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Santé - Page 4

  • Quand Mgr Bonny prend fait et cause en faveur de l'euthanasie

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    De La Libre (Bosco d’Otreppe et Jacques Hermans) du 28 septembre 2023, pp. 4 et 5 :

    "Les générations précédentes n’ont pas pu assumer leurs responsabilités face aux abus"

    L’évêque d’Anvers, Mgr Johan Bonny, regrette que les générations précédentes n’aient pas pu assumer leurs responsabilités en la matière. Le prélat considère aussi que l’euthanasie "n’est pas nécessairement un mal en tant que tel".

    Johan Bonny, évêque d’Anvers, référendaire sur la question des abus, réagit aux révélations sur les abus sexuels commis au sein de l’Église que la série documentaire Godvergeten, les "Oubliés de Dieu", a mis en avant ces dernières semaines sur la chaîne flamande VRT Canvas. En vue du synode (une large réflexion) sur l’avenir de l’Église qui s’ouvre à Rome ce 4 octobre, nous l’avons également interrogé sur la question du pouvoir dans l’Église et sur les positionnements éthiques de cette dernière.

    Pourquoi l’Église n’a-t-elle pas réalisé l’ampleur des abus sexuels commis en son sein ? N’a-t-elle pas voulu ou n’a-t-elle pas pu s’en rendre compte ?

    Si on avait la réponse… Je suis déçu. Je déplore que les générations précédentes n’aient pas pu assumer leurs responsabilités, n’aient pas réagi avec le discernement ni avec l’efficacité qu’il fallait. Les évêques de l’époque savaient bien que ces abus étaient un mal, mais ils n’ont pas prêté aux victimes l’attention nécessaire. En conférence épiscopale, ils évoquaient le cas des abuseurs, ce qu’il fallait faire avec eux, mais ils ne parlaient pas des victimes ni de l’attention qu’il était nécessaire de leur accorder. Quand des victimes arrivaient auprès du cardinal Danneels, ce dernier ne savait pas quoi faire, il ne savait pas réagir, il n’avait ni les bonnes attitudes ni les bonnes
    intuitions pour écouter de tels cas. Les victimes n’ont donc pas pu avoir ce contact direct avec les responsables de l’Église, et cette absence de contact a fait que trop peu a été réalisé avec eux ou pour eux. Notre génération d’évêques est dès lors confrontée à un problème qui aurait dû être réglé il y a 20 ou 30 ans.

    Vous allez rencontrer les victimes ?

    Oui, pour entendre ce qu’elles attendent de l’Église. Il ne serait pas bon que nous, évêques, arrivions directement avec des réponses sans les avoir écoutées préalablement. Il y a eu des systèmes d’écoute, de médiation et de compensation, mais nous devons comprendre leurs attentes ultérieures pour qu’émergent des pistes de solutions. Alors qu’à Rome va s’ouvrir la semaine prochaine le synode (une grande réflexion, NdlR) sur l’avenir de l’Église, nous devons aussi pouvoir les entendre sur les réformes structurelles dont l’Église a besoin à leurs yeux. Il ne faut cependant pas attendre des solutions universelles à ces problèmes locaux. Chaque conférence épiscopale doit réagir sans attendre que Rome décide de tout. Sinon, ce serait le meilleur moyen d’étouffer l’affaire.

    Jusqu’ici, l’essentiel des décisions se prend au Vatican. Souhaitez-vous que les évêques locaux aient plus de pouvoir, comme le désire le pape François ? N’y aurait-il pas un risque pour l’unité de l’Église ?

    Non, je trouve cette idée tout à fait positive : les réalités sont tellement différentes d’une région à l’autre qu’il faut donner beaucoup plus de responsabilités aux évêques locaux. Nous ne pouvons plus attendre que toutes les réponses s’appliquent partout de la même manière et soient décidées depuis Rome. Nous devons donc réfléchir à une méthodologie qui nous permettra d’articuler les différentes responsabilités dans l’Église : celles du Pape, celles des évêques et celles des fidèles.

    Quelles responsabilités nouvelles pourrait-on accorder aux évêques dans leur pays respectif ?

    La possibilité d’ordonner prêtre des hommes mariés, ainsi que celle de donner telle ou telle responsabilité aux femmes. Mais aussi la capacité de répondre à certaines questions éthiques ou familiales : bénir les unions homosexuelles qui s’inscrivent dans la fidélité et l’amour mutuel (c’est ce que souhaitent les évêques en Belgique), offrir des réponses adaptées aux demandes d’euthanasie.

    L’Église pourrait donc adopter des positions différentes quant à la question de l’euthanasie ? Cela voudrait-il dire, qu’aux yeux de l’Église, la valeur de la vie varie en fonction des régions du monde ?

    La philosophie m’a appris à ne jamais me satisfaire des réponses génériques en noir et blanc. Toutes les questions méritent des réponses adaptées à une situation : un jugement moral doit toujours être prononcé en fonction de la situation concrète, de la culture, des circonstances, du contexte.

    Pour vous, l’euthanasie n’est donc pas nécessairement un mal ?

    Non, pas nécessairement en tant que tel.

    C’est la première fois qu’on entend un évêque dire cela…

    Nous serons toujours en faveur des soins palliatifs et nous prônons constamment le respect de la vie, mais je regrette que, depuis le Vatican, la congrégation pour la doctrine de la foi affirme que l’euthanasie est toujours un mal intrinsèque, quelle que soit la circonstance. C’est une réponse trop simple qui ne laisse pas de place au discernement. Nous nous opposerons toujours au souhait de certains d’arrêter une vie trop prématurément, mais nous devons reconnaître qu’une demande d’euthanasie d’un jeune homme de 40 ans n’est pas équivalente à celle d’une personne de 90 ans qui fait face à une maladie incurable. Nous devons apprendre à mieux définir les notions et à mieux distinguer les situations.

    Les "dix commandements" de la Bible - dont "tu ne tueras point" - sont catégoriques et semblent concerner toutes les situations. La Bible est-elle contre la philosophie et le discernement ?

    Il est bon de rappeler que l’on ne peut tuer, et je suis contre tous les meurtres. Mais qu’est-ce que tuer, qu’est-ce qu’un meurtre ? Que dites-vous à quelqu’un qui tue un ennemi au nom de la légitime défense ? Que dites-vous à quelqu’un qui est touché par une maladie incurable depuis des années et qui a décidé de demander une euthanasie après en avoir parlé à sa famille, son médecin, ses proches ? Il faut toujours faire référence à la Bible, mais rien n’est plus difficile que de l’interpréter et de l’appliquer à une situation particulière sans tomber dans du fondamentalisme. Dieu compte sur notre intelligence pour bien comprendre sa parole.

    Êtes-vous satisfait de la loi belge en matière d’euthanasie ?

    Ce n’est pas à un évêque de juger de la loi. Je considère plutôt son application sur le terrain, et c’est clair que tous nous craignons que cette application soit trop libérale et qu’il y ait trop de glissements : que des demandes soient trop vite acceptées sans qu’une solution alternative ne soit recherchée. Mais la réponse a ce glissement ne peut être un carton rouge émis à l’encontre de toutes les euthanasies.

  • Le "droit de vivre jusqu'au bout" : Michel Laigle, 73 ans, porteur d’une maladie auto-immune handicapante et sans rémission possible témoigne

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    De gènéthique.org :

    « Un sommet à conquérir »

    27 septembre 2023

    Fin février, 110 citoyens handicapés, malades ou âgés ont signé un manifeste publié dans le Figaro demandant que soit respecté leur « droit de vivre, de vivre jusqu’au bout » et d’exister tels qu’ils sont (cf. « Manifeste des 110 » : « laissez-nous le droit d’exister, d’exister tels que nous sommes »). Michel Laigle, 73 ans, porteur d’une maladie auto-immune handicapante et sans rémission possible, est l’un d’eux. Il livre à Gènéthique le témoignage de sa vie avec la maladie et nous invite à le suivre.

    Avant la fin de la vie, il y a le chemin, plus ou moins long ou douloureux, qui y mène.

    Je pars ici d’un cancer qui s’est déclaré vers l’âge de 50 ans, il y a maintenant plus de vingt ans, alors que j’exerçais comme instituteur dans une école publique. Cancer qui a été traité par une greffe de sang, anciennement appelé greffe de moelle, nécessitant une longue et quelquefois difficile hospitalisation, et surtout l’abandon de mon poste d’enseignant que je n’ai jamais pu reprendre à temps complet.

    Regarder « l’objectif comme un sommet à conquérir »

    En général, je n’ai pas peur des efforts, ni même de certaines souffrances, ayant connu les dépassements de moi-même par le sport, la randonnée en particulier, et surtout la haute montagne. Je n’ai jamais consenti à ces efforts pour le plaisir de la souffrance en elle-même. Je l’ai toujours limitée à ce que je pouvais supporter. J’ai consenti à ces efforts pour la joie de la conquête d’un sommet, d’un paysage, d’une ambiance, et de ce qu’il y a de sublime dans le dépassement de soi-même. J’y ai consenti pour la conquête de l’inutile, comme certains disent à propos d’admirables alpinistes et amoureux de la montagne.

    C’est dans cet esprit que j’ai abordé ces traitements. En regardant l’objectif comme un sommet à conquérir, un sommet appelé la vie.

    Certes, je n’avais pas le choix, mais aucun résultat n’est jamais vraiment garanti. On sait quand on rentre à l’hôpital, on ne sait pas quand, ni comment on en sortira. Abdiquer ? La pensée même ne m’a pas effleuré. Pendant plus de sept mois, j’ai vécu dans un autre monde, avec ma famille comme seul lien à la vie (cf. « La fin de vie n’est pas avant tout un sujet de liberté individuelle mais de solidarité collective »).

    « Être là » et « regarder le présent »

    Le plus dur est l’aujourd’hui, car les effets secondaires indésirables sont handicapants et m’isolent. Ils m’empêchent totalement de pratiquer la montagne, ne serait-ce qu’en randonnée de moyenne altitude, car le souffle ne tient plus. Je ne peux plus pratiquer le chant choral pour la même raison, mais aussi du fait d’une sécheresse buccale totale. J’ai perdu les glandes salivaires.

    Mais il ne faut pas s’inquiéter pour moi. A l’occasion d’un apéritif ou d’un buffet froid entre amis, je trouve mon plaisir à être là au milieu d’eux, avec un simple verre d’eau (cf. « La lourdeur du jour, comme la joie des petits riens »). Pour les repas, il me faut accepter de demander quelques aménagements, et surtout un peu de patience, car il me faut beaucoup plus de temps que tout le monde pour manger.

    Je n’ai pas d’explication à cette sorte de résilience, dont je ne mesure pas le degré, car c’est non mesurable. Pourtant, elle est bien là. Je crois que cela fait partie de la vie, la vie tout-court, parce qu’elle est la vie. En altitude, dans des parois de granit, je m’étonnais de la présence de papillons et de fleurs à butiner. Combien de splendides reportages nous montrent les prouesses de la vie par l’adaptation d’animaux dans les recoins les plus inhospitaliers ?

    Autour de moi chacun respecte, sans chercher à les commenter, ces difficultés quotidiennes, devenues existentielles. J’en parle peu, et mes proches restent discrets, mais toujours prêts au coup de main (cf. « La mort ne sera jamais la solution. La solution c’est la relation »). Le passé en bonne santé revient de temps en temps, mais la puissance de l’esprit c’est de pouvoir s’en détacher, et donc de ne pas sombrer dans quelconque nostalgie ou regret de celui-ci. Regarder le présent tout en essayant d’organiser le futur, qui de toute façon arrivera !

    « Il faut de l’endurance »

    Il m’est arrivé d’aider une personne à franchir le cap de l’hospitalisation. Une femme attendait, comme moi, un rendez-vous dans une salle d’attente. L’air grave, elle regardait par la fenêtre, elle ne s’était pas assise. La conversation s’est engagée malgré tout, et au détour d’une phrase, elle m’a subitement interrompu. « Si vous aviez à refaire les chimiothérapies, les referiez-vous ? » m’a-t-elle demandé. « Bien sûr ! » lui ai-je répondu, « et plus qu’une fois s’il le fallait ! ». Après un court instant, celle-ci m’a dit, et se l’est dit à elle-même autant qu’à moi : « il fallait que je vous rencontre ». La providence a voulu que je la revoie plusieurs années après. Elle était rayonnante, mais je n’ai pas cherché à me faire reconnaître.

    Je ne veux pas pour autant idéaliser ma situation. Certains moments, comme des retours en hospitalisation et des soins lors d’un suivi, font que le quotidien devient de plus en plus dur. J’ai alors l’impression que le sommet est toujours plus loin, comme cela se passe quelquefois en montagne. Il semble s’éloigner. Il faut de l’endurance, mais la partie, je crois, en vaut la peine, et je n’évoque pas l’idée d’interrompre le chemin. J’aurais l’impression d’un abandon de ce qui m’est le plus cher : vivre.

    Salutaire résilience

    Certains disent croire aux forces de l’esprit. C’est ce que je vis chaque jour, jour après jour, sans aucune monotonie, car aucun jour ne ressemble au précédent. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, dit-on, et mes amis sont les témoins de cette espérance.

    Sans ôter aucune souffrance, cette résilience salutaire installe une paix qui n’a pas d’équivalent, et qui aide au quotidien. Elle est nécessaire, et à la fois tout à fait étrangère à ce que je pourrais faire par moi-même. Vivre quotidiennement, un pied en dehors de la vie et l’autre pied dedans.

    Lire également : La rencontre de notre vulnérabilité : première étape, pour devenir humain !

  • Transition de genre : une étude scientifique met en garde contre les risques du « changement de sexe » chez les enfants

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    De zenit.org :

    Une étude scientifique met en garde contre les risques du « changement de sexe » chez les enfants

    Rapport publié par l’Association médicale catholique des États-Unis

    L’un des aspects les plus frappants du rapport est sa référence à une étude de suivi menée en Suède, portant sur 324 adultes ayant opté pour une transition de genre. Par rapport à un groupe témoin, les participants à l’étude présentaient un taux de mortalité significativement plus élevé.

    Washington, 22 septembre 2023 – Un récent rapport publié par l’Association médicale catholique des États-Unis a mis en lumière une question de plus en plus préoccupante dans le domaine de la médecine et de la santé mentale : la chirurgie de réassignation de genre sur les mineurs. Ce rapport détaillé a déclenché un appel à la réflexion sur l’orientation des politiques médicales à l’égard des enfants souffrant de dysphorie de genre.

    L’association basée en Pennsylvanie a exhorté les organisations médicales à reconsidérer leur position sur la promotion de la chirurgie de réassignation sexuelle pour les mineurs. Elle affirme, en effet, qu’il existe un certain nombre de « préjudices physiques et psychologiques graves et durables » qui peuvent affecter ces jeunes à l’âge adulte.

    L’un des aspects les plus frappants du rapport est sa référence à une étude de suivi réalisée en Suède, portant sur 324 adultes ayant opté pour une transition de genre. Par rapport à un groupe de contrôle, les participants à l’étude présentaient un taux de mortalité significativement plus élevé. Cette augmentation de la mortalité était en grande partie due à une augmentation des décès par maladie cardiovasculaire et par suicide. En outre, davantage de tentatives de suicide et de séjours dans des unités psychiatriques ont été enregistrés dans ce groupe.

    Ces résultats ont ravivé le débat éthique sur le traitement de la dysphorie de genre chez les mineurs. La question clé soulevée par le rapport est de savoir si la transition de genre doit être la première option de traitement pour ces enfants et adolescents. Les médecins affirment que, d’un point de vue éthique, rien ne justifie de privilégier la transition comme première option de traitement.

    Le rapport explique que la dysphorie de genre est un trouble psychiatrique qui doit être traité avec bienveillance et dans un esprit de collaboration. Les professionnels de la santé mentale, en collaboration avec des parents aimants, doivent jouer un rôle central dans le traitement de cette pathologie, en apportant le soutien nécessaire et en évaluant toutes les options thérapeutiques disponibles.

    En définitive, ce rapport jette un éclairage critique sur un sujet complexe et controversé de la médecine moderne. Il soulève des questions importantes sur la sécurité et l’efficacité de la chirurgie de réassignation sexuelle chez les mineurs et souligne la nécessité d’une approche plus prudente et réfléchie du traitement de la dysphorie de genre chez l’enfant et l’adolescent. La communauté médicale et la société dans son ensemble sont confrontées au défi de trouver un équilibre entre le respect de l’identité de genre de chaque individu et la garantie de son bien-être physique et mental tout au long de sa vie.

  • Belgique : le système de santé défaillant débouche sur une demande d'euthanasie

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Belgique : faute de budget, une femme demande l’euthanasie

    25 SEP, 2023

    Shanna Wouters, une femme belge âgée de 38 ans, est atteinte du syndrome d’Ehlers Danloss, une maladie du tissu conjonctif qui lui cause des douleurs insupportables. Confrontée à un système de santé « défaillant », elle ne « voit pas d’autre solution que de demander l’euthanasie ».

    L’état de santé de Shanna s’est fortement dégradé ces dernières années. Elle est désormais dans un fauteuil roulant et reçoit de fortes doses d’analgésiques. L’an dernier, elle a perdu 11 kilos. Elle dort à peine à cause de la douleur. « Je ne peux plus travailler depuis plusieurs années et j’ai besoin chaque jour de soins infirmiers » précise Shanna.

    « J’attends un budget santé depuis des années, mais je n’ai pas ce temps »

    La Belge doit également se battre avec le « système de santé qui est défaillant » . « J’attends un budget santé depuis des années, mais je n’ai pas ce temps » déplore-t-elle. « Depuis janvier, je reçois environ 20.000 euros de budget personnel par an. Alors que j’étais sur la liste d’attente depuis 2017, je n’ai obtenu mon budget que cette année », regrette Shanna. « Le budget que je reçois est loin d’être suffisant pour répondre à mes besoins réels », dénonce-t-elle (cf. Canada : un homme bientôt sans domicile demande l’euthanasie, feu vert du médecin).

    Face à ces difficultés, Shanna ne voit « plus d’issue » (cf. Face au handicap ou à la pauvreté, l’aide médicale à mourir se généralise au Canada).  « J’aimais beaucoup vivre, mais lorsque vous devez vous battre pour survivre chaque jour, il arrive un moment où cela s’arrête. C’est pourquoi je suis en train de mettre en place les documents nécessaires à mon euthanasie », confie-t-elle (cf. Euthanasie en Belgique : de l’acte exceptionnel à la banalisation).

     

    Source : Sud Info (22/09/2023) 

  • Jérôme Lejeune ou les combats auxquels le Pape François a renoncé

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de Diakonos.be) :

    Jérôme Lejeune ou les combats auxquels le Pape François a renoncé

    Les batailles dans lesquelles Pape François a renoncé à combattre sont celles pour la défense de la vie à naître et de la vision chrétienne de la procréation et de la famille. Certes, il n’oublie pas de condamner l’avortement ou l’idéologie du « gender », parfois même avec des paroles plus crues que ses prédécesseurs (« sicaires », « assassins », …), mais ces condamnations ne trouvent que peu d’écho dans les médias, et c’est un peu comme s’il s’était adapté à ce silence. Aucune commune mesure et même de loin, par exemple avec le combat acharné que Jean-Paul II a mené en 1994, avant et après la conférence internationale convoquée au Caire par l’Organisation des Nations Unies dans le but déclaré d’« assurer les droits reproductifs », en réalité le droit à l’avortement, et qui est devenu dans les médias du monde entier un défi entre ce pape et les puissants de la terre, à tel point que CNN avait envoyé sur place l’un des plus célèbres correspondants de guerre, Christiane Amanpour.

    Cette année-là, en 1994, le dimanche de Pâques, s’éteignait « un grand chrétien du XXe siècle, un homme pour lequel la défense de la vie était devenu un apostolat », comme le définissait Jean-Paul II dans une lettre d’hommage émue pour ses funérailles.

    Il s’appelait Jérôme Lejeune. Biologiste de réputation internationale et chrétien très intègre, c’est à lui que l’on doit la création de l’Académie pontificale pour la vie, dont il fut le premier président. Trois ans après sa mort, en 1997, Jean-Paul II s’était rendu sur sa tombe dans le village de Chalo-Saint-Mars, non loin de Paris. Sa béatification est en cours et il a été déclaré « vénérable » en 2021. La postulatrice de la cause, Aude Dugast, a publié en 2019 en France une biographie captivante et très documentée du professeur [sous le titre « La liberté du savant » chez Artège]. Cette biographie sortira dans quelques jours, ce 15 septembre, en version italienne aux éditions Cantagalli.

    Le titre du livre est « Jérôme Lejeune. La libertà dello scienziato », on peut l’acheter et consulter les deux premiers chapitres sur le site de l’éditeur.

    Nous en reproduisons un extrait ci-dessous qui témoigne de la vivacité de la bataille dans laquelle le professeur Lejeune s’était engagé sur la vague de la publication en 1987 de l’instruction Donum vitae, signée par celui qui était à l’époque préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Joseph Ratzinger.

    Le récit met en évidence la profonde communion de vision et d’action qui liait le professeur Lejeune à Ratzinger, à Jean-Paul II et à l’archevêque de Paris de l’époque, Jean-Marie Lustiger.

    Mais il met également en évidence la distance au sommet de l’Église entre la vivacité de ces années-là, sur ces thèmes essentiels, et la mollesse actuelle.

    *

    « Évêques, n’ayez pas peur »

    (De « Jérôme Lejeune. La liberté du savant », pp. 385-392)

    En novembre 1987, Jérôme Lejeune part à nouveau pour l’Italie, mais cette fois pour Rome, où il assiste au congrès de la Commission pontificale pour la pastorale de la santé et intervient au synode des évêques pour les laïcs. Comme à chacun de ses séjours dans la Ville Éternelle, Jérôme a le privilège d’être invité à participer à la messe matinale dans la chapelle privée du Saint-Père, qui le retient ensuite pour le petit-déjeuner. C’est, comme toujours, une grande joie pour Jérôme, particulièrement appréciée en ces temps difficiles. Et l’actualité, notamment avec la récente publication de l’instruction Donum vitae, leur fournit bien des sujets de discussion.

    La Congrégation pour la doctrine de la foi propose, dans cette instruction, une réflexion sur le respect de la vie humaine naissante et la dignité de la procréation et Jérôme, qui défend devant les Parlements français et étrangers la dignité de l’embryon humain, apprécie la qualité, la mesure et la beauté de ce document […]

    L’instruction suscite donc de vives réactions et […] dire que Jérôme défend l’instruction Donum vitae, ce n’est pas évoquer seulement ses interviews dans les médias mais aussi les interventions concrètes et courageuses qu’il est appelé à faire, au risque de s’attirer encore les foudres de la communauté scientifique et du grand monde. Cette fois, Jérôme va devoir se confronter à une équipe de médecins de l’hôpital parisien Notre-Dame-du-Bon-Secours, qui comme son nom l’indique est catholique et appartient à une congrégation de sœurs. Ce même hôpital pour lequel, avant la loi Veil, Jérôme était allé, à la demande de la mère supérieure, voir l’évêque auxiliaire de Paris pour qu’il y fasse cesser les avortements. En vain. Mais treize ans plus tard, avec le nouvel archevêque, les choses vont changer.

    Cette fois, le cardinal Lustiger dépêche une enquête auprès de l’hôpital. La supérieure, sœur Jeanne, contacte Jérôme pour le supplier de prendre la place qui se libère au Conseil d’administration. Elle espère qu’il pourra, de l’intérieur, les aider à faire cesser les avortements et les fécondations in vitro initiées en 1984 et pratiquées par le Dr Chartier. […] Le cardinal Lustiger nomme Jérôme au Conseil d’administration de l’hôpital et, le 15 septembre 1987, le Conseil d’administration vote la cessation des avortements et des fécondations in vitro. Les médecins responsables de ces actes illégitimes dans cet hôpital catholique donnent leur démission et partent furieux. Le Dr Chartier en tête.

    Quelques mois plus tard, au début de l’année 1988, commence une campagne de presse dénonçant l’obscurantisme et l’arrogance du magistère romain, représenté par le cardinal Ratzinger et son défenseur, Jérôme Lejeune. Les médias vantent en revanche les mérites du Dr Chartier, présenté élogieusement comme un médecin catholique pratiquant et d’esprit suffisamment ouvert pour critiquer le magistère. La campagne en faveur du Dr Chartier est relayée par des dizaines de médias, dont La Croix. […] Ces remous provoquent l’annulation d’une conférence que Jérôme devait donner sur Donum vitae à l’université catholique de Lille, à l’invitation des étudiants. Quinze jours avant la date prévue, Jérôme reçoit un courrier lui annonçant que le recteur, en apprenant le nom de l’orateur élu par les étudiants, a émis un veto sans appel. « Bel exemple de liberté d’expression dans une faculté dite “catholique”. Le pape est à l’index et il est interdit d’être d’accord avec lui ! » lâche Jérôme en apprenant la nouvelle. […]

    Ce recteur, comme d’autres catholiques favorables aux méthodes de procréation médicalement assistée, reproche effectivement au Vatican de ne pas avoir interrogé les médecins pratiquant des fécondations in vitro. Mais Jérôme est bien placé pour savoir à quel point ces critiques sont infondées, puisque l’Académie pontificale des sciences a, comme d’habitude, interrogé les plus grands spécialistes sur le sujet. Jérôme l’explique au journal Famille chrétienne : « Le Dr Edwards, l’inventeur de la technique, et le Dr Frydman, le promoteur en France de la méthode, ont exposé leurs opinions devant l’Académie pontificale des sciences. »

    Jérôme est encore sollicité sur l’instruction par de nombreux correspondants auxquels il répond entre autres […] : « Le cardinal Ratzinger avec Donum vitae dit aux hommes la vraie morale pour tenter de les protéger d’un abus formidable de la technique capable d’amener un effondrement total des mœurs. Relisez Le meilleur des mondes de Huxley, relisez Goethe et le second Faust et vous verrez l’immense nécessité du rappel (car ce n’est pas une innovation mais une destruction de toute la morale chrétienne) de Donum vitae. »

    Jérôme fait alors sur le cardinal Ratzinger un commentaire qui lui tient à cœur :

    « À propos du cardinal Ratzinger : je l’ai vu et entendu lors d’une séance de travail subir il n’y a pas d’autre mot des attaques personnelles très acerbes et des raisonnements théologiques démentiels sans se départir un instant de son calme et de sa bonté ! Il a ensuite repris tout le sujet traité en quelques minutes, a remis à l’endroit tout ce qui était cul par-dessus tête, avec à chaque instant un respect des personnes que ses interlocuteurs n’avaient guère manifesté. Dans la discussion c’est l’esprit le plus clair et le plus charitable que j’aie jamais rencontré. Il ne s’incline que devant la vérité. Mais il sait la chercher. »

    Quand Jérôme participe à ces débats, pour défendre la beauté de la vie et de la famille humaine, il sait les critiques virulentes dont il va faire l’objet mais […] comme Jean-Paul II, il invite aussi à ne pas avoir peur. C’est d’ailleurs en ces termes qu’il s’adresse aux évêques, au synode pour les laïcs, à Rome, en 1987 :

    « Vous qui êtes pour la famille, on se moquera de vous. On agitera devant vous le spectre de la science prétendument bâillonnée par une morale dépassée, on lèvera contre vous l’étendard tyrannique de l’expérimentation à tout va… Évêques, n’ayez pas peur. Vous avez les paroles de vie ».

  • La mort d'Alexina Wattiez : sédation, euthanasie ou meurtre par étouffement ?

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Mort d’Alexina : sédation, euthanasie ou meurtre par étouffement ?

    Les faits

    L’annonce des circonstances du décès d’Alexina Wattiez dans la presse a provoqué une onde de choc en Belgique et même au-delà des frontières nationales. A 36 ans, cette jeune femme souffrait d’un cancer en phase terminale. Soignée à domicile, elle a finalement connu une mort tragique, étouffée d’un oreiller par les deux infirmières à son chevet. Celles-ci avaient appelé en urgence un médecin pour soulager les souffrances aigües de la patiente. Après un coup de fil passé à un « spécialiste de l’euthanasie » selon la rédaction du Soir, le médecin administra des sédatifs et de la morphine à la patiente, mais les doses injectées ne provoquèrent pas le soulagement attendu. Ne supportant plus de voir la patiente souffrir, les infirmières l’ont alors étouffée.

    De nombreuses interprétations ont circulé dans la presse, semant la confusion quant aux définitions et portées respectives d’une sédation et d’une euthanasie. L’Institut Européen de Bioéthique souhaite à cet égard rappeler quelques éléments fondamentaux.

    La sédation palliative se distingue radicalement de l’euthanasie

    Comme le rappelle la Fédération bruxelloise des Soins Palliatifs (FBSP), « la sédation palliative est définie comme l’utilisation de médicament(s) sédatif(s) visant à diminuer de façon volontaire le niveau de conscience d’un patient en fin de vie, l’objectif étant de contrôler un ou des symptôme(s) réfractaire(s) et jugé(s) insupportable(s) par le patient ». L’intention d’une sédation palliative n’est donc en aucun cas de provoquer ni même de hâter le décès du patient, mais uniquement de soulager les souffrances du patient. Une sédation palliative justement proportionnée à la douleur du patient s’avère efficace pour le soulager. Encore faut-il pour cela avoir à disposition les bons médicaments, et en quantité appropriée. Mais si le dosage des médicaments n’est pas proportionné et qu’il vise à provoquer ou à accélérer la mort du patient, il s’agit alors d’une sédation euthanasique, ou, en d’autres termes, d’une euthanasie de fait et illégale.

    Les conditions pour l’euthanasie n’étaient manifestement pas respectées

    Même dans l’hypothèse où la jeune femme aurait succombé immédiatement à l’injection des produits, l’euthanasie n’en serait pas moins restée illégale : le médecin ne peut ainsi décider dans l’urgence de provoquer la mort d’un patient, fut-ce à sa demande. En l’espèce, le médecin dit cependant ne pas avoir eu l’intention de faire mourir la patiente en lui administrant les produits en sa possession.

    La justice, et personne d’autre, tranchera quant à l’intention réelle du médecin, le rôle du médecin consulté au téléphone, et l’éventuelle culpabilité des trois soignants impliqués dans le décès d’Alexina. Le conjoint et la fille de cette dernière souhaitent voir leur défunte reconnue comme victime et éviter à tout prix que ce genre de drame ne se reproduise.

    Ce que l’on peut néanmoins déjà retenir du triste événement est le manque cruel de soins appropriés qu’il révèle, en particulier de soins palliatifs, capables de procurer le confort d’un patient même en phase terminale. Cet épisode pointe aussi le manque de formation des professionnels de santé par rapport à la gestion de la douleur et les soins en fin de vie. Développer les soins palliatifs à domicile et former les soignants à une culture et à une compétence palliative, relève de l’urgence pour le bien des patients et de leurs familles.

    Pour aller plus loin : voir le Dossier de l’IEB « Sédation palliative : analyse éthique pour dissiper la confusion »

  • Un miracle à Fatima lors des JMJ de Lisbonne ?

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    par François Mennesson (jeudi 24 août 2023) sur le site web de France Catholique :

    « Le samedi 5 août 2023 à Fatima, lors des JMJ de Lisbonne, une jeune pèlerine espagnole âgée de 16 ans a miraculeusement retrouvé la vue.

    La conviction que le surnaturel aurait, d’une manière ou d’une autre, déserté notre temps est assez répandue même chez les catholiques fervents. Si nous croyons volontiers aux guérisons des Évangiles, nous les imaginons aussi comme appartenant à un âge révolu. Nous n’osons plus les espérer, et encore moins les demander. Cependant il arrive encore qu’un cœur plus audacieux que les autres ose croire en la Toute-Puissance et la Miséricorde de Dieu.

    Une malade mystérieuse :

    L’exemple nous en fut donné au cours des dernières JMJ à Lisbonne. Jimena, une jeune espagnole de seize ans, était atteinte depuis deux ans et demi d’une grave cécité que ses médecins jugeaient incurable. Un “spasme musculaire” plus grave que d’ordinaire avait dégradé la vue de la jeune fille au point où celle-ci devait envisager d’apprendre à marcher avec une canne et un chien guide. Dans un témoignage auprès du média espagnol ACI Prensa, le père de la jeune miraculée expliquait que : « La convergence des yeux ne fonctionnait pas, c’était quelque chose que les médecins eux-mêmes considéraient comme inexplicable ».

    Une Neuvaine à la Vierge Marie :

    Jimena prévoyait de partir à Lisbonne avec un groupe de 400 jeunes de l’Opus Dei. Le 28 juillet, jour de leur départ, elle a demandé à toute sa famille ainsi que les membres de son groupe de se joindre à sa neuvaine à la Très Sainte Vierge. Comme le recommande cette pieuse dévotion, le neuvième jour venu, Jimena s’est confessée et a reçu la Sainte Eucharistie. Elle est retournée à son banc, les yeux fermés et embués de larmes. Elle raconte qu’alors elle a supplié une dernière fois Notre Seigneur et a ouvert les yeux. Ses larmes ont redoublé d’intensité quand sont apparus devant elle, pour la première fois depuis plus de deux ans, l’autel, le tabernacle et les visages de ses amis. Incapable de parler elle disait simplement « je vois, je vois ! ».

    Qu’en dit l’Église ?

    Évidemment l’Église reste prudente et la guérison de Jimena n’a pas encore été officiellement reconnue comme un miracle. Elle exige une enquête approfondie sur 5 à 15 ans avant de tirer des conclusions définitives. Mais pour Jimena et son père la chose est claire : Notre Dame, à qui Son Fils ne refuse rien, dans son infinie bonté lui a obtenu cette grâce extraordinaire. Le père de la jeune fille a même expliqué ne pas vouloir engager les procédures pour faire officiellement reconnaître ce miracle. S’il compte recevoir les médecins qui suivaient précédemment le cas de sa fille pour qu’ils puissent se faire un avis, il estime que « les gens sont déjà suffisamment émus - ceux qui croient. Ceux qui ne croient pas, de toute façon ils ne croiront pas. »

    Bien qu’aucune certitude ne soit donnée, l’Église laisse ses fidèles libres de croire ou non en de tels évènements. Mais quoi qu’en pensent les plus prudents, il est certain que la prière peut tout. « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. » (Mt 7, 7).

  • S'inscrire à "Bioethics for Youth", un cycle de formation annuel qui s'adresse à tous les jeunes désireux d'approfondir les questions bioéthiques, en théorie et en pratique.

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    Le Bioethics for Youth est un cycle de formation annuel qui s'adresse à tous les jeunes désireux d'approfondir les questions bioéthiques, en théorie et en pratique.

    Les inscriptions sont ouvertes pour sa 5e édition !

    Tu as entre 16 et 25 ans, et tu as envie d'en savoir plus ?

    Viens à la soirée d'information

    le 18 septembre à 19h à l'Espace Malibran

    49 rue Malibran - 1050 Bruxelles : à deux pas de la Place Flagey

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  • Des activistes "trans" rédigent des lignes directrices de l'OMS sur les protocoles médicaux "transgenres"

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    De Stefano Gennarini sur C-Fam :

    Des activistes "trans" rédigent des lignes directrices de l'OMS sur les soins aux "trans".

    14 juillet 2023

    L'Organisation mondiale de la santé prépare sa toute première directive mondiale sur les protocoles médicaux "transgenres" afin de lutter contre la propagation rapide des interdictions et des restrictions sur les chirurgies et les médicaments "transgenres", en particulier pour les enfants.

    Les lignes directrices de l'OMS viseront à "améliorer l'accès et l'utilisation de services de santé de qualité et respectueux par les personnes transgenres et de sexe différent". Elles encourageront les "soins tenant compte du genre", "l'éducation et la formation des travailleurs de la santé" ainsi que "la reconnaissance légale de l'identité de genre autodéterminée".

    Les protocoles médicaux "transgenres" - un domaine récent et expérimental de la pratique médicale - ont fait l'objet d'un examen minutieux dans le monde entier au cours des derniers mois.

    Des pays qui étaient autrefois pionniers et leaders dans l'administration de protocoles médicaux "transgenres" interdisent ou restreignent désormais les traitements d'affirmation "transgenre", en particulier pour les mineurs. Il s'agit notamment des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de la Finlande, de la Suède, de la Norvège et de l'Allemagne. Plus d'une douzaine d'États américains ont également adopté des interdictions sur les soins "trans" pour les enfants.

    Les lignes directrices de l'OMS sont censées prendre ces développements à bras-le-corps. Le "groupe d'élaboration des lignes directrices" choisi par le personnel de l'OMS est entièrement composé d'activistes "transgenres" et de prestataires médicaux. Les 14 membres du groupe sont déjà investis dans l'élargissement de l'accès aux protocoles médicaux "transgenres", qui représentent des milliards de dollars, y compris pour les enfants mineurs.

    Deux membres d'Afrique du Sud, Chris McLahlan, psychologue spécialisé dans les "soins d'affirmation du transgenre", et Elma de Vries, médecin de famille, sont coauteurs des lignes directrices de l'Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres (WPATH) en matière de santé des transgenres, qui préconisent que les enfants de 12 ans puissent consentir à des traitements hormonaux et chirurgicaux "transgenres" et que les enfants encore plus jeunes soient encouragés à effectuer une "transition sociale".

    Un autre membre est Cianán Russell, chargé de mission principal à ILGA-Europe, la principale organisation de défense des homosexuels et des transsexuels en Europe, également connue pour son refus de condamner les relations sexuelles entre adultes et enfants. Une autre personne, Ayouba El Hamri, est décrite comme "une activiste trans et féministe basée au Maroc" qui a plusieurs affiliations avec des groupes de défense des "transgenres".

    Parmi les autres, on trouve une militante libanaise qui travaille dans l'"organisation féministe trans et queer", une "femme transgenre habilitée" des Philippines, un professeur de l'université de Columbia à la pointe de la défense des transgenres, et d'autres personnalités de la défense des transgenres.

    Les lignes directrices de l'OMS devront tenir compte des preuves de plus en plus nombreuses de l'inefficacité des soins aux "transgenres" et de leurs effets néfastes.

    Il existe un risque accru de suicide bien documenté pour les personnes s'identifiant comme "transgenres" après leur transition médicale, un risque plus élevé que pour les personnes qui s'identifient comme "transgenres" et qui n'ont jamais effectué de transition. Il est de plus en plus souvent rapporté que des enfants ont adopté des identités "transgenres" sous l'effet de la pression sociale ou de l'anxiété. En outre, la plupart des enfants qui se sentent mal à l'aise avec leur sexe biologique finissent par s'en défaire. Le plus alarmant, peut-être, c'est que les conséquences à long terme des protocoles médicaux transgenres commencent à peine à être connues.

    Lorsque les enfants sont soumis à des traitements médicamenteux "trans", ils peuvent ne pas être conscients ou capables de comprendre les conséquences désastreuses de ces médicaments, notamment les caillots sanguins, le cancer, l'ostéoporose agressive et prématurée, l'infertilité et l'impuissance sexuelle. Une fois que les enfants prennent ces médicaments, ils seront probablement obligés de les prendre pour le reste de leur vie.

    Les lignes directrices de l'OMS ne seront pas contraignantes et n'auront pas de poids normatif, mais elles pourraient s'avérer influentes à long terme, car les associations professionnelles et les instances dirigeantes médicales pourraient les considérer comme des exemples de meilleures pratiques.

  • L'Organisation mondiale de la santé est devenue le promoteur d'idéologies, de lobbies et d'intérêts qui n'ont rien à voir avec la santé

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Pro-trans et avortement, l'OMS promeut de plus en plus d'idéologies

    Plusieurs millions de dollars ont été dépensés, rien que l'année dernière, pour promouvoir l'avortement. Et voilà que l'Organisation mondiale de la santé annonce ses premières lignes directrices "transgenres", ignorant les dommages causés aux enfants et aux jeunes.

    17 juillet 2023

    L'Organisation mondiale de la santé est devenue le promoteur d'idéologies, de lobbies et d'intérêts qui n'ont rien à voir avec la santé. L'année dernière, des dizaines de millions de dollars ont été dépensés pour promouvoir l'avortement. Aujourd'hui, l'OMS promeut également l'idéologie transgenre, avec des médicaments bloquant la puberté et des opérations chirurgicales qui dévastent le corps des enfants et des adolescents.

    Ces derniers jours, l'OMS a annoncé la préparation de ses premières lignes directrices mondiales sur les protocoles médicaux pour les patients dits "transgenres" : l'objectif est de lutter contre les interdictions et les restrictions de la chirurgie transgenre et des médicaments pour les personnes "transgenres", en particulier les enfants.

    L'OMS - dans la bataille entre ceux qui, d'une part, veulent protéger le développement normal des mineurs et, d'autre part, les entreprises pharmaceutiques et le lobby LGBT, qui font la propagande du "changement de sexe" - se range du côté de ces derniers. La preuve en est précisément les lignes directrices de l'OMS qui seront axées sur "l'amélioration de l'accès et de l'utilisation de services de santé de qualité et respectueux du genre pour les personnes transgenres et de sexe différent (...), la promotion de soins respectueux du genre, l'éducation et la formation des travailleurs de la santé" et "la reconnaissance légale de l'identité de genre autodéterminée".

    L'OMS ne tient pas compte des nombreuses décisions prises par plusieurs pays, y compris libéraux, qui ont récemment interdit ou restreint les traitements "transgenres", notamment pour les mineurs. Parmi eux, nous avons mentionné à plusieurs reprises dans la Nuova Bussola, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Finlande, la Suède, la Norvège et l'Allemagne, ainsi que les nombreux Etats des Etats-Unis qui ont adopté des interdictions de traitements trans pour les enfants. Sans tenir compte des décisions et des avertissements des scientifiques, des centres de recherche, des gouvernements, des scandales cliniques et des procès qui mettent en lumière les multiples abus et les essais cliniques effroyables sur la peau d'enfants inconscients, conditionnés par des pressions extérieures, l'OMS adhère donc pleinement à la propagande transgenre.

    Ce n'est pas un hasard si le groupe d'élaboration des lignes directrices choisi par l'OMS est entièrement composé d'activistes et de médecins transgenres, sans aucune étude scientifique à l'appui : au contraire, les 14 membres choisis par l'agence des Nations unies sont tous impliqués depuis des années dans l'élargissement de l'accès des personnes "transgenres", y compris des mineurs, à des protocoles médicaux valant des milliards de dollars.

    Il est vrai que les lignes directrices de l'OMS ne seront pas contraignantes et n'auront pas de poids réglementaire ; mais, comme cela a toujours été le cas, elles pourraient s'avérer influentes à long terme, car les associations professionnelles et les organes directeurs médicaux, tant au niveau mondial que national, pourraient les prendre comme modèle de "bonnes pratiques".

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  • Le 14 juillet, c'est la fête de saint Camille de Lellis

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    De Vatican News :

    SAINT CAMILLE DE LELLIS, PRÊTRE, FONDATEUR DES CAMILLIENS (CLERS RÉGULIERS DES INFIRMES)

    Né à Bucchianico, dans la province de Chieti, le 25 mai 1550 et mort à Rome le 14 juillet 1614, Camille est une figure emblématiquement liée à la croix rouge qu’il obtint du pape Sixte V, le 20 juin 1586, de porter cousue sur son habit religieux. En particulier, comme le souligne en 1620 le Père Sanzio Cicatelli, premier biographe du Saint, « c’est pour trois raisons qu’il plut à notre père que nous portions la Croix sur notre vêtement, comme notre entreprise et symbole. La première, pour faire la distinction par rapport à l’habit de la Compagnie de Jésus. La deuxième pour faire connaître au monde que nous tous marqués de cette empreinte du Christ, nous sommes comme des esclaves vendus et voués au service des malades pauvres. Et la troisième, pour démontrer que celle-ci est religion de croix, c’est-à-dire de la mort, de souffrances et de fatigue, pour que ceux qui voudront suivre ce mode de vie sachent d’avance qu’ils viennent embrasser la croix, se renier eux-mêmes et suivre le Christ jusqu’à la mort».

    Les Serviteurs des Infirmes

    La grâce de Dieu rejoint Camille en 1575. Au cours d’un voyage au couvent de San Giovanni Rotondo, il rencontra un frère qui le prit à part pour lui dire: «Dieu est tout. Le reste n’est rien. Il faut sauver son âme qui ne meurt pas…». Il demanda à devenir capucin, mais à deux reprises, il a été renvoyé du couvent à cause d’une plaie ouverte à la jambe, qu’il a eue lors de ses campagnes militaires. C’est pour cette raison qu’il fut hospitalisé à l’hôpital romain saint Jacques. C’est là qu’il eut cette intuition: «unir la discipline militaire à la charité chrétienne en fondant ‘Les Serviteurs des infirmes’» . Il faut quatre vœux pour en faire partie: obéissance, pauvreté, chasteté, service des malades.

    Un grand réformateur

    Il est considéré comme le plus grand réformateur de la profession d’infirmier et de l’organisation d’assistance dans les hôpitaux. Au-delà des soins au corps, celui qui assiste le malade, selon Camille, devrait prendre aussi en charge l’esprit. Ce qui est radicalement différent par rapport à ce qui se passait dans les hôpitaux de l’époque, où les malades étaient abandonnés à eux-mêmes. Homme éminemment pratique et simple, pas sans culture ni intérêts, il ne rechercha pas, dans son apostolat éducatif, les délicatesses théoriques. Peu de lignes directives étaient suffisantes. Puis un discernement aigu des cœurs dont il fut exceptionnellement doué, et un grand bon sens associé à une douceur paternelle.

    Lire : les derniers jours de la vie terrestre de saint Camille de Lellis

  • L’impact de l’IVG sur la santé mentale des femmes révélé par une étude

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Une étude sur l’impact de l’IVG sur la santé mentale des femmes

    11 juillet 2023

    Alors que les Etats américains, qui votent des lois autorisant l’avortement au-delà du délai de viabilité du fœtus, affirment vouloir « protéger la santé mentale des femmes », une étude publiée récemment[1] indique que « ces procédures aggravent la situation, au lieu de l’améliorer ». Ainsi, les femmes qui ont interrompu leur première grossesse ont eu un recours plus important à des traitements visant à améliorer la santé mentale que celles dont la première grossesse s’est terminée par un accouchement.

    Des problèmes de santé accrus

    Les chercheurs ont examiné les données relatives aux demandes de remboursement de plus de 4 800 femmes inscrites à Medicaid entre 1999 et 2015 dans sept Etats[2] « où des fonds publics ont été utilisés pour payer des avortements et où toutes les demandes de remboursement pour l’ensemble de la période ont été soumises ».

    L’étude[3] a révélé que les femmes dont la première grossesse s’est terminée par un avortement[4] étaient 3,4 fois plus susceptibles de recourir à des consultations externes, 5,7 fois plus susceptibles d’être hospitalisées et 19,6 fois plus susceptibles d’avoir des séjours plus longs à l’hôpital pour des services de santé mentale. Des différences qui ne sont pas explicables par les antécédents médicaux, affirment les chercheurs.

    Des résultats cohérents avec la littérature

    Pour James Studnicki, auteur principal de l’étude, cette dernière vient confirmer les résultats d’études antérieures menées en Finlande, en Italie, en Chine, en Allemagne, en Corée du Sud et aux Etats-Unis, ayant établi un lien entre avortement et augmentation de l’anxiété, de la dépression et du suicide.

    En utilisant les mêmes données Medicaid, les chercheurs avaient observé dans une étude précédente que les femmes ayant avorté leur première grossesse « avaient plus de grossesses, plus de fausses couches, et plus de quatre fois plus d’avortements » que celles dont la première grossesse s’est terminée par une naissance vivante.

     

    [1] Studnicki J, Longbons T, Fisher J, Reardon DC, Skop I, Cirucci CA, Harrison DJ, Craver C, Tsulukidze M, Ras Z. A Cohort Study of Mental Health Services Utilization Following a First Pregnancy Abortion or BirthInt J Womens Health. 2023;15:955-963 https://doi.org/10.2147/IJWH.S410798

    [2] Le Connecticut, le New Jersey, le Nouveau-Mexique, New York, l’Oregon, le Vermont et la Virginie-Occidentale.

    [3] Le fait d’utiliser des données anonymes de Medicaid a permis d’éviter les problèmes d’autodéclaration tels que la faible participation, l’absence de suivi et le biais de rappel, indiquent les chercheurs. Toutefois, « les résultats peuvent ne pas être généralisables à une population présentant des caractéristiques sociodémographiques différentes ».

    [4] En moyenne 14 mois plus jeunes que celles qui ont accouché

    Source : Washington Times, Valerie Richardson (10/07/2023)