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Santé - Page 4

  • Rencontre avec Nathalie Lacroix, vierge consacrée, théologienne et psychologue spécialiste en addictologie à Bruxelles

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    De KTO Télevision :

    Rencontre avec Nathalie Lacroix

    11/02/2024

    Pour ce nouvel entretien, Régis Burnet reçoit une théologienne pas comme les autres, qui a mené pas moins de quatre vies de front ! Vierge consacrée, Nathalie Lacroix est aussi psychologue spécialiste en addictologie à l’hôpital en Belgique et elle a exercé de nombreuses responsabilités au sein du mouvement jésuite Communauté de Vie chrétienne (CVX). « Avec saint Ignace, je me suis dit : il y a un salut pour les gens passionnés et excessifs ! Si on a de grands désirs, c’est une bonne chose, car le désir est le moteur des femmes et des hommes. »

  • Le message du pape pour la 32ème Journée Mondiale du Malade

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    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS
    POUR LA XXXIIème JOURNÉE MONDIALE DU MALADE

    11 février 2024

    « Il n’est pas bon que l’homme soit seul »; soigner le malade en soignant les relations

    « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2, 18). Dès le début, Dieu, qui est amour, a créé l'être humain pour la communion, en inscrivant dans son être la dimension des relations. Ainsi, notre vie, modelée à l'image de la Trinité, est appelée à se réaliser pleinement dans le dynamisme des relations, de l'amitié et de l'amour réciproque. Nous sommes créés pour être ensemble, et non pour être seuls. Et c'est justement parce que ce projet de communion est inscrit si profondément dans le cœur de l'homme que l'expérience de l'abandon et de la solitude nous effraie et est douloureuse, voire inhumaine. Elle l’est encore plus dans les moments de fragilité, d'incertitude et d'insécurité, souvent provoqués par l'apparition d'une maladie grave.

    Je pense, par exemple, à ceux qui se sont retrouvés terriblement seuls durant la pandémie de Covid-19 : les patients qui ne pouvaient pas recevoir de visites, mais aussi les infirmiers, les médecins et le personnel de soutien, tous débordés et enfermés dans des salles d'isolement. Et bien sûr, n'oublions pas ceux qui ont dû affronter l'heure de la mort tout seuls, soignés par le personnel de santé mais loin de leurs familles.

    En même temps, je partage avec douleur la détresse et la solitude de ceux qui, à cause de la guerre et de ses conséquences tragiques, se retrouvent sans soutien ni assistance : la guerre est la plus terrible des maladies sociales et les personnes les plus fragiles en paient le prix le plus élevé.

    Il faut cependant souligner que même dans les pays qui jouissent de la paix et de ressources plus importantes, le temps de la vieillesse et de la maladie est souvent vécu dans la solitude et parfois même dans l'abandon. Cette triste réalité est avant tout une conséquence de la culture de l'individualisme, qui exalte la performance à tout prix et cultive le mythe de l'efficacité, devenant indifférente et même impitoyable lorsque les personnes n'ont plus la force nécessaire pour suivre le rythme. Elle devient alors une culture du rejet, dans laquelle « les personnes ne sont plus perçues comme une valeur fondamentale à respecter et à protéger, surtout celles qui sont pauvres ou avec un handicap, si elles “ne servent pas encore” – comme les enfants à naître –, ou “ne servent plus” – comme les personnes âgées » (Enc. Fratelli tutti, n. 18). Malheureusement, cette logique imprègne également certains choix politiques, qui ne mettent pas au centre la dignité de la personne humaine et ses besoins, et ne favorisent pas toujours les stratégies et les ressources nécessaires pour garantir à chaque être humain le droit fondamental à la santé et à l'accès aux soins. Dans le même temps, l'abandon des personnes fragiles et leur solitude sont également favorisés par la réduction des soins aux seuls services de santé, sans que ceux-ci soient judicieusement accompagnés d'une “alliance thérapeutique” entre médecin, patient et membre de la famille.

    Cela nous fait du bien de réentendre cette parole biblique : il n'est pas bon que l'homme soit seul ! Dieu la prononce au tout début de la création et nous révèle ainsi le sens profond de son projet pour l'humanité mais, en même temps, la blessure mortelle du péché, qui s'introduit en générant soupçons, fractures, divisions et, donc, isolement. Il affecte la personne dans toutes ses relations : avec Dieu, avec elle-même, avec les autres, avec la création. Cet isolement nous fait perdre le sens de l'existence, nous prive de la joie de l'amour et nous fait éprouver un sentiment oppressant de solitude dans tous les passages cruciaux de la vie.

    Frères et sœurs, le premier soin dont nous avons besoin dans la maladie est une proximité pleine de compassion et de tendresse. Prendre soin de la personne malade signifie donc avant tout prendre soin de ses relations, de toutes ses relations : avec Dieu, avec les autres – famille, amis, personnel soignant –, avec la création, avec soi-même. Est-ce possible ? Oui, c'est possible et nous sommes tous appelés à nous engager pour que cela devienne réalité. Regardons l'icône du Bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37), sa capacité à ralentir son rythme et à se faire proche, la tendresse avec laquelle il soulage les blessures de son frère souffrant.

    Rappelons-nous cette vérité centrale de notre vie : nous sommes venus au monde parce que quelqu'un nous a accueillis, nous sommes faits pour l'amour, nous sommes appelés à la communion et à la fraternité. Cette dimension de notre être nous soutient particulièrement dans les moments de maladie et de fragilité, et c'est la première thérapie que nous devons adopter tous ensemble pour guérir les maladies de la société dans laquelle nous vivons.

    À vous qui vivez la maladie, qu'elle soit passagère ou chronique, je voudrais dire : n'ayez pas honte de votre désir de proximité et de tendresse ! Ne le cachez pas et ne pensez jamais que vous êtes un fardeau pour les autres. La condition des malades nous invite tous à freiner les rythmes exaspérés dans lesquels nous sommes plongés et à nous redécouvrir.

    Dans ce changement d’époque que nous vivons, nous, chrétiens, sommes particulièrement appelés à adopter le regard compatissant de Jésus. Prenons soin de ceux qui souffrent et qui sont seuls, peut-être marginalisés et rejetés. Avec l'amour mutuel, que le Christ Seigneur nous donne dans la prière, en particulier dans l'Eucharistie, guérissons les blessures de la solitude et de l'isolement. Et ainsi, coopérons pour contrer la culture de l'individualisme, de l'indifférence, du rejet, et pour faire grandir la culture de la tendresse et de la compassion.

    Les malades, les fragiles, les pauvres sont au cœur de l'Église et doivent aussi être au centre de nos attentions humaines et de nos sollicitudes pastorales. Ne l'oublions pas ! Et confions-nous à la Très Sainte Vierge Marie, Santé des malades, pour qu'elle intercède pour nous et nous aide à être des artisans de proximité et de relations fraternelles.

    Rome, Saint-Jean-de-Latran, 10 janvier 2024

  • Une nouvelle enquête sur "la promotion de l'euthanasie au XXe siècle"

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    Du Centre Européen pour le Droit et la Justice :

    Voici une nouvelle enquête sur "la promotion de l'euthanasie au XXe siècle."

    Cette enquête historique offre un éclairage sur l’origine et la pensée des mouvements occidentaux militant pour la légalisation de l’euthanasie. Elle retrace l’évolution de ce courant de pensée à travers le XXe siècle, permettant ainsi de mieux comprendre les enjeux des débats actuels sur l’euthanasie et le suicide assisté.

    Voici notre présentation de cette nouvelle enquête, rédigée par Grégor Puppinck, Directeur du Centre européen pour le droit et la justice, regardez la vidéo en cliquant sur ce lien ou sur l'image :

    L’euthanasie, ou les diverses formes « d’aide médicale à mourir », est devenue une pratique courante dans plusieurs pays occidentaux depuis le début du XXIe siècle, à tel point qu’elle y est en voie de normalisation. Cette situation est l’aboutissement d’une histoire qui trouve sa source principale au tournant du XIXe et du XXe siècle.

    Matérialisme, malthusianisme, eugénisme, progressisme, etc., les mouvements de pensée qui ont promu l'euthanasie ont changé de discours ces dernières années, mais l'idéologie mortifère est toujours bien là, cachée sous le voile de la bienveillance et de la compassion.

    Nous vous invitons à lire et partager ce nouveau rapport pour comprendre les enjeux du débat actuel français et faire connaître le travail du Centre européen pour le droit et la justice :

    Nouveau Rapport

    Signer notre pétition : 
    l'ONU doit rappeler que l'euthanasie viole les droits fondamentaux

  • Un nouveau film décrit les ravages de l’euthanasie en Belgique

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    Du site de Famille Chrétienne

    Fin de vie : un nouveau film sur les ravages de l’euthanasie en Belgique

    Quel est le bilan de vingt années de dépénalisation de l’euthanasie en Belgique ? C’est la question à laquelle un documentaire sur « les souffrances cachées de l’euthanasie », diffusé à compter du 1er février, tente de répondre, alors que certains hommes politiques français parlent de la législation de ce pays comme d’un « modèle ». Réalisé par la Confédération des associations familiales catholiques (CNAFC), ce documentaire pointe au contraire les conséquences délétères de cette pratique qui consiste, pour un médecin, comme le dit la loi belge, à « mettre intentionnellement fin à la vie d’une personne à la demande de celle-ci ».

    Un geste violent

    « L’euthanasie est souvent présentée comme un acte qui supprime la souffrance, explique l’un des interlocuteurs interrogés dans ce documentaire. Mais cette présentation est quelque peu erronée. Car l’euthanasie ne supprime pas d’abord la souffrance de la personne, mais sa vie. » A la suite d’autres études, ce documentaire pointe donc la première souffrance causée par l’euthanasie : celle des patients qui la subissent, et voient leur vie supprimée par une injection létale. « Le geste en lui-même est violent », complète un infirmier en soins palliatifs. Avec l’euthanasie, la manière de répondre à la personne qui souffre, c’est de la faire disparaître. Elle part donc avec son “sac à dos” de souffrances. C’est l’inverse des soins palliatifs où, lorsqu’une personne nous dit que son “sac à dos” est trop lourd à porter, nous l’aidons au maximum à le vider pour qu’elle puisse se diriger naturellement vers sa mort, sans qu’on arrête brutalement sa vie ».

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  • Belgique : un système de sanctions « graduel » en cas de non-respect de la loi sur l’euthanasie

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    De gènéthique.org :

    Belgique : un système de sanctions « graduel » en cas de non-respect de la loi sur l’euthanasie

    En Belgique, le Gouvernement De Croo est parvenu à un accord pour introduire un système de sanctions « graduel » pour les médecins qui enfreignent la loi sur l’euthanasie (cf. Belgique : la loi sur l’euthanasie contraire à la Constitution). Une mesure confirmée par le cabinet du ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt. Un amendement à la loi actuelle sur l’euthanasie sera déposé par les partis majoritaires devant la Chambre des représentants.

    Auparavant, tout médecin qui ne respectait pas la loi sur l’euthanasie ne pouvait être poursuivi que pour « meurtre par empoisonnement », et était passible d’une peine de prison à perpétuité, que ce soit pour une infraction « majeure » ou « mineure » comme une erreur de procédure.

    Désormais, les médecins pourront bénéficier d’une réduction de peine ou d’une sanction disciplinaire. Si un médecin bafoue manifestement toutes les conditions légales « de base » de l’euthanasie, il pourra être accusé de « meurtre par empoisonnement ». Si les conditions légales sont « plus ou moins respectées », la peine pourra être comprise entre 10 et 15 ans de prison.

    Si aucune erreur n’a été commise par rapport aux conditions « de base », mais que le médecin a commis une « grave erreur de procédure » comme l’absence de consultation par un deuxième puis un troisième médecin, si cela est prescrit, alors il pourra être condamné à une peine de 8 jours à 3 ans de prison. Les circonstances atténuantes seront prises en compte. Des peines alternatives peuvent également être imposées.

    Complément du 01/02/2024 : Hier, la commission de la Justice de la Chambre a donné son feu vert à l’amendement à la loi sur l’euthanasie.

    Sources : Sud info (16/01/2024) ; La Libre (31/01/2024)

  • La Fédération Wallonne des Soins Palliatifs sonne l’alarme

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Soins palliatifs : la Fédération Wallonne des Soins Palliatifs sonne l’alarme

    29 janvier 2024

    A quelques mois des élections belges, la Fédération Wallonne des Soins Palliatifs (FWSP) tire la sonnette d’alarme, dans un mémorandum, sur l’accessibilité pour tous à des « soins palliatifs de qualité » « pour une fin de vie dans le respect du choix de chacun » (cf. « Les pratiques euthanasiques rendent moribonds les soins palliatifs »).

    Favoriser « une offre disponible, suffisamment financée, qualifiée et adaptée »

    Alors que la loi de 2016 précise que « tout patient a droit à des soins palliatifs lorsqu’il se trouve à un stade avancé ou terminal d’une maladie grave, évolutive et mettant en péril le pronostic vital », force est de constater qu’en 2024, « le cadre des équipes, les critères d’aide de remboursement n’ont pas suffisamment évolué pour rencontrer cette ambition, pour faire face aux défis du monde du soin et au vieillissement de la population » note Lorraine Fontaine, directrice de la FWSP. « Nous avons besoin d’une offre disponible, suffisamment financée, qualifiée et adaptée pour permettre à tout un chacun de vivre le plus sereinement possible sa fin de vie » explique-t-elle. Il s’agit entre autres de mettre en place des équipes impliquant différents niveaux d’expertises afin d’offrir aux patients et à leurs proches un soutien physique, émotionnel, social et spirituel. Cela suppose d’étoffer l’offre des équipes de soins palliatifs, de renforcer les moyens alloués aux secteurs spécialisés et de reconnaître et d’améliorer la formation dans ce domaine (cf. Belgique : coup de projecteur sur les soins palliatifs).

    Afin de soutenir les aidants, la FWSP envisage une revalorisation et une amélioration des aides à domicile et du congé palliatif, et un soutien grâce à la mise à disposition de volontaires.

    Un nombre de lits en soins palliatifs insuffisant

    De plus, la FWSP propose que, dans tous les secteurs de la santé, la dimension palliative soit considérée dès le diagnostic et tout au long du parcours de soin « afin d’éviter toute niche d’inégalité », faisant notamment référence aux patients vivant en maison de repos, de soins, en institutions pour personnes handicapées ou en maison psychiatrique. La FWSP explique qu’il faudrait sensibiliser l’ensemble du secteur des soins de santé et la société toute entière à « une planification anticipée des soins de santé »[1].

    Parmi les différentes mesures proposées par la FWSP figurent également « la mise à disposition des équipes de soutien, de kits de médicaments d’usage exceptionnel de sédation palliative, (…) [et] l’augmentation du nombre de lits en unités de soins palliatifs » (cf. Les soins palliatifs sous-financés en Belgique). Selon un rapport fédéral intitulé « les soins autour de la fin de vie » et publié le 26 janvier, seulement 400 lits sont dédiés aux soins palliatifs dans les hôpitaux belges. « L’offre que nous avons ne répond pas à la demande réelle. Ce manque de vision a des impacts importants » déplore le Dr Wissam Bou Sleiman, président des médecins chef du réseau Phare [2].

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    [1] ACP : Advance Care Planning

    [2] Réseau hospitalier wallon

    Sources : Le Spécialiste, Jean Andris (25/01/2024) ; RTBF, Maïté Warland (27/01/2024)

  • France : la Marche pour la Vie 2024 répond aux urgences de l'actualité

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Marche pour la vie 2024 : une mobilisation d’actualité

    19 JAN, 2024

    La Marche pour la vie aura lieu dimanche 21 janvier à Paris. « En 2024, notre combat sera encore et toujours d’actualité. Inscription de l’avortement dans la Constitution et légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté sont les deux menaces qui pèsent sur la vie humaine en France » explique Aliette Espieux, porte-parole de la Marche pour la vie. « La pression des deux lois en préparation » pousse à la mobilisation.

    « L’inscription dans la Constitution est dangereuse »

    Le projet de loi visant à constitutionnaliser l’avortement a été examiné le 16 janvier en commission à l’Assemblée nationale (cf. IVG dans la Constitution : le projet de loi adopté en Commission à l’Assemblée nationale). Il sera discuté en séance publique le 24 janvier (cf. IVG dans la Constitution : le projet de loi à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 24 janvier). Le texte est ensuite attendu le 26 février au Sénat. Le Gouvernement espère réunir les parlementaires en Congrès le 5 mars pour adopter le texte quelques jours avant la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars (cf. Inscrire l’avortement dans la Constitution : une priorité en 2024 ?).

    ll y a eu 234 200 avortements en 2022  rappelle Aliette Espieux, porte-parole de la Marche pour la vie (cf. France : 234 300 avortements en 2022). « Cette liberté fondamentale viendra nécessairement s’opposer à la liberté fondamentale de certains médecins à ne pas pratiquer l’IVG. C’est en cela que l’inscription dans la Constitution est dangereuse » alerte-elle (cf. « L’inscription de l’IVG dans la Constitution menace la liberté de conscience du personnel médical »).

    Opposée au texte, la Marche pour la vie propose de réaliser « une étude sur l’IVG (..) pour mieux comprendre les causes et les conséquences de l’avortement ». Elle demande également la mise en place d’une politique familiale pour « combattre la précarité et accompagner tous les parents pour que l’IVG ne soit jamais un choix réalisé pour des raisons économiques » (cf. « L’avortement est largement le résultat d’un ensemble de circonstances dont la société est en partie responsable »).

    Mobilisation pour le développement des soins palliatifs

    Autre réforme, celle de la fin de vie (cf. Fin de vie : « la volonté exprimée par le président de la République sera tenue »). Plusieurs fois reportée, la présentation du projet de loi devrait avoir lieu au mois de février, un an après la Convention citoyenne (cf. Fin de vie : La Convention citoyenne rend sa copie). Les contours principaux du texte laissent plus que « songeurs » (cf. Projet de loi sur la fin de vie : « le mépris affiché à l’égard de soignants désormais qualifiés de secouristes à l’envers »). Aliette Espieux s’indigne : « aujourd’hui, la première réponse du Gouvernement face aux souffrances d’un patient consisterait en une piqûre létale ».

    La Marche pour la vie appelle à la mobilisation pour le développement des soins palliatifs. « Aujourd’hui, 26 départements manquent encore de structures de soins palliatifs » dénonce la porte-parole du mouvement (cf. Fin de vie : Les soins palliatifs, « parent pauvre de la médecine »). « Des milliers de demandes de prises en charge sont refusées, faute de places. Il n’est pas normal également que nos personnes âgées soient seules. Le Gouvernement fait des lois à côté de la plaque » (cf. Fin de vie : « à vouloir légiférer de façon (pseudo) compassionnelle », on permet une « épouvantable aberration »).

  • L’Institut Jérôme Lejeune reconnu pour l’« excellence remarquable » des soins pratiqués

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    De gènéthique.org :

    Labellisation de l’Institut Lejeune : la reconnaissance de l’« excellence remarquable » des soins pratiqués

    8 janvier 2024

    Par un arrêté du 26 décembre 2023, l’Institut Jérôme Lejeune a été reconnu comme centre de compétence « déficiences intellectuelles de causes rares » au sein de la filière nationale de santé DéfiScience.

    Cette labellisation vient reconnaître l’Institut comme « une structure d’excellence clinique et scientifique dans le domaine des maladies génétiques rares entraînant un trouble du développement intellectuel ». « C’est une reconnaissance de l’expertise et de l’expérience des professionnels de santé, mais aussi du caractère unique de l’offre de soins de l’Institut Jérôme Lejeune » explique l’Institut dans un communiqué de presse.

    « Un centre expert »

    L’établissement est spécialisé dans la prise en charge des personnes porteuses de trisomie 21 ou d’une autre déficience intellectuelle d’origine génétique. Il propose « une médecine préventive qui repose sur une prise en charge médicale spécialisée, globale et individualisée. Les consultations permettent un diagnostic précoce et un suivi régulier des patients tout au long de la vie, de l’enfance à l’âge adulte, sans rupture de parcours ».

    La labellisation de l’Institut repose notamment sur l’expertise du suivi des adultes porteurs de déficiences intellectuelles. Le vieillissement des personnes porteuses de trisomie 21 étant plus précoce que dans la population générale, un suivi spécialisé et une attention particulière sont nécessaires (cf. Handicap mental et vieillissement : des progrès et des défis à relever). La consultation gériatrique de l’Institut n’a pas ou peu d’équivalent en France.

    « L’Institut prenait déjà part aux travaux de DéfiScience, mais la reconnaissance officielle comme centre de compétence va nous permettre de renforcer notre engagement et notre rôle de centre expert » précise Guillaume Duriez, directeur de l’Institut Jérôme Lejeune.

    Un « lieu de passion et d’énergie »

    Suite à cette labellisation, Agnès Firmin Le Bodo, ministre de la Santé et de la Prévention par intérim, a rendu visite à l’Institut Lejeune le 4 janvier. Un « lieu de passion et d’énergie, où l’innovation et le développement des connaissances autour des déficiences intellectuelles sont pratiqués à un niveau d’excellence remarquable » a t-elle souligné sur X.

    Cette visite, comme ce message, a fait polémique. De nombreux internautes l’ont critiquée avec virulence. Un « déferlement de haine juste gratuit » s’est abattu sur la ministre, d’après ses propres mots. La raison ? L’Institut Lejeune est lié à la fondation Jérôme Lejeune qui défend la vie « de sa conception à sa mort naturelle », et s’oppose à l’IVG, comme à l’euthanasie ou au suicide assisté.

    Le 5 janvier, Agnès Firmin Le Bodo a assumé ses propos, et répondu sur les réseaux sociaux. « Pour ceux que ça dérange, la démocratie c’est aussi échanger avec les personnes qui ne partagent pas vos idées. En l’occurrence, j’ai eu avec les professionnels de santé de cet institut un échange sur la fin de vie » a-t-elle répliqué sur X (cf. Fin de vie : un « dialogue de sourds » entre les soignants et le gouvernement), tout en rappelant que ses « positions sur la PMA, l’IVG [dans la] Constitution et la fin de vie sont connues » (cf. Fin de vie : Agnès Firmin Le Bodo précise les contours du projet de loi).

    « Près de 13 000 patients ont été pris en charge » 

    Au-delà des postures et des idéologies, ne mélangeons pas tout. Comme l’a rappelé la Fondation Lejeune dans un communiqué de presse, « l’Institut Lejeune est un établissement indépendant », « financé à hauteur de 77 % de son budget de fonctionnement par la Fondation Jérôme Lejeune, fondation reconnue d’utilité publique » (cf. Les recherches sur les maladies génétiques de l’intelligence principalement financées par le privé, Fondation Lejeune en tête). Un financement qui s’inscrit dans le cadre de l’une des missions statutaires de la Fondation.

    « Cet Institut est aujourd’hui l’un des premiers centres médicaux dans le monde, spécialisé dans la trisomie 21 et les déficiences intellectuelles d’origine génétique » rappelle en outre la Fondation. « Il assure le suivi de plus de 20 % des enfants porteurs de trisomie 21 en France » précise-t-elle. Ainsi, « 4 500 consultations par an sont réalisées et 600 nouveaux patients viennent chaque année solliciter son expertise médicale » ajoute la Fondation. « Près de 13 000 patients ont été pris en charge depuis sa création en 1998 » et « 14 programmes de recherche clinique sont en cours, en partenariat avec d’autres centres de recherche en France et en Europe » (cf. Trisomie 21 : un nouveau pas dans la recherche d’un traitement).

    Quelle inclusion des personnes porteuses de trisomie 21 ?

    La polémique soulevée interroge sur la réalité de l’inclusion des personnes porteuses de trisomie 21 en France. Cette volonté d’inclusion ne serait-elle qu’une façade ? Au-delà des mots, quelle reconnaissance dans la société pour les personnes porteuses de trisomie 21 ?

    « Dans notre pays, le handicapé, et plus particulièrement le handicapé mental, est encore bien souvent un exclu » déclarait Bernard Kouchner, secrétaire d’Etat à la Santé, à l’Assemblée nationale, pour défendre la création de l’Institut Lejeune en 1998. Avons-nous avancé depuis ? Les regards changeront-ils (cf. Trisomie 21 : « il n’y a pas de ‘sous-hommes’, ni de ‘sous-femmes’ ») ?

    Comme le souligne notamment la journaliste Eugénie Bastié sur X, le travail de l’établissement est précieux. L’Institut Lejeune « fait plus pour l’inclusion des personnes handicapées que n’importe laquelle des belles consciences morales de gauche » critiquant la visite d’Agnès Firmin Le Bodo, souligne-t-elle. Il est « rassurant » que la ministre s’intéresse aux personnes porteuses de trisomie 21 et aux soignants qui travaillent à l’amélioration de leurs conditions de vie, alors que cette pathologie est la cible principale du dépistage anténatal (cf. Dépistage et diagnostic prénatal : les techniques évoluent, la trisomie 21 est toujours ciblée).

  • Les évêques canadiens s’opposent à l’euthanasie et au suicide assisté

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    D'Anne van Merris sur zenit.org :

    Les évêques canadiens s’opposent à l’euthanasie et au suicide assisté

    Déclaration de la Conférence des évêques du Canada ce jeudi 30 novembre (texte intégral)

    La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) a fait une déclaration jeudi 30 novembre 2023 sur l’interdiction de pratiquer l’euthanasie et le suicide assisté dans les organismes de santé d’allégeance catholique au Canada.

    Voici en intégralité la déclaration des évêques canadiens :

    « Depuis des générations, les diocèses et les ordres religieux catholiques au Canada apportent une contribution majeure au développement et à la prestation des services de soins de santé dans tout le pays. Le premier hôpital du Canada, l’Hôtel-Dieu de Québec, a été fondé en 1639 par trois religieuses des Augustines de la Miséricorde de Jésus pour offrir des soins médicaux aux colons français et aux populations autochtones de l’époque. Cet hôpital était le tout premier en Amérique du Nord et il fonctionne encore aujourd’hui.

    À l’heure actuelle, il existe 129 fournisseurs catholiques de soins de santé au Canada, qui totalisent près de 20 000 lits de soins de santé. Ces établissements sont soutenus par 19 diocèses et 14 autres organismes catholiques. Ils se trouvent dans 6 provinces et 27 autorités régionales de la santé. Ces établissements catholiques de soins de santé sont de solides partenaires dans un système intégré de soins de santé et sont profondément engagés à honorer la dignité de la personne humaine en fournissant aux patients et patientes qu’ils servent des soins de santé de haute qualité, compatissants et intégrés.

    Malgré la pression exercée sur les établissements de santé catholiques par certains organismes et individus canadiens pour qu’ils pratiquent, ou fournissent par l’intermédiaire d’un tiers, l’Aide médicale à mourir (AMM), c’est-à-dire l’euthanasie ou le suicide assisté, l’Église catholique, qui considère la vie comme sacrée et inviolable, demeure ferme dans son opposition à l’AMM. L’euthanasie et le suicide assisté ont toujours été et seront toujours moralement inacceptables parce qu’ils sont des affronts à la dignité humaine et des violations de la loi naturelle et divine. Assurer des soins de santé catholiques signifie que chaque personne, créée à l’image de Dieu (voir Genèse 1, 26), a une valeur intrinsèque, peu importe ses capacités ou sa santé.

    Pour ces raisons, nous, membres de la Conférence des évêques catholiques du Canada, nous opposons unanimement et sans équivoque à la pratique de l’euthanasie ou du suicide assisté dans les organismes de santé d’allégeance catholique. Nous nous opposons à tout effort déployé par des gouvernements ou d’autres qui vise à forcer ces établissements à pratiquer l’AMM en violation des enseignements catholiques. Toute action contraire trahirait profondément l’identité catholique de ces établissements et ne serait pas conforme aux enseignements moraux de l’Église sur le caractère sacré de la vie et la dignité de la personne humaine.

    Nous continuons de féliciter et de soutenir la position morale adoptée par les établissements catholiques de soins de santé de tout le Canada, qui, conformément aux lignes directrices du Guide d’éthique de la santé de l’Alliance catholique canadienne de la santé ainsi qu’à la liberté de conscience et de religion, ne permet ni l’euthanasie ni le suicide assisté dans leurs établissements. Lorsqu’un patient ou une patiente choisit une option qui ne peut pas être offerte dans l’établissement catholique de soins de santé, ces personnes sont assurées de recevoir leur congé et un transfert de soins sécuritaire et en temps opportun.

    La position catholique sur cette question insiste sur l’offre de soins compatissants et de haute qualité pour tous. Cela signifie que les personnes dont la maladie est incurable devraient avoir un accès facile et immédiat à des soins palliatifs complets. Lorsque les soins palliatifs sont offerts plus souvent et aux premiers stades d’une maladie grave, ils soulagent non seulement la douleur, mais ils répondent également aux besoins existentiels, psychologiques et spirituels des patients et patientes, ainsi qu’à ceux de leurs familles et de leurs soignants et soignantes. Afin de faire connaître les avantages des soins palliatifs, la CECC a élaboré une trousse d’outils en ligne intitulée Horizons d’espérance. Cet outil, composé de quatre modules, peut être utilisé par des individus, des paroisses, des établissements de soins de santé et d’autres institutions, comme une source de formation sur la question.

    Avec la menace que l’AMM devienne accessible aux Canadiens et Canadiennes dont le seul problème de santé est la maladie mentale, nous ne saurions trop insister sur l’importance pour les soins de santé publics d’investir davantage dans les ressources en santé mentale. Cet investissement est absolument essentiel, non seulement en raison de la crise actuelle en santé mentale dont les besoins dépassent largement les ressources, mais parce que cette rareté de soutien accessible, fiable et solide peut également mener au découragement et au désespoir.

    Enfin, notre engagement, en tant que chrétiens et chrétiennes, d’accompagner les malades avec dévouement et amour jusqu’à la mort naturelle est une réponse directe au commandement de Dieu et à l’exemple de Notre-Seigneur : Ne me rejette pas maintenant que j’ai vieilli ; alors que décline ma vigueur, ne m’abandonne pas (Ps 71, 9) ; j’étais malade et vous avez pris soin de moi (Mt 25, 36). Nous continuons de prier pour les malades, pour tous les soignants et soignantes, ainsi que pour les législateurs dont le rôle est de contribuer à façonner une société qui ne nuit ni ne met en danger la vie de ses citoyens et citoyennes. »

  • Lorsque les médecins s'imaginent être des divinités

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    De George Weigel sur First Things :

    QUAND LES DOCTEURS JOUENT LES DIVINITÉS

    29 novembre 23

    Le Dieu de la Bible ayant largement disparu de la conscience publique en Grande-Bretagne, ce qui se rapproche le plus d'une divinité de remplacement est le Service national de santé britannique. Créé après la Seconde Guerre mondiale, le NHS a fait l'objet d'une affection intense pendant des décennies et, pas plus tard que cette année, 72 % des Britanniques interrogés ont déclaré que le NHS était "crucial" pour leur société. Cette dévotion obsessionnelle et souvent mièvre à un faux dieu a rendu une réforme globale du NHS - ou mieux, son remplacement - pratiquement impossible. Or, le NHS a désespérément besoin d'être réformé ou remplacé. 

    À quel point ? Un article paru le 13 juillet dans le New England Journal of Medicine raconte la triste histoire : 

    Pendant une bonne partie des mois de décembre 2022 et janvier 2023, les médias ont montré des ambulances faisant la queue devant les hôpitaux, incapables de remettre leurs patients ; des patients allongés chez eux avec des hanches fracturées, non pris en charge par les ambulances ; des temps d'attente de plus de 12 heures dans les services d'urgence ; et des couloirs d'hôpitaux bondés de patients incapables d'être admis. Le Collège royal de médecine d'urgence a estimé en décembre que 300 à 500 personnes mouraient chaque semaine à cause de ces retards. Les ambulanciers et les infirmières ont organisé leurs premières grèves en 30 ans pour réclamer des salaires et des conditions de travail. À la mi-mars, à la mi-avril et à la mi-juin, les médecins débutants ont organisé des grèves de trois ou quatre jours, et les médecins confirmés ont prévu des actions similaires. Des centaines de milliers d'opérations et de rendez-vous ont été annulés. 
    Dans le contexte de cette crise aiguë, les listes d'attente pour les consultations de spécialistes se sont allongées et dépassent aujourd'hui les 7 millions de patients (dans un pays de 66 millions d'habitants)....  

    Et comme si ce dysfonctionnement flagrant ne suffisait pas, le fait d'être l'objet d'un culte déplacé de la part du public britannique semble avoir convaincu les médecins du NHS qu'ils sont, en fait, Dieu.  

    Indi Gregory est née le 24 février mais a rapidement éprouvé des difficultés à respirer ; elle a ensuite commencé à souffrir de crises d'épilepsie prolongées. Le bébé est né avec un trou dans le cœur et a dû subir des interventions chirurgicales pour drainer le liquide de ses intestins et de son crâne. Deux mois plus tard, un test génétique a révélé que l'enfant souffrait d'une maladie mitochondriale rare et dégénérative, et on lui a posé un tube respiratoire. Ses parents ont déclaré que leur fille leur répondait même dans ces conditions sévères et que "dans ses bons jours, elle babille, fait des bruits, bouge tous ses membres". 

    Néanmoins, lorsqu'Indi a eu six mois, ses médecins ont décidé qu'ils devaient s'abstenir de tout traitement "invasif" supplémentaire. Les parents d'Indi n'étant pas d'accord, l'hôpital a saisi les tribunaux, où les médecins ont ensuite modifié leur requête et demandé l'autorisation de supprimer les soins intensifs, affirmant qu'il serait plus gentil de la laisser mourir. Les parents ont poursuivi leur bataille juridique ; l'hôpital pédiatrique Bambino Gesù de Rome a proposé d'accepter Indi comme patiente, tandis que le gouvernement italien lui a donné la nationalité italienne et a déclaré qu'il couvrirait tous les frais ; mais le juge a décidé qu'un déménagement à Rome n'était pas dans l'intérêt supérieur de l'enfant. Les parents ont alors demandé qu'Indi soit autorisée à mourir à la maison, mais, probablement sur les conseils des médecins, le juge n'a pas voulu en entendre parler non plus. Le 13 novembre, Indi est donc décédée dans un hospice, dans les bras de sa mère, après que le maintien en vie lui a été retiré.  

    Indi avait été baptisée le 22 septembre et, à travers cette histoire tragique, la foi chrétienne est entrée dans sa famille. Nous pouvons lui en être reconnaissants. Mais pas pour les médecins autoritaires ni pour les tribunaux qui ont pris le parti des médecins plutôt que celui des parents.  

    Il y a sans doute des circonstances où des parents épuisés et désemparés ne peuvent pas faire face à la réalité d'une situation médicale en phase terminale, mais il ne semble pas que ce soit le cas ici. La Grande-Bretagne n'a pas (encore) adopté l'euthanasie ou le suicide médicalement assisté. Mais le personnel du Service national de santé semble croire que certains de ses patients ont le devoir de mourir et que, si leurs proches refusent de coopérer, les médecins et la loi prendront le contrôle de la situation et veilleront à ce que le devoir de mourir soit respecté. C'est ainsi que le statut divin du NHS s'exprime à travers son personnel médical. 

    Je suis l'intrus dans une famille de médecins : mon grand-père maternel était médecin, ma mère était technicienne médicale, mon frère est médecin, ma fille est médecin, mon défunt gendre était médecin et j'ai aujourd'hui un gendre médecin. Ne remettez donc pas en cause l'estime que je porte à la profession médicale. Mais lorsque les médecins s'imaginent être des divinités qui savent de facto "ce qui est le mieux" dans ces cas néo-natals difficiles, l'éthique de l'ancien serment d'Hippocrate semble s'effondrer, car les médecins divinisés revendiquent une autorité qui appartient normalement aux parents - et le font au nom d'une compassion pseudo-divine.   

    La chronique de George Weigel "The Catholic Difference" est publiée par le Denver Catholic, la publication officielle de l'archidiocèse de Denver.

    George Weigel est Distinguished Senior Fellow du Ethics and Public Policy Center de Washington, D.C., où il est titulaire de la William E. Simon Chair in Catholic Studies.

  • Une femme sur trois souffre de dépression après avoir avorté selon une étude

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    De Gènéthique Magazine :

    Une femme sur trois souffre de dépression après avoir avorté selon une étude

    28 Nov, 2023

    Dans une étude [1] publiée le 26 octobre 2023 dans la revue BMC Psychiatry, les chercheurs ont démontré que « la prévalence mondiale de la dépression post-avortement est estimée à 34,5% ». Ainsi, une femme sur trois souffrirait de dépression après avoir avorté (cf. Une étude sur l’impact de l’IVG sur la santé mentale des femmes).

    Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont examiné 15 études regroupant 18.027 participantes. La recherche a été effectuée entre le 1er février et le 10 mars 2023 grâce à plusieurs bases de données, notamment Science DirectScopusEMBSEGoogle Scholar et PubMed.

    D’après l’étude, la proportion la plus élevée de dépression après un avortement a été enregistrée en Asie avec 37,5%. Le taux le plus bas étant celui de l’Europe avec 33%. Le revenu semble avoir un impact important (cf. Royaume-Uni : vague d’avortements depuis l’arrêt d’une aide sociale à partir du troisième enfant). En effet, les pays à revenu moyen ou faible ont enregistré la fréquence la plus élevée de dépression post-avortement avec 42,91%, tandis que les pays plus riches ont enregistré un taux de dépression de 25%.

    La prévalence de la dépression peut varier en fonction de plusieurs facteurs comme la méthodologie employée dans l’étude, l’outil de diagnostic utilisé, la situation géographique et le statut socio-économique de la population. Mais en tout état de cause, « la dépression post-avortement est largement répandue dans le monde » concluent les chercheurs, en conseillant aux prestataires de soins de santé de « donner la priorité à la fourniture de conseils, de soins et d’un soutien émotionnel aux femmes après l’avortement » (cf. IVG : l’OMS publie un manuel pour des « soins de qualité »).

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    [1] Gebeyehu, N.A., Tegegne, K.D., Abebe, K. et al. Global prevalence of post-abortion depression: systematic review and Meta-analysis. BMC Psychiatry 23, 786 (2023). https://doi.org/10.1186/s12888-023-05278-7

  • Le pape n'ira pas à Dubaï pour la COP 28

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site de La Croix :

    COP28 : le pape annule son voyage, à la demande de ses médecins

    Le pape François renonce à se rendre à Dubaï, du 1er au 3 décembre, en raison des suites d’une inflammation pulmonaire, a annoncé le Vatican mardi 28 novembre.

    28/11/2023

    Le pape François ne se rendra finalement pas à Dubaï, où il devait participer à la Cop28, a annoncé le Vatican mardi 28 novembre, dans la soirée. Il devait s’exprimer le 2 décembre, parmi les autres chefs d’État, lors de l’ouverture de ce nouveau sommet international sur le climat.

    « Bien que l’état clinique général du Saint-Père lié à la grippe et l’inflammation des voies respiratoires se soit amélioré, les médecins ont demandé au pape de ne pas effectuer le voyage prévu dans les prochains jours à Dubaï pour la 28e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques », peut-on lire dans un communiqué publié à 19 h 30 par la Salle de presse du Saint-Siège.

    François accepte « avec regret »

    François a accepté « avec grand regret » la recommandation de ses médecins, indique le Vatican, qui précise également que « les modalités » de la participation du Saint-Siège aux négociations climatiques seront définies « dès que possible ». Le pape, qui aura 87 ans le 17 décembre, vit avec un lobe de poumon en moins, en raison d’une ablation subie à l’âge de 21 ans pour soigner une pleurésie.

    Auteur de Laudato Si, encyclique écologique et sociale publiée en 2015, puis d’une exhortation apostolique insistant sur l’urgence d’affronter la crise climatique et de combattre le climatoscepticisme, Laudate Deum, il a fait de la défense de l’environnement l’une des priorités de son pontificat.

    Traitement et allègement de l’agenda

    Outre son discours, prévu le 2 décembre, François avait à son programme une trentaine de rencontres bilatérales, dont vingt avec des chefs d’État et de gouvernement. Mais samedi 25 novembre, le Vatican avait annoncé l’annulation de ses audiences, en raison d’une inflammation pulmonaire provoquant des difficultés respiratoires. Dans les jours qui suivent, il avait reçu un traitement antibiotique en intraveineuse, avait expliqué le Vatican. Son agenda avait également été allégé.

    Mardi 28 novembre, François a participé à une longue rencontre avec les évêques espagnols, présents à Rome. Il a échangé avec eux pendant une heure et demie. Dans l’après-midi, il a notamment rencontré, à huis clos, un groupe de victimes françaises de pédocriminalité, apparaissant fatigué devant eux. En entrant dans la salle, il leur avait notamment affirmé avoir « de la fièvre ». En les quittant, alors que les victimes lui souhaitaient un bon voyage à Dubaï, le pape avait réagi : « Ce sont les médecins qui décideront. » Une décision annoncée, donc, quelques heures plus tard.

    Le Vatican, qui insiste sur l’amélioration de l’état du pape, a confirmé que l’audience générale présidée, comme chaque mercredi, par François, aurait bien lieu, mercredi 29 novembre.