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Histoire - Page 11

  • Clôture du jubilé des 1200 ans de la collégiale Saint-Ursmer de Lobbes

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    Collégiale de Lobbes 1200 ans | Unité Pastorale Sambre et Heure

    De Marina Droujinina sur zenit.org :

    Belgique : Messe de clôture du jubilé des 1200 ans de la collégiale Saint-Ursmer de Lobbes

    Présidée par le cardinal Hollerich, envoyé spécial du pape

    Le pape François a nommé le cardinal Jean-Claude Hollerich, sj., archevêque de Luxembourg, en tant qu’envoyé spécial pour les célébrations du 1200e anniversaire de la collégiale Saint-Ursmer de Lobbes (la plus ancienne église de Belgique), indique un communiqué du Saint-Siège publié ce mardi 19 septembre 2023. Le cardinal légat présidera la célébration eucharistique le dimanche 24 septembre à 10h en la collégiale Saint-Ursmer.

    « Cette attention du Saint-Père est  un immense honneur pour notre diocèse de Tournai et certainement pour notre Unité pastorale et notre clocher de Lobbes », lit-on sur la page Facebook du Jubilé. Le nonce apostolique Franco Coppola sera également présent à la messe de clôture.

    Saint Ursmer (v.644-713) était un moine, évangélisateur, missionnaire en Fagne et en Thiérache et évêque-abbé de l’abbaye de Lobbes.

    Le 26 mars 823, sous l’égide de l’évêque de Cambrai Halitgaire, a eu lieu l’élévation des reliques de saint Ursmer. C’est également de cette époque que date l’actuelle collégiale Saint-Ursmer de Lobbes.

    Né à Fontenelle (Nord de la France), Ursmer est ordonné évêque et choisi dans les années 687-689 pour diriger l’abbaye Saint-Pierre de Lobbes. Fondée vers 665, cette abbaye connaît sous son abbatiat une véritable expansion.

    L’abbaye comprend plus de 150 domaines à la fin du IXe siècle. La liste des biens de l’abbaye rédigée en 889 mentionne les noms de plusieurs villages de Flandre tels que Tielrode, Baasrode ou Zegelsem ainsi que ceux de Jumet, Gilly, Leernes, Ragnies et d’autres localités de Thudinie.

    L’abbaye jouit également d’une réputation prestigieuse grâce à son scriptorium de renom et son école monastique « qui a accueilli d’éminentes figures de l’histoire littéraire du XIe siècle parmi lesquelles Wazon, évêque de Liège, Olbert, abbé de Gembloux et de Saint-Jacques à Liège, Hugues, abbé de Lobbes, Thierry, abbé de Saint-Hubert ou encore Adelbold, évêque d’Utrecht ».

    L’année jubilaire

    Plusieurs événements ont marqué cette année jubilaire 2023. Le 22 janvier a eu lieu une messe inaugurale, présidée par Mgr Vincent Dollmann, archevêque de Cambrai.

    Une autre messe – en l’honneur de saint Ursmer – a eu lieu le dimanche 23 avril, présidée par Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai. Les délégations des églises Saint Ursmer de Wallonie, de Flandre et de France étaient invitées. À l’issue de la messe, une procession avec les différents groupes des villes et villages invités a eu lieu.

    Une grande exposition d’œuvres (bustes, reliques, statues, tableaux) concernant saint Ursmer et prêtées par toutes les églises et chapelle Saint Ursmer de Belgique et de France s’est tenue dans la collégiale du 29 avril au 7 mai.

  • A ne pas manquer, en accès libre sur le site de La Nef

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  • Sainte Hildegarde de Bingen, une grande prophétesse (17 septembre)

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    Benoît XVI, lors des audiences générales des mercredis 1er et 8 septembre 2010, a consacré deux catéchèses à l'évocation de sainte Hildegarde de Bingen :

    Chers frères et sœurs,

    En 1988, à l’occasion de l’Année mariale, le vénérable Jean-Paul II a écrit une Lettre apostolique intitulée Mulieris dignitatem, traitant du rôle précieux que les femmes ont accompli et accomplissent dans la vie de l’Eglise. «L'Eglise — y lit-on — rend grâce pour toutes les manifestations du génie féminin apparues au cours de l'histoire, dans tous les peuples et dans toutes les nations; elle rend grâce pour tous les charismes dont l'Esprit Saint a doté les femmes dans l'histoire du Peuple de Dieu, pour toutes les victoires remportées grâce à leur foi, à leur espérance et à leur amour: elle rend grâce pour tous les fruits de la sainteté féminine» (n. 31).

    Egalement, au cours des siècles de l’histoire que nous appelons habituellement Moyen Age, diverses figures de femmes se distinguent par la sainteté de leur vie et la richesse de leur enseignement. Aujourd’hui, je voudrais commencer à vous présenter l’une d’entre elles: sainte Hildegarde de Bingen, qui a vécu en Allemagne au XIIe siècle. Elle naquit en 1098 en Rhénanie, probablement à Bermersheim, près d’Alzey, et mourut en 1179, à l’âge de 81 ans, en dépit de ses conditions de santé depuis toujours fragiles. Hildegarde appartenait à une famille noble et nombreuse, et dès sa naissance, elle fut vouée par ses parents au service à Dieu. A l’âge de huit ans, elle fut offerte à l’état religieux (selon la Règle de saint Benoît, chap. 59) et, afin de recevoir une formation humaine et chrétienne appropriée, elle fut confiée aux soins de la veuve consacrée Uda de Göllheim puis de Judith de Spanheim, qui s’était retirée en clôture dans le monastère bénédictin Saint-Disibod. C’est ainsi que se forma un petit monastère féminin de clôture, qui suivait la Règle de saint Benoît. Hildegarde reçut le voile des mains de l’évêque Othon de Bamberg et en 1136, à la mort de mère Judith, devenuemagistra (Prieure) de la communauté, ses concours l’appelèrent à lui succéder. Elle accomplit cette charge en mettant à profit ses dons de femme cultivée, spirituellement élevée et capable d’affronter avec compétence les aspects liés à l’organisation de la vie de clôture. Quelques années plus tard, notamment en raison du nombre croissant de jeunes femmes qui frappaient à la porte du monastère, Hildegarde se sépara du monastère masculin dominant de Saint-Disibod avec la communauté à Bingen, dédiée à saint Rupert, où elle passa le reste de sa vie. Le style avec lequel elle exerçait le ministère de l’autorité est exemplaire pour toute communauté religieuse: celui-ci suscitait une sainte émulation dans la pratique du bien, au point que, comme il ressort des témoignages de l’époque, la mère et les filles rivalisaient de zèle dans l’estime et le service réciproque.

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  • Les couvents et monastères catholiques de Rome ont abrité des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale

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    Lu sur The National Catholic Reporter :

    Des recherches catholiques-juives indiquent que des couvents catholiques ont abrité des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale

    7 septembre 2023S

    Des chercheurs ont découvert de nouveaux documents qui corroborent les rapports selon lesquels des couvents et des monastères catholiques de Rome ont abrité des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, fournissant les noms d'au moins 3 200 juifs dont l'identité a été corroborée par la communauté juive de la ville, ont déclaré des responsables le 7 septembre.

    Des chercheurs de l'Institut biblique pontifical, de l'institut israélien de recherche sur l'Holocauste Yad Vashem et de la communauté juive de Rome ont présenté leurs conclusions lors d'un atelier académique organisé le 7 septembre au Musée de la Shoah, qui fait partie de la principale synagogue de Rome.

    La documentation ne semble pas jeter un nouvel éclairage sur le rôle du pape Pie XII pendant l'occupation nazie de Rome. Les historiens ont longtemps débattu de l'héritage de Pie XII, ses partisans insistant sur le fait qu'il a usé d'une diplomatie discrète pour sauver des vies juives et ses détracteurs affirmant qu'il est resté silencieux alors que l'Holocauste faisait rage en Europe, et même lorsque les Juifs romains ont été rassemblés et déportés de l'arrière-cour du Vatican en 1943.

    Selon une déclaration commune de l'Institut biblique pontifical, de Yad Vashem et de la communauté juive de Rome, la nouvelle documentation fournit plutôt les noms et les adresses des Romains qui ont été hébergés dans des institutions catholiques pendant la guerre, ce qui n'avait été rapporté auparavant qu'en termes vagues et en chiffres par le principal historien italien de la période, Renzo de Felice, dans un livre publié en 1961.

    La documentation a été découverte dans les archives de l'Institut biblique, qui est affilié à l'Université pontificale grégorienne, dirigée par les jésuites. Elle répertorie plus de 4 300 personnes qui ont été hébergées dans les propriétés de 100 ordres religieux catholiques féminins et de 55 ordres religieux masculins. Parmi elles, 3 600 sont identifiées par leur nom, et des recherches dans les archives de la communauté juive de Rome "indiquent que 3 200 d'entre elles étaient certainement juives", précise le communiqué.

    "Pour ces derniers, on sait où ils ont été cachés et, dans certaines circonstances, où ils vivaient avant la persécution. La documentation augmente ainsi de manière significative les informations sur l'histoire du sauvetage des Juifs dans le contexte des institutions catholiques de Rome", précise le communiqué.

    Les noms ne sont pas divulgués afin de protéger la vie privée des personnes concernées et de leurs descendants.

    On ne sait pas si l'un des juifs cités a été baptisé. Les archives du Vatican récemment ouvertes sur la papauté de Pie suggèrent que le Vatican s'est efforcé de sauver les Juifs qui s'étaient convertis au catholicisme ou qui étaient les enfants de mariages mixtes catholiques-juifs, selon le livre "The Pope at War", de l'anthropologue David Kertzer, de l'université de Brown.

    Claudio Procaccia, responsable du département culturel de la communauté juive de Rome, a déclaré que les documents ne permettaient pas de savoir si les Juifs identifiés avaient été baptisés. Il a toutefois souligné que ces listes constituaient un "nouvel élément important pour comprendre qualitativement et quantitativement" les personnes hébergées et leurs origines.

    "C'est une étape très importante", a-t-il déclaré lors d'une interview après l'atelier, ajoutant que des recherches supplémentaires étaient nécessaires pour corroborer davantage les noms énumérés et leur histoire, y compris avec d'autres listes dans d'autres archives. Il a ajouté que des divergences risquaient d'apparaître au fil du temps, car on sait que certaines personnes ont prétendu avoir un nom de famille juif pour trouver refuge dans des couvents catholiques, même si elles n'étaient pas nécessairement juives.

    M. Procaccia a fait remarquer que la communauté juive a publié en 2013 ses propres recherches sur le sort des Juifs pendant l'occupation nazie de Rome, intitulées "Après le 16 octobre", date à laquelle, en 1943, plus d'un millier de Juifs de Rome ont été rassemblés et, deux jours plus tard, déportés à Auschwitz.

    Le père Dominik Markl, de l'Institut biblique pontifical et de l'université d'Innsbruck, qui a participé à la coordination des recherches, s'est dit ému par le destin des personnes nommées dans les documents, "celles qui étaient menacées d'être assassinées en raison des persécutions du régime nazi, et les nombreux prêtres et religieuses anonymes qui ont risqué leur propre sécurité pour les aider à survivre".

    Dans une déclaration à l'Associated Press, M. Markl a souligné l'importance de la recherche conjointe entre les universitaires catholiques et juifs sur une question délicate qui a longtemps divisé les universitaires et souvent tendu les relations entre la communauté juive de Rome et le Saint-Siège.

    "Nous sommes extrêmement reconnaissants de la collaboration avec la communauté juive de Rome et Yad Vashem, qui promet d'aboutir à une compréhension plus profonde de l'histoire de la Shoah à Rome et au-delà", a-t-il déclaré.

  • Quand Jean-Marie Guénois célèbre le cran du pape François

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    De Charles-Henri d'Andigné sur le site de Famille Chrétienne :

    Jean-Marie Guénois - Pape François : la révolution

    Jean-Marie Guénois : « Le pape François a beaucoup de cran dans sa direction de l’Église »

    4/09/2023

    Est-ce parce que vous trouvez qu’il est incompris que vous avez tenu à écrire un livre sur François ?

    Il y a deux aspects. Le premier concerne l’homme lui-même, à la fois jovial, chaleureux, un homme de cœur, un passionné ; mais il est également autoritaire, colérique, très directif. Le second aspect est la polarisation que son pontificat a créée dans l’Église. Rarement pape aura suscité autant de louanges et d’oppositions. À travers ce livre, j’ai voulu sortir des schémas, des clichés noirs ou blancs, et expliquer la complexité d’un homme à la personnalité riche dans l'environnement subtil du Vatican.

    À qui s’adresse votre livre ?

    Quand on est spécialiste d’un domaine comme je le suis, on a tendance à écrire pour les initiés. C’est le piège ! Je veux m’adresser au grand public, pas forcément au fait de la culture chrétienne. J’espère être assez pédagogue pour me faire comprendre du plus grand nombre. Les affaires spirituelles ne regardent pas que les croyants, elles concernent tout le monde.

    Le pape a un caractère très vif, il a un côté autoritaire, mais il veut introduire la synodalité dans l’Église. N’est-ce pas contradictoire ?

    Il ne faudrait pas limiter l’ampleur de cette réforme à la personnalité du pape. Pourquoi cette réforme de la synodalité ? Le pontificat de Benoît XVI a démontré jusqu’où pouvait aller la sclérose de la Curie, du système administratif du Saint-Siège avec tout ce que cela comporte de carriérisme ecclésiastique, absolument détestable. François a raison de bousculer ces habitudes de pouvoir, que l’on trouverait dans une grande administration. On l’a vu de façon paroxystique sous Benoît XVI qui faisait confiance à son administration, laquelle l’a en quelque sorte absorbé au point de le conduire à démissionner. Alors François a corrigé le tir, assez vertement. Et il fallait un homme de son cran, de son courage, de sa force, de son autorité, parfois de sa dureté pour arriver à faire bouger un peu le système. C’est dans ce contexte que s’inscrit la réforme synodale, qui va porter sur la prise de décision dans l’Eglise. Donc pour répondre à votre question, l’homme François est foncièrement sympathique, il aime les gens, il veut que chacun s’exprime, mais c’est aussi un patron. Cela faisait longtemps que l’Église n’avait pas eu de patron. Je salue les efforts d’un homme qui se bat contre des habitudes séculaires, et qui n’a pas encore gagné la partie.

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  • Brève histoire du rite romain de la messe (treizième partie)

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    Publiée par le site "Esprit de la Liturgie", la série des volets de la « Brève histoire du rite romain de la messe » du Père Uwe Michael Lang C.O. est accessible en cliquant sur les liens suivants et a été complétée d'une treizième partie ("La dévotion eucharistique du Haut Moyen Age") :

  • La béatification de la famille Ulma : une béatification sans précédent

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    La famille Ulma.

    De Vatican News (Emanuela Campanile) :

    La famille Ulma, une béatification sans précédent

    Le 10 septembre prochain, Józef et Wiktoria Ulma et leurs sept enfants seront béatifiés à Markowa en Pologne. La famille Ulma avait été exterminée en 1944 pour avoir caché des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale.

    À travers une vie quotidienne simple, la famille Ulma fit vivre l'Évangile. L'éducation à la foi, la prière commune en famille, la lecture de la Bible ont fait des Ulma ce que Jean-Paul II a appelé une «Église domestique», ouverte, même aux plus démunis. Ces années-là, les «nécessiteux» étaient surtout les Juifs. À huit d'entre eux, les Ulma ont ouvert leurs portes, leur permettant de se cacher, offrant de la nourriture et de l'amitié, tout en étant conscients du risque immense.

    Manuela Tulli, journaliste à l'agence de presse italienne ANSA, est autrice avec le père Paweł Rytel-Andrianik, historien et responsable de la section polonaise de Vatican News-Radio Vatican, de Uccisero anche i Bambini. Gli Ulma, la famiglia martire che aiutò ebrei (traduction non officielle en français: Ils ont même tué les enfants. Les Ulma, la famille martyre qui a aidé les Juifs). Envoyée en Ukraine pour suivre l’actualité de cette tragédie au cœur de l'Europe, la journaliste Manuela Tulli s'arrête dans le sud-est de la Pologne.

    C'est une histoire qui m'a choisie

    «J'ai rencontré la famille Ulma par hasard, c'est une histoire que je n'ai pas choisie, mais qui m'a choisie», confie-t-elle. Et si très souvent «nous, journalistes, partons à la recherche d'informations. Cette fois-ci, je peux dire que c'est le contraire». Partout en Pologne, Manuela Tulli affirme avoir vu des images, des dessins et des photos de cette grande famille qui a vécu il y a plus de 80 ans. «Franchement, je ne savais pas qui ils étaient, même si les Polonais le considéraient un peu comme une évidence. Mais ils rendaient heureux, rien qu'en les voyant... Ces deux parents si jeunes et avec tant de petits enfants».

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  • Mère Teresa de Calcutta : Fais le quand même…

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    « Les gens sont souvent déraisonnables, illogiques et centrés sur eux-mêmes, Pardonne leur quand même...

    Si tu es gentil, les gens peuvent t'accuser d'être égoïste et d'avoir des arrières pensées,

    Sois gentil quand même...

    Si tu réussis, tu trouveras des faux amis et des vrais ennemis,

    Réussis quand même...

    Si tu es honnête et franc, il se peut que les gens abusent de toi,

    Sois honnête et franc quand même...

    Ce que tu as mis des années à construire, quelqu'un pourrait le détruire en une nuit,

    Construis quand même...

    Si tu trouves la sérénité et la joie, ils pourraient être jaloux,

    Sois heureux quand même...

    Le bien que tu fais aujourd'hui, les gens l'auront souvent oublié demain,

    Fais le bien quand même...

    Donne au monde le meilleur que tu as, et il se pourrait que cela ne soit jamais assez,

    Donne au monde le meilleur que tu as quand même...

    Tu vois, en faisant une analyse finale, c'est une histoire entre toi et Dieu, cela n'a jamais été entre eux et toi. 

    Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta »

  • Il y a soixante ans : la mort de Robert Schuman

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    De Vatican News (Delphine Allaire) :

    Robert Schuman, un politique en cohérence avec la Providence

    Il y a soixante ans, le 4 septembre 1963, une figure fondatrice de la construction européenne, le vénérable Robert Schuman, s’éteignait à l’âge de 77 ans dans le village lorrain de Scy-Chazelles (France). De la Moselle à Bruxelles, diverses célébrations saluent la mémoire d'un homme politique et de foi à l'extrême cohérence.

    Que l’Europe retrouve son âme. En dix ans, le Souverain pontife argentin n’a eu de cesse de presser le Vieux continent d’en revenir au rêve des Pères fondateurs. «Au Parlement européen, je me suis permis de parler d’une Europe grand-mère. Je disais aux eurodéputés qu’en bien des endroits grandissait l’impression générale d’une Europe fatiguée et vieillie, stérile et sans vitalité, où les grands idéaux qui ont inspiré l’Europe semblent avoir perdu leur force attractive; une Europe en déclin qui semble avoir perdu sa capacité génératrice et créative», déclarait le Pape François recevant le prix Charlemagne d’Aix-la-Chapelle, en Salle royale du Palais apostolique, le 6 mai 2016. Un rêve européen originel façonné par Alcide de Gasperi, Konrad Adenauer et Robert Schuman, triptyque d'hommes d'États animés par une profonde foi chrétienne les ayant emmenés, par exemple, dans un monastère bénédictin sur le Rhin pour méditer et prier avant d'entreprendre les négociations préliminaires au Traité de Paris, en 1951.

    Le Pape François a ainsi fait de Robert Schuman (1886-1963) un vénérable de l’Église. En juin 2021, il reconnaissait par un décret ses vertus héroïques, ouvrant la voie à la béatification de ce réconciliateur de la France et de l’Allemagne. Lors de nombreuses interventions publiques, le Pape a répété son souhait de voir l’esprit de la déclaration Schuman inspirer ceux qui ont la responsabilité de l’Union européenne actuelle.

    Le siècle d'un Européen

    Né un 29 juin 1886, solennité des saints Pierre et Paul, dans le Grand-Duché du Luxembourg, Robert Schuman baigne dès son plus jeune âge dans un cosmopolitisme européen remarqué. D'un père français de langue maternelle luxembourgeoise, devenu allemand lors de l’annexion d’une partie de la Lorraine et d'une mère luxembourgeoise, allemande par alliance, Robert Schuman est allemand de naissance. Il étudie dans le Grand-Duché où il apprend la langue de Molière.

    Sa carrière politique débute à 33 ans, en 1919, lorsqu'au lendemain de la Première Guerre mondiale, il est élu député de Moselle. Un mandat durant lequel il s'engage en faveur du Concordat avec le Saint-Siège et dans la défense de la justice sociale.

    Ses activités sont interrompues par la Seconde Guerre. Arrêté et emprisonné par la Gestapo de septembre 1940 à avril 1941, il s'échappe et reste dans la clandestinité jusqu'à la fin du conflit, se réfugiant principalement dans des couvents et des monastères, comme la trappe de Notre-Dame des Neiges. La paix rétablie, il devient ministre des Affaires étrangères français de 1948 à 1952.

    Foi, érudition, engagement politique

    Preuve d'un sens certain du bien commun et du devoir d'État, il écrivait alors: «La vie sans responsabilité politique est certes plus facile, surtout dans le désarroi actuel. Mais nul n’a le droit de se dérober, moins que jamais. Ma santé est bonne, malgré des accès de lassitude qui ne sont pas toujours suffisamment expliqués par l’effort que je fais. Mais j’espère pouvoir faire face à toutes les exigences raisonnables. Je m’en remets pour cela à la Providence».

    Latiniste, helléniste, fin connaisseur de saint Augustin, Robert Schuman, a consacré son existence à l’idéal humaniste chrétien européen. Fort d'une foi sincère, enracinée dans la prière et les Évangiles, l’artisan du Traité de Rome est qualifié par Paul VI de «pionnier infatigable de l’Europe unie». Sa participation quotidienne à l'Eucharistie, recueillie et silencieuse, suscitait l'émerveillement et l'admiration de tous ceux qui le rencontraient. Dès qu’il le pouvait, il se rendait au Saint-Sacrement et se confessait. Homme de prière personnelle et liturgique, il célébrait régulièrement la liturgie des Heures. Pèlerin de la paix et de la détente en Europe, en 1958, Robert Schuman, président du Mouvement européen, est élu par acclamation premier président du nouveau Parlement européen. En 1959, frappé par les premiers symptômes d’une sclérose cérébrale, il renonce à ses engagements.

    «Un saint en costume»

    «Il liait la contemplation et l’action. Saint Ignace de Loyola aurait dit contemplatif dans l'action. Il considérait son engagement politique comme une mission. Peu de personnes savent qu’il a voulu entrer au séminaire pour devenir prêtre. Et son meilleur ami lui aurait dit à ce moment-là, ‘’aujourd’hui, nous avons besoin de saints en costume’’. Cette phrase est une invitation à toutes les personnes œuvrant pour l’Europe», raconte père Krystian Sowa SJ, directeur pastoral de la chapelle de la Résurrection ou «chapelle pour l’Europe» à vocation œcuménique, installée au cœur du quartier européen à Bruxelles. Selon le jésuite germano-polonais, Robert Schuman, modèle du politique en voie de sainteté, fait briller les caractéristiques de l’humaniste chrétien: «Être contemplatif en action, compétent, rayonner de l’espérance de la foi, ne pas se décourager par la bureaucratie européenne et les défis de ce projet à 27, être personnaliste, avoir le respect absolu de la dignité humaine et promouvoir la culture de solidarité et de dialogue».

  • Grégoire : la grandeur d'un pape (3 septembre)

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    saint-gregoire-le-grand_detail_sacramentaire-marmoutier-pour-usage-autun_bibmunicip_ms19bis-folio005_anno845_IRHT_106971-p.jpgLors des audiences générales des mercredis 28 mai et 4 juin 2008, le pape Benoît XVI a consacré ses catéchèses au pape Grégoire le Grand : 

    Grégoire le Grand pacificateur de l'Europe (28 mai)

    Chers frères et sœurs,

    Mercredi dernier j'ai parlé d'un Père de l'Eglise peu connu en Occident, Romanos le Mélode, je voudrais aujourd'hui présenter la figure de l'un des plus grands Pères dans l'histoire de l'Eglise, un des quatre docteurs de l'Occident, le Pape saint Grégoire, qui fut évêque de Rome entre 590 et 604, et auquel la tradition attribua le titre de Magnus/Grand. Grégoire fut vraiment un grand Pape et un grand Docteur de l'Eglise! Il naquit à Rome vers 540, dans une riche famille patricienne de la gens Anicia, qui se distinguait non seulement par la noblesse de son sang, mais également par son attachement à la foi chrétienne et par les services rendus au Siège apostolique. Deux Papes étaient issus de cette famille:  Félix III (483-492), trisaïeul de Grégoire et Agapit (535-536). La maison dans laquelle Grégoire grandit s'élevait sur le Clivus Scauri, entourée par des édifices solennels qui témoignaient de la grandeur de la Rome antique et de la force spirituelle du christianisme. Des sentiments chrétiens élevés lui furent aussi inspirés par ses parents, Gordien et Silvia, tous deux vénérés comme des saints, et par deux tantes paternelles, Emiliana et Tarsilia, qui vécurent dans leur maison en tant que vierges consacrées sur un chemin partagé de prière et d'ascèse.

    Grégoire entra très tôt dans la carrière administrative, que son père avait également suivie et, en 572, il en atteint le sommet, devenant préfet de la ville. Cette fonction, compliquée par la difficulté des temps, lui permit de se consacrer à large échelle à chaque type de problèmes administratifs, en en tirant des lumières pour ses futures tâches. Il lui resta en particulier un profond sens de l'ordre et de la discipline:  devenu Pape, il suggérera aux évêques de prendre pour modèle dans la gestion des affaires ecclésiastiques la diligence et le respect des lois propres aux fonctionnaires civils. Toutefois, cette vie ne devait pas le satisfaire car, peu après, il décida de quitter toute charge civile, pour se retirer dans sa maison et commencer une vie de moine, transformant la maison de famille dans le monastère Saint André au Celio. De cette période de vie monastique, vie de dialogue permanent avec le Seigneur dans l'écoute de sa parole, il lui restera toujours la nostalgie, qui apparaît toujours à nouveau et toujours davantage dans ses homélies:  face aux assauts des préoccupations pastorales, il la rappellera plusieurs fois dans ses écrits comme un temps heureux de recueillement en Dieu, de consécration à la prière, d'immersion  sereine  dans  l'étude. Il put ainsi acquérir cette profonde connaissance de l'Ecriture Sainte et des Pères de l'Eglise dont il se servit ensuite dans ses œuvres.

    Mais la retraite dans la clôture de Grégoire ne dura pas longtemps. La précieuse expérience mûrie dans l'administration civile à une époque chargée de graves problèmes, les relations entretenues dans cette charge avec les byzantins, l'estime universelle qu'il avait acquise, poussèrent le Pape Pélage à le nommer diacre et à l'envoyer à Constantinople comme son "apocrisaire", on dirait aujourd'hui "Nonce apostolique", pour permettre de surmonter les dernières séquelles de la controverse monophysite et, surtout, pour obtenir l'appui de l'empereur dans son effort pour contenir la poussée lombarde. Son séjour à Constantinople, où avec un groupe de moines il avait repris la vie monastique, fut très important pour Grégoire, car il lui donna l'occasion d'acquérir une expérience directe du monde byzantin, ainsi que d'approcher la question des Lombards, qui aurait ensuite mis à rude épreuve son habileté et son énergie au cours années de son pontificat. Après quelques années, il fut rappelé à Rome par le Pape, qui le nomma son secrétaire. Il s'agissait d'années difficiles:  les pluies incessantes, le débordement des fleuves, la famine qui frappait de nombreuses zones d'Italie et Rome elle-même. A la fin, la peste éclata également, faisant de nombreuses victimes, parmi lesquelles le Pape Pélage II. Le clergé, le peuple et le sénat furent unanime en choisissant précisément lui, Grégoire, pour être son Successeur sur le Siège de Pierre. Il chercha à résister, tentant également la fuite, mais il n'y eut rien à faire:  à la fin il dut céder. C'était l'année 590.

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  • 2 septembre : les martyrs de septembre 1792

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    1906026849.jpg"Après la chute de la Monarchie le 10 août 1792, la fièvre monte à Paris. De nombreux suspects sont arrêtés : laïcs, prêtres séculiers, religieux, souvent réputés réfractaires, même si ce n’est pas le cas de tous. Environ 350 ecclésiastiques sont ainsi incarcérés, dont plus de la moitié étrangers à la capitale. Entre le 2 et le 5 septembre, des bandes armées d’hommes et de femmes envahissent les prisons parisiennes pour se livrer à l’exécution collective des détenus au couvent des Carmes, à l’abbaye de Saint-Germain, au séminaire Saint-Firmin, aux prisons de la Force, rue Saint-Antoine.

    Le couvent des Carmes, avec son très vaste enclos, est le premier et le plus symbolique théâtre des tueries. Au témoignage de l’abbé Saurin, jésuite rescapé, le contraste est saisissant entre la sérénité qui règne au-dedans, parmi les ecclésiastiques prisonniers, groupés autour de trois évêques, et, au dehors, le hurlement de la foule, les canonnades, les roulements de tambour, et finalement, le 2, vers quatre heures du soir, le tocsin de Saint-Sulpice qui donne le signal aux émeutiers. La tuerie qui a commencé dans le jardin s’achève, après un simulacre de jugement, au pied du petit escalier faisant communiquer la chapelle, où les prisonniers ont d’abord reflué et se sont mutuellement donné l’absolution, et le jardin. " Je n’ai entendu se plaindre aucun de ceux que j’ai vu massacrés " écrira l’abbé de la Pannonie, blessé et rescapé de la tragédie des Carmes.

    Parmi les 3 000 victimes de septembre 1792, 191 personnes mortes pour leur foi ont été béatifiées par Pie XI le 17 octobre 1926. 86 prêtres étaient membres du clergé parisien. Les quatre laïcs et de nombreux religieux béatifiés appartenaient aussi à l’Église de Paris."

    http://viechretienne.catholique.org/saints/3806-bienheureux-martyrs-de-septembre

  • Alfredo Ildefonso Schuster : un bon et saint évêque

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    De Dawn Beutner sur The Catholic World Report :

    Les leçons de la vie d'un bon et saint évêque : le bienheureux Alfredo Schuster

    Bienheureux Alfred-Ildefonso Schuster, 1930

    L'archevêque de Milan (de 1929 à 1954) était par nature un érudit, en particulier dans le domaine de la liturgie. Mais il accordait une attention particulière aux pauvres, notamment aux réfugiés, et tentait de convaincre Mussolini de se repentir de ses péchés et de se rendre.

    29 août 2023

    La ville italienne de Milan a été bénie par de nombreux bergers saints au cours des siècles. De saint Ambroise au quatrième siècle à saint Paul VI au vingtième siècle, de nombreux archevêques de Milan ont été acclamés comme saints.(1) Le bienheureux Alfredo Ildefonso Schuster (1880-1954), dont la fête est célébrée le 30 août, est l'un des derniers saints hommes à avoir dirigé l'Église de Milan, et il nous enseigne ce qu'il faut faire pour être un bon et saint évêque.

    Son nom de famille trahit son ascendance : ses deux parents étaient autrichiens. Mais Alfredo est né et a vécu toute sa vie en Italie. Son père a même travaillé au Vatican, mais en tant que maître tailleur. Avant d'épouser la mère d'Alfredo, son père avait été marié deux fois, et il avait trente ans de plus que sa femme. C'est donc avec tristesse, mais sans surprise, que le père d'Alfredo meurt alors qu'il n'a que neuf ans.

    Heureusement, un colonel de la Garde suisse avait été un ami proche du père d'Alfredo. Il a généreusement fait en sorte qu'Alfredo soit scolarisé dans une école bénédictine. C'était le choix idéal pour le petit garçon studieux, qui décida d'entrer dans ce même ordre une fois adulte, en prenant le nom religieux d'Ildefonso.

    Ildefonso est ordonné prêtre, obtient des diplômes en théologie et en philosophie, devient prieur et abbé de son monastère bénédictin et se voit même confier d'importantes missions par le pape. Personne n'a été surpris lorsqu'il a été nommé archevêque de Milan et cardinal.

    L'intelligence et le sens de l'administration sont des qualités utiles pour tout dirigeant, et Ildefonso possédait ces deux qualités. Mais ces capacités ne suffisent pas à faire d'un évêque efficace un saint. Outre la grâce de Dieu et la coopération de l'homme avec cette grâce, cet évêque doit répondre aux défis spécifiques auxquels il est confronté, à la fois avec le cœur du Christ et les dons que Dieu lui a donnés.

    Benito Mussolini et son parti fasciste ont pris le contrôle de l'Italie en 1922 et le fascisme a régné jusqu'en 1945. Les partisans du fascisme et les catholiques fidèles ont débattu et se sont battus pendant des années, dans les journaux et dans les rues, obtenant des améliorations occasionnelles dans le traitement de l'Église par le gouvernement.

    Ildefonso est devenu prêtre en 1904 et archevêque de Milan en 1929, ce qui lui a valu d'être confronté aux politiques et aux dirigeants fascistes pendant de nombreuses années. En général, il a suivi l'exemple du pape, qui s'est exprimé avec force sur les droits des laïcs catholiques contre les persécutions fascistes, mais qui s'est efforcé d'éviter de prendre parti dans la politique.

    Ayant grandi dans un foyer simple, Ildefonso se préoccupe des besoins des pauvres, en particulier des nombreux réfugiés qui se sont retrouvés sans abri pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Il a utilisé les ressources de l'archevêché pour les aider, par exemple en organisant un réseau de réfugiés et en construisant de nouveaux immeubles d'habitation.

    Ildefonso est souvent accusé à tort d'avoir coopéré avec le fascisme. Cependant, son principal délit semble avoir été d'assister à des célébrations de fêtes publiques et de bénir les personnes présentes, parmi lesquelles se trouvaient des membres de l'armée fasciste. On peut facilement imaginer qu'il priait Dieu de convertir les cœurs de tous les anti-catholiques présents lorsqu'il les bénissait. Enfin, en décembre 1945, Ildefonso a passé trois heures à rencontrer personnellement Mussolini, essayant de le convaincre de se repentir de ses péchés et de se rendre. Ildefonso échoua dans cette tâche. Il Duce refusa, s'enfuit et fut tué peu après.

    Ildefonso était par nature un érudit. Outre de nombreux articles et livres, il a écrit une biographie de saint Benoît de Nurcie, ce qui n'était pas une tâche facile étant donné que peu de détails biographiques ont survécu depuis le sixième siècle. Mais son chef-d'œuvre est son Liber Sacramentorum, communément appelé The Sacramentary en anglais. Cet énorme commentaire en plusieurs volumes sur la messe tout au long de l'année liturgique était basé sur ses notes de cours sur la liturgie, mais il comprenait également des discussions sur des sujets tels que l'art sacré et l'architecture, les portraits de la Vierge trouvés à Rome et l'initiation chrétienne. Ce commentaire a été traduit dans de nombreuses langues lors de la première publication des volumes en 1924-1930, et il a été récemment réédité en anglais.

    La dévotion d'Ildefonso pour la musique sacrée et la liturgie a été l'une de ses forces en tant qu'évêque. Il ne s'est pas contenté d'examiner la liturgie comme un sujet érudit. Il a proposé plusieurs changements à la liturgie - des décennies avant le Concile Vatican II - en raison de son souci pastoral pour son troupeau. Par exemple, il a suggéré que les prières utilisées lors des services du Vendredi saint soient modifiées pour refléter une plus grande sensibilité à l'égard du peuple juif. (Ildefonso a lancé des actions œcuméniques auprès d'autres églises chrétiennes bien avant que les pères du Concile ne le recommandent dans Unitatis Redintegratio). 

    Il a suggéré que la messe soit traduite en langue vernaculaire parce que, comme tous les autres vrais amoureux de la sainte liturgie, il voulait que les catholiques prient chaque messe de tout leur cœur.

    Le bienheureux Alfredo Ildefonso Schuster était un dirigeant fort qui a mené son peuple à travers une période de persécution gouvernementale et une guerre mondiale. Mais plus que cela, c'était un saint homme.

    Pour nous tous, être saint signifie simplement tout donner au Christ. Si vous êtes passionné par la recherche (comme Ildefonso), le sport ou la cuisine, trouvez un moyen de le lui donner. Offrez aussi patiemment à Dieu tous les aspects désagréables de votre vocation, ce qui sera probablement plus facile que d'essayer de convertir un dictateur fasciste. Demandez à l'Esprit Saint de vous donner des idées sur la manière dont vous pouvez mieux servir ceux dont vous avez la charge, qu'il s'agisse de vos enfants, de vos employés ou de vos amis.

    Ou de votre troupeau. Être un bon berger des âmes humaines n'est pas une tâche pour les âmes sensibles. Mais tous les évêques devraient imiter le Bon Pasteur, et nous pouvons tout particulièrement demander au bienheureux Ildefonso de prier pour les nôtres en sa fête.

    Note en fin de texte :

    1 Les autres saints archevêques de Milan formellement reconnus par l'Église sont : Les saints Anathalon (IIe siècle), Calimerius (IIe siècle), Caius (IIIe siècle), Castritian (IIIe siècle), Mona (mort vers 300), Mirocles (mort après 314), Eustorgius Ier (mort vers 355), Protasius (mort vers 356), Dionysius (mort vers 361), Maternus (IVe siècle), Simplicien (mort vers 361), Maternus (IVe siècle). c. 356), Dionysius (d. c. 361), Maternus (IVe siècle), Simplician (d. 401), Venerius (d. 409), Martinian (d. après 431), Eusebius (d. c. 462), Benignus (d. c. 470), Geruntius (d. c. 472), Senator (d. c. 480), Lazarus (cinquième siècle), Marolus (cinquième siècle), Eustorgius II (d. 518), Datius (d. 552), Honoratus (d. 570), Auxanus (d. c. 589), Magnus (sixième siècle), Jean le Bon (d. c. 660), Antonin (d. c. 661), Mansuetus (d. 680), Benoît (d. 725), Galdinus (d. 1176), Charles Borromée (1538-1584) et le bienheureux Andrea Carlo Ferrari (1850-1921).