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Politique - Page 258

  • Ils sont tous francs-maçons!

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    De Jean Breton sur le site de l'Homme Nouveau :

    Jean Breton n'en pense pas moins | "De toute façon, ils sont tous francs-maçons !"

    « De toute façon, ils sont tous francs-maçons » ou De l’Art de conclure une discussion politique entre amis quand la bouteille de Chartreuse se vide... Prenez un groupe de catholiques tendance traditionnalistes, avec des opinions bien arrêtées, une certaine idée de la France et tutti quanti. Ils auront beau partager les mêmes convictions sur tout un tas de sujets, politiques, économiques, sociaux, arrivera toujours un moment ou le complotisme fera son apparition dans la conversation. 

    Il faut dire qu’il en faut peu pour mériter son étiquette. Il suffit de faire un lien entre deux évènements, deux mesures, et de laisser entendre que la coïncidence est un peu forte. Ou seulement de rapprocher deux évènements. « Alors leurs yeux s’ouvrirent… ». L’esprit humain est ainsi fait : à cette suggestion, les auditeurs essaient de balayer rapidement les conséquences d’une causalité commune dans deux évènements en apparence disjoints. On s’imagine immédiatement un complot, un être machiavélique, supérieur forcément aux causes apparentes de chacun des deux évènements, bref, on part très loin. Trop loin. Ça fait peur. Autant brider immédiatement à la source ces dérives de l’esprit en bloquant la cause. « Complotiste ».

    Après, c’est aussi facile qu’un point Godwin. Feu Raspail, qui disait « En démocratie, le premier qui dit « fasciste » à l’autre à raison », est dépassé. Mais c’est le même mécanisme. Tout ce que pourra dire le malheureux pour expliquer son propos est aussitôt débouté. Comment ? Le maire a accéléré les travaux pour qu’ils soient finis juste avant l’élection ? Mais y croire revient à dire que le directeur des travaux publics est dans la boucle. Pourquoi pas le préfet tant qu’on y est ? Allons, reviens sur terre !

    Eh bien, tant pis si je suis catalogué comme un vilain complotiste, mais il existe pourtant un complot, bien plus ancien que les Templiers, plus néfaste que les Illuminati, plus dangereux que le progressisme. Le Diable. Croyez-vous que le Diviseur ait besoin des loges pour s’en prendre au troupeau de Dieu ? Croyez-vous qu’il ait attendu l’invention des mass-médias pour attaquer sur plusieurs fronts en même temps ? Aussi, est-il vraiment utile de rechercher des liens terrestres entre les diverses attaques contre la foi ou l’ordre naturel ? Peut-être y a-t-il dans un building de New-York ou un bunker de Pyongyang un possédé tirant plusieurs ficelles d’un coup, mais ce n’est pas nécessaire pour expliquer le chaos social et moral actuel.

    Est-ce une raison pour baisser les bras ? Non, bien entendu. La convergence idéologique des luttes en cours, si elle est mise en lumière, peut avoir au moins deux bénéfices : celui de frapper un public plus large et de lui faire prendre conscience, qui sait ? de le ramener à la foi ; et celui d’espérer avoir une vue plus large sur les plans de l’Ennemi. Le complotisme est parfois un découragement. À quoi bon lutter contre telle ou telle loi inique, si de toute façon un grand-maître d’une loge quelconque, aux pouvoirs démesurés, souhaite son exécution ?

    Le remède contre ce complotisme originel ? La prière bien sûr. Et contre le complotisme « de ce monde » ? La confiance. Pas celle issue de la « transparence », tellement proche de la délation et de la calomnie. La confiance de la proximité dans un gouvernement moins centralisé. La confiance par la connaissance des gens grâce à notre investissement dans la Cité. La confiance parce que nos dirigeants répondent de leurs actes. 

    Enfin, avant de dénigrer tous les politiques et journalistes, influenceurs et responsables, ayons bien en tête que la plus grande partie d’entre eux sont de bonne foi. Persuadés d’agir au mieux selon leurs convictions, toutes dévoyées qu’elles soient. Avant d’accuser le toit de chaume de propager l’incendie, sachons nous rappeler qu’il ne l’a pas allumé lui-même, occupé qu’il était à nous protéger de la pluie.

  • Extension de l'avortement à 4 mois et demi : l’adoption de la proposition de loi s’éloigne à nouveau

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    De L. Vanbellingen sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Extension de l'avortement à 4 mois et demi : l’adoption de la proposition de loi s’éloigne à nouveau

    02/07/2020

    Alors qu'un vote définitif était annoncé depuis plusieurs jours à la Chambre, la proposition de loi concernant l'extension de l'avortement a fait finalement l'objet d'une nouvelle demande d'avis au Conseil d'Etat.

    Plusieurs amendements complémentaires ont en effet été déposés par le cdH, le CD&V et la N-VA, au sujet desquels 55 députés ont sollicité l'avis du Conseil d'Etat.

    Ces amendements ont notamment trait à l'absence de toute sanction prévue dans le texte actuel, en cas de non-respect des nouvelles conditions, notamment quant au délai de 18 semaines de grossesse (sur ce point, voy. le Dossier IEB spécialement consacré à cette dépénalisation de l'avortement).

    Les députés à l'initiative de la proposition ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme une « manoeuvre dilatoire » pour reculer le vote. Il convient à cet égard de préciser que ceux-ci s'opposent par ailleurs à ce que des experts soient enfin entendus à propos de cette réforme, ce qui n'a toujours pas pu être effectué depuis le dépôt de la proposition en octobre 2019.

    L'absence de vote définitif est d'autre part liée aux négociations actuelles concernant la formation d'un gouvernement fédéral. Joachim Coens, président du CD&V, considère en effet difficile, pour son parti, de pouvoir poursuivre les négociations si une telle loi était adoptée.

    Plus largement, les voix semblent de plus en plus nombreuses, ces derniers jours, pour s'opposer à ce texte. Une carte blanche émanant d'un collectif représentant plus de 2600 soignants a en effet récemment rappelé les raisons de fond expliquant les dangers d'une telle réforme : lourdeur de l'acte d'avortement après 3 mois (effectué par démembrement du foetus, celui-ci mesurant 20 cm), absence de consensus des experts, suppression du devoir d'information sur les aides matérielles et psychologiques, … Pour les mêmes raisons de fond, le député Michel de Maegd et la ministre Marie-Christine Marghem invitent les parlementaires à voter contre un tel texte.

    Une incertitude plane encore sur le délai accordé au Conseil d'Etat pour rendre son avis : le Président de la Chambre a en effet laissé entendre qu'il pourrait solliciter l'urgence de sa propre initiative, afin que cet avis soit délivré dans un délai de cinq jours ouvrables. Dans une telle hypothèse, le texte pourrait être à nouveau examiné en séance plénière avant les vacances parlementaires débutant le 21 juillet. Dans le cas contraire, l'avis ne serait pas rendu avant un mois, ce qui repousserait les débats et le vote final sur la proposition à la rentrée parlementaire d'octobre.

    Pour rappel, le Conseil d'Etat avait déjà rendu un avis sur la proposition de loi adoptée en commission, ainsi que sur plusieurs amendements déposés en mars dernier (voy. Flash Expert IEB). Le Conseil d'Etat se refuse jusqu'ici à analyser le fond de la proposition, en particulier quant aux raisons qui permettraient de considérer que l'équilibre est assuré entre l'intérêt de la femme et celui de l'enfant à naître.

  • "La famille a besoin d'être protégée" : vidéo du pape pour le mois de juillet 2020

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :
    capture @ La Vidéo du Pape juillet 2020

    Capture @ La Vidéo Du Pape Juillet 2020

    « La famille a besoin d’être protégée »: La Vidéo du Pape de juillet 2020

    Par l’Eglise et par les Etats

    Le pape y présente son intention de prière pour tout le mois de juillet.

    Le pape évoque les « dangers » auxquels la famille est exposée: « Les dangers auxquels elle est confrontée sont nombreux : rythme de vie actuel, stress… Les parents oublient parfois de jouer avec leurs enfants. »

    Il indique le rôle de l’Eglise: « L’Eglise doit encourager les familles et être à leur côté afin qu’elles découvrent des chemins leur permettant de surmonter toutes ces difficultés. »

    Il conclut par son intention de prière confié à tous, grâce à son Réseau Mondial de Prière : « Prions pour que les familles d’aujourd’hui soient accompagnées avec amour, respect et conseil. »

    Le pape insiste sur le rôle des Etats: « Et, de manière particulière, pour qu’elles soient protégées
    par les États. »

    Voici la présentation du « Réseau Mondial de Prière du Pape »

    Le Pape exhorte les États à protéger les familles

    Dans une nouvelle Vidéo du Pape, le Saint-Père insiste sur les moments difficiles que traversent les familles aujourd’hui, marquées par le stress d’un monde en crise, et demande qu’elles soient « accompagnées avec amour, respect et conseil ».

    (Cité du Vatican, 2 juillet 2020) – La Vidéo du Pape du mois de juillet vient d’être publiée, faisant connaître l’intention de prière que le Saint-Père confie au Réseau Mondial de Prière du Pape (incluant le Mouvement Eucharistique des Jeunes – MEJ). Il met à l’honneur les familles, qui ont besoin d’être protégées en ces temps difficiles. Avec ce souci à l’esprit, François demande que les États les protègent et que « dans le monde d’aujourd’hui, elles soient accompagnées avec amour, respect et conseil ».

    Les réalités familiales aujourd’hui sont différentes d’avant. Immergées dans une culture où le temps est compté, où l’excès de travail empêche parfois de créer un espace de coexistence et où la connexion numérique déplace, dans certains cas, les liens affectifs, de nombreuses familles se sentent seules et souffrent en silence. En ces temps de crise, où nous continuons à voir les conséquences socio-économiques de la pandémie – comme la perte d’un emploi ou la difficulté de payer un logement – il devient encore plus évident que ni les individus ni la société ne peuvent se passer des familles. C’est pourquoi les États doivent promouvoir des politiques qui les entourent et les protègent.

    La Vidéo du Pape ce mois-ci souligne que la famille « est confrontée à de nombreux dangers ». Il ajoute également les questions fondamentales qui touchent à la vie quotidienne : « Les parents oublient parfois de jouer avec leurs enfants ». C’est pourquoi François insiste sur la nécessité pour l’Eglise « d’encourager les familles et d’être à leur côté afin qu’elles découvrent des chemins leur permettant de surmonter toutes ces difficultés. »

    P. Frédéric Fornos S.J., directeur international du Réseau Mondial de Prière du Pape fait observer : « Nous savons que dans de nombreuses régions du monde, les effets de la pandémie se font encore sentir. De nombreuses familles sont dans le besoin et dans l’incertitude quant à leur emploi actuel et futur. Face à tous les maux et maladies de notre monde, comment ces familles sont-elles accompagnées ? Le Pape rappelle que « la famille est le fondement de la société et la structure la plus adéquate pour garantir aux personnes le bien intégral nécessaire à leur développement permanent ». Dans son dernier appel aux États pour qu’ils les protègent, il souligne une fois de plus que la famille n’est pas seulement une affaire privée, mais un fait de société. En cette période, les familles ont besoin d’être soutenues, affermies, « accompagnées avec amour, respect et conseil ». Prier pour cette intention nous pousse à nous rendre proche au service de nos familles, en soutenant les associations qui les aident à faire face à leurs défis, car la prière véritable s’incarne dans nos vies. En ce mois de juillet, consacrons chaque jour du temps libre à nos familles ; chacun sait concrètement ce que cela veut dire ».

  • Il n'y a pas de société multiculturelle en paix

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    De la revue de presse de l'Homme Nouveau :

    Il y a une autre leçon à tirer de la mort de George Flyod aux États-Unis que la musique habituelle que l’on entend. Tout simplement, souligne Jean-Louis Harouel, historien du droit français, professeur émérite de l'université Panthéon-Assas Paris-II, sur le site de Valeurs Actuelles (27 juin), qu’il n’y a pas de société multiculturelle en paix :

    Toute l'indignation qui se déchaîne aux États-Unis à propos de George Floyd et en France à propos d'Adama Traoré vient nous rappeler qu'il n'y a malheureusement pas de société “multiculturelle” heureuse. Il n'y en a pas et il ne peut pas y en avoir. La raison en est simple : les frustrations sociales, qui sont inévitables dans n'importe quelle société, deviennent particulièrement insupportables lorsqu'elles s'associent à une différence de couleur de la peau. Dans son livre Bowling Alone, le sociologue américain Robert Putnam a montré qu'au sein d'une société, la diversité ethnique est un facteur important d'affaiblissement de la confiance entre les individus. Pour autant, la différence des « souches raciales » , pour parler comme Claude Lévi-Strauss, ne crée pas en soi de difficultés quand elle ne concerne qu'un assez petit nombre d'individus. L'esprit d'une nation européenne peut parfaitement habiter un corps noir ou brun. Dumas et Pouchkine, avec leur part de sang noir, furent des écrivains merveilleusement nationaux qui firent aimer passionnément l'histoire de leur pays. Seulement, ils n'appartenaient pas à une large communauté identitaire. Même chose pour des hommes politiques tels que Severiano de Hérédia ou Gaston Monnerville. Tous deux sang-mêlé, ils furent l'un ministre, l'autre sous-secrétaire d'État sous la IIIe République, le premier dès 1887, le second en 1937. Après quoi Monnerville, sénateur du Lot depuis 1948, deviendra pour une décennie (1959-1968) président du Sénat, et donc deuxième personnage de l'État. (…) Selon Tocqueville, alors même que la destinée de la population d'origine africaine des États-Unis se trouvait « en quelque sorte enlacée » dans celle de la population d'origine européenne, il n'était pas possible de faire que ces deux populations ne restassent fondamentalement étrangères l'une à l'autre. Or, en dépit de tous les efforts des autorités politiques et judiciaires américaines en faveur des Noirs depuis les années 1950, telle est bien la situation que dénoncent les réquisitoires lancés par l'Amérique noire contre l'Amérique blanche. L'un des plus émouvants, encore que parfois injuste et partial, est le livre de Ta-Nehisi Coates, Between the World and Me, traduit sous le titre Une colère noire. Cela dit, les associations d'étudiants de couleur qui empêchent, à Yale comme dans d'autres universités américaines, l'étude d'œuvres intellectuelles majeures au prétexte de combat contre la civilisation de l'homme blanc détruisent toute possibilité de socle commun entre les communautés. Qu'il s'agisse de la population noire ou de la population blanche, le sentiment dominant de la société américaine semble bien être la peur. Dans les pays européens, où l'on avait, comme l'écrit Tocqueville, « le bonheur de naître au milieu d'hommes que la nature avait faits nos semblables » , c'est folie d'avoir laissé s'introduire une situation à l'américaine. C'est folie plus grande encore de la laisser empirer par un déversement continuel de nouveaux migrants.

  • Colbert et le "code noir"; qu'en est-il historiquement ?

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    Qu’était réellement Le Code noir ?

    Deux publications à consulter :

    Colbert et le Code noir, la vérité historique par Jean-Christian Petitfils

    Qu'était réellement le Code noir ? par Philippe Pichot-Bravard

  • Le patriarche de Constantinople met en garde contre la reconversion de Sainte-Sophie en mosquée

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/TURQUIE - La reconversion de Sainte Sophie en mosquée, source de discorde entre chrétiens et musulmans selon le Patriarche oecuménique de Constantinople

    mercredi, 1 juillet 2020
    Hagia Sofia, Istanbul

    Istanbul (Agence Fides) – L'éventuelle reconversion en mosquée du complexe monumental de Sainte Sophie à Istanbul « pousserait des millions de chrétiens dans le monde entier contre l'islam » : tel est le dramatique cri d'alarme lancé par le Patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomé I°, à la veille de la décision du Conseil d'Etat turc prévue en audience demain 2 juillet relative à la possibilité d'ouvrir à nouveau au culte islamique le complexe de Sainte Sophie, abrogeant la décision par laquelle, en 1934, le gouvernement turc avait converti en simple musée l'ancienne Basilique byzantine devenue mosquée après la chute de Constantinople en 1453. Les paroles fortes du Patriarche oecuménique de Constantinople ont été prononcées durant l'homélie donnée au cours de la divine liturgie du 30 juin célébrée en l'église des Saints Apôtres du quartier de Feriköy, à Istanbul. Sainte Sophie, en vertu de sa sacralité – a remarqué Bartholomé I° - est un centre de vie « dans lequel s'embrassent l'Orient et l'Occident » et son éventuelle reconversion en lieu de culte islamique « serait cause de rupture entre des deux mondes. Au XXI° siècle – a continué le Patriarche oecuménique de Constantinople – il est « absurde et dommageable que Sainte Sophie, de lieu qui, maintenant, permet à deux peuples de se rencontrer et d'admirer sa grandeur, puisse de nouveau devenir un motif d'opposition et d'affrontement ». Dans l'homélie, le Patriarche oecuménique de Constantinople a répété avec fougue que Sainte Sophie « n'appartient pas seulement à ceux qui la possèdent en ce moment mais à toute l'humanité et que « le peuple turc a la grande responsabilité et l'honneur de faire resplendir l'universalité de ce monument magnifique » attendu que Sainte Sophie « en tant que musée constitue le lieu symbole de la rencontre, du dialogue, de la solidarité et de la compréhension réciproque entre le Christianisme et l'islam ».

    Au début du mois de juin, ainsi que l'a indiqué l'Agence Fides, (voir Fides 06 et 10/06/2020), les moyens de communication turcs ont publié des indiscrétions selon lesquelles le Président Erdogan en personne dans le cadre d'une réunion du comité exécutif central de son Parti, l’AKP (Parti de la justice et du développement) aux affaires en Turquie depuis 2002. Selon les sources anonymes, le Président turc aurait donné mandat de « commencer à travailler » à la recherche d'une formule qui rende possible ce changement, en tenant compte du fait que l'éventuel passage de Sainte Sophie à lieu de culte islamique pourrait avoir lieu sans pour autant fermer l'édifice aux visites des touristes. La décision du Conseil d'Etat turc, attendue pour le 2 juillet, représentera une réponse institutionnelle forte, qui permettra d'évaluer les possibilités réelles de succès des pressions mises en œuvre par des secteurs politiques actuellement aux affaires en Turquie. (GV) (Agence Fides 01/07/2020)

  • Chine : plus de 500 croix retirées des clochers dans la province de l'Anhui

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  • L’histoire du Congo Belge (15 novembre 1908-30 juin 1960) vue par les coloniaux

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    La décolonisation du Congo, précipitée en 18 mois (janvier 1959 – juin 1960), pose la question de la responsabilité de l’autorité métropolitaine dans un échec dramatique dont le Congo ne s’est pas encore relevé soixante ans plus tard. La Commission parlementaire belge curieusement chargée d’enquêter sur l’histoire de la colonisation aura-t-elle la décence de ne pas éluder cet aspect du dossier ? La parole est ici aux sans voix perdus dans le charivari qui se déroule présentement sous nos yeux :

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    A - Comment l'Etat Indépendant du Congo devint une colonie belge

     L'Etat Indépendant du Congo vécut vingt-trois ans. En 1908, il devenait une possession coloniale belge. Comment expliquer cette transformation d'un Etat en une Colonie? Elle ne se fit pas à l'improviste; elle ne fut pas non plus, comme on pourrait le croire, uniquement le résultat des campagnes menées contre le régime léopoldien.

    En fait, l'annexion du Congo par la Belgique représente l'aboutissement d'un long travail de préparation: elle trouve son origine à la fois dans la volonté du Souverain, dans l'aide financière capitale que la Belgique avait en une période difficile apportée à l'Etat, et dans la conscience de plus en plus grande que le peuple belge prenait, au début de ce siècle, de ses responsabilités devant l’œuvre africaine.

    Une succession d'événements marque les étapes qui préparèrent cette annexion.

     Leur point de départ se trouve en 1889: cette année, Léopold Il avait fait un testament dans lequel il déclarait «léguer et transmettre après sa mort, à la Belgique, tous ses droits souverains sur l'Etat Indépendant du Congo». L'année suivante, la convention du 5 juillet 1890 faisait faire à la Belgique un nouveau pas en avant. Par cette convention, l'Etat Belge avait consenti à l'Etat Indépendant du Congo un prêt important de vingt-cinq millions de francs; en contrepartie de cette aide, il avait reçu une option qui lui permettait, au bout de dix ans, de s'annexer le territoire du Congo. Cette annexion possible n'allait pas sans conditions, notamment celle d'éteindre par voie de confusion la dette contractée.

    Une nouvelle étape fut atteinte en 1901. En effet, à ce moment, la convention de 1890 venait à échéance et la Belgique pouvait exercer son option. Déjà une proposition d'annexion était déposée au Parlement, lorsque Léopold Il, tout en confirmant son testament et en réaffirmant le droit de la Belgique, demanda de surseoir à l'annexion jusqu'au moment où le Congo serait tout à fait productif.

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  • 2680 professionnels de la santé disent leur opposition à l'extension de la loi sur l'avortement

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    Du site de la Libre (opinions; contribution externe) :

    Nous, professionnels de la santé, sommes opposés à l’extension de la loi sur l’avortement

    01-07-20

    La proposition de loi visant à étendre le délai légal pour avorter à 18 semaines de grossesse va beaucoup trop loin. Plus de 2600 professionnels de la santé y sont opposés. Dans la continuité de la conférence de presse qui s'est tenue le 10 mars dernier à Bruxelles, ils veulent à nouveau interpeller les parlementaires.

    Si l’avortement est une question si délicate, c’est précisément parce qu’il met en jeu à la fois la liberté, l’autonomie de toute femme, le vécu de la femme enceinte, et la valeur de la vie du fœtus en développement.

    La proposition de loi vise à permettre l’avortement sans motif médical jusqu’à la moitié de la grossesse (20 semaines d’aménorrhée sur 40). À ce stade, le fœtus mesure environ 20 cm de la tête aux pieds, et se rapproche du seuil de viabilité. Il est actif dans l’utérus, il réagit aux stimuli extérieurs et la femme le sent bouger. Son état de santé et son sexe peuvent être découverts à l’échographie. Le fœtus à ce stade n’est plus un embryon mais un être en devenir qui requiert toute notre attention de professionnel de la santé, au même titre que sa mère.

    Les femmes belges qui actuellement se font avorter aux Pays-Bas au-delà de 12 semaines représentent des cas exceptionnels (2 à 3 %). Ce sont souvent des parcours de vie douloureux, des souffrances multiples, parfois des situations de violences. Si leur santé est menacée, ne faudrait-il pas voir dans quelle mesure elles pourraient être accompagnées de façon adéquate et multidisciplinaire en Belgique ? Le cas échéant, la législation actuelle dispose d’un cadre pour les interruptions médicales de grossesse.

    Au-delà de 3 mois de grossesse, l’avortement est un geste bien plus lourd pour la femme, son entourage, mais aussi pour les soignants qui y participent de près ou de loin. Deux techniques sont possibles pour une telle interruption de grossesse : celle consistant à induire l’accouchement du petit fœtus, ce qui doit être préparé délicatement puis réalisé avec patience car cela prend un certain temps, ou celle impliquant d’extraire mécaniquement le fœtus, en le morcelant. Bien qu’elle soit de plus en plus considérée comme dépassée, c’est cette dernière technique qui est utilisée pour les IVG après 12 semaines aux Pays-Bas, et qui serait également appliquée en Belgique. La lourdeur et la violence des gestes sont souvent très pénibles sur le plan psychologique et humain, tant pour les femmes (lien avec le fœtus et sa réalité) que pour les soignants. S’ajoute à cela que plus un avortement est tardif, plus le geste expose la femme à des complications immédiates, ou tardives. De plus, si les auteurs de la proposition de loi ont conscience qu’un avortement tardif "n’est pas anodin", comment alors comprendre leur volonté de retirer le devoir d’information sur les aides matérielles et psychologiques à la grossesse, et durant la petite enfance.

    Par ailleurs, comment comprendre l’extension qui est faite du "délit d’entrave" à l’IVG et de sa pénalisation, recouvrant potentiellement toutes sortes de pressions, par exemple celle du partenaire tentant de convaincre sa compagne de ne pas avorter. À l’inverse, nous constatons parfois dans notre pratique que certaines femmes subissent des pressions, au sein de leur couple ou de leur famille, pour avorter alors qu’elles ne le souhaitent pas. Ces situations ne méritent-elles pas également réflexion ?

    Le collectif est né d’un mouvement de soutien à la carte blanche parue dans La Libre Belgique et De Morgen en novembre 2019. Ensemble, 2 680 professionnels de la santé et au total plus de 11 230 citoyens de toutes sensibilités ont rejoint cette opinion en y apposant leur signature. 

    www.abortus-avortement.be

    Liste complète des signataires

  • Les chrétiens assyriens et yazidis du nord de l'Irak victimes de frappes aériennes turques

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    De Uzay Bulut (Gatestone Institute) sur le site de l'AINA (Assyrian International News Agency) :

    L'Irak : Les frappes aériennes turques dans le nord de l'Irak terrorisent les Assyriens et les Yazidis

    28 juin 2020

    Le 17 juin, le ministère turc de la défense a annoncé que le pays avait "lancé une opération militaire contre le PKK" (Parti des travailleurs du Kurdistan) dans le nord de l'Irak après avoir mené une série de frappes aériennes. La Turquie a baptisé ses attaques "Opération Claw-Eagle" et "Opération Claw-Tiger", a rapporté l'Agence Anadolu financée par le gouvernement turc.

    Les communautés chrétiennes yazidi et assyriennes de la région avaient déjà été terrorisées lorsqu'elles ont été visées par une attaque génocidaire de l'État islamique (ISIS) à partir de 2014.

    Les indigènes yazidis et assyriens de la région ont exprimé leur condamnation de ces attentats.

    Le 16 juin, la Fondation Free Yezidi (FYF) a publié une déclaration, dans laquelle elle "condamne dans les termes les plus forts les frappes aériennes turques menées à Sinjar, en Irak".

    "En 2014, les terroristes de Daesh (ISIS) ont balayé de vastes zones en Syrie et en Irak, commettant un génocide contre la communauté minoritaire ethno-religieuse Yezidi à Sinjar. Les Yezidis ont été déplacés depuis cette date et commencent lentement à retourner dans leurs régions d'origine. Ces frappes aériennes, en violation de la souveraineté irakienne, augmentent le risque pour les civils yezidis et compromettent le retour volontaire et en toute sécurité d'une population minoritaire fragile et gravement traumatisée...
    "Maintenant, les récentes frappes aériennes menées par la Turquie ont non seulement mis en danger la vie des Yezidis à Sinjar, mais ont également assombri la perspective du retour des civils dans leurs régions d'origine. Cela rend encore plus difficile la vie des plus de 300 000 Yézidis déplacés qui vivent dans des conditions sinistres dans des camps de personnes déplacées".

    Yazda, une organisation multinationale Yazidi créée à la suite du génocide Yazidi en 2014, a également exprimé son opposition au bombardement des montagnes du Sinjar par la Turquie. Saad Murad, le directeur des médias et des relations de Yazda, a déclaré à Gatestone :

    "Les attaques turques sur Sinjar contrent et inhibent directement l'objectif politique déclaré de l'administration américaine de soutenir le retour et la reconstruction. Elles entravent également le travail humanitaire en général et rendent les ONG plus réticentes à mettre en œuvre des projets dans la région de Sinjar. De telles actions prolongent l'instabilité qui contribuera à l'exacerbation de l'émigration massive vers les pays occidentaux".
    Les bombardements mettent également en danger la sécurité des Assyriens chrétiens, peuple indigène d'Irak, qui ont été pris pour cible aux côtés des Yazidis pour un génocide par l'ISIS à partir de 2014. L'Irak est considéré comme le cœur de la patrie assyrienne.

    Le 20 juin, Athra Kado, un défenseur des droits des Assyriens et résident de la ville d'Alqosh en Irak, a déclaré à Gatestone qu'une vidéo d'un attentat à la bombe turc dans la ville assyrienne de Bersiveh avait été publiée sur les médias sociaux.

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  • Christian lives matter ! Quand deux chrétiens sont sauvagement massacrés par la police indienne

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    De Vatican News :

    Inde: deux chrétiens sauvagement tués par la police

    Deux chrétiens de confession protestante, un père et son fils, ont été arrêtés par la police du Tamil Nadu (sud) et tués au cours de leur détention. La conférence épiscopale indienne a fermement réagi à ce meurtre barbare, condamnant une «brutalité totalement inacceptable».

    Les faits remontent au 19 juin et se sont produits dans le district de Thoothukud: Jayaraj (52 ans) et son fils J.Phenix (31 ans) sont conduits au poste de police pour avoir maintenu leur magasin ouvert au-delà de l’horaire autorisé par les mesures de confinement en vigueur dans l’État indien. Là, les deux hommes sont torturés et violés par plusieurs policiers ; selon le témoignage de leur famille, ils ne seront emmenés que trois jours plus tard à l’hôpital où ils décéderont quelques heures après.

    La Haute Cour du Tamil Nadu a ouvert une enquête, tandis que les officiers de police impliqués ont été suspendus. Ce meurtre effroyable a déclenché une vague de protestations indignées dans tout le pays; l’Église catholique s’y est associée par la voix du cardinal Oswald Gracias, président de la conférence épiscopale. «Une telle violence de la part de ceux qui devraient défendre les citoyens est inacceptable», a-t-il asséné, demandant que les coupables soient punis.

    La police régulièrement mise en cause pour des faits de violences

    L'affaire, qui rappelle le meurtre de George Floyd par un policier blanc aux États-Unis, est suivie par le père jésuite Sahaya Philomin Raj. Ce jésuite, également avocat, met en cause la responsabilité du magistrat ayant confirmé l’arrestation, mais aussi celle du médecin de garde et des autorités pénitentiaires: «il semble que le magistrat n'ait pas pris la peine de voir les victimes ou de s'enquérir de leur état avant de les envoyer en prison», a-t-il déclaré à l’agence Ucanews. «Lorsqu'une personne est emprisonnée, les autorités pénitentiaires sont obligées de faire subir un examen médical aux prisonniers. Cela n'a pas été fait correctement et ils ont été gardés dans leurs cellules au lieu d'être envoyés à l'hôpital», précise-t-il encore. Entretemps, le Premier ministre du Tamil Nadu a accepté de remettre l'affaire au Bureau fédéral d'enquête.

    Plusieurs organisations chrétiennes et de défense des droits de l'homme ont demandé une enquête indépendante sur cette affaire et une réforme de la police. Parmi eux, la All India Catholic Union (Aicu), l'Indian Catholic Action et le Movement of Christian Women of India (Icwm). Selon l’Aicu, l'affaire n'est que la dernière d'une longue série de violences et d'atrocités commises par la police indienne et qui se sont multipliées au cours de l’urgence liée au Covid-19. L'Icwm, un réseau de femmes chrétiennes de diverses confessions, a demandé au ministre fédéral de l'intérieur Amit Shah et au Premier ministre du Tamil Nadu un procès équitable et une punition exemplaire pour les auteurs de ce crime.

  • 60ème anniversaire de l'indépendance du Congo : quand le cardinal Ambongo dit tout haut ce qu'aucun citoyen n'oserait dire tout bas

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    De Vatican News :

    RD Congo : Pour les 60 ans d’indépendance, le Cardinal Ambongo tonne

    Il ne pouvait en être autrement pour l’archevêque de Kinshasa. Un homme d’Eglise sans langue de bois. Il dresse un bilan sévère et s’en prend aux politiciens véreux à l’occasion du 60e anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance.

    Jean-Pierre Bodjoko, SJ* - Cité du Vatican

    Il serait un exercice inutile que de vouloir faire l’herméneutique ou tout autre commentaire de l’homélie du Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa, en République démocratique du Congo. Ses mots n’ont pas de second sens. Il faut les comprendre tels qu’ils sont dits : clairs et sans ambages. De la gestion chaotique de la chose publique, de la souffrance de la population, de l’impunité des politiciens, de l’insécurité récurrente, de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), des rapports avec les pays voisins, du poids des Eglises Catholique et Protestante, etc, le Cardinal Ambongo a dit tout haut ce qu’aucun autre citoyen congolais ne peut dire. Ou si quelqu’un d’autre le disait, il ne sera pas autant audible. Je préfère et suggère une lecture attentive de cette homélie de l’archevêque de Kinshasa. Moi je retiens son avertissement prophétique : «Lorsque le moment viendra, lorsqu’ils s’obtiendront à faire passer ces lois et ce personnage à la tête de la CENI, il faudra qu’il nous trouve sur leur chemin».

    *Twitter : @JPBodjoko E-mail: jeanpierre.bodjoko@spc.va

    Texte intégral de l’homélie du Cardinal Fridolin Ambongo

    Homélie de Son Eminence Fridolin Cardinal AMBONGO BESUNGU, Archevêque Métropolitain de Kinshasa, le 30 juin 2020 à l’occasion du 60ème anniversaire de l’Indépendance de la RD Congo

    Liturgie de la Parole du mardi 30 juin 2020 (60 ans de l’Indépendance de la RDC)

    1ère lecture : Exode 13, 3-10 Psaume 5, 6-8 Evangile : Matthieu 25, 14-30

    Excellence Monseigneur le Vicaire Général, Chers Frères et Sœurs dans le Seigneur, Chers Compatriotes

    1. La RD Congo, notre pays, célèbre aujourd’hui un jour exceptionnel : le 60ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Nous n’avons pas le droit d’oublier ce jour qui a été l’aboutissement de tant de sacrifices et du sang versé par les vaillants fils et filles du Congo.

    2. Comme nous l’avions entendu dans la première lecture, à la sortie d’Egypte, Moïse avait dit aux Israélites : « Souvenez-vous de ce jour » (Ex 13,3.8). Et nous peuple Congolais, nous avons ce grave devoir de mémoire, de nous souvenir de ce jour. Seulement, l’événement que nous célébrons aujourd’hui est aussi, en partie, à la source de notre malheur d’aujourd’hui. Contrairement aux pays voisins, l’indépendance du Congo, obtenue le 30 juin 1960, a été une indépendance plus rêvée que réfléchie : alors qu’ailleurs, on réfléchissait sur le sens de l’indépendance, on préparait les gens aux conséquences de l’indépendance ; nous, au Congo, nous rêvions l’indépendance ; de telle sorte que notre indépendance a été rêvée avec émotion, avec passion, avec l’irrationalité, au point qu’à ce moment-là, nous ne savions pas ce qui nous attendait le lendemain. La conséquence sur le comportement des Congolais qui ont eu à accéder des responsabilités continue encore à se vérifier aujourd’hui.

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