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Politique - Page 245

  • Kenya : les évêques demandent la fermeture des centres pratiquant l'avortement

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/KENYA - Appel des Evêques en direction du gouvernement pour obtenir la fermeture des centres pratiquant l'avortement

    3 septembre 2020 
     
    Nairobi (Agence Fides) – « Nous ne pouvons pas affirmer que Dieu est au milieu de nous lorsqu’en réalité nous permettons à certaines personnes, qui pourraient avoir tué leur conscience, de légiférer en permettant la mise à mort de nos enfants encore à naître » affirment les Evêques du Kenya qui ont demandé au gouvernement de fermer toutes les cliniques et unités sanitaires procurant des avortements et administrant des contraceptifs à des mineurs et à des adolescents.

    La demande a été présentée dans une déclaration lue par l’Archevêque de Kisumu et Président de la Conférence épiscopale du Kenya (KCCB), S.Exc. Mgr Philip Anyolo, en date du 29 août, au cours de l’ordination épiscopale du nouvel Evêque de Kitui, S.Exc. Mgr Joseph Mwongela.

    Dans le document parvenu à l’Agence Fides, les Evêques qualifient l’avortement de mal et expriment leur préoccupation concernant le Reproductive Health Bill dont l’intention primaire – ont-ils souligné – est d’introduire l’avortement de manière masquée.

    « Il est extrêmement préoccupant qu’un pays qui croit en la sacralité de la vie humaine et de la dignité humaine permette à certaines entités de propager des idéologies qui dégradent cette même dignité au nom de la liberté de choix » affirment-ils.

    Les Evêques ont en outre exhorté les parents à se souvenir de leur responsabilité primaire s’agissant de l’éducation de leurs enfants à de bonnes mœurs et de bonnes habitudes, en passant suffisamment de temps avec eux.

    « Etre parents est le plus gros investissement que chaque père et mère peut faire et requiert habileté, engagement, dévouement et patience. En tant que devoir moral, les familles doivent prendre pleinement la responsabilité de l’éducation de leurs enfants en termes de vertus et de moralité, en particulier en ce qui concerne l’éducation sexuelle » rappellent les Evêques qui ont fait appel aux parents afin qu’ils enseignent à leurs enfants la doctrine correcte, condamnant l’agenda agressif monté contre la famille qui est propagé comme « idéologie du genre » laquelle est contraire à l’enseignement de Jésus-Christ. (L.M.) (Agence Fides 03/09/2020)

  • Mgr Gollnisch : « Il est dangereux de remettre en cause le système confessionnel libanais ! »

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    Lu sur le site web du magazine « Famille Chrétienne » :

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    « Mgr Pascal Gollnsich, directeur de l'Œuvre d’Orient, accompagne Emmanuel Macron en voyage à Beyrouth, ce 31 août. Alors que le président libanais, Michel Aoun, vient d'appeler à la proclamation d'un « État laïc » au Liban, Mgr Gollnisch rappelle que le modèle confessionnel actuel garantit un équilibre entre dix-huit confessions et a fait du Liban le seul pays du Moyen-Orient où se vit « une pleine citoyenneté » et une « pleine liberté religieuse ».

    Le président Michel Aoun a appelé de ses vœux la mise en place d’un « État laïc » au Liban. Comment réagissez-vous à cette déclaration historique ?  

    Au Liban, depuis plusieurs mois, les manifestants réclament la lutte contre la corruption et le renouvellement de la classe politique par des dirigeants capables de mener des réformes profondes. Il ne m’a pas semblé que le refus du système confessionnel était dans les priorités. Ensuite, prenons bien conscience que le Liban est le seul pays du Moyen-Orient qui vit réellement une pleine citoyenneté pour chaque habitant. Dans les autres pays, mis à part Israël, il n’y a pas de vraie liberté religieuse, c’est-à-dire, cette possibilité de changer de religion, de ne pas en avoir, d’être musulman et de devenir chrétien, d’être chrétien et d’épouser une musulmane, etc. Il n’y a qu’au Liban que cela est possible !

    Enfin, le système confessionnel maintient un équilibre entre dix-huit confessions. On y retrouve principalement les sunnites, les chiites, les chrétiens et les Druzes. L’appartenance religieuse traduit quelque chose de très profond au Liban. J’estime qu’il serait dangereux de toucher à cet équilibre, cela risquerait de détruire le Liban des libertés religieuses et de la pleine citoyenneté pour tous.

    Vous êtes donc très réservé sur le principe d’un État laïc…

    Mais de quelle laïcité parlons-nous ? Ce mot recouvre des tas d’applications ! La laïcité en France n’est pas la même que la laïcité en Grande-Bretagne ou celle des États-Unis. Si, pour le Liban, on décide d’une laïcité rigoriste à la française, cela me semble voué à l’échec. Si on entend par laïcité le fait que l’État n’intervient pas dans les affaires religieuses et qu’il assure simplement l’équilibre permettant la pleine citoyenneté pour tous, alors « oui » ! Cette laïcité ne s’oppose pas au système confessionnel.

    Mais beaucoup disent que ce système confessionnel favorise les réflexes claniques et la corruption ?

    Je n’en suis pas certain. L’équilibre confessionnel n’est pas nécessairement synonyme de corruption ou de copinage. Il peut même être un contrepoids à un système tribal et clanique. Regardez par exemple les nombreuses oppositions internes dans le « camp » chrétien – Aounistes, Forces libanaises, etc. En l’occurrence, c’est le patriarche maronite qui a aidé à ce qu’on dépasse les guerres de clans.

    Je ne dis pas que le système actuel est parfait. Je dis qu’il faut le purifier afin qu’il renouvelle la classe politique avec des personnes capables de relever le Liban. Mais attention : l’équilibre confessionnel a permis au Liban d’être le pays le plus libre qui soit. Prenons bien garde à ne pas jouer avec des allumettes dans une grange ! La question est extrêmement délicate !

    ▶︎ À LIRE AUSSI À Beyrouth, reportage auprès d'une population traumatisée

    « L’attitude de la France a été remarquable »

    Emmanuel Macron se rend à nouveau à Beyrouth. Craignez-vous que la France ait la tentation d’exporter son modèle de la laïcité ?

    La France n’a jamais voulu imposer un système laïc au Liban. Lorsque Gambetta était au pouvoir sous la très laïque IIIe République, il disait bien que l’anticléricalisme n’était pas un produit d’exportation ! Comme lui, je crois qu’un système laïciste raide n’est pas un produit d’exportation judicieux pour le Moyen-Orient, a fortiori pour le Liban. Encore une fois, cela ne signifie pas d’abandonner le principe de laïcité. Mais cette laïcité devra valider un équilibre confessionnel existant et précieux, qui fait que chacun peut arriver au pouvoir. Y renoncer, c’est prendre le risque que le plus fort s’empare du pouvoir et fasse disparaître cette liberté. Concrètement, aujourd’hui, c’est prendre le risque de voir arriver plus fort encore le Hezbollah.

    La France multiplie les signes d’amitié avec le Liban depuis la catastrophe du 4 août. Quel regard portez-vous sur l’attitude du président Français ?

    L’attitude de la France a été remarquable. Le président Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, n’ont pas appelé à l’instauration d’un laïcisme pur et dur au Liban. Le discours de la France est d’abord de dire qu’elle se trouve aux côtés de ce pays meurtri avec qui elle entretient une longue relation d’amitié. Ensuite, la France a réussi, avec la communauté internationale, à réunir 11 milliards de dollars pour venir en aide au peuple libanais. Ces milliards sont conditionnés à des réformes qui permettront notamment de lutter contre la corruption – nous n’allons tout de même pas prendre le risque de voir ces milliards partir dans la poche de mafieux...  Enfin, Emmanuel Macron a bien dit que c’était aux Libanais de se prendre en main et d’entamer les réformes nécessaires. Il n’y a donc pas d’ingérence française dans les affaires du Liban !

    Vous faites partie de la délégation présidentielle… Pourquoi Emmanuel Macron invite-il le directeur de l’Œuvre d’Orient avec lui ?

    Ma présence souligne que des œuvres catholiques sont présentes pour aider les Libanais dans l’épreuve qu’ils traversent aujourd’hui. Ces œuvres sont présentes depuis des années. Ce voyage d’Emmanuel Macron montre que des liens étroits existent entre la France et le Liban, mais également entre l’Église de France, les évêques de France, et les chrétiens du Liban.

    Enfin, l’Œuvre d’Orient est très investie sur la question de la francophonie au Moyen-Orient, une francophonie essentiellement portée par les congrégations religieuses. Emmanuel Macron y est très attentif et a accordé un fonds pour soutenir ces établissements.

    Propos recueillis par Hugues Lefèvre »

    Ref. Mgr Gollnisch : « Il est dangereux de remettre en cause le système confessionnel libanais ! »

    JPSC

     

  • Pakistan : nouvelle arrestation d'un chrétien accusé de blasphème

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    D'InfoChrétienne.com :

     
    Accusé de blasphème, David Masih, chrétien pakistanais, vient d’être arrêté
    S’il est reconnu coupable de blasphème, David Masih risque la prison à perpétuité.

    David Masih est un chrétien pakistanais. Il vit dans la province de Khybar Pakhtunkhwa. Il a été arrêté et inculpé en vertu des lois sur le blasphème en vigueur dans la République islamique du Pakistan.

    Selon Persecution.org, des pages du Coran auraient été retrouvées dans une canalisation. Cette découverte a été partagée grâce à une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux le 27 août dernier.

    David Masih aurait été arrêté le 30 août à Nowshera. La police n’aurait à ce jour donné aucune information concernant le lien entre ce chrétien et les pages du Coran profané.

    Au Pakistan, les lois sur le blasphème sont régies par les articles 295-B et 295-C. Profaner le Prophète est passible de la peine de mort. Profaner le Coran vaut la prison à perpétuité.

    En 2018 déjà, la Commission des États Unis sur la liberté religieuse internationale déplorait le fait que « les accusateurs n’ont pas besoin d’amener une quelconque preuve que le blasphème ait eu lieu, ce qui conduit à des abus, y compris de fausses accusations ».

    M.C.

    Crédit Image : Awais khan / Shutterstock.com

  • Vendredi 4 septembre : journée de prière et de jeûne pour le Liban

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    De Vatican News :

    prière en silence pour le Liban

    Le Pape invite à une journée de prière et de jeûne pour le Liban

    Au cours de l’audience générale qu’il a tenue ce mercredi dans la cour saint Damase, le Pape a longuement évoqué la situation dramatique du pays du cèdre, invitant les fidèles du monde entier à consacrer une journée de prière et de jeûne ce vendredi 4 septembre pour le Liban. Le cardinal secrétaire d’État, Pietro Parolin, sera également dépêché sur place.

    C’est un nouveau signe de la sollicitude du Souverain Pontife pour le Liban: ce vendredi 4 septembre, les croyants sont invités à prier et à jeûner pour ce pays durement éprouvé ; à cette occasion, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, se rendra sur place au nom du Pape pour accompagner le peuple libanais et lui exprimer toute sa proximité et solidarité. «J'invite également les frères et sœurs d'autres confessions et traditions religieuses à s'associer à cette initiative de la manière qu'ils jugent la plus appropriée, mais tous ensemble», a déclaré le Saint-Père avant d’inviter l’assistance à se recueillir en silence à cette intention.

    Un extrait de l'appel du Pape François pour le Liban

    Le Liban, un pays d'espoir

    «Un mois après la tragédie qui a frappé la ville de Beyrouth, mes pensées se tournent à nouveau vers le cher Liban et sa population particulièrement troublée», a d’abord déclaré le Pape en préambule de cette longue intervention, au terme de l’audience générale, tandis qu’un prêtre libanais vivant et étudiant à Rome se tenait à ses côtés, en brandissant le drapeau de son pays.

    François a ensuite fait siennes les paroles de son prédécesseur, saint Jean-Paul II: «Face aux drames répétés que connaît chacun des habitants de cette terre, nous prenons conscience du danger extrême qui menace l'existence même du pays. Le Liban ne peut être abandonné dans sa solitude» (Lettre apostolique à tous les évêques de l'Église catholique sur la situation au Liban, 7 septembre 1989).

    «Depuis plus de cent ans, le Liban est un pays d'espoir, a poursuivi le Saint-Père. Même durant les périodes les plus sombres de son histoire, les Libanais ont préservé leur foi en Dieu et ont démontré leur capacité à faire de leur terre un lieu de tolérance, de respect et de coexistence unique dans la région. Il est profondément vrai que le Liban représente quelque chose de plus qu'un État: le Liban “est un message de liberté, un exemple de pluralisme tant pour l'Orient que pour l'Occident” (ibid.). Pour le bien du pays, mais aussi du monde, nous ne pouvons pas permettre que ce patrimoine soit dispersé», a-t-il soutenu.

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  • Saurons-nous proposer autre chose que la mort à nos aînés ?

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    De Constance du Bus en opinion (contribution externe) sur le site de la Libre :

    Aide au suicide pour "vie accomplie" : quelle place pour les personnes âgées dans nos sociétés occidentales aisées ?

    La nouvelle proposition de loi hollandaise - visant à autoriser l’aide au suicide pour "vie accomplie" à partir de 75 ans - pose la question de la place des personnes âgées dans nos sociétés occidentales aisées.

    Il s’agit bien ici de suicide, et non d’euthanasie. L’auteure insiste sur ce point : il ne faudra justifier d’aucune condition médicale pour obtenir que l’on vous aide à mettre fin à vos jours. En revanche - et voilà les "précautions" habituelles assortissant le balayement des interdits fondamentaux -, le texte légal prévoit une litanie de conditions, tantôt formelles, tantôt plus substantielles. Examinons-les brièvement.

    Un accompagnateur pour aider

    Un "accompagnateur de fin de vie" (levenseindebegeleider) devra discuter avec la personne âgée de l’opportunité d’impliquer ses proches dans la discussion. Ce conseiller devra par ailleurs avoir la "conviction" que la demande de mourir est "libre, réfléchie et persistante". Voilà des termes bien similaires à ceux qui prévalent en matière d’euthanasie. L’accompagnateur devra en outre s’entretenir avec la personne suicidaire au moins deux fois sur une période de minimum deux mois. Il devra - et ce n’est pas rien - avoir la conviction qu’il n’existe pas d’autre "aide" souhaitable pour cette personne - ce qui revient, paradoxalement, à considérer le suicide comme une "aide" ; aider à quoi ? Il lui faudra enfin s’assurer que la personne est capable d’un discernement raisonnable sur ses intérêts en jeu.

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  • Le port du masque obligatoire : un réel problème de conscience

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    Des propos recueillis par Pauline Quillon sur le site de Famille Chrétienne :

    Martin Steffens : « Qu’aurait fait saint François à l'heure du masque obligatoire ?»

    1/09/2020

    Steffens

    Martin Steffens ©N.LEBLANC-ITEM

    Le port du masque est désormais obligatoire en entreprise, à l'école, et dans de très nombreuses villes de France. Le philosophe Martin Steffens estime que cette obligation généralisée pose un réel problème de conscience. Entretien avec un « prophète de malheur ».

    La décision de faire porter des masques à tous, partout, y compris à l’école ou à l’extérieur, est-elle critiquable ?

    Quand une décision politique concerne toute la population, il doit y avoir une réflexion libre, donc critique. Problématiser la généralisation du masque est un devoir citoyen. Il ne faut pas craindre de se trouver pris entre deux préoccupations légitimes : la remontée de l’épidémie et l’adoption progressive et irréversible d’habitudes incompatibles avec une vie sociale épanouie. Le déconfinement se révèle comme l’extension du confinement à toutes les sphères de notre vie. Ce n’est pas rien !

    Sur le plan politique, on doit se demander par exemple quel est le statut légal de ces mesures. Est-ce un décret ? L'état d'urgence, dont on est censé être sorti, est en toute rigueur de termes ce qu’on appelle une dictature, c'est-à-dire la délégation, normalement temporaire, de toutes les décisions au seul gouvernement. Or la dictature n’est ni un état politique normal, ni donc quelque chose à quoi s’habituer.

    D’autant que, sur le plan des faits fermement établis, aucun cluster en plein air n’est à signaler. Ainsi, quand Jean Castex a évoqué de la nécessité d’étendre le port obligatoire du masque en extérieur, Martin Blachier, médecin épidémiologiste et spécialiste en santé publique, confiait dans La Croix, avec quelques autres collègues médusés (13 août 2020) : « En entendant cela, j’ai failli tomber de ma chaise. »

    Et le masque à l'école...

    Pour les enfants, suivre six heures de cours avec un masque, c’est terrible. Le philosophe italien Giorgio Agamben dit que le camp de concentration est le modèle de la gestion des corps dans nos démocraties. Ce propos, choquant, trouve dans les mesures sanitaires imposées à nos enfants une terrible illustration. Pourquoi se soucie-t-on si peu de la violence qu’on leur inflige ?

    Que change le port du masque dans notre relation aux autres ?

    Bruno Chenu disait que la religion chrétienne est la religion du visage. Nous sommes la civilisation du visage et, dans notre Histoire, ce n’est jamais impunément que le visage a disparu. Car qu’est-ce que le visage ? C’est ce que je confie à autrui. Car le visage est la part de moi que mon interlocuteur voit mais que, moi, je ne peux voir. Je le lui offre, nu, en espérant qu’il saura l’accueillir et l’habiller d’un sourire. Avoir un visage, c’est ainsi accepter de ne pas s’appartenir tout à fait. Dans le visage à découvert, il y a tout le risque de la relation.

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  • Quand l'ancien directeur de Charlie Hebdo rend justice aux catholiques

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    De Gabrielle Cluzel sur Boulevard Voltaire :

    Nouveau blasphème de Philippe Val : sur RMC, il dénonce le dogme « raciste »…

    Si l’on avait dit aux catholiques que ce serait, un jour, l'ancien directeur de Charlie Hebdo, qui leur rendrait justice...

    Les voies du Seigneur sont impénétrables. Si l’on avait dit aux catholiques que ce serait, un jour, , ancien directeur de , qui leur rendrait justice…

    La scène se passe aux « Grandes Gueules », sur RMC. Philippe Val est interrogé sur la décision de l’hebdomadaire, en ce jour anniversaire, de republier les caricatures ayant suscité l’ire des terroristes conduisant au carnage que l’on sait.

    Et là, il balance : « Comment se fait-il que lorsque j’avais des procès avec les catholiques intégristes – pendant dix ans, j’étais au tribunal tous les trois jours ! -, tout le monde nous disait “Vous êtes formidables, c’est sympa, c’est génial”, tout le monde nous applaudissait, il n’y avait pas de violence, sauf une fois où je me suis fait casser la gueule par des intégristes anti-avortement. Mais du jour où on a publié les caricatures de Mahomet – pourtant, c’était la même chose -, tout le monde nous a lâchés, les grands intellectuels de gauche, les journaux bien-pensants… parce qu’ils avaient peur ! Ils avaient pas peur des cathos intégristes, ceux-là ils étaient avec leur machin (sic) à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, ils en avaient rien à f…, mais ils avaient peur des musulmans intégristes. Donc, ils ont dit “Pourquoi on ne dit rien contre les intégristes musulmans… ben… euh… tiens, parce que c’est raciste !” Ils ont trouvé un truc ! En quoi critiquer une religion est raciste ? Et on vit sur ce mensonge […] ! »

    Provocateur un jour, provocateur toujours. Briseur de tabous jusqu’au bout. Ce qu’il profère là est presque un nouveau blasphème, une contestation iconoclaste de ce dogme consistant à renvoyer dos à dos « tous les intégrismes », en faisant semblant de ne pas voir et de pas savoir que lorsque les catholiques – même dans leur composante la plus « dure » – sont profondément meurtris par certains dessins de Charlie Hebdo, ils ne font pas pour autant un carnage en croyant dur comme fer que cette abominable tuerie les enverra au paradis. Mettre dans le même sac toutes les religions pour ne taper, in fine, que sur une seule comme dans Les Fourberies de Scapin, parce qu’on la sait inoffensive… il fallait la « légitimité » de Philippe Val pour le dénoncer.

    Les voies du Seigneur sont (vraiment très) impénétrables.

  • Le discours de la sœur Dede Byrne à la Convention nationale républicaine de 2020

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    Discours de la sœur Dede Byrne à la Convention nationale républicaine de 2020 (source)

    28 août 2020

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    Sœur Deirdre "Dede" Byrne, POSC, était parmi les intervenants à la Convention nationale républicaine de 2020. Aujourd'hui religieuse catholique, Byrne a été chirurgien, officier de l'armée à la retraite et missionnaire. Le texte complet de son discours, prononcé le 26 août, est disponible ci-dessous :

    Bonsoir.

    Je suis Soeur Dede Byrne, et j'appartiens à la Communauté des Petites Travailleuses des Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie. Le 4 juillet dernier, j'ai eu l'honneur d'être l'un des invités du président lors de la célébration du Salut à l'Amérique. Je dois avouer que j'ai récemment prié à la chapelle, priant Dieu de me permettre d'être une voix, un instrument pour la vie humaine. Et me voilà maintenant en train de parler à la Convention nationale républicaine. Je suppose que l'on ferait mieux mieux de faire attention à ce pour quoi l'on prie.

    Mon cheminement vers la vie religieuse n'a pas été un chemin traditionnel, si tant est qu'il en existe. En 1978, alors que j'étais étudiante en médecine à l'université de Georgetown, je me suis engagée dans l'armée pour aider à payer mes frais de scolarité, et j'ai fini par consacrer 29 ans à l'armée, servant comme médecin et chirurgien dans des endroits comme l'Afghanistan et la péninsule du Sinaï en Égypte.

    Après beaucoup de prières et de contemplation, je suis entrée dans mon ordre religieux en 2002, travaillant au service des pauvres et des malades en Haïti, au Soudan, au Kenya, en Irak et à Washington, D.C. L'humilité est à la base de notre ordre, ce qui rend très difficile de parler de moi. Mais je peux parler de mon expérience de travail pour ceux qui fuient des pays déchirés par la guerre et appauvris dans le monde entier. Ces réfugiés partagent tous une expérience commune. Ils ont tous été marginalisés, considérés comme insignifiants, impuissants et sans voix. Et si nous avons tendance à penser que les marginaux vivent au-delà de nos frontières, la vérité est que le plus grand groupe marginalisé au monde se trouve ici aux États-Unis. Ce sont les enfants à naître.

    En tant que chrétiens, nous avons rencontré Jésus pour la première fois sous la forme d'un embryon vivant dans le ventre d'une mère célibataire et l'avons vu naître neuf mois plus tard dans la pauvreté d'une grotte. Ce n'est pas un hasard si Jésus a défendu ce qui était juste et a finalement été crucifié parce que ses paroles n'étaient ni politiquement correctes ni à la mode. En tant que disciples du Christ, nous sommes appelés à défendre la vie contre le politiquement correct ou la mode d'aujourd'hui. Nous devons lutter contre un programme législatif qui soutient et même célèbre la destruction de la vie dans l'utérus. N'oubliez pas que les lois que nous créons définissent la manière dont nous voyons notre humanité. Nous devons nous interroger : Que disons-nous lorsque nous pénétrons dans le ventre d'une mère et que nous y éteignons une vie innocente, impuissante et sans voix ?

    En tant que médecin, je peux le dire sans hésitation : la vie commence dès la conception. Bien que ce que j'ai à dire puisse être difficile à entendre pour certains, je le dis parce que je ne suis pas seulement pro-vie, je suis pro-vie éternelle. Je veux que nous finissions tous ensemble au paradis un jour. Ce qui m'amène à la raison pour laquelle je suis ici aujourd'hui. Donald Trump est le président le plus pro-vie que cette nation ait jamais eu, défendant la vie à tous les stades. Sa croyance dans le caractère sacré de la vie transcende la politique. Le président Trump s'opposera au duo Biden-Harris, qui sont les opposants les plus farouches à la vie, et qui soutiendront même les horreurs de l'avortement tardif et de l'infanticide. Grâce à son courage et à sa conviction, le président Trump a gagné le soutien de la communauté pro-vie américaine. De plus, il a le soutien d'un grand nombre de religieux dans tout le pays. Vous nous trouverez ici avec notre arme de prédilection, le chapelet.

    Merci, Monsieur le Président, nous prions tous pour vous.

  • (Vers) L’Avenir: comment un organe de combat pour le trône et l’autel a cessé de l'être

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    De Paul Vaute sur le blog "Le passé belge" :

    (Vers) L’Avenir: histoire d’un désengagement

    Né au lendemain de la Grande Guerre, le quotidien namurois a cessé, à partir de la fin des années ’70, d’être un journal de combat pour le trône et l’autel. Est restée une dimension de proximité, dans les petits comme dans les grands événements, qui en fait à la fois le miroir et le lien d’une province (1918-2018)

       Centenaire depuis 2018, L’Avenir (ex-Vers l’avenir) appartient à cette presse de proximité, provinciale et locale, qui assume d’être la messagère de la petite histoire autant ou davantage que de la grande, des faits divers et du sport, des fêtes populaires et des caprices du temps, des noces d’or et des jubilés sacerdotaux… Une presse où l’avis du garde champêtre d’Hastière importe autant ou davantage que celui de la ménagère de 50 ans dans la sphère des annonceurs télévisuels.

       Dans les rédactions des quality papers – ou qui se croient tels –, il est de bon ton de dauber sur les « chiens écrasés » . Mais témoins et victimes d’un grave accident de la route, par exemple, savent à quel point cet événement « sépare du reste de la population ceux qui sont impliqués » et les place en « un endroit coupé de la réalité habituelle » . Ainsi témoigne François-Xavier Heynen, docteur en philosophie devenu fait-diversier, dans l’ouvrage collectif, associant journalistes et historiens, publié à l’occasion des cent bougies du quotidien namurois [1]. A côté de ce « monde parallèle » où on peut trouver « de l’amitié, une forme de rédemption et du sacré » (p. 123), rien moins, c’est aussi d’être, dans la vie ordinaire, tout à la fois le miroir et le lien d’une collectivité à taille humaine qui confère toute leur importance aux actualités d’une ville et de sa province.

       Parmi d’autres reflets des temps, l’examen du passé de (Vers) L’Avenir fait ressortir la montée du phénomène sport, surtout après la Seconde Guerre mondiale, dans les faits comme dans les colonnes. La place grandissante prise par la rédaction sportive fera même dire, dans les années ’60, qu’elle est devenue « un Etat dans l’Etat » (p. 142). Comme le veut la loi de l’information, le léger n’en cohabite pas moins avec le grave: ample aussi est la couverture des crises économiques et des drames sociaux par un journal qui refuse, dès ses débuts, d’être considéré comme le porte-parole des possédants: « Non, Vers l’avenir n’est pas le journal des gros, il est le journal de tous, il est le serviteur de la vérité » (27 mars 1925, cité p. 34).

       Il n’en a pas moins été aussi voulu, à l’origine, comme un organe de combat pour le trône et l’autel, ce qu’il restera pendant six décennies au moins. Le 19 novembre 1948, Marc Delforge, fils du premier directeur et directeur lui-même, réaffirme sans ambages cet engagement: « Tous les perfectionnements techniques, toutes les extensions et améliorations que les exigences modernes nous ont dictés n’ont jamais été à nos yeux que des moyens, dont la légitimité tendait à un objectif invariable: la conquête des âmes à l’unique doctrine de Salut » (cité p. 250). Ce projet apostolique on ne peut plus clair n’est pas porté par des laïcs autonomes: il est organiquement lié à l’Eglise. Vers l’avenir a démarré – petitement – au sortir de la Grande Guerre sous la houlette de l’évêque de Namur Mgr Thomas-Louis Heylen pour prendre la relève de L’Ami de l’ordre, la très vieille feuille catholique (née en 1839) que sa parution sous le contrôle de l’occupant avait discréditée. Quand s’impose, très vite, la nécessité d’un refinancement, c’est parmi les notables catholiques ainsi que les institutions et les communautés religieuses qu’on mobilise pour qu’ils y aillent de leurs deniers. En 1935, une convention signée entre l’évêque et Marc Delforge stipule que « le journal Vers l’avenir a été fondé par l’évêque de Namur, qui en est le maître pour ce qui concerne la direction religieuse, sociale et politique du journal, ainsi que la rédaction. Le second nommé, directeur du journal, relève directement de la direction de l’évêque du diocèse, dont il s’engage à être en tout le collaborateur soumis et dévoué » (cité p. 248).

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  • Les étranges prises de position du président de l'Académie pontificale pour la vie

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    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana

    La révolution de Mgr Paglia : comment je détruis votre morale catholique

    31-08-2020

    Sur la question de l'avortement, il n'y a pas que l'avancée de l'Avvenire (qui a pris une position d'ouverture à l'égard de la loi italienne qui autorise le recours à l'avortement; ndeBelgicatho). Dans une interview au quotidien américain Crux, Monseigneur Vincenzo Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie, nie l'existence de principes moraux auxquels on ne peut déroger et accuse d'exploitation politique ceux qui utilisent le droit à la vie comme critère de vote. La référence implicite concerne les élections américaines, mais les déclarations de Paglia sont conformes à une approche désormais consolidée qui déforme les fondements fondamentaux de la théologie morale catholique.

    Ce que l'archevêque Vincenzo Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie, a dit dans sa très récente interview avec le Crux (ici) corrompt le sens de la théologie morale catholique par des déclarations choquantes. Toutefois, avant de les examiner, il peut être utile de faire une hypothèse.

    Face à l'engagement moral du vote aux élections politiques, la première chose qu'on nous a appris à faire est de voir s'il y a des violations du droit primaire à la vie dans le programme du parti. S'il était écrit qu'un tel parti admet l'avortement ou l'euthanasie, on ne serait pas autorisé à voter pour ce parti. Et ce, même s'il y avait des éléments positifs que l'on pourrait partager dans ce même programme. On ne peut pas faire le bien en consentant au mal.

    Où trouver ces enseignements ? Dans toute la théologie morale catholique telle qu'elle nous a été (jusqu'à présent) enseignée. On les trouve notamment dans la Note doctrinale de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 2002 : "La conscience chrétienne bien formée ne permet à personne de favoriser par son vote la mise en œuvre d'un programme politique ou d'une seule loi dans lesquels les contenus fondamentaux de la foi et de la morale sont subvertis par la présentation de propositions alternatives ou contraires à ces contenus".

    Les catholiques ne doivent jamais isoler un élément du contexte global de la Doctrine sociale de l'Église, car le bien commun n'est pas constitué d'un contenu unique, alors qu'il existe des "principes moraux qui ne permettent pas d'exceptions" et qu'à leur égard, la responsabilité devient "plus évidente et chargée de responsabilité". Le droit à la vie est certainement tel, puisque l'enfant à naître ne peut jouir d'aucun autre droit. Le droit à la vie a donc sa propre priorité fondamentale, exige un respect absolu et constitue donc le premier critère d'évaluation du vote. On peut ne pas voter pour un parti qui le défend pour d'autres raisons, mais on n'est jamais autorisé à voter en faveur d'un parti qui le nie pour quelque raison que ce soit.

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  • On compte plus de martyrs chrétiens aujourd’hui que durant tous les siècles précédents

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    D'Agnès Pinard Legry/avec I.Media sur Aleteia.org

    Il y a plus de martyrs chrétiens aujourd’hui que durant tous les siècles précédents

    31 août 2020

    « Il y a eu plus de chrétiens martyrisés dans le siècle passé que durant tous les siècles précédents » et la tendance n’est pas en train de diminuer, a assuré Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique en France, lors d’une méditation délivrée le 25 août à l’occasion d’un pèlerinage dans le diocèse de la Rochelle.

    L’Église compte, hier comme aujourd’hui, de nombreux martyrs persécutés au nom de leur foi. Si l’histoire des premiers martyrs de l’Église de Rome est particulièrement connue et rappelée à plusieurs occasions dont les Litanies des saints, les martyrs sont loin d’avoir disparu. « Il y a eu plus de chrétiens martyrisés dans le siècle passé que durant tous les siècles précédents » et la tendance n’est pas en train de diminuer, a relevé Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique en France, dans une méditation le 25 août à l’occasion d’un pèlerinage de l’île Madame (Charente-Maritime) qui commémore chaque année le martyre de plus de 800 prêtres sous la Révolution.

    « Les martyrs d’aujourd’hui stimulent le travail de l’Église sur différents fronts », a-t-il détaillé. Parce qu’ils offrent « un témoignage contre la négation de la liberté religieuse et une demande pressante aux États de mettre en œuvre des mesures de protection », ces « martyrs d’aujourd’hui stimulent le travail de l’Église sur différents fronts, par exemple, en promouvant la liberté religieuse, l’unité entre les églises chrétiennes, l’amitié entre les religions du monde et le pouvoir transformant du pardon en politique », a-t-il considéré.

    La douceur de Dieu « nous amène à poser une limite à notre tendance à nous faire valoir devant les autres, de décider pour les autres, de toujours parler, de vouloir avoir un contrôle absolu de ce qui arrive autour de nous », a poursuivi plus largement le diplomate. Une alternative selon lui « efficace à la voie de la violence qui aujourd’hui est souvent retenue comme unique pour porter quelque résultat ».

  • Erdogan : l'Occident n'a-t-il rien appris des années '30 ?

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    Une carte blanche de Benoit Lannoo, historien de l’Église et des chrétiens d’Orient sur le site de la Libre (opinions) :

    Pourquoi l’Occident accepte-t-il tant de crimes de la part du président Erdogan ?

    La Turquie et ses alliés sabotent la conduite d’eau potable vers Hassaké et les villages chrétiens dans les alentours. N’est-il pas grand temps de revoir fondamentalement notre "alliance" avec la Turquie ?

    Un soleil de plomb, des températures dépassant tous les jours les quarante degrés et pas une goutte d’eau de pluie : ce sont des circonstances normales à cette époque dans la Basse-Djézireh, la région d’al-Hasakah au nord-est de la Syrie. Le Khabour, la rivière qui traverse la capitale du gouvernorat dénommé également Hassaké, est un ouādī maintenant : un oued à sec. Mais il n’est pas normal du tout que les robinets ne fournissent plus la moindre goutte d’eau non plus.

    Or, des milices jihadistes et nationalistes turques empêchent depuis quinze jours les dispositifs de transport d’eau potable venant des régions moins arides dans la région frontalière syro-turque. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’ils se servent de l’eau comme arme de guerre, depuis la prise d’une "zone de sécurité contre des terroristes kurdes" de cent kilomètres de long et de vingt-cinq kilomètres de large dans la Haute-Djézireh syrienne.

    "Ces coupures volontaires d’eau potable sont des atteintes aux droits de l’Homme", dit le Patriarche syriaque-orthodoxe Ignace Éphrem II Karim dans un courrier adressé vendredi au secrétaire général des Nations Unies. "Cet acte sans éthique frappe surtout les enfants, les vieillards et les personnes vulnérables, dans un pays qui par ailleurs souffre déjà fort de la pandémie du Covid-19. Perdurant, il s’agit ici d’un crime contre l’humanité."

    Encore un crime du Président turc Recep Tayyip Erdogan autour de ses frontières méridionales pour lequel l’Occident ferme les yeux. Le nettoyage ethnique se poursuit en silence. La minorité chrétienne qui essaie de survivre du côté nord de la frontière, subit l’une intimidation après l’autre. Les parents d’un prêtre chaldéen à Istanbul, Remzi Diril, par exemple ont voulu réintégrer leur village natal de Meer ; ils ont été enlevés et assassinés en janvier.

    Mais les troupes turques – sous le prétexte de protéger la Turquie contre des attaques terroristes kurdes – n’ont pas seulement envahi le nord de la Syrie en octobre dernier, en avril encore ils ont également fait des victimes parmi des chrétiens et des yezidis à l’extrême nord de l’Irak, autour de Zakho et Sinjar. Et ne l’oublions pas : ces troupes turques qui envahissent les pays limitrophes, sont des troupes de l’Otan, notre alliance militaire !

    L’expression al-Jazayra en arabe signifie : "L’îlot". La Djézireh a toujours été une région multiculturelle et multireligieuse, où cohabitent des yezidis et des mandéens, des kurdes chrétiens et sunnites, des chrétiens chaldéens, des Syriaque-catholiques et des Syriaque-orthodoxes ainsi que des Arméniens qui s’y sont installés après les génocides commis par les Jeunes Turcs à l’issue de la Première guerre mondiale.

    Cette diversité est systématiquement menacée maintenant par les islamistes et nationalistes turques. Fin de l’année dernière, dans les abris de bus à Diyarbakır, sont même apparus des affiches avec le Verset coranique dit "de l’Épée", populaire dans les milieux d’extrémistes et souvent cité comme justification pour des actes terroristes. Mais l’Occident s’en fout. N’est-il pas grand temps de revoir fondamentalement notre "alliance" avec la Turquie ?