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Livres - Publications - Page 101

  • Mgr Delville, évêque de Liège, propose cinq clés pour interpréter l’exhortation « Gaudete et exsultate » du pape François

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    Gaudete et exsultate cq5dam.thumbnail.cropped.750.422.jpeg« Gaudete et exsultate » est une exhortation à la sainteté  récemment publiée par le pape François dans le cadre de son magistère ordinaire. Elle ne devrait pas faire polémique, même si certains y ont relevé des « invectives » comme autant de flèches visant des catégories de fidèles qui n’épouseraient pas ses visions « pastorales ». Sur le site web de son diocèse, l’évêque de liège propose cinq clés de lecture qui peuvent aider à placer chaque chose à sa juste place. Voici le texte de cette note:

    « Publiée le 19 mars 2018, en la fête de saint Joseph, l’exhortation apostolique « Gaudete et exsultate » du pape François est centrée «sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel ». Le but général de ce document est d’inviter chaque chrétien à un cheminement personnel sur la voie de la sainteté ; c’est donc une invitation adressée à tous. Pour préciser le cheminement de la pensée du pape, notre évêque Mgr Jean-Pierre Delville propose de voir dans chacun des 5 chapitres une question sous-jacente concernant la sainteté, et il les formule de la façon suivante : la sainteté, pour qui ? (ch. 1), pourquoi ? (ch. 2), c’est quoi ? (ch. 3), comment ? (ch. 4), et quand ? (ch. 5).

    « Parcourons ce questionnement et voyons les réponses que propose le pape. Je choisis pour cela les phrases qui me paraissent les plus emblématiques:

    1.Le chapitre 1, intitulé « L’appel à la sainteté » répond à la question « pour qui ? » et le pape formule sa thèse : « ce que je voudrais rappeler par la présente Exhortation, c’est surtout l’appel à la sainteté que le Seigneur adresse à chacun d’entre nous » (10). « Ce qui importe, c’est que chaque croyant discerne son propre chemin et mette en lumière le meilleur de lui-même » (11). Le pape met cela en lumière en présentant différents exemples de saints, des hommes et des femmes (12), des gens de différentes époques, depuis les martyrs de l’Église primitive jusqu’aux martyrs d’aujourd’hui, et spécialement ceux de toutes les confessions chrétiennes (9). C’est une sainteté qui se vit aussi en peuple et en communauté (6, 7). Dans ce chapitre, le pape s’adresse au lecteur en « tu » : c’est exceptionnel dans un document pontifical. C’est une manière de personnaliser le discours ; il est « pour toi aussi » (14). Le pape rappelle à chacun son itinéraire de foi, depuis son baptême et le don de l’esprit Saint (15). Il épingle les gestes concrets de la sainteté ; par exemple, face à la tentation de parler mal de l’autre, savoir se dire : « Non, je ne dirai du mal de personne » (16). La sainteté, c’est un chemin de conversion. Comme l’écrivait le cardinal Van Thuân lorsqu’il était en prison : « Je saisis les occasions qui se présentent chaque jour, pour accomplir les actes ordinaires de façon extraordinaire » (17). Le pape ajoute : « Toi aussi, tu as besoin de percevoir la totalité de ta vie comme une mission » (23). Pour cela, il faut être en présence du Seigneur, car la sainteté « consiste à s’associer à la mort et à la résurrection du Seigneur d’une manière unique et personnelle, à mourir et à ressusciter constamment avec lui » (20). Il peut y avoir des spiritualités des différents états de vie, « par exemple, d’une spiritualité du catéchiste, d’une spiritualité du clergé diocésain, d’une spiritualité du travail, une spiritualité de la mission, une spiritualité écologique » (28). Le pape conclut ce chapitre en disant : « N’aie pas peur de viser plus haut, de te laisser aimer et libérer par Dieu » (34).

    2. Le chapitre 2 répond à la question « Pourquoi la sainteté ? », en épinglant « deux ennemis subtils de la sainteté » (35). À travers ces deux côtés négatifs, le pape fait apparaître deux raisons positives de la sainteté : on doit être saint pour faire de sa vie un chemin de découverte et pour vivre sa vie dans l’action de grâces et le « merci ». Si on fait l’inverse, on vise une connaissance absolue des choses et on veut tirer son plan tout seul : ce sont les deux ennemis dont parle le pape et qu’il rattache à d’anciennes hérésies : le gnosticisme et le pélagianisme. Le gnosticisme, c’est « un élitisme narcissique et autoritaire, où, au lieu d’évangéliser, on analyse et classifie les autres » ; et dans le pélagianisme, « au lieu de faciliter l’accès à la grâce, les énergies s’usent dans le contrôle » (35). Le gnosticisme est l’aliénation de l’intelligence et le pélagianisme est l’aliénation de la volonté.

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  • Le transhumanisme, un nouvel eugénisme

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    POUR JACQUES TESTART, LE TRANSHUMANISME EST UN NOUVEL EUGÉNISME

      

    « La modernité a popularisé le droit à l’enfant et commence à consacré le droit à l’enfant de qualité ».Jacques Testart, auteur d’un nouveau livre Au péril de l’humain, dénonce le transhumanisme qui « se donne pour but d'améliorer l'espèce humaine grâce à la technologie, en visant la santé parfaite, les performances physiques et intellectuelles et l'immortalité », comme étant « le nouveau nom de l’eugénisme ».

    Parmi les promoteurs de l’idéologie, on trouve des extrémistes qui « prônent ouvertement la fusion de l'homme avec la machine, d'autres plus ‘modérés’, à l'instar d'un Laurent Alexandre ou d'un Luc Ferry en France, croient en une sorte d'hyperhumanisme fondé sur la technologie ».  Pour les uns comme pour les autres, c’est « la rencontre d'un infantilisme archaïque avec une puissance technologique inédite ». Le transhumanisme exalte la santé parfaite et l’immortalité « des promesses qui ne pourront jamais être tenues » alors même que « l’espérance de vie en Occident est n train de marquer le pas ». Il veut « offrir un nouveau salut par la technique à des hommes qui ont acté la mort de Dieu et n'ont plus de grands projets politiques. Il se substitue aussi à un capitalisme essoufflé qui avait promis progrès social et croissance sans limites ».

    Pour mieux répandre leurs théories, les partisans du transhumanisme estiment qu’il n’y a pas d’alternative : « Il faut suivre ou l'on finira écrasés », mais « suivre la pente est une facilité. L'alignement sur le pire n'est pas une perspective réjouissante ».

    Interrogé au sujet des états généraux de la bioéthique, le chercheur estime qu’ils passent à côté de la consultation citoyenne qui était leur raison d’être : « Les États généraux de la bioéthique sont devenus une simple mise à jour du droit à partir des avancées de la science mais surtout des exigences de certains lobbys. Il s'agit à chaque fois d'ajouter une nouvelle permissivité plutôt que de fixer des limites. On nous dit qu'il n'y a pas d'alternative, mais il n'y a pas non plus de retour en arrière possible. Chaque loi votée est «une avancée» irréversible. Prochainement, ce sera la PMA et, dans sept ans, à l'occasion des prochains États généraux, on légalisera peut-être la GPA ».

    A l’origine de la naissance d’Amandine, le premier bébé éprouvette français, Jacques Testart explique : « Je croyais avoir accompli un acte de plomberie, pour réparer la stérilité d'un couple, mais je me suis rendu compte qu'il s'était passé quelque chose de beaucoup plus profond anthropologiquement. En 1986, dans L'Œuf transparent, j'ai tenté d'expliquer en quoi cette démarche d'apprenti sorcier était révolutionnaire: désormais on pouvait voir l'œuf, le début de la conception, avant même la naissance. Cette pré-naissance ouvrait la voie au diagnostic pré-implantatoire (DPI, inventé quatre ans plus tard), et donc à l'eugénisme consenti (…) En 1994, le DPI a été autorisé pour les porteurs d'une maladie grave. Depuis 2000, il est ouvert aux ‘risques de maladies’, c'est-à-dire potentiellement à tout le monde ». Il regrette : « Certains veulent aller toujours plus loin. Le comité d'éthique de l'Inserm et l'Académie de médecine voudraient passer tous les embryons au DPI. Plus que l'extension de la PMA à ‘toutes’ ou l'acceptation de la GPA, je crois que c'est là l'enjeu capital de la bioéthique: la sélection des embryons et celle des personnes à venir. C'est ça la véritable révolution qui explosera dès que les embryons seront fabriqués par dizaines et sans servitudes médicales ».

    Sources: Le Parisien (08/04/2018) ; Le Figaro, Eugénrie Bastié (06/04/2018)

  • L'existence de l'enfer

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    Du site de France Catholique :

    L’enfer existe-t-il ?

    par Françoise Breynaert, docteur en théologie

    Le pape françois, d’une part réaffirme l’existence de Satan : «  Si tu commences à dialoguer avec Satan tu es perdu, il est plus intelligent que nous et il te renverse, te fait tourner la tête et tu es perdu. Non, va-t’en !  (1) » Et d’autre part minimiserait ou nierait l’existence de l’enfer : «  L’enfer n’existe pas, ce qui existe c’est la disparition des âmes pécheresses  », aurait-il déclaré (2). De tels propos reflètent tout un courant de pensée. Replacés dans l’histoire de la théologie, ils apparaissent comme de simples déductions logiques et émotionnelles. Cette simple page nous invite à revenir à l’Évangile, complet…

    Le Christ a souvent parlé de la Géhenne ou du feu éternel, on lit par exemple : «  Alors il dira encore à ceux de gauche : "Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges"  » (Mt 25, 41). Et on lit dans l’Apocalypse : «  Et celui qui ne se trouva pas inscrit dans le livre de vie, on le jeta dans l’étang de feu  » (Ap 20, 15).

    Le Christ a aussi donné un enseignement sur la vie éternelle (l’éternelle Vie !), donnée aux disciples dès cette terre (Jn 5, 24), dès maintenant aux défunts qui accueillent la voix du Fils de l’homme (Jn 5, 25), et à travers un ultime jugement au dernier jour, pour la résurrection finale (Jn 5, 27-28). La première lettre de saint Pierre déclare plus simplement : «  La Bonne Nouvelle a été également annoncée aux morts…  » (1P 4,6). Ce que le Credo exprime en disant «  Jésus-Christ… est descendu aux enfers  » (non pas «  en enfer  », l’enfer de Satan, mais «  aux enfers  », le séjour des morts).

    En contradiction avec ces passages, saint Augustin enseigne qu’il faut que tout soit déjà joué durant la vie terrestre, sans quoi, explique-t-il (3), les exhortations morales seraient inutiles sur la terre, de même que l’évangélisation ! De la sorte, saint Augustin, vers l’an 400, a opéré un tournant dont il ne pouvait sans doute pas imaginer les conséquences…

    Dans l’Église latine, depuis saint Augustin, la Bonne Nouvelle aux défunts ayant été passée sous silence, on ne voyait plus comment ceux qui n’avaient pas été évangélisés pouvaient invoquer le Christ : vont-ils donc en enfer ? Et l’augustinisme produisit (à l’époque médiévale) l’imaginaire d’un enfer débordant ! En compensation, et pour ne pas dire que les non-chrétiens sont forcément en enfer, les théologiens occidentaux ont produit des systèmes plus ou moins obscurs ou erronés.

    Avec la bonne intention de ne pas dire que les non-chrétiens sont damnés, un type de raisonnement, contradictoire avec le Nouveau Testament, a été d’imaginer que l’enfer ne soit que virtuel, ou qu’il soit momentané, ou que les âmes non méritantes disparaissent, etc. Toutes ces solutions re­lèvent de préoccupations affectives de la part des théologiens. Elles sont en réalité absurdes : car alors était-ce bien la peine que Jésus parle de l’enfer et accomplisse la Rédemption au prix de la croix ?

    C’est pourtant le raisonnement d’un très grand théologien, Urs von Balthasar. Le volume et la complexité de son œuvre écrite ne parvient pas à cacher ni la contradiction interne ni l’omission de cette vérité que le Christ est venu pour détruire l’œuvre du diable (1Jn 3, 8 : si diable il y a, l’enfer n’est donc ni vide, ni virtuel).

    En corollaire, si l’enfer n’a plus de consistance, la morale non plus.
    Le récent Catéchisme de l’Église catholique remet en valeur la Bonne Nouvelle aux défunts (§ 634-635). Il peut alors réaffirmer le Paradis et l’enfer en toute équité, en évitant les deux excès inverses d’un enfer débordant et d’un enfer inexistant. Il peut affirmer à la fois que Dieu est amour et miséricorde, et qu’il est juste (1Jn 1,9 ; 3, 7).

    — -

    (1) 2 décembre 2017, conférence de presse dans l’avion.

    (2) Dans un entretien redoutablement informel avec Eugenio Scalfari, le fondateur du journal italien La Repubblica, paru le vendredi 28 mars 2018.

    (3) Saint Augustin, Lettre 164 à Evodius.

    Françoise Breynaert, La bonne nouvelle aux défunts. Perspective de la théologie des religions, Via Romana, préface Mgr Minnerath, 260 pages, 19 e.
    www.foi-vivifiante.fr

    https://sites.google.com/site/fbreynaert/

  • Revisiter la Révolution française avec Augustin Cochin

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    Du blog de la lettre d'information de Denis Sureau "Chrétiens dans la Cité" :

    Découvrir un penseur essentiel : Augustin Cochin est réédité

    L’édition des œuvres d’Augustin Cochin (1876-1916) permet de redécouvrir un penseur indispensable de la Révolution et du totalitarisme.

    « Tocqueville et Cochin sont les seuls historiens à proposer une conceptualisation rigoureuse de la Révolution française » : c’est par cette affirmation vigoureuse que l'historien François Furet ouvrait son essai remarqué Penser la Révolution française, qui éreintait le « catéchisme révolutionnaire ». C’était en 1978. Augustin Cochin fut exhumé après un demi-siècle d’oubli. Ses deux principaux livres furent réédités. Puis il retomba dans le silence – sauf en Italie où ses livres ont été traduits. La publication par un grand éditeur, Tallandier, de ses œuvres presque complètes, offre l’occasion de retrouver non seulement un historien, mais aussi un philosophe soucieux d’élaborer, selon ses propres dires, « une sociologie du phénomène démocratique ».

    Si les ouvrages majeurs de Cochin (Les Sociétés de pensée et la démocratie moderne, La Révolution et la libre-pensée) sont de temps à autre réédités, ce n'est le cas ni d'Abstraction révolutionnaire et réalisme catholique (réflexions philosophiques), ni des études sur le protestantisme dans le Midi au XVIIe siècle (publiées il y a un siècle dans des revues savantes), ni de sa correspondance, très vivante, permettant de découvrir sa riche personnalité. C'est l'honneur de Tallandier d'oser faire redécouvrir ces oeuvres oubliées. Dans sa préface, l'historien Patrice Gueniffey souligne leur actualité. A l'origine de ce projet éditorial, Denis Sureau retrace dans son introduction la vie et la postérité de Cochin. 

    Augustin Cochin La Machine révolutionnaire Oeuvres Préface de Patrice Gueniffey Introduction de Denis Sureau Tallandier, 688 pages 

    Augustin Cochin
    La Machine révolutionnaire
    Oeuvres

    Préface de Patrice Gueniffey
    Introduction et notes de Denis Sureau
    Tallandier, 688 pages

    29,90 €

  • Selon Annie Laurent, les chrétiens d’Orient ont besoin de se réapproprier leur vocation

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    Du site du journal "L'Orient - Le Jour" :

    Annie Laurent : Les chrétiens d’Orient ont besoin de se réapproprier leur vocation

    ESSAI

    Pour l’essayiste, « le modèle libanais dépend du maintien d’une influence réelle de ses chrétiens sur les institutions et la culture ».

    Rien n’arrêtera Annie Laurent dans sa défense des chrétiens d’Orient. Depuis Guerres secrètes au Liban (1987), c’est une battante qui consacre d’incalculables conférences, articles, émissions à ce sujet. Elle est de surcroît une spécialiste académique de l’islam. Son essai, Les chrétiens d’Orient vont-ils disparaître ?, s’attaque aux problèmes actuels sociopolitiques et moraux des chrétiens dans un entourage de plus en plus hostile, miné par les guerres pernicieuses où se mêlent les grandes puissances sans connaissance approfondie ni considération des vicissitudes de l’histoire. 

    Il y a plus de 30 ans, vous découvriez le Proche-Orient, auquel vous avez consacré une thèse à l’Université de Paris. Depuis lors, vous êtes reconnue comme une spécialiste de notre région, notamment dans ses composantes religieuses, ce qui vous a valu de participer en tant qu’experte au synode pour le Moyen-Orient (Rome 2010). Votre dernier livre* porte un double titre, qui semble paradoxal. Pouvez-vous nous l’expliquer ?

    Le titre principal, Les chrétiens d’Orient vont-ils disparaître ?, veut attirer l’attention de mes lecteurs en France sur la menace existentielle qui pèse sur l’avenir du christianisme dans son berceau d’origine. Certes, les chrétiens d’Orient suscitent un regain d’intérêt dans mon pays, mais je le trouve trop limité à l’aide humanitaire et à l’approche sociologique. Pour réagir à cette insuffisance, je propose une réflexion en profondeur sur ce que les chrétiens proche-orientaux ont à apporter à leurs sociétés, aussi bien dans les pays arabes qu’en Iran, en Turquie et en Israël. Je dresse un état des lieux sociopolitique actuels dans toutes ces contrées, précédé par l’histoire et l’identité de chaque Église, ainsi que l’explication de leurs options face aux défis redoutables qu’elles affrontent. Ainsi, on n’est pas chrétien de la même manière selon qu’on appartient à telle ou telle communauté ou à tel ou tel pays. Mon intention est de faire comprendre cette complexité ; ce n’est pas suffisant, d’où le sous-titre, Une vocation pour toujours, qui veut encourager l’espérance. Il est essentiel que les chrétiens orientaux reprennent conscience des exigences de leur baptême. En me gardant de juger qui que ce soit et en m’appuyant sur les recommandations émises par Benoît XVI dans son exhortation apostolique Ecclesia in Medio Oriente, j’observe les fragilités qui affaiblissent aussi bien les hiérarchies religieuses que les laïcs : mondanité, amour de l’argent et des apparences, sécularisation, crise de la famille, imitation servile des mœurs occidentales, etc. Mais je suis aussi attentive aux admirables témoignages de sainteté que donnent tant d’Orientaux chrétiens. 

    L’une des causes de l’affaiblissement du christianisme au Proche-Orient ne résulte-t-elle pas de l’insuffisante solidarité entre Églises ?  

    Certainement ! L’unité est primordiale face aux défis auxquels sont confrontés les chrétiens au Levant, ceux-ci en sont de plus en plus conscients, comme le montre la création de structures vouées à la concertation, mais cela ne suffit pas. Les chrétiens ont à se libérer des conditionnements hérités d’une longue histoire tourmentée qui a engendré des mentalités confessionnelles. Je pense d’abord à l’éclatement de l’Église indivise des premiers siècles ; à partir du VIIe siècle, l’irruption de l’islam, profitant de ces divisions, a accru les clivages. Puis, l’instauration de la dhimmitude a poussé de trop nombreux chrétiens à se faire musulmans pour échapper à ce régime humiliant. Quant au millet** mis en place par l’Empire ottoman, il a accru les rivalités et la méfiance des Églises entre elles, dans un rapport malsain à l’autorité musulmane. De la communion entre chrétiens dépend aussi la crédibilité et l’efficacité du témoignage évangélique. Dans mon livre, je décris les progrès accomplis pour relever le défi de l’unité, mais aussi les échecs. Je n’oublie pas que Rome est elle aussi appelée à mieux respecter les particularités orientales pour rassurer les Églises qui sont encore séparées. 

    À l’aune des changements géopolitiques au Proche-Orient, comment voyez-vous les rapports entre les religions qui le composent ? 

    Entre musulmans de diverses obédiences et nationalités, la haine atteint un niveau terrifiant, si bien que l’on peut craindre l’éclatement de la région sur des bases ethniques et confessionnelles. Pour les chrétiens, l’alliance des minorités est un piège si, au nom de la solidarité et de la sécurité, elle conduit à les séparer de leur environnement. Or ce concept est promu au niveau stratégique par les dirigeants d’Israël, qui cherchent chez eux à séparer leurs citoyens arabes, selon qu’ils sont chrétiens ou musulmans. En entrant dans ce jeu, les chrétiens renonceraient à leur vocation missionnaire et médiatrice, privant les non-chrétiens des bienfaits de l’Évangile. Ils ont donc raison de réclamer de tous les États l’adoption du concept de citoyenneté. 

    Le Liban, confronté à l’installation massive de réfugiés étrangers et à l’émigration incessante de ses chrétiens, n’est-il pas menacé dans son identité et sa vocation ? 

    Évidemment... La pérennité du Liban en tant que modèle dépend du maintien d’une influence réelle de ses chrétiens sur les institutions et la culture, ce qui, outre un taux démographique suffisant, exige de leur part une réelle conscience de leurs responsabilités. Ils sont donc appelés à une forme de conversion pour renoncer à des pratiques archaïques en vue de faire prévaloir le bien commun, au bénéfice de tous, et surtout de la paix. Avec sa formule unique, le Liban n’est-il pas le ferment providentiel placé dans la masse et qui doit lever grâce à l’intercession de ses saints ? 

    *Éd. Salvator, 2017. 

    **Nation (sous-entendu confessionnelle).

  • Vient de paraître : le magazine trimestriel « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle », n° 106, printemps 2018

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison du printemps 2018. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation.Les articles mentionnés en bleu sont disponibles sur le blog de l'église du Saint-Sacrement (cliquez sur les titres ci-dessous pour y accéder).

    mag_106_final-page-001.jpg

    Au sommaire de ce numéro n° 106 (printemps 2018) : 

    contrat Delta ingenieur stabilité339.jpg

    Liturgie au Pays de Liège

    La réception de l’Eucharistie à travers le temps

    Eclipse de Dieu, éclipse de l’homme

    contrat Delta ingenieur stabilité340.jpg

    Rome et le monde : 

    Comment vivre en chrétien dans un monde qui ne l’est pas ?

    Comment notre monde a cessé d’être chrétien

    RDC : une Eglise qui dérange le pouvoir

    Belgique :

    Le débat sur la laïcité est relancé

    De passage à Bruxelles, le Cardinal Sarah pointe les dérives du monde occidental 

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Rue Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

     JPSC

  • Pape François : une communication chaotique, selon le vaticaniste Sandro Magister

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    Sur son blog « Settimo Cielo », le vaticaniste Sandro Magister publie une réflexion très argumentée relative à la communication estimée chaotique du pape François sur des sujets sensibles concernant la foi et les mœurs. Le site « diakonos.be » en publie la traduction qu’on lira ci-dessous. Il en ressort une image du pontife qui, si elle s’avérait exacte, poserait un vrai problème ou -si elle ne l’est pas- appelle un démenti autorisé et circonstancié. Sandro Magister est spécialiste des questions religieuses au sein de l’un des principaux journaux de la péninsule : « l’Espresso ». Enseignant l'histoire religieuse contemporaine à l’université d’Urbino, Sandro Magister est considéré comme l’un des vaticanistes les plus anciens et les plus fiables. JPSC.

    « En théorie, tous les médias du Vatican devraient travailler main dans la main pour transmettre au grand public l’image fidèle du Pape.

    Mais en pratique, ce n’est pas le cas. La salle de presse du Vatican est prudemment restée à l’écart de l’instrumentalisation ratée d’une lettre privée de Benoît XVI.  Elle a laissé Mgr Dario Edoardo Viganò, le Préfet du Secrétariat pour la communication, se débattre seul dans la tempête et ce dernier n’a été sauvé du naufrage que grâce à la protection du pape qui ne tient décidément pas à se priver de son désastreux « spin doctor ».

    Le Pape, précisément. Parce que François lui-même fait souvent cavalier seul en matière de communication publique, sans prendre la peine de se concerter avec personne.  Et il s’y prend d’au moins trois manières :

    • En disant lui-même ce qu’il veut en public, sans passer par aucun contrôle ni aucune vérification préalable ;
    • En faisant en sorte que d’autres disent en public ce qu’il leur dit dans des entretiens privés ;
    • En recommandant d’écouter des personnes qui disent ce que lui-même ne dit ni en public ni en privé mais qu’il souhaite entendre dire.

    Ces derniers jours, François a eu recours à l’ensemble de ces trois modalités de communication. Avec des effets diversement perturbateurs.

    *

    La première de ces modalités, il l’a utilisée dans l’homélie de la messe du dimanche de Pâques. Il n’a lu aucun texte écrit, parlant à bâtons rompu en italien.  Et pour faire l’éloge des grandes « surprises » que Dieu fait, en particulier l’annonce de la résurrection, voici comment il s’est exprimé : « Pour le dire un peu avec le langage des jeunes : la surprise [de Dieu] est un coup bas  »  (en italique dans la retranscription officielle de l’homélie).

    Sauf que l’expression « coup bas » n’appartient pas au langage des jeunes mais à celui de la boxe. Il désigne un coup décoché sous le ceinture : interdit, répréhensible et qui peut valoir une disqualification.  Un coup vil, en traître.  Une bien mauvaise image pour illustrer l’annonce de la résurrection de Jésus au cours de l’homélie de Pâques place Saint-Pierre.  Il n’en reste pas moins que ce « coup bas » décrit par François a fait mouche dans les médias.  En Italie, il faisait même les titres d’un important journal télévisé du soir.

    *

    La seconde modalité est celle adoptée par François quand il a invité pour un entretien mardi dernier son ami Eugenio Scalfari, fondateur du quotidien « la Repubblica » et figure emblématique de l’intelligentsia laïque italienne.

    Au cours de cet entretien, à l’instar des autres qu’il a déjà eu avec le Pape, Scalfari n’enregistre pas et ne prend pas de notes. Mais il en retranscrit toujours le contenu dans « la Repubblica », avec çà et là quelques omissions et quelques ajouts aux paroles du pape « pour que le lecteur comprenne », comme il l’a lui-même expliqué dans une conférence de presse après la publication du premier compte-rendu.  Et cette fois, il a entre autre attribué à François l’affirmation suivante :

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  • Le Vatican, vérités et légendes

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    Vient de paraitre : Christophe Dickès, Le Vatican, vérités et légendes, Perrin, 270 pages, 13 €. Vu sur le blog « Salon Beige » :

    JPSC

  • Aveuglements

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    Lu sur le site du mensuel « La Nef » :

    Aveuglements 9782204110983-5a868999f0d73.jpgJean-François Colosimo, directeur des Éditions du Cerf, essayiste, a consacré l’ensemble de ses recherches aux métamorphoses contemporaines de Dieu.

    La Nef – Dans un panorama grandiose, votre livre apparaît comme l’une des charges les plus virulentes contre la modernité fille des Lumières : alors que ces Lumières semblent un acquis unanimement loué, que leur reprochez-vous principalement ?
    Jean-François Colosimo – En proclamant la mort de Dieu, les Lumières donnent libre cours au culte de l’humanité autonome, prométhéenne, libre de tout, y compris d’elle-même. La glorification du progrès de demain passe par la liquidation de l’obscurantisme d’hier. À commencer par le fait religieux que les Encyclopédistes transforment en une illusion et une pathologie contraires à l’avènement de la Raison. Ils en dressent une légende noire et lui attribuent le monopole de la violence. Or, la modernité, en divinisant le fait politique, va fabriquer des religions séculières purement mortifères. Voyez Robespierre et la Terreur, Lénine et le Goulag, Hitler et la Shoah : avec la descente apocalyptique du ciel sur la terre, l’homme nouveau et régénéré s’édifie sur l’élimination massive des « dégénérés ». Les totalitarismes sont d’abord des systèmes de croyance absolutisée détournant crédos, icônes et rites pour rasseoir le sacrifice sanglant.

    Dieu n’est donc pas mort, la sortie de la religion est une illusion, dites-vous : mais si cela saute aux yeux dans les pays musulmans où l’islam est bien vivant et même parfois très véhément, qu’est-ce qui vous permet d’affirmer cela pour l’Occident totalement sécularisé ?
    Le réveil du monde musulman nous aveugle pareillement. L’islamisme représente cet « islam des Lumières » moderne et réformé que certains appellent de leurs vœux. En ce sens, les djihadistes sont aussi les enfants des sans-culottes et des bolcheviks. Quant à l’Occident, c’est une fiction. L’Amérique se distingue foncièrement de l’Europe par sa religion civile et impériale : Dieu figure sur le dollar, le président jure sur la Bible, le Capitole est un temple et Thanksgiving un offertoire populaire. Résultat : la mobilisation de la jeunesse au service de guerres lointaines et idéalisées bat son plein. La même Europe qui se veut sécularisée se rêve sans ennemi. Dépourvue d’armée ou de diplomatie comme elle l’est de tout projet symbolique, c’est en fait elle, et non pas le christianisme, qui sort de l’histoire.

    En quoi le concept de « théologie politique » cher à Carl Schmitt est-il un athéisme ?
    Schmitt invente cette notion dans l’entre-deux-guerres pour expliquer pourquoi toutes les idées politiques modernes sont des concepts théologiques laïcisés. Ce qui n’est pas faux. Mais il endosse et naturalise cette mutation au point de se rallier au nazisme tout en se proclamant catholique. Sur un mode allemand, il professe « l’Église de l’ordre » contre la « révolution de l’Évangile ». Il revivifie philosophiquement les hérésies anciennes dans lesquelles il se reconnaît : comme les ariens, il préfère le monothéisme à la Trinité ; comme les manichéens, il suppose une certaine égalité entre le Bien et le Mal ; comme les marcionites, il élude Yahvé et méprise le Juif. Schmitt destitue la théologie de l’histoire, qui repose sur le mystère de la liberté, pour maximaliser la sacralité de la force qui n’est jamais que l’impiété poussée au maximum.

    Parmi les « aveuglements » que vous dénoncez, comment analysez-vous la question du « choc des civilisations », est-ce un mythe ou une réalité ? Et idem pour la mondialisation, quel clivage fondamental révèle-t-elle ?
    Telle qu’exposée par Samuel Huntington, la théorie du choc des civilisations est moins erronée dans l’intuition que fautive dans les développements. Les grands ensembles supposés l’animer ne sont en rien consistants : le « bloc islamique » est traversé par la guerre civile à laquelle se livrent sunnites et chiites tandis que la Grèce, la Roumanie et la Bulgarie se sont dissociées du « bloc slavo-orthodoxe » pour s’associer à l’OTAN contre Moscou. Ce qui veut dire que le choc des civilisations n’empêche pas l’implosion des cultures.
    Quant à la mondialisation, elle est à la fois centripète et centrifuge. Au centre, elle suscite un consommateur unique et identique. À la périphérie, elle provoque un éclatement paroxystique des identités. Plus elle unifie, plus elle nucléarise. Ce n’est pas l’un ou l’autre, mais les deux mouvements en même temps et pour longtemps. C’est aussi pourquoi le « christianisme culturel », en tant que réflexe identitaire et identité reconstruite, ne saurait être confondu avec le sursaut attendu de la foi et dont la France a besoin.

    Propos recueillis par Christophe Geffroy

    Jean-François Colosimo, Aveuglements. Religions, guerres, civilisations, Cerf, 2018, 544 pages, 23 €.

    Cette interview a été publiée dans le n° 302, avril 2018 du magazine.

    Ref. Aveuglements

    Jean-François Colosimo, est un historien, essayiste, théologien, éditeur et enseignant français, auteur de plusieurs livres et films. Il est directeur général des éditions du Cerf, après avoir été président du Centre national du livre de 2010 à 2013. Chrétien orthodoxe, il enseigne depuis 1990 l'histoire de la philosophie et de la théologie byzantine à l’Institut Saint-Serge (Paris).

    JPSC

  • La liturgie au Pays de Liège

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    LA LITURGIE AU PAYS DE LIEGE

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    Lu sur le site web de l’église du Saint-Sacrement à Liège cet extrait de la revue « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle éditée par l'association "sursum corda" :

    « Nous donnons ici, sans son appareil de notes, un chapitre de l'introduction à notre édition du « Missel selon l'ancien rit liégeois prétridentin », qui sera disponible sous peu. (Pour être tenu au courant de la parution, envoyer un simple courriel à : nexuslatin@yahoo.fr.)

    QUELQUES REPÈRES

    DANS L’HISTOIRE DU RIT LIÉGEOIS

    1. Les origines

    Héritière à sa naissance, dès l’aube du viiie siècle, de la liturgie célébrée depuis le ive siècle dans l’antique cité de Tongres, l’Eglise de Liège conserva et développa pendant un millénaire environ son rit propre.

    On cite comme premier évêque de Tongres saint Materne ; il semble que cela doive s’entendre au sens que Tongres relevait de lui en sa qualité d’évêque de toute la Germanie seconde.

    Ce n’est probablement pas avant sa mort que la cité fut érigée en évêché, et saint Servais est le premier pontife dont il soit historiquement bien établi qu’il ait occupé ce siège, aux environs de 340. Sans doute est-ce à lui que le diocèse, dont le centre passera de Tongres à Maastricht puis à Liège, est redevable de sa première organisation et de l’ordonnance de sa tradition liturgique, semée un peu plus tôt, au cours de l’évangélisation par Materne. En dehors de son rôle dans la résistance à l’arianisme, on n’a toutefois guère plus de renseignements sur cet évêque, sinon que son nom, Serbatios, indique une origine orientale.

    Cette maigre information s’inscrit parfaitement dans la ligne de ce que l’on sait par ailleurs des plus anciens vestiges liturgiques des Eglises transalpines : ils révèlent qu’elles ont en commun de s’apparenter à « un type d’inspiration et de forme orientales, introduit en Occident vers le milieu du ive siècle » (H. Leclercq).

    Le souvenir du premier substrat du Missel liégeois s’est vraisemblablement perpétué dans l’appellation « usage de Saint-Materne » dont fut qualifié autrefois le rit primitif de l’ancien diocèse

    2. La touche carolingienne

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    Dans la mouvance de la « renaissance » carolingienne, sous le règne de Pépin le Bref, de Charlemagne et de ses successeurs, la liturgie liégeoise s’imprègne d’éléments romains. Il semble que l’intérêt porté au chant de la chapelle pontificale ait engagé le processus.

    Originaire de la Hesbaye au pays de Liège où il fit ses études, sans doute à l’abbaye de Saint-Trond, le fondateur de l’école messine, saint Chrodegang (évêque de Metz de 742 à 766, conseiller et homme de confiance de Pépin le Bref), est impressionné par la qualité des mélodies de la tradition romaine : il les introduit d’abord dans son diocèse ; et comme il procède à l’ordination de fort nombreux évêques et clercs, les usages romains qu’il entend propager pénètrent aussi dans plusieurs autres sièges épiscopaux (civitates).

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  • Vient de paraître : un ouvrage sur la BD chrétienne

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    De Karthala.com :

    FRANCART Roland

    La BD chrétienne
    17,00 €TTC

    Résumé

    Cet ouvrage est constitué d’une présentation de 36 dessinateurs de BD chrétiennes ainsi qu’une sélection de 65 albums significatifs de cette forme d’expression, représentant à ce titre un ouvrage de référence pour tous les amateurs de bande dessinée, comme pour les animateurs pastoraux, catéchistes et professeurs de religion.

    Editeur : Karthala

    Description complète

    Petit poucet du Neuvième Art, la BD chrétienne, née en 1941, est forte de 70 000 pages, réparties en près de 1 500 albums francophones. Roland Francart propose une étude exhaustive sur ce pan de la BD qui a marqué toute une génération. Après avoir abordé le monde de la BD en général, sa naissance et son évolution, l’auteur met en exergue l’âge d’or de la BD chrétienne jusqu’en 1960, puis son tournant catéchétique et enfin un renouveau avec les mangas, comics et romans graphiques. Cet ouvrage est constitué d’une présentation de 36 dessinateurs de BD chrétiennes ainsi qu’une sélection de 65 albums significatifs de cette forme d’expression, représentant à ce titre un ouvrage de référence pour tous les amateurs de bande dessinée, comme pour les animateurs pastoraux, catéchistes et professeurs de religion.

    Roland Francart, jésuite, est géographe et spécialiste de la bande dessinée chrétienne. Il est le directeur-fondateur du Centre Religieux d’Information et d’Analyse de la BD (CRIABD) et président du Jury du prix européen Gabriel de la BD chrétienne, Roland Francart a publié 40 numéros de la revue Coccinelle et 80 de la revue Gabriel.

    Ils en ont parlé

    "Cet ouvrage est constitué d’une présentation de 36 dessinateurs de BD chrétiennes ainsi qu’une sélection de 65 albums significatifs de cette forme d’expression, représentant à ce titre un ouvrage de référence pour tous les amateurs de bande dessinée, comme pour les animateurs pastoraux, catéchistes et professeurs de religion."

    Une recension sur le site de jesuites.com (février 2018)

  • Pré-synode des Jeunes : les délégués de la jeunesse ont remis leur copie au pape François

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    Sur la place saint Pierre de Rome, à la fin de la messe des Rameaux, des jeunes ont remis au pape le document élaboré par 300 délégués du monde entier pour évoquer leurs attentes avant le synode des évêques qui doit se tenir au mois d'octobre. Leur rédaction sera remise aux experts chargés de l'élaboration de l' "instrumentum laboris" du synode.  Lu sur le site « aleteia » :

    « C’est un document qui fait douze pages. Douze pages qui vont servir de document de travail pour les évêques qui se réuniront en octobre prochain pour un synode sur « les jeunes, la foi et le discernement des vocations ». “Nous avons besoin de modèles qui soient attractifs, cohérents et authentiques” ont ainsi insisté les 300 jeunes réunis toute la semaine au Vatican pour un pré-synode.

    Lire aussi : Pré-synode : les cinq conseils du pape François aux jeunes

    Elaboré après une semaine d’échanges, ce document insiste également sur le besoin de formation. En préambule, les jeunes insistent sur son objectif : il doit être une “boussole” pour les Pères synodaux. Il vise ainsi à exposer les “réalités spécifiques” et “les différents contextes” des jeunes d’aujourd’hui. Les jeunes, écrivent-ils eux-mêmes dans cette synthèse, essayent de “donner du sens” dans un monde toujours en mouvement. Pour cela, ils ont tous le souhait d’un “sentiment d’appartenance”, de communautés qui les soutiennent. L’Eglise a un “rôle vital” à jouer pour cela, assurent-ils, en répondant à leur “désir d’avoir des communautés fortes”.

    Pour cela, la première mission de la communauté chrétienne vis-à-vis des jeunes et de leur offrir des “modèles qui soient attractifs, cohérents et authentiques”. Et le document d’expliciter cette demande : “Les jeunes veulent des témoins authentiques, des hommes ou des femmes qui donnent une image vivante et dynamique leur foi”. Trop souvent, déplorent-ils, la sainteté paraît “inatteignable”.

    Lire aussi : Plus de la moitié des jeunes Français pensent que Dieu existe

    Ce besoin concerne en particulier les jeunes femmes, qui cherchent des figures référentes, non pas en terme de responsabilité, mais de mission : beaucoup de jeunes ont une vision “peu claire” de son rôle propre au sein de la communauté des croyants.

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