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Politique - Page 399

  • Le pape est revenu sur la question de l'accueil des migrants

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org

    Accueil des migrants: « le cœur toujours ouvert, prudence et intégration »

    Conférence dans l’avion Cartagena-Rome

    « Le cœur toujours ouvert, prudence et intégration, et proximité humanitaire. » C’est l’attitude que le pape François préconise dans l’accueil des migrants, devant les journalistes qui l’ont accompagné en Colombie.

    Dans l’avion qui le ramenait de Cartagena à Rome, le 11 septembre 2017, lors de sa traditionnelle conférence de presse de retour de ses voyages, le pape a dénoncé la tentation d’ « exploiter l’Afrique » : « investissons là-bas pour qu’ils se développent… Nous devons renverser cela. L’Afrique est une amie et il faut l’aider à grandir ».

    Chaque gouvernement, a-t-il aussi souligné doit gérer la question des migrants « avec la vertu propre au gouvernant, à savoir la prudence. Qu’est-ce que cela signifie ? D’abord, combien de places j’ai. Deuxièmement, ne pas seulement recevoir, (mais) intégrer ».

    Voici notre traduction des paroles du pape transcrites par le quotidien de la Conférence épiscopale italienne Avvenire.

    Récemment l’Église italienne a exprimé une sorte de compréhension envers la nouvelle politique du gouvernement de restreindre sur la question des départs de la Libye et par conséquent des débarquements. On a aussi écrit que, sur ce point, vous avez rencontre le président du Conseil, Gentiloni. Nous voudrions savoir si cette rencontre a eu lieu et si cette question a été abordée. Et surtout, que pensez-vous de cette politique de fermeture des départs, considérant aussi le fait qu’ensuite les migrants qui restent en Libye, comme cela a été prouvé par des enquêtes, vivent dans des conditions inhumaines, dans des conditions vraiment très précaires. Merci.

    Avant tout, la rencontre avec le (premier) ministre Gentiloni a été une rencontre personnelle et non sur cette question. C’était avant ce problème qui a émergé quelques semaines plus tard… Deuxièmement, je ressens un devoir de gratitude envers l’Italie et la Grèce parce qu’elles ont ouvert leur cœur aux migrants. Mais il ne suffit pas d’ouvrir son cœur. Le problème des migrants est : premièrement, un cœur ouvert, toujours, entre autres parce que c’est un commandement de Dieu, recevoir, parce que « tu as été esclave », migrant, en Égypte. Mais un gouvernement doit gérer ce problème avec la vertu propre au gouvernant, à savoir la prudence. Qu’est-ce que cela signifie ? D’abord, combien de places j’ai. Deuxièmement, ne pas seulement recevoir, (mais) intégrer. J’ai vu ici, en Italie, des exemples de très belle intégration. Je suis allé à l’Université Roma Tre, quatre étudiants m’ont posé des questions. J’en regardais une, la dernière : mais ce visage, je le connais. C’était une étudiante qui, moins d’un an plus tôt, était venu de Lesbos avec moi en avion, elle a appris la langue, elle étudiait la biologie dans sa patrie, elle a fait l’équivalence et maintenant elle continue. Cela s’appelle intégrer. Sur un autre vol, je rentrais de Suède, j’ai parlé de la politique d’intégration de ce pays comme un modèle. Mais la Suède aussi a dit avec prudence : le nombre est celui-ci, je ne peux pas plus. Troisièmement, il y a un problème humanitaire. Ce que vous disiez. L’humanité prend-elle conscience de ces camps, des conditions dans le désert ? J’ai vu des photos, ceux qui exploitent. Je crois, j’ai l’impression que le gouvernement italien fait tout, par des travaux humanitaires, pour résoudre même des problèmes qu’il ne peut assumer. Mais le cœur toujours ouvert, prudence et intégration, et proximité humanitaire. Et il y a une dernière chose que je veux dire et qui vaut surtout pour l’Afrique. Il existe, dans notre inconscient collectif, une devise, un principe : il faut exploiter l’Afrique. Aujourd’hui, à Carthagène, nous avons vu un exemple d’exploitation, humain dans ce cas-là. Sur ce point, un chef de gouvernement a dit une belle vérité : ceux qui fuient la guerre, c’est un autre problème ; mais beaucoup qui fuient la faim, investissons là-bas pour qu’ils se développent. Mais dans l’inconscient collectif, il y a le fait que chaque fois que tous les pays développés vont en Afrique, c’est pour exploiter. Nous devons renverser cela. L’Afrique est une amie et il faut l’aider à grandir.

  • Une douche glacée du Vatican sur les négociations avec Pékin

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    Lu sur le site « diakonos.be » :

    « François est le premier pape à avoir survolé la Chine. Quant à ce qu’il y mette les pieds un jour, ça reste à voir.  Au mois d’août dernier, la Librairie Editrice du Vatican a publié un dossier qui constitue une véritable douche glacée pour tous ceux qui continuent à croire qu’un accord entre le Saint-Siège et Pékin serait imminent.

    Ce dossier, rassemblé par Gianni Cardinale, un expert en géopolitique vaticane et prestigieux rédacteur dans les colonnes d’« Avvenire » et de « Limes », ne commente pas mais documente plutôt ce que, jusqu’auparavant, on ne savait qu’en partie.

    Pour le première fois, il donne le nom des évêques de chacun des diocèses chinois, officiels et clandestins, légitimes et illicites.

    Mais surtout, il aligne les biographies compilées par la Secrétairerie d’Etat des 75 évêques morts en Chine de 2004 à nos jours, tous décimés par des années voire des décennies de captivité, de travaux forcés, de camps de rééducation, de détention à domicile et flanqués en permanence de policiers.

    Si tel est le traitement que le régime communiste réserve aux évêques chinois sur le terrain, il est clair que tout cela doit cesser avant que le Vatican n’accepte de signer avec les autorités de Pékin un accord sur la nomination des futurs évêques.

    Le calvaire des évêques chinois ne remonte pas seulement à l’époque lointaine de Mao Tsé-Toung et à la Révolution Culturelle, quand l’objectif déclaré du régime était d’anéantir l’Eglise catholique et de créer un simulacre coupé de Rome qui lui soit entièrement soumis.

    Il s’est poursuivi même après la sortie de prison des évêques ou futurs évêques, contraints pour survivre à travailler dans une mine de sel ou dans une carrière de pierre, à faire paître les porcs, à cuire des briques ou pour les plus chanceux à ressemeler des chaussures ou à faire du commerce ambulant.

    En 2005 encore, on apprenait la mort de Jean Gao Kexian, évêque du diocèse de Yantai, dont on avait perdu la trace depuis qu’il avait été séquestré par la police en 1999.

    Le même sort fut réservé en 2007 à un autre évêque, Jean Han Dingxiang, du diocèse de Yongnian, emprisonné pendant vingt ans avant d’être relâché et qu’on a ensuite fait disparaître en 2006 avant d’informer ses proches de sa mort alors qu’il avait déjà été incinéré et enterré dans un lieu inconnu.

    En 2010, c’était au tour d’un autre évêque, Jean Yang Shudao du diocèse de Fuzhou, de mourir après avoir passé vingt-six ans en prison et toutes les années qui suivirent « contraint de rester quasi en permanence en détention à domicile et sous contrôle strict ».

    Sans parler des tribulations des derniers évêques de Shanghai, le jésuite Joseph Fan Zhingliang, mort en 2014 après « avoir exercé le ministère dans la clandestinité » et son successeur Thaddée Ma Daqin, aux arrêts depuis 2012 pour s’être dissocié de l’Association Patriotique des Catholiques Chinois – en parfaite obéissance à Rome qui juge qu’appartenir à cette association est « incompatible » avec la foi catholique – et depuis lors plus jamais libéré malgré qu’il se soit rétracté de sa dissociation il y a un an.

    Cette année aura connu la séquestration et la détention dans un lieu inconnu de l’évêque Pierre Shao Zhumin du diocèse de Wenzhou, dont en premier lieu l’ambassade d’Allemagne en Chine et ensuite le Saint-Siège lui-même ont demandé publiquement la remise en liberté le 26 juin dernier, une demande ignorée par les autorités.

    Face à tout cela, l’optimisme dont le Pape François fait preuve chaque fois qu’il est question de la Chine ne peut s’expliquer que comme étant un exercice de Realpolitik poussée à l’extrême.

    Parce que s’il est vrai que des pourparlers sont en cours entre les deux parties, avec des rencontres une fois par trimestre à Rome et une autre à Pékin, mis à part l’impressionnante absence de liberté que démontre le dossier du Vatican publié il y a quelques jours, deux obstacles demeurent avant un accord sur les procédures de nomination des futurs évêques.

    Le premier c’est que le Conférence épiscopale chinoise, qui est censée présenter les candidats, n’est composée à l’heure actuelle que d’évêques officiellement reconnus par Pékin et ne comporte aucun de la trentaine d’évêque « clandestins » qui ne sont reconnus que par Rome et qu’il n’y a pas moyen de convaincre les autorités chinoises de les intégrer eux aussi.

    Le second obstacle, ce sont ces sept évêques « officiels » que le régime prétend faire reconnaître également par le Saint-Siège alors que trois d’entre eux ont été publiquement excommuniés et que deux d’entre eux ont maîtresse et enfants.

    *

    Cet article a été publié dans le n°37 de « L’Espresso » de 2017, sorti en librairie le 10 septembre, dans la rubrique d’opinion intitulée « Settimo Cielo » confiée à Sandro Magister. »

    Ref. Une douche glacée du Vatican sur les négociations avec Pékin

    La « realpolitik » du pape François évoque celle de Paul VI au bon vieux temps de l’URSS dans les années 1970.

    JPSC

  • Israël chercherait à affaiblir la présence chrétienne à Jérusalem

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    Lu sur le site du quotidien "L'Orient - Le Jour" :

    Israël accusé de chercher à « affaiblir » la présence chrétienne à Jérusalem

    Les principales Églises chrétiennes de Jérusalem ont, fait rare, publié un communiqué hier dénonçant des tentatives « systématiques » d'Israël « d'affaiblir la présence chrétienne » dans la Ville sainte. Le communiqué a été rédigé par les chefs des Églises catholique, grecque-orthodoxe, arménienne et luthérienne, ainsi que des représentants d'autres communautés chrétiennes.

    Le texte vise le récent jugement d'un tribunal israélien ayant permis à un groupe, qui milite pour la colonisation de Jérusalem-Est – secteur palestinien occupé et annexé par Israël– de s'emparer de terres appartenant aux Églises dans cette partie de la ville. Il critique également un projet de loi israélien sur le statut des terres appartenant à des Églises en cours de discussion au Parlement israélien. « Nous voyons dans ces actions une tentative systématique d'affaiblir l'intégrité de la Ville sainte de Jérusalem et de la Terre sainte, et de saper la présence chrétienne », souligne le communiqué.

    Le 31 juillet, un tribunal de Jérusalem a confirmé la validité d'une vente immobilière, impliquant l'organisation ultranationaliste israélienne Ateret Cohanim et l'Église grecque-orthodoxe, portant sur l'acquisition de deux hôtels situés près de la porte de Jaffa dans la Vieille Ville. L'Église a démenti avoir vendu le terrain et affirmé que le jugement était « politiquement motivé ». Parallèlement, une proposition de loi au Parlement prévoit de transférer à l'État d'Israël tous les terrains ayant appartenu à des Églises et qui ont été vendus à des investisseurs privés en échange de compensations, ont indiqué les médias israéliens. Ce texte, s'il est adopté, pourra porter atteinte à de futures transactions portant sur des biens appartenant aux Églises.

    Dans leur communiqué, les Églises estiment que ces deux mesures menacent un accord vieux de plusieurs décennies sur la gestion des sites religieux. « Nous ne pouvons pas souligner avec assez de force l'extrême gravité de la situation (et des effets) que ces agressions récentes et systématiques ont eus sur le statu quo, l'intégrité de Jérusalem et le bien-être des communautés chrétiennes en Terre sainte », ajoute le texte. Les Églises de Terre sainte appellent en outre les chrétiens à travers le monde à les soutenir. 

     
  • Quand des catholiques chinois défendent leur église face à une pelleteuse

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    Du site de Famille Chrétienne :

    Vidéo - En Chine, des catholiques défendent leur église face à une pelleteuse

    Le 29 août, des milliers de fidèles catholiques se sont réunis pour défendre leur église face à une pelleteuse venue la détruire, à Wangcun (près de Changzhi). Devant une telle mobilisation, les autorités ont dû suspendre leur projet, indiquent les agences Asianews et Aica. L’église a été bâtie il y a un siècle mais les autorités entendent la remplacer par une place « pour enrichir la vie du peuple ». Pour empêcher les manifestants de communiquer entre eux, Wechat (le Whatsapp chinois) a été bloqué, tout comme le site du diocèse. Mais les fidèles se relaient sur les lieux. 

  • Défense de la Vie : la prise de position courageuse d'un parlementaire britannique suscite l'émoi

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    Du site de la RTBF :

    Journal du web: un parlementaire britannique, opposé à l'avortement, crée la polémique

    "Je suis opposé à l'avortement, même en cas de viol ou d'inceste" : ces propos sont ceux de Jacob Rees Mogg, un parlementaire britannique issu du Parti conservateur. Interrogé sur l'avortement et le mariage entre personnes du même sexe lors d'une apparition sur le plateau de la chaîne ITV, le député a exprimé ses convictions personnelles. Jacob Rees Mogg a déclaré notamment que la vie était sacrée et commençait dès la conception de l'enfant. Concernant le mariage homosexuel, le parlementaire a aussi exprimé son point de vue : "Je soutiens l'enseignement de l'église catholique".

    Jacob Rees Mogg a précisé que la loi sur l'avortement ne changerait pas. Mais les propos ont choqué la population britannique. Sur Twitter, les positions conservatrices du parlementaire suscitent la polémique. Beaucoup d'internautes estiment que ces idées sont d'un autre temps et que les droits de la femme ne sont pas respectés. Des propos qui font débat d'autant plus que ce député eurosceptique est un politicien en vogue. Il pourrait prétendre à un poste ministériel lors du prochain remaniement.

    De son côté, le parti conservateur prend ses distances avec le discours de Jacob Rees Mogg. Un porte-parole de Theresa May a précisé que le parti n'était pas d'accord avec ces propos. Mais il souligne que l'avortement est une question de conscience et que les députés décident de manière individuelle dans ces matières.

  • A Rimini, le cardinal Parolin a justifié la "stratégie du dialogue" défendue par le pape François; mise à jour (8 septembre)

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    Mise à jour (8 septembre) : Le 28 août dernier, nous avions répercuté sur ce blog des extraits de la conférence prononcée par le Cardinal Secrétaire d'Etat Pietro Parolin lors de la clôture du meeting de Communion et Libération à Rimini. Le journal La Croix publie ce discours in extenso : on y accédera en cliquant sur ce lien : http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Documentation-catholique/Saint-Siege/A-Rimini-cardinal-Parolin-invite-reprendre-routes-monde-authenticite-2017-09-07-1200874937

    Lors de la conclusion du meeting de Communion et Libération à Rimini, le 25 août, le cardinal Parolin a expliqué le "manifeste" du pape François (source):

    Le cardinal a apporté sa propre contribution sur le thème du meeting ("Ce que tu as reçu de tes pères, regagne-le pour le posséder") et a procédé à une clarification des aspects les plus importants du pontificat de François

    Dans ce sens, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, a prononcé un discours sur "l'étreinte" que l'Eglise propose à l'homme d'aujourd'hui.

    Etait présent également le président de la Communauté de 'Communion et Libération', le père Julian Carron, qui a adressé un message de salutation au cardinal: «Nous avançons désarmés pour rencontrer l'autre et pour offrir à chacun la contribution que la foi peut apporter sur le chemin de chacun».

    "Dites au pape que nous prions pour lui."

    Au terme d'une leçon dense, riche en idées culturelles et théologiques, la présidente de la séance, Emilia Guarnieri, a conclu en invitant le cardinal à faire savoir au pape François que l'assistance du meeting est prête à vivre en suivant le cap indiqué.

    Plus qu'un résumé, nous reprenons quelques passages saillants de l'intervention du cardinal Pietro Parolin.

    La question des migrants

    "Quand je pense qu'une partie non négligeable du débat civil et politique de ces derniers temps s'est concentrée sur la façon de nous défendre contre le migrant! Certes, pour le pouvoir politique, il c'est un devoir d'élaborer des schémas alternatifs à une migration massive et incontrôlée, d'établir un projet qui évite le désordre et l'infiltration d'individus violents parmi ceux que l'on accueille. Il est juste d'impliquer l'Europe et pas seulement elle. C'est de la clairvoyance que d'envisager le problème du développement structurel et des peuples dont proviennent les migrants qui, s'ils doivent s'y appliquer, auront encore besoin de décennies. Mais, tout au moins, n'oublions pas que ces femmes, ces hommes, ces enfants, en ce moment, sont nos frères ".

    "Et pourtant, nous aussi, chrétiens, nous continuons à penser selon une division anthropologique et théologique dramatique, qui passe par un "eux" comme un "non-nous" et un "nous" comme un "non-eux". Nous avons besoin de reprendre en considération, sans superficialité, le thème de la diversité, de sa richesse, dans un contexte de connaissance et de respect mutuel ".

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  • Quand les débordements pontificaux inquiètent...

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    UN PAPE DEBORDE (source)

    L’analyse d'Hubert Windisch, professeur émérite de théologie à la faculté de théologie de l’Université de Freiburg (D), parue sur Kath.net.

    « Lorsque le pape émérite Benoît XVI a publié son émouvant hommage au Cardinal Meissner récemment décédé, on a pu lire, entre les lignes, une certaine critique de la situation dans laquelle se trouve actuellement l’Eglise. Et on ne peut pas exclure non plus, que dans ces critiques était incluse la façon dont l’actuel pontificat est exercé. 

    De fait, de nombreux prêtres et laïcs se disent inquiets en considérant certains événements dont l’écho nous parvient de Rome : ce pape ne serait-il pas dépassé par sa charge ? Les réflexions qui suivent justifient largement qu’on se pose certaines questions :

    Lorsque Jorge Mario Bergoglio fut élu pape le 13 mars 2013, comme successeur du pape Benoît XVI, il se rendit tout d’abord, comme le veut la tradition, dans cette pièce qu’on appelle la Chambre des Larmes (camera lacrimatoria) qui se situe à côté de la chapelle Sixtine. C’est là qu’il devait revêtir les insignes de sa charge pontificale : la mozette de velours rouge garnie d’hermine blanche, la croix dorée des papes et les traditionnelles chaussures rouges. Mais il refusa de porter ces insignes. Il aurait ajouté : “C’en est fini à présent de ce carnaval”. Quoiqu’il en soit, ce pape ne semble pas avoir saisi la signification symbolique de ces insignes : la mozette rouge rappelle la souffrance et le sang du Christ ; la croix dorée symbolise à la fois la dignité et la lourdeur de la charge pontificale ; les mules rouges font référence à Constantin XI, le dernier empereur byzantin - le rouge était le symbole du pouvoir des empereurs byzantins - qui trouva la mort lors de la conquête de Constantinople en 1453 par les musulmans. 

    Lorsque Bergoglio entra ainsi dans la loggia des bénédictions, le monde entier a pu vivre en direct la prise de fonction de la charge pontificale la plus banale qu’il n’y ait jamais eue depuis que la radio et la télévision sont là pour en témoigner. Bergoglio dit à ces milliers de gens rassemblés sur la place Saint Pierre non pas : “Laudetur Jesus Christus” ou “In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti”, mais : “Buona sera”. Dès cet instant, une inquiétude s’est installée. La crainte qu’un pontificat banal allait peut-être faire suite à cette entrée banale ; la crainte de l’émergence d’un autre type de “carnaval”, comme cela semblera d’ailleurs se confirmer quelques jours plus tard lorsqu’on vit le pape se mettre un nez rouge de clown lors d’une audience générale sur la place Saint Pierre.

    Lucrecia Rego de Planas, une catholique mexicaine qui connait personnellement Bergoglio depuis de nombreuses années, écrivait quelques mois seulement après l’élection du pape François une lettre ouverte aux accents tragiques : “Le pape aime être aimé de tous”. Voilà qui permet de comprendre certains faux-pas de Bergoglio quant à sa manière de gérer le style et le contenu de sa charge : une inflation de mots au cours de nombreux interviews, des coups de téléphones et des homélies matinales, ou encore des postures officielles affectées et artificielles qui, certes, sont efficaces pour faire la une des magazines, mais s’avèrent déplacées dès lors qu’il s’agit du salut des âmes des fidèles. 

    Un collègue protestant m’écrivait un jour : “Il ne suffit pas d’aller à pied chez le coiffeur ou chez le dentiste, de se servir soi-même à la cantine du Vatican ou de se rendre en Fiat 500 à un rendez-vous avec le président des Etats-Unis pour être un bon pape. J’ai bien peur que par les trous de sa soutane ne suinte un peu de vanité”. 

    Celui qui aime être aimé des autres se voit souvent contraint, en tant que pasteur de l’Eglise, à mettre une partie de l’annonce de l’Evangile sous le boisseau. S’il s’agit du pape, il risque alors fort de cesser d’être ce rocher qui résiste fermement aux tempêtes de la vie : il peut alors ressembler davantage à une dune de sable se mouvant sous le vent de l’esprit du temps ; il peut être amené à exprimer des positions et des opinions serviles, se pliant aisément à tout et à chacun, et qui aboutissent finalement à un affaiblissement inadmissible de la conscience que l’Eglise catholique a d’elle-même. 

    On verra ainsi dans une vidéo, lors d’une invitation à la prière initiée par le pape en janvier 2016, des représentants du bouddhisme, du judaïsme, de l’islam et de la chrétienté se présenter côte à côte. Devant eux, les symboles religieux de leurs communautés respectives, à savoir : une statue de Bouddha, un chandelier à sept branches, un tasbih musulman (sorte de chapelet), et… non pas la croix du Christ, mais un simple petit enfant-Jésus de la crèche.

    On verra ainsi le pape, en la fête du Jeudi Saint 2016, laver les pieds de prisonniers, et parmi eux des musulmans, geste aboutissant par là non seulement à affadir la symbolique attachée à l’action de Jésus lors de la dernière Cène, mais même à en fausser le sens.

    On verra ainsi le pape, un samedi, veille de la Pentecôte 2014, inviter des représentants des trois religions monothéistes à une prière pour la paix dans les jardins du Vatican, et se laisser littéralement montrer du doigt (en même temps d’ailleurs que le rabbin présent) par le représentant musulman lorsque celui-ci se met à citer, en conclusion de sa prière, la sourate 2 du Coran, celle qui supplie Allah de donner aux fidèles musulmans la victoire sur les peuples infidèles (c’est-à-dire les juifs et les chrétiens).

    On verra ainsi le pape, dans l’avion qui le ramène de la Journée Mondiale de la Jeunesse de Cracovie, interviewé au sujet de la violence dans l’islam - rappelons que c’est durant le séjour du pape à Cracovie, le 26 Juillet 2016, que le Père Hamel avait été assassiné par deux musulmans pendant qu’il célébrait la messe dans une paroisse proche de Rouen - répondre aux journalistes en évoquant l’histoire d’une catholique italienne tuée par son gendre. Les journalistes ont dû se demander en eux-mêmes s’ils ne venaient pas d’être témoins d’un bug papal.

    On verra ainsi le pape s’envoler sur l’île de Lesbos pour visiter un camp de réfugiés : il en ramènera quelques-uns à Rome, mais uniquement des musulmans ; pas un seul chrétien.

    On entendra ainsi, en avril 2017, une comparaison terrible entre les conditions de vie dans les actuels camps de réfugiés et celles qu’avaient connu les prisonniers des camps de concentration nazis. 

    Et l’on pourrait trouver de nombreux autres exemples dans le domaine de la politique qui, tous, tendent à confirmer la platitude de ce pontificat. Ce dernier est, de plus, caractérisé par les nombreuses contradictions qu’il véhicule : si vers l’extérieur, le discours est imprégné de la notion de miséricorde, à l’interne, l’exercice de la charge pontificale est souvent marqué par une réelle dureté. Qu’on se souvienne par exemple de l’attitude irrespectueuse du pape envers les cardinaux ayant émis les “dubia”, ou encore récemment du limogeage silencieux du cardinal Müller comme Préfet de la Congrégation de la Doctrine de la Foi.

    L’exemple le plus flagrant de cette tendance aux propos contradictoires nous vient sans doute du document post-synodal “Amoris laetitia” : d’une part ce document met en avant une ferme volonté de continuité avec les enseignements du passé pour ce qui concerne le mariage et, d’autre part, dans une simple note de bas de page, met à mal tout l’édifice de la doctrine sacramentelle en lien avec le mariage, la confession et l’Eucharistie.

    La formule la plus souvent citée au cours de ce pontificat : “Qui suis-je, moi, pour juger ? (Chi sono io per giudicare)”, prononcée par François fin juillet 2013 dans l’avion qui le ramenait du Brésil, concentre tout le malheur qui s’est abattu sur l’Eglise à travers ce pontificat à ce point unique, à savoir l’avènement dans l’Eglise, par le fait du pape lui-même, du règne du relativisme sur le plan doctrinal et pastoral.

    Avec tout le respect que je dois à la personne du pape et à sa fonction pontificale, il me faut malheureusement constater que l’image de l’Eglise catholique est aujourd’hui celle d’une communauté fragilisée et déchirée. De nombreux catholiques à travers le monde se sentent dorénavant déracinés dans leur propre Eglise, une Eglise ébranlée dans ses fondements. Où cela doit-il nous mener ? »

    Source : Kathnet (trad. MH/APL)

    Et, sur "Benoît-et-moi" : "Les incroyables propos d'un pape"

    ...mais tout le monde ne voit pas les choses de cette façon : http://www.belgicatho.be/archive/2017/09/08/francois-un-pape-fabuleux-5977814.html

  • La Philosophie pour la Vie de Stéphane Mercier est disponible

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    L’avortement est-il une conquête décisive de l’humanité ou, au contraire, le retour à la barbarie ? L’avortement est-il la libération de la femme, ou le meurtre d’un petit innocent ? Stéphane Mercier, docteur en philosophie, aborde ces questions avec justesse et clarté, après avoir établi les conditions d’un véritable débat.

    Ce petit ouvrage écrit d’un point de vue philosophique constitue un vade-mecum pour tous ceux qui désirent des arguments contre l’avortement.

    Stéphane Mercier est docteur en philosophie. En tant que chargé de cours à l’Université catholique de Louvain (Belgique), il livre à ses étudiants cet argumentaire le 21 mars 2017. L’auteur ne se doutait pas qu’il allait mettre tous les partisans du droit à l’avortement en émoi : la presse et les politiques se saisissent de l’affaire, on en parle jusqu’au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Tous réclament des sanctions contre ce professeur qui ose condamner l’avortement : l’UCL finit par le licencier. 

    Prix : 10 euros

  • L'individualisme et le collectivisme constituent les deux faces concomitantes de la déstructuration de la personne

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    De Guillaume Bernard sur genethique.org "Le coin des experts" (on transposera aisément ces considérations issues du contexte français au nôtre) :

    INDIVIDUALISME ET COLLECTIVISME : LES DEUX FACES CONCOMITANTES DE LA DÉSTRUCTURATION DE LA PERSONNE

    Sous couvert de bons sentiments, l’Etat s’arroger le droit de s’approprier des éléments du corps des citoyens, pour en « sauver » d’autres. Guillaume Bernard, docteur et habilité à diriger des recherches en histoire des institutions et des idées politiques, revient pour Gènéthique sur les ressorts d’une mécanique en passe d’oublier la personne humaine.

    Le consentement présumé au don d’organes a été mis en place par la loi de modernisation du système de santé (26 janvier 2016). Des prélèvements peuvent être pratiqués sur une personne majeure décédée dès lors qu'elle n'a pas fait connaître, de son vivant, un refus explicite de se voir soustraire un organe. Quant aux familles des défunts - dont un tiers s’opposent, dans la pratique, à tout prélèvement -, elles sont uniquement informées et non plus consultées. En revenant aux dispositions de la loi Caillavet du 22 décembre 1976, qui avaient été corrigées en juillet 1994, cette mesure vise à réduire le déficit d’organes destinés aux patients en attente de greffe.

    L’homme en pièces détachées

    Si le don (d’une partie) de soi peut être un geste de fraternité (pour soulager la souffrance voire guérir), la valeur altruiste de cet acte suppose qu’il soit décidé librement. Contraint, le don est dénaturé. Quelle est donc la logique d’un tel ordonnancement ? La contradiction entre l’individualisme forcené des vivants (disposition totale de soi jusqu’à la revendication euthanasique) et la « collectivisation rampante des cadavres » (résultant de l’automaticité du prélèvement si l’organe est sain) n’est qu’apparente. Deux justifications assurent la cohérence de cette combinaison. D’une part, une vision particulière de la dignité humaine où seul l’être faisant preuve d’une autonomie de la volonté guidée par la raison est considéré comme pleinement humain et respectable. L’enfant à naître, le comateux et qui plus est le cadavre ne remplissent pas cette condition ; ce dernier peut donc être traité – en attendant le clonage dit thérapeutique – comme un stock de pièces détachées de rechange. Et d’autre part, une conception contractualiste et déracinée de la société : celle-ci est supposée se construire en permanence, le passé étant perçu comme définitivement révolu. Qu’importe donc l’assentiment des familles puisque les liens intergénérationnels sont rompus. La terre renie ses morts. Dans ces conditions, pourquoi continuer à respecter les volontés testamentaires ou à incriminer la profanation de sépulture ?

    Lire la suite

  • Les entretiens du pape avec Dominique Wolton : extraits

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    Présentés sur zenit.org :
     
  • Constance du Bus, porte-parole de la Marche pour la Vie, est à l'honneur sur Famille Chrétienne

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    De Pierre Jova sur le site de Famille Chrétienne :

    Constance Du Bus, ambassadrice de la vie

    Constance Du Bus

    Constance Du Bus, porte-parole de la Marche pour la vie en Belgique ©DR

    EXCLUSIF MAG – Formée sur les bancs du Parlement Jeunesse, la porte-parole de la Marche pour la vie en Belgique a été propulsée sur le devant de la scène.

    Le calme après la bataille. Assise confortablement dans un café parisien, sous le regard d’un tableau de Napoléon Bonaparte, Constance Du Bus revient bronzée du GR corse. Difficile d’imaginer qu’en mars dernier cette Belge souriante de 21 ans affrontait le feu roulant des médias, en tant que porte-parole de la Marche pour la vie de Bruxelles. L’évènement coïncidait avec « l’affaire Stéphane Mercier », ce professeur de philosophie congédié par l’Université catholique – francophone – de Louvain pour avoir distribué un argumentaire pro-vie à ses étudiants. « En se félicitant unanimement du renvoi du professeur, les médias et les politiques ont touché à une valeur belge : le compromis, garantissant la liberté académique ! Beaucoup de gens se sont réveillés, il y a eu, enfin, un vrai débat sur l’avortement », raconte Constance.

    L’étudiante en droit a crevé l’écran lors de ses interventions. Quatre mois plus tard, un texte voulant faire de l’avortement – dépénalisé depuis 1990 – un « droit » a été recalé au Parlement fédéral. « Ils ont vu qu’il y avait encore des gens sensibles à ces valeurs », se félicite la porte-parole. De quoi stupéfier les vieux gardiens du dogme libertaire, comme le septuagénaire Philippe Mahoux, président du groupe socialiste au Sénat et « père » des lois sur l’euthanasie, qui ne s’attendaient pas à rencontrer de tels empêcheurs – et si jeunes ! – de transgresser en rond... « C’est le rôle de la jeunesse de remettre en question ! », pointe-t-elle. « Un demi-siècle après Mai 68, notre génération se permet plus librement que les précédentes de remettre en question ce que l’on croyait intangible. Le tabou est progressivement levé ! »

    Son aisance et sa détermination, Constance les a affinées sur les bancs du Parlement Jeunesse : une initiative de la fédération Wallonie-Bruxelles qui propose aux lycéens et étudiants une simulation parlementaire grandeur nature. Successivement députée, présidente de la commission de la santé, puis ministre de l’Intégration sociale, elle a appris à légiférer, arbitrer, convaincre.

    Elle a également reçu une solide formation des Dominicaines. « Je leur suis très reconnaissante de m’avoir fait découvrir la philosophie et la littérature », témoigne- t-elle. Sa foi chrétienne, elle en est « très fière »! Catholique tranquillement assumée, Constance insiste sur la dimension laïque de son engagement, mais confie que l’Esprit Saint est « la première personne » qui l’a soutenue dans son combat médiatique.

    Constance est à l’image de cette nouvelle jeunesse belge, paisiblement décomplexée, et profondément attachée à l’unité de son pays. Née à Renaix, ville frontalière entre la Wallonie francophone et la Flandre néerlandophone, elle a reçu un enseignement bilingue : « Mes parents voulaient qu’on soit ouverts à la richesse de la Belgique », explique l’étudiante à la Katholieke Universiteit Leuven, l’Université catholique néerlandophone de Louvain.

    Désormais, elle brûle d’aller sur le terrain, pour « connaître les réalités des gens » et trouver des solutions pratiques : « Nous voulons mettre en place des actions dans l’espace public, un soutien matériel apporté aux femmes enceintes, un argumentaire à destination des politiques. » Avant de se tourner vers le droit, Constance se rêvait diplomate: « J’aime beaucoup dialoguer et concilier, faire des ponts entre les personnes. » Son engagement l’a conduite à être ambassadrice de la vie. Dans son propre pays. 

  • Liberté de conscience : le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) a remis au Conseil des droits de l’homme de l’ONU un rapport alternatif sur la liberté de conscience dans l’Hexagone

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    De Pierre Jova sur le site de Famille Chrétienne :

    Liberté de conscience : le rapport musclé des évangéliques à l’ONU

    Le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) a remis au Conseil des droits de l’homme de l’ONU un rapport alternatif sur la liberté de conscience dans l’Hexagone. Les conséquences du « mariage pour tous » et la clause de conscience des personnels soignants sont particulièrement évoquées.

    « Je ne rougis pas de l’Évangile ». Les protestants évangéliques prennent au sérieux la parole de saint Paul, citée de l’épître aux Romains (Rm 1,16). Représentant près de 70 % des Églises françaises de cette mouvance, le Cnef (Conseil national des évangéliques de France) vient de déposer au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, basé à Genève, un rapport sur la liberté de pensée, de conscience et de religion et la liberté d’expression, en vue de l’examen périodique universel de la France en 2018. « Cet organe des Nations Unies examine tous les pays à tour de rôle, de manière régulière, pour veiller au respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 », explique Romain Choisnet, directeur de la communication du Cnef. « Toute institution ou association peut fournir des éléments pour cet examen, dans le cadre d’un rapport alternatif  ». À la fois concis et détaillé, le rapport que soumet le Cnef a été réalisé en partenariat avec plusieurs associations protestantes évangéliques, comme le Comité protestant pour la dignité humaine, vieux compagnon de combat d’Alliance Vita sur les sujets bioéthiques, et Portes Ouvertes, défendant la liberté religieuse. 

    L’objection de conscience des maires et des personnels soignants

    Le rapport revient sur la loi Taubira, légalisant le mariage des couples de même sexe, en déplorant que la circulaire du 13 mai 2013, émanant du ministère de l’Intérieur, impose aux maires de célébrer ces unions, sans qu’une clause de conscience ne soit possible. Porté par Franck Meyer, maire de Sotteville-sous-le-Val (Seine-Maritime) et lui-même de confession évangélique, le Collectif des maires pour l’enfance a saisi la Cour européenne des droits de l’homme en 2016, pour réclamer une telle clause. Une revendication reprise dans le rapport du Cnef, qui préconise d'« amender » la loi Taubira, pour permettre aux élus « de ne pas célébrer de mariages de couples de personnes de même sexe lorsque leurs convictions s’y opposent ». Le Cnef préconise également d’ajouter une clause de conscience dans le Code de la santé publique, « notamment dans les domaines de la procréation et de la fin de vie », pour tous les personnels soignants (infirmiers, sages-femmes, médecins, aides-soignants, pharmaciens, thérapeutes). Une possibilité qui est pour le moment extrêmement limitée par la loi.

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