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Politique - Page 246

  • Chine : les églises catholiques démolies ou transformées par le gouvernement

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    De Ling Tian sur Bitter Winter :

    Les églises catholiques démolies ou transformées par le gouvernement

    28/08/2020

    Les paroissiens et les prêtres sont persécutés pour pousser tous les catholiques à rejoindre l'Église patriotique officielle

    L'accord entre le Saint-Siège et la Chine de 2018 n'a pas atteint son but, comme l'espérait le Pape et comme il l'avait annoncé aux catholiques chinois après la signature de l'accord provisoire, "les objectifs spirituels et pastoraux propres à l'Église, à savoir soutenir et promouvoir la proclamation de l'Évangile, et réaliser et préserver la pleine et visible unité de la communauté catholique en Chine". Au contraire, les prêtres et les paroisses qui refusent d'adhérer à l'Association patriotique catholique chinoise (APCC) sont sévèrement réprimés et contrôlés, ignorant les directives du Vatican de 2019 qui, tout en permettant aux catholiques d'adhérer à l'APCC, exigeaient le "respect" de ceux qui refusaient d'adhérer pour des raisons de conscience. Les persécutions semblent s'intensifier en raison du renouvellement des accords, qui expirent en septembre.

    En avril, le gouvernement local a pris le contrôle d'une maison de prière catholique à Changpojiao, un village du comté de Jianshui, dans le sud-ouest de la province du Yunnan, et a détruit sa chapelle consacrée à la Vierge Marie. Avant le début de la démolition, les policiers ont enlevé toutes les images et tous les symboles religieux et ont menacé de frapper quiconque tenterait de les arrêter. Deux mois plus tard, un centre de mariage et de funérailles a été construit à la place de la chapelle.

    cappella della Vergine Maria demolita

    Le centre d'activités qui a été construit à la place de la chapelle de la Vierge Marie démolie

    "Nous avions l'habitude de prier et de chanter des hymnes dans la chapelle, mais nous ne pouvons plus le faire depuis que le gouvernement l'a détruite", dit un catholique du village.

    "Le gouvernement a transformé la maison de prière parce que nous n'adhérons pas à l'APCC", dit un autre catholique. "Les prêtres et les religieuses venaient souvent ici, mais ils n'ont pas osé nous rendre visite depuis que l'administration a commencé à envoyer son personnel pour garder un œil sur nous et prendre note des visiteurs.

    La maison de prière a été construite en 2011 grâce à des dons de 120 613 renminbi (environ 17 430 dollars US). En plus de la chapelle de la Vierge Marie, elle contenait une salle de chant et une salle pour les visiteurs.

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  • Xi Jinping, un dictateur sans complexe

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    De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour :

    29 août 2020

    Chine : Xi Jinping sur le modèle de Mao Zedong

    Xi Jinping ne s’embarrasse pas de faux-semblants à l’usage de l’Occident. Le président de la République populaire de Chine, comme d’ailleurs le président turc Erdogan, a choisi de se montrer tel qu’il est : un dictateur sans complexe. Si Erdogan se démarque du « laïc » Kemal Atatürk par un retour à l’islam, Xi Jinping renoue avec la « pureté » révolutionnaire, quelque peu entachée sous ses prédécesseurs, pour mettre ses pas dans ceux de Mao Zedong. Lui-même biberonné au « Petit Livre rouge », Xi Jinping professe comme le Grand Timonier que « la Révolution n’est pas un dîner de gala ; elle ne se fait pas comme une œuvre littéraire, un dessin ou une broderie. » Non seulement il le professe, mais il l’a éprouvé dans sa chair à travers le sort subi par son père, haut cadre du Parti (vice-président de l'Assemblée populaire et vice-Premier ministre) « purgé » pendant la Révolution culturelle. Le jeune Xi Jinping s’était alors démarqué de son père comme doit le faire tout bon communiste pour garder ou retrouver les faveurs du Parti.

    Aujourd’hui, Xi Jinping est persuadé d’incarner en sa personne la nouvelle révolution chinoise. En mars 2018, il a fait modifier la Constitution pour y inscrire sa pensée (un privilège jusqu'alors réservé à Mao Zedong et Deng Xiaoping) et rester président de la Chine pour une durée illimitée. Mais il ambitionne à présent de devenir comme Mao président du Parti (et non plus seulement Secrétaire général) au prochain Congrès en 2022. Comme son modèle, il n’éprouve aucun scrupule pour abattre tous les obstacles qui pourraient se dresser sur sa route, pour recevoir à ce 20ème Congrès la consécration de chef et de guide suprême en lieu et place de la direction collégiale mise en place à partir des années 1980 par le successeur de Mao, Deng Xiaoping. D’ici là, « les équipes légales et politiques doivent être absolument loyales, pures et fiables », a averti le zélé Chen Yixin, Secrétaire général de la Commission des questions politiques centrale et juridique.

    Dans la meilleure tradition des purges révolutionnaires (sous Mao comme sous Staline mais déjà à l’œuvre pendant la Révolution française), Xi Jinping a entrepris de « déraciner les membres néfastes du troupeau » autrement dit tous ses opposants. Il a lancé à cette fin dans tout le pays une campagne « d’éducation et de rectification ». « Éliminez les membres nuisibles du troupeau, les "personnes à deux visages" qui sont déloyales et malhonnêtes envers le Parti », a lancé le fidèle Chen Yixin. Retrouvant des accents dignes de la Révolution culturelle, celui-ci a ordonné aux officiers de police, juges, procureurs, agents de la sécurité d’État « d’enfoncer la lame jusqu’à l’os » des corrompus afin d’en « retirer le poison ». Symboliquement, la police, elle-même en cours de purge, a été dotée d’un nouvel étendard (photo) présenté en grande pompe place Tiananmen le 26 août par près de 300 membres des forces de police en uniforme, poing levé devant Xi Jinping. Les couleurs de ce drapeau sont celles des commissariats en Chine : une bande bleue épaisse sur fond rouge, le rouge représentant « le leadership absolu du Parti communiste chinois » sur les forces de sécurité, explique le Quotidien du peuple sur son compte Twitter. La première victime notable de cette purge est Gong Daoan, chef de la police de Shanghai et vice-maire de la capitale économique chinoise, limogé pour « corruption ». D’autres ont réussi à fuir la Chine à temps, telle Cai Xia qui n’a pour autant rien d’une dissidente puisqu’elle enseignait aux cadres du Parti ; mais elle avait eu le front d’accuser Xi Jinping, de se comporter en « chef de la mafia ».

    Mais il faut toujours envisager le grain de sable ou le caillou dans la chaussure. Si toute opposition semble vouée à l’échec en interne, l’aura de la Chine a fortement pâli sur la scène internationale, notamment à cause de sa gestion de la Covid-19 et de l’application de la loi de sécurité nationale imposée par Pékin à Hongkong en violation du traité de rétrocession signé en juin 1997 avec le Royaume Uni (cf. LSDJ 1039). La multiplication des arrestations à Hongkong n’a pas muselé la résistance qui s’exprime maintenant depuis l’île ou de l’étranger via des moyens de communication sécurisés, comme Telegram, Signal ou Wire. 

    Philippe Oswald

  • Le Dr Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018, dans le collimateur? des propos menaçants venus du Rwanda.

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    P23517103D4247550G.jpgL’instabilité dramatique de la Région des Grands Lacs Africains fait suite à l’effondrement de la présence belge au Congo, au Rwanda et au Burundi face aux luttes tribales dont les prémices sanglantes remontent (les coloniaux belges en conservent aujourd’hui encore une vive mémoire) à la Toussaint 1959 : trois ans avant la disparition totale de la puissance tutélaire de la Belgique dans cette zone aujourd’hui transfrontalière.

     Né à Bukavu en 1955, le Docteur Denis Mukwege était alors trop jeune pour avoir été marqué par le souvenir de ces jours funestes sonnant la fin de la « Pax Belgica ».  Mais, plus tard, ses fonctions médicales, puis son engagement humanitaire et son prix Nobel de la Paix en 2018, l’ont mêlé de près à cette triste histoire sans fin.  Comme le fut, en son temps, celle de Mgr Christophe Munzihirwa, archevêque jésuite de Bukavu assassiné en 1998 (son procès de béatification est enimages (5).jpg cours) c'est la vie du Dr Mukwege qui est, une nouvelle fois, aujourd’hui menacée.

    La notice qui suit, rédigée par Colette Braeckmann, a le mérite utile de décrire l’imbroglio funeste dans lequel les indépendances, octroyées sans transitions sérieuses, ont jeté le monde postcolonial. Plutôt que celui de la colonisation c’est le procès de la décolonisation qui mériterait d’être intenté, en Belgique ou ailleurs. JPSC

    " La sécurité du Docteur Mukwege, prix Nobel de la paix, est- elle menacée au départ du Rwanda ? Les propos tenus par James Kabarebe, conseiller du président Kagame et qui dirigea les guerres menées au Congo au lendemain du génocide, ont semé l’inquiétude et le président Tshisekedi a demandé que des mesures de sécurité soient prises.

    S’exprimant à l’occasion d’une interview télévisée pour laquelle il est apparu en uniforme, le général Kabarebe, qui dirigea la guerre menée au Congo par les Forces armées rwandaises en soutien à l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo) dirigée par Laurent Désiré Kabila nie fortement le fait que les RDF (Rwanda defense forces) aient massacré des réfugiés rwandais lors de l’ offensive menée au Kivu en 1996-97. Rappelons qu’à la fin du génocide en 1994, à la faveur de l’opération française Turquoise, près de deux millions de civils hutus, poussés par la peur des représailles et entraînés par les auteurs du génocide, avaient fui en direction des pays voisins, dont le Zaïre de Mobutu.

    L’officier rwandais a rappelé que dans les immenses camps qui s’égrenaient alors sur la frontière entre le Rwanda, le Nord et le Sud Kivu, les civils soutenus par l’aide humanitaire avaient été pris en otages par les hommes en armes. Ces derniers les utilisaient comme « boucliers humains » et se protégeaient derrière eux. Rappelant la version donnée par Kigali depuis 1996/1997, le général Kabarebe insiste sur le fait que l’objectif des RDF était de forcer le retour au Rwanda des Hutus réfugiés au Zaïre afin qu’ils puissent se réintégrer dans la société et il rappelle que par la suite l’état rwandais paya même les études des enfants de nombre d’entre eux.

    D’après lui, ce retour des réfugiés fut mal perçu par les ONG qui se trouvaient alors au Kivu car nombre d’entre elles auraient souhaité garder sous leur emprise ces civils dépendant de l’aide internationale. Selon Kabarebe, le dépit ressenti par les humanitaires, bien plus que l’indignation, serait l’une des motivations du « rapport Mapping », une cartographie des crimes commis au Congo entre 1993 et 2003. Ce document onusien, sorte de catalogue d’une décennie d’horreurs, a toujours été récusé par Kigali et à l’époque, le Rwanda menaça même, en cas de publication, de retirer ses troupes présentes au Darfour sous l’ uniforme de l’ONU.

    Depuis une décennie, ce rapport explosif se trouve dans les tiroirs de l’ONU, tandis que le Docteur Mukwege, au nom de la justice, réclame précisément la publication du document, la divulgation du nom des principaux accusés, et la mise sur pied d’un tribunal international sur le Congo.

    Récusant les arguments du médecin congolais, James Kabarebe ne se contente pas de nier la réalité des massacres, comme le fait aussi l’ambassadeur du Rwanda à Kinshasa. Il déclare aussi, textuellement, que « le Docteur Mukwege, originaire du Sud Kivu, de la tribu des Bashi, est comme tant d’autres qui avaient intérêt à ce que les réfugiés rwandais ne puissent rentrer chez eux car ils en tiraient des bénéfices… » Si ces propos, tels qu’ils ont été communiqués à la presse, ne représentent pas une menace de mort explicite, ils sont cependant inquiétants compte tenu de la personnalité de leur auteur et de la qualité de leur cible. Rappelons en effet que l’un des premiers massacres de la première guerre du Congo fut commis à l’hôpital de Lemera, où travaillait le docteur Mukwege. Les combattants de l’AFDL, considérant peut-être que des réfugiés hutus étaient soignés ou accueillis dans cet hôpital protestant, ne firent pas de quartier : les malades furent achevés sur leur lit et le personnel soignant, 35 personnes, fut tué par les assaillants. Si le futur prix Nobel échappa à cette tuerie, c’est parce qu’il venait de prendre la route de Bukavu pour y convoyer un de ses collègues médecins mais il fut durablement marqué par cette tragédie.

    Les propos de James Kabarebe, interprétés comme des menaces à peine dissimulées, ont suscité une tempête de protestations sur les réseaux sociaux congolais et étrangers. Qu’il s’agisse de l’ambassadeur des Etats Unis à Kinshasa Mike Hammer et d’autres diplomates occidentaux ou de nombreuses ONG défendant les droits de l’homme, comme Physician for Human rights, la pression est montée pour exiger un renforcement du dispositif de sécurité autour du médecin-chef de Panzi et depuis Kinshasa le président Tshisekedi a lui aussi demandé une enquête.

    L’enchaînement des faits actuels remonte à juillet dernier lorsque la localité de Kipupu, au Sud Kivu, fut endeuillée par le massacre de plus de 220 villageois (un chiffre contesté depuis Kigali, où il n‘est question que de douze morts mais qui nous fut confirmé par plusieurs sources locales). Depuis des mois, dans cette région montagneuse voisine du Burundi et du Rwanda, les groupes armés se croisent, traversent les frontières et font régner une insécurité généralisée : certaines milices sont hostiles au pouvoir de Bujumbura, d’autres sont composées d’opposants à Kigali, qu’il s’agisse de troupes du RNC (Rwanda national congres, dirigé par le général Kayumba) ou de groupes de Hutus membres des FDLR. Sans oublier les Mai Mai congolais Yakutumba, plusieurs groupes d’autodéfense locaux, ( d’ethnie Bembe, Bavira, Fuliro) et aussi les Tutsis congolais Banyamulenge. Installés dans les haut plateaux au dessus de la ville d’Uvira, la nationalité de ces derniers est contestée. Ils sont accusés d’être les avant postes de Kigali, tandis que leurs troupeaux sont régulièrement décimés par des groupes armés de diverses obédiences installés dans la plaine de la Ruzizi. Dans ce contexte explosif, marqué par l’insécurité et la haine ethnique, tout indique que Kipupu a été le théâtre d’une sanglante vengeance, comme à Mutarule voici une dizaine d’années, où des militaires tutsis intégrés dans l’armée congolaise avaient fait payer chaque tête de bétail abattu par trente vies humaines…

    Indigné par les évènements de Kipupu, le Docteur Mukwege avait dénoncé l’absence de protection des civils mais surtout, en termes très durs, il avait affirmé que cette tuerie se situait dans la droite ligne des massacres commis depuis 1996 en RDC, « ce sont les mêmes… ». Autrement dit, il avait attribué ces tueries à des hommes armés dépendant du régime de Kigali, sans rappeler le fait qu’à l’époque, parmi les réfugiés hutus se trouvaient aussi de nombreux auteurs du génocide qui commirent bien des atrocités à l’encontre des populations congolaises.

    Le plaidoyer développé par le docteur Mukwege, qui plaide aussi en faveur d’un futur Tribunal international pour le Congo, irrite Kigali pour plusieurs raisons : tout d’abord parce que le rapport met en cause la responsabilité d’officiers rwandais –dirigés par James Kabarebe- ayant mené les deux guerres du Congo et que l’évocation des massacres ternit l’image du régime. Dans la violence et la confusion qui régnaient à l’époque, le décompte des morts n’a jamais été fait et des chiffres invérifiables sinon invraisemblables, se chiffrant en millions, furent avancés. L’agacement de Kigali est aussi politique : depuis sa parution voici dix ans, le rapport Mapping – d’autant plus redoutable qu’il est gardé sous le boisseau- est utilisé dans la guerre de propagande qui se mène depuis un quart de siècle entre Kigali et les milieux français qui, après avoir soutenu les extrémistes hutus et les avoir exfiltrés, les protégèrent durant leur exil au Congo et ailleurs.

    C’est dans ce contexte tendu qu’il faut lire et interpréter les propos de James Kabarebe : même s’ils ne recèlent pas de menaces explicites, ils sont inquiétants au vu de la personnalité de leur auteur, par ailleurs soutenu par des articles de fond publiés dans la presse rwandaise . Il est évident aussi que Kigali n’a pas apprécié le patronage accordé par le Docteur Mukwege à un colloque qui s’est tenu l’an dernier dans l’enceinte du Sénat français et intitulé « Afrique des Grands Lacs, soixante ans d’instabilité ». Plusieurs auteurs ouvertement hostiles au Rwanda, comme Charles Onana et Judi Rever, avaient été invités et c’est en dernière minute que le Prix Nobel, obligé de regagner le Kivu pour raisons de famille, avait renoncé à assister à la rencontre…"

    Ref. Les propos tenus à Kigali par James Kabarebe visent le Docteur Mukwege

    JPSC

  • Belgique : Lettre ouverte à nos responsables politiques. « Il est urgent de revoir totalement la gestion de la crise Covid-19 »

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    téléchargement (2).jpgLu  ce 27 août sur le site web de « La Libre Belgique », cette carte blanche bienvenue,  signée par des personnalités représentatives de la société civile (voir la liste in fine de l’article) :

    « La gestion de la pandémie nécessite une confrontation large et multidisciplinaire des connaissances et des idées.

    La gestion actuelle de la crise sanitaire de la Covid-19 montre énormément de failles et trop d’inadéquation. Elle manque singulièrement de clarté et de transparence. Les questionnements qu’elle provoque restent désespérément sans réponse. Il faut dans les plus brefs délais mettre sur pied un ou plusieurs groupes de travail, indépendants du monde politique, constitués d’un large panel de personnes compétentes dans tous les secteurs impactés par cette crise (médical, santé publique, économie, secteurs sociaux, enseignement, justice, etc.) et représentatif de l’ensemble des citoyens.

    La légitimité des experts actuellement aux commandes doit être remise en question.

    La crise est actuellement gérée par quelques experts dont les critères de sélection restent jusqu’ici inconnus et incompris. Leurs éventuels conflits d’intérêts ne sont pas déclarés. Trop de décisions ont été basées sur des données scientifiquement infondées et dont les conséquences directes et indirectes ont été sous-évaluées. Le processus d’auto-évaluation tel que prévu par le gouvernement sous forme de Commission parlementaire ne permettra pas une vraie remise en question, pourtant indispensable.

    Les erreurs du passé ne peuvent plus être reproduites.

    Ces groupes de travail devront évaluer objectivement les bénéfices et les conséquences néfastes du système de confinement imposé par le gouvernement afin de les mettre en balance.

    L’efficacité des mesures prises pour limiter la propagation du virus doit être évaluée. Il semble bien que les pays n’ayant pas pris des mesures aussi restrictives que les nôtres n’aient pas été confrontés à une mortalité différente, bien au contraire. Les faits n’ont jamais corroboré aucune des estimations catastrophistes du nombre de décès de certains biostatisticiens et modélisateurs, comme ils n’ont pas pu confirmer les effets espérés du confinement. Confiner les personnes saines n’a aucun fondement scientifique, et confiner les personnes malades avec les personnes saines aura pu favoriser les contaminations entre personnes vivant sous le même toit.

    Sur le plan médical, le confinement a entraîné une surmortalité dans les autres pathologies. Des données récentes estiment cette surmortalité à au moins 30 % de la surmortalité globale (1), ce qui correspond précisément au nombre de patients "suspects de Covid-19" et que le gouvernement belge, contrairement à ses voisins, a comptabilisés dans la mortalité liée au Covid-19, surestimant celle-ci de façon importante. D’autres chiffres corroborent ce phénomène puisque les hôpitaux belges ont observé une nette diminution du nombre de patients pris en charge pour infarctus du myocarde pendant la période du confinement, et en France pendant la même période une grosse augmentation du nombre d’arrêts cardiaques extra-hospitaliers et un excès de mortalité liées à ceux-ci, qui n’est pas expliquée par l’existence du Covid-19 à lui seul (2,3). La médecine préventive n’a pu être conduite correctement, en particulier les diagnostics de cancer ont diminué de moitié (4) (moins 2 500 diagnostics par mois en Belgique) avec une surmortalité attendue également (5,6).

    Sur le plan de la santé publique, la Covid-19 doit être remise en perspective avec l’ensemble des autres pathologies et les mesures prises ne peuvent plus être disproportionnées au regard d’autres fléaux au moins tout aussi mortels.

    Sur le plan psychosocial, le confinement a généré de la violence conjugale et de la maltraitance infantile. Le taux de pauvreté explose et cette dernière est reconnue pour diminuer l’espérance de vie de plusieurs années (7). Le stress sous de nombreuses formes, généré par le confinement, aura sans aucun doute des effets néfastes sur la santé mentale (8).

    Sur le plan économique, 50 milliards se sont évaporés. Jamais autant d’argent n’aura été investi pour "sauver" si peu de vies, même dans les estimations les plus folles du nombre de décès soi-disant évités (chiffre qui reste inconnu à ce jour). Tout cet argent ne pourra plus être investi dans des secteurs pourtant tout aussi indispensables comme la sécurité sociale, l’enseignement, la justice et les soins de santé eux-mêmes.

    Sur le plan juridique, on constate que bon nombre de mesures, adoptées par l’exécutif, reposent sur des bases légales inadéquates et non valables. Celles-ci ne permettent pas de servir de fondement pour imposer, par exemple, le port obligatoire du masque, le traçage, la distanciation sociale ou interdire les rassemblements. Plus encore, le pouvoir exécutif est incompétent pour accompagner ces mesures des sanctions pénales prévues par la loi de 2007. Les mesures futures doivent être prises dans le respect de la Constitution belge (9). On ne compte plus les régimes discriminatoires et les différences de traitement entre les différentes professions. Les règles changent sans cesse et ne sont même plus identifiables, et ce au mépris de la sécurité juridique. La négligence des libertés fondamentales, de la démocratie et de l’état de droit est une porte ouverte à poursuivre ou réitérer cette négligence dans le futur pour d’autres prétextes bons ou mauvais. Nous devons sérieusement nous interroger sur le principe de pouvoir porter atteinte à ces valeurs fondamentales quelle que soit la situation. Unia et l’INDH ont eux-mêmes appelé à la prudence dans le maniement des mesures attentatoires aux droits fondamentaux (10). La justice a été mise à l’arrêt avec des conséquences néfastes pour de nombreuses victimes. La justice et la police ont été détournées de leurs missions habituelles pour faire respecter les directives gouvernementales.

    Sur le plan éthique, les principes de justice distributive, de non-malfaisance et d’autonomie qui sont les bases de l’éthique médicale ont été bafoués. L’exemple le plus illustratif est celui des personnes âgées vivant en résidence, qui ont été enfermées contre leur gré, privées de relations sociales et de soins médicaux, soi-disant pour leur bien… Ils représentent la majorité de ces morts "suspects Covid-19" dont on peut raisonnablement penser qu’ils sont décédés d’autres choses que l’on n’a tout simplement pas prises en charge. Chaque personne à risque devrait être libre de se protéger comme bon lui semble. Les experts et le gouvernement semblent ignorer que beaucoup de nos aînés préféraient mourir heureux et entourés que de vivre confinés les derniers mois de leur vie.

    Tous ces éléments sont bien entendu interdépendants et ne peuvent être envisagés séparément.

    La gestion future de la crise doit être scientifiquement fondée, rationnelle et proportionnée.

    Le point actuellement le plus important à débattre est de définir précisément le but des mesures anti-Covid-19. Initialement, il fallait éviter la saturation des hôpitaux en aplatissant la courbe, ce qui était compréhensible. Toutefois, aucune donnée objective sur le bénéfice du confinement de l’entièreté de la population n’a été fournie à ce jour. Ensuite, les mesures ont été prolongées et il semble maintenant qu’il faille à tout prix éviter de se faire infecter par un virus dont la dangerosité ne dépasse pas celle de la grippe saisonnière que nous vivons chaque année dans la "quasi" indifférence générale. Cela ne nous paraît plus raisonnable.

    Le gouvernement a été jusqu’ici incapable d’organiser un dépistage massif, méthode pourtant reconnue efficace pour isoler les malades et limiter la propagation du virus (11). En lieu et place, les citoyens se voient à nouveau limités dans leurs libertés fondamentales. Ceci n’est plus acceptable.

    D’autres points majeurs doivent également être débattus.

    Le vaccin nous a été présenté d’emblée comme l’unique solution à la fin de cette épidémie, alors que son innocuité, son efficacité et la durée de son éventuelle protection dans le temps sont incertaines. D’autres solutions à moyen ou long terme doivent être envisagées, comme l’immunité collective. En dehors des espaces où la distanciation physique ne peut être respectée, le port du masque n’a strictement aucun intérêt.

    Les risques à long terme liés à l’excès d’hygiène doivent être pris en compte.

    Il ne peut plus y avoir de victimes collatérales.

    Les enfants doivent pouvoir reprendre l’école maternelle, primaire et secondaire dans des conditions normales, moyennant des mesures d’hygiène de base comme le lavage des mains. Des restrictions d’espace et de temps de détente, de jeux ou de relations sociales ne doivent plus exister. Les recommandations très récentes du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies confirment que la fermeture et la réouverture des écoles n’ont pas eu d’impact significatif sur la transmission du virus dans la communauté (12). Nous supportons entièrement l’avis de la Task Force pédiatrique exprimé dans sa carte blanche du 12/08/2020 (13).

    Les étudiants du supérieur doivent retrouver le chemin des auditoires et de la vie sociale en général.

    Les secteurs de la culture, de l’Horeca, de l’événementiel doivent pouvoir reprendre leurs activités au plus vite.

    Les citoyens ont droit à une information objective et honnête.

    De façon urgente, les citoyens doivent avoir accès à des informations claires, objectives, professionnelles et indépendantes des médias mainstream et de leur sensationnalisme. Le climat actuel de covidophobie est tout à fait injustifié et génère une anxiété néfaste pour une partie importante de la population.

    En définitive, nous demandons la mise sur pied urgente de groupes de travail larges et multidisciplinaires qui puissent enfin proposer des mesures scientifiquement prouvées efficaces, proportionnées au regard des autres problèmes de société et de santé publique, sans effets collatéraux néfastes et dans le respect de l’état de droit, de la démocratie et des libertés individuelles.

    Signataires:

    Pr LATERRE Pierre-François, chef de service, soins intensifs, cliniques universitaires St-Luc, UCLouvain ;
    Pr RENTIER Bernard, professeur de virologie honoraire et recteur honoraire, président du Conseil de WBE, Université de Liège ;
    M. DE CALLATAY Étienne, économiste Orcadia AM- UCLouvain - Unamur ;
    M. NOELS Geert, Hoofdeconoom Econopolis ;
    Dr QUISQUATER Jean-Jacques docteur en informatique, chercheur associé MIT École polytechnique de Louvain UCLouvain, Académie royale de Belgique ;
    Dr VINETTI Marco, soins intensifs, cliniques St-Pierre Ottignies ;
    Dr DECHAMPS Mélanie, cheffe de clinique adjoint, soins intensifs cardiovasculaires, spécialiste doctorante au FNRS, cliniques universitaires St-Luc, UCLouvain ;
    Me GREGOIRE Antoine, avocat barreau de Liège ;
    Pr RODENSTEIN Daniel, pneumologue, professeur émérite UCLouvain ;
    Dr COLIENNE Christine, praticienne hospitalière, soins intensifs cliniques universitaires St-Luc UCLouvain ;
    Pr MINGUET Cassian, médecin généraliste Centre académique de médecine générale ;
    Dr DECHAMPS Michel, neuropédiatre, président du comité d’accompagnement enfance maltraitée ONE ;
    M. DE HERTOG Didier enseignant, ancien directeur d’établissement institut St-Stanislas, Bruxelles ;
    Dr GOLDSTEIN Dan, anesthésiste, CHR Haute Senne ;
    Dr DAGNEAUX Isabelle médecin généraliste, philosophe, Unamur ;
    Pr ANNEMANS Lieven, Gewoon Hoogleraar in de Gezondheidseconomie, VUB, Ugent ;
    M. QUATREMER Jean journaliste, journal Libération ;
    Dr HORMAN Stéphane, médecin généraliste, Houffalize ;
    Dr HORLAIT Geoffrey, chef de clinique adjoint, soins intensifs, CHU Mont-Godinne, UCLouvain ;
    Dr VANSTAPEL Caroline médecin généraliste, Bois de Villers ;
    Pr VAN BELLEGEM Sébastien, statisticien, doyen honoraire UCLouvain ;
    Dr PONCIN Renaud, oncologue cliniques St-Pierre Ottignies ;
    Pr ANCAENEGEM Olivier chef de service, soins intensifs cardiovasculaires cliniques universitaires St-Luc UCLouvain ;
    M. BULLENS Quentin, docteur en psychologie HEPN ;
    M. PANISI Régis historien Head of knowledge management Stibbe ULB ;
    Dr POITOUX Émilie pédiatre hôpital de Nivelles ;
    Dr THONON Geneviève pédiatre Centres hospitaliers Jolimontois ;
    Mme THIRIFAYS Stéphanie juge de la jeunesse et de la famille, tribunal de première instance de Namur division Dinant ;
    Mme HOTTON Julie, cheffe du service de biologie clinique cliniques de l’Europe ;
    M. MAHAUX Michel économiste de la santé ;
    Pr DE BECKER Emmanuel, chef de service psychiatrie infanto-juvénile cliniques universitaires St-Luc UCLouvain ;
    Dr BASTIN Philippe chef de service, psychiatrie cliniques de l’Europe ;
    Dr LABEHAUT Fabrice médecin généraliste La Hulpe ;
    Pr LINKOWSKI Paul neuropsychiatre professeur émérite ULB ;
    Pr FIERENS Jacques, professeur extraordinaire émérite de l’UNamur, professeur émérite de l’UCLouvain, chargé de cours honoraire de l’ULiège ;
    M. BERNARD Alfred directeur de recherches FNRS professeur émérite UCLouvain ;
    Pr BAERT Stijn Econoom arbeid Ugent ;
    Dr DUTILLEUX Catherine anesthésiste, coordinatrice du centre multidisciplinaire de traitement de la douleur et des céphalées CHR Verviers ;
    Dr LUYASU Samuel, spécialiste en médecine interne et en soins intensifs UC Louvain ;
    Dr GABRIEL Brieuc, anesthésie réanimation GhdC ;
    M. JANSEN Arnaud avocat barreau de Bruxelles ;
    Dr GERARD Ludovic chef de clinique adjoint, soins intensifs cliniques universitaires St-Luc UCLouvain ;
    Dr THIRY Anne-Sophie, neurologue centre médical Neurogen, La Hulpe ;
    Pr VANMEERBEEK Marc, département de médecine générale, unité de recherche soins primaires et santé CHU Sart Tilman ;
    Dr DUPUIS Pierre-Yves médecin généraliste, Namur ;
    Dr MONIOTTE Stéphane chef du département de pédiatrie, advisor cliniques universitaires St-Luc, UCLouvain Belgian Pediatric Task Force Covid-19 ;
    M. JACOB Joël, directeur de catégorie adjoint haute école Albert Jacquard ;
    Dr LEMAIRE Guillaume, chef de clinique adjoint, anesthésie cardio-vasculaire, Cliniques universitaires St-Luc ;
    Dr DEMOUSTIER Philippe gynéco-obstétrique ISPPC Charleroi ;
    Mme WEIS Barbara, assistante en chimie ULB ;
    Dr DUTILLIEUX Marie-Hélène, médecin généraliste UCL ; éthique biomédicale UCL, UCLouvain ;
    M. LACROIX Nicolas directeur LCRX Event ;
    Pr THIRION Nicolas, professeur de droit ULiège ;
    Dr SCHEPENS Gauthier ophtalmologue CHR Mons Hainaut ;
    Dr NOEL Philippe, médecin généraliste, médecin référent du CRF "Hautes Fagnes" pour personnes addictes, Malmedy ;
    M. BOUGENIES Patrice expert-comptable et conseil fiscal, membre de l’Institut des experts-comptables et conseils fiscaux de Belgique ;
    Dr LUYMOEYEN Vanessa médecin généraliste ;
    Dr NEMITZ Heike médecin généraliste, ONE ;
    M. LABORDERIE Vincent politologue UCLouvain ;
    M. SERVAIS Olivier professeur d’anthropologie UCLouvain ;
    M. VADOT Nicolas dessinateur de presse ;
    Mme ROBIN Chantal sage-femme et enseignante en HE Liège ;
    Mme COURTOY Sylvie, directrice pédagogique Fernelmont ;
    Dr BRIHAYE Pierre chef de clinique adjoint, responsable de la rhinologie pédiatrique, service ORL-CCF, hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola.

    Références

    1. S H Woolf, D A Chapman, R T Sabo, et al. Excess Deaths From COVID-19 and Other Causes. JAMA Network open. 01.07.2020.
    2. M Claes, JF Argacha, P Collart et al. Impact of Covid-19 related public containment measures on the ST elevation myocardial infarction epidemic in Belgium: a nationwide, serial, cross-sectional study. Acta Cardiologica 2020.
    3. E Marijon, N Karam, D Jost et al. Out-of-hospital cardiac arrest during the Covid-19 pandemic in Paris, France: a population-based, observational study. The Lancet public health 2020; 5: 437-443.
    4. Belgian Cancer Registry. 07.2020.
    5. C Maringe, J Spicer, M Morris, et al. The impact of the COVID-19 pandemic on cancer deaths due to delays in diagnosis in England, UK: a national, population-based, modelling study. Lancet Oncol 2020; 21: 1023–34.
    6. A Sud, B Torr, M E Jones, et al. Effect of delays in the 2-week-wait cancer referral pathway during the COVID-19 pandemic on cancer survival in the UK: a modelling study. Lancet Oncol 2020; 21: 1035–44.
    7. Sciensano. Socio-economic inequalities in life expectancy and health expectancies and selfperceived, Belgium, 2011 or 2013.
    8. S K Brooks, R K Webster, L E Smith et al. The psychological impact of quarantine and how to reduce it: rapid review of the evidence. The Lancet 2020; 395: 912-920.
    9. « Art. 10. Il n'y a dans l'État aucune distinction d'ordres.Les Belges sont égaux devant la loi; seuls ils sont admissibles aux emplois civils et militaires, sauf les exceptions qui peuvent être établies par une loi pour des cas particuliers.L'égalité des femmes et des hommes est garantie. » « Art. 11. La jouissance des droits et libertés reconnus aux Belges doit être assurée sans discrimination. A cette fin, la loi et le décret garantissent notamment les droits et libertés des minorités idéologiques et philosophiques. »
    10. P Charlier (Directeur du centre interfédéral pour l’égalité des chances UNIA) et M Fella (responsable de l’institution nationale des droits de l’Homme INDH). Cherche : équilibre belge entre droits Fondamentaux et intérêt général. La libre Belgique. 12.08.2020.
    11. R Steinbrook. Contact Tracing, Testing, and Control of COVID-19-Learning From Taiwan. JAMA Intern Med. 01.05.2020.
    12. Covid-19 in children and the role of school setteing in covid 19 transmission. European center

    for disease Prevention and control. 06.08.2020.

    1. La Belgian Pediatric Covid-19 Task Force. Tous les enfants doivent retourner à l’école à temps plein le 1er septembre. LaLigue.be. 12.08.2020. "

    Ref. Lettre ouverte à nos responsables politiques : Il est urgent de revoir totalement la gestion de la crise Covid-19

    JPSC

  • Saint Louis, roi de France (25 août)

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    Une émission ("La foi prise au mot") de KTO (archive 04.05.2014) :

    Roi " très chrétien " par excellence, qui était vraiment ce monarque ? On le dépeint souvent sous son chêne en train de rendre la justice ou lors de ses derniers instants sur son lit de mort à Tunis pendant la huitième croisade. Quelle fut sa vie ? Pourquoi a-t-il été canonisé ? A-t-il vraiment exercé le pouvoir conformément à l'Évangile ? Comment a-t-il concilié son devoir de roi, d'époux et père de famille, et de serviteur du Christ ? Deux spécialistes viennent retracer le parcours du saint capétien pour l'occasion : Elisabeth Lalou, professeur d'histoire médiévale à l'université de Rouen et spécialiste de la société politique au XIIIe siècle en France, et Xavier Hélary, maître de conférences en histoire médiévale à l'université Paris IV (Sorbonne).

  • Les chrétiens du nord-est de la Syrie sont privés d'eau par la Turquie et ses alliés

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    De Benoît Lannoo sur Kerknet :

    Plus d'approvisionnement en eau pour les chrétiens du nord-est de la Syrie

    22 AOÛT 2020

    La Turquie et ses alliés ont coupé l'approvisionnement en eau de Hassake et des villages de la région.

    De Turkse president Erdogan verdedigde argumenteerde op de tribune van de Verenigde Naties dat hij in het noorden van Syrië vluchtelingen wou 'hervestigen'  © RR

    Le président turc Erdogan a défendu dans les tribunes des Nations unies sa volonté de "réinstaller" les réfugiés dans le nord de la Syrie © RR

    Ce n'est pas la première fois que l'eau est utilisée comme une arme dans la région, a noté le patriarche syrien orthodoxe Ignace Aphrem II dans la lettre de feu qu'il a remise vendredi au secrétaire général des Nations unies, le Portugais António de Oliveira Guterres. Depuis plus de dix jours, des groupes armés, avec le soutien de l'occupant turc, empêchent l'approvisionnement en eau vers Hassake et ses environs dans le nord-est de la Syrie.

    Après que le président américain Donald Trump ait retiré ses soldats de la région, toutes sortes de groupes armés, avec le soutien de la Turquie, ont occupé les positions libérées en octobre de l'année dernière. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan n'a jamais caché qu'il a annexé de facto la bande de cent vingt kilomètres de long et trente kilomètres de large ainsi créée. Il appelle cela une bande de sécurité contre les terroristes kurdes.

    Dans la pratique, les djihadistes et les nationalistes turcs sont désormais aux commandes.

    Zonder woorden ... © Facebook

    Tuyaux d'eau

    Cependant, les basses terres du gouvernorat de Hassake, un peu plus au sud, dépendent de l'approvisionnement en eau de la zone frontalière supérieure. La Turquie et ses alliés en profitent aujourd'hui : en pleine saison sèche et alors que les températures dépassent constamment les 40 degrés, ils sabotent systématiquement les canalisations qui alimentent en eau la ville de Hassake et les villages chrétiens de la région.

    C'est le cœur de la région autonome connue sous le nom kurde de Rojava.

    Couper l'approvisionnement en eau est un acte barbare et une violation flagrante des droits de l'homme, déclare le patriarche syrien orthodoxe. Ce comportement contraire à l'éthique touche particulièrement les enfants, les personnes âgées et les personnes vulnérables de la région. Elle vient s'ajouter à la pandémie coronarienne, qui fait des ravages dans tout le pays. Si cela continue, on nepourra que qualifier cela de crime contre l'humanité.

  • USA : le Comité d’éthique s’oppose au financement de la recherche sur les tissus fœtaux

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    De gènéthique.org :

    Etats-Unis, le Comité d’éthique s’oppose au financement de la recherche sur les tissus fœtaux

    20 août 2020

    Dans un rapport publié mardi, le Comité consultatif d’éthique pour la recherche sur les tissus fœtaux humains, créé en février par le Health and Human Services (HHS)[1], a recommandé que les États-Unis refusent de financer 13 des 14 propositions de recherche sur les tissus fœtaux.

    Les scientifiques utilisent le tissu fœtal humain pour étudier et développer des thérapies pour des maladies et des conditions allant du diabète aux malformations cardiaques congénitales et à la cécité. Ils utilisent également les tissus pour développer des souris dont le système immunitaire est semblable à celui des humains afin de mener des recherches sur les maladies infectieuses, en particulier le VIH.

    Les membres du Comité ont, entres autres, déploré que les chercheurs se déchargent de la tâche de se conformer aux exigences éthiques, y compris le consentement éclairé, en se fournissant auprès d’une société pour obtenir le tissu fœtal. Concernant la proposition rejetée à huit voix contre sept, le tissu fœtal humain « était utilisé uniquement pour faire la comparaison » avec une alternative au tissu fœtal.

    Le rapport pose la question de savoir si les contribuables doivent ou non financer la recherche impliquant des tissus fœtaux humains.

    La politique Trump, annoncée en juin 2019, a déjà mis un terme aux études menées par les scientifiques des NIH (cf. Etats-Unis : des ventes de tissus fœtaux humains interdites). Les décisions qui viennent d’être annoncées  concernent les propositions des chercheurs privés. Le secrétaire du Health and Human Services (HHS), Alex Azar, prendra la décision finale, mais l’avis du comité devrait avoir un poids important.

    Certains, comme Carolyn Coyne, virologiste à l’université de Pittsburgh, apparentent cette décision à une « interdiction déguisée » de la recherche sur le tissu fœtal humain. La chercheuse utilise des placentas issus d’interruptions volontaires de grossesse pour étudier comment le système immunitaire maternel défend le fœtus contre l’invasion virale.

    En 2019, le NIH a dépensé 109 millions de dollars pour environ 175 projets utilisant des tissus fœtaux humains ; cette année, il prévoit de dépenser 116 millions de dollars. L’année dernière, le NIH a lancé un programme de recherche de 20 millions de dollars pour trouver des alternatives à l’utilisation du tissu fœtal humain dans la recherche.

    Pour aller plus loin :

    [1] Ministère de la santé.

    Sources : New York Times, Sheryl Gay Stolberg (18/08/2020) – Science, Meredith Wadman (18/08/2020)

  • Kenya : l'Eglise mobilisée contre un projet de loi bioéthique autorisant l'avortement

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    Du Père Benoît Mayaki, SJ sur Vatican News :

    L'Église kenyane mobilisée contre le projet de loi bioéthique

    La conférence des évêques kenyans et plusieurs groupes pro-vie demandent le retrait d'un projet de loi sur les soins de santé, dénonçant «des illégalités et des pratiques qui ne sont pas acceptables»

    Les évêques kenyans, ainsi que plusieurs groupes pro-vie dans le pays, ont fait pression contre un projet de loi sur les soins de santé génésique de 2019 actuellement devant le sénat du pays d'Afrique de l'Est. Dans un mémorandum collectif du 17 août adressé à la commission sénatoriale de la santé, les groupes ont demandé le retrait du projet de loi "entièrement sans amendements", suite à de nouveaux appels à la participation du public à la loi proposée.

    Le mémorandum a été signé par les dirigeants de 26 groupes, dont la Conférence des évêques du Kenya (KCCB), les députés catholiques du Kenya, le Forum des professionnels chrétiens du Kenya (KCPF), les frères franciscains du Kenya, l'Alliance évangélique du Kenya (EAK) et l'Association des médecins catholiques du Kenya, entre autres.

    Préoccupations soulevées

    Les groupes ont énuméré diverses préoccupations concernant le projet de loi proposé, arguant qu'il pousse à «des illégalités et des pratiques qui ne sont pas acceptables» car il «rendra l'avortement sur demande légal» - ce qui, selon eux, «est contraire à l'esprit de notre Constitution de 2010 et du Code pénal».

    En outre, ces groupes allèguent que le projet de loi est «parrainé et défendu par des ONG étrangères qui ont continuellement fait pression en ligne, par les médias et aussi en organisant des ateliers avec un certain nombre de législateurs». Tout cela, prétendent-ils, vise à rendre l'avortement légal dans toute l'Afrique, à commencer par le Kenya.

    Ils ont également déclaré que la loi proposée pousse à la Procréation médicalement assistée (PMA) «sans offrir un cadre clair sur la façon dont elle peut être pratiquée» et avec tous ses effets négatifs «y compris le préjudice causé aux meilleurs intérêts de l'enfant et à l'esprit de l'article 45 de la Constitution». Ils ont également déclaré que le projet de loi laisse «des échappatoires pour les unions de même sexe et les pratiques connexes qui sont actuellement illégales dans le pays», et qu'il vise «à légaliser l'éducation sexuelle complète (ECS) au nom d'une éducation adaptée aux adolescents».

    Les évêques kenyans contre le projet de loi

    Les évêques catholiques du Kenya ont fait entendre leur voix dans leur campagne contre la loi proposée. Le 23 juin dernier, ils ont expliqué leur opposition au projet de loi dans une lettre adressée aux membres catholiques du Parlement du pays. Ils ont énuméré diverses préoccupations, notamment la formulation «délibérément ambiguë» du projet de loi qui contrevient aux enseignements de l'Évangile, en particulier en ce qui concerne le droit à la vie et la protection des enfants et de la famille.

    Les évêques ont contesté en particulier la définition de la grossesse comme «la présence d'un fœtus dans l'utérus» - une définition qui, selon eux, ne reconnaît pas le droit à la vie de chacun, et que la vie d'une personne commence dès la conception. Ils ont également souligné qu'ils sont conscients qu'«une proposition visant à légaliser l'avortement a été présentée au Parlement».

    «En tant qu'évêques, nous répondons à notre conviction qui considère l'avortement comme un meurtre intentionnel de la vie humaine», peut-on lire dans la déclaration des évêques du mois de juin. 

    Comme alternative à une clause du projet de loi qui fournit une justification pour «l'interruption de grossesse non désirée», les évêques proposent une approche proactive qui implique «des programmes de mentorat et de changement de comportement, des programmes de compétences de vie et de sexualité humaine».

  • Après Sainte-Sophie, c'est le tour de Saint-Sauveur-in-Chora...

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    De Vatican News :

    Mosaïque représentant la Dormition de la Vierge, à Saint-Sauveur in Chora.

    Mosaïque représentant la Dormition de la Vierge, à Saint-Sauveur in Chora.  (©Pavle - stock.adobe.com)

    Un mois après la basilique Sainte-Sophie, le président turc a souhaité reconvertir en mosquée l'église Saint-Sauveur-in-Chora, également située à Istanbul. Un joyau de l'époque byzantine dont les vestiges actuels remontent au XI ème siècle.

    Dans un décret présidentiel publié ce vendredi 21 août au Journal officiel, le chef d'Etat turc Recep Tayip Erdogan ordonne l'ouverture au culte musulman de l'église Saint-Sauveur-in-Chora à Istanbul, s'appuyant sur une décision du Conseil d'Etat rendue en 2019 stipulant sa reconversion.

    Haut-lieu touristique de la ville, Saint-Sauveur-in-Chora est connue dans le monde entier, l'église remonte au V ème siècle, et fut jusqu'au XV ème siècle un monastère orthodoxe, avant d'être convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453. L'église de l'époque abritait une icône de la Vierge qui fut détruite. Désacralisé, le lieu devint un musée en 1958. 

    Saint-Sauveur-in-Chora est surtout célèbre pour ses magnifiques mosaïques byzantines classées au patrimoine mondial de l'Unesco, représentant les scènes de la vie du Christ et de Marie ainsi que de personnages importants de l'époque byzantine. Le Christ Pantocrator ou le jugement dernier sont parmis les plus célèbres. Des mosaïques qui avaient été recouvertes de chaux pendant la période ottomane.

    Ce changement décidé par les autorités turques pourrait provoquer de nouvelles tensions, en particulier avec l'Eglise orthodoxe. 

  • Race, genre, identité, les ferments de la violence qui vient

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    20 août 2020

    Race, genre, identité, les ferments de la violence qui vient

    Vous êtes horripilé par le mouvement « woke » (« éveillé »), exaspéré par une nouvelle gauche qui ne défend plus que des particularismes de plus en plus excentriques, excédé par de jeunes activistes qui ne sont prêts à aucun compromis et qui se sentent agressés à la moindre contradiction, agacé par la construction sociale du genre ? Le dernier livre de Douglas Murray vous apprendra à connaître l’historique de ces tendances, leurs contradictions et les impasses vers lesquelles ils mènent.

    Dorénavant, le « New York Times » écrira « Noir » avec une majuscule, mais continuera à écrire « blanc » avec une minuscule. Cette asymétrie Noir/blanc est un exemple inquiétant de ce que Douglas Murray, l’essayiste, journaliste et penseur conservateur, appelle la surcorrection dans son livre, La Guerre des communautés : Race, identité, genre, les ferments de la violence qui vient, qui sortira en français en octobre. Ces dernières années, on a beaucoup fait dans nos sociétés sur le plan juridique pour corriger les injustices et les inégalités dont auraient souffert différentes minorités — ethniques ou « genrées » — et une majorité, celle des femmes. Maintenant, il s’agit d’aller plus loin : plutôt que de viser la correction des inégalités, il s’agit d’infliger une correction aux majorités et surtout aux hommes. Nous vivons à l’ère de la vengeance. Même typographiquement.

    Présentation de l’éditeur

    Un succès de librairie international

    Dans ce nouveau livre, Douglas Murray examine des questions centrales du XXIe siècle : la sexualité, le sexe, la technologie et la race. Il montre que ces sujets vont être les détonateurs principaux de la violence dans les prochaines années. Il met en lumière, exemples à l’appui, les nouvelles guerres culturelles qui se déroulent dans nos lieux de travail, universités, écoles et foyers au nom de la justice sociale, de la politique identitaire et de « l’intersectionnalité ».

    À l’époque postmoderne, les grands récits religieux et politiques se sont effondrés. À leur place ont émergé un désir croisé de redresser les torts perçus et une militarisation de l’identité, toutes deux accélérées par la puissance des médias sociaux.

    Des groupes d’intérêts étroits dominent désormais l’agenda alors que la société devient de plus en plus tribale.

    Murray cherche à insuffler un certain bon sens dans [le débat] et termine par un appel passionné à la liberté d’expression, aux valeurs communes et à la raison, dans une époque où règne chaque jour un peu plus l’hystérie de masse.

    LA GUERRE DES COMMUNAUTÉS
    Race, genre, identité, les ferments de la violence qui vient
    par Douglas Murray
    à paraître le 13 Octobre 2020
    aux Éditions du Toucan
    dans la collection de l’Artilleur
    à Paris,
    250 pages
    Genre : Essais
    ISBN : 9 782 810 009 886

    Voir aussi

  • Il est plus que jamais important d’apprendre le latin

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    De Claire Conruyt sur le site du Figaro (Etudiant) :

    Pourquoi il est plus que jamais important d’apprendre le latin

    Le latin permet de mieux comprendre les œuvres de la Renaissance (ici la Vénus de Botticelli). Crédits photo: ©Bridgeman Images/Leemage

    INTERVIEW - Robert Delord, enseignant de lettres classiques en collège, explique en quoi les langues et cultures de l’Antiquité favorisent notre réflexion et notre expression.

    À quoi sert l’apprentissage du latin, aujourd’hui? Qu’apportent les mythes grecs et les légendes romaines? Robert Delord, enseignant de lettres classiques en collège et auteur de Mordicus: ne perdons pas notre latin (Les Belles Lettres) explique au Figaro Étudiant en quoi les langues et cultures de l’antiquité permettent d’approfondir notre réflexion et d’obtenir le goût des mots essentiel à la formation de notre esprit critique.

    LE FIGARO-. Qu’est-ce que l’apprentissage des langues et cultures de l’Antiquité peut apporter aux collégiens et lycéens?

    Robert DELORD-. Pour les collégiens, l’Antiquité est un monde à la fois mystérieux, impressionnant et empreint d’un certain prestige, d’une certaine grandeur. Tout cela est propre à nourrir leur imaginaire et susciter leur curiosité.

    En se confrontant à la mythologie grecque et aux figures héroïques romaines, les plus jeunes peuvent appréhender les nuances qui composent un individu et se confronter à la relativité des mœurs. La dimension anthropologique des langues et cultures de l’Antiquité les aide à adopter la bonne distance face à des sujets qui leur échappent. Quand on travaille sur le personnage de Médée, on ouvre une réflexion sur le concept d’infanticide. Médée est-elle un monstre? Peut-on lui trouver des excuses? Quelle est la part de responsabilité de Jason?

    Lire la suite

  • Le terrible quotidien des paysans chrétiens du Niger

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    Une dépêche de l'Agence Fides (20 août 2020) :

    AFRIQUE/NIGER - Poursuite de la passion des fidèles à cause des violences djihadistes au sein de la Paroisse du Père Maccalli

     

    « La nouvelle n'a été reprise par personne parce que la mort de paysans par rapport à celle d'occidentaux n'a pas la même importance » affirme le père Armanino. « Le message des assaillants, de présumés djihadistes installés depuis longtemps sur zone, peut se résumer de la sorte : détruire, démolir l'Eglise, entraîner des conversions à l'islam sous la menace de la destruction du village » souligne le missionnaire qui ajoute : « Par ailleurs, est implicite « l'invitation » à ne pas collaborer avec les forces gouvernementales sous peine de finir sa vie comme les deux personnes tuées sur place ».
    Bomoanga est le village dans lequel, le 17 septembre 2018, a été enlevé le Père Pierluigi Maccalli. « Vingt-trois mois après son enlèvement, la passion de sa population se poursuit – souligne le Père Armanino. Une délégation de la population en question, dans le cadre d'une rencontre avec l'Evêque du Diocèse, accompagnée de l'Administrateur de la Paroisse de Makaloni, actuellement isolée, a souligné trois aspects fondamentaux. Ils pourraient être résumés en trois questions simples et essentielles : Comment continuer à vivre la foi ? Comment se procurer la nourriture nécessaire à la famille ? Où se réfugier ? ».

    « Il est bon de rappeler que, dans la zone frontalière du Burkina Faso, le nombre des évacués a dépassé le million de personnes soit 5% de la population du pays » conclut le missionnaire. (L.M.) (Agence Fides 20/08/2020)