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Culture - Page 59

  • La crise du joséphisme en Autriche et le synode de Pistoie (XVIII° s) (cours de liturgie de Denis Crouan, n°20)

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    Liturgie 20 : La crise du joséphisme en Autriche et le synode de Pistoie (XVIII° s) (40 mn) 

    https://youtu.be/CXvhnfLvqZE

    Le gallicanisme et le jansénisme qui se sont développés en France et ont gangréné tant la liturgie que la foi vont trouver un prolongement dans un synode qui se tient dans la ville italienne de Pistoie (Pistoia) en Toscane. Désormais, les erreurs ne seront plus limitées à la France : elles vont aussi se propager dans les pays germaniques et en Italie. La liturgie romaine que le concile de Trente avait tenté de mettre en ordre n’est plus qu’un vague projet qui ne trouve d’application nulle part. Quant au « missel de saint Pie V », il demeure presque partout superbement ignoré. 

    On aurait tort de croire que les décisions prises à Pistoie sont approuvées par l’ensemble des fidèles. Dès mai 1788, les catholiques de Prato envahissent la cathédrale afin de protéger le somptueux autel et les reliques qui s’y trouvent. Puis, dans leur lancée, ils s’emparent du trône épiscopal de Scipion Ricci pour le brûler sur la place publique au son du tocsin. 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Une église de Tournai accueille des festivités très peu catholiques autour de la mort

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    Puede ser una imagen de texto que dice "15 OCT. FESTIVAL autel des morts mexicain participatif MORT ateliers tout public concerts projections installations procession spectacle bouffe mexicaine visites QUI QUITUE maquillages spectacles lectures atelier d'écriture apéroooo fiesta! Tournai 1er NOV. achtli 20 22 SRE RE GA RA GE TAAT EVITRINE MômA LA GROTTE DEL'ESCAUT mufim"

    Puede ser una imagen de texto que dice "Durant plusieurs jours et dans différents lieux de Tournai, découvrez diverses propositions artistiques autour de la mort. Célébrez la vie en pensant a vos morts! Au centre du festival l'élaboration d'un autel des morts participatif dans la tradition mexicaine à l'église St Nicolas. Comment participer Mer. 26 Jeu. 27+ Vend. 28 OCT. 2022 àl'église Saint-Nicolas de 17Ha20H 20H On vous reçoit pour récolter ph de vos défunts, des bougi des fleurs, des crănes, des papel picado, des objets qu'ils ont aimé manger, boire, fumer, etc. pour les place sur l'autel ls puissent se servir tiendrons pour vous"

    Cet évènement aura lieu dans une église du XIIIème siècle, l'Eglise Saint-Jacques de Tournai, Belgique. Cette église est toujours en fonction pour la messe dominicale etc. Dans le cadre de la période qui précède la Toussaint, nous avions Halloween depuis plusieurs années malheureusement mais maintenant, voici qu'arrive le culte mexicain de la Santa Muerte. L'Eglise catholique condamne fermement ces pratiques, les qualifiant de "culte du diable". En 2009, elle a décrété que toute prière adressée à Santa Muerte était un pêché. Le gouvernement mexicain a refusé d'accorder au culte le statut de religion officielle, et les fidèles de Santa Muerte sont souvent assimilés à des hors-la-loi et trafiquants de drogue. Malgré cela, la dévotion populaire envers la sainte macabre ne cesse de croître.

    On pourrait espérer que l'évêque du lieu fasse preuve de plus de discernement avant d'autoriser la tenue de pareilles festivités dans une église.

  • Un Islam européen ?

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    D'Annie LAURENT, déléguée générale de CLARIFIER, sur la Petite Feuille Verte (n°93) :

    L’islam peut-il être européen ?

    4 octobre 2022

    La présence croissante de populations musulmanes en Europe est une réalité objective. Faut-il pour autant en tirer la conclusion que, nonobstant son origine orientale, l’islam s’est européanisé moins d’un siècle après son avènement, comme l’idée tend à se répandre dans certains milieux intellectuels et politiques, où l’on va parfois jusqu’à voir en lui un élément constitutif de la civilisation du Vieux Continent ? En voici deux exemples significatifs, même si la notoriété et l’importance des personnes citées sont bien évidemment très différentes.

    Dans un article publié sur Facebook, Samuel Touron, étudiant à Sciences Po Toulouse et président de l’association Jeunes Européens, écrivait après avoir rappelé que l’islam s’est implanté en Europe dès 711 : « L’islam n’est-il pas une religion bien plus européenne qu’on ne le pense ? […] Contrairement à une idée reçue, l’Europe n’est pas un continent aux racines uniquement chrétiennes, n’en déplaise à ceux qui, lors des débats autour d’une Constitution pour l’Europe, souhaitaient voir inscrite l’adhésion aux valeurs chrétiennes comme facteur nécessaire pour intégrer l’Union » (19 mai 2021).

    Lors de l’accession de Charles III au trône britannique, le site musulman oumma.com a cité un extrait du discours qu’il avait prononcé le 27 octobre 1993 (en sa qualité de prince héritier) dans l’enceinte du Centre d’Oxford pour les Études islamiques dont il était le mécène. « L’islam fait partie de notre passé et de notre présent, et ce dans tous les domaines de l’activité humaine. Il a contribué à la création de l’Europe moderne : il fait partie de notre propre héritage et n’est pas un élément étranger […]. Au-delà, l’islam peut nous enseigner aujourd’hui une façon de comprendre le monde, et d’y vivre, que le christianisme a malheureusement perdu. L’islam […] refuse de séparer l’Homme et la nature, la religion et la science, l’esprit et la matière : il a su préserver une vision métaphysique, unifiée, de nous-mêmes et du monde qui nous entoure » (9 septembre 2022).

    Tous deux omettent de mentionner que l’irruption musulmane en Europe dans le passé ne relevait pas d’un projet religieux assimilable par la doctrine chrétienne qu’il serait venu améliorer. De fait, le christianisme n’a rien emprunté à l’islam.

    Après l’évangélisation initiale qui suivit la Pentecôte, l’élaboration des dogmes chrétiens « fut l’œuvre de la série des grands conciles œcuméniques, et c’est à la philosophie grecque que les Pères de l’Église ont emprunté de l’outillage conceptuel », rappelle Rémi Brague (Cf. Au moyen du Moyen Âge. Philosophies médiévales en chrétienté, judaïsme et islam, éd. Flammarion, 2008, p. 21).

    Cela n’empêche pas de reconnaître tout ce que l’Europe doit aux transferts de textes savants ayant transité par l’Orient arabisé et islamisé, assure cet auteur, tout en soulignant le rôle primordial – trop oublié – des chrétiens de Bagdad au IXème siècle dans la traduction de la science et de la philosophie grecques.

    Et Brague regrette la surdétermination idéologique qui s’est emparée du sujet (Id.). « Il y a toujours plusieurs mythes orientalistes sur le marché, selon les époques. On a eu parfois tendance à minorer le rôle des Arabes, ce qui était très injuste. Aujourd’hui, le balancier est reparti dans l’autre sens et certains – non pas des savants, bien sûr, mais des hommes des médias et des politiciens – voudraient nous faire croire que l’Europe doit tout à l’Islam » (Où va l’histoire ? Entretiens avec Giulio Brotti, Salvator, 2015, p. 92-93).

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  • Le cardinal Müller met en garde contre un grave danger qui pourrait conduire l'humanité au "suicide collectif"

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    Du National catholic Register :

    Le cardinal Müller met en garde contre un grave danger qui pourrait conduire l'humanité au "suicide collectif".

    Ces propos ont été tenus lors du 14e Congrès mondial des familles, qui s'est déroulé du 30 septembre au 2 octobre à Mexico.

    4 octobre 2022

    Le cardinal allemand Gerhard Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a mis en garde contre un grave danger qui pourrait conduire au "suicide collectif" de l'humanité.

    "Le christianisme promeut une civilisation de la vie et conteste la culture du nihilisme anthropologique, qui devrait aboutir au suicide collectif de l'humanité. L'athéisme est un nihilisme. Son fruit est la mort", a déclaré le cardinal dans une présentation faite en espagnol par son secrétaire le 30 septembre lors du 14e Congrès mondial des familles, qui s'est déroulé du 30 septembre au 2 octobre à Mexico.

    Sur son site Internet, le congrès indique qu'il s'agit "d'un événement international et interreligieux majeur qui cherche à unir et à équiper les dirigeants, les organisations et les familles pour affirmer, célébrer et renforcer la famille en tant qu'environnement humain naturel et fondamental, clé de l'épanouissement des individus matures et des sociétés durables".

    Dans sa conférence, le cardinal Müller a expliqué que "le nihilisme, c'est-à-dire "le sentiment du nouvel âge" selon lequel "Dieu lui-même est mort", comme l'a écrit le philosophe Hegel, peut conduire au sentiment qu'"il n'y a rien de mauvais dans l'être humain et que tout ce qui lui plaît est permis, si nous croyons à la rationalité divine bienveillante sur et dans tout ce qui a un être dans sa création".

    Dans son discours intitulé "L'homme fait à l'image et à la ressemblance de Dieu : un manifeste contre le nihilisme anthropologique", le cardinal s'est référé aux thèses de Nietzsche, "le prophète du nihilisme post-chrétien" qui a proclamé "la mort de Dieu", et à l'historien Yuval Noah Harari, qui "est devenu quelque chose comme le gourou du soi-disant trans- et post-humanisme".

    Le "surhomme divin" peut devenir "diaboliquement inhumain".

    Le préfet émérite explique qu'"en tant qu'historien, Harari lui-même devrait savoir à quelle vitesse la vision d'un surhomme divin peut devenir diaboliquement inhumaine. Le 20e siècle l'a cruellement démontré. En Europe occidentale et orientale. Surtout en Allemagne et en Russie."

    "Si l'homme cesse d'être une créature à l'image et à la ressemblance du Dieu trinitaire, il sombre dans les profondeurs du nihilisme anthropologique", a averti le cardinal Müller.

    Par exemple, le cardinal a fait référence aux personnes "qui se sont fait "lifter" ou "actualiser" le visage ou d'autres parties du corps. Il ne s'agit plus d'une mode hollywoodienne, mais plutôt que ces pauvres créatures méritant la miséricorde sont tombées - sans le savoir - dans le nihilisme anthropologique."

    "Le nihilisme anthropologique a pour père l'orgueil de la créature qui veut devenir comme Dieu (Genèse 3, 5) et veut établir pour elle-même la différence entre le bien et le mal, le vrai et le faux", a-t-il ajouté.

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  • La rencontre de François d'Assise et du sultan ou l'exploitation abusive d'un joli mythe

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    On ne cesse de nous présenter la rencontre de François d'Assise avec le sultan d’Égypte Al-Malik al-Kâmil comme un précédent emblématique du dialogue interreligieux et en particulier de celui entre le christianisme et l'islam actualisé par la rencontre entre le pape et le grand imam d'Al-Azhar qui a débouché sur la déclaration commune d'Abou Dhabi. Cette récupération d'un évènement historique - consistant pour François d'Assise non à rechercher un dialogue avec l'Islam mais visant à obtenir la conversion du sultan - pour justifier la ligne de conduite adoptée par le pape François est pourtant abusive et ne correspond pas à la réalité historique comme l'a démontré l'historien John Tolan (Le saint chez le sultan (Seuil, Paris, 2007) :

    Un si joli mythe (Témoignage chrétien (Philippe Clanché), 31 octobre 2019)

    La célèbre rencontre entre François d’Assise et le sultan d’Égypte, en 1219, a-t-elle été le premier dialogue entre chrétiens et musulmans ? Pour l’historien John Tolan*, rien n’est moins sûr.

    On célèbre cette année le huit centième anniversaire de la rencontre de François d’Assise et du sultan d’Égypte Al-Malik al-Kâmil ? Qu’en sait-on historiquement ?

    La scène se déroule durant la cinquième croisade. En 1219, les croisés étaient alors ensablés devant la ville portuaire de Damiette, en Égypte, que le sultan défendait avec succès. Deux chroniqueurs de l’époque racontent que François est arrivé dans le camp des croisés et qu’il est passé voir le sultan, avec un compagnon nommé Illuminé, lors d’une période de trêve et de négociation de paix. On sait que certains parmi leurs proches les ont prévenus du danger et ont tenté de les décourager. Les récits rapportent que François et Illuminé sont revenus quelques jours plus tard, sains et saufs.

    Que se sont dit François et Al-Kâmil ?

    On pense que le dialogue fut plutôt paisible et respectueux. Sur son contenu, les versions divergent. L’hagiographie franciscaine avance que François a cherché activement le martyr, ou du moins qu’il était prêt à cette éventualité. D’autres récits mettent l’accent sur son désir de convertir son hôte musulman. La première raison n’exclut pas l’autre. En créant ce qui allait devenir l’ordre franciscain, François cherchait à recréer une vie apostolique, en prenant pour modèle les apôtres et leur désir de pauvreté et d’humilité. Ceux-ci ont tous prêché l’évangile aux infidèles et tous ont été martyrisés. Il est logique que François ait vu ainsi son destin, mais il a fait preuve d’humilité et de respect envers le sultan. Ce dernier, qui vivait entouré de chrétiens et de juifs, ne voulait pas se convertir, mais ne voulait aucun mal à un visiteur comme François. L’épisode, événement mineur dans la Croisade, est passé presque inaperçu sur le moment. Certains chroniqueurs ne le mentionnent pas.

    Comment l’événement s’est-il intégré dans l’histoire franciscaine ?

    L’épisode fait débat dès les premières hagiographies. À partir du XIVe siècle, la mémoire de François fait l’objet d’une tension au sein de l’ordre entre deux courants : les spiritualistes et les conventuels. Un des biographes du saint a écrit que François était prêt à convertir le sultan, mais que la division des siens l’a obligé à abandonner la mission en Égypte.

    À partir de quand le geste de François est-il devenu un symbole du dialogue interreligieux ?

    Au XXe siècle, de nombreux auteurs et théologiens ont voulu faire de François un apôtre du dialogue avec les musulmans. Cette relecture historique s’est renforcée avec le concile Vatican II, et plus encore après les attentats de 2001. Giulio F. Basetti-Sani (1912-2001), frère franciscain, a affirmé que François avait pour but, à Damiette, d’entreprendre un dialogue pour la paix. Selon lui, le saint d’Assise avait compris que la croisade était contraire à l’amour prêché par l’Évangile et aurait tout fait pour l’en empêcher. Ne pouvant convaincre les papes, François aurait d’abord cherché à rejoindre un mouvement pacifiste en France, puis serait parti dans les rangs des croisés pour les enjoindre de renoncer. De nombreux franciscains ont suivi cette théorie. Des auteurs littéraires ont également défendu cette vision de François. Le romancier grec Níkos Kazantzákis, dans Le Pauvre d’Assise, présente un François initialement favorable à la croisade qui change d’avis en voyant les tueries et les pillages commis par les soldats chrétiens lors du siège de Damiette. Dans Frère François, Julien Green raconte que le saint a tenté d’éviter l’assaut des croisés et qu’en désespoir de cause il est allé chez le sultan. Selon lui, en échangeant avec cet homme érudit et agréable, François a acquis une très bonne image de l’islam. En réalité, rien n’indique cela. N’oublions pas le contexte de l’événement, un temps de violence.

    Comment vos travaux sont-ils reçus par les héritiers de François ?

    Les franciscains, très impliqués dans le dialogue interreligieux, et particulièrement avec les musulmans, m’invitent régulièrement. Je leur dis que l’image de François homme de dialogue est un joli mythe, mais pas la réalité. Je suis entendu par beaucoup, mais certains n’arrivent pas à accepter ma thèse.

    Qu’en est-il dans le monde arabo-musulman ?

    L’épisode y est très peu connu. Je n’ai quasiment rien trouvé dans les sources ou auprès de mes collègues. D’un point de vue arabe, on regarde aujourd’hui les croisades moins dans leur dimension religieuse que comme un phénomène précurseur du colonialisme européen.

    Propos recueillis par Philippe Clanché.

    * Professeur d’histoire à l’université de Nantes, spécialiste des études médiévales, auteur de Le Saint chez le Sultan. La rencontre de François d’Assise et de l’Islam. Huit siècles d’interprétation (Seuil, 2007).

    On peut aussi lire - avec la prudence qui s'impose - cette étude parue ICI.

  • "Kant est la marâtre de l’agnosticisme contemporain" (Philo à Bruxelles, 18 octobre)

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    image-evenement-20221018.jpg

    Kant, marâtre de l’agnosticisme contemporain

    ou : Comment conserver la santé mentale avec une belle-mère métaphorique, mais néanmoins encombrante ?

    De quoi sera-t-il question ? D’un sujet grave et sérieux, pour commencer, et strictement philosophique celui-là. Qui d’entre nous a lu Kant ? Moi certes un peu, quand je le devais et que je parvenais à garder les yeux ouverts devant le dénuement glacé et l’accablante technicité de sa prose, que j’avoue cependant ne connaître que par traduction interposée. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir lu Kant pour être kantien : ce sera le sujet de notre première conférence. Pour le dire d’un mot, Kant est la marâtre de l’agnosticisme contemporain, l’éminence grise qui, en coulisses, rend compte d’un état d’esprit largement répandu chez nous, Occidentaux, qui, à cause de Kant, nous sommes si universellement murés dans un scepticisme qui ne nous empêche pas de dogmatiser.

    De Dieu, diront en effet beaucoup de nos contemporains avec l’aplomb de ceux qui détiennent un savoir certain, de Dieu nous ne pouvons pas dire s’il est ou s’il n’est pas. Dogmatisme et scepticisme. S’agit-il de deux postures contradictoires ? Pas du tout : nous verrons, en effet, comment la pensée de Kant explique la catastrophe agnostique contemporaine. Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir ; et nous sommes, nous, beaucoup plus kantiens que nous ne l’imaginons. Heureusement, on peut sortir de l’impasse kantienne par le haut, en particulier avec l’aide de saint Thomas : le Docteur d’Aquin, le « génie intelligent » (pour reprendre l’expression du P. dominicain Charles-Damien Boulogne), nous prescrira le remède qui nous permettra de ne pas étouffer en demeurant confinés avec l’envahissante marâtre de Königsberg.

  • Qu'adviendra-t-il des 17 églises verviétoises ?

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    D'Aurélie Michel sur Vedia :

    17 églises à Verviers: un plan pour les préserver, quitte à les désacraliser

    26 septembre 2022

    La fréquentation des églises catholiques est en baisse en Belgique, comme dans le reste de l’Europe. Reste que les édifices dédicacés au culte sont nombreux. Verviers compte ainsi 17 églises. La Ville de Verviers lance un grand plan pour estimer les travaux à venir et repenser leurs utilisations.

    Le passage y était interdit depuis plusieurs années. Les escaliers de l’église Sainte-Julienne à Verviers sont enfin en train d’être restaurés. Le coût était un des obstacles du chantier : plus d’un million d’euros. L’église en elle-même, datant de 1901 et financée par les industriels lainiers verviétois, aurait bien besoin de quelques travaux. Mais là aussi, cette rénovation a un coût. Et ce ne sont pas les maigres rentrées de la fabrique d’église, propriétaire du site, qui peut entièrement les financer.

    Pour ouvrir ce beau bâtiment sur l’extérieur, des événements y sont organisés : des expos, des concerts... La chanteuse Natasha St-Pier s’y produira d’ailleurs ce 24 novembre. Ce pan culturel pourrait à l’avenir avoir une partie de l’église qui lui est propre. 

    Moduler Sainte-Julienne en deux parties?

    « Il y a quelques mois d’ici, nous avions lancé un appel d’offres pour avoir un architecte pour faire un bilan de l’état sanitaire de l’église parce que nous pensions moduler l’église en deux parties: une partie cultuelle et une partie culturelle pour faire d’autres activités tout en laissant la possibilité d’utiliser l’entièreté de l’église parce que nous sommes une unité pastorale de 5 paroisses, c’est la moitié de la ville. Quand nous avons de grands rassemblements, c’est important d’avoir une grande église maintenant, cela ne sert que quelques fois l’année», explique Bruno Honnay, trésorier de la fabrique d’église Sainte-Julienne.

    Ce raisonnement, l’ensemble des fabriques d’églises et des communes y est confronté. La Ville de Verviers exerce sa tutelle sur 17 églises. Elle lance un grand plan église pour rationaliser et préserver ce patrimoine. Un bureau d’études va analyser les 17 églises pour évaluer leurs coûts de restauration et leurs polyvalences.

    Certaines églises désacralisées

    Certaines églises continueraient d’être dédicacées au culte à 100%, d’autres deviendraient polyvalentes, d’autres encore seraient désacralisées pour accueillir totalement de nouvelles fonctions. « Il faut espérer avoir des idées novatrices de la part de l’auteur de projet, soutient Cécile Ozer, échevine des Cultes à Verviers. A l’église Saint-Remacle, il y a déjà eu des rencontres avec les citoyens. La fabrique d’église était vraiment ouverte à plein d’idées comme des salles d’études, par exemple. Dans d’autres villes, certaines églises désacralisées accueillent aujourd’hui des restaurants, des hôtels... On va laisser l’auteur de projet faire son travail et puis, on discutera avec l’évêché pour voir vers où on va ».

    Dans cette étude, la Ville de Verviers a demandé de donner priorité à repenser Sainte-Julienne. Mais d’Ensival à Jehanster, en passant par Heusy, les 16 autres églises seront aussi passées à la loupe.

  • La liturgie confrontée au jansénisme et au gallicanisme en France au XVIIIe s (Cours de Denis Crouan sur la liturgie, 19)

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    Suite du cours d'histoire de la liturgie

    Liturgie 19 : La liturgie confrontée au jansénisme et au gallicanisme en France au XVIIIe s (42 mn) 


    https://youtu.be/8xbjR_26Hug  

    Le docteur Denis Crouan raconte comment, au XVIII° s, l’unité de la liturgie prônée par le Concile de Trente est loin d’être faite en France. Le clergé est souvent mondain car choisi par le roi dans la haute noblesse. 

    Une réaction se produit appelée "jansénisme" qui allie un sens exacerbé de la majesté de Dieu et de l’indignité humaine. Suivant cette spiritualité rigoriste, on voit alors apparaître des rituels corrigés. Ils sont centrés sur la seule Ecriture et purgés des textes de la tradition. Résultat catastrophique pour la liturgie : les restes du chant grégorien disparaissent les uns après les autres, des missels locaux gallicans apparaissent. Pendant ce temps, les papes poursuivent l’œuvre de restauration amorcée à Trente.  

    Comme encore de nos jours, la crise liturgique est le fait de prêtres dont la formation théologique, largement insuffisante, s’ajoute à un sens considérablement diminué de leur vocation.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Femmes et désir d'enfants : un sondage éclairant

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    Du site du Figaro :

    Près d'un tiers des femmes en âge de procréer ne veulent pas d'enfants, selon un sondage

    Un tiers des femmes en âge de procréer ne veulent pas avoir d'enfants. C'est ce que révèle un sondage réalisé par le magazine Elle en partenariat avec l'Ifop et publié ce mercredi. L'enquête a été menée auprès d'un échantillon représentatif de 2005 femmes âgées de 15 ans et plus. Concernant les femmes «en âge de procréer», il s'agit de femmes âgées de 18 à 49 ans sans enfants et en capacité physique de procréer.

    Un non-désir d'enfant porté par des considérations féministes et écologiques

    Parmi les sondées qui ne ressentent pas de désir de maternité, 50% estiment qu'un enfant n'est pas indispensable à leur épanouissement personnel quand 48% ne souhaitent pas assumer de responsabilité parentale. La crise environnementale et climatique motive aussi le non-désir d'enfant de 39% des femmes interrogées, suivies des crises politiques et sociales (37%) et de la crainte de la surpopulation (35%), détaille Elle.

     
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    L'institut Ifop a également interrogé les sondées sur leurs idées politiques. 48% de sympathisantes EELV ont affirmé souhaiter rester sans enfant contrairement à celles des Républicains, de Reconquête ou du RN qui manifestent encore majoritairement un désir de maternité. 50% des femmes se jugeant «très féministes» et 54% se disant «très écologistes» ont également affirmé leur non-désir d'enfants.

    La catégorie socioprofessionnelle des sondées est également un critère puisque 36% des dirigeantes d'entreprises préfèrent ne pas avoir d'enfants quand la majorité des femmes issues des catégories populaires expriment majoritairement leur désir de devenir mères. Le sondage relève également que plus de la moitié des mères d'un enfant de moins trois ans avouent parfois regretter leur choix de maternité. En outre, près d'une femme sur deux se dit prête à recourir à la procréation médicalement assistée (PMA) en tant que célibataire.

  • Reste un peu : le film de la conversion de Gad Elmaleh

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    Reste un peu : le film de la conversion de Gad Elmaleh (source : le Salon Beige)

    Reste un peu : le film de la conversion de Gad Elmaleh

    Le célèbre humoriste Gad Elmaleh était en pèlerinage à Lourdes, il a assisté à la canonisation de Charles de Foucauld à Rome, et il est venu cet été à une Session de la Communauté de l’Emmanuel à Paray le Monial. Plus récemment, il suit des cours de théologie aux Bernardins.

    Gad Elmaleh est juif séfarade, d’origine marocaine, mais depuis tout petit, il entretient une relation particulière avec la Vierge Marie… en cachette de ses parents. C’est sur la base de cette histoire vraie qu’il a construit son prochain film, RESTE UN PEU, dont voici les premières images. Un film de Gad Elmaleh avec Gad Elmaleh, David Elmaleh et Régine Elmaleh. Au cinéma le 16 novembre.

    Après trois années à vivre l’«American dream» Gad Elmaleh décide de rentrer en France. Sa famille et ses amis lui manquent. Du moins, c’est la réponse officielle pour justifier son retour… car Gad n’est pas (seulement) rentré pour le couscous de sa mère. Non, c’est une autre femme qu’il vient retrouver à Paris… la Vierge Marie.

  • Une nouvelle brochure sur Netflix

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    Du site de l'OJIM (Observatoire du Journalisme) :

    2012/2022, 10 ans de l’Ojim : une nouvelle brochure sur Netflix

    28 SEPTEMBRE 2022

     
    2012/2022, 10 ans de l’Ojim : une nouvelle brochure sur Netflix

    Après Yann Barthès, après l’affaire Obono, après le néo-féminisme, après l’exécrable Dilcrah, l’Observatoire publie sa cinquième brochure sur L’Empire Netflix, l’emprise du divertissement d’Édouard Chanot. Visite guidée.

    Devinettes

    Quelle est la société qui a généré en France un revenu de 1,2 milliards d’euros en 2021 et payé 6,5 millions d’euros d’impôts ? C’est Netflix ! Qui a produit la série Sense 8, véritable Babel moderne woke qui se déroule dans 20 villes et 14 pays avec des personnages incarnant l’arc en ciel des polysexualités ? C’est toujours Netflix !

    In God we trust! Et Sense 8 annonce le nouveau monde

    In God we trust, c’est ce qui est écrit sur le laisser-passer américain, le dollar US. Entre Bible protestante et esprit conquérant du Bien : ce qui est bon pour le dollar est moral, ce qui est bon pour le dollar est bon pour le monde. Revenons à Sense 8, un scénario mondial mettant en scène 8 personnages, quatre hommes et quatre femmes, dont une américaine qui se nomme Nomi Marks, une femme transgenre, jouée par Jamie Clayton elle-même transsexuelle. Un des scénaristes de la série est Lena Wachowski, qui elle aussi est transgenre, j’espère que vous suivez ?

    He’s expecting

    Non, ce n’est pas une mauvaise blague, He’s expecting (il est « enceint »), raconte sur Netflix l’histoire de Kentarô Hiyama, un homme de 37 ans travaillant dans la publicité, qui découvre subitement qu’il est « enceinte » ou « enceint » comme on voudra, de neuf semaines. La série se joue dans un monde où les hommes peuvent avoir des enfants depuis une cinquantaine d’années. Comme il se doit, le personnage principal doit subir les brimades et la discrimination de son entourage.

    Ce ne sont que quelques exemples, l’ouvrage d’Édouard Chanot aborde bien d’autres sujets, comme le modèle économique de Netflix, ses incontestables succès, son idéologie sous-jacente, son pouvoir d’hypnose sur les européens et sa pérennité. Cette brochure est vendue sur le site de La Nouvelle Librairie ou envoyée dédicacée à nos donateurs à partir de 50 euros. Vous bénéficiez d’un reçu fiscal de 66%, la brochure rendue chez vous ne vous coûtera que 16,60 € et vous nous donnerez un coup de main. D’avance merci !

  • Diocèse d'Amsterdam : 60 % des églises fermeront dans les cinq ans à venir

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Diocèse d'Amsterdam : 60 % des églises doivent fermer dans les cinq ans

    Près de 100 églises sont menacées de fermeture imminente en raison de la diminution du nombre de fidèles, de bénévoles et de revenus.

    26 septembre 2022

    Un diocèse catholique des Pays-Bas a annoncé que 60 % de ses églises doivent fermer dans les cinq prochaines années en raison de la diminution des pratiquants, des bénévoles et des revenus.

    L'évêque Jan Hendricks a dévoilé les plans du diocèse de Haarlem-Amsterdam lors d'une réunion avec environ 90 administrateurs de paroisses le 10 septembre. Le diocèse, dont l'origine remonte à 1559, couvre la province de Hollande septentrionale, dans le nord-ouest des Pays-Bas, ainsi que la partie sud de la province de Flevoland. Il comprend Amsterdam, la capitale et la ville la plus peuplée du pays.

    Mgr Hendricks, qui dirige le diocèse depuis 2020, a déclaré qu'il était clair "que la pandémie de coronavirus a accéléré le processus de rétrécissement dans lequel nous étions déjà engagés : les fidèles d'un âge avancé ont encore vieilli et ont parfois cessé de fréquenter l'église ; d'autres se sont habitués à un format différent pour le dimanche matin, les bénévoles ont abandonné, les chorales ont cessé."

    Les autorités diocésaines ont déclaré que 99 des 164 églises catholiques actuelles devraient fermer dans cinq ans. Sur les 65 églises restantes, 37 pourraient continuer pendant cinq à dix ans en tant qu'"églises de soutien", ce qui ne laisserait que 28 "églises centrales" considérées comme viables à long terme.

    Le vicaire général, Mgr Bart Putter, a déclaré au Pillar le 26 septembre que le diocèse n'avait pas de liste d'églises à fermer, mais qu'il espérait que les communautés locales désignent des "églises centrales". "L'idée est de créer 28 lieux actifs d'évangélisation. Et nous espérons que les curés et les conseils paroissiaux pourront réaliser cela", a-t-il déclaré.

    Les chiffres partagés lors de la réunion du 10 septembre ont montré que les participants à la messe étaient passés de plus de 25 000 en 2013 à 12 000 en 2021. "La participation a fortement diminué depuis de nombreuses années. Ce n'est pas un développement récent", a déclaré Mgr Putter, qui a fait remarquer que dans les années 1950, environ 80% de la population catholique assistait à la messe, contre environ 3% des 425 000 catholiques baptisés dans le diocèse aujourd'hui.

    Le diocèse, qui cherche à réduire le nombre d'églises depuis 2004, est connu pour ses fortes communautés catholiques internationales dans des zones urbaines telles qu'Amsterdam et Almere. Une nouvelle église a été ouverte l'année dernière à Almere, qui est considérée comme la ville la plus récente des Pays-Bas.

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