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Histoire - Page 11

  • Conquête des Amériques : il faut en finir pour de bon avec la légende noire

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    De Martin Dousse sur La Sélection du Jour (republication) :

    Conquête des Amériques : il faut déconstruire pour de bon la légende noire

    Le 12 octobre 1492, Christophe Colomb découvre les Amériques. Au cours des années suivantes, la population autochtone connaît une chute démographique d'environ 95 %. Certains y voient un « génocide américain » imputé aux conquistadores espagnols. Toutefois, cette tragédie s'explique surtout par l'absence d'immunité des indigènes face aux maladies introduites par les colons. Malgré des abus, l'arrivée des Européens, encadrée par les missionnaires et la couronne, a également conduit à l'abolition des sacrifices humains.

    C'est l'histoire non pas d'un génocide mais d'un terrible choc biologique. Selon l'historien H. F. Dobyns, la population indigène d'Amérique aurait chuté de 95 % dans les 130 années qui ont suivie l'arrivée de Colomb en 1492. Le géographe Jared Diamond le confirme : « À travers les Amériques, les maladies qui contaminaient les Européens se propagèrent de tribus en tribus, voyageant bien plus vite que les Européens eux-mêmes. On estime que 95 % de la population amérindienne pré-colombienne, les tribus les plus peuplées et les mieux organisées d'Amérique du Nord, les sociétés vivant au nord du Mississipi, disparurent entre 1492 et 1600, avant même que les Européens ne s'installent sur le Mississippi. »

    Les épidémies se sont répandues, de fait, sur l'ensemble du continent. Entre 1518 et 1519, une grande épidémie de vérole a décimé la population de Santo Domingo. Quelques années plus tard, elle a été exportée au Mexique par les hommes d'Hernán Cortés pour se répandre ensuite vers le sud, jusqu'à l'empire Inca. Plusieurs autres fléaux ont succédé à la vérole : la rougeole entre 1530 et 1531, le typhus en 1546 et la grippe en 1558.

    Il est vrai, cependant, que comme dans toute conquête, il y a eu aussi de la violence. Le prêtre dominicain Bartolomé de las Casas, auteur d'un ouvrage intitulé Brevísima relación de la destrucción de las Indias a voulu dénoncer les abus commis par ses compatriotes pour que la couronne espagnole en prenne connaissance et y mette fin. Ce livre prétendait à l'origine dénoncer les contradictions entre le but originel des expéditions (l'évangélisation des indiens) et les moyens employés par certains colons (guerres, maltraitances ou esclavagisme). Guillaume d'Orange, chef de la révolte protestante contre l'empire espagnol aux Pays Bas, prit cet ouvrage comme une aubaine et se pressa de le répandre et de le faire traduire. Le livre de Las Casas faisait état de violences brutales de la part des conquistadores, mais il ne faut pas oublier que le religieux dominicain lui-même reconnut ne pas avoir assisté directement à ces atrocités. Pour plusieurs historiens, sa version des faits est exagérée.

    Ce que la propagande mise en place ne racontait pas, c'est que Las Casas et d'autres missionnaires ayant pris position en faveur des populations colonisées ont obtenu gain de cause. En 1542, Charles V publia une série de nouvelles lois pour protéger les indiens et interdire qu'on les réduisit en esclavage. Il interdit également les célèbres « encomiendas », une sorte de contrat féodal qui permettait aux conquistadores de forcer les natifs à travailler pour eux tout en leur garantissant une protection. La ligne de Las Casas l'emporta également lors de la controverse de Valladolid, un débat théologique portant sur la possibilité des Indiens d'avoir accès ou non aux mêmes droits que les Européens. Philippe II, après Charles V, commanda que les autochtones du Nouveau Monde soient traités en sujets et non en esclaves. Il avait exigé que les espagnols qui maltraitent les Indiens soient punis avec la même sévérité que s'ils s'attaquaient à d'autres espagnols.

    La légende noire tend à occulter un autre fait historique confirmé : l'omniprésence du sacrifice humain dans certaines civilisations précolombiennes. L'empire aztèque mettait à mort entre 20 et 30 000 personnes par an pour apaiser ses dieux. Immolées afin de maintenir l'équilibre du cosmos, les victimes étaient des membres de tribus rivales, capturées dans des « guerres fleuries ». Les sacrifices humains étaient couplés d'anthropophagie. Plusieurs chroniqueurs de l'époque témoignèrent de l'existence de cette pratique. Si Hernán Cortés est parvenu à conquérir un empire aussi vaste à la tête de quelques 500 hommes, c'est en faisant alliance avec des peuples que les aztèques avaient martyrisé pendant de longues années. Pour eux, l'arrivée des européens fut vécue comme une délivrance. Une fois au pouvoir, les espagnols ont logiquement aboli une pratique qui était fondamentalement contraire à leur foi chrétienne.

    Sur le fond, quel intérêt auraient eu les quelques centaines de colons espagnols et portugais débarqués au Nouveau Monde d'exterminer la population locale, alors qu'ils avaient besoin d'entretenir des villes et exploiter des terres sur un territoire immense ? Aujourd'hui, les populations d'origine indigène sont toujours largement représentées dans plusieurs pays d'Amérique Latine. Malgré ses défauts, la conquête des Amériques n'a pas été aussi sanglante qu'on a voulu le faire croire et elle ne mérite pas sa légende noire.

    La sélection
     
    Le mythe du « génocide espagnol » : les maladies ont éliminé 95 % de la population
     
  • Karl Leisner devenu prêtre au cœur de l’enfer de Dachau

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    De Thomas Belleil sur 1000 raisons de croire :

    Karl Leisner devient prêtre au cœur de l’enfer de Dachau

    Jeune diacre allemand depuis 1939, Karl Leisner est radicalement opposé au nazisme. En 1940, pour cette raison, il est arrêté et envoyé au camp de concentration de Dachau. Karl, tuberculeux, sera connu de ses codétenus comme étant l’ange du réconfort, en rayonnant de l’amour du Christ auprès des prisonniers, au cœur de l’enfer. À l’insu des nazis et au sein même de ce camp de la mort, Karl est ordonné prêtre, dans des conditions extraordinaires. Il meurt peu de temps après sa libération par les Américains, le 12 août 1945. Il est aujourd’hui reconnu martyr et bienheureux par l’Église catholique.


    Les raisons d'y croire

    • Jeune séminariste allemand, Karl Leisner est aussi radical dans sa foi chrétienne que dans son opposition au nazisme. Totalement à contre-courant de nombre de ses compatriotes, Karl perçoit précocement le caractère antichrétien du national-socialisme. Sa résistance au nazisme, fondée sur sa foi, révèle que le christianisme peut donner une vraie liberté intérieure. Répondant aux partisans du Führer, qui scandent « Heil Hitler », Karl écrit dans son journal intime : « Le Christ est ma passion, Heil. »
    • Les conditions de vie terribles de Dachau aggravent l’état de santé fragile du jeune diacre, qui garde malgré tout une foi ardente et une confiance absolue en Dieu. Son espérance, au cœur de la souffrance, témoigne d’une force qui ne vient pas de la psychologie ou du tempérament, mais d’une relation vivante avec Dieu. Humainement, rien ne justifie une telle paix intérieure dans l’enfer des camps, face à la mort, à la maladie, à l’injustice.
    • Cantonné à l’infirmerie, Karl se fait tout de même missionnaire dans ce camp de la mort. Encourageant et consolant les malades sur leur lit de souffrance, Karl est appelé « l’ange du réconfort ». Il puise dans sa foi une joie qui rayonne, au point que les autres la perçoivent. Il ne s’agit pas seulement d’endurer, mais de rayonner du Christ. Son journal spirituel, tenu jusqu’à la fin, montre effectivement une vie intérieure riche, centrée sur le Christ.
    • L’idée folle d’ordonner Karl Leisner prêtre dans le camp germe lorsque arrive à Dachau un évêque français, Mgr Gabriel Piguet. Chose complètement inédite, l’ordination clandestine du jeune diacre peut finalement avoir lieu, à l’insu des nazis, tout en respectant scrupuleusement le rituel catholique. Ce projet compliqué et périlleux est soutenu par de nombreux détenus ainsi que par des personnes à l’extérieur de Dachau, ce qui montre à quel point la messe et le sacerdoce sont considérés comme essentiels. Cela souligne aussi la puissance spirituelle de l’eucharistie, présence réelle du Christ, plus forte que la mort.
    • Karl prie pour ses bourreaux et garde jusqu’à la fin une attitude de pardon et d’amour. Dans les toutes dernières lignes de son journal spirituel, on lit : « Bénis aussi, ô Très-Haut, mes ennemis ! » Le 12 août 1945, il rejoint le Père. Un tel comportement, sans haine ni désir de vengeance, va à contre-courant de l’instinct naturel et manifeste une grâce surnaturelle conforme à l’Évangile : aimer ses ennemis.

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  • Claire par son nom, plus claire encore par sa vie... (11 août)

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    Sans titre.jpg“Claire par son nom, plus claire encore par sa vie, très claire par son amour”: tels furent les premiers mots du pape Alexandre IV quand il canonisa Claire, deux ans après sa mort.   


    Née à Assise en 1193 d’une famille noble, Claire réalise la prédiction faite avant sa naissance: “Cette enfant sera une lumière plus resplendissante que le jour.”  Adolescente, elle est séduite par la vie de pauvreté et la prédication de François qui l’encourage dans son projet de se consacrer à Dieu.  La nuit des Rameaux 1212, laissant derrière elle sa maison et sa famille, elle se rend à la petite église de la Portioncule où François lui coupe les cheveux. L’Ordre des clarisses est né.  Claire a 18 ans.


    Non seulement les gens du peuple et les frères mineurs, mais aussi les papes et les cardinaux viennent prendre conseil auprès de soeur Claire et solliciter ses prières. Elle sera la première femme à rédiger une Règle, qu’elle appelle Forme de vie.  Elle osera même solliciter du Pape le privilège de pauvreté qui lui permet de refuser toute possession.

    Après 42 ans d’une vie de prière, de travail et de joyeuse pauvreté, Claire meurt en remerciant Dieu de l’avoir créée.  C’était le 11 août 1253.

    Aujourd’hui, c’est encore comme femme de lumière que Claire reste présente à notre monde. Femme réussie, sa vie jette une clarté d’Évangile sur notre génération en quête de sens.  Car toute la Forme de vie que sainte Claire a écrite tient en ces trois mots: observer le saint Évangile.

    http://ofs-de-sherbrooke.over-blog.com/article-32268034.html

  • Pourquoi publier maintenant la lettre de Benoît XVI réaffirmant la pleine validité de sa renonciation au pontificat ?

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    De Riccardo Cascioli sur la NBQ :

    La lettre de Benoît XVI, pourquoi maintenant ?

    Nombre de nos lecteurs nous ont posé une question concernant la publication du livre « Compass » contenant la lettre de Benoît XVI réaffirmant la plénitude de sa renonciation à la papauté : pourquoi après onze ans ? La réponse se trouve dans la nouvelle phase historique qui s'ouvre dans l'Église.

    09_08_2025

    La publication de la lettre de Benoît XVI à Monseigneur Nicola Bux, datée du 21 août 2014, dans laquelle il réaffirme la pleine validité de sa renonciation au pontificat, a suscité à juste titre beaucoup d'intérêt et soulevé quelques questions.

    Laissons de côté les commentaires de ceux qui sont aujourd’hui prisonniers de croyances qui relèvent davantage de la logique de la secte que d’une adhésion à la foi catholique, et de ceux qui – pour paraphraser le jugement du « Père Abraham » dans la parabole de l’homme riche – ne se laisseraient pas persuader « même si quelqu’un ressuscitait d’entre les morts ».

    Et nous en venons maintenant à une question légitime que nos lecteurs se posent. Pourquoi publier cette lettre onze ans plus tard et non pas alors que la controverse faisait rage ? D'abord parce qu'il s'agissait d'une « correspondance privée », et que Mgr Bux estimait qu'il était juste de la conserver ainsi ; mais surtout parce qu'il souhaitait éviter que cette lettre n'alimente davantage le conflit entre factions opposées concernant la démission de Benoît XVI et le pontificat de François. Force est de constater que nombre des récentes réactions disproportionnées ou surréalistes de ceux qui se sont nourris de théories étranges sur la démission de Benoît XVI confortent la décision de Mgr Bux.

    Pourquoi la publier maintenant, alors ? Monseigneur Bux l'explique dans l'introduction de la correspondance jointe en annexe du livre « Réalité et utopie dans l'Église » (éd. Omni Die) : « Car avec la mort du pape François et l'élection du pape Léon XIV, il considère comme conclue la phase émotionnelle ouverte par la démission de Benoît XVI. »

    La publication de la lettre de Benoît XVI, outre qu'elle met fin à de nombreuses spéculations, constitue une manière de reléguer cette démission aux oubliettes, avec toutes les critiques que l'on peut en tirer aujourd'hui. Il ne faut pas oublier que, pour en saisir pleinement le sens, cette lettre doit être lue à la lumière des questions que Mgr Bux avait posées au pape émérite lors d'une audience le 21 juillet 2014. À l'issue de cet entretien, qui a duré environ une heure et au cours duquel la discussion a porté notamment sur « la liturgie, l'interprétation de Vatican II et l'unité des chrétiens », Mgr Bux a remis à Benoît XVI une lettre – également incluse dans le livre – qui, un peu plus d'un an après sa démission, contenait « les réflexions et observations de nombreux amis faisant autorité sur son acte et la situation qui en a résulté ».

    Et les réponses écrites par Benoît XVI un mois plus tard sont désormais reléguées à l'histoire et se prêtent à une évaluation critique : toujours dans l'appendice du livre, Mgr Bux propose quelques évaluations de la lettre du pape - qui ne répond que partiellement aux questions qui lui ont été posées - concernant le ministère pétrinien et les conséquences de la démission de Benoît XVI.

    Il faut également souligner que le livre — dont la correspondance constitue une annexe — offre une lecture originale des soixante dernières années de l’histoire de l’Église (Réalité versus Utopie, Jean-Paul II et Benoît XVI versus François et Mgr Tonino Bello) et fournit donc la toile de fond au récit de sa renonciation à la papauté.

    Par conséquent, s’il est lu sans préjugés, le livre est une occasion de réflexion et d’étude plus approfondie qui peut stimuler une évaluation plus approfondie.

  • Une lumière dans Nagasaki

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    9 août : bombardement de Nagasaki.

    On se souviendra de ce qu'écrivit un jour le Cardinal Biffi:

    "C’est à Nagasaki que se trouvait la première vraie communauté catholique du Japon, au XVIe siècle. Le 5 février 1597, 36 martyrs (six missionnaires franciscains, trois jésuites japonais, 27 laïcs) avaient donné leur vie pour le Christ dans cette même ville. Ils ont été canonisés par Pie IX en 1862. Quand les persécutions reprennent en 1637, ce sont 35 000 chrétiens qui sont tués. Par la suite, la jeune communauté vit pour ainsi dire dans les catacombes, séparée du reste de la communauté catholique et dépourvue de prêtres. Mais elle ne s’éteint pas... En 1929, 63 698 des 94 096 catholiques japonais sont originaires de Nagasaki".

    (http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/173602?fr=y):

    Une communauté presque anéantie par deux fois en trois siècles. En 1945, elle l’a été à cause d’un acte de guerre mystérieusement concentré sur elle. Trois siècles auparavant, c’était à cause d’une terrible persécution tout à fait comparable à celle de l’empire romain contre les premiers chrétiens, avec toujours comme épicentre Nagasaki et sa "colline des martyrs".

    nagai_130253653453942200.jpgUNE LUMIERE DANS NAGASAKI

    Source :

    http://www.clairval.com/lettres/fr/99/f16juillet99.htm

    En 1985, des cérémonies furent organisées à Hiroshima et Nagasaki (Japon) en mémoire des victimes des bombes atomiques lancées sur ces deux villes. Un témoin oculaire de ces célébrations remarque: «À Hiroshima, il y a de l'amertume, du bruit, c'est très politique... Le symbole pourrait en être un poing serré de colère. À Nagasaki, il y a de la tristesse, mais aussi le calme, la réflexion, il n'y a pas de politique, on prie. On n'y blâme pas les États-Unis, mais on y pleure plutôt le péché de la guerre et, plus particulièrement, de la guerre nucléaire. Le symbole: des mains jointes pour prier». Plus que tout autre, l'influence du docteur Takashi Nagaï explique le climat spirituel qui régnait ce jour-là à Nagasaki. Un prêtre disait de lui: «Si nous avons un peu de cette foi que possédait Nagaï en la providence du Père éternel et en la valeur universelle de la mort du Christ, nous pourrons affronter chaque événement dans la paix».

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  • Nagasaki, ville symbole du catholicisme japonais

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    Datée du 9 août 2023, cette dépêche de l'Agence Fides :

    Nagasaki, ville symbole du catholicisme japonais

    Tokyo (Agence Fides) - Aujourd'hui, 9 août, on célèbre l'anniversaire du bombardement atomique de Nagasaki, le deuxième (et, espérons-le, le dernier) de l'histoire, après celui d'Hiroshima, le 6 août 1945.

    Nagasaki était alors le centre le plus important de la communauté catholique japonaise, avec une histoire remontant au XVIe siècle, faite de persécutions mais aussi d'une communauté qui, pendant des siècles, a gardé la foi en silence, baptisant secrètement ses enfants alors qu'ils ne pouvaient accéder à l'eucharistie faute de prêtres.

    C'est à Nagasaki, en 1597, que 26 catholiques ont été martyrisés et c'est également dans cette ville que 56 autres fidèles ont été tués en 1622.

    La bombe nucléaire a explosé à 500 mètres de hauteur, à un demi-kilomètre de la cathédrale Urakami Tenshudo, la cathédrale de l'Immaculée Conception, dont les flèches avaient été prises comme repère par les pilotes du B-29 qui a largué la bombe au plutonium, appelée "Fat Man".

    À ce moment-là, il y a une trentaine de fidèles dans la cathédrale, qui se confessent pour se préparer dignement aux célébrations de l'Assomption. La cathédrale détruite était la plus grande église catholique d'Asie, construite en 30 ans.

    La bombe atomique de Nagasaki a tué 40 000 personnes sur le coup et en a blessé 75 000. Et à la fin de l'année 1945, 74 000 personnes étaient mortes. (LM) (Agence Fides 9/8/2023)

  • Saint Dominique (8 août)

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    San-Domenico.jpgVoici la présentation qui nous est faite du fondateur des dominicains par Luc-Henri Gihoul sur leur site belge : (http://www.dominicains.be/)

    Pourquoi nous est-il moins familier et moins connu que St. François d’Assise, son contemporain et son ami ? C’est que St. Dominique, plus peut-être qu’aucun autre saint, apparaît inséparable de son œuvre, c’est-à-dire de l’Ordre qu’il a fondé. Il en résulte qu’à un regard superficiel, sa physionomie peut paraître moins attrayante que celles d’autres saints. On aurait tendance à oublier l’architecte en admirant le monument ! Sa sainteté est celle de l’homme et de l’œuvre mais, à l’origine, St. Dominique c’est son œuvre même. C’est pourquoi il mérite le titre que lui donne la piété filiale de ses fils : « Notre Père St. Dominique. » Comment naquit l’âme apostolique de Dominique ? Il s’identifie tellement à sa mission qu’avant l’inauguration de celle-ci, nous n’avons presque rien à dire de lui. Oui, comme notre Seigneur lui-même, il apparaît soudain au Moyen-Age, après une longue vie cachée, environ 35 ans. Mais nous savons que c’est dans le silence que s’est façonnée son âme. Dans cette obscurité, nous percevons quelques anecdotes qui révèlent déjà le cœur de cet apôtre.

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  • 8 août : saint Dominique

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    Fra_Angelico_St._Dominic.jpgLors de l'audience générale du mercredi 3 février 2010, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Dominique Guzman :

    Chers frères et sœurs,

    La semaine dernière, j'ai présenté la figure lumineuse de François d'Assise et aujourd'hui, je voudrais vous parler d'un autre saint qui, à la même époque, a apporté une contribution fondamentale au renouveau de l'Eglise de son temps. Il s'agit de saint Dominique, le fondateur de l'Ordre des prêcheurs, connus également sous le nom de Frères dominicains.

    Son successeur à la tête de l'Ordre, le bienheureux Jourdain de Saxe, offre un portrait complet de saint Dominique dans le texte d'une célèbre prière: « Enflammé par le zèle de Dieu et par l'ardeur surnaturelle, par ta charité sans fin et la ferveur de ton esprit véhément, tu t'es consacré tout entier par le vœu de la pauvreté perpétuelle à l'observance apostolique et à la prédication évangélique ». C'est précisément ce trait fondamental du témoignage de Dominique qui est souligné: il parlait toujours avec Dieu et de Dieu. Dans la vie des saints, l'amour pour le Seigneur et pour le prochain, la recherche de la gloire de Dieu et du salut des âmes vont toujours de pair.

    Dominique est né en Espagne, à Caleruega, aux alentours de 1170. Il appartenait à une noble famille de la Vieille Castille et, soutenu par un oncle prêtre, il fut formé dans une célèbre école de Palencia. Il se distingua immédiatement par son intérêt pour l'étude de l'Ecriture Sainte et par son amour envers les pauvres, au point de vendre ses livres, qui à l'époque représentaient un bien d'une grande valeur, pour venir en aide, grâce à l'argent qu'il en tira, aux victimes d'une famine.

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  • Qui fut Dominique de Guzmán ?

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    Saint Dominique

    KTO (archive 07/02/2016)

    À l’occasion du huitième centenaire de l’ordre dominicain, fondé en 1216, La Foi prise au mot proposait de découvrir ou de redécouvrir la belle figure de son fondateur, Saint Dominique. Qui fut-il ce Dominique de Guzmán, né vers 1170 en Espagne, dans un tout petit village de Castille, et mort le 6 août 1221 à Bologne ? Quelle fut sa vie ? Comment parvint-il à fonder un ordre qui compte aujourd’hui 6500 frères, 4000 moniales, 35 000 soeurs réunies en 150 congrégations et 60 000 membres laïcs regroupés en multiples fraternités ? Quelle est son image aujourd’hui ? La Foi prise au mot recevait deux dominicains, Frère Philippe Jeannin et Frère Renaud Silly, pour répondre à toutes ces questions et revenir sur le parcours florissant de St Dominique.

  • Ce que des années d'études suggèrent sur le Suaire de Turin

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    De

    Ce que des années d'études suggèrent sur le Suaire de Turin

    Le Vatican ne s'est jamais prononcé officiellement sur l'authenticité du suaire, bien que les papes l'aient présenté comme un objet de vénération.

    Suaire de Turin avec filtres numériques positifs (à gauche) et négatifs (à droite).
    Linceul de Turin comportant des filtres numériques positifs (à gauche) et négatifs (à droite). (photo : Crédit : Dianelos Georgoudis via Wikimedia Commons / Wikimedia Commons)

    Peu d’objets religieux ont été étudiés et débattus de manière aussi approfondie que le Suaire de Turin.

    D'innombrables catholiques et autres chrétiens à travers le monde croient qu'il s'agit du linceul authentique de Jésus-Christ, enroulé autour de son corps après sa crucifixion et marqué par son visage et sa forme inimitables.

    Les critiques, quant à eux, affirment depuis des années qu’il ne s’agit de rien d’autre que d’un faux – une œuvre d’art religieux astucieuse et une prouesse technique impressionnante qui n’a ni plus ni moins de signification religieuse qu’une peinture ou une statue.

    Ces affirmations ont été faites récemment par Cicero Moraes, un artiste 3D brésilien qui, dans la revue scientifique Archaeometry le mois dernier, a affirmé que la représentation du corps du Christ sur le linceul était probablement réalisée par un « modèle en bas-relief » comme une statue plutôt que par un corps humain.

    L'imagerie sur le linceul est « plus cohérente avec une représentation artistique en bas-relief qu'avec l'empreinte directe d'un corps humain réel, ce qui soutient les hypothèses de son origine en tant qu'œuvre d'art médiévale », affirme l'étude .

    L'étude brésilienne a bénéficié d'une large couverture médiatique, des médias grand public comme le New York Post et le New York Sun ayant relayé ses conclusions. Des sites internet comme Gizmodo et Live Science ont également relayé ses conclusions.

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  • La publication d'une lettre inédite de Benoît XVI : "Ma démission est pleine et valable"

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    De Riccardo Cascioli sur la NBQ :

    Lettre inédite de Benoît XVI : Ma démission est pleine et valable

    Une lettre écrite par le pape émérite en août 2014, répondant aux objections concernant la validité et l'opportunité de sa démission, est publiée pour la première fois dans l'ouvrage de Mgr Nicola Bux (« Réalité et utopie dans l'Église »), auquel elle était destinée. Ce document historique exceptionnel devrait mettre un terme à tant de spéculations stériles.

    07_08_2025

    « Dire que dans ma démission j'aurais laissé 'seulement l'exercice du ministère et non pas aussi le munus' est contraire à une doctrine dogmatique et canonique claire (...) Si certains journalistes parlent d'un 'schisme rampant', ils ne méritent aucune attention. » C'est ainsi qu'écrivait le pape émérite Benoît XVI dans une lettre datée du 21 août 2014 à Mgr Nicola Bux, qui l'avait interrogé sur les doutes et les perplexités qui avaient accompagné sa démission du pontificat l'année précédente.

    Le texte intégral de ce document exceptionnel – qui devrait mettre un terme au long débat sur les intentions de Benoît XVI concernant sa démission – est désormais publié pour la première fois en annexe du livre « Réalité et utopie dans l’Église » écrit par Nicola Bux lui-même avec Vito Palmiotti pour « Libri della Bussola ».

    Benoît XVI, répondant aux objections qui lui ont été présentées, considère la démission d'un pape comme « pleinement » valable et le parallélisme « entre l'évêque diocésain et l'évêque de Rome sur la question de la démission » comme « bien fondé ». Il défend également le droit d'un pontife à parler et à écrire en dehors de « la fonction de pape », comme il l'a lui-même fait durant son pontificat, continuant à écrire des livres, comme ceux consacrés à Jésus, qu'il considère comme « une mission du Seigneur ».

    Cette lettre de Benoît XVI, dont l'existence était connue mais que Mgr Bux n'avait jamais publiée pour éviter qu'elle ne devienne un simple instrument de controverse féroce et inutile, est d'une importance historique fondamentale car elle permet de comprendre l'état d'esprit du pape émérite concernant sa démission et l'instauration du pontificat émérite, mais aussi, plus généralement, sa vision théologique de la papauté. Elle tranche aussi, bien sûr, le débat sur l'identité du « vrai pape » ces dernières années, une controverse qui, aux yeux des personnes sensées, a toujours semblé irréaliste, mais qui a malheureusement attiré de nombreux partisans de « faux prophètes ».

    L'ouvrage présente une photocopie de la lettre ainsi que le texte de la lettre que Mgr Nicola Bux lui avait adressée, laquelle contient certaines objections à sa démission et le risque de « désacralisation » de la papauté qui en découle. Enfin, il conclut par quelques analyses critiques des réponses du pape émérite.

    Benoît XVI figure également parmi les protagonistes de l'ouvrage, dont la correspondance avec Mgr Nicola Bux est annexée. Il s'agit d'une analyse originale de la crise de la foi à laquelle l'Église est confrontée, qui oppose le réalisme sain de Jean-Paul II et du pape Ratzinger (« Le principe de la réalité fait personne », titre du chapitre qui lui est consacré) à l'utopisme du pape François et de son « précurseur », Mgr Tonino Bello, qui continue d'exercer une telle influence dans l'Église italienne et dont la figure a été exaltée par le pape Bergoglio lui-même.

    L'utopie est en effet une tentation qui afflige l'Église depuis la période postconciliaire et qui a repris de la vigueur avec le pontificat du pape François, après que l'enseignement et l'action pastorale de Jean-Paul II et de Benoît XVI se soient centrés sur les paroles de l'Apôtre : « La réalité, cependant, c'est le Christ. » Les auteurs attribuent à l'utopisme les déviations doctrinales évidentes de l'exhortation post-synodale Amoris Laetitia et de l'encyclique Fratelli Tutti , dans lesquelles le Christ n'est plus le fondement ni du mariage ni de la fraternité humaine.

    Il s'agit donc d'une brève étude, très utile pour comprendre l'évolution de l'Église ces dernières décennies et saisir les dynamiques actuelles. En bref, un livre de Bussola à ne pas manquer.

  • 6 août 1945 : les jésuites miraculés de Hiroshima

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    De Vincent-Marie Thomas sur 1000 raisons de croire :

    Illustration
     
    Les jésuites miraculés de Hiroshima

    Lors de l’explosion de la bombe atomique lâchée sur Hiroshima le 6 août 1945, la structure du couvent jésuite du centre-ville – une maison typiquement japonaise, en bois – est épargnée. Le couvent est pourtant situé à cent mètres du centre de l’explosion. Les quatre religieux qui y habitent sont pour deux d’entre eux blessés par les éclats de verre des fenêtres soufflées, mais ils n’éprouvent aucun autre mal grave, ni sur le coup ni par la suite : ils demeureront tous les quatre indemnes de toute contamination radioactive, jusqu’à leur mort naturelle survenue bien des années après. Il en est de même des quatre autres jésuites du noviciat. Or, tous étaient dévots à la Sainte Vierge, et la priaient chaque jour particulièrement par la récitation du rosaire.

    Les raisons d'y croire
    • En effet, le 6 août 1945, en une seconde, une fière cité peuplée avant la guerre de près d’un demi-million d’habitants – septième plus grande ville de l’Empire – est rayée de la carte du Japon. Il n’en reste plus rien qu’un « désert atomique », si bien que le nom même de la ville devient synonyme de destruction complète. Sur les 255 00 habitants résidant à Hiroshima au moment de l’attaque – selon une estimation du corps du génie de l’armée américaine, datée de 1946 –, la même source fait état de 66 000 morts et 69 000 blessés graves, soit un total de 135 000 victimes (plus de la moitié de la population).
    • Le récit d’un témoin oculaire, le père John A. Siemes, professeur de philosophie moderne à l’université catholique de Tokyo, qui résidait alors au couvent du noviciat de Nagatsuke, à la périphérie de Hiroshima, fournit des chiffres plus importants : « Combien de personnes furent sacrifiées à cette bombe ? Ceux qui avaient vécu la catastrophe estimaient le nombre de morts à au moins 100 000. Hiroshima comptait 400 000 habitants. Les statistiques officielles font état de 70 000 morts au 1er septembre, sans compter les disparus… et de 130 000 blessés, dont 43 500 grièvement. Nos estimations, basées sur des groupes que nous connaissons, montrent que le chiffre de 100 000 morts n’est pas excessif. »
    • Des incendies, produits par la chaleur dégagée par l’explosion, de plusieurs milliers de degrés, naissent puis s’étendent dans la ville. Ils détruisent complètement une surface de 11 kilomètres carrés, sur laquelle vit les trois quarts de la population. Hormis certains bâtiments en béton armé, un dense ensemble de petits ateliers en bois nichés au milieu de maisons japonaises, tous fort inflammables, constitue l’essentiel des constructions du centre-ville de la cité. La première explosion est suivie par le bruit des bâtiments qui s’effondrent et des incendies qui les ravagent. Un grand nuage de poussière et de fumée jette peu à peu un voile d’obscurité sur la ville. Qu’est devenue la ville ? « Un désert de ruines calcinées et balayées, avec seulement quelques solides charpentes [en béton fortement armé] encore debout, offrait un spectacle terrifiant » (The Atomic Bombings of Hiroshima and Nagasaki, The Manhattan Engineer District, 29 juin 1946).
    • Or, l’habitation des jésuites de la Mission centrale de Hiroshima (le couvent du centre-ville) est une maison typiquement japonaise : ces maisons sont construites en bois, ou sont composées d’une ossature de bois dont les vides sont garnis de plâtre. La couverture est en tuiles. Y logeaient le père supérieur Hugo Lassalle, le père Schiffer et les pères Cieslik et Kleinsorge. Dans son récit des événements, le père John A. Siemes, professeur de philosophie moderne à l’université catholique de Tokyo, qui résidait alors au couvent du noviciat de Nagatsuke, attribue la résistance de la maison aux mérites du constructeur, le frère Gropper. Mais c’est inexact : les spécificités et les effets dévastateurs de la bombe A sont encore inconnus de ceux qu’elle a frappés. La maison aurait dû être soufflée comme le furent les autres bâtiments de la Mission centrale : l’église et l’école.
    • La maison aurait aussi probablement dû prendre feu instantanément (comme l’église et l’école, ce qui ne fut pas le cas). En effet, le rapport du Génie militaire américain de 1946 précise : « La combustion instantanée de la surface des objets, en particulier des objets en bois, s’est produite à Hiroshima jusqu’à un rayon de 2 900 mètres autour de X [l’hypocentre]. » Or, la Mission centrale se trouve à cent mètres de l’hypocentre.
    • Les quatre pères de la Mission centrale auraient dû être brûlés par l’éclair de l’explosion, c’est-à-dire par le rayonnement instantané de chaleur produit par l’explosion. Ce phénomène est propre à l’explosion atomique et ne s’observe pas dans le cas d’explosifs conventionnels. En effet, le même rapport indique : « En général, l’incidence des brûlures était directement proportionnelle à la distance de X… La distance maximale par rapport à X à laquelle les brûlures par éclair ont été observées est d’un intérêt primordial. On estime que les patients brûlés à Hiroshima se trouvaient tous à moins de 2 300 mètres du centre de l’explosion au moment du bombardement . »
    • Les parois de bois n’ont pas pu les protéger adéquatement du rayonnement atomique. Le rapport du Génie indique encore : « On peut toutefois affirmer qu’à une distance raisonnable, disons environ 800 mètres du centre de l’explosion, la protection des personnes contre les radiations peut être assurée par une couche de béton ou d’un autre matériau dont l’épaisseur n’empêche pas une construction raisonnable. »
    • De plus, le récit du père Siemes rapporte qu’après l’explosion, les pères du couvent du noviciat de Nagatsuke, situé à deux kilomètres du centre-ville, se rendent au secours de leurs confrères de la Mission centrale. Comment les quatre religieux de la Mission centrale, exposés gravement aux rayons pendant l’explosion, et les pères Siemes, Stolte, Erlinghagen et Kopp, du noviciat, exposés plusieurs heures après l’explosion, ont-ils échappé aux effets radioactifs à court terme comme à long terme (cancers, leucémies, etc.) ? Cette préservation est scientifiquement inexplicable.
    • Car les pères ne souffrent pas des effets des radiations tels qu’ils seront connus par la suite : perte de cheveux, manifestations hémorragiques externes et des organes internes, lésions de la bouche et de la gorge, vomissements, diarrhée et fièvre, émaciation rapide puis mort. C’est pourquoi le père Siemes considère, à tort, d’après sa propre expérience et celle de ses confrères, qu’affirmer que les radiations ont un effet sur le sang est erroné : « On a fait savoir que les ruines de la ville émettaient des rayons mortels, que les ouvriers venus aider au déblaiement étaient morts et que le centre-ville serait inhabitable pendant un certain temps. J’ai des doutes quant à la véracité de ces propos, et moi-même, ainsi que d’autres personnes qui ont travaillé dans la zone en ruine pendant quelques heures peu après l’explosion, n’avons pas subi de tels effets néfastes. » Cette phrase prouve surtout que les rayons n’ont pas eu sur eux les effets attendus.
    • Le père Schiffer mourra à Francfort, en Allemagne, le 27 mars 1982. Il sera examiné plus de deux cents fois par des médecins. Ses compagnons décéderont aussi de leur mort naturelle, sans aucun lien avec les radiations atomiques, bien des années après la guerre.
    • Rétrospectivement, les Jésuites comprennent avoir reçu une sorte de « bouclier de protection » de la Sainte Vierge contre les rayonnements et leurs effets sur le court et long terme. Notre Dame n’avait-elle pas promis à saint Dominique, puis au bienheureux Alain de la Roche : « Celui qui se confie en moi par le rosaire ne périra pas » ? Ne leur avait-elle pas assuré : « Ceux qui propageront mon Rosaire seront secourus par moi dans toutes leurs nécessités » ? « La prière est plus puissante que la bombe atomique », écrira en 1953 le père Schiffer.

    Auteur :

    Docteur en philosophie, Vincent-Marie Thomas est prêtre.

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