse, Consalvi, la Chine... et François

    Le pape François a décidé de ne pas se rendre dans les grandes capitales européennes, sauf en cas de nécessité, comme lors de sa visite à Cracovie et Lisbonne pour les Journées mondiales de la jeunesse. Ses visites européennes sortent donc du cadre habituel du pape.

    La Corse sera sa troisième visite en France. Il s'était rendu à Strasbourg en 2014 pour s'adresser au Parlement européen, mais avait refusé de visiter Notre-Dame de Strasbourg, alors que la cathédrale célébrait son millénaire ! Il était entré et sorti de la ville en quelques heures. Il s'est rendu à Marseille en 2023 pour une conférence sur les migrations méditerranéennes, mais a insisté : « J'irai à Marseille, mais pas en France. » Et maintenant la Corse - qui est une « région » de France - une semaine après ne pas être allé à Paris pour Notre-Dame.

    Le titre du journal America, dirigé par les Jésuites, était sans détour sur cette juxtaposition : « Le pape François se rendra en Corse le 15 décembre après avoir raté la réouverture de Notre-Dame à Paris. » La messe papale en Corse se déroulera sur une place où se trouve une grande statue de Napoléon, le plus infâme de tous les Corses.

    Napoléon figure également en bonne place dans l'histoire de Notre-Dame de Paris, où il s'est fait couronner empereur en présence du pape Pie VII.

    L'attention portée récemment à l'histoire de Notre-Dame a également attiré l'attention sur Napoléon qui, après la Terreur, s'est emparé du pouvoir et a modéré une partie de l'extrémisme sanglant de la France révolutionnaire. Il a conclu un concordat avec le Saint-Siège, négocié par le secrétaire d'État de Pie VII, Ercole Consalvi.

    Ces négociations sont surtout connues pour l'échange entre Napoléon et Consalvi. Enflé d'un sentiment de puissance, Napoléon tenta d'intimider Consalvi en menaçant de détruire l'Église. Le cardinal Consalvi répondit qu'aucun empereur ne pouvait accomplir ce que dix-huit siècles de clergé français n'avaient pas pu faire. C'était un rappel des limites du pouvoir de l'État et que le plus grand danger pour l'Église venait toujours de l'intérieur.

    Cette année marque le bicentenaire de la mort de Consalvi, célébré à Rome par une conférence. Consalvi est une légende de la diplomatie vaticane, non seulement pour le concordat avec Napoléon mais aussi, après Napoléon, pour la reconquête des États pontificaux en Italie au Congrès de Vienne.

    Les éloges sont mérités. En 1798, les troupes de Napoléon envahirent Rome, enlevèrent le pape Pie VI et le firent finalement prisonnier en France, où il mourut en 1799. Le fait que deux ans plus tard, Napoléon signât un concordat avec le Saint-Siège témoigne de la volonté de Napoléon de se faire des ennemis et des alliés selon les besoins, ainsi que de l'habileté de Consalvi.

    Le cardinal Ercole Consalvi par Sir Thomas Lawrence, 1819 [Collection Royal Trust, Château de Windsor]

    Lorsque le pape François verra la statue de Napoléon en Corse, il se demandera peut-être si Consalvi a des leçons à donner à la diplomatie papale d'aujourd'hui. Il était un modèle d'engagement réaliste avec les puissances hostiles. Il a négocié avec les tyrans. Il a fait des compromis pour donner un peu de répit à l'Église après le massacre de la révolution.

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  • Guadalupe : comment Marie bouleversa la vie de Juan Diego

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    Juan Diego_Joao Diego24433_14362.jpgLe chant du paradis, les roses et la Vierge métisse

    Comment Marie bouleversa la vie de Juan Diego (Zenit.org) Anita Bourdin

    Le saint Mexicain Juan Diego Cuauhtlatoatzin, veuf (1474-1548), de la tribu des Chichimeca a été béatifié en 1990 et canonisé en 2002. Il est rare qu'une cause soit relancée si longtemps après les événements. Mais le caractère exceptionnel du rôle de Juan Diego dans le développement du sanctuaire de Guadalupe justifiait la reprise de l'enquête.

    On sait qu'il a embrassé le christianisme et qu'il a été baptisé alors qu'il avait 50 ans, comme le rapporte l'un des premiers franciscains arrivés au Mexique. Un document écrit en langue nahuatl mais en caractères latins, et datant de 1556, rapporte les apparitions et raconte la vie de Juan Diego: El Nican Mopohua, d'Antonio Valeriano (1520-1605).

    Le chant de l'Immaculée

    En 1531, cela fait dix ans que Cortès a pris la ville de Mexico. Les Franciscains, arrivés en Nouvelle Espagne en 1524, ont commencé à annoncer l'Évangile. Au lendemain de la fête de l'Immaculée, le 9 décembre 1531, avant l'aube, vers quatre heures, un paysan Indien, pauvre, surnommé Diego, ayant reçu le nom de Juan à son baptême, se rend à Mexico. Depuis peu, il a perdu sa femme, Maria Lucia. Il marche seul, sur la route de 16 kilomètres qui mène de son village, Tolpetlac, à l'Église Saint-Jacques, tenue par les Franciscains. Au pied de la colline de Tepeyac, qui domine la plaine, non loin du lac de Texcoco, il entend soudain un chant très doux et mélodieux, comme le chant harmonieux d'une multitudes d'oiseaux. Il lève les yeux vers l'endroit d'où le chant semble venir et il aperçoit comme une nuée blanche et lumineuse entourée d'un arc-en-ciel. Une lumière émane du cœur de la nuée. Dans sa joie, Juan Diego en fait que répéter: "Qu'est-ce que je vois et qu'est-ce que j'entends? Où suis-je entraîné? Peut-être m'a-t-on conduit au paradis terrestre?"

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  • L'image étonnante de Notre-Dame de Guadalupe (12 décembre)

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    C'est aujourd'hui la fête de Notre-Dame de Guadalupe. Une étude sur Notre-Dame de Guadalupe a été réalisée par le frère Bruno Bonnet-Eymard et publiée par la Contre-Réforme Catholique. Nous la relayons ici, saluant le travail scientifique réalisé par le frère, ce qui ne nous empêche pas d'être extrêmement réservés à l'égard des positions de la CRC sur d'autres questions.

    La Vierge au Mexique

    NOTRE-DAME DE GUADALUPE

    ET SON IMAGE MERVEILLEUSE
    DEVANT L'HISTOIRE ET LA SCIENCE

    par frère Bruno Bonnet-Eymard

    membre actif du Centro 
    de Estudios Guadalupanos

     

    Notre-Dame de la GuadalupeC'est le voyage du Pape au Mexique, en 1979, qui la fit paraître sur nos écrans pour la première fois. L'Image, brouillée par la distance, était médiocre et nul commentateur ne se soucia de nous en conter l'histoire. Sa beauté, son énigme constituaient un appel. Ainsi naquit le projet d'un pèlerinage jusqu'au pied de cette Image attirante, mystérieuse, mais aussi d'une enquête soigneuse, historique et polytechnique, enquête dont la méthode nous parut très tôt devoir être rigoureusement semblable à celle que, après et avec bien d'autres, nous avons menée sur le Saint Suaire de Turin pour aboutir enfin à une déclaration d'authenticité absolue.

    En effet, on ne peut pas apprendre son histoire sans désirer aussitôt la connaître, la voir, la vénérer. En 1531, dix ans après la conquête du Mexique par Cortés, un Indien chrétien du nom de Juan Diego, voit par trois fois la Vierge Marie lui apparaître pour lui demander de prier l'évêque élu de Mexico, Juan de Zumárraga, de lui construire une chapelle en ce lieu. Ce dernier demande un signe et la Vierge répond en imprimant miraculeusement, après une quatrième apparition, son propre portrait en pied sur la tilma de l'Indien. Depuis quatre cent cinquante ans cette Image d'une infinie délicatesse, empreinte sur un grossier textile de maguey, ne cesse d'attirer d'immenses pèlerinages. Tout Mexicain la tient pour miraculeuse.

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  • Derrière la joie de la réouverture de Notre-Dame se cache l'ombre de l'autorité perdue de l'Église

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    De Solène Tadié sur le NCR :

    Derrière la joie de la réouverture de Notre-Dame se cache l'ombre de l'autorité perdue de l'Église

    Si l'événement a démontré que les symboles chrétiens continuent d'inspirer l'espoir, la grandiloquence du président Emmanuel Macron a mis en évidence la montée en puissance de la laïcité en France.

    Le moment tant attendu par les catholiques et les esthètes du monde entier est arrivé : cinq ans après l'incendie qui l'a privée de sa flèche emblématique, la flamboyante cathédrale Notre-Dame a rouvert ses portes lors d'une célébration spéciale le 7 décembre, offrant à des dizaines de millions de spectateurs un spectacle inoubliable d'espoir.

    Les images du monument illuminé dans la nuit noire, le son de la grosse cloche déchirant le ciel après cinq ans de silence, les secondes suspendues lorsque l'archevêque frappa le portail central de sa croix, les chants célestes s'élevant sous les voûtes de la cathédrale, la renaissance glorieuse du grand orgue... autant d'éléments qui criaient au monde, et à la quarantaine de chefs d'Etat venus pour l'occasion, que la chrétienté n'a pas dit son dernier mot.

    Mais si la vertu d’espérance pousse les chrétiens à faire feu de tout bois et à regarder le monde avec l’optimisme d’un bâtisseur de cathédrales, on est en droit — au risque d’être traité de rabat-joie — de déplorer que ce grand moment de l’histoire de l’Église de ces dernières décennies ait été récupéré par le monde du show-biz américanisé avec un concert déplacé et, plus encore, par le gouvernement français et son actuel président Emmanuel Macron, qui ont offensé les catholiques de multiples façons ces dernières années.

    Pourtant, de nombreux commentateurs catholiques en France et ailleurs ont salué avec insistance l’efficacité de l’État français, propriétaire et responsable de la restauration de la cathédrale, pour avoir tenu sa promesse de reconstruire en cinq ans. Mais s’il est légitime de souligner le formidable savoir-faire des centaines d’artisans français, américains et internationaux qui ont travaillé jour et nuit pour respecter ce délai, il ne faut pas oublier que l’incendie de 2019 – dont les causes n’ont toujours pas été révélées – aurait pu, selon de nombreux experts , être évité si les mesures de préservation de l’édifice, réclamées à cor et à cri depuis des années, avaient été prises à temps.

    Le président Macron, qui a profité de la cérémonie de réouverture pour redorer son image dans le contexte d'une longue série de crises institutionnelles , a prononcé un discours solennel avec des références directes à l'espérance chrétienne qui sonnait comme un hommage rendu par le vice à la vertu, pour paraphraser le moraliste François de La Rochefoucauld.

    En fait, celui qui prétendait que nous sommes « les héritiers d’un passé plus grand que nous », que « le sens et la transcendance nous aident à vivre dans ce monde » et qui appelait à la « transmission », est aussi celui qui, il y a quelques mois à peine, a fait inscrire dans la Constitution française le droit de tuer un enfant dans le ventre de sa mère – une mesure qu’il qualifiait de « fierté française ». Encouragé par l’impact international de cette mesure, il a rapidement annoncé un projet de loi sur la fin de vie qui introduirait progressivement l’euthanasie et le suicide assisté dans le pays.

    C'est aussi Macron qui, en juillet dernier, avait salué la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, qui se moquait ouvertement de l'acte central de la liturgie chrétienne institué lors de la Cène. Le directeur artistique de la cérémonie a confirmé au New York Times que le président français avait lu et approuvé le scénario au préalable, le décrivant comme une « grande histoire d'émancipation et de liberté ».

    De plus, le comportement du président français, qui s'est accordé à deux reprises le privilège de parler à l'intérieur de Notre-Dame, est choquant pour quiconque connaît l'histoire de France et sa longue tradition de stricte séparation entre l'Église et l'État .

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  • Quand est né Jésus ? Un chercheur italien situe la naissance du Christ en décembre 1 avant J.C.

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    D'Edward Pentin sur le NCR :

    Quand est né Jésus ? Un chercheur italien situe la naissance du Christ en décembre 1 avant J.C.

    Entretien avec le chercheur Liberato De Caro de l'Institut de Cristallographie du Conseil National de la Recherche de Bari, Italie

    Giotto di Bondone, « La Nativité de Jésus » [Chapelle des Scrovegni, Padoue], 1303
    Giotto di Bondone, « La Nativité de Jésus » [Chapelle des Scrovegni, Padoue], 1303 (photo : Domaine public)

    À l’approche de Noël, la question de la date exacte de la naissance de Jésus fait souvent débat . La Nativité a-t-elle vraiment eu lieu en hiver, à Bethléem, il y a un peu plus de 2 020 ans ? Une étude récente menée par un groupe de chercheurs italiens suggère que c’est le cas. 

    Liberato De Caro, Ph.D., de l'Institut de cristallographie du Conseil national de recherche de Bari, en Italie, qui a dirigé la recherche, propose que la date de naissance de Jésus puisse être déterminée grâce à une compréhension des pèlerinages juifs qui ont eu lieu à cette époque, et comment leurs liens avec la visite de Marie à Élisabeth - et la réaction de Marie à l'attente d'Élisabeth pour Jean-Baptiste, et la mort d'Hérode le Grand - indiquent que la date de la naissance de Jésus a eu lieu en décembre 1er av. J.-C. 

    Il explique ses découvertes dans cette interview avec le NCR, la première d'une série avec De Caro, qui a également enquêté sur les preuves astronomiques d'une étoile de Bethléem visible au moment de la naissance de Jésus, et sur la véritable date de la crucifixion et de la résurrection du Christ.

    Docteur De Caro, vos recherches ont montré qu'il existe des raisons historiques, calendaires et astronomiques valables pour situer la Nativité pendant l'hiver de l'an 1 avant J.-C. Pouvez-vous expliquer comment vous êtes arrivé à cette conclusion empirique ?

    Mes études sur la chronologie de la vie de Jésus sont le résultat d'une collaboration fructueuse avec le professeur Fernando La Greca, du Département d'études humanistes de l'Université de Salerne.

    Tout d’abord, il est utile de rappeler que le calendrier hébreu est luni-solaire. Douze mois lunaires durent 11 jours de moins qu’une année solaire, donc 11 jours multipliés par trois donnent environ un mois. Par conséquent, pour réaligner le calendrier hébreu sur les saisons, il faut ajouter un 13e mois environ tous les trois ans, à la fin de l’année, qui tombe au début du printemps. L’année de 13 mois est dite « embolismique ». 

    Outre cette prémisse, il est également important de se rappeler que la reconstitution historique des événements survenus dans la vie de Jésus n’est pas la principale raison pour laquelle les Évangiles ont été écrits. Néanmoins, ils contiennent des informations chronologiques très convaincantes. Pensez, par exemple, à la naissance de Jésus au début de l’hiver. Comment ces informations peuvent-elles être déduites directement des Évangiles canoniques ? Si l’on y réfléchit, si le récit chronologique de l’Évangile lucanien selon lequel Élisabeth était enceinte au sixième mois, au moment de l’Annonciation, est lié à la fréquence temporelle des fêtes de pèlerinage à Jérusalem, cela devient très important pour savoir à quelle période de l’année Jésus aurait pu naître. 

    En fait, trois pèlerinages ont eu lieu : un à Pâques, un autre à la Pentecôte (50 jours après Pâques) et le troisième à la fête des Tabernacles (6 mois après Pâques). Le délai maximum qui pouvait donc s'écouler entre deux pèlerinages successifs était donc de six mois — de la fête des Tabernacles à la Pâque suivante — ou de sept mois selon les années emboliques . Luc note comment Joseph et Marie étaient pèlerins conformément à la Loi mosaïque (Lc 2, 41), qui imposait un pèlerinage à Jérusalem lors des trois fêtes précédemment mentionnées. 

    Quelle est la signification des pèlerinages ? 

    Il est donc tout à fait plausible de supposer que s'il y avait eu un pèlerinage entre l'annonce de l'ange à Zacharie [qu'Elisabeth donnerait naissance à Jean-Baptiste] et l'Annonciation, Joseph serait allé à Jérusalem et aurait déjà appris par le prêtre Zacharie la grossesse inattendue de sa femme Elisabeth, parente de Marie, car elle était trop vieille pour avoir des enfants. Une nouvelle aussi importante ne pouvait pas être passée sous silence. 

    Comme Marie, au moment de l'Annonciation, ne savait pas que Elisabeth était enceinte, on peut en déduire nécessairement qu'aucun pèlerinage n'avait eu lieu au moins cinq mois avant ce moment, puisqu'Elisabeth était déjà enceinte de six mois. Si, par exemple, il y avait eu un pèlerinage trois mois avant l'Annonciation, Zacharie et Joseph se seraient déjà rencontrés à Jérusalem et, à leur retour à Nazareth, Marie aurait déjà été informée de la grossesse de sa parente âgée. Au moment de l'Annonciation, en revanche, Marie ne savait rien. C'est du moins ce qui semble ressortir du récit lucanien, à la suite de la nouvelle de l'ange, et parce que la grossesse d'Elisabeth semble être tout à fait inattendue pour Marie. 

    Qu'est-ce que cela nous dit ?

    Tout cela implique que l'Annonciation aurait dû avoir lieu au moins cinq mois après une fête de pèlerinage. Comme les intervalles entre Pâques et la Pentecôte, et entre cette dernière et la fête des Tabernacles sont inférieurs à cinq mois, il s'ensuit que la période dans laquelle placer l'Annonciation est la période entre la fête des Tabernacles et Pâques, et que la visite de l'ange à Marie doit nécessairement survenir très près et juste avant Pâques. La Pâque juive commençait l'année liturgique et tombait à la première pleine lune du printemps, normalement à la fin de mars, au début d'avril. Si nous ajoutons les neuf mois de la durée d'une grossesse, nous arrivons à la fin de décembre, au début de janvier. Par conséquent, la Nativité aurait pu avoir lieu à l'époque de l'année transmise à travers les siècles par la Tradition des Églises d'Occident et d'Orient.

    Compte tenu de ce contexte historique de la Nativité, comment avez-vous déterminé l’année exacte de la naissance de Jésus ?

    En ce qui concerne l'année de naissance de Jésus, il existe une longue tradition patristique qui converge vers la datation conventionnelle du début de l'ère chrétienne. Cependant, depuis les études d'E. Schürer à la fin du XIXe siècle, l'opinion de nombreux historiens a changé. En effet, les Évangiles (Matthieu 2,1) nous parlent du massacre des Innocents perpétré par Hérode le Grand pour tenter de supprimer le nouveau-né Jésus. Hérode devait donc être encore en vie l'année de la naissance de Jésus. Selon l'historien Flavius ​​Josèphe, Hérode le Grand mourut après une éclipse de lune visible depuis Jérusalem. L'astronomie devient donc utile pour dater sa mort et, par conséquent, l'année de la naissance de Jésus. 

    E. Schürer, qui n'était pas astronome, a cherché dans les almanachs astronomiques de son époque et a trouvé une éclipse de lune, visible depuis Jérusalem en mars 4 av. J.-C. À partir de ces données astronomiques et d'autres considérations historiques, Schürer a déduit la date de la mort d'Hérode en 4 av. J.-C. Depuis lors, le calcul du début de l'ère chrétienne effectué, il y a environ 14 siècles, par Denys le Petit a été remis en question et on pense aujourd'hui que la naissance de Jésus aurait dû avoir lieu au moins en 5 av. J.-C. 

    Cependant, une analyse astronomique précise des éclipses lunaires possibles associées à la mort d’Hérode le Grand — désormais possible grâce aux études de l’astronome B.E. Schaefer et à une description plus détaillée des mécanismes physiques qui limitent la visibilité à l’œil nu de tels phénomènes astronomiques — montre que l’éclipse de 4 av. J.-C. aurait eu une très faible probabilité d’être remarquée par un quelconque observateur. À la fin des années 1800, lorsque Schürer a mené ses recherches, on ne savait pas qu’une éclipse partielle comme celle de 4 av. J.-C. ne serait pas visible à l’œil nu…

    L'invisibilité à l'œil nu de l'éclipse lunaire de 4 av. J.-C. n'a été démontrée que dans les années 1990. Malheureusement, les historiens contemporains, tout en ayant plus largement accès que leurs collègues du passé aux découvertes d'autres disciplines — notamment scientifiques —, ne tirent pas toujours parti de ces études, en l'occurrence astronomiques, et restent ancrés dans des résultats de recherche datant de plus d'un siècle et qui, aujourd'hui, pourraient même être considérés comme dépassés.

    En définitive, en se fondant sur l'analyse la plus précise possible aujourd'hui de la visibilité à l'œil nu des éclipses lunaires, la recherche d'une d'entre elles réellement visible en Judée il y a 2 000 ans, mise en relation avec d'autres éléments chronologiques et historiques déduits des écrits de Flavius ​​Josèphe et de l'histoire romaine, conduit à une seule solution possible — à savoir une datation de la mort d'Hérode le Grand survenue en 2-3 après J.-C., compatible avec le début conventionnel de l'ère chrétienne — c'est-à-dire que la Nativité aurait eu lieu à la fin de l'an 1 avant J.-C.

    Cette interview a été traduite de l'original italien.

    Lectures complémentaires :

    F. La Greca et L. De Caro, « La datation de la mort d'Hérode et le début de l'ère chrétienne », Annales Theologici 33 (2019), 11-54 : ifpress-ecommerce.com/ojs/index.php/ATh/ article/vue/353

    L. De Caro et F. La Greca, « La datation du début de l'ère chrétienne », dans Octave Auguste, philosophe politique. Études sur la Principauté et le début de l'ère chrétienne, éditées par F. La Greca, Licosia Edizioni, Ogliastro Cilento (SA), 2020, pp. 95-255 : amazon.it/OTTAVIANO-AUGUSTO-FILOSOFO-POLITICA/dp/B089M54WYT/ref=tmm_pap_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=1606663819&sr=8-1

  • Saint Damase

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    saint_10.jpgSaint Damase 1er, Pape (source)

    (voir également : http://hodiemecum)

    Né à Rome vers 305, Damase fut diacre du pape Libère (352-366) qu’il accompagna en exil (355) ; retourné assez vite à Rome, il prit du service auprès de l’antipape Félix II (355-365) mais se réconcilia avec le pape Libère quand celui-ci fut autorisé à rentrer à Rome. A la mort de Libère (24 septembre 366) éclatèrent de violents désordres : les fidèles du défunt pape, réunis dans la basilique Julienne, élisaient le diacre Ursin à sa succession et le faisaient sacrer ; les autres où l’on voyait beaucoup de partisans du défunt antipape, choisirent Damase et soudoyèrent un bande de voyous qui firent l’assaut de la basilique Julienne où, pendant trois jours, on massacra des ursiniens. Le 1° octobre 366, après que ses partisans se furent emparé de la basilique du Latran, Damase fut sacré et, avec l’appui du préfet de la ville, fit chasser Ursin et ses fidèles de Rome d’où les derniers disparurent dans la prise de la basilique libérienne (26 octobre 366).

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