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Culture - Page 270

  • Les Temps Modernes ou l'invention d'une supercherie

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    unnamed.jpgUne pathologie occidentale : la "modernite"

    « Il faut être "modérément moderne", et non "absolument", comme le préconisait Rimbaud dans un slogan aussi galvaudé que creux. Et prendre ses distances d'avec cette maladie, la "modernite". De ces fameux "Temps Modernes", que peut dire un philosophe qui a décidé de ne pas avancer masqué? 

    Complaisante modernité, qui se clame en "rupture" avec tout ! Et d'abord avec le passé pour lequel elle a inventé le nom de "Moyen Âge". Alors que la modernité en vit comme un parasite, dans une dialectique autodestructrice. Car au fond, qu'a-t-elle inventé ? Ni la révolution technique, ni l'urbanisation, ni la société civile, ni même la personne comme sujet de libertés. Les idées modernes ne sont que des idées prémodernes, maquillées comme une marchandise volée. 

    Avec le recul et la capacité d'analyse que lui permet sa formidable culture, Rémi Brague nous offre une série de réflexions incisives sur les notions de Modernité, de Culture, d'Histoire, de Sécularisation, de Progrès. Chemin faisant, il met en avant des penseurs qui sortent des sentiers battus, des idées qu'on avait oubliées, des rapprochements qui font avancer. 

    Peut-on guérir de la "modernite" ? C'est l'ambition de cet essai revigorant, qui n'interdit pas d'être résolument optimiste. »

    Présentation par son éditeur de l'ouvrage Modérément moderne, par Rémi Brague, Éditions Flammarion, mars 2014, 383 p. (source)

  • Exposition : Centenaire de la naissance de Pierre Froidebise

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    FroidebiseLTournemireR.gifDu 23 septembre au 25 octobre (lundi à vendredi de 9h à 18h; samedi de 9h à 12h).

    Grand Séminaire, rue des Prémontrés, 40, 4000 Liège

    Entrée gratuite

    Le Grand Séminaire de Liège et l’asbl Art et Orgue en Wallonie présentent une exposition pour marquer le centenaire de la naissance du compositeur Pierre Froidebise, né à Ohey, le 15 mai 1914.

    L’exposition comportera de nombreux panneaux thématiques illustrés retraçant la vie et le parcours du musicien, ses réalisations et son influence.

    Divers objets, photos, programmes, affiches, extraits de presse, partitions, lettres... seront également présentés.

    Pierre Froidebise (1914-1962) est une figure marquante de la vie musicale en BelgiqueFroidebise (1).jpg dans la seconde moitié du vingtième siècle. Après ses études à Dinant, Namur et Bruxelles, il s’établit, en 1942, à Liège où il fut professeur au Conservatoire, organiste de l’église Saint-Jacques puis maître de chapelle au Grand Séminaire. Musicien éclectique, il s’illustra dans de nombreux domaines. Comme organiste, il fut l’un des premiers à s’intéresser à la musique ancienne et au patrimoine des orgues anciens. Ses enregistrements dans ce domaine firent autorité et furent récompensés deux fois en France par un «Grand Prix du Disque». Comme compositeur et pédagogue, il s’intéressa dès l’immédiat après-guerre aux courants les plus modernes de la musique de son temps et influença la carrière de jeunes compositeurs, comme Henri Pousseur et Philippe Boesmans, et de l’organiste Hubert Schoonbroodt.

    Ce fut aussi un homme de radio ; il participa à la naissance du troisième programme de la RTB, aujourd’hui Musiq’3, par la réalisation d’émissions de vulgarisation sur de nombreux sujets musicaux et par la composition de décors sonores. Après son décès prématuré, à l’âge de 48 ans, les Jeunesses musicales de Liège organisèrent pendant une quinzaine d’années un cycle de concerts portant son nom.

    L’exposition aura lieu dans le cloître du Grand Séminaire dans la partie librairie-bibliothèque au rez-de-chaussée.

    De 9 à 18h du lundi au vendredi et le samedi de 9 à 12h. Entrée libre.

    Une organisation du Grand Séminaire de Liège et de l’asbl Art et Orgue en Wallonie avec le soutien de la Wallonie, l’Institut du Patrimoine wallon, la Province de Liège et son Service Culture, le Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Ville de Liège et la Commune d’Ohey.

    Consultez la brochure de l'exposition

    Contacts

    Rue des Prémontrés 40Postcode: 4000City Liège 1T : 04 367 09 44Jean-Paul.Pirard@ulg.ac.be

    JPSC 

  • Irak – La leçon de Ninive

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    Le combat mené par les islamistes est aussi culturel, et appelle une réaction tant en Orient qu’en Europe. D’ Aymeric Pourbaix, cet éditorial dans « Famille chrétienne » :

    Dans les écoles de Mossoul et de la plaine de Ninive, il est désormais impossible de porter un prénom chrétien. Ordre des djihadistes de l’État islamique, rapporté par l’agence Fides, qui montre bien la dimension culturelle de la terreur imposée à ce pays : c’est la mort programmée d’une civilisation, celle de la Bible, peu à peu gommée du paysage qui l’a vu naître. Et emportant avec elle la culture dans son ensemble, puisque les cours de philosophie ont également été supprimés, faute de se référer directement à Dieu.
    C’est dire combien l’action militaire engagée par la coalition internationale pour détruire le Califat islamique, si elle est nécessaire, ne suffira pas. Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musulman, a donc raison lorsqu’il parle de « guerre culturelle » à mener contre l’islamisme, qu’il condamne d’ailleurs sans appel. Mais il faut aller plus loin et analyser les racines de cette nouvelle menace. Sur ce point précis, le courage intellectuel et la liberté d’expression – ceux du prophète Jonas à Ninive – sont plus que jamais nécessaires pour discuter des idées, sans pour autant stigmatiser tous les musulmans. Est-il raisonnable de considérer, comme le fait Obama, que ces terroristes n’ont rien à voir avec l’islam, quand bien même ils s’en réclament, et font diffuser dans les rues de Mossoul des conférences sur le « bon islam » ? Dans sa conférence de Ratisbonne en 2006, Benoît XVI avait eu l’audace de poser la question du rapport ambigu entre islam et violence. On se souvient de la vague d’indignations et de violences qui s’étaient ensuivies… Aujourd’hui, cette question et d’autres sont plus que jamais d’actualité : pourquoi le nécessaire alliage entre foi et raison, et leur « purification » mutuelle (encyclique Foi et raison, Jean-Paul II, 1998) ne fonctionne-t-il pas dans la religion musulmane ? Pourquoi l’islam est-il également ce carcan politique et social qui interdit de changer de religion dans la plupart des pays musulmans, si ce n’est dans tous ? D’autre part, en France, il ne faut pas se cacher non plus le vide existentiel et familial, qui explique que 930 jeunes français soient partis se battre en Syrie et en Irak. Comment ne pas relier ce triste record avec l’apostasie de la foi chrétienne dont nous souffrons depuis deux cents ans, et qui laisse la place aux idéologies les plus folles ? Dans les semaines qui viennent, le pape François aura au moins deux occasions de rap­peler à l’Europe qu’elle est chrétienne : son voyage dans l’ex-pays communiste qu’est l’Albanie le 21 septembre, puis son discours au Parlement européen le 25 novembre. Ce dont l’Europe a le plus besoin aujourd’hui, c’est d’un nouveau Jonas, prêchant la conversion à la ville païenne de Ninive. Alors le martyre des chrétiens d’Irak n’aura pas été vain…

    Ref. Irak – La leçon de Ninive

    JPSC 

  • Témoignage: une curieuse amulette sur papyrus vieille de plus de 1.500 ans parle de l’Eucharistie

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    Lu  sur le site de « Famille chrétienne » :

    C'est lors d'une conférence consacrée à sa collection de papyrus le 4 septembre dernier que la bibliothèque de l'université de Manchester a vendu la mèche : l’historienne Roberta Mazza a découvert un document du VIe siècle, écrit en grec, le plus ancien exemple d'utilisation de la liturgie eucharistique comme charme protecteur, et qui constitue un témoignage des pratiques des premiers chrétiens. Roberta Mazza, chercheuse à l’Institut de Recherche John Rylands, se trouvait dans la bibliothèque du même nom, qui serait la plus grande du Royaume-Uni et abriterait un fragment de l'évangile de Jean, l’original le plus ancien du Nouveau Testament. Elle était en train d’analyser et de classer quelques-uns des milliers de fragments de documents historiques inédits conservés dans les dépôts de la bibliothèque, quand elle a repéré ce papyrus.

    Une protection contre le malheur

    Daté d'environ 300 ans après la conversion au christianisme de l'empereur romain Constantin, le premier mot que l’historienne  réussit à traduire soulignait déjà son essence chrétienne : manne, le pain biblique que Dieu fit pleuvoir du ciel sur le peuple d’Israël lors de son exode. Selon ses explications, le reste du texte est un mélange de passages de l’Ancien et du Nouveau Testament, une sorte de protection, semble-t-il, contre le malheur. Cela montre,  affirme l'historienne,  comment les premiers chrétiens adoptèrent la tradition  païenne - d’abord égyptienne puis gréco-romaine ensuite -  de porter des prières aux dieux au sein d'une amulette, celle-ci étant perçue comme une sorte de charme, un objet porte-bonheur protégeant celui qui la porte contre les dangers.
    Pour élaborer ces objets et les porter dans des médaillons autour du cou ou les garder à la maison, les premiers chrétiens auraient remplacé les prières polythéistes par des citations bibliques, ce qui indiquerait une relation très étroite avec la Bible. "Aujourd’hui, nous pensons la Bible comme cette œuvre fixe où chaque mot est à sa place dans un endroit précis, explique Roberta Mazza. Un tel document indique que la connaissance de la Bible a été transmise beaucoup plus par oral à travers des passages choisis, par la liturgie, les prières et amulettes, que par un livre complet.

    Ecrit sur un reçu fiscal  

    L’historienne précise que l’analyse spectrale du document révèle qu’il s’agit en fait de papier recyclé, et qu’au dos, apparaissent, atténuées quasiment effacées, les lettres d’un reçu pour le paiement de taxes sur les céréales, reçu certifié par le collecteur de la ville égyptienne de Tertembuthis (l’actuelle el-Ashmunein). Le fabricant de l’amulette aurait probablement coupé un morceau du reçu, écrit au dos le texte religieux et plié le papyrus afin de le porter à l’intérieur d’un médaillon ou d’un pendentif. C’est pourquoi le reçu fiscal à l’extérieur aurait été endommagé et a disparu. Bien que la pièce n'offre pas beaucoup d'informations sur son propriétaire, Roberta Mazza pense qu’il s’agit d’un habitant  du village voisin de Hermopolis. Le fabricant de l’amulette connaissait, c’est clair, la Bible, mais a commis beaucoup d’erreurs : certains mots sont mal orthographiés, d’autres dans le désordre. Ce qui donne à penser qu’il a été écrit de mémoire au lieu d’être copié. Selon le Dr Mazza, on peut dire qu’il s’agit là d’un exemple incroyablement rare de christianisme et de Bible compréhensible par des gens ordinaires – et non seulement réservé aux prêtres et à l’élite. D’où la conclusion que la connaissance et l’utilisation de la Bible dans l’Egypte du VIe siècle était plus répandue qu’on ne le pensait. Il semblerait que ce document ait atterri à la Bibliothèque anglaise vers 1901, mais nul ne connaissait jusque-là son importance. Le texte de l’amulette est une combinaison originale de passages bibliques, notamment un psaume, et de la description par Matthieu de la Dernière Cène.

    Voici le texte intégral du papyrus :  

    "Craignez vous tous celui qui règnera sur la terre. Nations et peuples, sachez que Christ est notre Dieu. Car il parla et ils commencèrent à être, il commanda et ils furent créés ; il mit chaque chose sous nos pieds et nous délivra de la volonté de nos ennemis. Notre Dieu prépara une table dans le désert sacré et donna la manne à manger pour une nouvelle alliance : le corps immortel du Seigneur  et le sang que le Christ versa pour nous en rémission de nos péchés."

    Réf. une curieuse amulette sur papyrus vieille de plus de 1 500  ans parle de l’Eucharistie

     JPSC

  • A propos d'une idéologie diffuse qui tue l'école en interdisant la transmission

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    Lu sur FIGAROVOX/BONNES FEUILLES, ces réflexions qui peuvent très bien s'appliquer à la Belgique où l'on s'acharne, au nom de la "pédagogie des compétences", à larguer la transmission des savoirs, de la culture:

    La culture n'est pas un ornement. Elle seule peut, selon François-Xavier Bellamy, apaiser les tensions qui traversent la société. Elle est aujourd'hui menacée et combattue, surtout à l'école, plaide-t-il dans Les Déshérités ou l'urgence de transmettre. Morceaux choisis.

    (...) Les Déshérités ou l'urgence de transmettre, dont nous publions, en exclusivité, les bonnes feuilles, est un texte décisif pour prendre la mesure de la crise de la culture contemporaine. On le doit à un jeune philosophe, ancien élève de la Rue d'Ulm, professeur en classes préparatoires. «Vous n'avez rien à transmettre», a-t-il entendu, lors de son arrivée à l'IUFM. Cette injonction, Bellamy l'a méditée pendant des années. Il a relu Descartes, Rousseau, Bourdieu, pour établir la généalogie des nouveaux pédagogues. Ceux qui préfèrent l'instinct à l'instruction, la spontanéité à l'apprentissage pour former, selon les mots de L'Émile, un «sauvage fait pour habiter la ville». Son constat est implacable: la faillite de l'Éducation nationale n'est pas la conséquence de notre impéritie mais le fruit d'une idéologie diffuse. Son livre, écrit d'une plume limpide, parfois lumineuse, toujours accessible, n'est pas seulement un brillant réquisitoire contre l'ingratitude des esprits forts, il est surtout une magnifique ode à ce qui fait l'humanité de l'homme: la culture. Vincent Tremolet de Villers

    Cette crise de la culture n'est pas le résultat d'un problème de moyens, de financement ou de gestion ; c'est un bouleversement intérieur. Il s'est produit, dans nos sociétés occidentales, un phénomène unique, une rupture inédite: une génération s'est refusée à transmettre à la suivante ce qu'elle avait à lui donner, l'ensemble du savoir, des repères, de l'expérience humaine immémoriale qui constituait son héritage. Il y a là une ligne de conduite délibérée, jusqu'à l'explicite: j'étais loin d'imaginer, en commençant à enseigner, l'impératif essentiel qui allait structurer ma formation de jeune professeur.

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  • Plaidoyer pour le latin dans la liturgie

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    De La Lettre de Paix liturgique n°456 du 9 Septembre 2014 :

    POURQUOI LE LATIN EST-IL INDISPENSABLE DANS LA LITURGIE ?

    Un certain nombre de nos lecteurs attachés à la liturgie "en latin" nous demandent régulièrement de les aider à faire comprendre à leur curé et à leurs amis paroissiens l’intérêt de l'usage de la langue latine dans la liturgie (non seulement traditionnelle, mais aussi nouvelle, puisque le n. 36 de la Constitution de Vatican II sur la liturgie rappelle que « l’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins »). 

    Tout le monde sait que le latin, langue de Rome, a été la langue de l’unité de la prière officielle pour une bonne part des catholiques du monde, en même temps que la langue des formules intangibles de la foi romaine. 

    En outre, pour préciser davantage les raisons qui expliquent que le latin est devenu et qu’il est resté une langue liturgique, nous avons pensé qu’il était intéressant de publier de larges extraits d’un chapitre du livre de l’abbé Claude Barthe, Le ciel sur la terre. Essai sur l’essence de la liturgie (éditions François-Xavier de Guibert, 2003) : « Une langue pour le sacré » (pp. 47-59).

    UNE LANGUE POUR LE SACRÉ

    La commotion culturelle produite par la réforme liturgique d’après Vatican II, conjuguée avec la quasi-disparition de l’enseignement des humanités, a torpillé le vaisseau déjà fragile dans les années soixante du latin liturgique. Aujourd’hui, dans les séminaires qui se veulent d’un bon niveau intellectuel, on étudie le grec et l’hébreu, mais pas le latin, en faisant donc l’impasse sur toute la tradition patristique et médiévale : pédagogie aberrante, qui pourra être inversée sans mal.

    Comment une langue devient langue liturgique

    Certes, tout climat idéologique peut toujours être renversé. Il reste que toute restauration liturgique va être confrontée à ce redoutable problème cultuel et culturel qu’est la perte d’habitude de la langue liturgique latine par les fidèles et même par les prêtres de quarante ans et moins, lesquels avec la meilleure volonté « restauratrice » du monde n’ont plus aucun usage de la célébration latine et du plain-chant. Mais on doit bien comprendre que l’usage d’une langue comme langue liturgique tient à bien autre chose qu’à la décision bureaucratique d’une conférence épiscopale « compétente ». 

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  • Le laïcisme, religion d'Etat

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    Du blog de Jeanne Smits :

     

    Le cardinal Francis George dénonce la religion du laïcisme

    L’archevêque de Chicago, le cardinal Francis George, a écrit cette semaine dans son éditorial hebdomadaire du journal de son diocèse que les Etats-Unis ont désormais leur « religion d’Etat » : le laïcisme. Une religion qui s’impose parfois avec la même brutalité que « la charia ».

    Un tel franc-parler surprend aujourd’hui de la part d’un prince de l’Eglise.

    Plutôt que de vous donner une idée, quelques citations, je vous propose de découvrir le texte in extenso. Il en vaut la peine. Vous verrez que ce que le cardinal George écrit vaut aussi pour la France et pour d’autres pays jadis chrétiens. Il explique notamment que s’engager sur la route du pouvoir, dans la situation actuelle, suppose une forme d’apostasie : l’acceptation des idoles du jour.

    Je vous propose ici ma traduction de ce texte. Le titre choisi par le cardinal est détourné de celui du roman de Dickens, A Tale of Two Cities. – J.S.

    à lire ICI

     
  • Existe-t-il des vérités intouchables au milieu du relativisme ambiant ?

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    De didoc.be, cette réflexion qui vient très à propos :

    Des vérités non-négociables dans une culture relativiste

    Écrit par Juan Meseguer le 9 septembre 2014.

    Que peuvent avoir en commun la lutte pour l’abolition de l’esclavage, le mouvement pour les droits civils des noirs, la défense de l’enfant non encore né et du mariage, et la liberté religieuse ? La conviction qu’il existe des vérités qui sont intouchables parce que la qualité éthique de la société en dépend. Sheila Liaugminas, journaliste de Chicago, gagnante d’un prix Emmy et collaboratrice de MercatorNet, l’explique dans un livre.

    D’où est venue l’autorité d’Abraham Lincoln pour dire que le droit de choisir d’avoir des esclaves était immoral ? Car en fin de compte, les lois du pays le permettaient. Et d’où vint l’autorité de Martin Luther King pour mener un mouvement réclamant de nouveaux droits civils pour les noirs ? Après tout, la ségrégation était légale. Et d’où est venue l’autorité morale des Nations Unies pour demander la reconnaissance des droits de l’homme dans une déclaration internationale, malgré le fait que quelques états membres les transgressaient ?

    Des premiers principes, répond Liaugminas. Des principes qui sont enracinés dans la nature humaine et qui, à travers la raison, permettent de découvrir une série de droits intrinsèques à toute personne car ils dérivent de la dignité humaine.

    Le problème est que la culture actuelle, marquée par le relativisme, est en train de perdre la cohérence intellectuelle. Ainsi, il n’est pas étrange de se trouver face à des activistes « qui aiment grimper sur les épaules de Martin Luther King », mais qui « ne sont pas disposés à assumer les conséquences ultimes de son enseignement sur la justice et la vérité des droits de l’homme ».

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  • L'éradication du christianisme en Occident va bon train

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    Du Père Daniel-Ange (source)

    Non à l’extermination des chrétiens au Proche Orient - Oui à leur disparition en Occident : hypocrisie ? Double jeu ? Incohérence.

    Dans (un) précédent article, je mettais en parallèle la violence des djihadistes du Levant et celle des extrémistes d’Occident, ces derniers provoquant les premiers. Je veux rajouter ici une autre forme d’intolérance occidentale : celle d’une christianophobie agressive visant l’éradication ni plus ni moins de la culture et des valeurs chrétiennes, qui pourtant a été la matrice de cette civilisation occidentale, en voie rapide de disparition. Lente œuvre de sape, la foi chrétienne est tournée en dérision, ridiculisée, objet de sarcasme et d’ironie et même comme prostituée dans nombre de pubs commerciales. Ou encore blasphémée au cinéma, théâtre, musées ou expos. [1]

    Campagnes de dérision qui finissent par imprégner l’opinion dite publique jusqu’à complexer enfants et jeunes qui n’osent même plus s’avouer chrétiens (surtout pas cathos !) sous peine d’être objet de rigolade et de quolibets (ceci dans leur propre école, même officiellement catholique) ou pire, pénalisés aux examens. Et voilà ton môme chrétien traité de crétin.

    Types de campagnes ayant des précédents sinistres : celles des nazis préparant les pogroms des Juifs, ou du régime Mao préparant les atrocités de la « révolution culturelle ».

    En attendant, tout signe ou symbole explicitement chrétien est peu à peu évacué dans l’espace public : crèches détruites, calvaires rasés (jusque sur nos sommets alpestres), statues brisées ou tableaux religieux enlevés. [2]

    Dans certains quartiers, tout sigle simplement évoquant la croix y devient intolérable (pharmacies, montres suisses) comme pour telle hôtesse de l’air de British Airways pendant l’escale à Ryad ou Dubaï. Un innocent signe de croix par une enfant devient suspect [3]. Pas à Qaraqosh : à Narbonne ! Sans parler des fêtes chrétiennes supprimées ou re-baptisées (Toussaint : Halloween, Noël : fête du solstice Pas à Tirana en 1970 (où Noël était la. .. fête de l’électricité), à Oxford en 2010 (Winterlight feast)..

    Mais aussi cette fête hebdomadaire qu’est le Dimanche qu’il faut dé-chômer, banaliser, si ce n’est débaptiser (jour du Seigneur) certains veulent, comme au Quebec, supprimer le mot saint, désignant tant de cités et villages. Pas à S. Petersbourg, mais bientôt à S. Flour ?

    Corps des adorateurs profanés. Corps du Seigneur sacrilégié

    Mais il y a pire : les corps ou squelettes des baptisés déterrés de leur tombes plus nombreuses encore que les juives ou musulmanes. Et surtout nos églises et chapelles mises à sac, parfois incendiées, aux trésors dilapidés, mis en vente sur la toile ou sur un marché.

    Et dans les églises est visé en tout premier, ce qui est le trésor par excellence, entre tous, le cœur de notre cœur : le très saint Corps de Notre Seigneur Jésus, en personne, sans doute pour des « messes » sataniques. Pas à Homs ou Alep : à Toulon et Evry. [4]

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  • Il y a cent ans, la mort de Charles Péguy

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    Chronique de Gérard Leclerc (France Catholique) du septembre sur Radio Notre-Dame: 

    À la veille même du centième anniversaire de la mort de Charles Péguy à Villeroy, il n’y a vraiment qu’une façon de lui rendre hommage, c’est de le lire et de le relire. Le lire et le relire, comme il lisait lui-même, c’est à dire d’un œil neuf, toujours aux aguets, ne serait-ce que pour conjurer le spectre de ce qu’il redoutait : les pensées habituées, les pensées toutes faites. Pour cela, il convient de refuser à tout prix de lui accoler des étiquettes, de le faire entrer dans des catégories où il étoufferait. Ainsi, je viens de lire dans une notice qu’au dernier versant de sa vie, l’auteur duMystère de la charité de Jeanne d’Arc se serait rapproché du « conservatisme ». Rien de plus absurde à mon sens.

    Je sais bien que le conservatisme a des acceptions assez différentes dans la culture anglo-saxonne et dans la nôtre, avec des notes moins péjoratives. Que l’on se réclame de lui plutôt que du progressisme socialiste ou non, ne me gène nullement. Mais dans le cas de Péguy, son emploi conduit à l’impasse, et surtout au contre-sens. On peut, certes, alléguer sa formidable polémique contre le moderne, qui paraît invraisemblable, ahurissante, en une époque où on ne cesse de décliner la modernité sous les modes les plus laudatifs. Mais avec lui, il faut toujours creuser au plus profond, au plus décisif, sans peur des engouements du moment.

    Charles Péguy, ainsi que le montre un vrai lecteur comme Benoît Chantre, est d’abord un prodigieux écrivain, parce que dans ses textes s’affirment toujours l’exactitude et la beauté du verbe. Le procès qu’il dresse contre la modernité est celui d’un déni de profondeur, celle qui qualifie notre être intérieur. La littérature, la grande, la poésie, mais aussi la philosophie mettent à jour notre humanité, celle qu’efface ce positivisme dont voulait nous délivrer Bergson. Mais Péguy va encore plus loin dans son travail, avec son regard de théologien, qui le place, comme le veut Hans Urs von Balthasar, parmi les génies du christianisme. La veille où il mourut, Péguy alla fleurir la statue de la Vierge, signant ainsi son œuvre et sa vie, dans le mouvement d’une inextinguible espérance.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 4 septembre 2014.

    La mort du Lieutenant Charles Péguy

    Source : RTBF

  • Bientôt disponible : le DVD de Cristeros, un combat pour la liberté

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    2014_08_30_54018a72a9606.jpgCristeros un combat pour la liberté (voir ICI)

    Un film de Dean Wright

    SORTIE DU DVD LE 17 NOVEMBRE 2014.
    Pré-commande possible.
    Envoi prioritaire à la sortie du DVD. 

    Prix spécial DVD : 19.45 € 

    A commander à "Livres en Famille" : http://www.livresenfamille.fr/p10059-un_film_de_dean_wright_cristeros_....._pre_commande_possible..._envoi_prioritaire.html

  • France : une idéologue du genre à l'Education nationale

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    Sur son blog, Jeanne Smits commente la désignation de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de l'Education nationale :

    Une idéologue du genre à l'Education nationale : Najat Vallaud-Belkacem

    On a toujours tort de penser qu'on a touché le fond. Après Vincent Peillon et sa religion laïque, après

    Benoît Hamon qui exécutait fidèlement son programme idéologique, voici Najat Vallaud-Belkacem, nouveau ministre de l'Education nationale. C'est un des postes majeurs de tout gouvernement socialiste, lieu stratégique de manipulation des esprits et de prédication capillaire des dogmes révolutionnaires. Cette nomination de l'ex-ministre des Droits des Femmes est une promotion de taille, qui récompense un sans-faute idéologique.

    Laissons de côté son parcours politique, socialiste forcément ; proche de Vincent Peillon et d'Arnaud Montebourg, la jeune femme d'origine marocaine s'approche depuis longtemps des centres de pouvoir. Ou de ce qu'il en reste dans une France prisonnière de l'Union européenne, une France mondialisée. On sait bien que les gouvernements changent et que la politique imposée à la France demeure : de ce point de vue-là, la nomination de NVB pourrait laisser indifférent.

    Mais voilà. Najat Vallaud-Belkacem est non seulement au service de cette pensée unique, elle en est une pasionaria. Notez que cela laisse ouverte la question de savoir si elle est elle-même une « penseuse » de la pensée unique. Seul importe ceci : elle la répand, la promeut, l'impose. Elle a fait de l'« égalité » un absolu, qui écrase tout sur son passage (ce qui est bien dans la nature de l'égalité révolutionnaire).

    A ce titre le poste de ministre des Droits des Femmes lui allait comme un gant. Elle était déjà chargée des droits LGBT au parti socialiste, et s'est engagée en faveur du « mariage » des homosexuels. En quoi elle ne fait qu'exprimer la ligne du parti, pourrait-on dire. Mais ses convictions l'ont menée à inscrire cette lutte dans un ensemble, qui va de la promotion de la parité à la direction d'une mission de lutte contre l'homophobie sous Ayrault ; c'était elle, l'instigatrice des ABCD de l'Egalité.

    Que ce soit elle qui prenne maintenant – et malgré les protestations qui ont abouti au « gel » de l'expérimentation autour de ces parcours dans certaines académies – la direction de la rue de Grenelle, c'est tout un symbole. Un pied de nez à ceux qui ont cru que le gouvernement faisait marche arrière.

    Najat Vallaud-Belkacem a participé à la révision des lois bioéthiques, qui a consacré le droit de recherche sur l'embryon. Elle a soutenu et promu l'avortement : que ce soit à travers son remboursement à 100 % mis en place comme une priorité par le premier gouvernement de François Hollande, par la création du site officiel sur l'« IVG » pour assurer une bonne « information » des femmes qui risqueraient de changer d'avis en tombant sur des sites parlant des inconvénients de l'avortement et des possibilités d'obtenir de l'aide pour garder leur enfant, et enfin par la suppression du mot « détresse » de a loi sur l'avortement légal dans la loi sur l'égalité promulguée symboliquement le 4 août dernier.

    Cette loi sur l'égalité « femmes-hommes » (respectez bien l'ordre, il y a désormais des égalités qui ne sont pas symétriques) a pour but de « changer les mentalités », comme elle l'a elle-même déclaré lors de ses derniers discours en faveur de ce texte qu'elle a porté. Elle a pour objectif de faire peu à peu disparaître les « stéréotypes de genre », que ce soit à la tête des entreprises du CAC 40 ou dans l'intimité des foyers.

    Elle a tué le « bon père de famille » : en chassant ces mots de tous les codes du droit français, la loi a signé l'aboutissement de la lutte contre toute autorité paternelle, sacralisé la haine du père.

    Retenez bien la dernière phrase de l'exposé des motifs de cette loi qui porte la marque de NVB : la politique pour l'égalité devra comporter « des actions visant à porter à la connaissance du public les recherches françaises et internationales sur la construction sociale des rôles sexués ». Les mots n'y sont pas, mais il s'agit bien de l'idéologie du genre. Oui, c'est une idéologue du genre qui présidera aux destinées de l'école française désormais.

    La nomination de Najat Vallaud-Belkacem au poste de ministre de l'Education nationale (et du décervelage, et de l'endoctrinement) n'est pas un pied de nez, pardonnez la faiblesse de l'expression. C'est un crachat à la figure des familles. Une déclaration d'intention totalitaire.