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Politique - Page 228

  • Quand le pape se fait le défenseur du revenu universel

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    De François Lenglet sur le site de RTL :

    Le pape François, fervent défenseur du revenu universel

    Avec la crise de la Covid-19, l'idée du revenu universel est réapparue, prônée par le pape François lui-même.

    24/11/2020

  • Un fonds de soutien pour « aider les communautés chrétiennes arméniennes à venir au secours des réfugiés »

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    La grande détresse des Arméniens

    Après le cessez-le-feu signé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au soir du 9 novembre (LSDJ n°1116), une partie du Haut-Karabakh, peuplé à 80% d’Arméniens, est désormais aux mains des Azéris.

    « J’avais dit qu’on chasserait [les Arméniens] comme des chiens, nous l’avons fait » a claironné le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev. Cette défaite au Haut-Karabakh (Artsakh, de son nom originel), rouvre pour les Arméniens la blessure mal cicatrisée du génocide perpétré par les Turcs en 1915 et des nombreux massacres qu’ils ont subis de la part des Azéris, musulmans turcophones (en 1918, 1920, 1988, 1990…). Ceux-ci se sont lancés à l’attaque du Haut-Karabakh le 27 septembre après une longue préparation militaire. Malgré la défense acharnée des combattants arméniens, ils ont remporté la victoire grâce à l’aide massive de la Turquie en armes sophistiquées (dont des drones) et en personnel, avec notamment plusieurs milliers de djihadistes dépêchés de Syrie par Erdogan. Tous les moyens ont été employés pour perpétrer cette nouvelle épuration ethnique contre les Arméniens, y compris des bombes à sous-munitions et des bombes au phosphore. Au total, dans les deux camps, les combats auraient fait plus de 5000 morts. Le cessez-le-feu a été signé sous le patronage de la Russie, ce qui renforce l’amertume des Arméniens qui se sentent sacrifiés sur l’autel de la « realpolitik ».

    Cette tragédie est le fruit empoisonné de deux régimes totalitaires, l’un d’hier, le communisme soviétique, et l’autre, bien vivace, l’islam, qu’Erdogan veut rendre conquérant sous la houlette d’un nouvel empire turc. Ce sont les bolchevicks qui, sous l’inspiration de Staline, attribuèrent le Haut-Karabakh, peuplé de chrétiens depuis mille six cents ans, à l’Azerbaïdjan musulman en 1923. À la chute de l’URSS, l’Arménie affronta l’Azerbaïdjan pour récupérer cette enclave (11 000 km2 de montagnes fertiles, en particulier pour le vignoble). Au terme de deux ans de rudes combats, les Arméniens l’emportèrent et récupérèrent le Haut-Karabakh en 1994, grâce, alors, au soutien des Russes. Mais cette situation n’a jamais été entérinée par le droit international, resté figé sur le découpage pratiqué par Staline pour mater les chrétiens arméniens. Autant d’éléments historiques et juridiques dans la partie d’échecs qui se joue aujourd’hui entre Poutine et Erdogan, tour à tour alliés et adversaires, et dont sont exclus les Occidentaux, impuissants ou indifférents au sort des Arméniens. En imposant un cessez-le feu qui fige les combattants sur l’ancien découpage soviétique, Poutine entend bien rester maître du jeu sur l’échiquier caucasien, et le signifier à toutes les anciennes « républiques », à commencer par l’indocile Arménie dont le jeune président, Nikol Pachinian, s’était pris pour un chef de guerre en faisant fi des appels à la modération du Kremlin. En permettant à l’Azerbaïdjan de récupérer une partie du Karabakh sans lui permettre d’envahir l’Arménie, Poutine veut empêcher que ce pays riche en pétrole bascule dans le giron d’Ankara.

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  • Assassinés par les communistes, morts en "haine de la foi" : bientôt 127 nouveaux bienheureux espagnols

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    Du site d'Aleteia.org relayant une dépêche d'i.Media :

    Le pape François reconnaît le martyre de 127 victimes de la guerre d'Espagne

    24/11/20

    Après avoir reçu Mgr Marcello Semeraro, nouveau préfet de la Congrégation pour les causes des saints, ce lundi 23 novembre, le pape François l’a autorisé à promulguer de nouveaux décrets. L’Église catholique compte désormais un nouveau bienheureux, 127 martyrs morts durant la Guerre d’Espagne et 6 nouveaux vénérables.

    La Congrégation pour les causes des saints a reconnu un miracle attribué au Père Mario Ciceri (1900-1945). Cet italien, qui ressent très tôt la vocation à la prêtrise, est tué dans un accident de calèche en pleine Seconde Guerre mondiale. Il décède deux mois après en offrant sa vie pour que les soldats puissent rentrer chez eux. Ce miracle ouvre la voie à sa béatification.

    Le martyre du prêtre espagnol Giovanni Elia Medina, ainsi que celui de 126 de ses compagnons, prêtres, laïcs et religieux, a été reconnu. Assassinés par les communistes, ils sont morts en « haine de la foi » durant la guerre civile d’Espagne, entre 1936 et 1939. Ce martyre ouvre la voie à leur béatification.

    Mgr Maria Farina, un évêque qui dédia sa vie au clergé

    La Congrégation pour les causes des saints a reconnu l’héroïcité des vertus de l’archevêque italien Mgr Fortunato Maria Farina (1881-1954). Né dans la province de Salerne, le prélat est connu pour avoir consacré sa vie à prendre soin des prêtres. Il est notamment le fondateur de l’Union du clergé de Salernes. Devenu évêque de Foggia en 1924, il fait preuve d’une grande charité envers les plus pauvres lors de la Seconde Guerre mondiale.

    Le prêtre espagnol Andrés Manjón y Manjón (1846-1923) a également été reconnu vénérable. Ordonné en 1886, ce pédagogue natif de Grenade est interpelé par l’analphabétisme des populations Tsiganes et travaille à proposer une éducation moderne. Également enseignant, il fonde les écoles de l’Ave Maria dans lesquelles il applique ses nouveaux principes pédagogiques.

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  • Trump : un mauvais perdant ou la cible d'un coup d'État ?

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    De Armelle Signargout sur le site de l'Homme Nouveau :

    Trump : mauvais perdant ou cible d'un coup d'État ?

    Qui a gagné ? Impossible à dire avant le 14 décembre, quand on connaîtra enfin le nombre de grands électeurs attribués respectivement à Biden et Trump. En attendant, l’équipe du président rassemble les preuves de ce qui, selon lui, a été une fraude massive. Les chrétiens américains n’ont jamais autant prié.

    « Arrêtez le vol ! Transparence ! Chaque voix légale doit compter ! Quatre ans de plus ! » C’est à ces cris enthousiastes mais sans agressivité, sous une marée de drapeaux américains et de bannières géantes pro-Trump, qu’un demi-million d’Américains, dont beaucoup de femmes, de jeunes et de minorités raciales, ont défilé dans Washington le samedi 14 novembre. Onze jours après un scrutin décisif : virage vers la gauche radicale avec un fade vieillard apostat vendu à la Chine, ou maintien des valeurs ancestrales avec un bouledogue haï de tous, sauf des patriotes. Soleil radieux, t-shirts et bonne humeur, avec toutefois un net esprit de résistance : « Ce n’est pas la télé qui décide, c’est nous le peuple ! Si on les laisse tricher cette fois, notre démocratie est finie ! Trump se bat pour nous chaque jour, on ne le laissera pas tomber ! Non au socialisme, non au communisme, vive la liberté ! » Avant que les milices de BLM et Antifa n’attaquent plusieurs participants, sœur Cynthia, chapelets à distribuer en main, s’était confiée : « J’ai quitté le Vietnam pour venir ici. Si Biden passe, j’irai où? »

    Crise constitutionnelle inouïe. Joseph Robinette Biden se pavane depuis le 7 novembre, faisant croire à toute la planète – beaucoup de chefs d’État l’ont déjà félicité – qu’il a empoché la victoire. Même la Conférence épiscopale américaine s’est inclinée ; même la chaîne TV « conservatrice » Fox News. Biden deviendra-t-il officiellement, le 20 janvier 2021 à midi, le 46ème président des États-Unis ? « Officiellement » : tout est là. Qu’y a-t-il d’officiel dans ce déploiement factice de feux d’artifice ? Toute cette mascarade ne tient que par la complicité des principaux médias, qui n’ont cessé de présenter Biden, et la candidate à la vice-présidence Kamala Harris, comme les sauveurs d’une Amérique défigurée depuis quatre ans par « l’affreux raciste-sexiste-xénophobe Trump », cet « accident de l’Histoire » dont les réseaux sociaux n’hésitent pas à censurer les messages.

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  • France : les messes autorisées pour 30 personnes maximum mais cela devrait changer

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    A lire sur Aleteia.org :

    Mais un correctif devrait être apporté à cette mesure :

  • Messes interdites, églises fermées : est-ce le dernier acte d’une vague de restrictions à la liberté religieuse qui s'intensifient dans le monde?

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) (traduction de Diakonos.be) :

    Églises fermées. Ce qui a changé dans la guerre à la liberté religieuse

    Les restrictions imposées par les différents gouvernements aux célébrations des messes dans les églises en raison de la pandémie de coronavirus ne passent pas inaperçues au Vatican.  Si le Pape François semble s’en accommoder, ce n’est pas le cas de la Secrétairerie d’État.  Le 16 novembre, l’archevêque Paul Richard Gallagher, le secrétaire pour les relations avec les États, a pris la parole au « Ministerial to Advance Freedom of Religion or Belief » qui réunit chaque année les représentants de nombreux gouvernements à travers le monde, pour tirer la sonnette d’alarme et dénoncer le fait que de telles restrictions « mettent en péril la liberté religieuse ».

    En effet – a expliqué Gallagher – pour l’Église catholique, l’accès aux sacrements ne constitue pas un simple corollaire de la liberté de réunion mais il dérive essentiellement du droit à la liberté religieuse.

    En soutenant cela, Gallagher rejoint totalement aux deux dernières notes de la Commission Théologique Internationale, l’une sur la liberté religieuse et l’autre – publiée cette année avec l’approbation du Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Luis F. Ladaria Ferrer, et avec « le consentement du Saint-Père François » – consacrée à la « réciprocité entre foi et sacrements ».

    Une réciprocité qui était à ce point indissoluble pour les premiers chrétiens qu’elle était digne du martyre – « Sine Dominico vivere non possumus », disaient les martyrs d’Abithène à leurs bourreaux –, mais aujourd’hui beaucoup s’en moquent, et même un cardinal fraîchement nommé, Mario Grech, qui dans une récente interview à « La Civiltà Cattolica » a taxé d’ « analphabétisme spirituel » ces chrétiens qui souffraient du manque de célébration eucharistique pendant le « lockdown », parce qu’ils ne comprennent pas – selon lui – qu’il y a « d’autres manière pour se raccrocher au mystère ».

    Il n’en demeure pas moins que l’interdiction des messes et les fermetures des églises constituent en fait le dernier acte – justifiable uniquement dans de rares cas d’urgence – d’une vague de restrictions à la liberté religieuse qui s’accroît d’année en année à l’échelle mondiale.

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  • Haut-Karabakh : la seule comparaison possible est le génocide des Arméniens de 1915

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    "Le Haut-Karabakh n’est qu’une étape pour la Turquie et l’Azerbaïdjan"

    La signature de l’accord de cessez-le-feu au Haut-Karabakh entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie le 10 novembre laisse un goût amer à l’Arménie qui assiste « à un rétrécissement historique et inédit de son espace civilisationnel », explique à Aleteia Tigrane Yégavian, journaliste et auteur de l’ouvrage "Minorités d’Orient, les oubliés de l’Histoire". Une situation douloureuse dans laquelle la France peine à trouver sa place. Entretien.

    Depuis la signature d’un accord de cessez-le-feu total dans le Haut-Karabakh par l’Arménie et l’Azerbaïdjan, l’Arménie voit affluer chaque jour sur son territoire des milliers de réfugiés, un premier bilan ayant déjà fait état de quelque 90.000 déplacés. Une situation précaire, douloureuse et qui ne fait que renforcer l’inquiétude de l’Arménie vis-à-vis de l’Azerbaïdjan et de la Turquie. En France, les appels se multiplient et la solidarité s’organise. Mais l’équilibre est difficile à trouver. « Emmanuel Macron a été le seul chef d’État occidental à avoir le courage politique de pointer du doigt l’agresseur et l’agressé », reconnaît auprès de Aleteia Tigrane Yégavian, journaliste, chercheur au sein du CF2R, un think tank spécialisé sur l’étude du renseignement et de la sécurité internationale, et auteur de l’ouvrage Minorités d’Orient, les oubliés de l’Histoire. « Mais en tant que coprésidente du groupe de Minsk, la France est attachée à son impartialité, à une volonté d’agir en médiatrice ».

    Explications à lire sur Aleteia.org

  • Derrière la liberté du culte, l’enjeu des libertés publiques

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    Sur le site web « aleteia », ce billet de Guillaume de Prémare, à méditer aussi par les évêques joséphistes, au nord de Quiévrain et ailleurs…

    Liberté du culte FR322783A.jpg« Alors que certaines mesures sanitaires s’installent dans le temps long, les demandes persistantes en faveur de la liberté du culte montrent que c’est l’ensemble des libertés publiques qui est en jeu.

    Dimanche 15 novembre, l’Agence France Presse mettait à la Une l’information suivante : « Les restrictions pour faire face à la pandémie de Covid-19 pourraient durer plusieurs mois dans les pays européens. De l’Allemagne à la France, les gouvernements se préparent à des mesures sur le long terme malgré des mouvements de contestation. » Certes, le texte est au conditionnel, mais chacun perçoit que cette crise ne constitue plus une simple parenthèse. Elle pourrait inaugurer en quelque sorte un « nouvel état du monde » pour une assez longue période. Si tel est le cas, les gouvernements ont raison de préparer des mesures de long terme.

    Menaces de restrictions durables

    Cependant, ces mesures ne pourront raisonnablement constituer une simple continuité, en quelque sorte renforcée, des mesures actuelles, ou la poursuite d’un cycle un peu erratique de resserrage et de desserrage de vis. En effet, les restrictions sanitaires mettent en jeu des libertés publiques fondamentales. S’il est acceptable de mettre entre parenthèse quelques libertés fondamentales sur un temps court, cela ne peut se concevoir sur une longue durée. Ainsi, entre les mois de mars et mai, les différentes mesures restrictives n’avaient pas été exemptes de critiques mais elles avaient été globalement admises, au motif même qu’il s’agissait de dispositions provisoires et de courte durée.

    C’est ainsi, notamment, que la suspension du culte public le 17 mars dernier n’avait pas entraîné de manifestations. Pendant trois mois, cette privation a donc été supportée comme un effort coûteux mais inévitable, jusqu’au recours devant le Conseil d’État au mois de mai, lors du déconfinement partiel. Cette fois, la crainte s’installe de vivre dans un pays où le culte public pourrait être atteint durablement. Il est toutefois important de préciser qu’il ne s’agit pas uniquement de la liberté de culte : celle-ci est l’une des libertés publiques essentielles, dont le Conseil d’État avait rappelé en mai le caractère constitutionnel, mais elle n’est pas la seule.

    L’ensemble des libertés publiques

    C’est donc probablement une défense plus large des libertés publiques qui est nécessaire. Cependant, en demandant la messe, les catholiques montrent d’une certaine manière un bon exemple à la société tout entière. Le chemin à suivre est de demander au gouvernement que les mesures de long terme qui se profilent soient compatibles avec les libertés publiques dans leur ensemble. À défaut, nous pourrions vivre un point de bascule historique qui fragiliserait l’état de droit.

    Ce n’est donc pas un caprice de demander le rétablissement de la messe dans des conditions permettant d’assurer un certain niveau de sécurité sanitaire, mais c’est un premier pas pour mettre sur le tapis la question des libertés publiques dans leur ensemble. Cette demande n’est pas non plus une revendication purement catégorielle des catholiques : si le culte est rétabli — ce qui est envisagé pour le début du mois de décembre — ce sera pour toutes les confessions religieuses. L’Église de France ne demande pas une exception catholique.

    Au nom du bien commun

    Il y a parfois une mauvaise compréhension des manifestations pour la messe. Par exemple, Gilles Clavreul, membre du Printemps républicain, y voit « une instrumentalisation identitaire de la religion » qui participe « d’une remise en cause du commun ». C’est une erreur de perspective : défendre une liberté publique essentielle, comme la liberté de culte, ne constitue pas une remise en cause du commun, mais au contraire protège le commun, c’est-à-dire cet état de droit qui demeure l’un des rares « communs » à faire encore consensus dans la société.

    Chronique publiée en partenariat avec Radio Espérance, 18 novembre 2020.

    Ref. Derrière la liberté du culte, l’enjeu des libertés publiques

    JPSC

  • Covid-19 : la déraison sanitaire

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    « Nos héritiers nous reprocheront notre irresponsabilité »

    Posted: 22 Nov 2020 10:48 PM PST

    Alexandra Laignel-Lavastine vient de publier « La Déraison sanitaire. Le Covid-19 et le culte de la vie par-dessus tout » aux Éditions Le Bord de l’Eau. Un essai aussi brillant que dérangeant dans lequel la philosophe interroge notre « sanitairement correct ». Entretien d’Alexandre de Vecchio avec Alexandra Laignel-Lavastine.

    – Vous écrivez : « Jamais l’humanité n’avait été mieux armée médicalement face à une épidémie ; jamais elle ne se sera montrée aussi désarmée moralement. » Pourquoi ?

    – Vu l’amplitude de la catastrophe qui s’annonce, nous serions en effet bien inspirés d’y réfléchir, car nos descendants, qui sont notre conscience, nous réclameront assurément des comptes. Je vois plusieurs raisons à cette déconfiture. D’abord, notre basculement, depuis quatre décennies, dans un « nouvel humanisme » (Luc Ferry) tel que jamais, dans l’Histoire, nous n’avions accordé une aussi grande valeur à la vie humaine. Il n’est donc plus question de consentir, en 2020, aux scènes d’épouvante que nos parents ou grands-parents, qui avaient connu la guerre, étaient encore capables d’endurer lors des grandes épidémies de grippe asiatique de 1957 ou de 1968.

    Ensuite, il y a ce calamiteux désaveu du tragique, à l’œuvre et même à la manœuvre à chaque étape de cette pandémie, comme si nous étions partis de l’idée folle selon laquelle, pour en finir avec les tragédies du XXe siècle, il suffirait d’en finir avec le tragique même. La fatalité, la finitude et la mort feraient ainsi insulte à notre condition. Trancher ? Nos technocrates optent pour l’antistratégie du moindre risque en se défaussant de leur responsabilité sur les médecins. D’où un bilan churchillien : on a confiné puis reconfiné afin d’éviter l’effondrement (des services de réa[nimation]) ; à la fin, on aura eu et le confinement, et l’effondrement (du pays). Mais la question de notre désarmement moral en soulève encore une troisième, qui constitue le surprenant angle mort de notre sanitairement correct : dans quelle mesure le fait de ravaler l’homme à la vie et d’élever la vie biologique au rang de valeur suprême est-il hautement périlleux et déraisonnable sur le plan civilisationnel ?

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  • "Rendez-nous la messe" : des centaines de catholiques français mobilisés devant les églises

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    Du site de RTFrance :

    «Rendez-nous la messe» : des centaines de catholiques prient à l'extérieur des églises en France

    22 nov. 2020

    Des centaines de catholiques se sont rassemblés devant des cathédrales et des églises à Paris, Toulouse et Bordeaux afin de réclamer la réouverture des églises pour les messes.

    Plusieurs rassemblements de catholiques se sont tenus en France devant l'entrée d'églises et de cathédrales ce dimanche 22 novembre, jour de messe.

    A Paris, ils étaient plusieurs dizaines agenouillés à même le sol devant l'entrée de l'église Saint-Augustin, dans le VIIIe arrondissement. Ils étaient également plusieurs centaines, selon notre reporter, devant l'entrée de l'église Saint-Sulpice, dans le VIe arrondissement de Paris, pour réclamer la levée de l'interdiction des messes publiques en raison du confinement.

    «La messe est vraiment essentielle car c’est là où on reçoit le sacrement, alors que prier, nous pouvons le faire de chez nous», a expliqué Adeline, une fidèle, au micro de notre reporter.

    Les catholiques étaient également plusieurs centaines devant les cathédrales de Bordeaux et Toulouse pour réclamer le retour de la messe dans les églises, interdite pendant le confinement. Agenouillés à l'ombre de la cathédrale Saint-André à Bordeaux, plus de 300 fidèles ont récité un chapelet et entonné des chants et des récitations de prières lors d'un rassemblement statique déclaré en préfecture, sous l’œil d’une présence policière discrète et entre deux banderoles «Rendez-nous la messe» et «Stop à la dictature sanitaire».

    Le 15 novembre, plus de 300 catholiques s'étaient déjà donné rendez-vous sur le parvis de la cathédrale Saint-André de Bordeaux. Avant la prière collective, l'un des organisateurs a demandé aux fidèles de tendre les bras pour qu'ils s’écartent les uns des autres, afin de respecter la distanciation sociale.

    A Toulouse également, quelques centaines de catholiques, dont beaucoup de familles avec enfants, se sont rassemblés devant la cathédrale Saint-Etienne pour le deuxième dimanche consécutif. 

    Le 23 novembre, le gouvernement a prudemment donné son accord à une reprise des cérémonies religieuses avec public à partir du 1er décembre mais à deux conditions : le respect d'un nouveau protocole sanitaire au sein des lieux de culte et une évolution favorable de la situation épidémiologique.

    En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/france/80981-rendez-nous-messe-centaines-catholiques-prient-exterieur-eglises-france

  • Un pacte d'Assise purement horizontal, sans référence au Christ ?

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    De Riccardo Cascioli sur le site de la Nuova Busssola Quotidiana :

    Dans le "pacte d'Assise", il n'y a pas de place pour le Christ

    22-11-2020

    Les trois journées virtuelles à Assise consacrées à l'"Économie de François" se sont terminées entre de nombreux slogans et la décision d'entamer un processus qui conduirait à trouver de nouveaux outils pour surmonter les distorsions économiques et sociales dans le monde. Une perspective entièrement horizontale, réitérée également dans le message vidéo final du pape François, qui renverse la vision du développement humain intégral définie par Paul VI dans 'Populorum Progressio' et par Benoît XVI dans 'Caritas in Veritate'.

    Entre l'invitation à rêver d'un avenir heureux avec une "nouvelle" économie et les propositions de solutions déjà largement vues, les trois jours de "l'Économie de François", rencontre virtuelle à Assise voulue par le Pape François avec la participation d'environ 2 000 jeunes économistes et chercheurs de 115 pays, s'est terminée hier. Et c'est précisément le pape François qui a clôturé l'événement par un long message vidéo dans lequel il a voulu souligner ce qu'il attend de cette rencontre qui, bien sûr, "est l'impulsion initiale d'un processus" ("n'oubliez pas ce mot : lancer des processus - tracer des chemins, élargir des horizons, créer des appartenances...").

    L'avenir à construire, comme s'il y avait une feuille blanche pour le dessiner, était sans aucun doute le fil conducteur des trois jours, au cours desquels il a été considéré comme acquis que le monde actuel est à jeter, en effet il est déjà au bord du précipice ; et où la pandémie actuelle semble providentielle car elle facilitera les changements nécessaires, déjà prévus en raison de l'alarme climatique.

    "Nous avons besoin de changement, nous voulons le changement, nous cherchons le changement", a déclaré le pape en citant son discours de 2015 aux mouvements populaires. À Assise, de nombreux slogans ont fait écho - mort au PIB, pensons au bonheur, la lutte contre les inégalités, le rêve est un droit de l'homme, etc. - et diverses propositions qui reprennent celles déjà à la mode pour l'écologisme climatique : transition énergétique, économie verte, etc. "Zéro émission de carbone, zéro concentration de richesse, zéro chômage", invoque Muhammad Yunus, le "banquier des pauvres", inventeur du micro-crédit au Bangladesh. Et l'infaillible Jeffrey Sachs, économiste de carrière à l'ONU, aujourd'hui directeur de l'Institut de la Terre à l'Université de Columbia et conseiller principal du Saint-Siège, propose le modèle des démocraties sociales d'Europe du Nord, "les sociétés les plus heureuses" parce qu'"elles ont les plus faibles inégalités" : beaucoup d'impôts et de nombreux services pour tous.

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  • Quand le pape détaille sa vision "franciscaine" de l’économie

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    De Cyprien Viet sur Vatican News :

    21 novembre 2020

    Le Pape invite les jeunes à se mettre au service du bien commun

    Une intervention vidéo du Pape a été présentée ce samedi après-midi, en conclusion de l’évènement "l’Économie de François". Elle lui a donné l’occasion de détailler sa vision "franciscaine" de l’économie.

    L’évêque de Rome a appuyé son intervention sur l’exemple de saint François, que le Seigneur a «dépouillé des idoles qui l’isolaient, des perplexités qui le paralysaient» et lui donnant une mission remplie de «joie, de liberté et de don de soi».

    «François, va, répare ma maison qui, comme tu le vois, est en ruine»: c’est à partir de cet appel du Seigneur, devant le crucifix de San Damiano, que saint François s’est mis en route et a bouleversé ses plans personnels, mais aussi l’Église et la société de son temps. De même, aujourd’hui, la maison commune est en ruine, le système mondial actuel «frappe notre sœur terre, si gravement maltraitée et dépouillée, et avec elle les plus pauvres et les exclus». La pandémie de coronavirus n’a pas provoqué cette dégradation à elle seule, mais elle l’a amplifiée.

    Les jeunes qui ne veulent pas considérer cette situation comme une fatalité doivent donc investir toutes les structures de décision «avec intelligence, engagement et conviction»«Ou vous êtes impliqués, ou l’histoire vous passera dessus», a averti François avec fermeté.

    Il est indispensable de développer aujourd’hui une nouvelle culture pour un renouvellement politique, éducatif, spirituel, qui puisse «ouvrir des processus» afin de changer «les styles de vie, les modèles de production et de consommation, les structures consolidées de pouvoir qui régissent aujourd’hui la société», a expliqué François en reprenant les termes de saint Jean-Paul II dans son encyclique de 1991, Centesimus Annus. Et à la suite de Benoît XVI dans Caritas in Veritate, François a rappelé que phénomène de la faim est plus lié à des problèmes d’organisation sociale et institutionnelle qu’à de réels manques matériels, puisque la nourriture, en valeur absolue, est produite en quantité suffisante pour nourrir la population mondiale.

    Revaloriser le sens du bien commun

    Il faut aujourd’hui retrouver une «mystique du bien commun» et renoncer aux politiques qui privilégient des intérêts sectoriels. Les 12 ateliers qui avaient été organisés en préalable à cette rencontre ont ainsi été une occasion de concrétiser la «culture de la rencontre», indispensable pour donner vie à une «nouvelle mentalité culturelle, économique, politique et sociale». Cette transformation ne peut se faire à travers une perspective seulement théorique et individuelle, mais elle nécessite des «motivations intérieures qui donnent du sens»«une appartenance et un enracinement qui donnent du sens à l’action personnelle et communautaire».

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