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Politique - Page 241

  • 2 fois moins de bébés trisomiques en Europe

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    Synthèse de presse de gènéthique.org :

    Dépistage prénatal : 2 fois moins de bébés trisomiques en Europe

    21 décembre 2020

    En raison du développement du dépistage prénatal, le nombre de bébés porteurs de trisomie 21 a diminué de 54% en moyenne, en Europe. L’étude réalisée par des chercheurs du Massachusetts General Hospital (MGH) et des organisations internationales sur la trisomie 21 a été publiée dans la revue European Journal of Human Genetics[1]. En 2016, les chercheurs avaient constaté une baisse de 33% des naissances d’enfants porteurs de trisomie 21 aux Etats-Unis, suite à des interruptions de grossesse après un dépistage prénatal.

    Les scientifiques ont consacré trois années à recenser le nombre de naissances de bébés porteurs de trisomie 21 dans tous les pays d’Europe, ainsi que le nombre total de personnes trisomiques dans la population. Dans les pays où les données étaient insuffisantes, les chercheurs ont appliqué une modélisation statistique pour générer des estimations.

    Les résultats montrent une très grande variation entre les taux de natalité des enfants porteurs de trisomie 21 entre les différentes régions. Entre 2011 et 2015, c’est « l’Europe du Sud [qui] enregistré la plus forte réduction des naissances d’enfants porteurs de trisomie dues à des interruptions de grossesse (71 %), suivie de l’Europe du Nord (51 %) et de l’Europe de l’Est (38 %) ». Avec des « différences considérables » entre les pays. La réduction observée en Espagne s’élève à 83% quand aucune diminution n’est notée à Malte.

    Des chiffres influencés par des causes multiples

    Selon les chercheurs, les interruptions de grossesse liées à la trisomie 21 sont influencées par « de multiples facteurs ». « Certains pays, comme le Danemark, offrent un accès gratuit au dépistage prénatal (cf. Seuls 18 bébés porteurs de trisomie 21 nés au Danemark en 2019), alors que dans d’autres pays, les couples peuvent se heurter à des obstacles financiers. » « Les mœurs religieuses et culturelles d’un pays jouent également un rôle, estiment les scientifiques, tout comme les politiques d’un pays concernant la manière dont les futurs couples sont conseillés sur le dépistage prénatal et la trisomie 21 (cf. Trisomie 21 : des chiffres têtus) ». La décision de mener à terme une grossesse après un diagnostic positif de trisomie 21 est aussi influencée par « les possibilités qui s’offrent aux personnes atteintes de trisomie 21 de mener une vie épanouie ».

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  • Biden est fan de François

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    De Xavier Le Normand sur le site du journal La Croix :

    Joe Biden dit son admiration pour le pape François

    Les faits 

    À l’occasion d’un entretien avec une chaîne de télévision américaine, le futur président des États-Unis Joe Biden a confié son admiration pour le pape François. L’homme politique avait été particulièrement touché par les mots du pape à son égard après la mort de l’un de ses fils, âgé de 46 ans.

    20/12/2020

    « Je suis un grand admirateur [du pape François]. » Catégorique, cette déclaration ne serait pas si marquante si elle ne venait pas de Joe Biden. Lors d’un entretien dévoilé vendredi 18 décembre dans l’émission américaine The Late show, celui qui deviendra le 46e président des États-Unis le 20 janvier 2021 a ainsi déclaré tout son respect pour le pape actuel.

    Cette admiration remonte à 2015, lors du voyage de François sur la côte est des États-Unis, à l’occasion de la Rencontre mondiale des familles, à Philadelphie. Alors vice-président de Barack Obama, Joe Biden avait pu rencontrer le pape.

    Président catholique

    « Il a été incroyablement généreux pour notre famille », s’est souvenu le futur président dans The Late show. Il fut semble-t-il particulièrement touché par les mots du pape à l’égard de son fils Beau, décédé quelques mois plus tôt d’un cancer, à l’âge de 46 ans. « Il a demandé à rencontrer la famille dans le hangar de l’aéroport alors qu’il partait, a raconté Joe Biden. Il a parlé en détail de Beau, de qui il était, et des valeurs familiales, du pardon, de la décence.

    Élu après l’élection présidentielle du 3 novembre dernier, Joe Biden sera seulement le second président américain de religion catholique, après John Fitzgerald Kennedy. S’il est pratiquant régulier, le futur chef d’État doit cependant faire face à la très vive opposition d’une partie de l’Église est des fidèles catholiques en particulier en raison de son soutien à l’avortement et au mariage de personnes de même sexe.

    « Désir de travailler ensemble »

    « Par ses actions au cours de sa vie publique, Monsieur Biden a démontré qu’il n’était pas en pleine communion avec l’Église catholique », a ainsi considéré au début du mois le cardinal Charles Chaput, archevêque émérite de Philadelphie, pour justifier son appel à refuser de lui donner la communion. À l’inverse, le cardinal Wilton Gregory, archevêque de Washington, a indiqué qu’il ne s’opposerait pas à une volonté de Joe Biden de communier.

    Outre leur rencontre en 2015 en marge de la Rencontre mondiale des familles, le pape François et le futur président ont échangé à quelques reprises à Rome. Plus récemment, les deux hommes se sont entretenus par téléphone le 12 novembre 2020, le pape félicitant Joe Biden pour son élection. Selon son équipe, « le président élu a exprimé son désir de travailler ensemble (…) sur des questions telles que la prise en charge des marginaux et des pauvres, la réponse à la crise du changement climatique, et l’intégration des immigrés et des réfugiés ».

  • Que restera-t-il de la politique pro-life de Donald Trump ?

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    De Nicolas Bauer sur Aleteia.org :

    États-Unis : que va-t-il rester de la politique pro-life de Donald Trump ?

    18/12/20

    L’héritage pro-life de la présidence Trump sera difficilement détricotable par l’administration Biden.

    Depuis que la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle américaine est confirmée, les organisations dites « pro-choice » jubilent. Plusieurs ont déclaré compter sur l’administration Biden pour « réduire à néant », « annuler » ou « défaire » le bilan de Donald Trump en matière d’avortement. Mais l’héritage pro-life des quatre dernières années, à au moins deux niveaux, ne pourra pas être si facilement être anéanti.

    Une coalition internationale inédite

    Le 22 octobre 2020, 35 États des Nations-unies ont signé la Déclaration de consensus de Genève sur la promotion de la santé de la femme et le renforcement de la famille. Ces États de toutes les régions du monde ont été réunis à l’initiative des États-Unis, en marge de l’Assemblée mondiale de la santé à Genève (OMS). En s’appuyant sur le droit international, cette Déclaration rappelle que le droit à la vie est inhérent à la personne humaine, que l’enfant a besoin d’une protection spéciale avant sa naissance et que « l’avortement ne devrait, en aucun cas, être promu comme méthode de planification familiale ».

    La liste des signataires de ce texte s’allonge régulièrement depuis octobre et représente 20% de la population mondiale. Elle comporte trois pays du Conseil de l’Europe (Pologne, Hongrie et Géorgie), de nombreux États africains, des États arabes du Golfe, le Brésil, le Paraguay, la Biélorussie, l’Indonésie ou encore Nauru (Océanie). Cette alliance d’États très variés est exceptionnelle sur le plan géopolitique. Certains États signataires sont en effet fortement divisés entre eux sur d’autres sujets. C’est le cas par exemple des États-Unis et du Pakistan, du Soudan et du Soudan du Sud, ou encore de l’Arabie Saoudite et du Qatar. L’alliance actuelle de ces 35 États est prometteuse. Elle pourrait se renforcer et peser durablement aux Nations-unies. Joe Biden, qui compte s’opposer à cette Déclaration, ne pourra pas enrayer cette dynamique pro-vie à lui seul.

    De nouveaux juges fédéraux opposés à l’avortement

    Au niveau fédéral, les nominations de juges pro-life par Donald Trump auront probablement la plus grande portée pro-vie à long terme. D’après l’avocat Jordan Sekulow, « les juges qui sont nommés à vie dans les juridictions fédérales représentent l’un des héritages les plus durables de toute administration ». En effet, tous les juges fédéraux sont nommés par le Président des États-Unis, avec l’approbation du Sénat. Cette nomination à vie (hors destitution ou démission) permet d’influencer l’interprétation de la Constitution sur des décennies.

    Environ 250 juges fédéraux ont été nommés pendant le dernier mandat présidentiel, en particulier un quart des juges des cours de district (première instance) et environ 30% des juges des cours d’appel fédérales. Ces cours tranchent la grande majorité des litiges. Ainsi, après avoir été censurée par une cour de district, une loi du Tennessee interdisant l’avortement eugénique a été validée en appel. C’est un panel de trois juges, dont l’un nommé par Donald Trump, qui a donné raison à l’État du Tennessee fin novembre 2020.

    Grâce à ces nominations, les défenseurs des enfants à naître peuvent au moins limiter la portée de l’arrêt Roe v. Wade, qui garantit depuis 1973 l’accès à l’avortement au nom du droit à la vie privée. Ils espèrent aussi obtenir de la Cour suprême des États-Unis une décision revenant définitivement sur cette jurisprudence. C’est aujourd’hui réaliste, car trois des neufs juges de la Cour suprême nommés par le président Trump affichent chacun de fortes convictions pro-vie : Neil Gorsuch (2017), Brett Kavanaugh (2018) et Amy Coney Barrett (2020).

  • Inde : les minorités religieuses, dont les chrétiens, victimes d'intolérance et de discrimination

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    De Vatican News :

    Inde : l’intolérance religieuse envers les minorités croît

    L'intolérance religieuse se développe en Inde et les musulmans, mais aussi les chrétiens, en sont les principales victimes. C’est ce que confirme le rapport sur la situation des minorités en Asie du Sud 2020 publié par le Minority Rights Group International (MRG).

    C’est le dernier rapport du Minority Rights Group International (MRG), une ONG britannique présente aujourd'hui dans 150 pays, et qui travaille depuis plus de 50 ans contre la discrimination et les violations des droits de l'Homme des minorités dans le monde.

    Parmi les pays examinés par le rapport, qui montre une aggravation générale dans tous les pays de la région, l'Inde se distingue cette année. L’ONG y constate une augmentation de la violence, des mesures discriminatoires prises par les autorités, mais aussi des discours de haine contre les minorités.

    Le gouvernement pointé du doigt

    C'est un phénomène auquel le revirement nationaliste imposé par le gouvernement de Narendra Modi, dominé par le parti hindou Bharatiya Janata (Parti du peuple indien - BJP), a sans doute contribué, comme le confirme A.C. Michael, coordinateur national du Forum chrétien unifié, à l'agence Ucanews: «l'action du gouvernement est systématique : en fait, ils ont commencé à adopter des lois qui contrastent avec le caractère laïque et démocratique de la République indienne», dit-il.

    «Propager la haine contre les minorités est devenu un moyen pour les politiciens de ce parti de rester au pouvoir et d'en acquérir plus. S'ils continuent à réussir et à gagner des élections, cette tendance à la violence contre les minorités se poursuivra», ajoute A. C. Michael.

    Selon le rapport de MGM, «les crimes haineux contre les minorités ont augmenté, prenant la forme de lynchages et de violences visant les musulmans, les chrétiens et les dalits». En outre, le gouvernement indien a promulgué ou renforcé des lois discriminatoires visant spécifiquement les minorités, notamment des lois controversées contre les conversions forcées présumées, dont les chrétiens sont souvent accusés à tort. Dernièrement, des lois ont également été ajoutées qui punissent sévèrement l'abattage des vaches, un animal sacré pour les hindous mais consommé par les musulmans et les chrétiens. 

  • Chine : le sanctuaire catholique de Notre-Dame de Zhaojialing attaqué par le Parti Communiste

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    De Zhang Feng sur Bitter Winter :

    Le sanctuaire catholique de Notre-Dame de Zhaojialing attaqué par le PCC

    12/19/2020

    Le village est un lieu de pèlerinage de renommée nationale depuis le XIXe siècle. Aujourd'hui, les signes et images catholiques disparaissent.

    Our Lady of Zhaojialing, Shanxi, in 2017. From WeChat.

    Notre-Dame de Zhaojialing, Shanxi, en 2017. De WeChat.

    Dans la province septentrionale du Shanxi, le village de Zhaojialing, dans le comté de Xiangyuan administré par la ville de Changzhi, a une présence catholique centenaire. En 1790, l'évêque franciscain italien Mariano Zaralli y est mort, empoisonné au gaz la nuit, alors qu'il rendait visite à la communauté catholique locale.

    En 1810, une femme catholique de l'endroit a donné de l'argent pour construire une simple église en l'honneur de la Vierge Marie. De ces humbles débuts, un sanctuaire a été érigé entre 1867 et 1872, et le sanctuaire marial de Notre-Dame de Zhaojialing a atteint une renommée nationale. Il a été fermé et à moitié détruit pendant la révolution culturelle, mais il a été reconstruit et réinauguré en 1987. D'autres édifices religieux entourent le sanctuaire, qui attire de grands pèlerinages chaque année au mois de mai. Tous les villageois sont catholiques.

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  • Le "grand reset" : une chimère conspirationniste ?

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    De Michael Koder sur Kath.net :

    "Le grand reset" - qu'y a-t-il derrière ?

    17 décembre 2020

    Une apparente théorie conspirationniste mais qui, à y regarder de plus près, s'avère être une entreprise ouverte réunissant des acteurs des pouvoir politiques et commerciaux pour "établir un nouveau contrat social" - Une analyse de Michael Koder

    Washington DC. (kath.net/National Review/mk) Quelle est la vérité sur le "Grand Reset" ou "Grand Reboot" tant mis en avant ces derniers temps : une simple invention des négationnistes du coronavirus et des anti-vaccinationnistes d'extrême-droite sur une conspiration de puissants politiciens et entrepreneurs qui voudraient établir un Nouvel Ordre Mondial ? Ou bien y a-t-il plus de vérité derrière ce mot à la mode que la propagande du gouvernement et des médias ne voudrait nous le faire croire ?

    En y regardant de plus près, comme l'explique Andrew Stuttaford dans la National Review, le Grand Redémarrage n'a rien de secret : il s'agit d'un plan dévoilé par certaines élites politiques et économiques mondiales pour remodeler le capitalisme dominant de la vie économique. Les Nations unies, le Fonds monétaire international et l'Union européenne sont tous impliqués dans cette entreprise. À l'avenir, ce n'est plus la recherche du profit par leurs propriétaires qui donnera le ton dans les entreprises, mais plutôt l'engagement conjoint des dirigeants avec les politiciens au pouvoir et les ONG pour créer un monde nouveau et meilleur. Les actionnaires purement intéressés doivent être démunis de tout pouvoir et remplacés par des décideurs "désintéressés" qui auraient une meilleure vision des intérêts de la société dans son ensemble.

    Un tel capitalisme d'entreprise est proposé par Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial (WEF) à Davos, dans son livre récemment publié intitulé - précisément - "The Great Reset". Le WEF fait également de la propagande pour le Grand Reset, qui a même maintenant son propre site web (https://www.weforum.org/great-reset/), où elle est ouvertement promue ("pour construire un nouveau contrat social"). Les élites concernées comprennent des sociétés géantes telles qu'Apple, Microsoft, Facebook, IBM et IKEA, c'est-à-dire également des géants américains de premier plan, qui étaient jusqu'à présent plutôt un bastion de la libre entreprise. Cette liste montre que le plan ne peut en aucun cas être considéré comme une tentative de renversement marxiste-communiste, comme on pourrait le supposer à première vue. Le capitalisme d'entreprise est fondé sur la conviction que la société doit être organisée par et pour ses principaux groupes d'intérêt, qui sont à leur tour subordonnés à l'État comme un chef d'orchestre. L'individu n'a pas son mot à dire ici, la démarche est clairement autoritaire, le nouveau monde est décrété. Il n'est pas toujours clair de voir à l'égard de qui les nouveaux détenteurs du pouvoir dans les entreprises doivent être responsables, si ce n'est plus aux propriétaires. Ce qui est clair, c'est que les cadres (...) aiment l'idée, tout comme les hommes politiques avides de pouvoir, pour qui de larges possibilités d'influence s'ouvrent.

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  • Haut-Karabakh : le silence des pays occidentaux face à des décapitations

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    Décapitations au Haut-Karabakh : le silence des pays occidentaux

    Article rédigé par infochretienne.com, le 18 décembre 2020 (via Liberté politique)

    Source [infochretienne.com] « Les pays occidentaux sont restés silencieux et n’ont pas pris de mesures pratiques. Ils ont les devoirs et les leviers pour en parler… nous ne voyons aucun résultat, nous ne voyons aucun processus de leur part. »

    Le Guardian a révélé l’identité de deux victimes arméniennes dont les décapitations ont été filmées. Il s’agit de Genadi Petrosyan, 69 ans, et de Yuri Asryan, 82 ans. Deux arméniens chrétiens, selon International Christian Concern, qui auraient refusé de quitter leurs villages à l’arrivée des forces azerbaïdjanaises.

    Selon des témoignages locaux, les victimes arméniennes identifiées n’étaient pas des combattants.

    Les vidéos de ces décapitations, commises par des hommes portant l’uniforme des forces armées azerbaïdjanaises, ont été rapidement relayées via des applications de messagerie, telles que Telegram.

    Amnesty International a étudié 22 vidéos de ce type d’exactions. L’organisation évoque notamment deux vidéos qui « montrent des exécutions extrajudiciaires par décapitation par des militaires azerbaïdjanais, tandis qu’une autre vidéo montre un garde-frontière azerbaïdjanais dont la gorge a été tranchée, ce qui a conduit à sa mort ». Denis Krivosheev, directeur adjoint d’Amnesty International pour la région Europe et Asie Centrale, dénonce « la dépravation et le manque d’humanité capturés dans ces vidéos ».

    Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici

  • Les trente ans d'un mensuel exemplaire

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    La Nef

    De Jacques de Guillebon sur le site de La Nef qui, pour son trentième anniversaire, nous offre gratuitement l'accès à son numéro de décembre (en pdf):

    La Nef souffle ses trente bougies

    La Nef c’est d’abord un homme. Ou plutôt deux. Jésus et Christophe Geffroy. Magnifique attelage, que demande le peuple ?

    Tout commence, je crois, quand, après les sacres illicites de 1988, lorsque Mgr Lefebvre ayant ordonné quatre évêques pour lui succéder se met en porte-à-faux de Rome, un jeune homme fraîchement converti et qui se sent une vocation de journaliste malgré sa formation d’ingénieur se met en tête de lancer, quasiment seul, un organe de presse catholique, d’esprit traditionnel dans la fidélité au Magistère. Ou pour reprendre ses mots plus exacts : « dont l’un des charismes serait de défendre d’une manière non exclusive le maintien des formes liturgiques antérieures à la réforme de 1969 » (in La Nef, n°100, décembre 1999).

    Ainsi, ni une, ni deux, en décembre 1990, il y a trente ans, Christophe Geffroy, sa femme, et un disciple du nom de Thomas Grimaux, lançaient sur le marché un mensuel à la couverture monochrome et au logo en friselis, sur quoi flottait fièrement La Nef, c’est-à-dire le navire de Pierre survivant à la tempête, soulignée de la magnifique phrase du Christ de saint Jean : « Il y a des demeures nombreuses dans la maison de mon père » (Jn 14, 2). Dans l’une de ces demeures, on s’en doute, se trouvaient les catholiques attachés à ce qui deviendra la forme extraordinaire de l’unique rite romain, quand Benoît XVI aura enfin mis bon ordre à la querelle, et c’était d’eux que Christophe Geffroy et son journal se firent notamment les porte-parole – La Nef ayant toujours plaidé pour les deux formes liturgiques et leur paisible cohabitation, se voulant un pont entre des mondes qui s’ignoraient alors. Incroyable temps et rude époque que celle de ces débats minutieux, non seulement sur le rite mais encore et surtout sur les échappées de Vatican II, notamment sur la liberté religieuse, qui aura vu une génération entière de catholiques, surtout en France, à la suite de Mgr Lefebvre, s’écharper et pour certains rester fidèles au pape, pour d’autres s’en éloigner, quitte à y revenir. Formidable période dont sont demeurées quelques cicatrices, quoique le temps ait fait son œuvre, et que des imprécisions eussent depuis été reformulées, des quiproquos levés, des contradictions résolues, formidable période que La Nef, à la suite de son capitaine, traversa avec fougue, courage, et dans une quête rare de la vérité.

    Car La Nef n’a jamais été seulement ça, si l’on ose dire, quoique ce fût déjà beaucoup mais qui l’aurait condamnée à épuiser rapidement son sujet : La Nef donc a aussi été, et demeure, un merveilleux lieu de débat, où côtoyant les profonds pères abbés des grandes abbayes bénédictines, cisterciennes ou autres de notre temps, des intellectuels, des écrivains, des politiques, des cardinaux, dont le moins célèbre n’est pas Joseph Ratzinger, firent et font vivre la pensée, à travers les vicissitudes du temps.

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  • France : la mobilisation des cathos a sauvé Noël

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Interdiction des cultes: quand les catholiques se sont réveillés

    18 décembre 2020

    Si l’Église catholique ne s’était pas mobilisée comme elle l’a fait le mois dernier, en déférant devant le Conseil d’État les dispositions gouvernementales restreignant drastiquement la liberté de culte, la fête de Noël aurait pu être gâchée. Poussé par des jeunes générations de catholiques, l’épiscopat a osé se rebeller.

    Presque surprise par son audace, la timide Église de France a pourtant fini par hausser le ton et donner de la voix - ce qui ne s’était pas vu depuis des années. En cause: les restrictions drastiques à la liberté de culte édictées par le gouvernement, autorisant à se regrouper dans un édifice, quelle que soit sa taille, un maximum de 30 fidèles! Pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, la haute administration soutenait jusqu’à l’absurde qu’une chapelle de campagne avait la même contenance qu’une cathédrale. Soit une «limite stricte» de 30 fidèles.

    Ce fut le pas de trop. Jusque-là divisés sur l’attitude à adopter pendant la pandémie, les catholiques se soudèrent en un seul corps. Le Conseil d’État fut saisi par l’épiscopat. L’instance de justice trancha. Elle obligea le gouvernement à accepter une jauge proportionnelle à la surface des lieux de culte. Ce qui fut acté le 2 décembre 2020.

    Sans le savoir, les cathos venaient de sauver Noël. Qu’auraient été les messes de cette grande fête de la naissance du Christ sans cette épreuve de force et son résultat? D’autant que la réévaluation des mesures sanitaires, promise à la mi-décembre, aurait durci la norme. Un Noël qui se présente de plus sans couvre-feu alors que le 31 décembre sera ligoté. Si les temps n’étaient pas si déchirants pour des lieux vitaux de la société, désespérément fermés et si déchirés par tant de malades et de morts, on crierait au miracle…

    Mais il n’y a pas que cet aboutissement. Cet épisode a produit un déclic dans la mentalité dominante de l’épiscopat. Les relations avec l’État y étaient régies par un credo, celui de la «négociation» à tout prix pour préserver les bonnes relations. Cette idée polie de l’entente cordiale - à l’honneur du christianisme - subsistera toujours mais elle ne sera plus la seule voie possible. Les évêques ont compris que les temps avaient changé pour l’Église. Elle n’était plus respectée comme telle.

    La dureté inattendue de ce rapport de force avec le gouvernement a eu l’effet d’un électrochoc chez les têtes mitrées. En l’an de grâce 2020, l’Église, même la plus «ouverte», compatible avec toutes les évolutions de société, n’a plus compté que pour rien ou presque en France. Ce choc a été inouï pour des responsables ecclésiaux plutôt habitués à fuir les confrontations politiques parce qu’ils étaient persuadés qu’ils représentaient encore quelque chose et qu’on finirait par les écouter. Effet du «macronisme»? Cette fois, aucune préséance, même de dignité, ne lui a plus été accordée. Les cathos n’avaient qu’à se ranger et se taire, assis au même rang et sur le même banc que les autres «religions» dans la grande nef de la laïcité.

    «L’humilité oui, le mépris non», confient, énervés, de nombreux évêques. L’Église de France, acculée à n’être qu’une religion parmi d’autres dans un pays qu’elle a pourtant contribué à forger, avec d’autres, depuis deux millénaires, s’est donc réveillée d’une profonde passivité. C’est le second résultat de cette crise. Elle a suscité une minirévolution dans les relations Église-État: une sorte de baptême du feu pour l’Église qui se savait «minoritaire» dans une France multiple mais de façon subie. La voilà qui assume désormais ce statut de minoritaire mais dans l’esprit des «minorités créatives» popularisées et encouragées par Benoît XVI en 2009.

  • Face à un islam combatif, «l’Église du silence»

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    De Thierry Boutet sur Smart Reading Press :

    L’ISLAM ET L’ÉGLISE DU SILENCE

    Les actes terroristes récurrents, l’assassinat de Samuel Paty, les débats sur le projet de loi sur la sécurité globale dite «loi sur les séparatismes» et son article 24, les déclarations contradictoires du gouvernement et d’Emmanuel Macron – avec en fond de tableau les déclarations du Président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui tente d’engager derrière lui le monde musulman – ont pesé lourdement sur cette fin d’année 2020, en plus d’une actualité déjà encombrée par le Covid. Et chacun s’interroge sur la conduite à tenir face à l’islam. Thierry Boutet nous propose quelques repères.

    En France, une prise de conscience commence à s’opérer. Elle était déjà perceptible chez de très nombreux Français, et pas seulement à l’extrême droite. Elle gagne les élites. Le politique s’en saisit. La menace islamiste est devenue une préoccupation partagée, avouée, dénoncée, y compris sur les chaînes de télévision en continu. La gauche, qui s’est servie de l’immigration durant des décennies comme d’une pompe électorale, est acculée à des révisions déchirantes. La droite, qui avait des pudeurs de jeune fille pour parler de l’islam et de l’islamisme, qui employait jusqu’ici des circonvolutions et multipliait les précautions de langage jusqu’à l’absurde, ose enfin regarder la question en face. À part ceux qui déclarent, comme l’ambassadeur de France en Suède1, que «la France est un pays musulman», tous s’interrogent désormais sur la bonne réponse à apporter à une situation qui ne cesse de dégénérer et devient mois après mois de plus en plus violente.

    L’ISLAM EST THÉOCRATIQUE PAR ESSENCE


    L’islam, modéré ou non, est définitivement incompatible avec une organisation sociale et politique où la foi est strictement confinée au domaine de la vie privée.


    Pour les uns, la laïcité serait le remède, pour les autres la France a un besoin urgent de retrouver, de promouvoir ou de défendre son «identité», sa «manière de vivre», sa «civilisation». Chacun met l’accent sur la défense ou la promotion de «nos valeurs». Certes ! Mais cela suffira-t-il ? L’islam, modéré ou non, est définitivement incompatible avec une organisation sociale et politique où la foi est strictement confinée au domaine de la vie privée. Une partie des musulmans l’accepte, peut-être pour des raisons pratiques et de circonstance, mais cette posture ne correspond en rien à la nature de l’islam, qui est théocratique par essence. Oublions l’idée que la laïcité – idée chrétienne devenue folle en devenant anticléricale – pourrait faire barrage à l’islamisation de la société française.

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  • IVG : nouvelles de la planète

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    De gènéthique.org :

    En Corée du sud, 45,8 % des soignants ne participeraient pas à un avortement si l'objection de conscience était autorisée par la loi.

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    La Californie privée de 200 millions de dollars par trimestre tant que le remboursement de l'IVG sera obligatoire dans la couverture santé.

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    Le ministère de la justice a déposé une plainte contre un centre médical, au motif qu’il contraint des soignants à participer à des IVG.

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  • « Enjeux bioéthiques en Belgique : où en sommes-nous ? » : un webinaire de l'Institut Européen de Bioéthique

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    Webinaire IEB - "Enjeux bioéthiques en Belgique : où en sommes-nous ?"

    17/12/2020

    En ce début d'année 2021, l'Institut Européen de Bioéthique vous propose une conférence en ligne :

    « Enjeux bioéthiques en Belgique : où en sommes-nous ? »

    Qu'est-ce que la procréation médicalement assistée, et comment est-elle pratiquée chez nous ?

    Où en sont les discussions parlementaires sur l'extension de l'avortement ?

    La gestation par autrui est-elle autorisée et pratiquée en Belgique?

    Que penser des opérations transgenres chez les mineurs ?

    L'euthanasie, où en sommes-nous et où allons-nous ?

    Profitez de ce webinaire, gratuit et ouvert à tous, pour vous former et faire le point sur l'agenda bioéthique belge.

    Rendez-vous le 7 janvier sur Zoom, de 20h à 21h30.

    Inscription obligatoire via http://bit.ly/3r5OXqS