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Culture - Page 195

  • Bavière : une croix dans chaque bâtiment public

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Bavière — Une croix dans chaque bâtiment public


    Markus Söder

    « Symbole d’identité culturelle » : tous les bâtiments publics bavarois devront à l’avenir être ornés d’un crucifix. Ainsi en a décidé le gouvernement du Land de Bavière en Allemagne.

    « L’islam ne fait pas partie de l’Allemagne » : c’est avec cette phrase que les politiciens bavarois multiplient ces dernières semaines les provocations selon Der Spiegel. Et, notamment, le chef de la CSU, Horst Seehofer, ainsi que son successeur en tant que ministre-président, Markus Söder. Pour eux, l’Allemagne est marquée par le christianisme. Dans un sondage INSA du 21 avril 2018, la CSU est donnée largement gagnante avec 42 % des intentions de vote.

    Afin qu’il n’y ait aucun doute à ce sujet, des croix devront être accrochées dans chaque bâtiment public bavarois à partir du mois de juin. « Une croix clairement visible à l’entrée de chaque bâtiment officiel, symbolisant l’histoire et la culture bavaroise, représentera ostensiblement les valeurs fondamentales de l’ordre juridique et social en Bavière et en Allemagne », a déclaré la Chancellerie à l’issue d’une réunion. Les règlements ont été modifiés en conséquence.

    « La croix est le symbole fondamental de l’identité culturelle et du caractère chrétien et occidental », peut-on encore lire. La nouvelle mesure s’applique « à tous les services administratifs de l’État libre de Bavière à compter du 1er juin 2018. » Les municipalités, cercles (arrondissements) et districts sont invités à « agir en conséquence ».

    Le FDP a vivement critiqué cette décision. Son chef, Christian Lindner a écrit sur Twitter que la façon dont la CSU « instrumentalise en permanence la religion à des fins partisanes » lui rappelait « tout simplement Erdogan ».

    Source : Der Spiegel

    Lire aussi : Bavière : quel sens le crucifix peut-il avoir dans des bâtiments publics officiels ?

  • Le Coran au défi de la science

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    Editions Docteur Angélique

    LE CORAN DECREE
    Le défi de la science

    Florence Mraizika

    ISBN : 978-2-918303-28-2
    Format 20 x 13
    124 pages, 12,00 €

    Parution : avril 2018

    Politique Aristote

    Présentation

    Aujourd’hui, une chose est surprenante : musulmans et musulmans intégristes se réfèrent eux-mêmes au Coran pour se justifier. Mais les uns vivent en paix et les autres – comme Daech – assassinent, tuent, pillent, violent en se rapportant au même Coran.
    Il y a donc un grand malaise.

    Nos pays occidentaux osent à peine parler du Coran, premier pilier de l’islam, de peur d’être immédiatement taxés d’islamophobes. Autant il est permis de passer à la critique scientifique les textes fondateurs des autres religions, autant, là, il semblerait que cela soit interdit.

    Fort heureusement, de très éminents scientifiques étudient le Coran, surtout les plus anciens manuscrits connus. En France, en Allemagne, aux Etats-Unis, à Jérusalem, au Caire, etc., cette petite communauté scientifique – les meilleurs dans chaque discipline – publient régulièrement leur découverte.

    Ce petit livre, très facile de lecture, est la synthèse des dernières découvertes scientifiques concernant le Coran. Il ne s’agit pas d’être pour ou contre (l’auteure a épousé un musulman) mais de rechercher scientifiquement si ce qui est affirmé dans le Coran est vrai, possible, faux. Bref de passer le Coran au défi de la science.

    Ainsi, si le Coran est incréé dans un arabe pur, pourquoi l’arabe utilisé serait-il postérieur à Mahomet ? Comment expliquer les différentes strates de composition du corpus coranique ? Pourquoi dans les textes les plus anciens connus, n’y a-t-il pas de voyelle, permettant ainsi des interprétations diverses ? Pourquoi sont-elles apparues plusieurs siècles après Mahomet ? Etc.

    Doctorante à l’EPHE-Sorbonne sous la direction de Marie-Thérèse Urvoy, Florence Mraizika répond à toutes les interrogations. Ces réponses nous permettent d’appréhender enfin, avec une vision sans doute plus scientifique, le Coran.

    L'auteur

    Diplômée d’araméen de l’université Hébraïque de Jérusalem et docteur des Mines de Saint-Étienne, Florence Mraizika est doctorante à l’EPHE-Sorbonne en Histoire, textes et documents, sous la direction des Professeurs Marie-Thérèse Urvoy et François Déroche. Elle est spécialiste de l’intertextualité Bible-Coran et a exploré durant deux ans, à l’Institut Catholique de Toulouse, le motif de l’alliance biblique dans le Coran ainsi que les strates de composition du corpus coranique.

    Table

    I. Histoire des documents

    Qu’est-ce que le Coran ?

    Le Coran peut-il être lu par tout un chacun ?

    Le Coran n’aurait-il donc pas été écrit en arabe ?

    Depuis quand existe le courant sceptique ?

    Le Coran a-t-il un problème avec les autres livres ?

    Quel est le premier pilier de l’islam ?

    Le Coran est-il un livre ?

    Comment les scribes ont-ils pu réorienter le sens du corpus ?

    Y a-t-il d’autres indices de composition ?

     

    II. Histoire des lieux et contexte

    La Mecque est-elle la Ville Sainte ?

    La parole est aux qiblas

    Des lieux saints nomades

    Muhammad est-il acteur de l’histoire ?

    Alors Muhammad ne serait ni l’auteur du Coran ni le fondateur de l’islam ?

    Des documents et des doctrines à la barre de l’Histoire

    L’islam, mille-feuille ou hérésie ?

    Le mille-feuille des affidés. De la montée sur Jérusalem aux alliances et fitnas politiques

    Le Dôme, bible à ciel ouvert, bâtie sur mesure pour les judéoarabes

    Aïssa

     

    III. Une doctrine de l’outre-tombe

    Le Coran a-t-il un problème avec la vie ?

    La conception de Dieu des musulmans est-elle radicalement différente de celle des chrétiens ?

    Qu’est-ce que la foi des musulmans peut apporter aux chrétiens ?

    Le problème du mal dans le Coran. Dieu en est-il l’auteur ?

    Quelle est la définition coranique du Bien et du Mal ?

    Pourquoi cette angoisse de l’après-mort est-elle si vivace ?

    La vision du Paradis est-elle uniquement charnelle ?

    Le musulman est-il un parfait messianiste ?

    Le Jihâd est-il garant de vie éternelle ?

    Qui sont les associateurs ?

    Au final, quelles certitudes peut-on avoir ?

  • Vendredi 4 mai : ouverture de l’édition 2018 du Festival international de Chant Grégorien de Watou

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    Le vendredi 4 mai prochain, l’édition 2018 du Festival International de Chant Grégorien de Watou débutera par une pré-ouverture, avec la participation de 4 ensembles, à Houtkerque en Flandre française à 3 km à peine de Watou.

    L’église possède quelques très beaux retables et un orgue entièrement restauré. Didier Hennuyer, organiste titulaire de la cathédrale et de l'église Saint-François-de-Sales de Boulogne-sur-Mer, professeur d'orgue, viendra faire résonner ce magnifique instrument. C’est une belle façon de découvrir ainsi le petit village de Houtkerque. Après le concert, une rencontre est prévue dans la salle communale.

    Ensuite, le Festival continue à Grimbergen, Poperinghe, Coxyde, Anvers, Bruxelles, Dunkerque, Wervik et Haringe pour déboucher pleinement à Watou dès le 10 mai.

    Ces dix jours promettent d’être passionnants.

    Comme vous le savez, le Festival est un événement qui se déroule tous les trois ans. Veillez donc à être bien présent en 2018.

    Il est souhaitable de réserver ses places à l’avance.

    Le concert du soir à l’église abbatiale de Grimbergen affiche déjà complet, 450 places ayant été réservées.

    Signalons que pour le concert du 8 mai à la cathédrale de Bruxelles des places sont encore disponibles.

    Le Festival offre une programmation particulièrement variée aussi bien pour les concerts que pour le déroulement de la liturgie.

    Tant les compositions grégoriennes que les compositions qui ont été inspirées par le grégorien y seront programmées.

    La psalmodie, chant de l’office monastique, occupe une place importante dans le  programme de Watou.

    La psalmodie n’est pas la partie la plus facile du repertoire, mais bien la plus mystique.

    Les laudes seront chantées quotidiennement à partir du jeudi 10 mai jusqu’au dimanche 13 mai.

    Les vêpres seront aussi chantées à plusieurs reprises.

    Le “Psalterium Project” sera  présenté en primeur pendant le Festival. Il s’agit de l’enregistrement par l’ensemble néerlandais ‘’ Hartkeriana”  des 150 psaumes,  réunis dans une boîte de 12 CDs.

    À Watou, nous accueillerons le 10 mai, jour de l’Ascension, une délégation de 30 prêtres de Chine.

    Le samedi 12 mai, Mgr Lode Aerts, évêque de Bruges, présidera la messe à 9h30. Elle sera chantée par non moins de 12 ensembles.

    Il y aura tant de choses à vivre, mais comme dernier point, je voudrais attirer votre attention sur un événement unique, à savoir un drame liturgique du Moyen Âge, avec des dialogues chantés par 10 jeunes filles âgées de 12 à 18 ans, membres de l’ensemble vocal ‘’ Cantamare”  de La Haye. Il s’agit du jeu pascal “Visitatio sepulchri - La visite du tombeau “ , selon les manuscrits de l’abbaye féminine Sinte Marie à Rijnsburg (Pays-Bas) . On pourra assister à cette présentation soit à Wervik le jeudi 10 mai à 20h, soit à Watou le vendredi 11 mai à 16h30.

    Vous trouverez plus d’informations sur le programme complet du Festival en consultant le  site www.festivalwatou.be

    JPSC

  • De l’hospice à l’euthanasie. Plaidoyer pour les vieux.

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    C’était à l’époque déjà lointaine où  « La Libre Belgique » confiait une chronique du journal augustave-thibon.jpg philosophe Gustave Thibon. Extrait de « La vieillesse encombrante » : une réflexion prémonitoire parue dans l’édition du 9 novembre 1973. Mais  « où sont les neiges d’antan ? », comme dirait le poète…

    «  Cette personne (une jeune interne des hôpitaux) travaille dans un service de cardiologie où elle a observé une étrange et inexplicable recrudescence des cas d’hospitalisation pendant la période des vacances. Les examens faits, très peu de cas lui ont paru justifier une telle mesure. Mais elle n’a pas tardé à découvrir le pot-aux roses en constatant qu’il s’agissait surtout de vieilles gens, présentant évidemment de vagues déficiences cardiaques, chose habituelle à leur âge, et dont les enfants avides de partir en vacances et ne pouvant les emmener avec eux au hasard des routes et des campements, s’empressaient de s’en débarrasser, avec la demi-complicité du médecin traitant, en les envoyant en observation à l’hôpital […]. Ce qui nous conduit à méditer une fois de plus sur le sort amer de tant de vieillards dans la société contemporaine.

    Deux facteurs caractéristiques de notre époque contribuent à les isoler : l’oubli du passé et la dépréciation de la vie.

    L’oubli du passé. On perd la reconnaissance à leur égard, parce que, au sens littéral du mot, on ne les reconnaît plus. Ils appartiennent à un temps révolu qui n’a laissé presqu’aucune trace dans les mémoires […].

    La dévaluation de la vie. Combien de fois n’avons-nous pas entendu proférer cette atroce banalité : je n’ai jamais demandé à naître ? A quoi j’ai toujours envie de répondre : «  Qu’attendez-vous donc pour mourir ? Votre suicide réparerait l’erreur initiale commise par vos parents ». Plaisanterie qui serait d’ailleurs fort peu goûtée  car ce sont en général ceux qui n’ont pas demandé à naître qui sont les plus acharnés à « vivre leur vie », dans le sens d’une satisfaction immédiate  de leurs appétits les plus égoïstes. En quoi ils ne se contredisent pas : la vie individuelle émergeant à peine du néant  -et ce néant est très lourd à porter- quand elle n’est pas animée et transfigurée par l’amour de la vie des autres. Mais on conçoit que, dans un tel climat de misère intérieure, on répugne à la gratitude et au dévouement envers ceux dont on a reçu ce triste cadeau […].

    Nietzche voyait dans le sens de l’honneur et dans la reconnaissance les deux vertus nobles par excellence : celles par quoi l’homme prend assez de distance avec lui-même pour résister au pouvoir dissolvant du temps. La première en engageant l’avenir (l’homme d’honneur et celui qui tient ses promesses quels que soient les changements extérieurs ou intérieurs survenus entretemps), la seconde en liant l’homme au passé, en inspirant la fidélité aux êtres dont on a reçu jadis des bienfaits, mais dont on n’a plus rien à attendre dans le présent et le futur. Aussi n’est-ce pas par hasard que le sentiment de l’honneur et le respect des aïeux ont toujours coexisté dans toutes les civilisations dignes de ce nom.

    On nous vante chaque jour les progrès de la gérontologie –science de la vieillesse- dont le but est de prolonger la durée de la vie humaine. Mais quel sens peuvent avoir ces progrès s’ils ne s’accompagnent pas d’une renaissance de la gérontophilie : l’amour des vieillards ? A quoi bon prolonger la présence absente de ces êtres désaccordés dont personne n’entoure la solitude aussi longtemps qu’ils traînent leur fantôme d’existence, et que personne ne pleurera à l’heure de leur mort ? »

    JPSC

  • "Nos valeurs"

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    De L.W., un familier de notre blog :

    Nos politiques, qu'ils soient nationaux ou de l'Union européenne, n'ont de cesse de mettre en avant "nos valeurs".

    Celles-ci sont définies dans la Charte des droits fondamentaux de 2000 mais cette Charte est fort peu connue par les populations de l’Union. Je vous en présente une synthèse pédagogique, dans un langage simple, accessible à tous, illustrée d’exemples autour de l’actualité et ... à compléter à votre guise.

    Donald Trump, il fallait le destituer de sa fonction présidentielle mais, depuis ses bombardements sur la Syrie, il est devenu plus sympathique. Poutine, c'est un dangereux dictateur. Ses accointances avec l’Église orthodoxe ne font que le confirmer et puis quel drame s’il avait accès à la méditerranée.  L'Arabie Saoudite, ce n’est pas si mal que ça.  Ce qui se passe au Yémen, ce n’est pas très important. Il n'y a pas d'alternative possible au libéralisme financier post-moderne. L'avortement doit être dépénalisé jusqu'à la 22ème semaine, comme aux Pays-Bas : la femme doit pouvoir faire ce qu'elle veut de son corps. L'euthanasie est toujours un acte de compassion. Il faut plus de migrants, musulmans surtout, c'est une opportunité. Les enfants doivent apprendre librement ce qu'ils veulent, comme ils veulent, après avoir choisi leur genre. Il faut intégrer l'écriture inclusive. Il faut se repentir sur la colonisation et d'ailleurs sur les quatre derniers millénaires de notre histoire. Il n'y a pas eu de grandes invasions germaniques au début du Vème siècle mais des échanges charmants entre populations, comme le disent aujourd’hui les nouveaux historiens : toutes les populations sont faites pour vivre ensemble en harmonie, dans une multicultularité heureuse et dans un grand marché. La religion doit rester dans la sphère privée, surtout la religion catholique. Un Président de la République peut porter la kippa lors de funérailles juives mais, en aucun cas, faire un signe de croix sur le cercueil d’un chanteur chrétien, alors que pratiquement tout le monde le fait. Les représentants politiques peuvent fêter la rupture du jeûne à la fin du ramadan mais surtout jamais souhaiter une joyeuse fête de Pâques. Il faut renommer tous nos congés (les vacances de Noël deviennent vacances d’hiver ; celle de Pâques, vacances de printemps…).   Toutes les religions se valent. Il faut manger moins de viande (nous ne sommes d'ailleurs que des animaux, une espèce parmi d'autres). Il faut d’urgence donner des droits aux animaux. Et supprimer les fromages au lait cru. C’est là aussi une vraie priorité. Les films pornographiques, c’est fun. D’ailleurs, toutes les formes de sexualité sont à encourager pourvu qu’elles se fassent entre adultes consentants. Les films d’horreur, c’est vraiment fun. Malsain ? Ce mot n’a plus de raison d’être. Le rap et le hard rock valent bien Jean-Sébastien Bach ou Arvo Part. Les vaches géantes en plastique coloré sont l'accomplissement définitif et parfait en matière d'art, avec les tags bien sûr. Il faut faire la fête à Paris plage. D’ailleurs, il faut faire la fête partout et tout le temps. La liberté de parole est une valeur fondamentale. On peut discuter de tout dans nos universités mais celui qui remettra en question une de nos valeurs sera licencié sur le champ. 

    Enfin et surtout, il faut éduquer les gens à la démocratie qui ne peut se vivre qu’au travers de nos valeurs.

  • 7 AVANT-PREMIÈRES DU FILM « JÉSUS, L’ENQUÊTE » PROGRAMMEES EN BELGIQUE (LLN, BXL, TOURNAI, MONS, LIEGE, NAMUR)

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    7 AVANT-PREMIÈRES DU FILM « JÉSUS, L’ENQUÊTE »
    27/4 LLN – 28/4 BXL – 1/5 TOURNAI – 2/5 MONS –
    8 & 9 /5 LIEGE – 14/5 NAMUR

    Regardez la bande annonce:

    Un film de : Jon Gunn
    Avec Mike Vogel, Erika Christensen, Faye Dunaway, Frankie Faison
    Genre: Drame, Biopic, Sortie le : 27/04/2018, Versions : VF / VOSTFR

    + SYNOPSIS
    Lee Strobel, journaliste d’investigation au Chicago Tribune et athée revendiqué, est confronté à la soudaine conversion de son épouse au christianisme. Afin de sauver son couple, il se met à enquêter sur la figure du Christ, avec l’ambition de prouver que celui-ci n’est jamais ressuscité…

    D’après le best-seller mondial, tiré de l’histoire vraie de Lee Strobel.

    + CASTING
    Lee Strobel : Mike Vogel
    Leslie Strobel : Erika Christensen
    Walt Strobel : Robert Forster
    Joe Dubois : Frankie Faison
    Dr. Roberta Waters : Faye Dunaway

    BILLETERIE POUR LES SÉANCES AVEC ÉCHANGE-DÉBAT EN BELGIQUE

    Vendredi 27 avril 20h00, Cinescope LLN 
    Projection privée et séance unique, sauf si la demande est telle….
    Lien direct vers la billeterie: https://www.billetweb.fr/film-jesus-lenquete-lln
    Modérateur : Christophe Herinckx, Théologien et Journaliste Cathobel / Dimanche
    Intervenant: Pasteur Bruneau Jousselin, Église Protestante de Bruxelles-Musée
    Intervenant: Père Sébastien Dehorter, Paroisse st François LLN et Professeur d’exégèse et de théologie biblique à l’IÉT

    Samedi 28 avril 17h00, Cine-Aventure BXL
    Le Cinéma Aventure va programmer le film tant qu’il y aura de la demande.

    Lien direct vers la billeterie: https://www.billetweb.fr/film-jesus-lenquete-bxl
    Modérateur: Jean-Jacques Durré, Rédacteur en chef de Cathobel / Dimanche
    Intervenante: Véronique de Stexhe, Bibliste IET, animatrice d’ateliers bibliques et animatrice RCF
    Intervenant: Pasteur Paul Every, Eglise Protestante Evangélique de Bxl, professeur de théologie et d’apologétique à l’Institut Biblique Belge

    Mardi 1 mai 19h30, Imagix Tournai: 
    Première projection et une seconde séance est prévue le samedi 5 mai 14h30 , sauf si la demande est telle qu’il faut ajouter des séances…

    Lien direct vers la billeterie: https://www.billetweb.fr/film-jesus-lenquete-tournai
    Modérateur: à confirmer
    Intervenant: Mgr Guy Harpigny, Evêque de Tournai
    Intervenant: Pasteur Harry Bryans, Eglise protestante Baptiste

    Mercredi 2 mai 19h30, Imagix Mons: 
    Première projection et une seconde séance est prévue le samedi 5 mai 14h30 , sauf si la demande est telle qu’il faut ajouter des séances…

    Lien direct vers la billeterie: https://www.billetweb.fr/film-jesus-lenquete-mons
    Modérateur: Fabien Ruelle, Directeur d’antenne PhareFM Mons
    Intervenant: Olivier Fröhlich, Vicaire Général de l’Evêché de Tournai
    Intervenant: David Remy, Pasteur de l’église Protestante Evangélique de Petit-Wasmes

    Mardi 8 mai 19h30, Théâtre de Liège: 
    Projection privée et séance unique.

    Lien direct vers la billeterie: https://www.billetweb.fr/film-jesus-lenquete-theatre-de-liege
    Modérateur: Laurent Verpoorten, Journaliste RCF Liège
    Intervenant: Abbé Jean Pierre Pire, Curé-Doyen Unité Pastorale Notre-Dame des Ponts aux Rives d’Outremeuse
    Intervenant: Georges Quenon, Pasteur EPUB Dinant – responsable de l’émissions Présence protestante EPUB

    Mercredi 9 mai 19h30, Trocadéro Liège: 
    Projection privée et séance unique.

    Lien direct vers la billeterie: https://www.billetweb.fr/film-jesus-lenquete-trocadero
    Modératrice: Sophie Delhalle, Master en Histoire ULiege et journaliste Cathobel / Dimanche Cathobel / RCF Liège
    Intervenant: Pasteur Salvatore Chiazza, Eglise Evangélique Nouvel Impact
    Intervenant: Abbé Olivier Windels, Responsable de la cathéchèse du diocèse de Liège

    Lundi 14 mai 19h30, Quai 22, UNamur
    Projection privée et séance unique.

    Lien direct vers la billeterie: https://www.billetweb.fr/film-jesus-lenquete-namur
    Modérateur: à confirmer
    Intervenant: Abbé François Vanandruel, Curé Paroisse ste Julienne
    Intervenant: Pasteur Jean-Luc Ramanantombotsoa, EPUB Namur

    DOSSIER PEDAGOGIQUE

    Consulter le dossier pédagogique

    REVUE DE PRESSE

    • CATHOBEL « Je veux voir le film ! » TÉLÉCHARGER
    • LE FIGARO « Même dans l’incrédulité, il y a une question de confiance » TÉLÉCHARGER
    • PRIER « Un film bien rythmé et émouvant… » TÉLÉCHARGER
    • ALETEIA « Inspiré du best-seller The Case for Christ  » VOIR LA PAGE
    • FAMILLE CHRÉTIENNE « Il semblerait que toutes ses recherches convergent vers une vérité » TÉLÉCHARGER
    • INFO CHRÉTIENNE « C’est sans doute cette révélation qui sera le plus convaincant des arguments. » VOIR LA PAGE
    • COMMUNAUTÉ DE L’EMMANUEL « Un beau jour, il voit sa vie menacée de basculer quand sa femme entre dans une église » VOIR LA PAGE
    • LA NEF « Et pourquoi ne pas inverser la proposition et se demander s’il est vraiment raisonnable de ne pas croire en Dieu? » TÉLÉCHARGER
    • PANORAMA « C’est en descendant au cœur de ses propres fragilités que Strobel finira par trouver la vérité à laquelle il aspire. » TÉLÉCHARGER
    • L’1VISIBLE « Un thriller passionnant au service d’une histoire vraie qui a déjà fait l’objet d’un best-seller international » TÉLÉCHARGER
    • INFO CHRÉTIENNE « Découvrez un extrait exclusif du film » VOIR LA PAGE
    • INFO CHRÉTIENNE « Un journaliste d’investigation enquête pour prouver à sa femme que Jésus n’est pas ressuscité » VOIR LA PAGE
    • CHRÉTIENS LIFESTYLE Annonce de la sortie du film VOIR LA PAGE
  • Les chrétiens du Moyen-Orient voués à disparaître, même au Liban ?

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    De Patricia Khoder sur le site du quotidien L'Orient-le Jour :

    « Les chrétiens du Moyen-Orient pourraient disparaître dans une dizaine d’années, même du Liban »

    ENTRETIEN

    L’évêque syriaque-orthodoxe du Mont-Liban et de Tripoli, George Saliba, estime que « les chrétiens disparaîtront inévitablement du Moyen-Orient, même du Liban ». 

    Georges Saliba, évêque syriaque-orthodoxe du Mont-Liban et de Tripoli, n’est pas optimiste concernant l’avenir des chrétiens du Moyen-Orient. « Si la situation reste telle qu’elle est actuellement, les chrétiens du Moyen-Orient disparaîtront dans une dizaine d’années, même du Liban », dit-il dans un entretien à L’Orient-Le Jour.

    Le prélat, pourtant, n’est pas un pessimiste. C’est un homme tenace qui a la force et la foi. Originaire de Syrie, appartenant à une communauté victime de massacres et de déplacements, il est plus conscient que d’autres de la fragilité des chrétiens du Moyen-Orient. « 70 % des chrétiens de Syrie ont quitté leur pays depuis le début de la guerre en 2011. Le pays comptait plus de deux millions de chrétiens, toutes communautés confondues. Ils habitaient principalement Alep, Damas, Wadi el-Nassara et Hassaka (région connue sous le mandat français par al-Jazira, et qui regroupait une kyrielle de minorités). 85 % des chrétiens d’Irak, qui étaient environ un million et demi en 2003 à la chute de Saddam Hussein, ne vivent plus dans leur pays. Leur exode s’est accéléré avec l’arrivée du groupe État islamique en 2014. Ils étaient originaires de Bagdad, de Mossoul, de la plaine de Ninive, de Zakho et de Dohuk », explique-t-il.

    Ces chrétiens déplacés du Moyen-Orient se sont établis notamment au Canada, en Australie et en Europe dans des pays comme l’Allemagne, la Suède, les Pays-Bas et la Belgique. « Les chrétiens qui ont quitté la région ne reviendront plus chez jamais dans leur pays natal. Ils se regrouperont auprès de leurs églises, et leurs enfants perdront petit à petit leur appartenance au Moyen-Orient. Il y a 1 400 ans, nous avions perdu l’usage de notre langue araméenne à cause des conquêtes musulmanes. Aujourd’hui, à cause du fondamentalisme musulman, nous finirons par perdre la langue arabe que nous avons maîtrisée à merveille », s’insurge Mgr Saliba, un érudit qui connaît par cœur des milliers de poèmes dans les langues araméenne et arabe.

    « Au Liban, de nombreux chrétiens de la communauté syriaque, qui compte actuellement 80 000 âmes, sont partis avec le début de la guerre civile en 1975. La plupart d’entre eux, des descendants des rescapés des massacres de Seifo en 1916 sous l’Empire ottoman, ne détenaient pas la nationalité libanaise. C’est l’une des raisons qui les a poussés à partir », poursuit-il. 

    (Lire aussi : L’éreintant chemin de croix des chrétiens de Bagdad)

    « L’avenir appartient à l’islam » 

    Pour la majorité des chrétiens d’Orient, le Liban, avec son président maronite, son administration mixte, sa liberté de culte et son pluralisme, reste le pays idéal, dont ils rêvent en tant que refuge.

    « Le seul chef d’État libanais qui avait saisi l’importance du Liban pour les chrétiens d’Orient était Camille Chamoun. Il avait œuvré concrètement lors de son mandat (1952-1958) à faire du Liban un pays refuge pour tous les chrétiens d’Orient. Depuis, personne n’a vraiment été sensible au dossier des chrétiens de Turquie, de Palestine, de Syrie, d’Irak et de Jordanie », note-t-il. Camille Chamoun avait aidé de nombreux chrétiens de la région établis au Liban à avoir accès à la nationalité libanaise, sachant que cette nationalité ne s’acquiert pas par le droit du sol mais par le droit du sang. Mgr Saliba déclare en réponse à une question : « Il faut voir les choses en face, il est nécessaire que les dirigeants politiques chrétiens libanais se réveillent, estiment véritablement le danger et qu’ils agissent en conséquence. Mais vu la façon dont les choses se présentent, je ne suis pas du tout optimiste sur ce plan. »

    (Lire aussi : Quand seul un cimetière relie encore les réfugiés chrétiens à leur village natal)

    « Les Syriaques (comme les Arméniens, les Assyriens et les Grecs de Constantinople) sont des descendants de rescapés de massacres. Oui, il nous reste de nombreuses églises en Turquie, que ce soit à Tour Abdine, à Diarbakir, à Ourfa ou à Mardine… Oui, elles sont belles et vieilles et témoignent de l’ancienne appartenance chrétienne de la région. Mais à quoi servent-elles si elles sont vides et fermées, s’il n’y a plus de paroissiens ? » martèle l’évêque syriaque-orthodoxe, avant de poursuivre : « Ils disent que la superficie du Liban est de 10 452 km². À quoi servira-t-elle si ce pays se vide de ses chrétiens ? »

    Pour Mgr Saliba, un homme ouvert et tolérant et dont la porte est ouverte à tous, « l’avenir appartient à l’islam ». « Regardez ce qui se passe actuellement en Europe. L’Occident est athée, avec les changements démographiques et le déplacement des populations qui s’opèrent aujourd’hui, il finira par s’islamiser. Cette islamisation ne touchera pas uniquement le Moyen-Orient d’où les chrétiens auront disparu, mais toute l’Europe qui deviendra non seulement athée mais musulmane aussi », souligne-t-il en conclusion.

  • Le transhumanisme, un nouvel eugénisme

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    POUR JACQUES TESTART, LE TRANSHUMANISME EST UN NOUVEL EUGÉNISME

      

    « La modernité a popularisé le droit à l’enfant et commence à consacré le droit à l’enfant de qualité ».Jacques Testart, auteur d’un nouveau livre Au péril de l’humain, dénonce le transhumanisme qui « se donne pour but d'améliorer l'espèce humaine grâce à la technologie, en visant la santé parfaite, les performances physiques et intellectuelles et l'immortalité », comme étant « le nouveau nom de l’eugénisme ».

    Parmi les promoteurs de l’idéologie, on trouve des extrémistes qui « prônent ouvertement la fusion de l'homme avec la machine, d'autres plus ‘modérés’, à l'instar d'un Laurent Alexandre ou d'un Luc Ferry en France, croient en une sorte d'hyperhumanisme fondé sur la technologie ».  Pour les uns comme pour les autres, c’est « la rencontre d'un infantilisme archaïque avec une puissance technologique inédite ». Le transhumanisme exalte la santé parfaite et l’immortalité « des promesses qui ne pourront jamais être tenues » alors même que « l’espérance de vie en Occident est n train de marquer le pas ». Il veut « offrir un nouveau salut par la technique à des hommes qui ont acté la mort de Dieu et n'ont plus de grands projets politiques. Il se substitue aussi à un capitalisme essoufflé qui avait promis progrès social et croissance sans limites ».

    Pour mieux répandre leurs théories, les partisans du transhumanisme estiment qu’il n’y a pas d’alternative : « Il faut suivre ou l'on finira écrasés », mais « suivre la pente est une facilité. L'alignement sur le pire n'est pas une perspective réjouissante ».

    Interrogé au sujet des états généraux de la bioéthique, le chercheur estime qu’ils passent à côté de la consultation citoyenne qui était leur raison d’être : « Les États généraux de la bioéthique sont devenus une simple mise à jour du droit à partir des avancées de la science mais surtout des exigences de certains lobbys. Il s'agit à chaque fois d'ajouter une nouvelle permissivité plutôt que de fixer des limites. On nous dit qu'il n'y a pas d'alternative, mais il n'y a pas non plus de retour en arrière possible. Chaque loi votée est «une avancée» irréversible. Prochainement, ce sera la PMA et, dans sept ans, à l'occasion des prochains États généraux, on légalisera peut-être la GPA ».

    A l’origine de la naissance d’Amandine, le premier bébé éprouvette français, Jacques Testart explique : « Je croyais avoir accompli un acte de plomberie, pour réparer la stérilité d'un couple, mais je me suis rendu compte qu'il s'était passé quelque chose de beaucoup plus profond anthropologiquement. En 1986, dans L'Œuf transparent, j'ai tenté d'expliquer en quoi cette démarche d'apprenti sorcier était révolutionnaire: désormais on pouvait voir l'œuf, le début de la conception, avant même la naissance. Cette pré-naissance ouvrait la voie au diagnostic pré-implantatoire (DPI, inventé quatre ans plus tard), et donc à l'eugénisme consenti (…) En 1994, le DPI a été autorisé pour les porteurs d'une maladie grave. Depuis 2000, il est ouvert aux ‘risques de maladies’, c'est-à-dire potentiellement à tout le monde ». Il regrette : « Certains veulent aller toujours plus loin. Le comité d'éthique de l'Inserm et l'Académie de médecine voudraient passer tous les embryons au DPI. Plus que l'extension de la PMA à ‘toutes’ ou l'acceptation de la GPA, je crois que c'est là l'enjeu capital de la bioéthique: la sélection des embryons et celle des personnes à venir. C'est ça la véritable révolution qui explosera dès que les embryons seront fabriqués par dizaines et sans servitudes médicales ».

    Sources: Le Parisien (08/04/2018) ; Le Figaro, Eugénrie Bastié (06/04/2018)

  • Bruxelles, 20 avril : conférence de Stéphane Mercier "Résister à la prostitution du langage"

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  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège, le vendredi 4 mai à 20h : visitez le monde de Jean-Sébastien Bach

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    Le Quatuor Darius, le Choeur de Chambre Praeludium et Patrick Wilwerth (orgue et direction) vous feront visiter le monde de Jean-Sébastien Bach, ses maîtres et ses disciples. Au programme, Bach, Krebs, Kuhnau, Zelenka, Buxtehude,Graupner…

    Internet : http://www.praeludium.be

    Adresse : église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132, 4000 Liège

    Tarif : 10€ (pas de réservation)

    Tel. 0495 79 80 38

    Jour et heure : vendredi 4 mai 2018 à 20 heures

    JPSC

  • Une Europe qui renie ses racines et qui a honte d’être ce qu’elle est

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    Lu sur Atlantico.fr :

    Chantal Delsol : “Cette Europe qui renie ses racines pour ne pas déplaire à ses nouveaux hôtes déplairait certainement à ses pères fondateurs”

    Dans son manifeste intitulé "La déclaration de Paris", signée par une douzaine d'intellectuels européens, la philosophe Chantal Delsol nous livre sa vision de l'Europe, aujourd'hui en proie à un choc des civilisations et à la mondialisation.

    "L'Europe nous appartient et nous appartenons à l'Europe". Ainsi commence votre manifeste, "La déclaration de Paris", signée par douze intellectuels européens, manifeste pour une Europe dans laquelle vous pourriez "croire", une Europe charnelle, incarnée, enracinée qui s'oppose à l'Europe telle que nous la connaissons aujourd'hui. L'Europe, au-delà de réalités géographiques, économiques ou géopolitiques est-elle donc avant tout un projet ? Quel rapport entretient votre projet pour l'Europe par rapport à celui prévu par ses pères fondateurs ?

    Je ne pense pas que les pères fondateurs avaient prévu cela : une Europe qui renie ses racines pour ne pas déplaire à ses hôtes, et qui a honte d’être ce qu’elle est. Les pères fondateurs, ceux du début, étaient d’opinions diverses, mais leur Europe était ancrée dans sa culture et son histoire, ce n’était pas une machinerie administrative activée par une méritocratie.

    En septembre dernier, Emmanuel Macron avait donné un discours sur l'Europe à la Sorbonne dans lequel il déclarait qu'il fallait "retrouver l'ambition" du projet européen, assumer un "sursaut des consciences [...] au moment où cet obscurantisme" se libère en Europe". Que dit pour vous ce retour d'une vraie défense du projet européen sur notre scène politique au même moment où sa contestation est de plus en plus visible partout en Europe (en Italie dernièrement, par exemple) ? Emmanuel Macron dit ce qu’il faut dire. C’est du théâtre ! Les mots sont parfaits. Il n’y a rien derrière.

    L'Europe ne saurait être guidée par un dogme "multiculturaliste", responsable selon vous de son délitement actuel. Aujourd'hui, elle doit faire avec l'Islam. Quelle place y a-t-il pour l'Islam dans cette Europe en laquelle vous croyez ?

    Il y a la place d’un hôte qu’on accueille quand il arrive en situation de détresse, par hospitalité, et auquel on demande de respecter nos lois et coutumes, comme c’est normal. C’est parce que nous n’exigeons rien à cet égard que nous laissons croitre dangereusement la xénophobie. La question de l’accueil des immigrés est une question tragique, parce qu’elle met en jeu deux valeurs essentielles qui se contredisent : l’hospitalité, et la sauvegarde de la culture d’accueil. Quand une question tragique se pose, seule la conscience personnelle fait face et doit répondre – ici, chaque pays européen donne en conscience sa propre réponse. J’estime qu’on n’a pas le droit de décréter des quotas d’immigrés que chacun doit recevoir, et ensuite de jeter le discrédit moral sur ceux qui n’auraient pas fait assez bien. Les Allemands ont le droit de nier la valeur de la sauvegarde de la culture d’accueil, et de ne tenir compte que de la valeur d’hospitalité. C’est leur pays, c’est leur décision. Mais personne n’a le droit de décerner des notes de morale ici ou là, ni de prétendre, ce qui est tout à fait faux, que seule la valeur essentielle de l’hospitalité est en cause dans cette affaire. 

    Vous affirmez dans votre essai que le multiculturalisme est l'apanage des empires, alors que vous défendez l'Etat-nation comme forme la "marque de fabrique de l'Europe". Mais comment brise-t-on l'emprise d'un "imperium" américain, techniciste, "ultra-libéral" ? La seule solution pour lutter contre un empire n'est-elle pas sa dissolution, comme l'a bien souvent montrée l'Histoire ?

    On ne peut pas comparer l’empire américain aux grands empires historiques ! C’est un empire au sens dérivé. Le multiculturalisme appartient surtout à la culture anglo-saxonne. La France a une autre vision des choses. Si nous acceptons le multiculturalisme en France (ce que nous sommes en train de faire non par conviction mais par simple lâcheté), alors il faudra revoir tout ce qui fait la France, par exemple l’école républicaine.

    Vous insistez beaucoup sur les racines spirituelles chrétiennes et les racines intellectuelles classiques de l'Europe. Comment redonner du sens à ces racines dans une Europe de plus en plus déchristianisée et où l'athéisme progresse fortement (64% des 19-24 ans en France se déclare athée) et où la culture gréco-latine est culturellement supplantée par la culture de masse américaine ?

    Ce n’est pas parce que l’Europe est déchristianisée que sa culture a fondamentalement changé. Les racines chrétiennes ont été reprises par les Lumières et se déploient d’une autre manière. La réaction de violente culpabilité des Européens après la Schoah montre bien que nous n’avons perdu ni le sens de la dignité humaine, ni l’idée de la faute. Quant à la culture de masse, elle est moins américaine que l’héritière d’une démocratie mal comprise ou dévoyée. Si vous estimez que la démocratie exige d’envoyer tout le monde à l’université, même ceux qui n’ont jamais lu un livre et n’en liront jamais, donc de donner des diplômes au rabais, alors vous fabriquez de la culture de masse. C’est de la démocratie devenue démagogie.

  • Un site pour recenser le patrimoine chrétien et yézidi d'Irak

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    De RCF :

    Mésopotamia Héritage: un site pour recenser le patrimoine chrétien et yézidi d'Irak

    Présentée par Pauline de Torsiac 

    Mésopotamia Héritage: un site pour recenser le patrimoine chrétien et yézidi d'Irak

    © Mai 2011 - Pascal Maguesyan - Mesopotamia

    Collecter des informations précieuses sur le patrimoine détruit par le groupe Etat Islamique en Irak : une façon de sauver la mémoire, mais aussi de relever les hommes.

    Faire l’inventaire du patrimoine des chrétiens d’orient, lui redonner vie, c’est l’objectif de l’association Mésopotamia qui a lancé officiellement mercredi soir à Lyon un grand site de mémoire, mesopotamiaheritage.org.

    Ce site recense une centaine d’édifices emblématiques du patrimoine irakien chrétien mais aussi yézidi, des communautés dont les églises, les temples, les monastères et les trésors millénaires qu’ils contiennent ont été pillés, vandalisés anéantis par Daech.

    Pascal Maguesyan, chargé de mission pour l'association Mesopotamia, a lancé ce projet d'inventaire. "Le patrimoine est d'abord monumental, mais à travers ce patrimoine monumental sont aussi affectés les oeuvres et les manuscrits qui constituent le tissu culturel et cultuel de ces communautés". 

    COLLECTER L'HISTOIRE, ET LES SOUVENIRS

    Depuis un an, Pascal Maguesyan arpente l’Irak avec une équipe de 5 personnes pour documenter les églises, les  monastères, les temples qui figureront sur le site. L’équipe a déjà recensé une soixantaine de sites dans la plaine de Ninive, au Kurdistan irakien à Kirkouk ou Bagdad. A chaque fois, la méthode est la même : collecter les informations auprès d’experts sur la construction et l’histoire de chaque édifice chrétien. Faire des photos, des croquis, interroger la population, recueillir les témoignages de villageois qui permettront de raviver des souvenirs de mariage, baptême dans ces églises mises à sac par l’Etat islamique....

    Ce contact auprès des populations sur leur patrimoine est fondamental, souligne Pascal Maguesyan. "A travers ce travail, les populations locales prennent conscience de la valeur de leur patrimoine. Pendant des dizaines d'années, ils ont subi des guerres et des persécutions, ils n'ont pas eu le luxe de s'intéresser à leur patrimoine. Il fallait survivre au quotidien, aux bombardements, à la destruction psychique. En leur posant des questions sur les édifices, cela réveille chez eux le sentiment de l'ancienneté de leur civilisation". 

    RELEVER LES HOMMES

    Si cet inventaire vise à sauvegarder et à faire mémoire de ce patrimoine, il pourrait aussi à terme contribuer à permettre à la population de retrouver du travail, selon le Professeur Christian Cannuyer, membre du conseil scientifique du projet MESOPOTAMIA HERITAGE, professeur à l’Université Catholique de Lille. "Les églises chrétiennes de Mésopotamie portent la marque des origines juives du christianisme mésopotamien. Le programme décoratif est semblable en grande partie aux mosquées. Les yézidis ont une part de spiritualité commune avec les chrétiens. Sauver ce patrimoine, c’est aussi sauver cette mémoire partagée qui est un gage d’avenir. Il ne faut pas oublier que ce travail peut donner de l’emploi aux locaux. Après la sauvegarde viendra l’étape de la restauration : les compétences locales seront sollicitées".

    Derrière ce projet d’inventaire, il y a non seulement la volonté de préserver la mémoire mais aussi celle de reconstruire des édifices et de relever des hommes. Ce sont bien les fidèles qui sont tout particulièrement affectés par les destructions de leurs églises temples et monastères. Le père Muhannad Al Tawil peut en témoigner. C’est le curé de la paroisse Saint-Ephrem des chaldéens de Lyon. Ses fidèles sont presque tous des réfugiés originaires de la plaine de Ninive en Irak : "Les paroissiens parlent sans cesse des monastères et des églises endommagés, brûlés... avec les larmes aux yeux".

    Pour en savoir plus sur ce projet soutenu notamment par la Fondation RCF,  KTO l’œuvre d’Orient le magazine Pèlerin et la fondation Saint Irénée à Lyon, rendez vous sur le site mesopotamia heritage.org. Vous pouvez également soutenir ce projet en allant sur credofunding.fr