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Histoire - Page 92

  • Quand Arte programme une nouvelle fois "Amen"

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    Amen, le film de Costa-Gavras qui accable le pape Pie XII pour le rôle qu'il aurait joué dans la Shoah, est au programme de la chaîne Arte ce dimanche soir. Belgicatho est revenu de nombreuses fois sur ces évènements pour rendre justice au pape Pacelli :

    Nous vous conseillons d'aller consulter ce site consacré à ce pape calomnié  : http://www.pie12.com/index.php?

    avec les rubriques suivantes :

  • La longue marche des catholiques de Chine

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    Du blog de la Lettre d'Information de Denis Sureau "Chrétiens dans la Cité" :

    Catholiques de Chine : la longue marche

    Yves Chiron, La longue marche des catholiques de Chine, Artège, 334 p., 17,90 €

    Spécialiste de l'histoire de l’Église, Yves Chiron est l'un des connaisseurs les plus avertis des catholiques chinois. Ils sont aujourd'hui dix millions. Le christianisme n'est pas une réalité neuve dans ce grand pays qui a été évangélisé dès le VIIe siècle, suite à des vagues successives de missionnaires – franciscains, jésuites, lazaristes etc. Le premier évêque chinois fut sacré en 1685. Mais les persécutions ne manquèrent pas... et n'appartiennent hélas pas au passé. Le régime communiste utilise tous les moyens pour effacer toute trace de foi : élimination physique, emprisonnement dans des camps de travail ou de « rééducation », destruction d'églises, création d'une Église nationale séparée de Rome (l'Association patriotique catholique chinoise) tandis que l’Église catholique tentait de survivre dans la clandestinité. Des démarches ont été entreprises entre Rome et Pékin pour rapprocher les deux Églises. Un « accord provisoire » a été signé en 2018, critiqué par le cardinal Zen (ancien évêque de Hong Kong), avec qui Yves Chiron a pu s'entretenir. Le chemin de croix des chrétiens chinois n'est pas terminé...

  • Eugenio Pacelli avant Pie XII

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    De KTO :

    Depuis la pièce de théâtre Le Vicaire (1963) de l’Allemand Rolf Hochhuth, Pie XII est la cible d’attaques régulières. Accusé au mieux de naïveté, au pire d’antisémitisme, on lui reproche de ne pas avoir condamné publiquement la Solution finale. Il aurait été ainsi un « pion » au service d’Hitler. Invité de l’émission « Au risque de l’histoire », Marie Levant et Frédéric Le Moal proposent de saisir cette personnalité complexe avant son élection sur le trône pontifical, en 1939. Qui était Eugenio Pacelli ? Comment vécut-il la Grande Guerre de 1914-1918 auprès du pape Benoît XV ? Quel a été son rôle diplomatique à Munich entre les deux Guerres mondiales ? Comment enfin était-il considéré par les chancelleries à la veille de son élection ? Eloignée d’une vision binaire, cette émission vise à comprendre comment Eugenio Pacelli s’est battu contre les totalitarismes dès avant 1939. Deuxième opus de 7 rendez-vous de 52 minutes. Une émission KTO animée par Christophe Dickès, en partenariat avec StoriaVoce.

  • Des réponses d'historiens au procès de l'Eglise catholique

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    Du Salon Beige :

    Les croisades étaient-elles une entreprise impérialiste à l’encontre de l’Orient musulman ? La chrétienté médiévale était-elle antisémite ? Les questions ne manquent pas pour faire, en forme de réquisitoire, le procès de l’Eglise catholique. Jean Sévillia donne la parole aux historiens pour, sans tabous et sans anachronismes, sans préjugés et sans œillères, rétablir quelques vérités. Y compris pourquoi l’Eglise a tardé à prendre la menace du scandale des prêtres pédophiles. Un entretien de 20 minutes en forme d’argumentaire.

  • Ad Apostolorum Principis : l’Église a parlé sur l’affaire des évêques de Chine

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    2019_10_09_13_26_55_Greenshot.pngAd Apostolorum Principis : L’Église a parlé sur l’affaire des évêques de Chine.

    Vendredi dernier, Belgicatho a publié un article rappelant les difficultés toujours plus étreignantes dont souffre l’Église en Chine.

    L’affaire de Chine ne date pas d’hier. Le fait déclencheur et hautement dramatique arriva le 13 avril 1958 ; il vaut la peine de s’y pencher.

    Pie XII intervint aussitôt avec sollicitude pour enrayer toute conséquence regrettable par l’envoi de l’encyclique Ad Apostolorum Principis datée du 29 juin 1958, mais rendue publique deux mois plus tard. Cette encyclique est sans doute un des documents les plus éclairants et les plus révélateurs sur la question des évêques de Chine. Car elle la résout dans sa source, en pointant la cause du problème.

    Voilà le motif de la récente réédition de cette encyclique ; le texte latin y est présenté en regard d’une traduction française entièrement refaite.

    Mais que se passa-t-il donc le 13 avril 1958 ? Quels en furent les prodromes ? Quels en furent les enjeux ? C’est ce qu’il fallait éclaircir. La présente édition a donc été enrichie d’une introduction historique relatant les faits qui ont préparé, entouré et suivi l’événement du 13 avril 1958. Il existe peu de littérature en langue française ayant traité le sujet sérieusement. Pour obtenir les sources directes, il fallut recourir aux études publiées par les historiens chinois et américains, il fallut consulter des documents très proches des événements, enfin, il fallut interroger directement des personnes ayant eu accès aux archives gouvernementales en Chine ou ayant connu des communautés clandestines.

    « Les faits de Chine » : ce n’est pas le seul intérêt de l’encyclique Ad Apostolorum Principis. Le Pape Pie XII avait le génie de donner en toute occasion à ses auditeurs quelque lumière de vérité. On est surpris de voir comment il parvenait à glisser une doctrine pleine de profondeur lors d’un discours à des sportifs ou à des mathématiciens, ou lors d’un message radiophonique diffusé le jour d’un anniversaire ; on relit ces textes avec un intérêt toujours neuf. Ici, dans l’encyclique Ad Apostolorum Principis, le Pape ne s’arrête pas à condamner les sacres de 1958. Il nous précise des éléments très importants, voire fondamentaux sur la constitution de l’Église et sa nature intime. Il est à noter que les conclusions de ces normes s’appliquent encore aujourd’hui à des situations analogues.

    Il est légitime, il est même nécessaire que chaque chrétien se pose la question : « Suis-je bien un membre de l’Église ? Ma vie, mon activité spirituelle se déploie-t-elle réellement à l’intérieur de l’Église ? Il ne suffit pas que j’y adhère de façon purement nominale, comme s’il s’agissait d’une appartenance à un club. » L’appartenance à l’Église est affaire de salut éternel : elle est à la fois intérieure – par la grâce sanctifiante – et extérieure – car l’Église est une société visible. Ce double principe de l’appartenance à l’Église se réalise dans les sacrements qui sont des signes visibles d’une grâce invisible. Pie XII expose cette doctrine de façon si lumineuse qu’elle laisse l’âme enflammée pour l’unité et la beauté de l’Église, Épouse du Christ.

     

    Encyclique de Pie XII Ad Apostolorum Principis

    Chez Quentin Moreau, éditeur ; mai 2019

    74 pages, 8 €

    Disponible à la Librairie Damase

  • Saint François d'Assise (4 octobre) présenté par Benoît XVI

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    De BENOÎT XVI lors de l'AUDIENCE GÉNÉRALE du mercredi 27 janvier 2010 :

    Image associée

    Saint François d’Assise

    Chers frères et sœurs,

    Dans une récente catéchèse, j'ai déjà illustré le rôle providentiel que l'Ordre des frères mineurs et l'Ordre des frères prêcheurs, fondés respectivement par saint François d'Assise et par saint Dominique Guzman, eurent dans le renouveau de l'Eglise de leur temps. Je voudrais aujourd'hui vous présenter la figure de François, un authentique « géant » de sainteté, qui continue à fasciner de très nombreuses personnes de tous âges et de toutes religions.

    « Surgit au monde un soleil ». A travers ces paroles, dans la Divine Comédie (Paradis, chant XI), le plus grand poète italien Dante Alighieri évoque la naissance de François, survenue à la fin de 1181 ou au début de 1182, à Assise. Appartenant à une riche famille – son père était marchand drapier –, François passa son adolescence et sa jeunesse dans l'insouciance, cultivant les idéaux chevaleresques de l'époque. A l'âge de vingt ans, il participa à une campagne militaire, et fut fait prisonnier. Il tomba malade et fut libéré. De retour à Assise, commença en lui un lent processus de conversion spirituelle, qui le conduisit à abandonner progressivement le style de vie mondain qu'il avait mené jusqu'alors. C'est à cette époque que remontent les célèbres épisodes de la rencontre avec le lépreux, auquel François, descendu de cheval, donna le baiser de la paix, et du message du Crucifié dans la petite église de saint Damien. Par trois fois, le Christ en croix s'anima, et lui dit: « Va, François, et répare mon église en ruine ». Ce simple événement de la parole du Seigneur entendue dans l'église de Saint-Damien renferme un symbolisme profond. Immédiatement, saint François est appelé à réparer cette petite église, mais l'état de délabrement de cet édifice est le symbole de la situation dramatique et préoccupante de l'Eglise elle-même à cette époque, avec une foi superficielle qui ne forme ni ne transforme la vie, avec un clergé peu zélé, avec un refroidissement de l'amour; une destruction intérieure de l'Eglise qui comporte également une décomposition de l'unité, avec la naissance de mouvements hérétiques. Toutefois, au centre de cette église en ruines se trouve le crucifié, et il parle: il appelle au renouveau, appelle François à un travail manuel pour réparer de façon concrète la petite église de Saint-Damien, symbole de l'appel plus profond à renouveler l'Eglise même du Christ, avec la radicalité de sa foi et l'enthousiasme de son amour pour le Christ. Cet événement qui a probablement eu lieu en 1205, fait penser à un autre événement semblable qui a eu lieu en 1207: le rêve du Pape Innocent III. Celui-ci voit en rêve que la Basilique Saint-Jean-de-Latran, l'église mère de toutes les églises, s'écroule et un religieux petit et insignifiant la soutient de ses épaules afin qu'elle ne tombe pas. Il est intéressant de noter, d'une part, que ce n'est pas le Pape qui apporte son aide afin que l'église ne s'écroule pas, mais un religieux petit et insignifiant, dans lequel le Pape reconnaît François qui lui rend visite. Innocent III était un Pape puissant, d'une grande culture théologique, et d'un grand pouvoir politique, toutefois, ce n'est pas lui qui renouvelle l'église, mais le religieux petit et insignifiant: c'est saint François, appelé par Dieu. Mais d'autre part, il est intéressant de noter que saint François ne renouvelle pas l'Eglise sans ou contre le Pape, mais seulement en communion avec lui. Les deux réalités vont de pair: le Successeur de Pierre, les évêques, l'Eglise fondée sur la succession des apôtres et le charisme nouveau que l'Esprit Saint crée en ce moment pour renouveler l'Eglise. C'est ensemble que se développe le véritable renouveau.

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  • Le cardinal polonais Stefan Wyszyński bientôt béatifié

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    Card. Wyszynski, 15 août 1966 @ wikimedia commons

    Card. Wyszynski, 15 Août 1966 @ Wikimedia Commons

    De Marina Droujinina sur zenit.org :

    Causes des saints : un miracle dû à l’intercession du cardinal polonais Stefan Wyszyński

    Il sera proclamé bienheureux

    3 octobre 2019

    Le Vatican a reconnu un miracle attribué à l’intercession du cardinal polonais Stefan Wyszyński (1901-1981), archevêque de Gniezno et Varsovie, ouvrant la voie à sa béatification.

    En recevant le préfet du dicastère le cardinal Angelo Becciu, le pape François a en effet autorisé la Congrégation pour les causes des saints à publier le décret de reconnaissance de ce miracle, le mercredi 2 octobre 2019.

    « Il a servi l’homme et la nation, a dit le pape Jean-Paul II sur le cardinal Wyszyński (homélie du 16 juin 1983, à Varsovie). Il a servi l’Église et le monde, servant le Christ par Marie. … Il était un serviteur puissant … il a fortifié l’Église et la nation au milieu d’épreuves et d’expériences historiques. »

    Le cardinal Wyszyński est né le 3 août 1901 à la frontière entre la Mazovie et la Podlachie, lit-on dans sa biographie en polonais publiée sur le site de l’archidiocèse de Gniezno. Au lycée, il s’installe à Włocławek où, après avoir passé ses examens finaux, il entre au séminaire. Après son ordination, le 3 août 1924, il étudie le droit canonique à l’Université catholique de Lublin. Il obtient son doctorat à 28 ans.

    Ses intérêts concernent principalement les questions d’enseignement social catholique, qu’il a l’occasion d’explorer lors de voyages en Italie, en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. De retour en Pologne, il donne des conférences, publie, dirige l’Athénée sacerdotal et s’implique dans le syndicat catholique.

    Durant l’occupation allemande de la Pologne, il mène son ministère sacerdotal dans la clandestinité. Il célèbre la messe et distribue les sacrements en cachette. En 1944, durant l’insurrection de Varsovie, le cardinal Wyszyński sert comme aumônier militaire.

    En mars 1946, le pape Pie XII le nomme évêque de Lublin. Deux ans plus tard, il est transféré à l’archevêché de Gniezno et de Varsovie. Il se met à travailler avec beaucoup d’énergie. L’une des tâches les plus urgentes consistait à reconstruire les églises détruites de Varsovie.

    Au début des années 1950, les pressions sur l’Église catholique en Pologne se font plus importantes : les pratiques religieuses sont réprimées et les nominations de personnalités ecclésiastiques sont décidées par le régime communiste. En 1953, Stefan Wyszyński signe une lettre ouverte au gouvernement polonais, Non possumus, signée par l’ensemble de la Conférence épiscopale, refusant de collaborer avec le régime communiste. Le 25 septembre 1953, il est arrêté et mis en prison.

    En réaction à son emprisonnement, Stefan Wyszyński est créé cardinal par le pape Pie XII lors du consistoire du 12 janvier 1953 avec le titre de cardinal-prêtre de Sainte-Marie-de-Trastevere, alors qu’il est encore en prison. Il est libéré trois ans plus tard, en 1956.

    Dans les années 1957-1966, le cardinal dirige la Grande Neuvaine, qui doit préparer la nation à la célébration du millénaire du baptême de la Pologne. La neuvaine se termine le 3 mai 1966 par l’acte de consécration de la nation à la Mère de Dieu pour la liberté de l’Église en Pologne et dans le monde.

    Le cardinal participe activement aux travaux du concile Vatican II, au cours desquels il présente au pape Paul VI le mémorial de l’épiscopat polonais concernant la proclamation de Marie Mère de l’Église.

    Compte tenu de la situation politique et sociale en Pologne, le cardinal Wyszyński déploie des efforts pour résoudre les conflits entre le gouvernement et l’opposition. Dans les années 1980-1981, il sert d’intermédiaire dans les négociations entre les autorités et la fédération des syndicats polonais Solidarnosc (Solidarité).

    Le cardinal Wyszyński est décédé à Varsovie le 28 mai 1981. Ses funérailles ont été une grande manifestation nationale.

    En reconnaissance de ses mérites, le Parlement de la République de Pologne a proclamé 2001 Année du cardinal Stefan Wyszyński. Le 6 février 2001, le processus de béatification était terminé.

  • Chantal Delsol : une pensée libre

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    Vu et entendu sur KTO cette conversation philosophique en forme de propos de table parisienne :

    Chantal Delsol, professeur émérite de philosophie politique et morale, membre de l´Académie des Sciences morales et politiques, est la deuxième invitée des sept conversations philosophiques programmées  par KTO, un jeudi sur deux de septembre à décembre 2019. Elle est reçue par François Huguenin, essayiste et éditeur : à la brasserie Le Charivari, en plein coeur de Paris (26.09.2019)

    Chantal Delsol a beaucoup travaillé sur la souveraineté, la République, l´État dans l´Europe actuelle et cette modernité tardive de plus en plus difficile à décrypter. Comment concevoir le bien commun dans une société dont le primat est l'individu ? Comment l'influence du christianisme a-t-elle été remplacée en Occident par une résurgence d'une forme de paganisme ? Sur quoi fonder notre réflexion politique ? Comment concilier vérité et liberté ? Comment proposer une vision de la personne humaine qui ne réduise pas l'homme à un individu réclamant toujours des droits nouveau ? Autant de questions à laquelle la philosophe répond avec clarté et parfois hardiesse :

    JPSC

  • Un beau plateau sur KTO avec Fabrice Hadjadj et Rémi Brague

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    De KTO :

    Mon premier est malicieux. Prenant le contre-pied des injonctions à l´humilité, il n´hésite pas à proclamer, entonnant le cantique, « A moi la gloire ! » (Fabrice Hadjadj, À moi la gloire, Éditions Salvator). Mon deuxième abandonna brutalement ses connections numériques pour une perfusion, après qu´une mauvaise tumeur l´ait envoyé réviser, à l´hôpital, sa vie intérieure (Père Pierre Amar, Hors service, Éditions Artège). Mon troisième discute la modernité en partant d´auteurs médiévaux (Rémi Brague, Des vérités devenues folles, Éditions Salvator). Mon tout, magnifiquement animé par Jean-Marie Guénois constitue le rendez-vous de septembre de L´Esprit des Lettres. Mieux qu´une charade : 90 minutes de bonheur authentique, grâce au partenariat KTO / La Procure / Le Jour du Seigneur.

  • Les crimes du nazisme et du communisme mis au même niveau par le Parlement européen; et quid de la Chine communiste ?

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    De  sur le site Bitter Winter :

    Les horreurs du nazisme et du communisme mises au même niveau par l’Europe. Quid de la Chine communiste ?

    C’est un événement inédit au Parlement européen. Le 19 septembre, l’hémicycle de Strasbourg, en France, a vu l’adoption d’une résolution sur l’Importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe. Pour la première fois, une organisation internationale juge officiellement le national-socialisme et le communisme selon les mêmes principes moraux. Bien sûr, tout le monde sait à quel point le nazisme était maléfique, et à quel point toute résurgence néo-nazie est odieuse. Partout dans le monde, on apprend, dès le plus jeune âge, à haïr et à combattre l’idéologie du nazisme et à lutter contre le néo-nazisme. Il n’en va pas de même du communisme, qui a longtemps été présenté comme un moindre mal, pour deux raisons principales. Premièrement, parce que l’Union soviétique communiste a rejoint les Alliés occidentaux dans l’effort militaire contre l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Deuxièmement, parce que les régimes dirigés par les Soviétiques étaient au pouvoir dans de nombreux pays d’Europe centrale et orientale après la défaite de l’Allemagne nazie en 1945 et qu’ils ont ainsi pu contrôler la mémoire historique d’une grande partie du monde non soviétique en utilisant intelligemment la propagande.

    Le communisme, un système maléfique

    Mais le communisme n’est pas un moindre mal. Des êtres humains innocents ont été harcelés, tourmentés, injustement emprisonnés, torturés et tués à cause du communisme, tout comme sous le nazisme. Des populations entières ont été déportées, des pays souverains démembrés, des nations indépendantes occupées militairement. Le goulag soviétique a égalé le camp de concentration nazi en termes de cruauté. En temps de guerre comme en temps de paix, le cynisme a toujours été la règle pour les deux idéologies. Toutes deux ont géré de manière totalitaire des sociétés occupées. Et la persécution des Juifs a aussi eu lieu en Russie soviétique. Svetlana Alliluyeva (née Svetlana Iosifovna Stalina, 1926-2011), fille de Staline (Iosif Vissarionovič Džugašvili, 1878-1953), l’a reconnu dans son livre publié en 1969 intitulé En une seule année : un Mémoire. Louis Rapoport (1942-1991), écrivain américain et rédacteur en chef du Jerusalem Post, a documenté la persécution dans son ouvrage La guerre de Staline contre les Juifs : le complot des médecins et la solution soviétique (New York : Free Press, 1990). L’écrivain et journaliste allemand Arno Lustiger (1924-2012) a confirmé que les Juifs avaient été persécutés dans la Russie stalinienne dans son livre Staline et les Juifs : le Livre rouge (New York : Enigma, 2004). Plusieurs chercheurs ont insisté, en faisant valoir des arguments différents, sur la parenté intellectuelle entre les deux visages du socialisme européen du XXe siècle, le socialisme « national », c’est-à-dire le nazisme, et le socialisme « international », c’est-à-dire le communisme. Bien qu’il s’agisse d’un phénomène particulier, voire marginal, l’existence de l’idéologie dite « nazie-bolchevique », une tentation résurgente et un syncrétisme entre nazisme et communisme, en témoigne de manière significative.

    Il est d’autant plus important que l’institution politique la plus influente d’Europe, la terre où le nazisme et le communisme soviétique ont montré leurs pires couleurs, ait mis ces deux idéologies monstrueuses au même niveau en « […] cette année » qui « […] marque le 80e anniversaire du début de la Seconde Guerre mondiale, qui a causé des souffrances humaines d’une ampleur sans précédent et conduit à l’occupation des pays européens pendant de nombreuses décennies. »

    De fait, « si les crimes du régime nazi ont été jugés et punis lors du procès de Nuremberg, il reste urgent de sensibiliser l’opinion publique, de dresser un bilan moral de cette période et de mener des enquêtes judiciaires sur les crimes du stalinisme et d’autres dictatures. »

    Se souvenir de tous les crimes politiques

    C’est pourquoi la résolution appelle à revisiter la mémoire historique en arrêtant de séparer les « crimes majeurs » et les « crimes mineurs » et en établissant non pas une mais deux journées de commémoration. L’une d’elles est le 23 août, Journée européenne de commémoration des victimes des régimes totalitaires ; elle est célébrée tant au niveau de l’UE qu’au niveau national. Cette date a été choisie parce qu’elle marque l’anniversaire du pacte de non-agression de 1939 signé par l’Union soviétique communiste et l’Allemagne nazie. Cet accord était connu sous le nom de pacte Molotov-Ribbentrop, dont les protocoles secrets partageaient l’Europe et les territoires d’États indépendants entre les deux régimes totalitaires selon des sphères d’influence et ouvrant ainsi la voie au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. La deuxième journée de commémoration est le 25 mai, date anniversaire de l’exécution de l’officier polonais Witold Pilecki (1901-1948), qui sera proclamée Journée mondiale des héros de la lutte contre le totalitarisme.

    Le commandant Pilecki était un grand héros, malheureusement souvent méconnu. C’était un héros de l’humanité, de la décence et de la miséricorde, ainsi que du christianisme. Issu d’une famille noble, c’était un fervent catholique qui était apprécié par ses paysans pour son traitement humain des travailleurs. Il s’est enrôlé dans l’armée polonaise au nom de l’idéal patriotique le plus pur : combattre l’occupant nazi. Puis il a voulu entrer en secret dans l’horrible camp de concentration nazi d’Auschwitz en Pologne pour recueillir des informations de l’intérieur. C’est ce qu’il l’a fait en réussissant aussi, contrairement aux autres, à s’échapper. Il a transmis les renseignements qu’il avait recueillis au gouvernement polonais légitime exilé à Londres, mais la bureaucratie britannique est restée inerte ; Auschwitz n’est jamais devenu un objectif prioritaire des armées alliées. Pilecki a combattu dans la résistance polonaise antinazie, prenant part à la fameuse et malheureuse insurrection de Varsovie en 1944 avec l’Armia Krajowa ou AK, l’armée nationale polonaise clandestine. Puis lorsque les Soviétiques sont arrivés après la guerre, ils ont considéré que Pilecki était un ennemi ; il était trop patriotique, trop catholique, trop anticommuniste. Il a continué à rassembler des preuves, cette fois sur les brutalités du régime communiste. On l’a donc poursuivi mais une fois de plus, il a su duper ses ennemis pendant longtemps. Au printemps 1948, les Soviétiques l’ont néanmoins attrapé et tué en lui tirant une balle dans la nuque dans une prison secrète de Varsovie après un simulacre de procès. Ils l’ont enterré dans un lieu inconnu, probablement près des poubelles du cimetière Powazki de Varsovie.

    Quid de la Chine ?

    Devant ces horreurs égales, qui oserait à présent montrer, brandir et porter une croix gammée nazie ou un marteau et une faucille communistes ? Après que le Parlement européen a condamné le nazisme et le communisme, l’histoire révisionniste ne devrait plus avoir sa place en Europe.

    Mais qu’en est-il de la Chine ? Le maoïsme et le stalinisme étaient des régimes frères et enchaînés l’un à l’autre. Officiellement, la Chine continue d’adopter une idéologie communiste. En Chine, les symboles communistes sont affichés en toute impunité et les communistes gouvernent fièrement et se disent communistes sans la moindre honte. Bitter Winter ne traite pas de sujets politiques, car consacre sa mission à la défense de la liberté religieuse et des droits humains. Mais c’est bien au nom du communisme, aujourd’hui assimilé au nazisme par le Parlement européen, que la Chine persécute durement les minorités ethniques et les groupes religieux de tous horizons, emprisonne les gens sans procès, certains dans des camps de concentration, les harcèle, les torture, les déporte par millions, cherche à éliminer des peuples entiers, les massacre et utilise même, à l’image des nazis qui ont massacré les Juifs, le concept de « solution finale » pour ceux qui sont persécutés.

    Comment la Chine peut-elle se vanter d’être communiste alors même que le communisme n’est que l’autre nom servant à désigner des horreurs similaires au nazisme ?

  • L'inquisition : mythes et réalités

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    De KTO :

    La légende noire de l´inquisition / Au risque de l'histoire

    Dans l´histoire de l´Eglise, l´Inquisition fait figure d'épouvantail. Née au XIIIe siècle, cette juridiction d´exception avait pour objectif d´éradiquer l´hérésie de la société chrétienne. Au fil des siècles, Elle est devenue le symbole de l´obscurantisme religieux, du fanatisme et de la cruauté. Dans cette émission, les deux médiévistes André Vauchez et Laurent Albaret font la part de l´Histoire et de la légende : comment définissait-on l´hérésie et comment se déroulait une procédure inquisitoriale? Qui étaient les inquisiteurs ? Existait-il des contre-pouvoirs à ces procédures ? A-t-on aussi une idée du nombre de condamnation au bûcher et l´inquisition était-elle une fin en soi ? Autant de questions qui seront abordées à l´occasion de ce premier volet de l´émission « Au risque de l´histoire ». Premier opus de 7 rendez-vous de 52 minutes. Une émission KTO animée par Christophe Dickès, en partenariat avec StoriaVoce.

  • A qui profitent les ombres chinoises de l’accord secret entre Rome et Pékin ?

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    En Chine, l’Eglise catholique ne représente pas grand’chose (dix à quinze millions de membres sur plus d’un milliard trois cent millions de citoyens chinois) et demain sans doute moins encore si elle devait  troquer le rôle prophétique d’Antigone contre celui d’Ismène face au pouvoir du roi Créon. Sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau », l’historien Yves Chiron, interviewé par Odon de Cacqueray (23 septembre 2019), remet en perspective une situation qui n’a jamais été simple (JPSC):

     « Le 22 septembre 2018, le Saint-Siège annonçait la signature d'un accord provisoire avec le pouvoir communiste chinois. Aujourd'hui encore, nous ne connaissons pas les modalités exactes de cet accord. Nous savons qu'il contient des dispositions sur les procédures de nominations d'évêques. Pour certains cet accord signe la mort de l'Église clandestine, pour d'autres c'est un grand pas vers la réconciliation de tous les catholiques chinois. Yves Chiron, historien spécialiste de l'histoire de l'Église a signé chez Artège La longue marche des catholiques de Chine, un livre qui retrace l'histoire de l'évangélisation de la Chine et permet de comprendre la situation actuelle. Nous avons pu avoir un entretien téléphonique avec lui. 

    Comment l’évangélisation de la Chine a-t-elle débuté ? 

    Il y a une tradition solidement ancrée, qui indique que l’apôtre Saint Thomas, évangélisateur de l’Inde comme chacun sait et les historiens sont presque tous d’accord sur le sujet, serait allé jusqu’en Chine avant de repartir en Inde où il est mort. De cela on a des traces dans des textes liturgiques postérieurs, et peut-être, mais c’est un sujet controversé, des traces archéologiques avec une frise sculptée, mise à jour sur les côtes chinoises… C’est une tradition qui est solidement ancrée, défendue par certains auteurs, et qui demanderait confirmation et vérification par différentes sources, archéologiques, littéraires, etc. De façon plus établie, pour une évangélisation sur une longue durée avec des traces incontestables, il faut remonter au VIIe siècle, avec un missionnaire d’origine perse, Alopen. Il arrive dans l’ancienne capitale de la Chine, Xi’an, en 635 et il va pouvoir, avec l’accord de l’empereur de l’époque, répandre la religion chrétienne. 

    De cette première activité missionnaire, on a un témoignage archéologique solide et très important historiquement, une stèle datée du VIIIe siècle, mise à jour par les jésuites et qui a depuis été étudiée, décryptée. Elle atteste, de façon précise, d’une expansion missionnaire chrétienne dans la Chine du VIIe-VIIIe siècle. 

    Le christianisme que professe Alopen et ceux qui l’ont suivi se rattache au christianisme syriaque. C’est d’ailleurs le patriarche syriaque oriental qui va créer un archevêché dont dépendront les autres diocèses et évêchés créés à cette époque. L’archevêque et les évêques qui sont présents dans ces VIIe et VIIIe siècles sont des Syriaques, ce ne sont pas des Chinois. 

    De quand date l’apparition d’un clergé chinois ? 

    Les évènements sont difficiles à établir de façon certaine, parce qu’on a une deuxième vague missionnaire très importante au XIIIe siècle et dans la première moitié du XIVe, avec les franciscains cette fois, venus d’Italie. Eux aussi vont avoir un grand rayonnement, ils vont toucher plus largement les populations au-delà des Chinois. Il y avait là encore des évêques et des archevêques, est-ce qu’ils ont pu aller jusqu’à ordonner des prêtres chinois ? La chose n’est pas établie, sans être impossible. Ils ont rempli une action de formation, dès le plus jeune âge, à l’intention des Mongols et des Chinois, peut-être que certains des jeunes « séminaristes » sont allés jusqu’au sacerdoce… Le doute demeure.

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