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Politique

  • L'Union Européenne coupe les subventions à une ONG catholique pour « violation des valeurs de l'UE »

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    De Zolta Győri sur The European Conservative :

    L'UE coupe les subventions à une ONG catholique pour « violation des valeurs de l'UE »

    La vice-présidente du parti Patriots for Europe et eurodéputée hongroise Kinga Gál a condamné la décision de la Commission, la qualifiant de « forme la plus extrême de discrimination fondée sur l'idéologie du genre ».

    @_KingaGal sur X le 9 décembre 2025

    La Fédération des associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) a lancé un appel à la solidarité publique après que la Commission européenne a exclu ses six demandes de financement récentes de l'UE.

    La FAFCE dénonce ces décisions comme une discrimination idéologique à l'encontre d'une organisation dont la mission première est la promotion et la protection de la famille. Cette organisation catholique soupçonne que son exclusion des financements européens s'inscrit dans une offensive plus large contre la famille traditionnelle.

    L'évaluation par la Commission des six projets FAFCE a conclu à un manque de diversité de genre et à une « violation des dispositions de l'UE en matière d'égalité ». Selon l'organisation, leur score a été pénalisé de 30 % pour insuffisance d'idées intégrant la diversité de genre et de « garanties contre la discrimination ».

    Le président de la FAFCE a dénoncé cette décision comme « une discrimination idéologique à l’encontre des organisations de la société civile comme la FAFCE, qui a toujours promu le dialogue et défendu la dignité de chaque personne ». Il a souligné que des propositions avaient été pénalisées malgré la présentation des familles « comme un instrument d’inclusion sociale et de protection », notamment un projet entièrement consacré à l’éducation numérique des mineurs.

    Fondée en 1997, la FAFCE est la seule ONG de l'UE axée sur la famille à inclure le terme « catholique » dans sa dénomination officielle. Elle représente 33 associations membres dans 21 pays et mène des actions de plaidoyer sur des sujets tels que les défis démographiques, l'équilibre entre vie professionnelle et vie familiale, la protection de l'enfance, les méfaits de la pornographie et les questions relatives à la vie et à la dignité humaine.

    L'exclusion de la FAFCE a suscité de vives réactions politiques. La députée européenne hongroise Kinga Gál, vice-présidente du groupe Patriotes pour l'Europe, a également condamné la décision de la Commission, la qualifiant de « forme la plus grave de discrimination fondée sur l'idéologie du genre ». Elle a affirmé que cette mesure visait la FAFCE « simplement parce que l'organisation défend la famille comme cellule de base de la société. À Bruxelles, cela est désormais considéré comme un crime. »

    « La famille est la cellule de base de nos sociétés et de nos communautés. Sans familles fortes, il ne peut y avoir de nation forte. […] Nous ne pouvons pas permettre à Bruxelles de nous priver de cette valeur », a ajouté Gál.

    La commissaire ministérielle hongroise Bernadett Petri a également réagi sur les réseaux sociaux, déclarant que cette décision « démontre une fois de plus à quel point Bruxelles s'est éloignée des valeurs fondatrices de l'Europe ». Elle a affirmé que « l'Union européenne et ses prédécesseurs n'ont pas été créés sur la base d'une idéologie d'extrême gauche », soulignant que « l'histoire, la culture, le système juridique et la conception de l'humanité en Europe reposent sur des fondements chrétiens. Le "crime" de la FAFCE n'est rien d'autre que d'embrasser ouvertement cet héritage et de défendre le concept chrétien de la famille. »

    Petri a insisté : « Nous n’acceptons pas que Bruxelles sanctionne les croyances chrétiennes pour des raisons idéologiques. L’avenir de l’Europe ne réside pas dans le rejet des valeurs chrétiennes traditionnelles, mais dans leur préservation ! » Elle a ajouté que le gouvernement hongrois s’efforce de garantir que les fonds européens soient distribués conformément à cette conception des valeurs européennes.

    La fédération alerte sur son besoin urgent de 150 000 euros pour poursuivre ses projets en cours. Sans ce soutien, elle craint d’être contrainte, en 2026, de licencier du personnel et de réduire sa présence dans les débats européens.

    Zolta Győri est journaliste pour Europeanconservative.com.
  • Le laïcisme à la française n'est pas un hymne à la tolérance, mais un projet destructeur visant l'identité catholique de la France

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    D'Hélène de Lauzun sur The European Conservative :

    120 ans de laïcité française

    Expulsion de la communauté de la Grande Chartreuse par la force militaire le 29 avril 1903

    Expulsion de la communauté de la Grande Chartreuse par la force militaire le 29 avril 1903; Auteur inconnu — domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=63328902

    Le laïcisme à la française n'est pas un hymne à la tolérance, mais un projet destructeur visant l'identité catholique de la France.

    10 décembre 2025

    Il y a cent vingt ans, le 9 décembre 1905, l'Assemblée nationale française votait en faveur de la séparation de l'Église et de l'État, établissant le principe de « laïcité » qui est encore aujourd'hui considéré comme l'un des principes intangibles de l'État républicain français.

    La laïcité à la française , à laquelle nul ne saurait s'opposer, est devenue intouchable – défendue aujourd'hui même par ceux contre qui elle fut initialement utilisée comme une arme. Mais si elle est désormais présentée sous un jour idéalisé et pacifique, la « laïcité », telle qu'elle fut conçue en 1905, n'a jamais été cette merveilleuse ouverture républicaine à toutes les pratiques religieuses qu'on nous vend aujourd'hui. Conçue dans le cadre d'un projet militant et ouvertement anti-catholique, plutôt que comme un hymne à la tolérance, elle montre aujourd'hui ses limites face à la place grandissante de l'islam dans la société française. 

    La loi séparant l'Église et l'État n'est pas apparue comme par magie un beau matin de décembre 1905. Elle était plutôt l'aboutissement d'un long processus entamé 116 ans plus tôt avec la Révolution française et la Constitution civile du clergé. Promulguée en 1790, elle a radicalement transformé le rapport de la France au catholicisme, rapport qui, jusque-là, avait été direct et incontestable. Pour la première fois, l'institution religieuse se trouvait radicalement subordonnée à l'institution étatique, alors que cette dernière était conçue, en principe, comme la servante d'un ordre divin supérieur à lui, dont l'Église était la représentante suprême.

    Profondément enraciné en France, le catholicisme a résisté. Tout au long du XIXe siècle, la France a connu un lent mais inéluctable processus de sécularisation, visant à effacer l'Église d'une société et d'un peuple avec lesquels elle avait tissé des liens privilégiés au fil des siècles. Ce processus, non linéaire, s'est accompagné d'un profond renouveau religieux après les bouleversements de la Révolution. L'éducation fut le principal champ de bataille entre les partisans d'une Église catholique publique, soucieuse de maintenir son influence visible sur une société qu'elle avait façonnée, et ses opposants de tous bords, des plus farouches antireligieux aux plus modérés anticléricaux.

    La Troisième République se développa dans ses premières années avec une population majoritairement monarchiste. D'abord, sous l' Ordre Moral , les dirigeants tentèrent maladroitement de regagner le soutien populaire en promouvant la place de l'Église dans la vie publique. Mais ils échouèrent. Lorsque les républicains triomphèrent de l'Ordre Moral en 1879, l'anticléricalisme devint définitivement et durablement synonyme de l'idéal républicain. Le « nouveau » régime se fixa l'objectif quasi officiel d'éradiquer de la vie publique toute trace de l'influence de l'Église catholique en France. 

    Il était difficile pour les catholiques français de s'identifier à ce régime, et de ce fait, ils se retrouvèrent politiquement exclus dans leur propre pays. Au début des années 1890, l'Église tenta de combler ce fossé en prônant le Ralliement des catholiques, qui ne pouvaient être indéfiniment exclus de la vie politique, mais le profond désaccord persista.

    C’est dans ce contexte que fut adoptée la loi sur la liberté d’association en 1901. Cette mesure, que les dirigeants actuels aiment à célébrer comme une étape importante du « vivre-ensemble », puisqu’elle accorde le statut légal à toutes les associations sportives et culturelles de France, fut conçue dans un esprit résolument anticlérical. Le message était clair : toutes les associations étaient les bienvenues dans la vie publique, à l’exception des congrégations religieuses. 

    Ce fut un choix politique désastreux, étant donné que ces mêmes congrégations étaient alors responsables de la quasi-totalité du secteur social, y compris de la protection sociale et de la santé. Au nom de cette prétendue liberté d'association, tous ceux qui ne correspondaient pas aux cadres associatifs établis par la loi, à savoir les religieux et religieuses, délibérément privés de tout statut légal, furent condamnés à la dislocation et à l'expulsion.

    La population protesta et se révolta. Des figures religieuses furent traquées et exilées. Des officiers préférèrent comparaître devant la cour martiale et ruiner leur carrière plutôt que d'exécuter des ordres contraires à leurs convictions chrétiennes. Des images marquantes subsistent, comme l'expulsion des moines chartreux dans la neige : vingt vieillards, bienfaiteurs du département de l'Isère, furent emmenés par la police et l'armée.

    La loi de 1901 fut suivie d'une seconde salve : la loi de juillet 1904, qui prévoyait le retrait définitif de tout enseignement des congrégations religieuses. Pas moins de 14 000 écoles fermèrent leurs portes en deux ans. Le gouvernement mura les chapelles, fit démolir les calvaires et interdire au clergé de passer les examens d'enseignement. En termes contemporains, des citoyens furent attaqués et exclus, bafouant ainsi certains des droits humains les plus fondamentaux, à savoir la liberté de conscience et la liberté de culte. Cette loi créa des citoyens de seconde zone, privés de certains de leurs droits. La laïcité fut perçue comme une attaque contre la religion. Pourtant, aujourd'hui, alors que nous commémorons cette loi, nous restons curieusement silencieux face à ces attaques très graves, indignes d'une société prétendument démocratique.

    Lorsque la loi de 1905 est entrée en vigueur, les dégâts causés étaient déjà considérables.

    La loi affirmait la liberté de conscience et garantissait le libre exercice du culte. Elle précisait également que l'État ne reconnaissait ni ne subventionnait aucune religion. Une dernière disposition, essentielle, stipulait que les lieux de culte et les logements du clergé seraient déclarés propriété de l'État et mis à la disposition des associations religieuses. Il s'agissait d'une spoliation massive, venant s'ajouter à celle déjà perpétrée lors de la Révolution.

    La loi de 1905 ne reconnaissait donc plus l'Église comme une entité juridique, la soustrayant ainsi au champ d'application de la common law. Fidèle aux principes libéraux, elle consacrait la séparation entre sphère privée et sphère publique. Elle refusait de reconnaître le rôle social des croyances, les réduisant au statut d'opinions individuelles ne devant jamais interférer avec le monde politique au sens plein du terme. Bien qu'elle reconnaisse le fait collectif du « culte », qui conférait néanmoins une dimension sociale à la croyance religieuse, elle ne savait quel statut juridique lui attribuer : la messe demeura longtemps une émanation hybride du droit de réunion. La laïcité n'était pas la liberté d'expression, telle qu'on l'entend aujourd'hui. Elle fut prônée à une époque où prévalait le mythe de l'unité républicaine, mythe sapé par la religion catholique, en désaccord avec son idéal.

    Il ne faut pas oublier que l'Église de l'époque a fermement condamné cette loi. La papauté n'a pas été consultée lors de sa rédaction, ce qui a rompu le Concordat, accord bilatéral antérieur. Les tentatives de réconciliation ont échoué. Les encycliques condamnant la loi se sont multipliées, envenimant encore davantage les relations déjà tendues entre le Saint-Siège et l'État français : on ne pouvait rien attendre d'un gouvernement qui avait fait de l'Église son ennemi public numéro un.

    La Première Guerre mondiale a apaisé ces fortes tensions. Après le conflit, l'anticléricalisme du début du XXe siècle n'était plus une force politique majeure. Au début des années 1920, la situation se stabilisa progressivement, tant dans les faits que dans le droit. Les relations avec Rome furent rétablies et les associations diocésaines, conciliant contrôle étatique et hiérarchie ecclésiastique, permirent d'envisager une gestion plus sereine des biens de l'Église. Les Français vivent encore aujourd'hui selon le modus vivendi qui prévalait alors.

    Malheureusement, le retour au calme a eu pour effet d'endormir la confiance dans la nature du projet laïque, tel qu'il a été conçu à l'origine et tel qu'il existe encore aujourd'hui. Peu à peu, un mythe séduisant s'est développé autour de la laïcité. Sa définition est simple : il suffirait que chacun mette de côté son identité religieuse en société pour que nous vivions dans le meilleur des mondes. On entend de fortes voix réclamer un retour à un hypothétique « esprit de 1905 » qui n'a jamais existé (s'il a existé, il s'agirait plutôt d'une forme rare d'intolérance), sous l'illusion qu'un tel retour résoudra tous les problèmes épineux qui surgissent. Le voile à l'école et le voile dans la rue ? Retournons en 1905, et le voile disparaîtra. Comme si la laïcité de 1905 pouvait en quoi que ce soit s'accommoder de l'islamisme militant d'aujourd'hui.

    L'esprit de la loi de 1905 reposait sur l'idée, héritée de l'Évangile – rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu –, qu'il existe une distinction entre sphère publique et sphère privée. Or, cette idée s'est muée en un culte de la neutralité paralysant et destructeur. Au nom de la laïcité, toute possibilité de recourir à des principes moraux, quels qu'ils soient, est désormais rejetée, car soupçonnée d'être « religieuse ». Le débat sur l'avortement et l'euthanasie, par exemple, en subit cruellement les conséquences dans l'espace public.

    De plus, le paradoxe de la loi de 1905 réside dans le fait qu'elle a été conçue contre le catholicisme, mais dans une société catholique, pour une société catholique. En excluant l'Église de la société française, elle se révèle aujourd'hui inadaptée pour gérer la question de l'islam, qui ne reconnaît pas la séparation des sphères publique et privée. Le remède à l'islam n'est pas la laïcité, mais la reconnaissance de l'identité catholique de la France.

    Les catholiques français, qui devraient pourtant savoir que l'idée de laïcité dissimule de profondes atteintes à leur existence, ferment souvent les yeux sur cette illusion, qui sent l'hypocrisie historique. La laïcité ne défend pas leurs intérêts, loin de là. La générosité qui pousse nombre d'entre eux à défendre la loi de 1905 leur fait oublier que le monde politique auquel ils espèrent s'intégrer en affichant une neutralité de façade ne leur est pas favorable. Aujourd'hui, les catholiques sont les bienvenus, pourvu qu'on ne les écoute pas. Tandis que la République française poursuit son règlement de comptes avec l'Église du Christ – mais cela sera-t-il jamais terminé ? – en s'attaquant aux calvaires, aux clochers et aux crèches, l'islam continue de prospérer.

    Hélène de Lauzun est la correspondante parisienne du European Conservative . Elle a étudié à l'École normale supérieure de Paris, où elle a enseigné la littérature et la civilisation françaises à Harvard. Docteure en histoire de la Sorbonne, elle est l'auteure de * Histoire de l'Autriche*  (Perrin, 2021).

  • Autels brisés : la violence du laïcisme dans l'Histoire moderne

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    De Jean-Paul Roiyal sur The Catholic Thing :

    Autels brisés

    Chers amis, le catholicisme fait face aujourd'hui à de nombreux défis internes. Comme le montre la chronique d'aujourd'hui, si nous avons tourné la page des totalitarismes brutaux du siècle dernier, des formes plus insidieuses de répression religieuse persistent et exigent une vigilance constante. De nouveaux projets, prévus pour l'année prochaine, vous permettront de rester informés des persécutions subies par les catholiques dans le monde (vous pouvez d'ores et déjà consulter mon livre à ce sujet ici ). Nous n'entendons pas pour autant ignorer ce qui se passe dans nos « démocraties » modernes. Tout cela requiert une étude et une analyse quotidiennes. Cela appelle votre soutien, ainsi que celui de votre source d'information quotidienne et fiable, The Catholic Thing. – Robert Royal

    Le 10 décembre 1989, au confluent du Danube et de la Morava, à l'ombre du château de Devin, des dizaines de milliers de Slovaques ont marché de Bratislava à Hainburg, en Autriche, perçant le rideau de fer. Une foule importante s'est également rassemblée au château pour manifester pacifiquement sous le slogan « Bonjour l'Europe ! ». Les manifestants ont sectionné les barbelés qui séparaient la Tchécoslovaquie du monde libre. Dès le lendemain, le gouvernement communiste tchécoslovaque a commencé à démanteler les barrières dans cette zone frontalière, faisant ainsi tomber le rideau de fer en Europe centrale.

    Ces événements ont marqué l'apogée de la Révolution de velours, le mouvement de protestation national tchécoslovaque qui a mis fin à plus de quarante ans de régime communiste, conduisant au rétablissement de la démocratie et des libertés. La Slovaquie et la République tchèque, désormais deux pays distincts, célèbrent ces événements historiques le 17 novembre, date anniversaire de la répression brutale des manifestations étudiantes en 1989, qui a déclenché la série d'événements menant au 10 décembre .

    Étonnamment, cette journée, appelée Journée de la lutte pour la liberté et la démocratie, a été annulée cette année par le Premier ministre slovaque, Robert Fico. Ancien membre du Parti communiste tchèque, en poste depuis 2023, M. Fico a justifié cette décision par les mesures d'austérité. Son parti, au pouvoir, a commémoré cet anniversaire par un congrès, où l'un de ses plus proches conseillers a salué les participants par la formule marxiste : « Honneur au travail, camarades ! » Comble de l'ironie, M. Fico a déclaré publiquement ne pas célébrer le 17 novembre car il ne le considère pas comme un tournant fondamental dans l'histoire du pays.

    Alors que Fico et ses acolytes en Slovaquie tentent d'effacer de la mémoire ceux qui ont été brutalisés par le Parti communiste au pouvoir pendant la Guerre froide et le courage de ceux qui l'ont défié, Thomas Albert Howard documente admirablement la dépravation généralisée qui a frappé la Tchécoslovaquie et de nombreuses autres régions du monde au cours du XXe siècle dans son nouveau livre Broken Altars : Secularist Violence in Modern History . 

    Parmi les centaines d'atrocités recensées dans le livre, deux ont débuté en 1950, lancées par le général du Parti communiste tchécoslovaque.

    L'opération K (pour klastery, le mot tchèque pour monastère) a utilisé la sécurité d'État pour arrêter la grande majorité des ordres religieux à travers le pays, en se concentrant sur les salésiens, les jésuites, les rédemptoristes, les bénédictins et les franciscains.

     L'opération R (du slovaque « rehol'nicka », qui signifie religieuse ) a décimé les maisons et couvents de religieuses. Ces deux opérations ont entraîné la liquidation brutale d'institutions religieuses, dont certaines existaient depuis plus de mille ans. Œuvres d'art, bibliothèques et autres biens précieux ont été pillés ou détruits, tandis que les religieuses étaient déportées dans des camps de travail, où elles vivaient dans des conditions carcérales.

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  • Le cardinal Porras a été arrêté et interdit de quitter le Venezuela

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    D'Edgar Beltrán sur le Pillar :

    Le cardinal Porras a été arrêté et interdit de quitter le Venezuela.

    « Son passeport a été annulé sur-le-champ. »

    Le cardinal a été informé qu'il lui était interdit de quitter le pays.

    Selon des sources proches du cardinal, citées par The Pillar, Mgr Porras, archevêque émérite de Caracas, s'est rendu mercredi à l'aéroport international Simón Bolívar, près de Caracas, pour prendre un vol à destination de Madrid. Il devait participer à une cérémonie au cours de laquelle il serait nommé Protecteur de l'Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem.

    La pression et les menaces contre Porras se sont intensifiées depuis octobre, date à laquelle il a qualifié la situation au Venezuela d’« inacceptable moralement » lors d’une conférence à Rome, en amont de la canonisation des deux premiers saints vénézuéliens. Des rumeurs concernant une possible arrestation ont circulé sur les réseaux sociaux ces derniers mois, et les autorités vénézuéliennes l’ont empêché d’embarquer sur un vol intérieur fin octobre.

    « Plus tôt dans la journée, la police de l’aéroport l’a détenu pendant deux heures, l’a menacé et a même fait venir des chiens détecteurs de drogue pour le contrôler », a déclaré une source proche de Porras au journal The Pillar.

    « Ils ont annulé son passeport vénézuélien et ne l'ont pas autorisé à embarquer, malgré le fait qu'il possède également un passeport du Vatican. Les autorités affirment qu'un ressortissant vénézuélien possédant une autre nationalité doit quitter le pays avec un passeport vénézuélien, mais le sien a été annulé sur-le-champ, il n'a donc pas pu partir », a ajouté la source.

    Le téléphone du cardinal lui a été confisqué durant ses deux heures de détention et il n'a pas été autorisé à alerter qui que ce soit de la situation, selon des sources. Les autorités vénézuéliennes ont informé Porras verbalement qu'il était formellement interdit de quitter le territoire jusqu'à nouvel ordre.

    Dans une déclaration adressée aux évêques vénézuéliens et obtenue par The Pillar , Porras a indiqué qu'un responsable vénézuélien l'avait informé à l'aéroport qu'il apparaissait comme « décédé » dans le système des passeports, puis qu'on lui avait dit qu'il y avait des « problèmes » avec son passeport.

    Le cardinal a déclaré qu'un membre de l'armée vénézuélienne l'avait informé qu'il n'était pas autorisé à voyager et avait refusé de lui rendre son passeport.

    Porras a déclaré qu'il avait été contraint de signer un document indiquant qu'il était interdit de voyager pour « non-respect des réglementations de voyage » et qu'il avait été menacé d'arrestation après avoir demandé à prendre une photo du document.

    Après avoir été détenu pendant plus de deux heures, les autorités vénézuéliennes ont laissé M. Porras, âgé de 81 ans, dans la zone de récupération des bagages de l'aéroport, a-t-il déclaré.

    Les tensions entre l'Église et le gouvernement se sont accrues depuis la canonisation des deux premiers saints vénézuéliens, saint José Gregorio Hernández et sainte Carmen Rendiles, le 19 octobre.

    Quelques jours avant la canonisation, les évêques vénézuéliens ont publié une lettre pastorale dans laquelle ils appelaient à la libération des plus de 800 prisonniers politiques du pays.

    Lors d'un événement organisé à Rome le 17 octobre pour commémorer les canonisations, le cardinal Porras a déclaré que la situation au Venezuela était « moralement inacceptable [notamment] la croissance de la pauvreté, la militarisation comme forme de gouvernement incitant à la violence, la corruption, le manque d'autonomie des pouvoirs publics et le mépris de la volonté du peuple ».

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  • "L'identité européenne ne peut être comprise et promue qu'en référence à ses racines judéo-chrétiennes" (Léon XIV)

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    DISCOURS DE SA SAINTETÉ LE PAPE LÉON XIV
    AUX MEMBRES DU

    GROUPE « CONSERVATEURS ET RÉFORMISTES EUROPÉENS »
    DU PARLEMENT EUROPÉEN

    Salle Clémentine, mercredi 10 décembre 2025

     
    Bonjour à tous et bienvenue au Vatican.

    Je suis heureux d'avoir l'occasion de saluer votre délégation à l'occasion de votre participation à la conférence du groupe ECR qui se tient ces jours-ci ici  à Rome.

    Je tiens tout d’abord à vous remercier pour votre engagement au service non seulement de vos électeurs au Parlement européen, mais aussi de tous les citoyens de vos circonscriptions. En effet, exercer une haute fonction au sein de la société implique la responsabilité de promouvoir le bien commun. Je vous encourage donc tout particulièrement à ne jamais perdre de vue les oubliés, les plus démunis, ceux que Jésus-Christ appelait « les plus petits » parmi nous (cf.  Lc  9, 48). 

    En tant qu'élus démocratiquement, vous représentez un éventail d'opinions qui s'inscrivent dans un spectre plus large de diversité. L'un des objectifs essentiels d'un parlement est d'ailleurs de permettre l'expression et le débat de ces opinions. Or, la marque de toute société civilisée est que les divergences soient débattues avec courtoisie et respect. La capacité de ne pas être d'accord, d'écouter attentivement, et même d'engager un dialogue avec ceux que nous considérons comme des adversaires, témoigne de notre respect pour la dignité inhérente à chaque être humain. Je vous invite donc à méditer sur saint Thomas More, patron des hommes et femmes politiques, dont la sagesse, le courage et la défense de la conscience sont une source d'inspiration intemporelle pour tous ceux qui œuvrent au bien-être de la société.

    À cet égard, je partage pleinement l'avis de mes prédécesseurs : l'identité européenne ne peut être comprise et promue qu'en référence à ses racines judéo-chrétiennes. Protéger l'héritage religieux de ce continent ne vise cependant pas seulement à sauvegarder les droits de ses communautés chrétiennes, ni même à préserver des coutumes ou traditions sociales particulières, qui varient d'ailleurs selon les lieux et au fil de l'histoire. Il s'agit avant tout de reconnaître un fait. De plus, chacun bénéficie de la contribution que les membres des communautés chrétiennes ont apportée et continuent d'apporter au bien de la société européenne. Il suffit de se souvenir de quelques-uns des développements majeurs de la civilisation occidentale, notamment les trésors culturels de ses cathédrales majestueuses, son art et sa musique sublimes, et les progrès scientifiques, sans oublier l'essor et le rayonnement des universités. Ces développements créent un lien intrinsèque entre le christianisme et l'histoire européenne, une histoire qu'il convient de chérir et de célébrer.

    Je pense notamment aux riches principes éthiques et aux modes de pensée qui constituent le patrimoine intellectuel de l’Europe chrétienne. Ils sont essentiels à la sauvegarde des droits et de la dignité inhérents à chaque personne humaine, de sa conception à sa mort naturelle. Ils sont également fondamentaux pour répondre aux défis posés par la pauvreté, l’exclusion sociale, la précarité économique, ainsi que par la crise climatique, la violence et la guerre. Veiller à ce que la voix de l’Église, notamment à travers sa doctrine sociale, continue de se faire entendre, ne consiste pas à restaurer une époque révolue, mais à garantir la préservation des ressources essentielles à la coopération et à l’intégration futures.

    Je tiens à réaffirmer ici l’importance du  dialogue nécessaire, tel que l’a identifié le pape Benoît XVI,  entre « le monde de la raison et le monde de la foi – le monde de la rationalité séculière et le monde des croyances religieuses » (Discours à la société civile, Westminster Hall, Londres, 17 septembre 2010). Ce débat public, dans lequel les responsables politiques ont un rôle primordial, est essentiel pour respecter les compétences spécifiques de chacun et pour répondre aux besoins de l’autre, à savoir un rôle d’« épuration » mutuelle afin d’éviter toute distorsion (cf.  ibid.). Je prie pour que vous participiez activement et positivement à cet important dialogue, non seulement pour le bien des peuples d’Europe, mais pour celui de toute l’humanité.

    Avec ces quelques mots, je vous assure de ma prière et j'invoque sur vous et vos familles les bénédictions de Dieu, source de sagesse, de joie et de paix. Merci.

  • Canada — 125 églises incendiées ou vandalisées depuis l'annonce de la découverte de tombes à l'ancien internat de Kamloops

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Canada — 125 églises incendiées ou vandalisées depuis l'annonce de la découverte de tombes à l'ancien internat de Kamloops

    Mise à jour du 9 décembre 2025 


    À travers le Canada, au moins 123 églises chrétiennes à travers le Canada ont été vandalisées, incendiées ou profanées, et à ce jour, AUCUNE enquête fédérale n'a été ouverte à ce sujet à ce jour.

    La vague de violence contre les lieux de culte chrétiens a éclaté après la prétendue découverte de tombes anonymes près d'un pensionnat indien à Kamloops, en Colombie-Britannique. Bien que la Première Nation elle-même ait qualifié ces découvertes d'« anomalies » et n'ait pas confirmé qu'il s'agissait bien de tombes, la tempête médiatique qui a suivi a déclenché une vague de haine anti-chrétienne. 

    Quelques églises incendiées ces derniers mois:

    Église orthodoxe ukrainienne All Saint’s, Bellis, Alberta

    Une église orthodoxe ukrainienne vieille de près de 100 ans située à Bellis, en Alberta, a été détruite dans un incendie survenu le 21 septembre 2025. Selon la GRC, cet incendie aurait été allumé délibérément dans le cadre d’une série de crimes violents comprenant des vols de véhicules, des agressions contre des policiers et des incendies criminels. Trois suspects de la Première Nation de Saddle Lake, dont un jeune, ont été arrêtés et inculpés.

    Église Thunderchild Word, Première Nation de Thunderchild, Alberta

    La GRC enquête sur un incendie survenu le 1er septembre 2025 qui a détruit l'église Thunderchild Word Church de la Première Nation Thunderchild, au nord-ouest de North Battleford, causant plus de 250 000 dollars de dommages, mais sans faire de blessés. Bien que la cause n'ait pas encore été déterminée, les députés locaux et les dirigeants de l'église affirment que cet incendie reflète une augmentation inquiétante des crimes haineux contre les lieux de culte, et la congrégation s'est engagée à reconstruire l'église.

    Grace United Church, Lloydminster, Alberta

    Le 3 juillet 2025, les pompiers de Lloydminster ont rapidement maîtrisé un incendie mineur à la Grace United Church après avoir reçu un appel à 13 h 18 et être arrivés sur les lieux en moins de trois minutes. Bien que l'incendie ait produit une épaisse fumée et des résidus d'extincteur, aucun blessé n'a été signalé et l'enquête sur les causes se poursuit.

    Notre-Dame-des-Neiges, Colville Lake, Territoires du Nord-Ouest

    L'église historique en rondins Notre-Dame-des-Neiges de Colville Lake, construite dans les années 1960 par le prêtre et artiste Bern Will Brown, a été détruite dans un incendie le 16 septembre 2025, qui n'a fait aucun blessé. 


    Église baptiste Cherryfield, Moncton, Nouveau-Brunswick

    En août 2025, les pompiers de Moncton ont rapidement maîtrisé un incendie qui s'était déclaré dans le sous-sol de l'église baptiste Cherryfield, vieille d'un siècle, empêchant ainsi la destruction totale de ce bâtiment historique. Bien que l'église ait subi des dommages causés par le feu au sous-sol et par la fumée dans l'ensemble du bâtiment, aucun dommage structurel ni aucune blessure n'ont été signalés, et l'enquête sur les causes de l'incendie se poursuit.


    Église luthérienne Our Saviour, London, Ontario

    Le 25 avril 2025, les pompiers de London sont intervenus tôt le matin pour éteindre un incendie à l'église luthérienne Our Saviour, située sur Brydges Street, qui a endommagé le toit de l'église et détruit un hangar adjacent. Aucun blessé n'a été signalé, et les enquêteurs cherchent à déterminer la cause de l'incendie extérieur.

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  • Les évêques européens se prononcent sur le récent arrêt de la Cour de justice européenne concernant la reconnaissance des mariages entre personnes de même sexe entre les États membres

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    De Vatican News :

    La Comece à l'UE: le mariage est basé sur l'union entre un homme et une femme

    Dans une déclaration rendue publique ce mardi 9 décembre, les évêques européens se prononcent sur le récent arrêt de la Cour de justice européenne concernant la reconnaissance des mariages entre personnes de même sexe entre les États membres. Rendu le 25 novembre dernier, il «semble pousser la jurisprudence au-delà des limites des compétences de l'Union européenne».

    «Nous nous sentons obligés de commenter certains aspects de l'arrêt, en notant avec inquiétude son impact sur des questions qui relèvent essentiellement des compétences nationales» écrit la Comece, après avoir analysé l’arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne dans l'affaire Wojewoda Mazowiecki, C-713/23.

    Le mariage entre personnes de même sexe

    Il s’agit de l’histoire de deux citoyens polonais qui, mariés en Allemagne, et ayant souhaité la transcription de leur acte de mariage dans le registre d’état civil polonais pour que leur mariage soit reconnu en Pologne, se sont vus refusés cette demande par les autorités compétentes, au motif que le droit polonais n’autorise pas le mariage entre les personnes de même sexe. L'arrêt déclare en effet qu'«un État membre a l'obligation de reconnaître un mariage entre deux citoyens de l'Union de même sexe qui a été légalement conclu dans un autre État membre, où ils ont exercé leur liberté de circulation et de séjour».

    La Cour de justice de l'UE reconnaît en effet que l'obligation affirmée dans son arrêt «ne porte pas atteinte à l’institution du mariage dans l’État membre d’origine, laquelle est définie par le droit national» et déclare que «en l’état actuel du droit de l’Union, les règles relatives au mariage relèvent de la compétence des États membres et le droit de l’Union ne saurait porter atteinte à cette compétence. Ces États membres sont ainsi libres de prévoir ou non, dans leur droit national, le mariage pour des personnes de même sexe». Toutefois, selon les évêques européens, la Cour de justice de l'Union européenne «restreint strictement la portée de cette affirmation en soulignant que, dans l'exercice de cette compétence, chaque État membre doit se conformer au droit de l'Union européenne», en particulier «aux dispositions des traités relatives à la liberté des citoyens de l'Union européenne de circuler et de séjourner sur le territoire des États membres».

    30/03/2025

    L'identité nationale 

    Au regard de toutes ces précisions, les évêques européens portent une réflexion, s'appuyant sur «la vision anthropologique de l'Église, fondée sur le droit naturel, du mariage comme union entre un homme et une femme». «Tout en respectant pleinement le rôle du pouvoir judiciaire de l'UE» précise la déclaration de la Comece, «compte tenu de l'importance de reconnaître la richesse et la diversité du panorama juridique et des traditions de l'UE, nous notons également le rôle décevant et limité attribué par la Cour au respect des identités nationales des États membres (article 4, paragraphe 2, du traité UE) et à leur ordre public», peut-on lire.

    La Comece rappelle dans sa note que «pour certains États membres, la définition du mariage fait partie intégrante de leur identité nationale». L'arrêt de la Cour de justice de l'UE, soutiennent les évêques européens, «aura une incidence sur les systèmes juridiques nationaux en matière de droit de la famille et pourrait inciter à les modifier». Il «crée en effet une convergence des effets du droit matrimonial, même si l'Union n'a pas pour mandat d'harmoniser le droit de la famille» et a également «un impact sur la sécurité juridique, car de plus en plus d'États membres ne seront pas en mesure de prévoir clairement quelles parties de leur droit de la famille resteront dans le cadre de leur autonomie».

    Des sentiments antieuropéens dans les États 

    La Commission des épiscopats de l'Union européenne émet une crainte liée au fait que cet arrêt «n'entraîne des développements négatifs dans d'autres domaines sensibles du droit familial transfrontalier, ouvrant par exemple la voie à des approches juridiques similaires concernant la maternité de substitution». Pour conclure, elle note que compte tenu du contexte difficile auquel l'Union européenne est actuellement confrontée, notamment en ce qui concerne la perception dont elle fait l'objet dans divers pays, «il n'est pas surprenant que ce type d'arrêts suscite des sentiments antieuropéens dans les États membres et puisse facilement être instrumentalisé à cet égard».

  • La nomination d'un évêque à Xinxiang représente-t-elle une forme de « progrès » pour le Vatican et la Chine ?

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    D'Ed. Condon sur le Pillar :

    La nomination de Xinxiang représente-t-elle une forme complexe de « progrès » pour le Vatican et la Chine ?

    Cette nomination intervient après des années d'impasse et de conflit au sein de la préfecture apostolique.

    Vendredi, le Vatican a annoncé que le père Francis Li Jianlin avait été consacré ce jour-là évêque de la préfecture apostolique de Xinxiang, dans la province du Henan, le pape Léon XIV ayant désigné le prêtre comme évêque du diocèse en août.

    Selon le Saint-Siège, le pape Léon XIV a procédé à cette nomination « conformément à l’Accord provisoire entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine », et après avoir « accepté la démission de la charge pastorale de la même préfecture apostolique présentée par l’évêque Joseph Zhang Weizhu », qui n’a que 67 ans.

    Le lendemain, le Saint-Siège a fait part de sa « satisfaction » quant à la reconnaissance par les autorités chinoises de l'évêque retraité Zhang comme « évêque émérite » du territoire, tandis que, dans le même temps, l'Association patriotique catholique chinoise a publié une déclaration au nom de Zhang affirmant le patriotisme de l'évêque et son engagement envers le projet gouvernemental de sinisation de la religion en Chine.

    La succession des événements met apparemment un terme à des années d'impasse et de conflit dans la préfecture apostolique — un territoire fonctionnellement semblable à un diocèse en droit canonique, mais désigné comme territoire missionnaire sous l'autorité du Dicastère pour l'Évangélisation à Rome.

    Le remplacement d'un évêque clandestin bien connu par un candidat approuvé par l'État a ravivé les inquiétudes quant à la mise en œuvre de l'accord Vatican-Chine de 2018, critiqué par de nombreux observateurs comme un mécanisme unilatéral permettant au Vatican de reconnaître des candidats approuvés par l'État sous la menace d'une action unilatérale de Pékin.

    Toutefois, l'histoire particulière de l'évêque Zhang et de la préfecture apostolique semble apporter des nuances supplémentaires à cette situation, tout comme la révélation que la nomination n'a été approuvée par Leo qu'en août.

    Li a été nommé pour la première fois par les autorités chinoises en avril comme le nouvel évêque du « diocèse de Xinxiang », créé en tant que diocèse par l'Église anglicane centrale (CPCA), organisation parrainée par l'État, et qui fonctionne en parallèle avec la préfecture apostolique du même nom, que le gouvernement ne reconnaît pas.

    Li a été « élu » comme seul candidat au poste d'évêque diocésain lors d'une initiative coordonnée par l'Association patriotique catholique chinoise et mise en œuvre par une assemblée de clercs locaux invités, durant l'interrègne papal qui a suivi la mort du pape François.

    Cette décision fut largement perçue à l'époque comme un geste fort des autorités chinoises, destiné à souligner l'indifférence de l'Église pacsienne catholique à l'égard de l'autorité romaine en matière de nomination des évêques.

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, a affirmé par la suite que la nomination de Li comme évêque à la tête d'un diocèse non reconnu par Rome avait été organisée et approuvée par le pape avant la mort de François, bien que cette version des faits soit difficilement compatible avec l'annonce du Vatican selon laquelle Li avait été accepté comme candidat à la tête de la préfecture approuvée par le Vatican par Léon en août.

    Toutefois, la démission de Zhang et l'installation de Li la semaine dernière, suivies de la reconnaissance par le gouvernement de Zhang comme « évêque émérite » légitime du diocèse CPCA de Xinxiang, semblent indiquer que le gouvernement a désormais effectivement reconnu la légitimité de la juridiction du Vatican sur le diocèse créé par l'État.

    La reconnaissance par l'État de l'autorité du Vatican sur la création, la suppression et la fusion des diocèses est devenue ces dernières années un point de discorde encore plus pressant entre Rome et Pékin que la nomination des évêques pour les diriger.

    Depuis son élection, Leo a constaté certains progrès dans la nomination d'évêques clandestins à des postes diocésains reconnus par l'État sur le territoire continental, et il semblerait que même parmi les évêques approuvés par la CPCA, certains soient proches à la fois de Rome et de leurs homologues clandestins.

    Cependant, la démission prématurée de l'évêque Zhang de son poste, ainsi que la publication par les autorités d'une déclaration inhabituellement favorable de sa part, ont soulevé de sérieuses inquiétudes quant à son niveau réel d'enthousiasme et même de liberté dans les événements récents.

    Jusqu'à samedi, Zhang exerçait son ministère dans la clandestinité, son autorité pastorale et la préfecture apostolique qu'il dirigeait n'étant reconnues par le gouvernement. De ce fait, il a subi des années de harcèlement et de détention, et est assigné à résidence ou étroitement surveillé par l'État depuis 2021.

    Certains commentateurs se sont demandés si Zhang avait réellement démissionné de son poste d'évêque et rédigé ou autorisé la déclaration publiée en son nom, ou si de telles décisions étaient le résultat de fortes pressions de Rome, voire prises pour lui.

    Toutefois, bien que l’évêque n’ait pas montré auparavant de signes de volonté de coopérer avec les autorités, il convient de noter que des évêques ayant des antécédents similaires d’activisme clandestin et de défiance envers la réglementation étatique ont été reconnus par l’État après avoir fait des déclarations similaires de patriotisme, mais sans toutefois aller jusqu’à reconnaître la suprématie de l’État sur l’Église ou à adhérer formellement à la CPCA .

    On aurait pu présenter à Zhang sa démission de la direction de la préfecture apostolique comme le moyen d'obtenir sa propre reconnaissance comme évêque par l'État – et avec elle une certaine liberté relative – ainsi que la suppression effective du pseudo-diocèse érigé par l'État au sein de la préfecture légitime du Vatican.

    Chacun de ces résultats aurait probablement été considéré comme une « victoire » relative par le Secrétariat d’État du Vatican ; leur combinaison est presque certainement considérée à Rome comme une victoire.

    La question de savoir si les catholiques locaux parviendront à la même conclusion dépendra probablement du ministère de l'évêque Li et de ses relations avec Rome, l'État et son prédécesseur à partir de maintenant.

  • Première année sans Assad : les chrétiens de Syrie vivent dans la peur

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    De Stephan Baier sur le Tagespost :

    Première année sans Assad : les chrétiens de Syrie vivent dans la peur

    Le chef terroriste al-Sharaa règne sur la Syrie depuis un an. Il a abandonné son nom de guerre et son uniforme de combat, mais ses anciens compagnons d'armes menacent désormais les minorités religieuses.

    8 décembre 2025

    Un an après la chute de Bachar el-Assad, les chrétiens de Syrie vivent dans la peur. Et à juste titre : les violences perpétrées par des terroristes sunnites contre les Alaouites, les Kurdes et les Druzes ont démontré que le nouveau régime ne peut ni ne veut protéger ces minorités . D’abord, la guerre régionale en Syrie, qui n’a jamais été une véritable « guerre civile » et a été déclenchée lors du Printemps arabe de 2011 , a dévasté ce pays profondément attaché à ses traditions. Ensuite, le régime du « président intérimaire » Ahmed al-Charia, au pouvoir depuis le 8 décembre 2024, poursuit ce travail de destruction.

    Il y a un an, ce n'étaient pas seulement les Syriens sunnites qui exultaient dans les rues ; on les retrouvait aussi en Allemagne et en Autriche. La diplomatie occidentale, les médias et même les milieux religieux s'inquiétaient des crimes de la dictature d'Assad, saluaient « l'année zéro de la Syrie » et offraient au chef terroriste al-Sharaa toutes les chances de repartir sur de nouvelles bases. Al-Sharaa abandonna son nom de guerre et son uniforme de combat, se mit à la rhétorique diplomatique et promit à tous ce qu'ils voulaient entendre. L'Occident (les États-Unis, l'Union européenne et le Royaume-Uni) retira le putschiste et son groupe terroriste de toutes les listes d'organisations terroristes. Donald Trump couvrit d'éloges le nouveau dictateur syrien lors d'une réception à la Maison-Blanche.

    Ressentiments sunnites

    Après des décennies de dictature et de sanctions occidentales meurtrières, après des années de guerre sanglante et de destructions effroyables, la Syrie a désespérément besoin d'un nouveau départ. La levée des sanctions et l'octroi d'un soutien international ne relèvent plus seulement de la politique, mais de l'humanitaire. Il est cependant fort douteux que les nouveaux dirigeants syriens aient changé d'avis ou d'objectifs. Pour les derniers chrétiens de Syrie, c'est une question de survie, car si l'État ne protège pas ces minorités fragiles, la mort est la seule alternative à l'exil.

    Le régime Assad, dirigé par le père et le fils, avait créé des espaces de survie pour les chrétiens de diverses confessions. Non par amour, certes, mais par calcul : le clan Assad appartenant à la minorité alaouite de Syrie, il n'avait à craindre que la majorité sunnite. Toutes les minorités apparaissaient comme des alliés précieux dans ce contexte. Ainsi, la vie chrétienne dynamique en Syrie, présente depuis l'époque des apôtres, a pu se développer avec plus de force, d'assurance et de visibilité que dans les autres pays arabes (à l'exception du Liban). C'est aussi ce qui fait aujourd'hui des chrétiens une cible de représailles sunnites.

    L’Occident doit donc conditionner son soutien au régime d’Al-Charia à la protection inconditionnelle des minorités ethniques et religieuses. Sans cela, les Alaouites et les Druzes n’auront guère de chances de survie en Syrie, et les chrétiens n’en auront aucune.

  • L'Italie approuve le « droit de veto parental » : l'éducation sexuelle dans les établissements secondaires nécessitera l'autorisation des parents.

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    D'InfoVaticana :

    L'Italie approuve le « droit de veto parental » : l'éducation sexuelle dans les établissements secondaires nécessitera l'autorisation des parents.

    Le Parlement italien a approuvé le projet de loi C. 2423, intitulé « Dispositions relatives au consentement éclairé en milieu scolaire » , présenté par le ministre de l'Éducation, Giuseppe Valditara. Ce texte instaure le consentement éclairé obligatoire pour toute activité scolaire portant sur la sexualité, les relations ou l'orientation sexuelle dans les établissements d'enseignement secondaire. Adopté par la Chambre des députés, ce texte représente une évolution majeure dans les relations entre l'école et les familles.

    Contenu essentiel du texte législatif

    Le projet exige que les écoles fournissent aux familles des informations écrites détaillées sur les objectifs, le contenu, les méthodes pédagogiques et la présence d'experts externes avant d'autoriser la participation de leurs enfants. Selon le texte officiel, les mineurs devront obtenir une autorisation parentale explicite, tandis que les élèves majeurs devront donner leur consentement personnel.

    La loi interdit toute activité d'éducation sexuelle supplémentaire dans les écoles maternelles et primaires, où seul le contenu prévu par le programme officiel peut être enseigné. Lorsqu'une famille refuse la participation à un projet, les écoles sont tenues de proposer des activités alternatives déjà inscrites dans leur programme éducatif.

    Le ministre Valditara a fait valoir que ce règlement répond au principe constitutionnel selon lequel l'éducation relève avant tout de la responsabilité des parents, soulignant que la transparence des contenus sensibles renforcera la collaboration entre l'école et la famille.

    Critiques et préoccupations

    L'opposition politique et de nombreuses organisations de la société civile ont critiqué cette mesure, soulignant que le consentement obligatoire pourrait priver d'éducation sexuelle les élèves dont les parents refusent ou entravent cette éducation. Selon ces groupes, la loi constitue un recul dans la prévention des abus, la promotion du respect interpersonnel et la lutte contre les violences sexistes.

    D'autres soulignent que cette règle pourrait créer des inégalités en matière d'éducation et encourager l'autocensure dans les écoles sur des sujets considérés comme sensibles.

    Le silence institutionnel de l'Église italienne

    À ce jour, la Conférence épiscopale italienne (CEI) n'a fait aucune déclaration officielle concernant cette loi. Son président, le cardinal Matteo Zuppi, n'a pas non plus fait de commentaires publics spécifiques sur le décret-loi Valditara.

    Le CEI a publié à d'autres occasions des réflexions générales sur l'éducation affective et sexuelle, soulignant la nécessité d'une éducation complète inspirée par la vision chrétienne de la personne ; cependant, il n'a pas pris de position publique sur cette réglementation spécifique, qui marque un point important dans la politique scolaire italienne.

    Prochaines étapes : le Sénat

    Le projet de loi est désormais soumis au Sénat, où le gouvernement devrait conserver sa majorité et l'adopter sans modifications majeures. S'il est ratifié, l'Italie deviendra l'un des rares pays européens à exiger le consentement explicite des parents pour l'éducation sexuelle au collège et au lycée, limitant ainsi son application aux niveaux inférieurs.

  • L'histoire complexe du général Franco et de l'Église espagnole

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    De Fionn Shiner sur le Pillar :

    L'histoire complexe du général Franco et de l'Église espagnole

    À une certaine époque, le catholicisme espagnol était presque synonyme du régime de Franco.

    Le mois dernier a marqué le 50e anniversaire de la mort de Francisco Franco, le général et dictateur qui a dirigé l'Espagne pendant plus de trois décennies après la guerre civile espagnole.

    Le jour de la mort de Franco, le 20 novembre 1975, le cardinal Enrique y Tarancón, figure emblématique du catholicisme espagnol de l'époque, a offert des paroles de consolation .

    « En cette heure, nous sommes tous profondément attristés par la disparition de cette figure véritablement historique. Par-dessus tout, nous sommes bouleversés par la mort de quelqu'un que nous aimions et admirions sincèrement », a déclaré Tarancón, qui était à l'époque archevêque de Madrid et président de la Conférence épiscopale espagnole.

    Nombre d'évêques espagnols de l'époque ont suivi l'exemple du cardinal et ont exprimé leur louange et leur gratitude envers le régime de Franco.

    Franco a été décrit par les évêques comme « vaillant », « illustre », « chrétien, croyant, homme éclairé » et « un grand homme, un homme d'État distingué, un soldat irréprochable ».

    Une semaine plus tard, lors du couronnement du roi Juan Carlos Ier, le cardinal Tarancón prononça une homélie qui laissait entendre que l'Église prenait ses distances avec le régime franquiste. Il affirma que le concile Vatican II avait actualisé le « message du Christ » afin qu'il « ne promeuve ni n'impose aucun modèle de société particulier ».

    « La foi chrétienne n’est pas une idéologie politique et ne peut être identifiée à aucune d’entre elles, car aucun système social ou politique ne peut épuiser la richesse de l’Évangile, et il n’appartient pas à la mission de l’Église de proposer des options ou des solutions gouvernementales spécifiques dans les domaines temporels des sciences sociales, économiques ou politiques », a ajouté le cardinal.

    Comment expliquer ce changement de discours, alors que le catholicisme espagnol était presque synonyme du régime de Franco ?

    La réponse nécessite une compréhension à la fois de la politique espagnole et de l'histoire catholique tout au long du XXe siècle.

    Une menace existentielle

    Comment l'Église catholique espagnole s'est-elle retrouvée unie à un dictateur comme Franco ?

    Au départ, il s’agissait d’une simple question de survie, a déclaré Rafael Escobedo Romero, professeur associé d’histoire contemporaine à l’Université de Navarre et directeur adjoint de la revue « Annuaire d’histoire de l’Église ».

    Romero a déclaré au journal The Pillar que lors de la guerre civile espagnole qui a éclaté en 1936, l'un des camps – les Républicains – tentait d'éradiquer le catholicisme.

    En réalité, a-t-il déclaré, les Républicains avaient à cette époque « l’objectif non dissimulé d’une extermination systématique et définitive du catholicisme espagnol ».

    Cette expérience a poussé de nombreux membres de l'Église à rejoindre le camp adverse : les nationalistes, dirigés par Franco.

    Avant même le déclenchement de la guerre civile, une persécution menée par les républicains à partir de 1931 fit plus d'une douzaine d'évêques, 4 000 prêtres et séminaristes, 2 000 religieux et 250 religieuses. Environ 4 000 laïcs furent également tués pour avoir aidé ou caché des religieuses ou des prêtres.

    Lorsque le général Franco triompha dans la guerre civile espagnole et établit un nouveau régime en 1939, « l’Église savait qu’elle devait sa survie matérielle à la victoire militaire de Franco », tandis que l’État franquiste savait qu’il « devait sa légitimité et une grande partie de son soutien social à son caractère militant catholique », a déclaré Romero.

    Une deuxième raison de la proximité de l'Église avec Franco, a déclaré Romero, était que « l'Église d'avant Vatican II aspirait à un modèle d'État chrétien – un État catholique – que le franquisme a largement fourni ».

    « Les catholiques d’Espagne, et même au-delà, ont vu dans le régime de Franco la formule politique la plus proche de l’idéal de restauration catholique tant espéré depuis l’époque de Pie IX et de Grégoire XVI », a-t-il déclaré.

    Pour certains partisans de Franco, « la guerre était conçue comme une croisade » qui devait « aboutir à la restauration triomphale de l'Espagne catholique », a déclaré le professeur. Ces catholiques estimaient que les seules issues possibles étaient « soit l'extermination de la religion, soit un régime quasi théocratique ».

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  • Christianophobie, ça suffit ! Signons la pétition de l'ECLJ

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    Du site de l'ECLJ :

    Christianophobie : ça suffit !

    1 Décembre 2025

    Il est temps de se mobiliser contre la haine et la violence contre les chrétiens en Europe.

    Les actes anti-chrétiens se multiplient de façon dramatique. Rien qu’en 2024, plus de 2211 attaques anti-chrétiennes ont été recensées en Europe, dont plus de 270 actes de violence physique.

    Chaque jour, des croix et calvaires sont détruits, des églises sont vandalisées, pillées, incendiées.

    Chaque jour, des chrétiens sont réduits au silence : dans le milieu professionnel ou dans l’espace public, pour ne pas subir de discriminations ou se mettre en danger.

    Chaque jour, des personnes sont agressées, physiquement et verbalement, dans la rue, au travail, dans les écoles ou dans des églises, parce qu’elles sont chrétiennes.

    Chaque année, en Europe, des chrétiens sont assassinés en raison de leur foi. Souvenons-nous du martyre du Père Jacques Hamel en 2016, de Yvonne T. à Fribourg en Allemagne en 2016, de F.S., une femme afghane convertie au christianisme, poignardée devant ses enfants en Allemagne en 2017, de Diego Valencia, un sacristain assassiné dans son égalise en Espagne en 2023, d’un fidèle assassiné pendant la messe à Istanbul en janvier 2024, d’un moine espagnol de 76 ans assassiné à Valence en novembre 2024, ou encore de Ashur Sarnaya, un chrétien irakien, réfugié et égorgé en France en septembre 2025. Ils sont morts sous les coups de l’athéisme radical et de l’islamisme.

    Et combien de personnes assassinées dans les attentats terroristes, parce qu’issues d’un peuple chrétien ?

    De façon plus insidieuse, la liberté des chrétiens est réduite par l’intolérance sociale. Des personnes sont condamnées en justice pour avoir prié ou cité la Bible, des hôpitaux chrétiens sont obligés de pratiquer l’avortement et l’euthanasie, des enseignants, pharmaciens, médecins ou infirmiers sont sanctionnés en raison de leur fidélité à leur foi, des juges font détruire des calvaires, tandis que tel ministre de l’Éducation prétend bannir la prière dans les écoles privées chrétiennes.

    Il est impératif de renverser cette tendance.

    Il existe des mécanismes de lutte contre l’antisémitisme et l’islamophobie, mais rien concernant les chrétiens. Ce n’est pas acceptable.

    Les chrétiens doivent se défendre, défendre leurs libertés et leur patrimoine, et la société doit les y soutenir. C’est pourquoi nous voulons que la société prenne conscience de ce crime commis sous nos yeux chaque jour contre les chrétiens et l’identité chrétienne de l’Europe.

    Pour œuvrer à cette prise de conscience, nous demandons aux députés européens d’inscrire « la lutte contre la haine anti-chrétienne » à l’ordre du jour du Parlement européen et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

    Cette pétition est une procédure officielle, prévue dans les règlements du Parlement européen et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Elle sera leur soumise formellement et fera l’objet d’une réponse officielle de leur part.

    Signez cette pétition sur le site de l'ECLJ