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Livres - Publications - Page 89

  • La lettre de carême de l'évêque de Liège : "la Dernière Cène à la lumière de Léonard de Vinci"

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    De Ralph Schmeder, responsable du service de presse du diocèse de Liège :

    NOUVELLE LETTRE PASTORALE POUR LE CARÊME 2019

    Sous le titre « La Dernière Cène à la lumière de Léonard de Vinci », Mgr Jean-Pierre Delville propose une nouvelle lettre pastorale adressée à tous les diocésains. Elle fait le lien entre l’actualité de l’Eglise catholique, l’œuvre et la pensée du peintre italien et le message de la Semaine sainte.

    Le contenu du document s’inspire des textes bibliques de la Dernière Cène de Jésus avec ses disciples, mis en scène par Léonard de Vinci dans son œuvre universellement connue. « Le peintre montre que la trahison bouscule le groupe des disciples, écrit l’évêque de Liège. Cela me fait penser à la situation actuelle de l’Église et du monde. Cela éclaire mon aujourd’hui et cela me donne une espérance pour demain. »

    En mettant l’accent sur la trahison de Judas, Mgr Delville parle aussi des trahisons dont certains membres de l’Eglise se sont rendu coupables, en salissant l’image de cette Eglise : « Beaucoup de gens, à juste titre, se sont scandalisés de ces abus, ont relevé la traîtrise de certains ministres de l’Église et ont critiqué celle-ci. (…) Beaucoup de chrétiens se sont aussi sentis questionnés dans leur foi et dans leur appartenance ecclésiale. L’Église est-elle pour autant en fin de vie et condamnée à l’extinction ? »

    Mgr Delville répond à cette question par la négative en indiquant le chemin qui va du Jeudi saint au Dimanche de la Résurrection…

    Accéder au pdf de la lettre pastorale de Mgr Delville

  • Réapprendre les vertus morales avec le père Réginald Garrigou-Lagrange

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    Librairie Damase

    Le Père Réginald Garrigou-Lagrange O.P. (1877-1964) est une haute figure de la théologie catholique au XXe siècle : rares sont ceux dont la science a été aussi universelle, dont l’enseignement a été aussi profitable à de nombreuses générations, et dont l’esprit de synthèse a été aussi pénétrant ; rares encore sont ceux qui ont eu autant que lui l’esprit combatif contre les déviations modernistes et toutes les réductions de la doctrine catholique.

    Découvrir Réginald Garrigou-Lagrange

    Les vertus morales 

    Réginald Garrigou-Lagrange

    Les vertus morales peuvent paraître comme les parents pauvres de la vie chrétienne. Il est vrai que dans l’univers de la grâce les vertus théologales (foi, espérance et charité) occupent une place fondamentale. Il ne faudrait pas toutefois négliger ces belles vertus morales qui doivent structurer et orner toute notre vie chrétienne : la prudence, la justice, la patience, la tempérance, l’humilité ou encore l’obéissance, etc.

    L’auteur excelle à peindre chacune des vertus, et il achemine le lecteur à la connaissance de la vie morale et surnaturelle du chrétien, l’aidant par cela même à y progresser.

    202 pages, 15 €

    Commandermander 

  • Sur l'actualité récente de l'Eglise et les principes de la morale catholique

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    L'abbé Guillaume de Tanoüarn s'exprime sur l'actualité récente de l'Eglise et les principes de la morale catholique :

    Un entretien paru dans Présent

    Je republie ici, avec l'accord bienveillant du Quotidien Présent, l'entretien qu'il a publié lundi dernier (4 mars 2019), sur l'actualité récente de l'Eglise et les principes de la morale catholique .


    Anne Le Pape : Le film d’Ozon, Grâce à Dieu, sortant alors que le procès du père Preynat n’est pas terminé, la sortie du livre Sodoma de Martel : des éléments de nature différente (nous y reviendrons), mais ne doit-on pas noter cette convergence ?
    Guillaume de Tanoüarn : Si vous voulez parler d’un complot contre l’Eglise, je ne crois pas qu’il n’y en ait qu’un. Frédéric Martel a tenu à faire paraître son livre, Sodoma (comprenez : Sodome à Rome) au moment où s’ouvrait à Rome le sommet contre les abus sexuels sur mineurs, avec les présidents des conférences épiscopales françaises. Quant à François Ozon, il avait pour son film Grâce à Dieu une fenêtre de tir avant le rendu des jugements concernant le cardinal Barbarin (pour non-dénonciation) et surtout le Père Preynat (pour agressions sexuelles en série). La convergence entre les deux agendas, celui du film et celui du livre, me paraît, elle absolument fortuite. Mais elle marque un trop plein. Je pense que les désordres sexuels ont fleuri depuis que ce que j’ai appelé jadis la religion de Vatican II prêche l’Evangile selon Polnareff : Nous irons tous au paradis. La question du pardon divin est fondamentale et magnifique. Mais on détruit la doctrine de la miséricorde et on tombe dans le laxisme quand on rend le pardon divin automatique.
    Anne Le Pape : « De nature différente », a-t-on dit : le film dénonçant les abus sexuels, l’autre l’hypocrisie de l’Eglise qui devrait ne plus condamner l’homosexualité. Le but est-il le même, fragiliser l’Eglise (malgré les dénégations répétées des auteurs) ?
    Guillaume de Tanoüarn : Je pense qu’il y a dans le film comme dans le livre, et je dirais dans le film plus encore que dans le livre, une sorte de militantisme athée, qui en limite la portée. En Ozon et en Martel, il nous faut voir d’abord des artistes engagés, qui veulent à tout prix crédibiliser cet agnosticisme, qui constitue aujourd’hui, dans le vaste domaine de la mondialisation, en Chine, aux Etats unis et en Europe, comme une anti-religion d’Etat. Mais je n’ai jamais cru à l’art pour l’art. Le fait d’être des artistes engagés n’interdit pas que l’on puisse, avec cet engagement même, faire un bon film ou un bon livre. Ainsi Sodoma est l’un des rares essais de ce calibre (630 pages) qui se lise aisément. Cela peut ne pas nous plaire mais il y a une écriture. Quand Martel nous raconte sa visite manquée au cardinal Burke, et son expédition dans ses toilettes, on ne peut s’empêcher de sourire, même si Martel n’a pas l’ombre d’un vrai grief à faire valoir contre le pauvre cardinal, auquel il reproche simplement d’être un conservateur et de trop aimer l’apparat dans lequel, comme cardinal, il vit.

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  • Un comprimé blanc, ovale et sécable...

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    Une opinion de Laurent Verpoorten, journaliste pour la Radio chrétienne francophone belge, en contribution externe sur le site de la Libre :

    De la sérotonine à l’hostie

    Ode à l’écrivain visionnaire Michel Houellebecq qui, pour la première fois, abandonne sa position d’observateur et propose un remède au désarroi contemporain dans son nouveau roman "Sérotonine".

    Sa capacité inégalée à dresser le portrait désolant du monde actuel fait de lui l’écrivain le plus important de sa génération. Et sa compréhension froide des ressorts de notre temps est si profonde qu’elle lui a permis d’en prédire le futur. Ainsi trouve-t-on disséminés dans ses romans, avec des années d’avance et des détails criants de vérité, la description des rêves fous de la génétique désormais de l’ordre du possible, la montée de l’islamisme et ses attentats sauvages que nous endurons encore et toujours ou la révolte des laissés-pour-compte de la mondialisation dont les "gilets jaunes" constituent la première concrétisation.

    Comment dès lors, devant un tel monument de pertinence, de lucidité jusqu’ici désespérée, ne pas prendre au sérieux les pages sur lesquelles s’achèvent Sérotonine, son dernier roman, et dans lesquelles Michel Houellebecq, pour la première fois de toute son œuvre, abandonne sa position d’observateur et propose un remède au désarroi contemporain ?

    Dans ces pages ultimes, en trois paragraphes qui devront être médités - mais le seront-ils ? - l’écrivain français que l’on peut accuser de tout sauf de naïveté, dépose sa blouse de médecin légiste du corps social occidental pour déclarer à ses masochistes lecteurs l’inimaginable : oui, le bonheur est possible en ce monde et, audace inouïe, le Christ en est la clef.

    Tabula rasa

    Jusqu’à la dernière page du roman, Sérotonine ressemble à un condensé de l’œuvre antérieure de Houellebecq. Les différents secteurs des activités humaines, qui constituaient les sujets respectifs de chacun des romans précédents, y sont une nouvelle fois passés implacablement à la moulinette : aucun d’entre eux n’est finalement susceptible de rendre les hommes heureux.

    Vingt-cinq ans plus tard, la critique du monde du travail et de l’économie consumériste, inaugurée dans Extension du domaine de la lutte (1994) est confirmée : le capitalisme est une machine à broyer l’humain et la marchandise, aussi sophistiquée qu’elle soit, ne comble pas.

    La solution viendrait-elle de la politique, comme cela était imaginé dans Soumission(2015) ? Car ce roman décrivant le devenir de la France en république islamique était moins une réflexion sur l’islam que sur la perte générale du sens du bien commun au profit d’intérêts particuliers. Dans Sérotonine, la politique tourne à vide et ne parvient plus à produire autre chose que de l’insignifiance - des souvenirs flous où se confondent François Hollande et Emmanuel Macron - ou de la violence : la force publique tirant sur des paysans révoltés.

    Enfin, dans Les Particules élémentaires (1998) ou dans Plateforme (2001), le sexe, bien que dépeint de manière crue, permettait encore d’accéder à une forme de félicité. Mais dans Sérotonine, du nom de l’hormone produite par le Captorix, l’antidépresseur absorbé par le personnage principal, il est tout simplement mis hors-jeu. En effet, la prise quotidienne du médicament annihile complètement le désir du héros et les rares relations sexuelles évoquées dans le roman sont placées sous le signe de la perversion (pédophilie) ou de l’abjection (zoophilie). Manifestement, pour l’auteur, aucune consolation n’est à espérer de ce côté-là non plus…

    S’il me manque l’amour…

    Et pourtant, dans ce panorama dévasté, une source de bonheur n’est pas tarie. Elle seule permet de donner l’envie de continuer à vivre en ce monde alors que, paradoxalement, ce monde n’est pas à son origine. C’est l’amour.

    L’amour reçu, inexplicablement, dont chaque expérience contredit l’absurdité de l’existence et que le personnage de Sérotonine ne cesse de se remémorer. Mais surtout, l’amour donné, gratuitement, ce que le même personnage reconnaît amèrement n’avoir pas suffisamment fait.

    Et Michel Houellebecq de conclure le roman, et jusqu’à nouvel ordre l’ensemble de son œuvre, par un précipité de théologie chrétienne, en forme de syllogisme trinitaire, dans lequel l’aptitude de l’écrivain français à capter l’essence de l’époque excelle à présent à saisir celle du christianisme.

    Abjurant pour la première fois le credo matérialiste et darwinien auquel il doit son succès, Houellebecq reconnaît d’abord à l’amour son caractère surnaturel. "Ces élans d’amour, écrit-il, inexplicables si l’on considère notre nature biologique." Et, sans trembler, d’oser nommer clairement leur origine : Dieu. Chaque manifestation d’amour, explique-t-il, constitue autant de signes que Dieu nous adresse. Et, puisque de tout temps, la plupart des hommes ont été incapables d’en tenir compte, il a bien fallu que Dieu, par amour, leur envoie un signe incontestable : son fils Jésus. "Est-ce qu’il faut vraiment que je donne ma vie pour ces minables, s’interroge le Christ sous la plume de Houellebecq, est-ce qu’il faut à ce point être explicite ?" Dernière phrase du livre : "Il semblerait que oui." Tout est accompli.

    Pour une foi

    Que le message chrétien soit validé par un écrivain majeur contemporain mettra sans doute du baume au cœur des catholiques. Et ne manquera pas d’interroger les autres.

    En ces temps où la religion chrétienne est mise à mal par les scandales qui touchent l’Église, Michel Houellebecq la revalorise en son essentiel. En soutenant que l’amour est une preuve tangible de l’existence du Dieu de Jésus-Christ et, qu’en définitive, le bonheur ne peut se rencontrer en nos vies qu’au travers d’un amour gratuit, l’écrivain français, par la pureté de son propos, clarifie le débat. Ou plutôt en rappelle le préalable, dont devraient se souvenir les croyants comme les détracteurs du christianisme : pas plus que l’éloge de la foi vécue ne peut servir d’excuse aux errements de l’Église, pas plus les fautes de l’institution ne peuvent discréditer la légitimité de l’acte de foi.

    "Que la joie qui est la mienne vous remplisse vous aussi et qu’ainsi votre joie soit complète." Cette promesse de bonheur exprimée par Jésus de Nazareth se devait d’être un jour expertisée par Michel Houellebecq. Car le succès mondial de ses romans parfaitement déceptifs s’explique moins par la maestria de leur auteur à refléter avec des mots justes le regard désabusé que le monde contemporain mérite qu’on porte sur lui qu’au fait qu’une unique question, la seule qui finalement nous importe, y est inlassablement posée : comment parvenir à être heureux ?

    Déçu de tout, le personnage de Sérotonine finit par perdre l’espoir de connaître à nouveau le bonheur et se fixe un objectif moins ambitieux : ne pas souffrir. Pour y parvenir, une augmentation de sa prise de Captorix sera nécessaire. Pourtant, reconnaît-il, ce produit "ne donne aucune forme de bonheur, ni de réel soulagement" mais, "transformant la vie en une succession de formalités" indolores, parvient à l’anesthésier jusqu’à son terme.

    La description du médicament ouvrait le roman : "C’est un comprimé blanc, ovale et sécable." Mais quand on le referme, c’est un autre remède au mal de vivre qui vient à l’esprit, blanc et sécable lui aussi : une hostie.

  • Pourquoi elle a décidé d'offrir la mort à son fils...

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    De Cassandre Rogeret sur Handicap.fr :

    Anne Ratier a "offert la mort à son fils" : son livre choc

    "J'ai offert la mort à mon fils". Dans ce livre, Anne Ratier explique les raisons qui l'ont poussée à commettre un meurtre avec préméditation, selon elle "par amour". Un témoignage qui va faire polémique...

    Illustration article

    « Je m'appelle Anne Ratier et je vais vous expliquer pourquoi j'ai décidé d'offrir la mort à mon fils Frédéric ». En 1984, alors qu'elle s'apprête à vivre l'un des plus beaux jours de sa vie et à accueillir son premier enfant, son accouchement tourne au cauchemar. Ses forces s'amenuisent, le cœur du bébé ne bat plus, privé d'oxygène. Les chirurgiens doivent pratiquer une césarienne en urgence. Dès la naissance, Frédéric lutte pour sa vie. Le verdict tombe : « Votre enfant devra rester allongé sur un lit et ne parlera pas ». Une « sentence » qu'Anne n'acceptera finalement jamais et qui la pousse, trois ans plus tard, à commettre l'irréparable. 32 ans après, elle dévoile son secret dans un livre, J'ai offert la mort à mon fils (paru le 13 février 2019, City éditions).

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  • "Sodoma" et Maritain : des pages fragiles ou nulles

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    De Florian Michel et Michel Fourcade sur le site du journal La Croix :

    Un « code Maritain » à « Sodoma » ? Une erreur de perspective historique

    Par Florian Michel, Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne et Michel Fourcade, Université Paul-Valéry Montpellier 3.

    Frédéric Martel accorde une grande importance au philosophe Jacques Maritain (1882-1973), au point d’en faire la clé interprétative de Sodoma : « Pour comprendre le Vatican et l’Église catholique, au temps de Paul VI comme d’aujourd’hui, Jacques Maritain est une bonne porte d’entrée. J’ai découvert peu à peu l’importance de ce codex, ce mot de passe complexe et secret, véritable clé de lecture de Sodoma. Le code Maritain (p. 187). »

    Dès le premier chapitre, l’auteur inclut Maritain dans une galerie d’« auteurs homosexuels ». Dans l’épilogue, il établit une typologie des clercs-gays et se sert de Maritain pour caractériser le premier type : « Le modèle "vierge folle", fait d’ascétisme et de sublimation, c’est celui qui caractérise Maritain, François Mauriac, Jean Guitton et peut-être aussi quelques papes récents. » Il s’agirait « d’homophiles contrariés », qui ont « choisi la religion pour ne pas céder à la chair; et la soutane pour échapper à leurs inclinations. L’amour d’amitié est leur penchant naturel. On peut penser qu’ils ne sont guère passés à l’acte (p. 605-606). »

    Le chapitre 7 est consacré à définir ce « code Maritain » : l’homosexualité sublimée ou refoulée à travers la chasteté conjugale ou sacerdotale se traduirait par une « homophilie », qui deviendrait in fine « homophobie intériorisée ». Martel aligne les noms des papes et des cardinaux de curie qui partageraient ce « code » : « On ne peut comprendre les papes Jean XXIII, Paul VI et Benoît XVI, ni la majorité des cardinaux de la Curie romaine, si on ne décrypte pas le maritainisme comme une donnée intime sublimée (p. 192). » Étant donné l’importance doctrinale, politique, métaphysique de l’œuvre de Maritain au XXe siècle, si tout cardinal lecteur de Maritain devient aussitôt gay friendly,refoulé, voire openly gay, on arrive tout naturellement à 100 % de cardinaux gays…

    « L’auteur entend devenir historien, et c’est là que les choses se gâtent »

    Soulignant la nécessité de « remonter aux matrices anciennes, bien qu’elles nous semblent d’un autre temps (p. 199) », l’auteur entend devenir historien, et c’est là que les choses se gâtent. Si, sur le plan épistémologique, l’historien de métier n’a rien à dire sur l’enquête produite, assise pour l’essentiel sur des entretiens privés et des procédés d’écriture littéraires (allusions, associations, name dropping), il a par contre, quant à ce supposé « code Maritain », le devoir et les moyens de clarifier certains points. Erreurs factuelles, ignorance de la bibliographie, anachronismes conduisent ici l’auteur à des affirmations tantôt naïves, tantôt cocasses et réfutables.

    Les questions soulevées méritaient pourtant plus de finesse. Mais, quant à Maritain, Martel reste sous la dépendance de Jean-Luc Barré, auteur d’une biographie du philosophe publiée en 1995, par ailleurs éditeur et ardent promoteur de Sodoma.

    Depuis cette biographie ont cependant été publiés de nombreux ouvrages historiques et beaucoup de correspondances de Maritain avec les interlocuteurs les plus variés. La seule prise en compte de cette documentation abondante aurait très sérieusement nuancé et souvent corrigé les interprétations ici imprudemment développées.

    Il n’en est rien hélas, et l’analyse de Frédéric Martel est de ce fait truffée d’erreurs. Non, Raïssa Maritain ne fut pas une épouse de « contrainte » ou d’alibi comparable à celle d’André Gide (p. 190) et ce n’est rien connaître de leur aventure et de leur rayonnement que de supposer un couple Maritain « en trompe-l’œil ». Non, la sociabilité du philosophe ne fut pas seulement, loin s’en faut, celle des « célibataires, des intellectuels homosexuels et des jeunes éphèbes (p. 191) »  : on est certes là au cœur des Années folles, et si les Maritain reçoivent en effet des homosexuels cocaïnomanes (les deux questions sont alors liées), il y a aussi dans leur salon des femmes, des orthodoxes, des juifs, des protestants, des catholiques mariés, divorcés ou pères de famille nombreuse, etc.

    Non, Maritain n’a pas « préféré détruire ses carnets de notes intimes pour éviter que ses biographes ne s’aventurent trop loin ». Ces carnets sont en cours de publication depuis cinq ans dans les Cahiers Jacques Maritain… Surinterprétant certains textes en faveur de sa cause, l’auteur pèche également par ses extrapolations.

    Non, la correspondance Maritain-Psichari n’a pas été « publiée récemment », et il ne s’agit pas de « 175 lettres d’amour (p. 197) ».

    « Toujours fragiles, parfois nulles »

    Les fragments équivoques des premières lettres de 1899, entre les deux jeunes gens de 17 ans, exigeaient d’être contextualisés et mis en perspective par la centaine de lettres des quinze années suivantes. Martel suborne en un sens ses témoins et invente un corpus documentaire qui, affirme-t-il, est publié alors qu’il ne l’est pas, et dont il biaise l’interprétation, sans cependant considérer toute la documentation existante.

    Comme historiens, il nous faut donc juger les pages de ce chapitre 7 pour ce qu’elles sont : toujours fragiles, parfois nulles. Et il nous faut surtout souhaiter que les débats autour de l’homosexualité dans le milieu Maritain – beau sujet légitime et complexe – ne reposent pas seulement sur des procédés militants, dans une perspective de scandale médiatique délibéré, mais puissent être posés, sans préjugés, outrances ou amalgames, sur une base documentaire intégrale.

    Florian Michel et Michel Fourcade

  • La théorie du genre gagne du terrain dans les écoles

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    Ce qui vaut pour la France vaut aussi pour la Belgique. (La figure de proue de la mobilisation des lycéens belges pour le climat en est un témoignage.) :

    D'Esther Pivet sur Aleteia.org :

    Comment se poursuit l’expansion de la théorie du genre à l’école

    La coordinatrice du collectif VigiGender a mené l’enquête sur l’expansion sournoise et régulière de la "théorie du genre" à l’école. Comment réagir auprès des professeurs ? Comment aider les enfants à se construire sous la pression de ce formatage déstabilisant ?

    L’abandon de « parent 1 – parent 2 » sur les formulaires scolaires semble envisagé au profit d’une formulation plus consensuelle. Faut-il pour autant se limiter à pousser un « ouf » de soulagement devant le retrait de cette mesure absurde privant pères et mères de leur dignité ? Réveillons-nous ! Ouvrons les yeux ! Toute l’Éducation nationale et la culture sont imprégnées de la théorie du genre sous-jacente à cette mesure, selon laquelle toutes les différences entre hommes et femmes ne seraient qu’une construction sociale. Les enfants et les adolescents sont formatés au goutte-à-goutte par des messages fondés sur ce postulat. L’objectif est de leur faire penser qu’il n’y aurait aucun problème à « changer de sexe », et que l’hétérosexualité et l’homosexualité seraient équivalentes, puisque notre corps sexué n’aurait aucune influence, aucune signification, ne dirait rien de ce que nous sommes, simple source de plaisir.

    Changer de sexe

    Des séries télévisées commencent à mettre en scène des jeunes qui décident de subir une réattribution sexuelle. Internet regorge d’informations sur le sujet. Comment s’étonner que de plus en plus d’enfants qui présentent un trouble dans leur identité demandent à « changer de sexe » (Le Point, 15 septembre 2018), alors que de tels troubles disparaissent pour la plupart après la puberté ? Leur « réveil » dans dix ans sera douloureux et, pour beaucoup, le suicide un jour peut-être la seule issue1Des médecins tirent la sonnette d’alarme2, mais crient encore dans le vide, car le marché est prometteur. Chaque jour, un adolescent entre dix et quinze ans change de sexe anatomique au Royaume-Uni (The Telegraph, 8 juillet 2017).

    Le trou noir de la théorie du genre est en train de happer une génération de jeunes. Des enfants sont formatés à l’école, à l’insu des parents, et par tout ce qu’ils voient sur Internet, si facilement accessible. Beaucoup de jeunes sont désespérés, blessés dans leur identité, dans leur sexualité, après des expériences sexuelles diverses, encouragés par les discours ambiants niant toute signification au corps et illustrés par la pornographie en accès libre, qui les poussent à assouvir leurs pulsions et à consommer du sexe.

    L’alibi des stéréotypes

    Dans ce contexte, les parents et les enseignants doivent comprendre cette théorie idéologique, pour l’identifier et résister...

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  • "Sodoma" : un ouvrage systématique et militant qui veut contraindre l'Eglise à évoluer sur la question de l'homosexualité

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    Du Frère Thierry-Dominique Hembrecht o.p. sur le site du FigaroVox (le figaro.fr) :

    «Sodoma, de Frédéric Martel: distinguer les faits relatés et la démarche militante»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Le Frère Thierry-Dominique Humbrecht propose une lecture critique de «Sodoma: enquête au coeur du Vatican» de Frédéric Martel. Selon ce théologien dominicain, le livre aux révélations choc est aussi un ouvrage systématique et militant, qui entend contraindre l'Église à évoluer sur la question de l'homosexualité. 

    Thierry-Dominique Humbrecht est un religieux dominicain, écrivain, théologien, philosophe, lauréat de l'Académie des sciences morales et politiques. Il est l'auteur de nombreux livres, dont le dernier, L'avenir des vocations, est paru en 2017 (éd. Parole et silence).

    Autre chose de parcourir les premiers comptes rendus de presse parus sur Sodoma. Enquête au cœur du Vatican, de Frédéric Martel, autre chose de lire soi-même ce livre jusqu'à la dernière page. Le choc tient plus aux analyses qu'aux faits.

    Quels que soient sa peine, son dégoût ou son éclat de rire, le lecteur, catholique ou non, est invité à discerner ce qui doit être entendu et ce qui peut être discuté.

    Des faits, des interprétations

    Au-delà du formatage du livre, entre volonté de scandale et activisme gay, il est inutile d'ergoter sur les faits révélés par l'enquête de Sodoma. Des exagérations ont déjà été signalées, surtout celles qui impliquent certaines personnes au-delà du raisonnable. Elles théâtralisent la jubilation de l'auteur à montrer ce qu'il montre, même si le théâtre est tout autant et d'abord dans la salle. Peu importe, ce n'est pas ici le problème. Accordons en bloc ce qui outrepasse notre compétence. Des situations sont décrites, des personnes impliquées, des procédés dénoncés, d'innombrables conversations rapportées. Même la moitié ou le quart suffiraient à nourrir l'événement et à faire pleurer les pierres. Inutile aussi de surenchérir sur le consternant, sinon sur l'étonnant. La question est plutôt d'élucider certains principes interprétatifs du livre de Frédéric Martel.

    Il suffit de nommer de tels prismes d'interprétation pour ramener un peu de distance.

    Le talent de l'auteur est incontestable depuis notamment Le rose et le noir. Les homosexuels en France depuis 1968 (Seuil, 1996), avec cette sorte d'acuité propre aux acteurs-observateurs du monde homosexuel depuis Proust, en passant par Michel Foucault, cette intelligence au scalpel qui ouvre toutes les plaies et diagnostique toutes les maladies mais sans les soigner. Avec aussi un style qui sait tenir en haleine. Néanmoins, cette sorte d'ivresse déshabilleuse propulsée sur 600 pages s'épuise quelque peu à partir de la seconde moitié, avec même des répétitions, tout cela finissant par trahir les ficelles de la narration et des procédés argumentatifs.

    Davantage, il arrive à l'auteur d'empiéter sur des domaines qui ne sont pas ceux de sa discipline. Il constelle son enquête de principes philosophiques ou de leçons théologiques. Là, il révèle des intentions autres que de décrire (les quatorze règles de Sodoma, établies les unes après les autres). Ces leçons se revêtent d'une autorité morale, mais bien sûr sur fond de subversion, c'est-à-dire d'inversion délibérée des critères de vérité, avec aussi une récupération de la frange la plus libérale de l'Église, le pape François en tête, pour faire avancer celle qu'il appelle de ses vœux, la cause homosexuelle dans l'Église.

    Il suffit de nommer de tels prismes d'interprétation pour ramener un peu de distance. Chacun ensuite en pense ce qu'il veut.

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  • Sodoma : un chantage qui ne réussira pas

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    D'Aline Lizotte sur le site "Smart Reading Press" :

    «LA DAME PARLE TROP» : RÉFLEXION CRITIQUE SUR «SODOMA»

    Objet d’une campagne de presse orchestrée de main de maître, le livre de Frédéric Martel, Sodoma, tombe à point nommé, le jour même de l’ouverture du sommet pour la protection des mineurs au Vatican. Cette enquête de quatre ans se présente comme la révélation d’un système intra-ecclésial schizophrène, conjuguant hypocritement homosexualité et homophobie. Mais que vise-t-elle réellement ? Aline Lizotte nous éclaire sur son objet véritable.

    Au début de son livre Sodoma1, l’auteur cite Shakespeare dans Hamlet : «The lady doth protest too much, methinks2». Frédéric Martel traduit : «La dame parle trop» ; elle révèle ce qu’elle voulait cacher. Cette remarque de Shakespeare fait la trame de tout son livre : ceux qui parlent trop contre l’homosexualité manifestent ce qu’ils veulent cacher, leur propre vie intime. Ce sont des hypocrites, comme l’était Gertrude, la reine mère adultère et assassine.

    Mais l’argument se retourne contre Frédéric Martel : il parle trop ! Que révèle cette logorrhée ? Il n’est pas le seul à trop parler : le 23 juillet 2010 paraissait, à Rome, dans la revue Panorama3, un long article de Carmelo Abbate, «Le notti brave dei preti gay4» (Les bonnes nuits des prêtres gays). Cet article devint plus tard l’objet d’un livre, Sex and the Vatican, viaggio secreto nel regno di casti, paru aux éditions Piemme en 2011. En 2012 en a paru la traduction aux éditions Michel Lafon : Sexe au Vatican. Enquête sur la face cachée de l’Église, traduit de l’italien par Joseph Antoine.

    Vraiment, la dame parle trop ! Tous les dix ans, les groupes gays ont besoin d’attaquer le Vatican. Qu’est-ce qui explique ce prurit ? Pourquoi ont-ils tant besoin de nous dire qu’ils sont heureux et libérés ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette protestation de bonheur ? Oui, la dame parle trop !

    UNE ENQUÊTE TROP BIEN MENÉE

    L’enquête de Frédéric Martel est, en un sens, bien menée. Quatre ans d’interviews, un auteur assisté de quatre-vingts auxiliaires députés à la recherche, 14 avocats, des traductions en huit langues. Pour le coup, on y a mis toutes les ressources médiatiques. Pourquoi tant de paroles, tant d’argent investi ?

    Frédéric Martel ne cache pas son homosexualité. Il n’avoue rien ! Il ne proclame rien ! Mais que cache cette enquête ? Dénoncer le ou les lobbies gays au Vatican ? C’est un secret de polichinelle ! On sait qu’il y a des prêtres homosexuels actifs au Vatican, comme il y a des fonctionnaires homo dans tout État, des homosexuels dans toutes les corporations artistiques. On ne le cache plus, c’est devenu un fait sociétal.


    Les fausses attaques contre l’Église existent au pire depuis Néron, qui accusa les chrétiens de Rome d’avoir mis le feu à Rome.


    Alors, pourquoi la dame parle-t-elle ? Pour faire taire l’Église ? Pour mettre à nu son hypocrisie ? Elle continuerait à croire et à enseigner que l’homosexualité est un désordre grave, alors que 80 % des membres de la Curie seraient des homo-actifs ! Alors, l’Église serait un monstre d’hypocrisie ! Mais les fausses attaques contre l’Église existent au pire depuis Néron, qui accusa les chrétiens de Rome d’avoir mis le feu à l’Urbs, bon prétexte pour les livrer aux bêtes sauvages ! Et depuis, cela n’a pas cessé ! Le refrain change, mais la chanson demeure !

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  • Un nouveau livre du cardinal Sarah : "Le soir approche et déjà le jour baisse"

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    Du cardinal Robert Sarah sur sa page facebook :

    Je suis heureux d’annoncer la sortie en France - le 20 mars prochain - de mon nouveau livre réalisé avec Nicolas Diat et dont le titre sera : Le soir approche et déjà le jour baisse. Mon analyse portera sur la profonde crise spirituelle, morale et politique du monde contemporain. Après Dieu ou rien, et La force du silence, Le soir approche et déjà le jour baisse est le dernier tome du triptyque que j’ai voulu écrire. Ce livre sera le plus important. Car je considère que la décadence de notre époque a tous les visages d’un péril mortel.

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  • Le roman policier, un genre anti-catholique ?

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    D'Anne Bernet sur le site de l'Homme Nouveau :

    De l'ignorance à la haine

    De l'ignorance à la haine

    S’il est un bon révélateur des mentalités et partis pris d’une époque, c’est bien le roman policier, genre populaire qui touche un vaste public. Or, et cela n’a rien d’anecdotique, nombre de ces ouvrages véhiculent désormais de façon plus ou moins claire un message hostile au catholicisme. Et il serait bon d’y prêter attention.

    Le phénomène n’est pas nouveau mais, voilà une quinzaine d’années, cette hostilité, parfois très virulente, restait cantonnée à des auteurs très marqués à gauche. L’inquiétant, aujourd’hui, est de voir ces attaques reprises par des auteurs qui font, de la dénonciation des catholiques en général, et des prêtres en particulier, un lieu commun. C’est précisément là ce qui devrait nous inquiéter.

    Mais d’abord, un petit florilège, pour mieux comprendre ce qui se passe.

    Prenons, pour commencer, un contre-exemple, l’un des derniers car les connaissances religieuses qui sous-tendaient le récit ont maintenant disparu de la culture générale actuelle, Les grenouilles de Saint-Pierre d’Alain Germain, paru au Masque en 2001.

    Privée de prêtre depuis longtemps, la paroisse de Saint-Pierre-Aigle, délicieux village du Soissonnais, est toute ébaubie, en cette fin des années 60, de l’arrivée d’un nouveau curé, le séduisant abbé Dieudonné. Les plus excitées sont cinq vieilles dames, veuves de la Première Guerre mondiale et héroïnes de la Résistance lors de la Seconde. Encore sensibles aux plaisirs de la vie, jusqu’aux moins avouables, ces dévotes s’intéressent de très près au jeune prêtre. Mais, quand ces dames, de  dimanche en dimanche, décèdent une à une à la sortie de la messe, force est de s’interroger … 

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  • Est-ce la chasteté sacerdotale qui serait contre-nature ?

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    De Thibaud Collin sur le site de l'Homme Nouveau :

    “Sodoma”, un objectif : Retourner contre elle-même la doctrine de la loi naturelle

    “Sodoma”, un objectif : Retourner contre elle-même <br>la doctrine de la loi naturelle

    Le texte de thibaud Collin que nous publions aujourd'hui s'inscrit dans un dossier consacré au démontage du livre Sodoma de Frédéric Martel. Vous pourrez retrouver ce dossier dans notre prochain numéro. Le livre du journaliste homosexuel Frédéric Martel se base sur quatre ans d'enquête au Vatican, période lors de laquelle l'auteur aurait constaté une présence majoritaire de prélats homosexuels. Les premières incohérences du livre avaient été relevées par Jeanne Smits dans un article accessible sur notre site.

    Une attitude théologale : voilà ce qu’exige la lecture extrêmement éprouvante du livre de Frédéric Martel qui se présente comme une enquête sur l’omniprésence de l’homosexualité au Vatican. Certes nous connaissions le message attribué à la Vierge Marie par Mélanie Calvat à La Salette (1846). « Les prêtres sont devenus des cloaques d’impureté ». Certes nous avions entendu le cri du cardinal Ratzinger lors de la Via crucis au Colisée (2005) : « Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! ». (1) Mais en refermant cet ouvrage de 632 pages, fruit d’une enquête de quatre ans fondée sur une multitude d’entretiens avec de nombreux cardinaux, évêques et prêtres, seuls des actes réitérés de foi et d’espérance permettent de supporter le choc. En entrant dans l’analyse de ce livre pour comprendre de quoi il est le signe, prions pour le salut éternel de tous les prêtres infidèles à leur vocation. 

    Sodoma est à comprendre comme un gigantesque «outing» (2) de la Curie romaine ; ou un «coming out» (3) collectif tant il est basé sur des confidences, des ragots, des règlements de compte et autres rumeurs issus de celle-ci. Le sexe, le pouvoir et l’argent forment les matériaux de ce récit. « Rien de nouveau sous le soleil » (Ecclésiaste 1, 9), pourrait-on dire mais ce serait rester à la surface de ce qui se joue dans une telle entreprise éditoriale. En effet, ce livre est hybride. Il est à la fois une enquête journalistique sur les mœurs d’une communauté humaine, en l’occurrence les hauts prélats de l’Église catholique. Mais il est aussi un essai développant une thèse de nature anthropologique et morale. Son erreur de méthode est qu’il s’appuie sur le premier point (le reportage) pour déterminer le second (la doctrine) ; c’est une confusion des ordres. Il s’agit donc de saisir quelle est l’origine de cette confusion et surtout en quoi elle offre la clef d’interprétation de cette tentative de subversion. 

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