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Sexualité - Page 16

  • Fiducia Supplicans, les évêques des Pays-Bas et le cardinal Eijk

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    De John L. Allen sur Crux

    Quand un cardinal néerlandais réagit à "Fiducia Supplicans"

    21 janvier 2024

    L'influence du cardinal néerlandais Wim Eijk, âgé de 70 ans, est manifeste dans la réponse soigneusement formulée par les évêques néerlandais à Fiducia Supplicans et qui est parvenue à marquer un net contraste sans pour autant tomber dans une dissidence ouverte. (Précédemment, à ce même propos, le cardinal Eijk était déjà intervenu pour "recadrer" les évêques flamands (1) (ndB)).

    Jusqu'à présent, la plupart des observateurs du Vatican s'accordaient à dire que le grand favori des conservateurs pour le prochain pape était le cardinal Péter Erdő de Budapest, 71 ans, un avocat canoniste de talent qui occupe le poste de primat de Hongrie depuis 2002 et qui a été reconnu comme un leader fort tant au niveau national qu'au niveau de l'Église mondiale. (Mgr Erdő a notamment été le rapporteur, ou président, des deux synodes ultracontentieux des évêques sur la famille en 2014 et 2015).

    Toutefois, à la suite de la déclaration sur Fiducia Supplicans, le prélat néerlandais semble susceptible de bénéficier d'un second regard de la part des conservateurs à la recherche d'un candidat qui mènerait l'Église dans une direction différente, mais sans trop de coups de fouet ecclésiastiques.

    Avant de poursuivre, deux mises en garde.

    Tout d'abord, la déclaration du 16 janvier n'a pas été publiée personnellement par Mgr Eijk mais par les 11 évêques catholiques des Pays-Bas, et il n'est peut-être pas tout à fait juste d'attribuer à Mgr Eijk la responsabilité personnelle d'un effort collectif. Bien sûr, cela n'empêchera pas la plupart des gens de le faire de toute façon. C'est le problème quand on est le gros poisson d'un petit étang : tout le monde suppose que tout ce qui se passe dans cet étang, en bien ou en mal, est de votre fait.

    Deuxièmement, il n'y a aucune raison de supposer que les motivations d'Eijk pour rejoindre la déclaration étaient politiques, et certainement aucune raison de croire qu'il s'agissait d'augmenter sa cote en tant que papabile, c'est-à-dire candidat à la fonction de prochain pape. Pourtant, tout ce que fait un cardinal comporte inévitablement un sous-texte politique, qu'il le veuille ou non. C'est d'autant plus vrai que le pape vieillit et que sa santé se dégrade, ce qui l'amène inévitablement à penser à la suite de son pontificat.

    Si la déclaration du 16 janvier peut inciter les catholiques conservateurs à porter un nouveau regard sur Eijk, c'est en grande partie en raison de l'équilibre entre la retenue et la clarté du document.

    Tout d'abord, la déclaration ne compte que 292 mots dans sa traduction anglaise, ce qui illustre ce que les correcteurs ont essayé de faire comprendre aux jeunes auteurs prolixes depuis des générations : En effet, il n'est pas toujours nécessaire d'avoir beaucoup de mots pour dire beaucoup de choses.

    Notamment, il n'y a aucune critique du pape François ou du cardinal argentin Víctor Manuel Fernández, le préfet du Dicastère du Vatican pour la doctrine de la foi qui a publié Fiducia Supplicans, et aucune utilisation de termes incendiaires tels que "hérésie", "erreur" ou "apostasie".

    En fait, il n'y a aucune répudiation explicite de Fiducia Supplicans, et les évêques prennent même la peine de déclarer qu'"avec le pape François", ils veulent "souligner l'importance pastorale de la proximité et de l'accompagnement".

    Pourtant, dans le même temps, il ne fait aucun doute que les évêques adoptent une position différente sur la question cruciale de savoir qui, exactement, serait l'objet des bénédictions non liturgiques envisagées par Fiducia Supplicans. Le document du Vatican fait référence à plusieurs reprises à un "couple" et à des "couples" recevant de telles bénédictions, alors que la déclaration néerlandaise ne fait référence qu'à des individus, employant soigneusement la troisième personne du singulier ("il/elle" et "son") afin de souligner le point.

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  • Sénégal : les évêques catholiques refusent de bénir les couples homosexuels

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    Du site RTL Info :

    Les évêques catholiques du Sénégal refusent de bénir les couples homosexuels

    Les évêques catholiques du Sénégal ont dit leur refus de bénir des couples homosexuels, comme l'a récemment autorisé le Vatican sous conditions.

    Dans un document publié le 18 décembre et approuvé par le pape François, le dicastère (ministère) pour la Doctrine de la Foi a autorisé la bénédiction des couples "irréguliers" aux yeux de l'Eglise, incluant les couples remariés et les couples de même sexe, à condition qu'elle soit donnée en dehors des rituels liturgiques.

    "Dans le contexte actuel d'une légitimation ou légalisation progressive et insidieuse de l'homosexualité et d'autres déviations morales, nous, vos pasteurs, évêques du Sénégal, affirmons clairement que, dans nos diocèses, aucune forme de bénédiction liturgique ou extra-liturgique ne peut être administrée à deux personnes de même sexe qui en feraient la demande expresse en tant que couple", écrivent l'archevêque de Dakar et les évêques du Sénégal dans un communiqué daté de jeudi et transmis vendredi à l'AFP.

    L'homosexualité y est qualifiée de "déviation morale de notre temps". "Les déviations morales, de manière générale, et en particulier l'homosexualité en ses diverses expressions, sont considérées, dans l'Église, comme une abomination à l'encontre de la volonté de Dieu", disent les évêques, tout en soulignant la nécessaire "sollicitude de l'Église à l'égard de toute personne... quels que soient son choix et son orientation de vie".

    Une trentaine de pays d'Afrique, sur une cinquantaine au total, interdisent l'homosexualité, selon l'Association internationale des lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexes (ILGA). Elle est punie très sévèrement dans certains d'entre eux.

    Au Sénégal, l'homosexualité est largement considérée comme une déviance. La loi y réprime d'un emprisonnement d'un à cinq ans les actes dits "contre nature avec un individu de son sexe".

    La communauté catholique du Sénégal vit dans une grande concorde avec la population musulmane ultra-majoritaire.

  • La réaction des évêques des Pays-Bas suite à Fiducia supplicans

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    Un langage clair dont nos évêques pourraient s'inspirer...

    Du site officiel de l'Eglise catholique aux Pays-Bas :

    Réaction des évêques néerlandais suite à Fiducia supplicans

    17 janvier 2024
     
    La déclaration du Dicastère pour la doctrine de la foi Fiducia supplicans du 18 décembre dernier, a souligné l'importance de l'accompagnement dans l'Église des personnes vivant une relation homosexuelle et des personnes divorcées retournant à la vie conjugale. Notre Église étant une Église accueillante, les évêques néerlandais, avec le Pape François, soulignent l'importance pastorale de la proximité et de l'accompagnement.

    La Conférence épiscopale note que le Dicastère pour la doctrine de la foi, dans sa déclaration Fiducia supplicans, soutient, conformément à la Sainte Écriture et à la Tradition de l'Église, que le mariage n'est possible qu'entre un homme et une femme et qu'il est indissoluble, et que les relations irrégulières, quelles qu'elles soient, rencontrent des objections morales intrinsèques.

    Les évêques néerlandais ne veulent refuser à personne le soutien et la force de Dieu. Il est possible de faire une prière pour des croyants individuels qui vivent une relation irrégulière. Ce que l'on demande dans la prière et la manière dont on prie sont importants. Dans le cas d'une personne vivant une relation irrégulière ou homosexuelle, le ministre ordonné peut dire une prière simple en dehors du contexte d'une célébration de mariage ou d'un service de prière. Dans cette prière, on peut demander à Dieu force et assistance sous l'invocation de son Esprit, afin que la personne puisse comprendre la volonté de Dieu dans sa vie et continuer à grandir.

    La formulation choisie indique clairement qu'il ne s'agit pas d'une bénédiction ou d'une confirmation d'une relation irrégulière et évite également toute confusion avec le mariage, qui, selon l'Église catholique, ne peut être célébré qu'entre un homme et une femme.

    La prière peut ainsi donner la force de s'approcher de Dieu et de vivre conformément à ses intentions concernant la création de l'homme et de la femme et le mariage.

    Lire également : Les évêques néerlandais réagissent avec prudence aux directives du Vatican en matière de bénédiction, à contre-courant de la tendance régionale

  • "Pourquoi nous demandons instamment aux évêques et aux prêtres de ne pas autoriser ou fournir les bénédictions"

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    De John Finnis, Peter Ryan et Robert P. George sur First Things :

    L'ÉGLISE SÈME ENCORE PLUS DE CONFUSION SUR LES BÉNÉDICTIONS POUR LES PERSONNES DE MÊME SEXE

    15 janvier 24

    Le 18 décembre, le Dicastère du Saint-Siège pour la doctrine de la foi (DDF) a publié Fiducia Supplicans. Cette déclaration stipule que les prêtres peuvent bénir spontanément les couples en situation "irrégulière" - par exemple les couples "remariés" ou les couples de même sexe - dans certaines limites. Ces limites étaient censées protéger le témoignage de l'Église sur ses enseignements en matière d'éthique sexuelle et de mariage, des vérités connues par la raison et la révélation divine. Pourtant, de nombreux évêques et conférences épiscopales ont exprimé leur inquiétude quant au fait que de telles bénédictions pourraient entraver ce témoignage, en sapant les enseignements de l'Église selon lesquels (1) le mariage est l'union indissoluble d'un mari et d'une femme et (2) tous les actes sexuels non-maritaux sont gravement pécheurs.

    En réponse, le DDF a publié un communiqué de presse qui tente de clarifier Fiducia Supplicans. Mais ce communiqué de presse est tout à fait insuffisant. Le fait d'en tenir compte ne permettra pas d'éviter les graves dommages que le DDF dit avoir espéré éviter. Les douze paragraphes ci-dessous expliquent pourquoi nous demandons instamment aux évêques et aux prêtres de ne pas autoriser ou fournir les bénédictions en question : les circonstances dans lesquelles elles éviteront de causer de graves dommages sont rares, voire pratiquement inexistantes - du moins dans l'ensemble des conditions que nous allons mentionner. 

    1. A une exception mineure près, discutée ci-dessous, le communiqué de presse ne fait qu'accentuer les aspects de la Fiducia Supplicans qui en font un obstacle à la transmission, à la défense et à la mise en pratique de l'enseignement de l'Evangile sur la morale sexuelle.

    2. Le communiqué de presse insiste sur le fait que Fiducia Supplicans, en tant que Déclaration, "est bien plus qu'un responsum ou une lettre". Mais les deux documents négligent un enseignement évangélique d'une importance capitale qui a été réaffirmé dans une déclaration précédente du même dicastère, Persona Humana (29 décembre 1975) : 

    3. "L'observation de la loi morale dans le domaine de la sexualité et la pratique de la chasteté ont été considérablement mises en danger, surtout parmi les chrétiens les moins fervents, par la tendance actuelle à minimiser autant que possible, quand ce n'est pas à nier carrément, la réalité du péché grave, au moins dans la vie réelle des gens. . . .

    Une personne (...) commet un péché mortel non seulement lorsque son action provient d'un mépris direct de l'amour de Dieu et du prochain, mais aussi lorsqu'elle choisit consciemment et librement, pour quelque raison que ce soit, une chose qui est gravement désordonnée. En effet, dans ce choix [...] est déjà inclus le mépris du commandement divin : la personne se détourne de Dieu et perd la charité.  Or, selon la tradition chrétienne et l'enseignement de l'Église, et comme le reconnaît aussi la droite raison, l'ordre moral de la sexualité implique des valeurs si élevées pour la vie humaine que toute violation directe de cet ordre est objectivement grave. . .

    Les pasteurs d'âmes doivent donc faire preuve de patience et de bonté ; mais il ne leur est pas permis de rendre caducs les commandements de Dieu, ni de réduire déraisonnablement la responsabilité des personnes. "Ne diminuer en rien l'enseignement salvateur du Christ constitue une forme éminente de charité envers les âmes. Mais celle-ci doit toujours s'accompagner de patience et de bonté, comme le Seigneur lui-même en a donné l'exemple dans ses rapports avec les hommes. Venu non pour condamner mais pour sauver, il s'est montré intransigeant avec le mal, mais miséricordieux envers les personnes.

    Comme Fiducia Supplicans, le communiqué de presse évite scrupuleusement d'utiliser le mot "péché", et encore moins "péché grave" ou "péché mortel", lorsqu'il est question d'"unions irrégulières". Le communiqué de presse ne mentionne le péché que lorsqu'il fait référence à la demande de bénédiction que toute personne peut faire. Ces références suggèrent, sinon affirment, qu'il n'y a pas de différence morale ou pastorale cruciale entre (a) bénir des personnes qui se trouvent être des pécheurs, et (b) bénir des personnes en tant que parties à une relation exprimée par des actes pécheurs. L'Église n'a jamais autorisé une bénédiction sous une description qui identifie les bénéficiaires par référence à leur péché (par exemple, une bénédiction pour les pornographes en tant que tels). 

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  • Si Louis Tobback était pape...

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    ... La déclaration doctrinale Fiducia supplicans n'aurait sans doute pas vu le jour. Il suffit pour s'en convaincre de relire les déclarations faites au Morgen, en 1995, par celui qui était alors président du Parti socialiste néerlandophone (SP). 

        L'homme politique, par ailleurs bourgmestre de Louvain, y prenait la défense de la famille comme base de notre société et de notre civilisation, faisait l'éloge du mariage dont il n'admettait pas qu'on se moque, et justifiait son refus d'ouvrir son hôtel de ville, comme on le faisait déjà à Anvers ou à Gand, à "l'exhibitionnisme" de cérémonies semi-officielles prétendant sceller des unions entre homosexuels. Il osa aussi affirmer que les gens n'ont pas que des droits mais aussi des devoirs et déplorer que notre pays ait perdu toute dimension morale...

      Cela lui valut, on s'en doute, quelques inimitiés à gauche, mais Tobback persista et signa, déplorant "qu'on ait réduit le socialisme à une philosophie de mai 68. Je ne suis pas objecteur de conscience, j'ai fait mon service militaire, je suis marié, j'ai des enfants, je ne fume pas de joints. Ne serais-je dès lors plus un socialiste ? C'est à se taper la tête contre le mur" (Propos cités dans Père Ubu, Bruxelles, 2 & 16 nov. 1995).

       Sans doute était-ce une exception dans le monde socialiste. Elle n'en montre pas moins la large prégnance, à l'époque, de ce conservatisme du sens commun qui fait cruellement défaut aujourd'hui, même au plus haut niveau de la hiérarchie de l'Eglise.

    P.V.

  • Le bureau doctrinal du Vatican prépare un "document très important sur la dignité humaine", selon le cardinal Fernández

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Le bureau doctrinal du Vatican prépare un "document très important sur la dignité humaine", selon le cardinal Fernández

    Le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi a déclaré dans une nouvelle interview que le document aborderait "des questions morales telles que la chirurgie de changement de sexe, la maternité de substitution et l'idéologie du genre".

    13 janvier 2024

    Le chef doctrinal du Vatican a révélé que son dicastère est en train de rédiger "un document très important sur la dignité humaine" qui contient "une forte critique" des tendances immorales de la société contemporaine.

    Le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du Vatican au Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF), a déclaré vendredi à l'agence de presse espagnole EFE que le nouveau document comprendrait "non seulement des questions sociales, mais aussi une forte critique des questions morales telles que la chirurgie de changement de sexe, la maternité de substitution et l'idéologie du genre".

    Cette nouvelle intervient quelques jours après que le pape François s'est prononcé contre la gestation pour autrui, qu'il a qualifiée de "déplorable" et dont il a préconisé l'interdiction à l'échelle mondiale. Le pape François a également souvent critiqué la théorie du genre, la qualifiant de "dangereuse" et de "l'une des colonisations idéologiques les plus dangereuses" qui estompe les différences et la valeur des hommes et des femmes.

    En novembre 2022, le cardinal néerlandais Willem Eijk, ancien médecin, a demandé une encyclique papale pour combattre la fausse anthropologie au cœur de l'idéologie du genre. "La théorie du genre est mise en avant dans toutes sortes d'organisations et nous, en tant qu'Église, n'avons pas dit grand-chose à ce sujet", a-t-il déclaré dans une interview.  

    Le cardinal Fernández, qui a été critiqué pour une série de documents controversés depuis qu'il a pris ses fonctions de préfet du dicastère pour la doctrine de la foi en septembre, a déclaré que le texte à venir permettra à "la plupart des personnes qui sont préoccupées" par son travail "d'être rassurées".

    Depuis qu'il a succédé au cardinal Luis Ladaria en tant que préfet du DDF il y a tout juste quatre mois, le cardinal Fernandez a connu un début de mandat tumultueux, doublé d'une production relativement prodigieuse.

    Il a publié des réponses à deux séries de dubia, dont l'une émanait de cinq cardinaux et comportait cinq questions demandant des éclaircissements sur le synode d'octobre sur la synodalité. Les cardinaux ont jugé la réponse insuffisante et ont donc soumis de nouveaux dubia, qui n'ont pas encore reçu de réponse. 

    Le second dubia, du cardinal Dominik Duka, concernait l'administration de l'Eucharistie aux personnes divorcées vivant dans une nouvelle union. Son prédécesseur au poste de préfet de la DDF, le cardinal Gerhard Müller, a vivement critiqué la réponse du cardinal Fernández, s'étonnant que ce dernier ait indiqué que ces couples devaient décider eux-mêmes s'ils devaient ou non recevoir la communion.

    Le cardinal Fernández a également publié quatre réponses à des questions doctrinales, qui ont toutes suscité la controverse, à l'exception d'une seule. 

    La première concernait la participation aux sacrements du baptême et du mariage des personnes transgenres et des personnes homosexuelles ; la deuxième réaffirmait l'interdiction de la franc-maçonnerie par l'Église et son inconciliabilité avec la foi catholique ; la troisième portait sur la conservation des cendres après la crémation ; et la quatrième concernait l'accès à l'eucharistie pour les mères célibataires. 

    Enfin, le 18 décembre, le cardinal Fernández a publié la déclaration Fiducia Supplicans sur la bénédiction des couples de même sexe et des unions irrégulières. Cette déclaration ayant été rejetée ou évaluée négativement par un grand nombre de cardinaux, d'évêques et de conférences épiscopales, le cardinal Fernández a publié un document de suivi visant à clarifier la déclaration.

    Dans l'entretien qu'il a accordé à EFE, le cardinal Fernández a déclaré qu'il ne prévoyait pas, à l'heure actuelle, d'autres documents controversés de ce type : "Je dois dire que je ne pense pas faire parler de moi dans un avenir proche parce que dans le dicastère, nous ne prévoyons pas de sujets qui pourraient être très controversés, comme les derniers. 

    Edward Pentin est le collaborateur principal du Register et l'analyste du Vatican d'EWTN News. Il a commencé à faire des reportages sur le pape et le Vatican à Radio Vatican avant de devenir le correspondant à Rome du National Catholic Register d'EWTN. Il a également fait des reportages sur le Saint-Siège et l'Église catholique pour un certain nombre d'autres publications, notamment Newsweek, Newsmax, Zenit, The Catholic Herald et The Holy Land Review, une publication franciscaine spécialisée dans l'Église et le Moyen-Orient. Edward est l'auteur de The Next Pope : The Leading Cardinal Candidates (Sophia Institute Press, 2020) et de The Rigging of a Vatican Synod ? An Investigation into Alleged Manipulation at the Extraordinary Synod on the Family (Ignatius Press, 2015). Suivez-le sur Twitter à @edwardpentin.

  • Pourquoi il faut combattre Fiducia Supplicans jusqu'à son retrait

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    Une analyse approfondie de Patrick de Pontonx conclut à la légitimité de la résistance à ce texte, jusqu'à son retrait :

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    télécharger le pdf dans son intégralité

  • Le cardinal Fernandez annonce la publication d'un nouveau document qui parlera de la GPA et du gender

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    D'I.MEdia :

    La Doctrine de la foi prépare un document qui parlera de GPA et du gender, annonce le cardinal Fernández

    Le dicastère pour la Doctrine de la foi (DDF) travaille à un document sur la dignité humaine qui fera « une critique sévère » de questions morales comme « le changement de sexe, la gestation pour autrui, les idéologies du genre ». C’est ce qu’annonce le préfet du dicastère, le cardinal Víctor Manuel Fernández, dans un entretien à l’agence espagnole EFE publié le 12 janvier 2024.  Le cardinal argentin multiplie ces jours-ci les interviews alors qu’il est sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines. En ligne de mire de ses détracteurs : la publication du document Fiducia supplicans autorisant la bénédiction des couples…

  • Fiducia supplicans : bénédictions ou révolution ("Club des hommes en noir")

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    Du site de l'Homme Nouveau (youtube) :

    Fiducia Supplicans, bénédictions ou révolution ?

    Plus que jamais, l’actualité de l’Église et la confusion qui s’installe en son sein nécessitent un regard ou des regards éclairés, comme nous le constatons dans notre émission de cette semaine consacrée à Fiducia supplicans, la déclaration du Dicastère pour la Doctrine de la Foi sur les bénédictions des couples de même sexe et des couples en situation irrégulière.

    Ce texte ambigu est analysé au micro du Club des Hommes en noir par l’abbé Grégoire Célier, l’abbé Claude Barthe, le Père Danziec et Jeanne Smits.

    Une émission de rentrée roborative, sans langue de buis ou de bois.

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  • "La bénédiction concerne des individus et le mariage, c'est uniquement entre un homme et une femme" (Mgr Rougé)

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    De France Info ("Le grand témoin" / Jérôme Chapuis) :

    Bénédiction des couples homosexuels : "Le texte du Saint-Siège a suscité des malaises", réagit l'évêque de Nanterre

    Membre du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, Monseigneur Matthieu Rougé insiste sur le fait que la bénédiction concerne des individus et que le mariage, c'est uniquement entre un homme et une femme.

     

    "Le texte du Saint-Siège sur le mariage et les bénédictions a suscité des interrogations, voire des malaises, et nous le prenons au sérieux", a réagi jeudi 11 janvier sur franceinfo Monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre et membre du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France. Dans une lettre adressée en juillet à des cardinaux conservateurs et publiée début octobre, le pape François a invité à rechercher des formes de bénédiction qui pourraient répondre aux demandes des couples homosexuels. L'Église de France a rejeté la proposition de Rome : "La bénédiction, elle s'adresse aux personnes", a rappelé l'évêque. "Quel que soit l'état de vie de chacun, la relation avec Dieu, c'est toujours une relation personnelle", a-t-il souligné.

    franceinfo : Avez-vous une lecture restrictive du texte du Saint-Siège ?

    Monseigneur Matthieu Rougé : Le texte du Saint-Siège sur le mariage et les bénédictions avant Noël a suscité des interrogations, voire des malaises, et nous le prenons au sérieux.

    "Nous rappelons, comme le faisait le Saint-Siège, que par fidélité à la Bible et l'Évangile, nous ne pouvons que marier un homme et une femme désireux de s'engager librement dans la fidélité et l'ouverture aux enfants."

    Monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre et membre du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France

    à franceinfo

    Troisièmement, nous avons à manifester l'amour de Dieu pour tous et pour chacun, ce qui passe par le fait de prier avec et sur les personnes.

    Dans votre communiqué, vous parlez de bénir les personnes qui s'adressent à vous, pas les couples. Comment expliquez-vous cette nuance ?

    La bénédiction s'adresse aux personnes. Il faut bien comprendre le mot bénédiction. Comme évêque, je passe mon temps à rencontrer les gens qui me disent, quelle que soit leur situation de vie : "Monseigneur, bénissez-moi. Ma fille est malade, ma mère est morte". Qu'est-ce que je réponds à ces personnes ? Que le Seigneur vous aide, vous accompagne. C'est ça la bénédiction. La bénédiction, au sens où l'emploie le Saint-Siège de manière peut être pas toujours très claire, c'est prier avec et sur les personnes. Je passe ma vie à prier avec des personnes dans toutes sortes de situations pour leur dire que le Seigneur est avec vous, il vous aide. Mais ce qui est important pour nous aujourd'hui, c'est de dire très clairement le mariage homme femme d'une part, la bénédiction des personnes d'autre part, quelle que soit leur situation, pour manifester que chacun est appelé à se laisser toucher et transformer par l'amour du Christ.

    Qu'est-ce que vous dites aux couples homosexuels catholiques ?

    Nous manifestons que le Seigneur vient à la rencontre des personnes et de toute façon, quelle que soit l'histoire spirituelle de chacun, quel que soit l'état de vie de chacun, la relation avec Dieu, c'est toujours une relation personnelle. C'est toujours la rencontre personnelle avec Jésus-Christ. Une chose est de rappeler que, par fidélité à l'Évangile, le mariage, c'est un homme et une femme, et en même temps de manifester que l'amour de Dieu peut rejoindre chacun s'il ouvre son cœur à la lumière de l'Évangile.

    Des témoignages de fidèles homosexuels disent sur franceinfo que dans dix ans, la bénédiction des couples homosexuels, ce sera un non-sujet. Vous l'entendez ?

    Nous avons à être fidèles à Jésus-Christ, à l'amour insurpassable qu'il offre au monde et qui dépasse ce qui se trame dans l'histoire telle qu'elle va. Puis, l'attention à chacun. Il me semble que cette unité de l'amour et de la vérité que nous essayons de porter, elle sera durablement le chemin de l'Église.

    Quitte à être mal compris par vos fidèles ?

    Jésus que nous suivons a été si mal compris qu'il est mort sur la croix. Les disciples de Jésus s'exposent à être mal compris.

  • Fiducia Supplicans : la forme ecclésiale du “wokisme” selon Thibaud Collin

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    Lu sur Diakonos.be (Sandro Magister) : 

    Dire du bien de ce qui est mal ? Libres propos d’un philosophe sur « Fiducia supplicans »

    (s.m.) Je reçois et je publie. L’auteur de la note, Thibaud Collin, est professeur de philosophie à Paris et a publié des essais importants sur la crise contemporaine du mariage.

    Le « wokisme » auquel il fait référence est la vague actuelle de répulsion envers tout ce qui est considéré comme issu d’injustices passées. Dans l’Église, c’est la raison naturelle démolie par une nouvelle et contradictoire religion de l’inclusion, au nom de la miséricorde.

    *

    Un « wokisme » ecclésial

    de Thibaud Collin

    Josef Ratzinger n’a cessé de rappeler que l’Eglise primitive a fait le choix d’une part de la raison en quête de sagesse contre le mythe et, d’autre part, de la nature, objet du questionnement de la raison contre la coutume dominant à une époque. Ce choix originel a scellé le devenir de l’intelligence de la foi et fondé les liens étroits qui unissent la théologie et la philosophie.

    La lecture de “Fiducia supplicans” suscite des questions dans l’esprit du lecteur philosophe. Comme le dit Boileau dans “L’Art poétique” (1674) « ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ». Or les lectures attentives de la déclaration du 18 décembre et du communiqué du 4 janvier 2024 ne permettent pas de lever quelques confusions. Les propos qui suivent n’ont d’autre but que de contribuer à l’intelligence de ce texte.

    La question centrale nous semble être : à qui Dieu est-il censé donner sa bénédiction quand le prêtre l’invoque sur les personnes qui lui en font la demande ?

    Jusqu’au § 30 inclus, la déclaration, après avoir distingué différents types de bénédiction, envisage comme sujet récepteur de la bénédiction les individus. Puis soudainement au § 31 elle affirme que ces distinctions fondent la possibilité de « bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe. » Ce passage d’individu à couple n’est pas justifié alors qu’il est le cœur du texte, tout le monde admettant que Dieu peut bénir une personne humaine en tant que telle.

    La déclaration affirme donc que le sujet récepteur d’une bénédiction, fut-elle informelle et effectuée en dix secondes, peut être « un couple irrégulier » ou « un couple de même sexe ».  Or bénir un couple, est-ce la même chose que bénir deux individus ? Ce qui amène à poser la question : qu’est-ce qui fait qu’un couple est un couple ?

    Un couple est un tout qui est plus que la somme de ses parties, à savoir les deux individus. C’est une entité ayant sa consistance propre, un être relationnel distinct des deux termes en relation. Quel est le fondement de cet être si ce n’est le choix réciproque par lequel ces deux individus consentent ensemble à un même lien qui les oblige ? Bref, en droit naturel ce qui constitue un couple est le mariage.

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  • En accord avec le Pape, les Églises africaines ne béniront pas les couples homosexuels

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    Ambongo IMG-20230128-WA0049.jpg

    Une information de Vatican News diffusée par Radio-Vatican :  

    Un message diffusé par le cardinal Fridolin Ambongo, président du Sceam, fait la synthèse des positions des différentes conférences épiscopales du continent africain et répond, en accord avec le Souverain pontife, à l'inquiétude exprimée par des fidèles laïcs, des personnes consacrées et des pasteurs, après la publication de Fiducia Supplicans.

    Entretien réalisé par Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican

    La bénédiction des couples homosexuels proposée par Fiducia supplicans ne peut être mise en œuvre en Afrique «sans s'exposer au scandale», mais chaque évêque sera libre de choisir comment agir dans son diocèse. Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa et président du Sceam (Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar), a rendu public un message jeudi 11 janvier sur les bénédictions «extraliturgiques» proposées dans la déclaration du dicastère pour la Doctrine de la foi, qui -rendue publique le 18 décembre dernier- ouvre la possibilité de bénir les couples en situation «irrégulière» au regard de la morale catholique, y compris ceux formés par des personnes de même sexe, mais en dehors de toute ritualisation et imitation du mariage.

    Le cardinal Ambongo souligne une spécificité culturelle de l’Afrique, profondément enracinée dans les valeurs de la loi naturelle concernant le mariage et la famille, qui complique l'acceptation des unions de personnes de même sexe, considérées, relève le message du Sceam, «comme contradictoires aux normes culturelles et intrinsèquement mauvaises».

    Monsieur le cardinal, pouvez-vous nous donner les raisons de cette inapplicabilité de Fiducia Supplicans sur le continent africain?

    « Fiducia Supplicans est un document qui a été signé par Sa Sainteté le Pape François, et par le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi. C'est un document qui s'impose à toute l'Église en tant que document qui traite des bénédictions. Il est donc applicable dans notre Église en Afrique.

    Il y a seulement un point sur lequel les Églises d'Afrique sont en difficulté et ne peuvent pas l’appliquer, c’est celui qui concerne la bénédiction des couples homosexuels, tout simplement. Mais le reste du document est bon ».

    Est ce qu'on peut parler d'une spécificité africaine?

    « Effectivement, nous vivons aujourd'hui dans un monde multiculturel. Ce qui est bon pour l'Occident ne l'est pas nécessairement pour l'Asie ou pour l'Afrique. Je crois que nous sommes dans ce cas-là ».

    Toutes les conférences épiscopales, puisque vous avez rassemblé les différentes réactions, et vous aviez émis le souhait très rapidement après la publication de Fiducia Supplicans de présenter des lignes d'orientations communes pour tout le continent africain, sont-elles à l'unisson? »

    « Vous avez pu prendre connaissance des déclarations des différentes conférences épiscopales d'Afrique. Mon message d'aujourd'hui est justement et uniquement la synthèse de ce que les évêques ont dit. Ils sont tous unanimes pour réaffirmer leur communion avec le Pape François en tant que facteur de communion, d'unité dans l'Église; ils sont tous unanimes pour reconnaître que ce document a créé des frustrations et des troubles chez les fidèles et en tant que pasteurs; ils ont tous estimé qu'il est impossible d'appliquer la partie de Fiducia Supplicans qui traite de la bénédiction des couples homosexuels. »

    Seulement ce point? Concernant, par exemple, les couples divorcés remariés, la question ne se poserait pas?

    « Mais pas du tout. Quand nous partons de la théologie de la bénédiction, c'est déjà une pratique. Dans toutes les églises du monde, nous bénissons tout le monde, nous bénissons même des criminels, nous bénissons même des animaux, nous bénissons des voitures, et ce n’est pas un problème. La bénédiction à accorder aux homosexuels en tant que personne n’est pas un problème. Ce qui pose problème chez nous, c'est la bénédiction du lien entre les deux, parce que ça brouille la théologie du mariage. »

    Il y a quand même l’expression d'une forme d'opposition à un document doctrinal, ou tout du moins à une partie d'un document doctrinal. Parallèlement, les évêques d'Afrique réaffirment leur pleine communion avec le Pape François. Ne sommes-nous pas dans une situation délicate?

    « Oui, cela a créé un grand malaise, il faut le dire. Et c'est justement à cause de cela que je suis venu. Dès que le document est sorti, il y a eu une sorte de levée de boucliers partout en Afrique. Personnellement, en tant que président du Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar, j'ai pris ma responsabilité. J’ai invité non pas les évêques, les prêtres ou les fidèles individuellement, mais les conférences épiscopales, à se prononcer. Ceci nous a permis de récupérer le dossier au lieu que de le laisser aller dans toutes les directions. Ce sont les conférences qui se sont prononcées, et j'ai fait la synthèse de toutes ces réactions. Mais je ne suis pas que le président du Sceam. Je suis aussi membre du conseil des cardinaux : Je suis aussi conseiller du Pape, et c’est à ce titre, en tant que conseiller que je suis venu auprès de lui. Nous avons échangé avec lui, nous avons échangé avec le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi, et c'est à l'issue de tous ces échanges, en accord avec le Pape et le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi, que j'ai signé mon message d'aujourd'hui. ».

    Ref. https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-01/ambongo-message-sceam-fiducia-supplicans-benedicion-homosexuels.html