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Politique - Page 644

  • Faut-il railler… ou rallier Christine Boutin ?

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    Un de nos fidèles lecteurs et correspondants liégeois nous fait parvenir ce billet à propos de la sortie de Christine Boutin (*) concernant le « mariage pour tous » :

    Interviewée le 24 décembre sur I-télé, Christine Boutin a, une nouvelle fois, dit son opposition radicale au projet d’instaurer en son pays le mariage homosexuel. Comme on lui demandait si l’on pouvait, en matière de conjugalité, traiter de façon inégalitaire les droits des hétérosexuels et ceux des homosexuels, elle s’est défendue de toute homophobie discriminatoire. Elle a très justement observé que « le droit au mariage est ouvert à tout le monde » et que « les homosexuels peuvent se marier naturellement mais avec une personne de l'autre sexe.» À l’instar de commentateurs professionnels, des blogueurs ont estimé que la réponse était « étrange » : Christine Boutin serait bornée ou feindrait de ne pas avoir compris où est le problème. Elle a pourtant bien dit : « se marier ». Elle a ensuite développé quelque peu son propos, notamment sous l’angle sociétal, par souci d’éclairer la lanterne d’esprits politiquement corrects, c’est-à-dire formatés et grégaires. Mais « on » a isolé la phrase propre à susciter quolibets et sourires entendus.

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  • Italie : pour un soutien inconditionnel des catholiques à Monti ?

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    Riccardo Cascioli, dans la Nuova Bussola Quotidiana, formule des propos qui remettent en cause une approche un peu naïve de l'action menée par des politiciens réputés catholiques, notamment de Monti (notre traduction):

    A en juger par les derniers développements, on peut raisonnablement penser que la présence politique des catholiques en Italie est terminée. Non pas qu’il n'y ait pas d’hommes politiques réputés «catholiques» impliqués dans la politique ou qu’il ne s’y trouve des représentants de secteurs marqués par le catholicisme: en fait, il y en a peut-être trop ; et même n’y en a-t-il jamais eu autant auparavant. Le problème est qu’on ne comprend pas pourquoi il y en a, et ce que cette présence a d’original. 

    Il suffit de voir la façon dont l'amour pour Monti s’est déchaîné de la part de nombreuses mouvances et de personnalités du monde catholique, cela assorti de multiples pressions exercées par le Président de la Conférence épiscopale, le cardinal Angelo Bagnasco, pour descendre sur le terrain, ce qui me semble sans précédent. De la même façon, il est sans précédent également de constater cette anomalie que constitue un mouvement ecclésial - la Communauté de Sant'Egidio – se livrant à de l'activisme  politique (peut-être d’ailleurs un pasteur devrait-il tirer cette situation au clair).

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  • France: Mariage ou Manif pour tous ?

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    Lu sur le site de “La Vie”

    “Le secrétaire général de l'Enseignement catholique, Eric de Labarre, a adressé une lettre à ses 8300 chefs d'établissement pour les encourager à prendre des "initiatives" dans le cadre du débat sur le mariage gay. La Vie s'est procuré (cliquer ici:) le document.

    Commentaire de “La Vie”

    Une invitation claire à débattre et faire débattre, y compris au sein des établissements scolaires, sur la question du mariage gay, mais nettement moins explicite quant à la forme précise que devraient prendre les "initiatives" envisagées par le document. Le texte se poursuit en effet ainsi : "En veillant à l'unité de la communauté éducative pour le service de laquelle vous avez reçu mission et en assurant le respect des personnes et des consciences, ces initiatives peuvent éventuellement être le fait des parents d'élèves de l'établissement."

    Faut-il y voir un appel implicite à aller manifester le 13 janvier à Paris ? Une évidence, pour le syndicat d'enseignants du privé SunDep-Solidaires, dont les associations du sud-est publient un communiqué sur leur site internet : "Nous qui travaillons dans ces établissements connaissons trop bien ce discours de pseudo liberté qui vise de fait à utiliser parents, élèves et personnels des établissements privés comme chair à canon des combats de l’Eglise catholique."

    La lettre précise par ailleurs deux points, rappelés par la Commission permanente et le Comité national de l'Enseignement catholique : d'abord, elle souligne que "la reconnaissance de la différence des sexes et l'accès à ses origines [sont] des droits essentiels pour permettre à chaque jeune de construire son identité et sa personnalité", mais elle invite aussi à "veiller au respect des personnes accueillies dans [les] établissements, quelles que soient leurs histoires familiales".

    Référence: Mariage gay

    Un enjeu: la jeunesse étudiante chrétienne, malgré le relativisme ambiant, est-elle encore à même de se mobiliser pour la manifestation du 13 janvier à Paris ? Elle nous étonnerait...

  • Derrière les réformes de société, un projet totalitaire ?

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    Joël Hautebert, dans "LA NEF" N°244 DE JANVIER 2013, dénonce un projet totalitaire :

    « Mariage » homosexuel, recherche sur l’embryon… le fait de ne pas mesurer la réalité de telles dérives confirme les prédictions d’Huxley : nous glissons vers un totalitarisme consistant à faire aimer la servitude.

    La révolution anthropologique annoncée suscite l’interrogation sur les pouvoirs que l’État s’arroge et sur le type de société vers laquelle le gouvernement nous conduit. Cet examen semble d’autant plus nécessaire que des connexions frappantes avec d’autres mesures prises ou souhaitées par les actuels maîtres de l’Élysée et du Palais-Bourbon se situent dans la plus pure tradition révolutionnaire et, disons-le, totalitaire. Plus que jamais, il s’agit de créer l’homme nouveau prétendument émancipé de tous les cadres naturels, poussant ainsi à un stade encore jamais atteint en France l’exercice de la folie idéologique dans un système démocratique. Dans la préface de l’édition de 1946 du Meilleur des mondes, Aldous Huxley avait prévenu que les totalitarismes à venir seraient différents des précédents. La violence et les déportations de masse ayant au bout du compte démontré leur inefficacité, les nouvelles méthodes consisteront, disait-il, à faire aimer la servitude. « À mesure que diminue la liberté économique et politique, la liberté sexuelle a tendance à s’accroître en compensation. Et le dictateur (à moins qu’il n’ait besoin de chair à canon et de familles pour coloniser les territoires vides ou conquis) fera bien d’encourager cette liberté-là. Conjointement avec la liberté de se livrer aux songes en plein jour sous l’influence des drogues, du cinéma et de la radio, elle contribuera à réconcilier ses sujets avec la servitude qui sera leur sort. » Éducation sexuelle à l’école de plus en plus tôt, enseignement obligatoire du gender, avortement remboursé à 100 %, remboursement intégral de la contraception des mineures de 15 à 18 ans… Bien vu Monsieur Huxley. Flatter l’égocentrisme et laisser libre cours aux passions donne cette illusion de liberté sans responsabilité, que l’État accorde d’autant plus volontiers qu’il acquiert un pouvoir illimité, tout en gratifiant chacun du sentiment de mener sa vie comme il l’entend et d’être le seul maître de lui-même.

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  • La vertu exemplaire du pape face à l'extrême petitesse des responsables politiques

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    Sous le titre "l'indécence au grand jour", Christophe Geffroy consacre son éditorial de janvier 2013 dans la Nef à ce contraste saisissant :

    Il y a un contraste saisissant entre la hauteur de vue d’un Benoît XVI, la vertu exemplaire qui émane naturellement de sa personne, et l’extrême petitesse de nos responsables politiques. Ce contraste prenait des proportions abyssales ces dernières semaines, quand on observait les palinodies de notre Président sur le « mariage » homosexuel ou la pitoyable guerre des chefs à l’UMP et qu’on lisait dans le même temps le message du pape pour la Journée mondiale de la Paix du 1er janvier 2013.

    Ce qui est frappant dans notre société postmoderne où toute morale a été évacuée – l’ordre moral, c’est bien connu, c’est « facho » ! –, c’est qu’il n’y règne plus aucune joie de vivre, mais l’indécence en tout domaine s’étale sous nos yeux sans même plus chercher à se cacher. La lutte fratricide entre Copé et Fillon est à cet égard symptomatique : les magouilles et autres tricheries pour prendre le pouvoir ne sont pas nouvelles – il suffit de se rappeler comment Mitterrand a mis la main sur le PS ou Chirac sur le RPR –, mais que deux hommes prétendant gouverner le pays offrent ainsi le triste spectacle d’une totale absence de conviction au profit d’un ego démesuré pour la seule conquête du parti, voilà qui laisse pantois.

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  • "La colonisation de la culture humaine", qu'est-ce à dire ?

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    Doctrine sociale : le défi de « la colonisation de la nature humaine »
    Mgr Crepaldi présente le quatrième Rapport sur la Doctrine sociale

    (Zenit.org; trad Hélène Ginabat) - En matière de doctrine sociale, le grand défi actuel est « la colonisation de la nature humaine », déclare Mgr Giampaolo Crepaldi, archevêque de Trieste et président de l’Observatoire international cardinal Van Thuân, dans un entretien publié sur le site de l’Observatoire.

    Mgr Crepaldi présente le « Quatrième Rapport sur la doctrine sociale de l’Eglise dans le monde » de l’Observatoire et explique comment l’occident exporte « une mentalité contraire à la loi morale naturelle » dans les pays émergents.

    Excellence, pouvez-vous nous expliquer le titre que vous avez donné à ce quatrième rapport : « La colonisation de la nature humaine » ?

    Mgr Crepaldi - Chaque année, le rapport fait le monitorage des principaux événements concernant la justice et la paix sur les cinq continents. Le principal trait émergent, cette année, est justement la colonisation de la nature humaine, c’est-à-dire les énormes pressions internationales pour que les gouvernements changent leur législation traditionnelle sur la procréation, sur la famille et sur la vie. L’attaque est principalement dirigée contre les pays d’Amérique latine, fait que nous avons déjà signalé dans les rapports précédents.

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  • Chine : trafic d'enfants et corruption

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    Sur le blog de Jeanne Smits :

    Quand le gouvernement se mêle de dicter aux couples la taille de leur famille, l'intrusion intolérable se double forcément à un moment ou à un autre des effets pervers liés à l'accaparement par l'Etat de rôles qui ne sont pas les siens. En règle générale, la Chine empêche, par la menace et la contrainte, les citadins d'avoir plus d'un enfant, et les ruraux plus de deux, le deuxième leur étant consenti s'is ont d'abord une fille. On sait que cette politique a conduit à un véritable génocide des filles dans un pays où c'est le fils qui est tenu de prendre soin de ses vieux parents. On sait qu'elle est imposée par la contrainte, par le biais d'avortements et de stérilisations forcées, ainsi que par des amendes et des brutalités policières pour les contrevenants. Mais elle est aussi source de trafics et de corruption.

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  • Noël d'angoisse pour les chrétiens de Syrie

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    Sur Radio Vatican

    Lors de sa première conférence de presse, samedi à Damas, le chef de l'Eglise grecque-orthodoxe de Syrie, Youhana Yazigi, patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, a appelé les chrétiens à rester dans le pays. Il a exhorté les belligérants à mettre fin aux violences et à entamer un dialogue. 

    Mais en Syrie, à la veille des fêtes de Noël, les chrétiens sont plus que jamais confrontés à l’incertitude, alors que le conflit devient, selon l’ONU, ouvertement intercommunautaire. Pris entre deux feux, ils se voient régulièrement sommés de choisir leur camp. Dans l’ouest du pays, près de Hama, deux villages chrétiens ont reçu un avertissement. Dans une vidéo, des combattants rebelles ont annoncé qu’ils lanceront un assaut pour déloger les hommes de Bachar al-Assad. Les rebelles, qui se présentent comme membres de la brigade al-Ansar, demandent aux habitants de se soulever pour expulser les forces du régime.

    Pour Fabrice Balanche, ce message d'avertissement cache des intentions moins bienveillantes. Il est interrogé par Antonino Galofaro : RealAudioMP3 

    Selon ce chercheur au sein du Groupe de recherches et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à Lyon, « on sait très bien que ces rebelles, qui sont dans des bataillons à caractère islamique, veulent expulser les chrétiens et toutes les minorités de la région », soit précise-t-il, parce qu’elles sont proches du régime, soit parce que ce sont des groupes minoritaires qui ne sont « ni islamistes, ni salafistes ». 

    Si les chrétiens se placent sous la protection de l’armée régulière, « ce n’est pas, explique-t-il, parce qu’ils soutiennent la personne de Bachar Al Assad », c’est parce qu’ils craignent l’arrivée au pouvoir des rebelles et un scénario similaire à celui de l’Irak après la chute de Saddam Hussein.

    Pour Fabrice Balanche, « nous sommes dans une guerre civile avec des dérives confessionnelles » depuis septembre 2011, quand il y a eu une militarisation des rebelles.

    Voir également : rtl.be/triste-noel-pour-les-chretiens-de-syrie

  • Pierre Piccinin : « La bataille d’Alep », aux éditions L’Harmattan

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    Vignette-Alep.jpgLe témoignage à ne pas manquer d’un universitaire belge « de terrain » :

    Historien et politologue, spécialiste du Monde arabo-musulman, Pierre Piccinin da Prata a assisté aux événements majeurs du « Printemps arabe ». Il est aussi le seul observateur à en avoir couvert tous les terrains.

    Il était présent à Tunis, au moment de la chute du dictateur Ben Ali. En Égypte, il a participé aux manifestations de la place Tahrir et a rencontré les Frères musulmans dans leur quartier général du Caire. En Libye, il a accompagné les rebelles de Benghazi sur les lignes de front. Il s’est aussi rendu au Yémen, lors des troubles qui ont chassé du pouvoir le président Saleh.

    Le livre

     

    LIVRE---La-Bataille-d-Alep--couverture-recto-.jpg

     

    Pierre Piccinin da Prata a effectué six séjours d’observation en Syrie, à différents moments clefs de la révolution.

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  • L'islamisation, un mythe ?

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    “L'‘islamisation’ de la France est un mythe” selon Raphaël Liogier de l'Observatoire du religieux (Telerama.fr) (24 novembre 2012)

    Pour une majorité de Français les musulmans refuseraient de s'intégrer. “L'islamisation” redoutée ne repose pourtant sur aucune réalité selon Raphaël Liogier, de l'Observatoire du religieux.

    Propos recueillis par Olivier Pascal-Moussellard - Télérama n° 3280

    Peut-on encore parler de l'islam sans que les esprits s'échauffent ? Des couvertures d'hebdos aux brèves de comptoirs, l'islam devient la controverse nationale. Avec une ritournelle : la France serait en cours d'« islamisation ». Y a-t-il quelqu'un pour poser le débat dans des termes simples et clairs ? Professeur à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence et directeur de l'Observatoire du religieux,­ Raphaël Liogier s'y est collé. Sa conclusion est sans appel : l'« islamisation » de la France est un mythe. Pas une fiction, un mythe. Rencontre avec un esprit salutaire.

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  • Les pressions exercées sur la Pologne et l'Irlande par le Conseil de l'Europe pour leur imposer l'avortement

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    Conseil de l'Europe : pressions sur la Pologne et l'Irlande pour l'IVG
    Analyse du Centre européen pour le droit et la justice

    Grégor Puppinck

    (Zenit.org) – Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), analyse le glissement qui est en train de s’opérer en Pologne et en Irlande, où l’avortement est interdit, mais où le Conseil de l’Europe et d’autres groupes de pressions cherchent à imposer l’avortement « en utilisant la voie périphérique d’obligations procédurales qui garantissent, non pas le droit (matériel) à l’avortement, mais le droit (procédural) de savoir si on a le droit d’y avoir recours ».  

    Pour l’ECLJ, « l’encadrement de l’avortement échappe progressivement au législateur et au médecin » dans ces pays « symboles de résistance à l’avortement » en Europe.

    « Pourquoi une telle pression sur l’Irlande et la Pologne alors que ces deux pays sont parmi les meilleurs au monde dans les soins de santé maternelle, loin devant la France et les Etats-Unis ? », s’interroge Grégor Puppinck, expliquant que « l’avortement détermine profondément la culture: sa légalisation a valeur de rituel de passage dans la postmodernité, car elle implique la domination de la volonté individuelle sur la vie, de la subjectivité sur l’objectivité ».  

    Cependant, souligne-t-il, « ce processus n’est pas inéluctable, il dépend de la force de la volonté politique des gouvernements irlandais et polonais qui peuvent fort bien rappeler au Conseil de l’Europe que jamais leur pays ne s’est engagé à légaliser l’avortement en ratifiant la Convention européenne des droits de l’homme ».

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  • Déclaration solennelle de l’Académie catholique de France sur la situation actuelle des Orientaux chrétiens

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    Source : http://academiecatholiquedefrance.info/

    La situation tragique continûment imposée depuis plusieurs décennies aux chrétiens qui sont nés et vivent au Moyen Orient  a désormais atteint  un degré d’inhumanité intolérable. Elle exige, avant le point de non-retour, un réveil  immédiat  des consciences  et  une mise en mouvement accélérée des corps de décision politiques et associatifs.

    La douleur quotidienne des déplacements imposés aux familles, les menaces aggravées qui pèsent sur  la vie des personnes,  les angoisses  permanentes des  lendemains  incertains quant au logement, à l’emploi et à l’éducation, ont fait de communautés entières, pour l’unique raison de leur appartenance religieuse, des groupes relégués dans la marginalisation civique et internationale*.

    Il faut y insister : dans la plupart des pays musulmans où la laïcité est comprise comme un concept étranger, les chrétiens relèvent  de facto d’un statut à part, en certains lieux officiellement abrogé mais officieusement observé : la  dhimmitude (c’est-à-dire  l’ensemble des relations entre la communauté islamique et les indigènes juifs et chrétiens). Ce statut fait d’eux des citoyens  de seconde zone (à l’exception du Liban), alors qu’ils ont historiquement joué et jouent encore un rôle important en faveur de la culture et de la démocratie.

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