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Défense de la Vie - Page 63

  • El Salvador : la campagne mensongère en faveur de l'avortement dans l'affaire Evelyn Hernandez

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    De Luca Volontè sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana (traduction "de travail") :

    El Salvador, les mensonges pro-avortement dans l'affaire Evelyn

    Evelyn Hernández, une femme salvadorienne qui avait été condamnée pour le décès de l'enfant qu'elle portait dans son ventre, a été acquittée: aucune preuve n'a été présentée contre elle, victime d'un viol et qui aurait expliqué que son fils était mort-né. Pendant des mois, les pro-avortement ont exploité cette triste affaire en affirmant que dans le pays d'Amérique centrale, toujours favorables au respect de la vie, la fausse couche était punie: un pur mensonge.

    Sa législation pro-vie a longtemps été attaquée, en particulier de l'extérieur, mais il résiste : nous parlons d'El Salvador, État d'Amérique centrale de tradition catholique d'environ six millions et demi d'habitants, qui est aujourd'hui l'un des rares pays à protéger la vie des enfants à tous les stades, pendant et après la grossesse. Il a des lois qui punissent ceux qui pratiquent l'avortement et les enfanticides. Le nouveau président Nayib Bukele et la majorité des parlementaires ont exprimé à plusieurs reprises leur engagement à respecter les lois qui défendent la vie dès la conception.

    Il existe parfois des cas d'incertitude juridique, par exemple lorsqu'une femme déclare que l'enfant est mort né. C'est ce qui s'est passé par exemple dans le cas de la Salvadorienne Evelyn Hernández, condamnée à une peine de prison puis acquittée. Maintenant résolu, son cas risque encore de devenir le symbole de la lutte pour la libéralisation de l'avortement dans toute l'Amérique centrale et méridionale.

    Après la gifle reçue il y a un an en Argentine, où la décriminalisation avait été rejetée, les pro-avortements et les 'philanthropes' qui les ont soutenus ont promu une nouvelle stratégie visant à éliminer les personnes conçues dans les pays catholiques et chrétiens d'Amérique latine. Les mouvements pro-avortement exercent une pression pour lutter contre la violence à l'égard des femmes (une initiative plus qu'acceptable) et, lorsque la place est occupée à chaud, ils lancent des propositions parlementaires pour dépénaliser l'avortement en cas de viol: des juges 'ouverts' sont parfois trouvés qui, malgré les lois et constitutions nationales, approuvent l'avortement en cas de viol et de violence et ... le massacre commence. Comme l'ont déclaré les évêques mexicains au sujet d'un arrêt prononcé dans ce sens dans l'État de Mexico, "l'avortement ne peut jamais être la solution permettant de résoudre le drame de la violence à l'égard des femmes".

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  • "Choisir la mort, c’est refuser l’espérance"; le pape dénonce la pratique de l'euthanasie

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    D'Adélaïde Patrignani sur Vatican News :

    Le Pape dénonce l’euthanasie, fondée «sur une vision utilitariste de la personne»

    Les audiences reprennent pour le Pape François en ce premier lundi de septembre. En fin de matinée, le Saint-Père a reçu environ 150 membres de l’Association Italienne d’Oncologie Médicale (AIOM). Il leur a rappelé l’importance de l’attention à accorder au malade, avant de s’élever contre l’euthanasie et de proposer comme exemple à suivre Jésus, venu «pour guérir l’humanité».

    Le Pape est d’abord revenu sur les principales missions de cette association fondée en 1973, et qui se réunira dans quelques semaines pour un congrès national. Il a mentionné l’importance accordée par l’AIOM au «soin de la relation avec le malade», rendue visible lors de cette audience par la présence de quelques patients.

    Une technologie au service de tout homme

    L’oncologie - spécialité médicale d'étude, de diagnostic et de traitement des cancers – telle que la pratique cette association italienne est «une oncologie de la miséricorde», a expliqué le Pape, «parce que l’effort de personnaliser les soins révèle une attention non seulement à la maladie, mais au malade et à ses caractéristiques». Elle montre aussi que la «technologie se met au service des personnes». «La technologie n’est pas au service de l’homme quand elle le réduit à une chose, quand elle fait la distinction entre celui qui mérite encore d’être soigné et celui qui, en revanche, ne le mérite pas, parce qu’il est considéré seulement comme un poids», a-t-il insisté.

    Choisir la mort, c’est refuser l’espérance

    Puis le Pape s’est exprimé sur l’euthanasie, une pratique qui «en apparence seulement se propose de promouvoir la liberté personnelle». En réalité, «elle se base sur une vision utilitariste de la personne, laquelle devient inutile ou peut être assimilée à un coût», «souvent même à un déchet», si les espoirs d’amélioration disparaissent. En revanche, l’accompagnement du malade et de ses proches durant toutes les phases de la maladie, grâce aux soins palliatifs ou à l’accueil en établissements spécialisés, «contribue à créer une culture et des pratiques plus attentives à la valeur de chaque personne», a souligné François. «Ne vous découragez jamais devant l’incompréhension que vous pourrez rencontrer, ou devant la proposition insistante de voies plus radicales et expéditives», a-t-il demandé. «Si l’on choisit la mort, les problèmes en un certain sens sont résolus ; mais combien d’amertume derrière ce raisonnement, et quel refus de l’espérance comporte le choix de renoncer à tout et de couper tous les liens !», a poursuivi le Pape. Un défi consiste donc à redonner l’espérance, en particulier dans les cas les plus difficiles.

    Protéger l’environnement pour protéger la santé

    François s’est ensuite arrêté sur le thème de la prévention et de la sensibilisation concernant les cancers, indiquant que la meilleure prévention est «celle d’un environnement sain et d’un style de vie respectueux du corps humain et de ses lois». Cela «dépend non seulement de choix individuels, mais aussi des lieux où l’on vit et qui, surtout dans les grands centres, soumettent le physique à un stress continuel à cause des rythmes de vie et de l’exposition à des agents polluants». Autrement dit, le soin de «notre maison commune» est nécessaire pour la bonne santé de l’humanité. «La protection de l’environnement et la lutte contre les tumeurs deviennent alors les deux faces d’un même problème, deux aspects complémentaires d’une même bataille de citoyenneté et d’humanité», a résumé le Pape.

    Jésus, médecin des âmes et modèle de tendresse

    Le Saint-Père a enfin encouragé ses hôtes à se tourner vers Jésus, le «plus grand maître en humanité», pour qu’Il inspire leurs gestes et soit leur compagnon de route. Jésus peut aider les malades «à trouver la force de ne pas interrompre les liens d’amour, d’offrir leur souffrance pour les frères, de garder vivante l’amitié avec Dieu». Il peut aider les médecins «à regarder toujours le bien des autres, à se dépenser avec générosité, à lutter pour un monde plus solidaire»; d’autant plus, a fait noter François, que le Seigneur a été comme un «collègue», le «médecin envoyé par le Père pour guérir l’humanité». Enfin, Jésus peut encourager chacun «à se faire proche de ceux qui souffrent, des petits surtout, et à mettre les faibles à la première place, pour que grandissent une société plus humaine et des relations empreintes de gratuité, plus que d’opportunité».

    L'intégralité de l'allocution du pape figure sur le site zenit.org.

  • Quand une infirmière est forcée de participer contre son gré à un avortement

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    ETATS-UNIS: UNE INFIRMIÈRE FORCÉE DE PARTICIPER À UN AVORTEMENT CONTRE SA VOLONTÉ

    de genethique.org

    Aux Etats-Unis, « le plus grand hôpital du Vermont a contraint une infirmière à participer à une procédure d'avortement malgré ses objections morales », en violation de la loi fédérale, a déclaré le 28 août dernier l'Office for Civil Rights du ministère américain de la Santé et des Services sociaux.

    L'avortement a eu lieu en 2017. L'infirmière pensait participer à une intervention liée une fausse couche de la patiente, et lorsqu’elle a réalisé qu’il s’agissait d’un avortement, le médecin lui a dit : « S'il vous plaît, ne m’en veuillez pas ». L'infirmière a déposé une plainte auprès du bureau des droits civils en mai 2018. Une enquête a révélé « une discrimination grave » de la part de l’établissement « contre les infirmières et le personnel qui ne peuvent, en toute bonne conscience, participer à un avortement volontaire, en violation des lois fédérales connues sous le nom d'amendements de l'Église ».

    Le Centre médical de l'Université du Vermont pourrait ainsi perdre une partie du financement fédéral « si les deux parties ne parviennent pas à s'entendre dans les 30 jours sur les politiques de l'hôpital concernant la participation des employés aux avortements », a annoncé l'Office for Civil Rights.

    « Avant l'élection de Donald. Trump », le directeur de cet Office, Roger Severino, « recevait en moyenne 1,25 plainte liée à l’objection de conscience par an, (…) maintenant, elles se comptent par centaines ».

    Sources: The Japan (29/08/2019) - Times Vermont hospital forced nurse to participate in 2017 abortion, U.S. agency says

  • Ne pas banaliser le drame de l'avortement

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    Du Père Charles Delhez (chronique) dans la Libre (30.08), p. 41 :

    Ne banalisez pas le drame de l’avortement ! 

    « Chers amis socialistes, vous revenez encore avec votre proposition de loi qui banalise l’avortement, rendu d’ailleurs médicalement de plus en plus facile. Je reviens donc encore avec mes protestations, à titre personnel ! “L’avortement restera toujours un drame” , avait clamé Simone Veil en présentant son projet de loi qu’elle voulait dissuasive. Je crains que votre élargissement de la tolérance ne l’oublie et ne fasse d’un échec, quels qu’en soient les motifs, un droit. La dépénalisation partielle, dans les faits, a hélas permis que l’avortement devienne aussi une sorte de plan B ou de contraception, une option à côté d’autres, et non plus un problème de conscience. Si la loi n’indique plus quand un interdit est franchi, s’il n’y a plus de feu clignotant aux carrefours dangereux, cet acte apparaîtra, pour les jeunes de demain, comme une option parmi d’autres. Enseignant pendant près de dix ans en Faculté de médecine à l’UNamur, j’ai pu me rendre compte à quel point l’évolution de la législation bioéthique a banalisé ces questions chez les jeunes. … Je parle ici de la question législative et non des personnes. Je suis en effet disciple de ce prédicateur galiléen qui refusa de jeter la pierre sur une femme adultère, mais tout en reconnaissant que son acte demeurait un faux pas. Ce Jésus fut cependant capable de colère quand on touchait à des choses selon lui sacrées. Oui, la vie est sacrée et l’avortement arrête un cœur qui battait depuis des semaines, un cœur qui n’était pas celui d’un souriceau mais d’un être qui avait déjà en lui toutes les potentialités humaines. »

  • Aucun de vous ne sera jamais de trop sur cette Terre

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    Une opinion de Guillaume Dos Santos publiée sur le site de La Libre :

    Écologie : un être humain n'est jamais de trop

    Une opinion de Guillaume Dos Santos, jeune père de famille.

    Ne pas faire d'enfants pour sauver la planète. Que certains puissent poser ce choix est évidemment sain et tout à fait respectable. Ce qui est plus problématique, c’est lorsqu’il est suggéré de faire de même à l’échelle de la société. Que ce débat révèle-t-il de nous et de notre époque ?

    Un spectre hante l’Europe” aurait-on pu titrer le présent article, en référence aux premiers mots du Manifeste du parti communiste de Marx et Engels. Ce spectre, c’est aujourd’hui celui du néo-malthusianisme, l’idéologie selon laquelle, dans un contexte de ressources limitées, il conviendrait de restreindre les naissances. Un choix sociétal qui semble s’imposer de plus en plus au sein d’une frange radicale du militantisme écologiste.

    13 août 2017 : un article du Huff Post titre : “C’est un tabou: le plus efficace pour stabiliser le climat, c’est d’avoir moins d’enfants.

    En juin dernier, le média Brut relayait, dans sa section Nature, le témoignage de l'Américaine Leilani Munter, ancienne pilote de course devenue activiste écolo, intitulé : "Elle a choisi de ne pas avoir d'enfant pour préserver la planète". En février 2019, c’était le site d’info Konbini qui partageait le témoignage de Sereb, jeune trentenaire qui, en 2016, posait le choix d’une stérilisation volontaire avec l’objectif de “limiter son impact environnemental.”

    Plus proche de nous, dans un entretien qu’elle accordait à Paris-Match Belgique en février 2019, Anuna de Wever, l’héroïne flamande des Marches pour le Climat, confiait, en réponse à une question du journaliste sur le sujet, qu’elle-même ne souhaitait pas d’enfants, mettant en cause notre monde “unsafe” et ajoutant : “Le monde est aussi surpeuplé et il est préférable à mon sens de ne pas avoir cinq enfants.”

    On ne relèvera pas tous les autres plaidoyers de ce type et leurs articles connexes qui ont émaillé nos médias : ils sont nombreux. Depuis plus d’un an, une campagne acharnée - orchestrée?- semble s’opérer dans les médias, traduisant une préoccupation accrue pour la cause écologiste mais aussi un véritable malaise sociétal. Que certains puissent poser ce choix est évidemment sain et tout à fait respectable. Ce qui est plus problématique, c’est lorsqu’il est suggéré de faire de même à l’échelle de la société. Que ce débat révèle-t-il de nous et de notre époque ?

    Des humains superflus

    Considérer que la Terre est surpeuplée revient à affirmer que certains êtres humains sont de trop parmi nous. Qui sont ces humains surnuméraires? On nous explique que pour endiguer cette surpopulation, il faut faire moins d’enfants. À partir de combien d’enfants doit-on s’arrêter ? Qui va expliquer aux cadets des familles nombreuses qu’ils seraient désormais de trop en ce monde, c’est-à-dire superflus? C’est la finalité avouée des totalitarismes, explique Hannah Arendt dans Les Origines du Totalitarisme, de considérer l’humain comme superflu.

    Lorsque l’Agence France Presse reprend en octobre 2018 une infographie qui présente l’option “Avoir un enfant en moins” comme un moyen parmi d’autres de réduire notre empreinte carbone - et notamment, je cite: changer ses ampoules, renoncer à un vol transatlantique, ou encore abandonner sa voiture à essence -, ce n’est en rien anodin. Ce qui se dégage de cette analyse, ce n’est rien de moins qu’une vision dégradée de l’homme.

    Considérer la vie humaine à venir comme une simple variable d’ajustement, c’est en effet tomber dans une logique transactionnelle qui réduit l’humain à un coût : 58,6 tonnes équivalent CO2 par an. Le rapport coût environnemental/bénéfices attendu du package “être humain” étant devenu trop désavantageux, à quoi bon continuer à investir à perte dans l’Humanité ? Simple logique comptable !

    Avoir un enfant en plus, explique Sereb au micro de Hugo Clément sur Konbini News, c’est ajouter un consommateur et un impactant en plus.” Et d’ajouter que sa seule "satisfaction personnelle" ne pouvait justifier qu’il procrée dans le monde actuel.

    Ce triste calcul est le fruit d’une vision utilitariste de l’homme qui s’est imposée malgré nous dans une modernité où l’enfant est considéré comme un droit individuel, un projet parental, une source de satisfaction personnelle ou encore un critère de réussite, mais de moins en moins comme une personne humaine dont la vie n’a pas de prix.

    Une logique mortifère

    Et si l’Humain ne se résumait pas à “un consommateur de plus” ou une bouche en trop à nourrir? La logique néo-malthusienne à laquelle semblent souscrire aujourd’hui certains militants écologistes procède d’un désespoir profond quant à l’Humanité. Pourquoi engendrer, en effet, si l’on partage une vision si dégradée -et dégradante - de l’Homme que l’on ne voit plus en lui qu’un individu consommateur qui détruit son écosystème? Il règne en vérité dans le monde occidental un climat de morosité tel que nous n’avons désormais plus confiance en l’avenir, et encore moins en l’Homme.

    Une écologie qui déconsidère la vie humaine est une écologie morte. La logique comptable qui voit en l’homme un rapport coût/bénéfice est par ailleurs la même que celle qui nous a mené à l’impasse actuelle. C’est une logique mortifère, qui croit pouvoir contrôler et utiliser le vivant, y compris l’être humain, sans souci de bouleverser les équilibres qui le fondent.

    Nous n’aurions jamais dû oublier le principe moral énoncé par Kant : “Agis de telle sorte que tu traites l'humanité toujours comme une fin, et jamais comme un moyen”. La vie humaine, précisément parce qu’elle ne devrait jamais être considérée comme un moyen mais toujours comme une fin, ne peut être utilisée comme variable d’ajustement dans la crise que notre société traverse.

    Celle-ci devrait au contraire nous amener à nous recentrer sur l’essentiel, à réapprendre à estimer l’incommensurable dignité de chaque être humain et à nous émerveiller de nouveau devant la beauté du monde.

    À quelques exceptions près, c’est en Occident que le taux de natalité est le plus bas, et c’est aussi chez nous qu’on observe les taux d’émission de CO2 par habitant les plus élevés. C’est donc bien notre mode de vie qu’il faut revoir, pas la vie elle-même. Retrouver le sens de la sobriété, vivre mieux avec moins, rompre avec un confort dont nous sommes devenus dépendants, et surtout renouer avec la vraie richesse, la seule qui soit, celle du don de soi : voilà l’urgence. Réapprenons ensemble le vrai sens de la fécondité : s’effacer par amour devant la venue de l’autre encore à naître, se laisser traverser par le mystère de la vie, avoir foi en l’avenir et ses promesses, reconnaître en nous-mêmes l’inénarrable harmonie du vivant.

    Tandis que j’achève la rédaction de cet article, je regarde mon fils jouer dans le salon et je songe à ce que je voudrais lui dire, ce dont je voudrais qu’il soit toujours absolument convaincu : Sache, mon fils, que ni toi ni aucun de tes frères et soeurs en humanité, présents et à venir, aucun de vous, ne sera jamais de trop sur cette Terre.

  • Institut Jean-Paul II : le signal envoyé par Benoît XVI suffira-t-il à stopper la purge mise en œuvre par Paglia avec l’accord du pape actuel ?

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    Lu cette note du vaticaniste Sandro Magister, traduite et publie sur son site par notre confrère « diakonos.be » :

    C’est désormais une évidence.  Le point de non-retour a été franchi ce 1er août par cette rencontre entre Benoît XVI et Livio Melina qui a été rendue publique quatre jours plus tard par Catholic News Agency et ACI Stampa à grand renfort de photos officielles et avec ces mots soigneusement calibrés un par un prononcés dans la résidence du Pape émérite:

    « [Benoît XVI] a voulu recevoir le prof. Mgr Livio Melina en audience privée.  Après une longue discussion à propos des récents événements survenus à l’Institut pontifical Jean-Paul II, il lui a accordé sa bénédiction en lui exprimant sa solidarité personnelle et en l’assurant de sa proximité dans la prière. »

    “[Benedict XVI] wanted to receive Prof. Mons. Livio Melina at a private audience. After a long discussion of the recent events at the Pontifical Institute John Paul II, he granted his blessing, expressing his personal solidarity and assuring him of his closeness in prayer.”

    À dater de ce jour, la purge de l’institut de certains de ses professeurs les plus représentatifs, à commencer par l’ex-président Livio Melina, et l’abolition de plusieurs chaires parmi les plus emblématiques, in primis celle de théologie morale fondamentale, ne frappe plus seulement les professeurs limogés mais également le Pape qui s’est le plus engagé pour soutenir cet institut fondé par son prédécesseur et donc de ces orientations d’études sur le mariage et la famille qui sont aujourd’hui battues en brèche en hommage à la nouvelle voie suivie par le pontificat actuel, depuis Amoris laetita.

    À partir du moment où que Benoît XVI est publiquement descendu sur le terrain, il est peu probable que le remodelage de l’Institut mis en œuvre cet été par son Grand Chancelier, l’archevêque Vincenzo Paglia, et au-dessus de lui par le Pape François en personne, ne puisse se poursuivre au même rythme de manière indolore.

    Parce qu’à présent, ce ne sont plus seulement quelques professeurs licenciés qui protestent, ce qui serait parfaitement compréhensible.  Ce ne sont pas simplement quelques étudiants.  À ces protestations, les actuels responsables de l’Institut ont cru qu’il suffisait de répondre à par un communiqué de presse daté du 29 juillet.

    Ce sont à présent des dizaines de chercheurs de tous les continents, parmi les plus compétents et reconnus, qui s’indignent, comme le démontre la lettre ouverte adressée à l’archevêque Paglia et à l’actuel président de l’Institut, Pier Angelo Sequeri, rendue publique le 16 août et que nous reproduisons ci-dessous.

    Les signataires s’appuient sur une publication produite par l’Institut avant les bouleversements actuels : un imposant « Dictionnaire sur le sexe, l’amour et la fécondité » édité en Italie en 2019 par Cantagalli, justement sous la direction de l’un des professeurs épurés, José Noriega.

    Les signataires de cette lettre ouverte ont tous contribué à la rédaction de ce dictionnaire, pour les articles correspondant à leurs compétences respectives.  Et en parcourant la liste de leurs noms, on retrouve plusieurs personnalités qui ne s’étaient jusqu’à présent pas encore publiquement affichées parmi les voix critiques de ce pontificat.

    Il y a, par exemple, Fracesco Botturi, ancien professeur ordinaire de philosophie morale à l’Université catholique de Milan.

    Il y a le jésuite Kevin L. Flannery, professeur ordinaire d’histoire de la philosophie antique à l’Université pontificale grégorienne de Rome.

    Il y a Carlos Granados, bibliste de l’Université San Dámaso de Madrid, ancien directeur de la Biblioteca de Autore Cristianos.

    Il y a Harvey C. Mansfield, professeur ordinaire de philosophie politique à Harvard.

    Il y a John C. McCarthy, doyen de la School of Philosophy de l’University of America à Washington DC.

    Il y a Jean-Charles Nault, le père abbé de l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille en France.

    Il y a Paolo Ricca, l’un des théologiens vaudois les plus célèbres et professeur émérite de la Faculté vaudoise de théologie à Rome.

    Il y a Giovanna Rossi, ancien professeur ordinaire de sociologie de la famille à l’Université catholique de Milan.

    Il y a Tracy Rowland, professeur ordinaire de théologie à la Notre Dame University en Australie et membre de la Commission théologique internationale.

    Il y a Eugenia Scabini, professeur émérite de psychologie sociale et présidente du Centre d’études et de recherches sur la famille de l’Université catholique de Milan.

    Il y a Carlos Alberto Scarpone, professeur d’éthique philosophique fondamentale et de théologie morale fondamentale à la Pontificia Universidad Católica Argentina de Buenos Aires.

    Mais c’est toute la liste des signataires qui suscite l’intérêt.  Et voici leur lettre ouverte aux actuels gestionnaires de l’Institut qui continue à porter le nom de Jean-Paul II.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    Lettre ouverte à Leurs Excellences Mgr Vincenzo Paglia, Grand Chancelier de l’Institut théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille et à Mgr. Pierangelo Sequeri, Président de l’Institut.

    Le 2 août 2019

    Excellence,
    Monseigneur,

    Au cours des trois dernières années, nous soussignés, professeurs et chercheurs de diverses institutions académiques ecclésiastique et publiques du monde entier, avons eu le privilège de prendre part à la dernière grande publication scientifique de Votre institut : le « Dictionnaire sur le sexe, l’amour et la fécondité », récemment publié (1102 pages, Éditions Cantagalli, Sienne, 2019).

    Il s’agit d’une collaboration scientifique très fructueuse et professionnelle qui a mis en évidence le très haut niveau académique de Votre institut ainsi que les grandes compétences scientifiques et éditoriales du principal coordinateur de ce « Dictionnaire », le professeur José Noriega.

    C’est donc avec une profonde consternation que nous avons appris la nouvelle du licenciement inopiné de deux professeurs ordinaires, José Noriega et Livio Melina, ainsi que d’autres collègues : Maria Luisa Di Pietro, Stanisław Grygiel, Monika Grygiel, Przemysław Kwiatkowski, Vittorina Marini, dont certains ont rédigé avec nous des articles du « Dictionnaire » et qui sont tous des chercheurs jouissant d’une excellente réputation internationale.

    Nous ne voyons aucune raison convaincante, ni sur le plan scientifique et académique et encore moins sur le plan doctrinal et disciplinaire susceptible de justifier qu’ils aient été relevés de leurs fonctions.

    Si Votre Institut souhaite conserver son haut niveau académique et sa réputation internationale, nous vous prions d’annuler ces licenciements et de réintégrer les chercheurs susmentionnés dans le corps académique de Votre Institut.

    Certains que vous prendrez notre invitation en considérations, nous vous adressons nos salutations distinguées.

    [les signataires]

     Date de publication: 18/08/2019

    Ref. Institut Jean-Paul II.  La révolte des professeurs a un maître, Ratzinger

  • Le film anti-avortement Unplanned est en streaming sur Hoopla

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    De Jean-François Cloutier sur TVQC.com :

    Unplanned: le film anti-avortement est en streaming sur Hoopla

    16 août 2019

    Unplanned, un film dramatique écrit et réalisé par Cary Solomon et Chuck Konzelman qui a fait scandale pour son propos anti-avortement cet été, est maintenant disponible en streaming au Canada sur Hoopla Digital.

    Unplanned

    Unplanned

    Abby Johnson est volontaire dans un programme d’avortement au Texas.Cette dernière croit fermement que les femmes ont le droit de choisir de garder ou non leur enfant et dans cette optique, elle se donne corps et âme pour cette organisation, jusqu’au jour où elle assiste à un avortement avec échographie.

    Après avoir vu ce petit être, plus rien ne sera jamais pareil. Abby décide finalement de quitter l’entreprise à laquelle elle ne croit plus et commence à militer contre l’avortement.

    Le film est écrit et réalisé par Cary Solomon et Chuck Konzelman. Il met en vedette Ashley Bratcher, Brooks Ryan, Emma Elle Roberts,Jared Lotz et Robia Scott. Les producteurs sont Chris Jones, Joe Knopp, Daryl Lefever, Cary Solomon et Chuck Konzelma.

    Unplanned

    Numéro 1 sur Amazon

    Le film qui a coûté $6 million à produire a rapporté des recettes en salles de $19 million et trône au sommet des ventes DVD présentement sur Amazon. Cary Solomon a déclaré que la nouvelle selon laquelle “Unplanned” soit le DVD le plus vendu d’Amazon depuis sa sortie officielle mardi est particulièrement gratifiante étant donné la “répression” du film par les médias traditionnels et les médias sociaux, dans le but de “le détruire” lors de la sortie en salle. Au Canada, le film a été diffusé sur 49 écrans et a rapporté 352 000 dollars au cours de ses trois premiers jours, soit une moyenne de plus de 7 100 dollars par écran, et recueilli près de 643 000 dollars au total sur une semaine.

    Ashley Bratcher@_AshleyBratcher

    Guess what the #1 best selling DVD on Amazon is right now?!@UnplannedMovie

     

    Parmi les obstacles au succès du film figurent son classement «R» de la Motion Picture Association of America et la censure sur les médias sociaux. Solomon a déclaré avoir lu que les réalisateurs de film étaient habituellement satisfaits des ventes de 20 000 à 30 000 DVD, mais que “nous en avons pré-vendu environ 235 000 copies sans même en informer personne.”

    Unplanned sur Hoopla Digital: https://www.hoopladigital.com/title/12420970

  • Mexique : les évêques s'inquiètent de la progression de l'avortement

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    De Vatican News :

    Les évêques du Mexique s'inquiètent de la progression de l'avortement

    Une récente décision de la Cour Suprême maintenant une norme concernant l'IVG fait craindre sa banalisation dans la société mexicaine, s'inquiètent les évêques.

    Les évêques du Mexique font part de leur inquiétude quand à la banalisation de l'avortement dans le pays. Dans un communiqué publié le 12 août dernier, intitulé «en faveur des filles et femmes victimes de viols et des enfants non-nés», la conférence épiscopale précise ses préoccupations.

    La Cour Suprême du pays a en effet refusé les plaintes de deux États mexicains, la Basse-Californie et l'Aguacalientes, qui contestaient la norme officielle "Nom-046". Lancée par le ministère de la Santé en avril 2009, Nom-046 a été créée dans le but de réglementer les critères de prévention et de traitement de la violence sexuelle, tant dans la famille que dans la sphère publique. Il a été plusieurs fois amendé, la dernière fois en 2016. 

    Protéger les femmes et les enfants

    Dans la dernière version de la Nom-046, le gouvernement fédéral admet la possibilité d'un avortement en cas de viol contre la mère. Selon l'épiscopat mexicain, cette loi a été amendée avec le «but présumé» de la mettre en conformité avec la loi générale sur les victimes, promulguée en 2013.

    Certains points essentiels ont ainsi été modifiés. La notion d'avortement est ainsi remplacée par celle d'«interruption volontaire de grossesse» sans limite de temps de gestation; les droits des parents des victimes sont annulés, car à partir de 12 ans, les filles enceintes pour viol peuvent demander un avortement sans le consentement du père ou de la mère, ou de leur représentant légal.

    Un taux alarmant de violences

    Le personnel de santé participant à une IVG n'est, selon la norme aménagée, plus tenu de vérifier les allégations de la requérante, précisent les évêques. Ceux-ci appellent ainsi à des «solutions intégrales» pour protéger les filles et les femmes de la violence, et réitèrent que la légalisation de l'accès à l'avortement «a ouvert une voie aux conséquences graves, car elle favorise l'impunité de l'agresseur et ne protège pas la victime».

    Les prélats mexicains rappellent aussi non sans inquiétude que les aménagements de la Nom-046 permettent aux auteurs de viols de forcer les victimes à avorter, et ce faisant, d'éviter les conséquences prévues par le code pénal actuel. Dans leur communiqué, ils publient aussi des chiffres alarmants selon lesquels 41,3% des femmes mexicaines de plus de 15 ans ont été victimes d'au moins un viol au cours de leur vie, et plus de 88% d'entre elles ne le signalent pas.

  • Argentine: les évêques soutiennent la première journée internationale des deux vies, celle de la mère et celle de l'enfant à naître

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    De Vatican News (italien) :

    10 août

    In Argenttina celebrata la prima Giornata internazionale per le due vite

    Argentine: les évêques soutiennent la première journée internationale des deux vies

    Plus de 40 000 personnes se sont réunies en Argentine pour célébrer la première Journée internationale des deux vies. Pour écouter des témoignages en s'engageant à sauver les deux vies, celle de la mère et celle de l'enfant à naître, à travers des actions concrètes.

    Luca Collodi - Cité du Vatican

    Plus de 40 000 personnes se sont réunies jeudi dernier à Buenos Aires, devant le Congrès national, pour célébrer la première "Journée internationale des deux vies", une initiative qui en Argentine rappelle le premier anniversaire du rejet du projet de loi sur l'avortement. La manifestation a eu lieu à la veille des élections primaires qui auront lieu dans le pays. Les organisations pro-vie ont attiré l'attention sur les droits fondamentaux des femmes enceintes et des enfants à naître, en proposant la défense de la vie "de la conception à la mort naturelle" et en publiant un manifeste qui exhorte "à vaincre la fausse dialectique de l'avortement qui propose de préférer la vie de l'une ou l'autre personne ", au lieu de" sauver les deux vies ". L’invitation à «mettre fin à la tragédie de l’avortement illégal» est également forte.

    La défense de la vie

    A l'occasion de la Journée internationale d'action pour les deux vies, celle de la mère et celle de l'enfant à naître, la Commission pour la vie, les laïcs et la famille de la Conférence épiscopale argentine (Cevilaf), dans une note - explique Jorge Milia, journaliste et écrivain argentin, déjà étudiant du pape François - exprime son soutien à l'initiative et à toutes les "expressions qui préservent et promeuvent les deux vies et les encourage à prendre en considération, discuter et financer des projets publics qui ils sont orientés vers la maternité vulnérable ».

  • Irlande : les hôpitaux catholiques refusent de perpétrer des avortements

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    D'Augustin Hamilton sur le site "Campagne Québec Vie" :

    Les hôpitaux catholiques d’Irlande refusent de perpétrer des avortements

    03/08/2019

    Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)

    Heureusement que les promoteurs de la culture de mort rencontre un tant soit peu de résistance. Extrait de LifeNews :

    En mai 2018, l'Irlande a voté l'abrogation de son huitième amendement, retirant de la Constitution irlandaise la protection des enfants à naître. Aujourd'hui, les dirigeants du gouvernement font avancer une législation proavortement radicale qui légaliserait l'avortement pour n'importe quelle raison jusqu'à 12 semaines de grossesse et jusqu'à six mois dans une grande variété de circonstances. Cela obligerait les contribuables à payer pour les avortements et obligerait les hôpitaux catholiques à les fournir.

    Mais les autorités catholiques d'Irlande ripostent.

    La Conférence des évêques catholiques irlandais a récemment publié un code d'éthique des soins de santé qui stipule que les hôpitaux catholiques ne peuvent pas pratiquer d'avortements, rapporte le Catholic Herald.

    « Les fidèles catholiques ne feront aucun compromis sur la question de l'avortement avec l'esprit de cet âge maléfique », a récemment écrit le père Patrick McCafferty de Belfast dans Irish News. « L'avortement est une question de vie ou de mort. Mettre intentionnellement fin aux plus vulnérables d'entre nous est révélateur de ce qui est au cœur de la société humaine, et qui doit être rejeté et combattu à tout prix. »

    Cependant, les politiciens irlandais proavortement continuent d'insister pour que les hôpitaux catholiques soient forcés d'avorter les bébés à naître.

    […]

    Environ 20 hôpitaux en Irlande sont affiliés à des ordres religieux catholiques […]

  • Connaissez-vous l’Aventure x3ordinaire de Gabriel et Christian et de leurs parents ?

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    Non ? Alors découvrez-la en cliquant sur l'image ci-dessous :

    2019_08_09_11_09_17_Greenshot.png

  • Don Nicola Bux: dans l’Eglise, le stalinisme en gants blancs

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    Lu en traduction sur le site web « Benoît et moi » cette lettre de Nicola Bux (*)  extraite du blog de Marco Tosati :

    nicola-bux.jpg« A propos de l’ultime vicissitude de l’Institut Jean-Paul II d’études sur le mariage et la famille, il vaut la peine de souligner le retour en arrière advenu dans l’Église par rapport au Moyen-Âge, où les disputes théologiques entre franciscains et dominicains se faisaient sur la base de ceux qui avaient le plus d’arguments pour l’emporter. Nous en sommes aux méthodes staliniennes, avec des gants blancs. Dans l’Église, il n’y a plus de confrontation, plus de disputes. Si vous ne pensez pas comme le chef, vous êtes identifié, catalogué et exclu. C’est l’effet néfaste de l’idéologie du dialogue, qui est bien aussi longtemps qu’on pense comme celui qui le prêche.

    En confirmation du pluralisme et de la synodalité, voici donc le licenciement de professeurs titulaires qui sont privés de leur chaire pour des raisons idéologiques.

    Que se passerait-il dans n’importe quelle autre université si cela se produisait ?

    Quel prestige académique restera-t-il à l’Institut Jean-Paul II? (la question n’est pas seulement de savoir si elle continuera à être un institut universitaire inspiré par Jean-Paul II, mais si elle continuera à être un institut universitaire tout court).

    Tout cela pèse d’une manière singulière sur le directeur, en tant qu’homme de l’Académie qui préside cette opération: il n’a certainement pas agi ex sese mais derrière un ordre supérieur.

    De manière brutale ou avec des motivations inconsistantes, il en va de même dans les séminaires, facultés, congrégations et dicastères romains.

    Le paradoxe est que le dialogue œcuménique et inter-religieux se propage à l’extérieur, tandis que la dictature de la pensée unique s’affirme à l’intérieur.

    Beaucoup se demandent, toujours au nom de la synodalité et du pluralisme: ne devrait-on pas encourager la confrontation entre tous les baptisés, en l’espèce, entre toutes les catégories de théologiens? Une confrontation qui ait pour référence la pensée catholique, selon la maxime de saint Vincent de Lérins: « Ce qui a été cru toujours, partout et par tous » ?

    Peut-être le temps est-il venu de se lever et de se diriger vers St-Pierre, de toutes les parties du monde, pour dénoncer le nouveau « latrocinium ephesinum« . Je m’explique. Le deuxième Concile d’Éphèse en 449, connu parmi les théologiens catholiques et orthodoxes sous le nom de latrocinium Ephesi, ou brigandage d’Éphèse (en grec,  Ληστρική της Εφέσου), fut un Concile ecclésiastique christologique. En raison des conflits qui ont surgi en son sein au sujet de la personne de Jésus-Christ, et en particulier le conflit qui a suivi le concile de Chalcédoine (451), les églises chrétiennes ont été divisées en églises chalcédoniennes et pré-chalcédoniennes.

    On croit en déduire qu’après le prochain synode, Jésus-Christ sera déclaré dépassé, parce qu’il semblerait que l’Amazonie et une autre « région européenne » n’en ont plus besoin pour leur salut, étant bien comme ils sont. En attendant, c’est la « théologie morale » du mariage et de la famille voulue par le Seigneur, que Jean-Paul II a défendue et diffusée en payant de sa personne, qui est déclarée dépassée. C’est pour cela que nous sommes des précurseurs par rapport au latrocinium Ephesi.

    Alors suivons Benoît XVI qui a exprimé sa solidarité avec le directeur congédié, et imaginons combien le Pape François est contrarié par tout cela, malgré toutes ses exhortations au pluralisme, à la parésie et à la synodalité.

    Courrons donc nous mettre à l’abri, en premier lieu les professeurs et les étudiants de l’institut Jean-Paul II avant qu’il ne soit trop tard. Tous à Saint Pierre !

    Don Nicola Bux

    NDT

    (*) Mgr Bux est consulteur de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, professeur de liturgie et de théologie sacramentaire et consulteur au Bureau des Célébrations liturgiques du Souverain Pontife (La Porte Latine) »

    Ref. Pluralisme, synodalité et parrhésie dans l’Eglise aujourd’hui.

    Peut-on imaginer deux règnes plus contrastés que ceux des papes Benoît XVI et François, à ceci près que l’un et l’autre sont agités par le même malentendu sur l’ « esprit du concile Vatican II » : une controverse qui, un demi-siècle après ce concile, n’est toujours ni apaisée, ni résolue. « Un concile ? », disait, à l'époque, le général de Gaulle, « il faudra un siècle à l’Eglise pour s’en remettre ». Rendez-vous dans cinquante ans.

    JPSC