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Politique

  • Une « profonde résonance » avec les principes de la franc-maçonnerie – Le Grand Maître salue le travail du pape François

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    De kath.net/news :

    Une « Profonde résonance » avec les principes de la franc-maçonnerie – Le Grand Maître salue le travail du pape François

    29 avril 2025

    L'encyclique « Fratelli tutti » est un manifeste dans lequel s'exprime le triple système de valeurs de la Franc-Maçonnerie : liberté, égalité et fraternité, écrit Luciano Romoli, Grand Maître de la Grande Loge d'Italie.

    La Grande Loge d'Italie des Maçons Anciens, Libres et Acceptés (AFAM) a salué le travail du Pape François comme étant « en résonance avec les principes de la Franc-Maçonnerie ».

    « La Grande Loge d'Italie de l'AFAM se joint aux condoléances mondiales à l'occasion du décès du Pape François, un Pasteur qui, par son enseignement et sa vie, a incarné les valeurs de fraternité, d'humilité et de recherche d'un humanisme planétaire », a écrit Luciano Romoli, le Grand Maître de la Grande Loge, dans un communiqué publié le 22 avril, au lendemain du décès du Pape François.

    Jorge Mario Bergoglio, venu « des extrémités de la terre », a changé l’Église et a ramené dans l’histoire les « enseignements révolutionnaires de saint François d’Assise », a poursuivi Romoli.

    L'œuvre du pape François est marquée par une « profonde résonance avec les principes de la franc-maçonnerie : la centralité de la personne, le respect de la dignité de chaque individu, la construction d'une communauté solidaire et la recherche du bien commun ». L’encyclique « Fratelli tutti » est un « manifeste » dans lequel s’exprime le triple système de valeurs de la Franc-Maçonnerie : liberté, égalité et fraternité. Surmonter les divisions, les idéologies et la pensée unidimensionnelle pour reconnaître la richesse des différences et construire une « humanité unie dans la diversité » était l’objectif de François, que poursuit également la Grande Loge d’Italie, a poursuivi Romoli.

    François a lié la foi et la raison comme des dimensions complémentaires de l’expérience humaine. Sa foi est capable de poser des questions, d’accueillir le doute et le dialogue, comme on le retrouve également dans la méthode d’initiation de la Franc-Maçonnerie, qui se fonde sur un chemin « libre de dogmes » et dont le fondement est la recherche constante de la vérité.

    Le pape François a placé cette dernière au centre de son pontificat, avec le souci de la planète et une éthique du développement fondée sur la dignité humaine. Cela se reflète dans la construction maçonnique du « Temple intérieur », qui est basée sur « la tolérance, la solidarité et la résistance à la haine et à l’ignorance ». C’est à cela que correspondait le ministère pastoral de François, écrit Romoli.

    La franc-maçonnerie soutient l’engagement de François en faveur d’un « avenir durable, juste et solidaire », tel qu’exprimé dans « l’économie de François » et la vision de la « maison commune ».

    La Grande Loge se retrouve également dans l’appel du Pape François à une « conscience planétaire » qui reconnaît l’humanité comme une communauté de destin partagé. Elle honore la mémoire de François en œuvrant « pour une éthique des limites, pour le respect des autres et pour la construction d’un temple fondé sur la solidarité, la liberté de pensée et la fraternité universelle », écrit Romoli en conclusion.

  • L'islam de plus en plus présent chez nous : un défi pour le pape à venir

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    De Marco Lepore sur la NBQ :

    Le défi de la papauté à venir et l'islam chez nous

    Parmi les défis que le nouveau pontife devra affronter, il y a certainement celui des relations avec l'Islam « chez nous », c'est-à-dire dans ces États qui assistent aujourd'hui au dépassement des croyants musulmans. Comme en Autriche, où la confession musulmane est désormais majoritaire dans les écoles.

    30/04/2025

    Parmi les nombreux sujets brûlants que le nouveau Pontife de la Sainte Église romaine devra aborder, il y a certainement celui des relations avec l'Islam « chez nous », c'est-à-dire dans ces États qui étaient traditionnellement chrétiens et qui aujourd'hui, soit à cause de la paganisation généralisée, soit à cause de l'effondrement démographique des naissances, voient leur dépassement par les croyants musulmans. Il s’agit d’un problème répandu sur tout le continent européen, mais dans certains pays, il prend les caractéristiques d’une véritable urgence, affectant, de temps à autre, différents aspects de la vie sociale.

    Ce qui se passe par exemple dans l’Autriche voisine , autrefois bastion du christianisme européen, en est un exemple emblématique. On apprend dans un article publié ces derniers jours (« Vienne, comment l’Islam conquiert les écoles », Libero 27 avril 2025) que dans les écoles primaires et secondaires de Vienne, les élèves de confession musulmane sont désormais majoritaires, ayant atteint 41,2 %, contre un pourcentage de chrétiens de 34,5 % composé de catholiques et d’orthodoxes et environ 23 % d’élèves sans religion.

    Il n’est pas secondaire de constater que, par rapport à l’année dernière, le pourcentage d’étudiants musulmans a augmenté de près de 2 points. En 2016/17, les étudiants catholiques étaient le groupe religieux le plus important, représentant 31 % de la communauté des élèves du primaire et du collège contre 28 % des musulmans, mais ces dernières années, l'augmentation du nombre d'étudiants musulmans a été exponentielle, démontrant une tendance de croissance qui semble désormais imparable.

    Les conséquences sur l'équilibre des pouvoirs au sein des communautés scolaires ne se sont pas fait attendre : selon le quotidien le plus lu du pays, le Kronen Zeitung, « les jeunes musulmans de Vienne sont non seulement nettement plus religieux en moyenne, mais adoptent également des attitudes plus discriminatoires, comme l'antisémitisme, l'hostilité envers les homosexuels et le rejet de l'égalité entre les hommes et les femmes. » Il y a même des étudiants qui décident de se rapprocher de l'islam pour éviter d'être harcelés par leurs camarades musulmans, des cas de menaces pour avoir « insulté Mahomet » et des épisodes de destruction de crucifix et de Bibles.

    Une pente glissante qui concerne non seulement la sphère éducative , mais qui peut même impliquer les plus hautes institutions et les organes législatifs, modifiant profondément le visage de nos pays et l’identité de nos peuples. Des pays comme la Belgiquela Suède et la France elle-même s’en rendent compte avec une inquiétude croissante ; mais même là où (pour l’instant) il n’y a pas de majorité islamique, le même sort se profile déjà à l’horizon.

    Dans notre pays, à cet égard, on observe une augmentation des épisodes de révérence, voire de subjugation psychologique, avec un traitement préférentiel envers les musulmans, à qui sont accordés des espaces et des droits qui sont normalement refusés aux autres ou en tout cas non prévus par la législation en vigueur. À Monfalcone, par exemple, il arrive que certaines filles soient autorisées à porter le niqab (voile intégral) pendant les heures de cours : elles sont identifiées à l'entrée matinale dans une pièce isolée par un gardien et ensuite elles se couvrent, ne montrant que leurs yeux. Ou, au mépris de toutes les réglementations scolaires nationales, la fermeture de l'école de Pioltello à l'occasion de la fin du Ramadan a été convenue (ou plutôt acceptée avec indolence) cette année encore (nous l'avions prévue dans un autre article ), ainsi que la concession d'espaces à l'intérieur des écoles pour se rassembler en prière. Mais on pourrait citer bien d’autres cas similaires.

    En substance , le processus de substitution ethnique que de nombreux analystes craignent depuis quelques années et qui a été ridiculisé par les partis de gauche, qui accusent quiconque en parle d’être un théoricien du complot, se met progressivement en place. La confirmation qu'il ne s'agit pas du tout d'une théorie du complot se trouve cependant dans les mots mêmes d'une personnalité musulmane faisant autorité, qui, lors d'une réunion officielle sur le dialogue islamo-chrétien, s'adressant aux participants chrétiens, a déclaré à un certain moment avec calme et assurance : « Avec vos lois, nous vous envahirons et avec les nôtres, nous vous dominerons. »

    On ne sait pas comment cela va finir , mais en l'absence d'un renversement de tendance, on peut supposer que dans quelques années, il faudra demander la permission de ne pas porter le niqab ou de ne pas participer au Ramadan (permissions qui seront probablement refusées...).

    Le prix à payer pour cette « interchangeabilité » , qui n’est pourtant qu’un signe avant-coureur théorique d’une coexistence pacifique, serait, dans le meilleur des cas, une Europe qui aurait abandonné le Christ et perdu définitivement son propre visage. C'est pourquoi, en revenant aux questions brûlantes que le nouveau Pape devra affronter, évoquées au début, on entrevoit l'urgence d'une nouvelle évangélisation du continent européen, de plus en plus envahi par l'immigration en provenance des pays islamiques et immergé, pour sa part, dans le néant du relativisme et de l'indifférentisme religieux. Comme l’a dit prophétiquement l’archevêque de Bologne de l’époque, Giacomo Biffi, à l’occasion d’un séminaire de la Fondation Migrantes , le 30 septembre 2000 : « Ce qui me semble sans avenir, c’est la « culture du rien », de la liberté sans limites et sans contenu, du scepticisme vanté comme une conquête intellectuelle, qui semble être l’attitude largement dominante parmi les peuples européens, plus ou moins tous riches en moyens et pauvres en vérité. Je pense que l’Europe redeviendra soit chrétienne, soit musulmane. »

  • Des organisations prônant l'islam radical bénéficient de subventions européennes

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    L'Union européenne finance des organisations prônant l'islam radical

    Un rapport de la Cour des comptes européenne épingle « le manque de transparence » qui a affecté la distribution par la Commission européenne et les États membres de l'UE de 7,4 milliards d'euros à diverses organisations, entre 2021 et 2023. Cette critique institutionnelle est confirmée et complétée par les enquêtes de plusieurs médias...

    La Commission européenne et les États membres de l'UE accordent de généreuses subventions à de nombreuses organisations supposées œuvrer au bien de l'humanité. Or, la Cour des comptes européenne (CCE) a publié le 7 avril un rapport (également en lien ci-dessous) dénonçant « le manque de transparence » qui a affecté la distribution de 7,4 milliards d'euros entre 2021 et 2023, à des organisations sur lesquelles les informations sont « fragmentées et peu fiables ». C'est « le grand flou des subventions aux ONG : l'UE perd la trace des milliards », titre Le Point (09/04/2025). Ce « grand flou » n'est pas totalement dissipé par la CCE, puisque les 61 pages de son rapport sont « malheureusement expurgées des noms des ONG concernées », regrette Le Point.

    Selon le rapporteur de la CCE, Laima Andrikiené, la Commission n'a pas exercé de « contrôles actifs pour vérifier que les ONG financées respectent les valeurs de l'Union »En outre, la commission « n'a pas divulgué correctement certaines activités (...) financées par l'UE, telles que le lobbying ». De fait, souligne Atlantico (10/04/2025), la CCE a identifié des « cas isolés où des ONG ont utilisé ces subventions pour faire du lobbying... envers elle-même [la Commission] ». Par-dessus le marché, relève encore Atlantico, « certaines [ONG] seraient non seulement payées pour soutenir la Commission mais aussi pour dénigrer des opposants. (…) Un exécutif qui paye des organismes censés émaner de la société civile pour appuyer ses propres actions, on voit le danger », dénonce Atlantico.

    On peut difficilement soutenir que le projet islamique « respecte les valeurs de l'Union ». Or, Le Figaro (18/04/2025) a publié une liste « non exhaustive » d'associations subventionnées par l'UE, bien qu'elles soient réputées « proches de la mouvance des Frères musulmans ou du Hamas. » En voici quelques spécimens. L'université de Gaziantep, en Turquie, est associée depuis 2023 au programme Erasmus (géré par la Commission européenne) qui permet des échanges entre étudiants turcs et européens. Elle a touché à cette fin 344 000 euros de subventions européennes. Or, cette adhésion de Gaziantep à Erasmus a eu lieu bien que, les recteurs successifs de cette université, aient multiplié les déclarations incendiaires contre les mœurs occidentales tout en soutenant la cause palestinienne. L'actuel recteur, professeur de théologie islamique comme son prédécesseur, a participé sur le campus à des manifestations pro-Hamas et « pour l'intifada mondiale », qui ont rendu hommage à Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas tué le 31 juillet 2024 (sans faire aucune mention du pogrom du 7 octobre 2023).

    Dans la bande de Gaza, l'université islamique où avait étudié Haniyeh, a reçu de l'UE 1,7 million d'euros entre 2014 et 2022, selon la sénatrice UDI de l'Orne, Nathalie Goulet, spécialiste du financement du terrorisme (cf. sa « Proposition de résolution... relative aux financements européens d'entités en lien avec les Frères musulmans et l'islam radical », le 23/10/2024). Au total, rapporte Le Figaro, l'UE a versé 2 818 363 euros aux universités de la bande de Gaza. Au nom de « l'aide humanitaire », l'UE a également investi près de 14 millions d'euros pour le « Secours islamique » (« Islamic Relief Worldwide »).

    Autre gros bénéficiaire des largesses de l'UE (562 903 euros), le « Forum des organisations européennes musulmanes de jeunes et d'étudiants » (FEMYSO), présent dans 22 pays européens à travers une trentaine d'associations de jeunesse. Proche des Frères musulmans, le FEMYSO a fourni au Conseil de l'Europe une campagne de communication pour promouvoir le voile islamique, avec des slogans utilisant les codes libéraux : « Mon hijab, mon choix », « La beauté se trouve dans la diversité comme la liberté dans le hidjab », ou « Apportez de la joie, acceptez le hidjab ». En France, le FEMYSO soutient le Collectif contre l'islamophobie.

    Mais le champion des bénéficiaires des subventions européennes, avec près de 12,5 millions d'euros reçus entre 2014 et 2023, selon Le Figaro, est l'« European Network Against Racism » (ENAR). L'un des « faits d'armes » de l'ENAR, en France, est d'avoir justifié l'attentat contre Charlie Hebdo par la voix d'une de ses porte-parole : « N'oubliez jamais que c'est Charlie qui a dégainé le premier ».

    « En 2025, la contribution française au budget annuel de l'UE s'élève à environ 23,3 milliards d'euros alors qu'elle était de 21,6 milliards d'euros en 2024 », constate le Centre européen pour le droit et la justice dans un dossier dénonçant « Comment la Commission européenne dilapide des millions d'euros » (28/02/2025). Non seulement l'UE finance « des organisations et projets qui prônent une vision ultra progressiste de la société » (proavortement ou protransgenre), mais elle promeut l'Islam en Europe, allant jusqu'à allier wokisme et islamisme, pour soutenir la création d'« espaces d'asile queer musulmans »... Un fameux tour de force !

    Transparence des financements accordés par l’Union européenne à des ONG

    >>> Lire le rapport de la Cour des comptes européenne.

  • François, un "pro-vie" inconditionnel

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    De Stefan Rehder sur le Tagespost :

    François pro-vie

    Brut, mais miséricordieux : François n’était pas quelqu’un dont les formulations visaient à faire l’éloge des intellectuels. Mais son langage sur la valeur de la vie n’en était que plus clair.

    24 avril 2025

    Aucun Vicaire du Christ n’a abordé la question de la protection de la vie plus souvent que le Pape François. Même le saint pape Jean-Paul II , dont le pontificat a duré près d’un quart de siècle et qui a donné à l’Église l’encyclique « Evangelium Vitae », n’avait pas montré autant de fréquence dans la protection de la vie que le jésuite Jorge Mario Bergoglio. L'Argentin, qui avait souvent le cœur sur la main, avait souvent recours à des mots et des comparaisons drastiques. Ce fut également le cas lors de l’audience générale du 10 octobre 2018.

    Pendant des semaines, le jésuite sur le trône papal a parlé des Dix Commandements dans ses catéchismes du mercredi. Arrivé au cinquième – « Tu ne tueras point » – il a comparé les médecins pratiquant l’avortement à des « tueurs ». Le pape a alors déclaré : « Je vous le demande : est-il juste d'« éliminer » une vie humaine pour résoudre un problème ? Est-il juste d'engager un tueur à gages pour résoudre un problème ? » L'homme décédé le lundi de Pâques a immédiatement répondu : « Ce n'est pas possible. Il est inacceptable d'“éliminer” une personne, aussi petite soit-elle, pour résoudre un problème. C'est comme engager un tueur à gages pour résoudre un problème. »

    Combattant pas poli

    Le tollé ne s’est pas fait attendre, même dans les médias qui penchent vers le camp bourgeois : « Bild.de » a parlé d’une « comparaison perfide ». Le « Frankfurter Allgemeine Zeitung » a même voulu être « choqué » et a demandé s’il restait quelque chose de sacré pour ce pape ? François avait déjà répondu à cette question depuis longtemps. Même dans le même discours. Parce que pour Dieu « tout homme » est « digne du sang du Christ » (cf. 1 P 1, 18-19), l’homme doit lui aussi valoriser chaque vie. Celle des autres comme la sienne. Car : « Ce que Dieu a tant aimé ne doit pas être méprisé ! », a dit François.

    De plus, le « Pape de l’autre côté du monde », qui aimait utiliser le langage brut des gens ordinaires et prenait rarement la peine de flatter les oreilles des érudits et des intellectuels avec des mots soigneusement choisis et des formulations euphoniques, a également révélé les raisons du manque de volonté de considérer chaque vie humaine comme un « don de Dieu ». Outre la « peur » des gens d’aujourd’hui de devoir quitter leur zone de confort individualiste, que le Pape trouve encore « compréhensible », c’est surtout la poursuite de « l’argent », du « pouvoir » et du « succès » qui les conduit à « rejeter la vie ».

    Un enfant est toujours un cadeau

    Une triade dans laquelle François voyait « les idoles de ce monde ». Quiconque juge la vie selon ces « faux critères » ne peut pas l’apprécier suffisamment. Car la « seule véritable mesure de la vie », selon le Pape, est « l’amour avec lequel Dieu aime chaque vie humaine ».
    Dans ses discours du Nouvel An au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, François a également évoqué à plusieurs reprises la protection de la vie humaine. Par exemple, le 8 janvier 2024, lorsqu’il a vivement critiqué non seulement l’avortement mais aussi la pratique de la maternité de substitution. « Le chemin de la paix », a déclaré le Pape, « exige le respect de la vie, de toute vie humaine, à commencer par celle de l’enfant à naître dans le ventre maternel, qui ne doit être ni éliminée ni transformée en objet de commercialisation. » « Dans ce contexte », il considère également que « la pratique de la maternité de substitution est répréhensible », car elle « porte gravement atteinte à la dignité de la femme » et de l’enfant et repose sur « l’exploitation des difficultés matérielles de la mère ».

    « Un enfant » est « toujours un cadeau » et « jamais un objet contractuel ». « J'exhorte donc la communauté internationale à plaider en faveur d'une interdiction mondiale de cette pratique. La vie humaine doit être préservée et protégée à chaque instant de son existence. Parallèlement, je constate avec regret que, notamment en Occident, se répand une culture de la mort qui, au nom d'une compassion feinte, cible les enfants, les personnes âgées et les malades », a déclaré François.

    Contre les « colonisations idéologiques »

    Dans des occasions comme celles-ci, le Pontife, qui dans ses discours et ses sermons se contentait habituellement de ce qui était accessible à l'expérience quotidienne des masses de croyants, a également pu dérouler des panoramas entiers : « Le chemin de la paix », a écrit le Vicaire du Christ aux diplomates réunis, « exige le respect des droits de l'homme, tels qu'ils sont formulés simplement et clairement dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, dont nous avons récemment célébré le 75e anniversaire. » Bien qu’il s’agisse de « principes rationnellement plausibles et généralement acceptés », « les tentatives des dernières décennies d’introduire de nouveaux droits qui ne correspondent pas entièrement à ceux initialement définis et ne sont pas toujours acceptables » ont conduit à une « colonisation idéologique ».
    Cependant, la « colonisation idéologique », dans laquelle « la théorie du genre joue un rôle central », est non seulement « très dangereuse » « parce que, avec sa prétention à rendre tout le monde égal, elle efface les différences », mais aussi « ne sert pas à créer la paix », mais conduit plutôt à « des blessures et des divisions entre les États ».

    Alors que ses prédécesseurs, Jean-Paul II et Benoît XVI, avaient systématiquement défini la « culture de la vie » et la « culture de la mort », François a parlé, de manière moins élégante, d’une « culture du jetable », établissant ainsi de nouvelles normes. Si tel avait été son calcul, cela aurait fonctionné. Il n’y a pratiquement pas eu de « conférence de presse éclair » au cours de laquelle aucun journaliste n’a interrogé le pape sur sa position connue de longue date sur l’avortement ou l’euthanasie.

    Si on y regarde de plus près, ce n’était en aucun cas original, mais simplement catholique. En substance, François répétait simplement, à sa manière, plutôt désinvolte, ce que l’Église avait enseigné depuis le début : parce que chaque être humain est l’« imago Dei », l’image de Dieu, et parce que Dieu s’est fait homme dans le Christ pour racheter l’humanité déchue, chaque vie humaine est sacrée. Par conséquent, quiconque tue un autre être humain pour des raisons autres que la légitime défense, l’aide à se suicider ou refuse de lui apporter une aide raisonnable, pèche en fin de compte contre Dieu.

    Dignité de la conception à la mort naturelle

    Le 1er janvier de cette année, solennité de la Mère de Dieu et Journée mondiale de la paix, le pape François en a donné un témoignage très éloquent. Dans son homélie lors de la célébration de la Sainte Messe dans la Basilique Saint-Pierre, il a dit, entre autres : « Confions cette nouvelle année, qui commence maintenant, à Marie, Mère de Dieu , afin que nous aussi, comme elle, nous apprenions à trouver la grandeur de Dieu dans la petitesse de la vie ; afin que nous apprenions à prendre soin de chaque créature née d'une femme, en gardant avant tout, comme le fait Marie, le don précieux de la vie : la vie dans le sein maternel, la vie des enfants, la vie des souffrants, des pauvres, des personnes âgées, des solitaires, des mourants. »

    À l’occasion de la Journée mondiale de la paix, « nous sommes tous appelés à restaurer la dignité de la vie de chaque personne « née d’une femme ». C’est « la base fondamentale pour construire une civilisation de paix ». Et parce que c’est le cas, il appelle à « un engagement ferme en faveur du respect de la dignité de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle, afin que chaque personne puisse aimer sa vie et envisager l’avenir avec espoir. »

    Pèlerins de l'espoir

    En conséquence, le pape François a fait modifier le « Catéchisme de l’Église catholique ». Alors que le paragraphe 2267 du Code, dans lequel la « peine de mort » n'était pas complètement rejetée, était auparavant libellé comme suit : « Dans la mesure où des moyens non sanglants suffisent à défendre la vie humaine contre les agresseurs et à sauvegarder l'ordre public et la sécurité humaine, l'autorité doit recourir à ces moyens, car ils correspondent mieux aux conditions concrètes du bien commun et sont plus conformes à la dignité humaine » (CCC, 2267 ancien), depuis 2018, ce qui suit s'applique : « Pendant longtemps, le recours à la peine de mort par l'autorité légitime – après une procédure légale régulière – a été considéré comme une réponse appropriée à la gravité de certains crimes et un moyen acceptable, bien qu'extrême, de sauvegarder le bien commun. Aujourd'hui, on prend de plus en plus conscience que la dignité de la personne n'est pas perdue, même lorsqu'une personne a commis les crimes les plus graves. En outre, une nouvelle compréhension de la finalité des sanctions pénales par l'État s'est répandue. Enfin, des systèmes de détention plus efficaces ont été développés, qui garantissent la bonne défense des citoyens, sans pour autant priver définitivement le délinquant de la possibilité de se réformer. » C’est pourquoi, à la lumière de l’Évangile, l’Église enseigne que « la peine de mort est inadmissible parce qu’elle viole l’inviolabilité et la dignité de la personne » (cf. Lc 23, 40-43), et elle œuvre résolument pour son abolition dans le monde entier » (CEC 2267 nouveau).

    Dernier point, mais non des moindres : comme aucun pape avant lui, François a fréquemment accordé des audiences aux organisations pro-vie et a adressé ses salutations aux « marches pour la vie » qu’elles organisaient à travers le monde. Il n’a pas été impressionné par les tentatives de les qualifier de « nouvelle droite ». Car comme beaucoup de militants pro-vie, le pape, qui a appelé l'Église à aller jusqu'aux marges, savait que le cœur du mouvement n'est pas les vierges, mais souvent des femmes et des hommes qui ont eux-mêmes été touchés par des avortements dans leurs vies antérieures et qui ont pu faire l'expérience libératrice que la miséricorde de Dieu est encore plus grande que sa justice. S’il en était autrement, presque personne n’aurait de raison d’espérer, et le « pèlerin de l’espérance », comme François se le voyait lui-même, serait une farce plutôt qu’un modèle à l’aune duquel les gens peuvent se mesurer et s’orienter sur leur chemin vers Dieu.

  • Le Nigéria est en train de devenir une immense morgue nationale (Évêque Kukah)

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    Lu sur The Sun (Nigeria) :

    Le Nigéria est en train de devenir une immense morgue nationale – Évêque Kukah

    L'évêque catholique du diocèse de Sokoto, Mgr Matthew Kukah

    L'évêque catholique du diocèse de Sokoto, Mgr Matthew Kukah

    De Shafa'atu Suleiman, Sokoto

    Dans son message de Pâques pour 2025, l'évêque Matthew Hassan Kukah du diocèse catholique de Sokoto a lancé un avertissement terrible sur l'état du Nigeria, décrivant le pays comme devenant progressivement une « immense morgue nationale » en raison de l'insécurité et de la violence qui y règnent.

    Selon l’évêque Kukah, la nation « atteint un point de rupture » alors que des citoyens innocents sont kidnappés et détenus dans des conditions inhumaines, et qu’un « sombre voile de mort » plane sur le pays.

    Il a exhorté le président Bola Tinubu à « nous faire descendre de cette croix du mal » et à redonner espoir à la nation.

    L'évêque reconnaît que, même si l'administration actuelle n'est pas à l'origine de cette crise, elle a la responsabilité d'y remédier. Il ajoute que la culture omniprésente de cynisme et de désespoir parmi les citoyens témoigne du besoin urgent d'un regain d'espoir et d'une gouvernance efficace.

    « Il est temps maintenant de raviver et de renouveler cet espoir », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de la foi pour surmonter l’adversité.

    « Nous sommes aujourd’hui confrontés à un dilemme, et la question est simple : la persistance de l’insécurité est-elle le signe d’un manque de capacités de nos hommes et femmes en uniforme, ou est-ce la preuve que ceux qui sont au sommet récoltent les fruits du financement de leur propre machine de guerre ? »

    Permettre à cette insécurité de perdurer compromettra toute forme de bonne volonté défendue par ce gouvernement ou tout autre gouvernement nigérian. Nous avons tous les ingrédients pour créer un mélange toxique de violence susceptible de devenir incontrôlable.

    Il a déploré la façon dont la frustration a pénétré tous les pans de la société, d’autant plus que le gouvernement et ses agences de sécurité semblent être devenus en grande partie spectateurs de la danse de la mort qui s’est emparée du pays.

    L'évêque a rappelé aux fidèles chrétiens que la résurrection de Jésus permet aux chrétiens d'affronter les défis de la vie avec confiance.

    À Pâques, rappelons-nous que la loi du Seigneur est inscrite dans nos cœurs (Romains 2:15). Les difformités structurelles, les iniquités et la corruption de notre pays ne doivent pas nous inciter à baisser la garde.

    « Voyez, nous sommes la lumière du monde, une ville perchée sur une colline. Nous sommes dotés de la lumière du Christ pour chasser les ténèbres qui menacent d'engloutir notre pays. Renouvelons collectivement notre engagement et notre espoir de bâtir une société selon l'esprit de notre Créateur. »

    Lire aussi : Nigeria : 200 chrétiens tués pendant la Semaine sainte

  • “Ne me tournez pas contre Cyrille” : le Pape François dans les souvenirs de Poutine et du patriarche de Moscou

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    “Ne me tournez pas contre Cyrille”. Le Pape François dans les souvenirs de Poutine et du patriarche de Moscou

    Un commentaire très particulier se distingue de la masse de ceux qui suivi la mort du Pape François. Il est parvenu de Moscou d’où il émane des deux plus hautes autorités de la Russie politique et religieuse : le président Vladimir Poutine et le patriarche orthodoxe Cyrille.

    L’après-midi du mardi 22 avril, Poutine et Cyrille ont eu une entrevue au Kremlin avec le patriarche de Serbie, Porphyre (voir photo). Et aussi bien la vidéo que la retranscription de ce colloque ont fait leur apparition sur le site web officiel du président russe.

    Voici quelques extraits de déclarations qu’ils se sont échangées, tout d’abord sur la proximité entre la Serbie et la Russie en tant que partis du « Russkij mir » commun opposé à l’Occident « démoniaque » et ensuite avec des références directes au Pape François.

    Ni Poutine ni Cyrille ne seront à Rome aux funérailles du Pape François samedi 26 avril. C’est le métropolite Antoine de Volokolamsk, président du département pour les relations ecclésiastiques extérieures, très proche de la Communauté de Sant’Egidio et du cardinal Matteo Zuppi, qui sera présent.

    *

    Extrait de la retranscription de la rencontre au Kremlin entre Poutine, Cyrille et Porphyre

    Moscou, le 22 avril 2025

    Patriarche Porphyre : J’étais à Jérusalem il y a deux semaines où j’ai discuté avec le patriarche [orthodoxe] de Jérusalem. […] Et quand nous avons parlé de l’orthodoxie au niveau mondial, il m’a dit : nous, les orthodoxes, avons une carte maîtresse. J’ai demandé : laquelle ? Vladimir Poutine, m’a‑t-il répondu. […] Mon souhait et celui de la majorité de notre Église est qu’à l’avenir, s’il y avait une nouvelle division géopolitique, nous restions proches dans ce monde russe commun. […]

    V. Poutine : Votre Sainteté, vous avez parlé d’identité. C’est ce qu’est en train de faire l’Église orthodoxe russe sous la direction de Sa Sainteté le patriarche de Moscou et de toute les Russies. Sa Sainteté le Patriarche [Cyrille] fait de grands efforts pour renforcer nos valeurs traditionnelles, nos principes spirituels.

    Patriarche Cyrille : Cher Vladimir Vladimirovitch ! Je suis très heureux que cette rencontre ait eu lieu. De toutes les Églises orthodoxes, l’Église serbe est celle qui est la plus proche de l’Église russe, tant par la culture, la langue que par l’histoire. […] Mais il y a une autre chose que je voudrais dire : les Serbes sont, bien sûr, situés plus à l’ouest que nous, le Seigneur en a décidé ainsi. C’est une Église qui entre en contact direct avec le monde occidental, dont on peut recevoir, et dont on a probablement reçu, bien des choses utiles aussi bien dans le domaine scientifique que culturel. Mais avec ce qui est en train d’arriver à la moralité humaine, à l’éthique en Occident, oui, je le dis-le tout haut, de quoi peut-on avoir honte ? Toute cette histoire est démoniaque.

    Patriarche Porphyre : c’est vrai.

    Patriarche Cyrille : Et pourquoi démoniaque ? Parce que le rôle du démon, c’est de faire perdre à l’homme la différence entre le bien et le mal. Il existe des comportements au sujets desquels l’Église dit : tu ne peux pas le faire. Et la parole de Dieu dit : tu ne peux pas le faire. Mais la culture laïque moderne dit : pourquoi pas ? Une personne n’est-elle pas libre d’agir comme elle l’entend ? Est-ce que cela ne relève pas de la liberté de chacun ?

    Cette approche détruit les fondements moraux de l’existence humaine et pourraient entraîner de terribles catastrophes civilisationnelles. Parce que si l’intégrité de la personne humaine est détruite, tout ce qui en découle s’effondre. L’Église orthodoxe russe, comme on sait, soutient ces positions et les défend sur la scène internationale. Mais naturellement, nous avons besoin de bons alliés.

    V. Poutine : Votre Sainteté, vous avez parlé de ce qui est en train de se passer dans la partie occidentale de notre monde. Nous tous ici le savons bien, nous l’avons tous vu, nous avons été témoins de votre rencontre avec le pape, qui nous a quitté en ces jours de Pâques. Cela, me semble-t-il, démontre que même en Occident, il y a encore des personnes, il y a des forces, et des forces spirituelles, qui s’engagent à rétablir les relations et à faire revivre les principes spirituels.

    Patriarche Cyrille : C’est à juste titre que vous avez évoqué le pape défunt. C’était un homme aux idées et aux convictions assez fortes, en dépit des fortes pressions auxquelles il était soumis, notamment en ce qui concerne le refroidissement des relations avec l’Église russe.

    À présent qu’il est dans l’autre monde, je peux le citer avec confiance, sans lui demander la permission. Quand on lui a vraiment mis la pression, si vous me pardonnez cette expression vulgaire, il a seulement prononcé cette petite phrase : « Ne me tournez pas contre Cyrille ». Puis il a fait demi-tour et il est parti. Et ceux qui le pressaient étaient ses proches collaborateurs : [ils lui disaient] qu’il fallait changer de cap, qu’il était impossible, pour ainsi dire, de rester liés à la politique russe.

    Cette petite phrase – « Ne me tournez pas contre Cyrille » — est restée dans ma mémoire et dans ma conscience pendant tout le temps qu’il était en vie. Nos relations étaient bonnes. À présent le Seigneur l’a rappelé dans un autre monde, mais les plus beaux souvenirs que je garde de lui concernent son attitude aussi bien envers la Russie qu’avec l’Église russe.

    V. Poutine : C’est pareil pour moi. Nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises. Il était de manière naturelle – je peux le dire – bien disposé envers la Russie. Vu ses origines latino-américaines et l’état d’esprit de l’écrasante majorité des citoyens des pays latino-américains, il partageait probablement lui aussi ces sentiments et il a tissé des relations avec la Russie de la manière la plus bienveillante.

    ———

    Sandro Magister est le vaticaniste émérite de l’hebdomadaire L’Espresso.
    Tous les articles de son blog Settimo Cielo sont disponibles sur diakonos.be en langue française.
    Ainsi que l’index complet de tous les articles français de www.chiesa, son blog précédent.

  • François 2013–2025. Journal d’un pontificat très controversé

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur Diakonos.be) :

    François 2013–2025. Journal d’un pontificat très controversé

    Settimo Cielo a suivi pas à pas le pontificat de Jorge Mario Bergoglio, de sa première salutation le 13 mars 2013 depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre, fraîchement élu, jusqu’à sa dernière apparition dimanche de Pâques dernier, le 20 avril 2025, depuis cette même loggia de Saint-Pierre, où il a imparti à grand-peine sa dernière bénédiction « urbi et orbi ».

    On trouvera ci-dessous quelques renvois à ces pages de journal, publiées au fur et à mesure que le pontificat de François se déployait.

    *

    Un premier bloc commence avec le synode sur la famille de 2015 et 2015, il est la preuve magistrale de la manière dont François a gouverné l’Église, notamment dans les synodes qui suivront :

    17.10.2014
    > La véritable histoire de ce synode. Le metteur en scène, les exécutants, les assistants

    8.10.2015
    > Synode. Le premier coup au but est tiré par les conservateurs

    15.10.2015
    > La lettre des treize cardinaux. Un élément-clé antérieur

    14.11.2016
    > “Faire la clarté”. L’appel de quatre cardinaux au pape

    11.1.2021
    > Simulacre de synodalité.  François est seul maître à bord, à sa manière

    4.11.2024
    > Tout sauf synodale. La curieuse Église que veut le Pape François

    6.3.2025
    > Son pontificat touche à sa fin mais le Pape François est toujours seul aux commandes

    *

    Un second bloc concerne la vision politique de Bergoglio et quelques-unes de ses initiatives en matière de relations internationales :

    12.8.2015
    > De Peron à Bergoglio. Avec le peuple contre la mondialisation

    12.2.2016
    > Sur l’accolade entre François et Cyrille plane l’ombre de Poutine

    18.9.2017
    > Le mythe du “pueblo”. François dévoile qui le lui a raconté

    16.1.2025
    > Poutine, Assad et l’Iran, les dangereux compagnons de route du Pape

    *

    Le troisième bloc concerne son magistère « liquide », souvent pétri de contradictions :

    13.5.2016
    > Oui, non, je ne sais pas, décidez vous-mêmes. Le magistère liquide du pape François

    24.12.2017
    > Personne ne l’écoute quand il défend la vie et la famille. Et il y a une raison

    20.4.2021
    > François, le pape qui s’autocontredit. Théorie et pratique d’un pontificat non-infaillible

    *

    Le quatrième bloc aborde les ravages causés dans l’Église en lieu et place du droit et de la justice :

    2.11.2021
    > François législateur suprême ? Non, fossoyeur du droit

    11.12.2023
    > Pire qu’un pape-roi. Un historien et une canoniste analysent la mauvaise gouvernance du Pape François

    18.3.2024
    > “Summa iniuria”. Le désastre de la justice vaticane, sous le règne du Pape François

    *

    Suit une analyse complète du pontificat du Pape François rédigée pour Settimo Cielo par un grand historien, Roberto Pertici :

    13.4.2018
    > La réforme de Bergoglio, Martin Luther l’a déjà écrite

    *

    Et cette dernière page contient le mémorandum diffusé parmi les cardinaux au mois de mars d’il y a trois ans sous la signature de « Demos », en réalité rédigé par le cardinal George Pell, en vue d’un futur conclave :

    15.3.2022
    > Un mémorandum sur le prochain conclave circule parmi les cardinaux. Le voici

    ———

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  • Un prêtre nigérian témoigne : «Je serais heureux d’être arrêté à cause du Christ»

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    De Jean-Benoît Harel sur Vatican News :

    Père Chimaobi Clément Emefu, professeur de théologie au Nigéria. Père Chimaobi Clément Emefu, professeur de théologie au Nigéria.  

    «Ceux qui nous menacent de mort nous rendent plus forts». Dans un des pays les plus dangereux du monde pour les chrétiens, le père spiritain Clément Chimaobi Emefu refuse de céder à la peur. Professeur de droit canonique au Spiritan International School of Theology (SIST), dans la ville d’Attakwu (État d’Enugu), au sud-est du pays, il veut montrer l’exemple à ses étudiants, et être un «signe d’espérance» car «ce qui rend vulnérable raffermit la foi».

    Contrairement au nord du Nigéria, l’État d’Enugu est à forte majorité chrétienne. Toutefois, si les attaques djihadistes des groupes comme Boko Haram dans le nord sont documentées, le spiritain estime que les agressions contre les chrétiens se répandent dans tout le pays. Pour lui, les chrétiens font face à «un projet d’islamisation du Nigeria»«un processus en cours» qui explique les attaques contre les chrétiens mais aussi l’inaction, voire l’hostilité, des autorités.

    Entretien avec le père Clément Chimaobi Emefu

    De nombreux enlèvements

    Les fréquents enlèvements sont la plus visible de ces menaces dans cette région du Nigéria. En dix ans, plus de 200 prêtres ou de personnes consacrées ont été enlevés dans le pays. Une réalité en forte augmentation en ce début d’année 2025 avec une douzaine d’enlèvements, dont deux se sont terminés par la mort des personnes enlevées.

    Avec les missions pastorales dans les écoles, les hôpitaux ou les villages reculés, les prêtres, religieux et religieuses sont très souvent isolés et donc vulnérables face aux groupes de ravisseurs, explique le père Clément Chimaobi Emefu. Canoniste de la province sud-est des spiritains, il doit par exemple régulièrement faire seul une centaine de kilomètres en voiture, sur des routes dangereuses pour arriver au siège des spiritains de cette province dans la ville d’Onitsha.

    La question de la rançon

    Parmi ces rapts, celui du prêtre spiritain Gerald Ohaeri, le 30 novembre 2024, enlevé par des ravisseurs Fulani, aussi appelés peuls, une ethnie musulmane nomade. Si l’Église assure ne jamais payer de rançon, «dans le concret, c’est très difficile, car votre frère est sous une menace grave», explique le père Clément, qui était en lien proche avec ceux qui ont participé aux négociations de libération de son confrère.

    «Si on accepte bêtement de payer la rançon, les enlèvements de prêtres, de religieux et de religieuses vont continuer à augmenter de manière exponentielle», poursuit-il, mais les pressions des familles prêtes à payer compliquent aussi les négociations.

    L’effacement de la population

    Or, les ravisseurs n’agissent pas dans le secret. En effet, ces nomades musulmans du nord du Nigeria possèdent des troupeaux de bœufs et de moutons, se déplacent et sont nombreux dans le sud-est, souligne le père Clément Chimaobi Emefu. «Ils sont partout, même en quittant mon école pour aller en plein ville à Enugu, je les croise».

    En outre, les menaces qu’exercent ces bergers nomades contre les propriétaires des terrains agricoles constituent une autre forme de persécution, plus pernicieuse. «Ils rentrent dans les forêts, dans les champs agricoles, et menacent les propriétaires, souvent chrétiens, qui sont obligés de fuir», témoigne-t-il. S’il ne s’agit pas d’actes terroristes comme dans le nord du pays, cette forme d’effacement de la population locale forcée de quitter son pays natal n’en ait pas moins dramatique. «Et ça augmente terriblement», alerte le professeur de droit canonique.

    Une persécution institutionnalisée

    Malgré cette réalité difficile, dénoncer ces attaques n’est pas du goût des autorités du pays. Dernier exemple en date : l’évêque du diocèse voisin de Makurdi, Mgr Wilfried Anagbe, CMF, a ainsi appris qu’il «pourrait» être arrêté à son retour, à la suite de son récent témoignage devant la sous-commission des affaires étrangères sur l'Afrique de la Chambre des représentants des États-Unis. Il avait alors évoqué les difficultés des chrétiens dans le pays, et demandé au gouvernement américain de désigner le Nigeria comme un «pays particulièrement préoccupant».

    L’association des prêtres du diocèse de Makurdi a assuré l’évêque de son soutien, condamnant une tentative d’intimidation de la part des autorités. «Sa préoccupation pastorale pour les personnes souffrantes et déplacées -en particulier les victimes des violentes attaques des bergers et des invasions des milices- n'est pas seulement une obligation morale, mais un impératif évangélique enraciné dans la défense de la dignité humaine», souligne la déclaration.

    De même, en témoignant pour Vatican News, le père Clément assume prendre des risques pour sa sécurité, comme il en prend lorsqu’il sort des villes pour accéder à des endroits plus reculés. «Ceux qui nous menacent, ceux qui nous terrorisent, ceux qui nous rendent vulnérables, voilà la source de l’affermissement de notre foi», conclut le prêtre, voulant offrir un exemple de détermination à ses quelques 200 étudiants séminaristes et laïcs.

    Lire aussi : Pâques dans les larmes: les chrétiens nigérians face à la persécution

  • Il y a cinquante ans, le cauchemar des Khmers rouges commençait au Cambodge

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    De Stefano Magni sur la NBQ :

    Il y a cinquante ans, le cauchemar des Khmers rouges commençait au Cambodge

    Le 17 avril 1975, Phnom Penh, la capitale du Cambodge, tombe aux mains des Khmers rouges. Les communistes maoïstes intransigeants ont soumis la population à une gigantesque expérience sociale qui a entraîné deux millions de morts en trois ans.

    17_04_2025

    Victimes des Khmers rouges à Tuol Sleng (La Presse)

    Le 17 avril, il y a 50 ans, Phnom Penh tombait. La capitale du Cambodge est tombée aux mains des Khmers rouges, le mouvement communiste maoïste le plus meurtrier de l'histoire. Au cours des trois années suivantes, le régime, dirigé d’une main de fer par Pol Pot, éliminera un tiers de sa propre population. Son objectif déclaré était de réaliser l’utopie communiste d’ici 1990, peu importe les méthodes utilisées ou le nombre de morts.

    L'arrivée au pouvoir des Khmers rouges intervient après huit années de guerre civile . C'est surtout la guerre du Vietnam qui a détruit l'équilibre déjà précaire de cette région d'Asie du Sud-Est, indépendante de la France en 1953. Le prince Sihanouk, qui avait succédé pacifiquement à la France, était tiraillé entre le communisme (qui se répandait dans toute la région) et une alliance avec les États-Unis, protecteurs du Sud-Vietnam. Lorsque le Nord-Vietnam communiste a commencé à envahir le Sud-Vietnam (nationaliste) en 1959, en infiltrant son armée et ses guérilleros, Sihanouk n'a pas pu ou n'a pas voulu s'y opposer. En 1965, première année de l’intervention américaine au Vietnam, le Cambodge était déjà devenu le principal lieu de transit des Nord-Vietnamiens. Étant un pays neutre, ils ne pouvaient pas être touchés par les Américains et les Sud-Vietnamiens. Sihanouk a violemment réprimé le communisme dans son pays. Dans la seule révolte paysanne du district de Samlaut (qui a éclaté à la suite d'expropriations arbitraires), de 1967 à 1970, il a tué 12 000 personnes. Les militaires coupèrent les têtes des agriculteurs et les envoyèrent à Phnom Penh comme preuve du travail accompli. C'est durant cette période, en opposition au régime, que se développe le mouvement armé des Khmers rouges, inspiré par le maoïsme le plus intransigeant. Mais en politique étrangère, Sihanouk lui-même s'est rapproché de la Chine de Mao et de l'URSS de Brejnev et a rompu avec les Américains.

    En 1970, alors que Sihanouk était à Moscou en visite d’État, l’armée prit le pouvoir. Lon Nol, l’un des pires bourreaux de la répression de Samlaut, devient président, dictateur de facto, de la nouvelle « République khmère ». Il a promis de lutter contre la corruption et d’expulser les Vietnamiens et a immédiatement demandé aux États-Unis d’intervenir pour l’aider. En un mois, Nixon autorisa une intervention terrestre secrète sur le territoire cambodgien. Sur le plan militaire, ce fut un succès : les Nord-Vietnamiens furent chassés des zones frontalières. Politiquement, ce fut un désastre : les communistes de Ho Chi Minh se dispersèrent à travers le pays et enseignèrent aux Khmers rouges comment se battre contre une armée régulière. Lon Nol s’est encore davantage aliéné la population, tout d’abord parce qu’il s’est montré encore plus corrompu que son prédécesseur. Puis, parce qu’il était encore plus violent, il persécuta tous les Vietnamiens du pays, les catholiques et les autres minorités religieuses et réprima dans le sang toute manifestation de dissidence. Les monarchistes et les communistes s'allièrent contre lui : Sihanouk et les Khmers rouges formèrent un Front d'unité nationale. En 1973, ils contrôlaient déjà la moitié du pays et Lon Nol demanda à nouveau l'aide américaine. Nixon autorisa une campagne de bombardements (également secrète) au cours de laquelle des dizaines de milliers de civils, en plus des guérilleros, périrent. Ce fut un succès éphémère : l'avancée des communistes ne fut que temporairement enrayée, mais en réaction aux bombardements les populations paysannes s'engagèrent en masse dans les rangs des Khmers rouges, même s'il était désormais clair, dans les zones qu'ils avaient occupées, que leur régime était bien plus meurtrier que le régime nationaliste de Lon Nol.

    En avril 1975, alors que le Sud-Vietnam était sur le point d’être submergé par le Nord et que les Américains étaient partis depuis longtemps, les Khmers rouges remportèrent la guerre civile. Sihanouk est resté officiellement chef de l’État pendant une année supplémentaire, puis a été placé en résidence surveillée. Le Kampuchea démocratique est né, Khieu Samphan en est le président, mais le véritable homme aux commandes est le Premier ministre, chef du mouvement communiste armé, Saloth Sar, connu sous le nom de Pol Pot. Formé à Paris (il eut Jean Paul Sartre comme mentor), il voulut créer l'utopie communiste dès le premier jour de son règne. Toutes les villes, à commencer par Phnom Penh, ont été évacuées d’urgence. Même les malades et les blessés admis dans les hôpitaux étaient jetés dans la rue. Les nouvelles autorités ont indiqué aux évacués qu'il s'agissait d'une mesure temporaire et qu'il s'agissait d'apporter le strict minimum. En réalité, ils étaient destinés à participer à une expérience sociale gigantesque : transformer des citoyens en paysans. Les évacuations, menées selon des méthodes de déportation, ont coûté des dizaines de milliers de victimes. Et ce n’était que le début de la souffrance.

    L’ensemble de la population cambodgienne a été réorganisée en communautés paysannes. Il n’y avait aucune liberté de mouvement possible : ils étaient en fait des prisonniers dans des camps de travail. Les quarts de travail variaient de 12 à 14 heures par jour, sans aucune pause, sauf pour subir un lavage de cerveau idéologique lors de séances de rééducation. Tous les membres de l’ancien régime et leurs familles ont été exterminés. Toutes les personnes religieuses, quelle que soit leur religion, ont été tuées. Pour le reste, chaque commandant et fonctionnaire local avait droit de vie et de mort sur ses paysans. Les plus sadiques et les plus méfiants tuaient même ceux qui portaient simplement des lunettes, symbole de la dégénérescence bourgeoise. Quiconque était considéré comme « paresseux » dans le travail des champs, qui n’avait pas suffisamment de callosités sur les mains, qui ne répondait pas de manière appropriée aux séances de rééducation, qui connaissait des langues étrangères ou qui exerçait des professions libérales avant l’an zéro de la nouvelle ère pouvait également être tué.

    Parler à la première personne du singulier n'était pas autorisé : le je était banni. L'affection personnelle n'était pas autorisée : les mots doux et les gestes affectueux étaient interdits et punis. Seule la fête devait être aimée. À partir du début de 1977, les mariages étaient arrangés uniquement par des cadres du parti, entre des hommes et des femmes qui ne se connaissaient pas. Les enfants ont été séparés de leurs parents et éduqués par le parti. Tout était partagé, les récoltes étaient enregistrées, la nourriture était rationnée et consommée dans des cantines collectives. La mort par inanition devint la règle et les paysans qui tentaient de voler de la nourriture ou de la consommer pendant qu'ils la cultivaient étaient condamnés à mort.

    Même les cadres et les dirigeants khmers n’étaient pas à l’abri de la peur. Il y a eu de nombreuses tentatives de coup d’État, au moins neuf en trois ans. Pol Pot a réagi en procédant à des purges périodiques. Les principales victimes furent les communistes de retour de l’étranger, encouragés par la propagande de Phnom Penh. Presque tous ont fini sous la hache de la répression. La prison de Tuol Sleng, destinée aux purgés, est devenue le symbole de l'extermination cambodgienne, le seul endroit où l'identité des victimes et la date de leur exécution étaient documentées en détail. Presque tous les détenus de Tuol Sleng ont été tués, soit par des pelotons d’exécution, soit dans des chambres de torture.

    Le régime khmer était également profondément raciste. Malgré l'alliance avec Pékin, il extermina presque tous les Chinois vivant au Cambodge (environ 200 000 périrent dans ce génocide dans le génocide), la minorité musulmane Cham et des dizaines de milliers de Vietnamiens. Et c’est précisément pour sauver ce dernier de l’anéantissement que, fin 1978, le Vietnam envahit le Cambodge. En un peu plus d’un mois, il a balayé le régime infernal. Mais la liberté n'est pas revenue dans le pays, un autre régime communiste a été établi, dirigé par Samrin (un ancien Khmer rouge qui a fui au Vietnam) et seulement moins répressif et meurtrier que le précédent. C’est pourquoi il est si difficile, encore aujourd’hui, de faire la lumière sur l’immense crime des Khmers rouges et de punir les responsables. Faire table rase du passé n’efface cependant pas les deux millions de morts, assassinés en seulement trois ans, avec une intensité sans précédent. Tués au nom d’une utopie, d’un paradis sur terre qui garantissait l’enfer à tout un peuple.

  • Toujours à contretemps, et pour cause…

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    Paul Vaute rend compte pour Belgicatho du nouveau livre de Mutien-Omer Houziaux, "Ces temps crépusculaires ou Le passé décomposé".

       Au regard des générations du futur, si futur il y a, notre Occident présent ne pourra manquer d'apparaître comme un monde marqué massivement par une rupture sans précédent avec ses propres fondements. Les courants négateurs qui, en d'autres temps, étaient cantonnés à des cercles philosophiques et intellectuels minoritaires, ont gagné par imprégnation progressive toutes les strates de la société. Ainsi s'impose la connotation immanquablement positive de tout ce qui "libère des carcans", "affranchit des contraintes", "fait bouger les lignes", "enterre le vieux monde", "désaliène", "déconstruit"…, ce qui signifie de plus en plus clairement pour le tout-venant: rejeter toute transcendance, proclamer le règne de l'homme et célébrer la victoire de la culture en mouvement sur les héritages antique et chrétien.

       C'est le même refus des limites et des normes d'antan au nom de la liberté chérie qui a permis que la nature soit impunément dévastée, mais c'est là un des rares effets qu'on consent à déplorer. Il n'y a pas de Greta Thunberg pour défendre les prérogatives du vrai dans la pensée, du beau dans l'art, du sens commun dans la vie sociale. Promouvoir la famille monogame stable et unie, dénoncer l'emprise de la pornographie dans tous les domaines de la création, réclamer une protection légale de la vie humaine à naître et finissante…: autant de gageures dans le contexte où nous vivons. Des vents contraires se sont certes levés, notamment en Hongrie et aux Etats-Unis,  mais sont-ils durables ? Des courants néoconservateurs ou populistes ont le vent en poupe dans quelques pays, mais ils apparaissent souvent divisés ou timorés sur les questions éthiques. En Belgique, ils peinent à se structurer et les "grands" médias se garderont bien de leur ouvrir la porte.

       Il est d'autant plus heureux que quelques sages, même s'ils n'auront pas droit aux feux de la rampe, prennent la plume pour intervenir "à temps et à contretemps", fustiger le mal, exhorter, instruire (2e Epître à Timothée, 4:2). Mutien-Omer Houziaux est l'un d'eux.  A contretemps était justement le titre d'un de ses précédents ouvrages. Il en prolonge aujourd’hui la démarche avec Ces temps crépusculaires.

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  • Comment les catholiques du Soudan survivent à la guerre

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    De Luke Coppen sur le Pillar :

    Comment les catholiques du Soudan survivent à la guerre

    Lorsque la guerre civile a éclaté il y a deux ans, il y avait plus de 1,2 million de catholiques dans le pays.

    Lorsque la guerre civile a éclaté au Soudan il y a deux ans aujourd’hui, il y avait plus de 1,2 million de catholiques dans le pays.

    Cathédrale Saint-Matthieu de Khartoum, Soudan. David Stanley via Wikipédia (CC BY 2.0).

    Bien que 90 % des quelque 50 millions d'habitants du pays soient musulmans, le Soudan compte une importante présence catholique depuis près de 200 ans. Le troisième plus grand pays d'Afrique est lié à des saintes comme Joséphine Bakhita et Daniel Comboni , ainsi qu'à d'autres figures saintes comme Zeinab Alif , une esclave devenue abbesse.

    Avant que les combats ne bouleversent la vie quotidienne, les catholiques se rendaient à leur culte dans des bâtiments importants tels que la cathédrale Saint-Matthieu dans la capitale, Khartoum, et la cathédrale Notre-Dame-Reine d'Afrique à El-Obeid.

    En 2023, année où la guerre a éclaté, l’archidiocèse de Khartoum, qui couvre la moitié nord-est du pays, comptait 79 prêtres, 123 religieux et 4 diacres permanents, au service d’une communauté catholique en constante croissance dans 17 paroisses.

    Qu'est-il arrivé aux catholiques soudanais ces deux dernières années ? Il est difficile d'en dresser un tableau complet en raison du brouillard de la guerre. Les rapports sont inégaux, mais ils nous donnent un aperçu de l'impact du conflit sur la minorité catholique du pays.

    Voici ce que nous savons.

    Une carte montrant les parties du Soudan contrôlées par les forces armées soudanaises (rose) et les forces de soutien rapide (sarcelle), au 13 avril 2025. ElijahPepe via Wikimedia (CC BY-SA 4.0).

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  • Déjà 560 signataires pour la lettre ouverte au Premier ministre sur l’avortement, dont des académiques, des médecins, des soignants et des responsables politiques

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    *COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 15 avril 2025

    Déjà 560 signataires pour la lettre ouverte au Premier ministre sur l’avortement, dont des académiques, des médecins, des soignants et des responsables politiques
     
    Bruxelles – À l’initiative de CLARA Life, une lettre ouverte a été remise au Premier ministre Bart De Wever à l’occasion du 35e anniversaire de la loi dépénalisant partiellement l’avortement, et rendue ouverte à la signature il y a quelques jours à toute personne souhaitant s’y joindre.
     
    La lettre compte à ce jour plus de 560 signataires, et continue d’en recevoir de nouveaux chaque jour. Parmi eux figurent des dizaines d’universitaires, près d’une centaine de professionnels de la santé, ainsi que des élus locaux, régionaux et fédéraux, y compris des membres de partis de la majorité, qui préfèrent rester anonymes pour des raisons professionnelles. Le texte a été rédigé avec la collaboration du professeur Bernard Spitz (KU Leuven, obstétrique-gynécologie), et signé notamment par le professeur dr. Willem Lemmens (UAntwerpen), la professeure dr. Liliane Schoofs (KU Leuven), le docteur Lucas Kiebooms, maître Fernand Keuleneer, ainsi que de nombreux autres citoyens, dont la liste est disponible sur le site de CLARA Life (voir lien ci-dessous).
     
    La lettre appelle le gouvernement à ne pas poursuivre une nouvelle libéralisation de l’avortement en Belgique, notamment en ce qui concerne la réduction du délai de réflexion ou l’allongement du délai légal. Elle alerte également sur l’Initiative citoyenne européenne “My Voice, My Choice”, qui vise à obliger les États à financer des avortements, y compris ceux qu’ils considèrent comme illégaux, et donc à soutenir des pratiques contraires à leurs traditions éthiques et juridiques. Cette initiative entend en outre ériger l’avortement en droit fondamental au sein de l’Union européenne, ce qui constituerait, selon les auteurs, une violation grave du principe de subsidiarité et des Traités européens.
     
    Les signataires dénoncent également le fait que le débat actuel en Belgique se déroule de manière extrêmement unilatérale, sans réelle place pour les alternatives, la prévention, ou un accompagnement concret et structuré des femmes.