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Société - Page 210

  • La jauge des 15 personnes pour le culte devrait prendre fin le 9 juin

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    La réunion du Comité de Concertation qui vient de se tenir aujourd'hui (11 mai), a élargi les possibilités de réunion et d'organisation d'évènements publics. Ainsi, à partir du 9 juin : cultes, mariages et enterrements seront autorisés avec 100 personnes à l’intérieur durant l’office, et 200 personnes maximum à l’extérieur (avec le maintien des mesures de précaution). Les réceptions (mariages, enterrements) seront permises avec 50 personnes maximum. Encore faut-il que le seuil de 80 % de vaccination soit atteint dans le public en « comorbidité » et qu'on soit descendu sous un seuil maximal de 500 hospitalisations en soins intensifs. Moyennant quoi on rouvrira à peu près tous azimuts, avec protocoles. Il nous faudra donc patienter jusque-là et renoncer à l'organisation de célébrations au-delà de la jauge des 15 personnes lors des fêtes de l'Ascension, de la Pentecôte et de la Fête-Dieu.

    Au 1er juillet, à condition que 60 % de l’ensemble de la population ait reçu une première dose, et que le maximum de 500 patients en soins intensifs ne soit pas franchi, 200 personnes à l’intérieur et 400 personnes à l’extérieur seront autorisées pour les célébrations des offices, des mariages et enterrements.

    Enfin moyennant un taux de vaccination de 70 % en seconde dose des plus de 18 ans et moins de 500 personnes en soins intensifs, le 1er septembre marquera la fin de toutes les restrictions concernant les cultes, mariages et enterrements. Cette fois, il s’agira d’une obligation de réouverture et non plus d’une valeur indicative.

    Source : https://www.lesoir.be/371565/article/2021-05-11/voici-le-calendrier-du-deconfinement-partir-du-9-juin

  • Diagnostic prénatal en Europe : le nombre de bébés porteurs de trisomie 21 avortés n’a cessé d’augmenter

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    De gènéthique.org :

    Trisomie 21 : les conséquences du diagnostic prénatal en Europe

    10 Mai, 2021

    Dans une étude publiée par la revue European Journal of Human Genetics, trois chercheurs livrent des chiffres accablants sur les interruptions sélectives de grossesse après diagnostic in utero de trisomie 21 : en Europe, entre 2011 et 2015, un enfant sur deux porteur de trisomie 21 n’a pas vu le jour du fait de cette sélection.

    Les trois auteurs ont analysé les données de 1901 à 2015 et constaté l’ampleur des conséquences de la mise en place du diagnostic prénatal de la trisomie 21 en Europe.

    Un tournant avec le développement de l’amniocentèse

    Le nombre de naissances de personnes porteuses de trisomie 21 a atteint un pic dans les années 40. Puis, avec la diffusion de la contraception, la prévalence diminue : les femmes n’ont plus d’enfant au-delà d’un certain âge ; moins de bébés porteurs de trisomie 21 sont donc conçus. Mais à partir des années 80, les couples ont des enfants plus tardivement, la prévalence augmente alors continuellement, jusqu’à aujourd’hui. Parallèlement, dans les années 70 est mise au point l’amniocentèse, examen de diagnostic, répandu à partir des années 80. C’est là que le nombre d’interruptions médicales de grossesse explose. Depuis, le nombre de bébés porteurs de trisomie 21 avortés n’a cessé d’augmenter.

    Des taux d’avortements variables en Europe

    Entre 2011 et 2015, les chercheurs estiment qu’il y a eu chaque année 8031 naissances d’enfants porteurs de trisomie 21 en Europe. Sans interruptions médicales de grossesse, ce chiffre aurait atteint 17 331 naissances. Cela représente une diminution de 54% des naissances en moyenne, un taux qui est à 0% à Malte mais atteint 68% en France, 71% en Italie et 83% en Espagne.

    En 2015, l’étude estime à 417 000 le nombre de personnes porteuses de trisomie 21 vivant en Europe. Sans la sélection prénatale, ce chiffre aurait été de 572 000. Les auteurs font également remarquer que dans les pays d’Europe de l’Ouest, le nombre de personnes porteuses de trisomie 21 n’a augmenté que du fait de l’allongement de leur espérance de vie, passée en un demi-siècle de 30 à 65 ans.

    Et l’introduction du DPNI ?

    L’étude s’arrêtant en 2015, l’impact du dépistage prénatal non invasif (DPNI) n’a pas été évalué. Toutefois les auteurs font l’hypothèse qu’« avec le DPNI, on détecte mieux et on avorte plus ».

    Mais les auteurs font également l’hypothèse que la diffusion de vidéos de sensibilisation ou la parole d’associations rappelant que « l’avortement n’est pas quelque chose de normal à faire pour la trisomie 21 » peut avoir un impact positif sur le nombre de naissances.

    Le changement de regard initié ces dernières années sur la trisomie 21 doit s’intensifier, pour briser la systématicité qui fait passer du diagnostic prénatal à l’avortement.

    Cet article de la rédaction Gènéthique a été initialement publié sur Aleteia sous le titre : Trisomie 21 : les chiffres effarants du diagnostic prénatal

  • 2020 au Pakistan : une année noire marquée par les abus de la loi anti-blasphème

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    De Vatican News :

    10 mai 2021

    Pakistan: la loi anti-blasphème toujours source d'abus

    Selon un récent rapport du Centre Social pour la Justice les abus de la loi anti-blasphème n'ont jamais été aussi nombreux qu'en 2020, fragilisant encore plus les minorités religieuses. L'ONG Aide à l'Église en Détresse demande l'abrogation urgente de cette loi discriminatoire.

    2020 a été une nouvelle année noire pour la loi sur le blasphème au Pakistan. Telles sont les conclusions d'un récent rapport du Centre pour la justice sociale (CSJ) du Pakistan, qui confirment les conclusions de la fondation pontificale Aide à l'Église en détresse (AED) dans son rapport 2021 sur la liberté religieuse dans le monde.

    Les abus des articles controversés du code pénal pakistanais, qui prévoient une peine de prison à vie ou la peine de mort pour le crime de diffamation du prophète Mahomet, de l'islam ou du Coran, ont augmenté de façon exponentielle l'année dernière. Selon le CSJ, de 1987 à décembre 2020, au moins 1 855 personnes ont été inculpées sur la base de ces règles, dont 200 pour la seule année 2020, soit le nombre le plus élevé enregistré depuis l'entrée en vigueur de la loi en 1986. 75% d'entre eux étaient des musulmans (dont 70% de chiites et 5% de sunnites), 20% d'ahmadis (secte musulmane dissidente), 3,5% de chrétiens, 1% d'hindous.

    La province pakistanaise où le pourcentage d'abus est le plus élevé (76%) est le Pendjab, suivi du Sindh (19%). En décembre 2020, les prisons du Pendjab abritaient 337 détenus (en attente de condamnation définitive et condamnés), dont 60 pour la seule ville de Lahore. Au moins 78 personnes ont été tuées à la suite d'accusations de blasphème, dont 42 musulmans, 23 chrétiens, 9 ahmadis, 2 hindous et 2 dont l'identité religieuse n'a pas été établie. Ces chiffres excluent les assassinats ciblés de personnes appartenant à des groupes jugés hérétiques ou apostats, qui sont souvent indirectement liés à la loi sur le blasphème.

    Musulmans chiites et minorités dans le viseur de la loi

    «Des accusations de blasphème sont portées à la fois contre des musulmans et des membres de minorités religieuses, mais lorsque l'auteur présumé est un non-musulman, ces accusations se traduisent souvent par des lynchages, des attaques de quartiers entiers et des meurtres» souligne Alessandro Monteduro, directeur de la branche italienne de l'AED. «Le nombre de membres de minorités accusés de blasphème est également très disproportionné par rapport à leur pourcentage de la population» précise t-il, commentant des données qui, selon lui, confirment la nécessité d'abroger la loi. Depuis des années, cette loi est contestée par les minorités et les organisations de défense des droits de l'homme au Pakistan en raison de sa nature discriminatoire et de ses abus.

    Intitulé "Justice Yet Afar" ("La justice encore loin"), le rapport du CSJ examine les mesures prises jusqu'à présent par les autorités pakistanaises à différents niveaux depuis un arrêt de la Cour suprême de 2014 sur la protection des minorités. Il révèle la lenteur de la mise en œuvre de l'arrêt, notamment en ce qui concerne la lutte contre le phénomène des mariages forcés et des conversions à l'islam, la non-application du système de quotas pour l'accès à l'emploi, la promotion de la tolérance entre les communautés religieuses et ethniques et la réforme de la loi sur le mariage chrétien, toujours régie par des règles datant de la domination britannique.

  • Nivelles : l'église du Saint-Sépulcre désaffectée

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    La seule issue possible semblerait-il... Mais comment ne pas y voir un nouvel et affligeant épisode de l'extinction progressive de la présence catholique dans nos provinces ? On ne peut que constater l'impuissance et la résignation des autorités ecclésiastiques face à cette évolution désolante. Et les mesures sanitaires imposées par le gouvernement depuis mars 2020, si docilement acceptées par nos évêques, vont avoir un impact inévitable sur ce qui reste de pratique religieuse. Cette dégradation de la situation ne peut que susciter toujours plus de questions à propos du maintien d'édifices de moins en moins fréquentés et dont la maintenance devient insupportable et apparemment injustifiée.

    De cathobel.be :

    Désaffectation de l’église du Saint-Sépulcre et Saint-Paul à Nivelles

    L’état de l’église pose question depuis plusieurs années. Après avoir envisagé de multiples solutions qui n’étaient pas finançables, le Vicariat, les assistants pastoraux et la fabrique d’église ont dû se résoudre à la  du bâtiment. Une décision avalisée par l’archevêque de Malines-Bruxelles.

    Depuis trois ans, de nombreuses réunions se sont tenues avec le doyen, la fabrique d’église, le Vicariat du Brabant wallon, les Amis du SPLUC, etc concernant l’avenir de cette église. En effet, si dès les années 70-80, la stabilité du bâtiment inquiétait, l’état général s’est encore dégradé. En juillet 2019, un rapport des pompiers a pointé de sérieux problèmes de sécurité (stabilité du clocher, chutes de pierre, non-conformité de l’installation électrique, risque de propagation d’incendie). La ville de  à donc ordonné la fermeture de l’église et sa sécurisation extérieure.

    Malheureusement, le chantier de rénovation pour sauver l’édifice est conséquent. L’étude d’un bureau d’architecte a estimé à plus de deux millions d’euros le montant des travaux. Un budget que ni la fabrique d’église, ni la commune de Nivelles, ne peut se permettre. Une réunion en mars avec le Cardinal De Kesel et Mgr Hudsyn a clairement établi l’impasse dans laquelle le projet se trouvait. Avec l’avis favorable du Conseil presbytéral du Brabant wallon et celui du Conseil épiscopal de l’Archevêché, Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, a donc décidé de procéder à la désaffectation de l’église du Saint-Sépulcre et Saint-Paul.

    Un choix compliqué mais qui est loin d’être la norme. En témoigne, le peu de désaffectations d’églises au sein du Brabant wallon lors de ces trente dernières années. « Cette décision sera sûrement ressentie douloureusement par les paroissiens et les habitants de ce quartier. Cependant – même si on peut le regretter – il y a des situations où les arguments d’ordre financier pèsent inexorablement dans le discernement et la décision que les autorités pastorales doivent aussi assumer.« , ont fait savoir les acteurs du dossier.

    Suite à cette décision canonique de désaffectation, la fabrique d’église, propriétaire, peut donc entamer un processus de réaffectation de cet édifice à un usage non-cultuel en veillant au maintien de l’architecture global, au maintien ou à la réinsertion d’un maximum de vitraux, d’un usage respectueux de l’histoire du bâtiment et de son intégration dans l’environnement et le paysage local.

    Du côté des paroissiens locaux, la continuité des services a été assurée dès la fermeture de l’église en 2019. Ces fidèles sont donc désormais intégrés au sein de la vie chrétienne du centre de Nivelles.

  • RDC : pour sécuriser l’Est du Congo , il faut d’abord mettre au pas l’armée congolaise

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    Source récurrente d’anarchie et de corruption depuis l’effondrement de la Force Publique en juillet 1960, l’armée congolaise n’est pas en mesure d’assurer un « état de siège » efficace pour venir à bout des guérillas multiformes qui, du nord au sud,  ensanglantent les provinces de l’Est congolais. La mission que lui confère Tshisekedi est un effet d’annonce sans portée réelle si les forces armées congolaises ne sont pas encadrées et rééduquées par une assistance professionnelle internationale vigoureuse et expérimentée : sur ce point, tout reste à faire. La note que publie Colette Braekman sur son site web hébergé par le journal « Le Soir » ne dit pas autre chose :

    « Oubliant les élections contestées qui ont porté Félix Tshisekedi au pouvoir à la suite d’un accord avec le président Kabila, fermant les yeux sur les sommes considérables qui ont circulé pour cimenter cette « Union sacrée » qui représente la nouvelle majorité, les capitales occidentales, depuis Washington jusque Paris et Bruxelles, ont décidé de faire confiance à l’actuel chef de l’Etat. De considérer avec optimisme que son pouvoir, homogène mais encore bien fragile, pouvait fonder un réel changement et opérer la rupture avec les pratiques de l’ère Kabila. Les bonnes intentions, les promesses, répétées au fil des multiples voyages du président ont pu nourrir cet optimisme, et, à la tête de l’Union africaine, Tshisekedi est devenu incontournable sur le plan international.

    Cependant, si la capitale Kinshasa demeure calme, la situation à l’Est du pays représente un véritable gouffre d’insécurité. Jamais, depuis la première puis la deuxième guerre du Congo, au début des années 2000, on n’avait vu s’affronter autant de milices guerrières, se multiplier autant d’actes de violence, autant d’exactions. Au fil des décennies et grâce à l’impunité qui fut garantie par des accords de paix soutenus par la communauté internationale, on a vu s’élargir les zones de non droit, se renforcer les groupes armés. Avec le temps, la pratique de la violence s’est en quelque sorte démocratisée. Cessant d’être le triste apanage des militaires et des miliciens, la violence est devenue l‘héritage des civils : désormais, eux aussi, sans être inquiétés pratiquent le viol, autrefois tabou, recourent aux armes pour soutenir tel ou tel politicien et répètent à l’envi les discours de haine que leurs livrent les apprentis sorciers des réseaux sociaux.

    Même si l’exercice sera difficile, et aurait peut-être du s’étendre au Sud Kivu, le chef de l’Etat n’a pas tort d’avoir décidé d’instaurer l ‘état de siège. Mais le soutien international qui lui est promis lors de ses tournées dans les capitales doit aller au-delà des paroles d’encouragement : il faut l’aider à améliorer l’outil régalien que doit être son armée. Pourquoi la Belgique ne reprendrait elle pas la formation d’officiers congolais qu’elle avait entamé avec succès à Kindu, avant la rupture avec Kabila ? Pourquoi la France ne renouvellerait elle pas une nouvelle opération Artemis dans l’Ituri, qui avait jadis remis au pas les milices de Thomas Lubanga ? Pourquoi les Etats Unis ne s’engageraient-ils pas dans la lutte contre les réseaux djihadistes qui encerclent Beni ? Certes, il y a d’autres fronts, dans le Sahel entre autres, d’autres urgences, comme le Covid. Mais si au départ de l’Est, l’immense Congo se trouve une nouvelle fois déstabilisé, si l’impunité continue à être la règle, qu’on cesse d’envoyer des lauriers au Docteur Mukwege et de faire des promesses à Tshisekedi. Même s’il est peut-être déjà trop tard, c’est aujourd’hui qu’il faut aider le Congo à rétablir sa souveraineté, à contrôler son territoire, à protéger toute sa population. »

    Ref. A l’Est du Congo, il faut du nouveau…

    JPSC

  • "Les réactionnaires ont souvent un tour d'avance" (Patrick Buisson)

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Et si c'était mieux avant

  • L'échec du libéralisme

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    De Step de Boisse sur Idées-Noires.com :

    Pourquoi le libéralisme a échoué, Patrick J. Deneen, L’Artisan, 2020

    Professeur atypique de sciences politiques, Patrick Deneen est un conservateur catholique non libéral. Pour lui, la profonde crise que traverse les États-Unis n’est pas conjoncturelle, mais, fondamentalement, la conséquence du plein succès du libéralisme. La lecture de ce livre a été recommandé par Barak Obama ! Un ouvrage très dense, dont j’extrais quelques idées fortes.

    1 – Ayant abandonnées les arts libéraux (les sciences humaines classiques), les universités ne forment plus que des experts conformistes.

    « La quasi-unanimité des opinions politiques représentées sur les campus universitaires expriment l’omniprésente conviction selon laquelle une éducation doit être économiquement pratique, qu’elle doit aboutir à un travail hautement rémunéré, dans une ville peuplée de diplômés universitaires aux opinions similaires qui continueront à réaffirmer leur impuissante indignation face à l’inégalité tout en savourant l’abondance de ses fruits. »

    « Cependant, il n’est pas neutre quant à la base sur laquelle les gens prennent des décisions. De la même façon que les cours d’économie prétendent décrire simplement les êtres humains comme des acteurs individuels qui optimisent l’utilité, mais en fait influencent les étudiants pour les faire agir plus égoïstement, ainsi, le libéralisme enseigne au peuple de limiter ses engagements et d’adopter un système souple de relations et de liens. » PP. 60,61.

    2 – Dans sa quête de libertés individuelles, le libéralisme a dissous les corps intermédiaires, au seul profil du Léviathan (l’État).

    « La liberté ainsi définie, nécessite qu’on se libère de toutes formes d’associations et de relations, de la famille à l’Église, des écoles aux village et à la communauté, qui exerçaient un contrôle sur les comportements à travers des exigences et des normes informelles et habituelles. (…) Du fait que les individus se libèrent de ces associations, on a plus besoin d’un droit positif. (…) Le libéralisme atteint ainsi deux points ontologiques : l’individu libéré et l’État qui contrôle. » P. 66.

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  • Allemagne : le jour du schisme ?

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    C'est aujourd'hui que des bénédictions d'unions homosexuelles doivent avoir lieu dans divers diocèses allemands, au mépris de l'interdiction romaine. Sera-ce donc un schisme déclaré ? Stefano Fontana sur La Nuova Bussola Quotidiana (traduction de Benoît et moi) faisait la lumière sur cette question, il y a quelques jours :

    L’Allemagne vers le schisme de velours. Avec le Pape en spectateur

    7 mai 2021

    À l’approche du 10 mai, la tension monte autour du schisme allemand redouté et les appels à Rome pour qu’elle intervienne et freine la dérive schismatique se multiplient. Mais la notion de schisme aujourd’hui n’est pas claire dans la réalité en raison du rôle du Pape, de la compétence doctrinale des Conférences épiscopales et de la situation de crypto-schisme généralisé. Le sentiment est que rien ne se passera, mais que les malentendus continueront et que des pratiques schismatiques seront mises en œuvre. Un crime sans coupables.

    À l’approche du 10 mai, la tension monte autour du schisme allemand redouté, et les appels à Rome pour intervenir et freiner la dérive schismatique se multiplient. On en appelle au Catéchisme et au Code de droit canonique selon lesquels un schisme se produit lorsqu’une Église particulière n’est plus en communion avec le Pape. La notion de schisme est en soi très claire sur le papier, mais l’est-elle encore dans la réalité aujourd’hui ? La réponse est non : ce qu’est un schisme et quand une Église particulière y tombe est une question plutôt nébuleuse. Quelques observations sur ce brouillard nous aideront peut-être à comprendre comment la question allemande se terminera après le 10 mai.

    On peut commencer par l’aspect le moins contraignant mais pas moins important. Selon des informations plutôt fiables rapportées par diverses sources, François n’a pas vraiment apprécié la publication du Responsum de la Congrégation pour la doctrine de la foi qui rejetait la bénédiction à l’église des couples homosexuels. Bien sûr, il peut s’agir de rumeurs incontrôlées, mais la faiblesse de la phrase finale concernant l’approbation du Pape – « le Saint Père a été informé et a donné son consentement » – va également dans ce sens. Il a dû y avoir une certaine tension dans les palais du Vatican, puis une phrase d’approbation du pape ayant peu de valeur d’autorité a été choisie. De plus, si l’on part du principe de cohérence, même dans un pontificat souvent contradictoire avec lui-même, la position exprimée à plusieurs reprises par François sur le problème de l’homosexualité conduirait davantage à la bénédiction des couples à l’église qu’à son interdiction.

    Il y a ensuite la question de la compétence doctrinale des Conférences épiscopales. Nous savons que Ratzinger niait cette compétence. Déjà dans la première interview avec Vittorio Messori en 1984, il avait clairement déclaré que les Conférences n’ont qu’une fonction d’organisation et n’ont aucune signification théologique. Alors que François a affirmé dans pas moins de deux documents faisant autorité, et non dans des interviews banales, qu’il faut aller vers une compétence doctrinale des conférences épiscopales. Pour mémoire, les deux documents en question sont les exhortations Evangelii Gaudium et Amoris laetitia.

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  • RDC : les islamistes redessinent l’est du pays : nouvel appel de l’évêque de Butembo-Beni

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    Relayé par Thomas Oswald sur le site web « Aleteia » ce 8 mai 2021 :

    Sikuli.jpgMgr Paluku Sikuli Melchisédech, évêque du diocèse de Butembo-Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dénonce la faillite de son gouvernement face aux défis auxquels il est confronté. Des terroristes chassent de chez elles les populations autochtones, des trafiquants exploitent les ressources minières congolaises, sans être inquiétés. Entretien:

    "Face à la dégradation rapide de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC), l’armée vient de prendre la responsabilité de deux provinces de l’est du pays, le Nord Kivu et l’Ituri, où les populations sont à la merci de groupes armés dont les ADF (Allied Democratic Forces), lié depuis 2019 à l’État islamique (EI). « Lors de mon intronisation comme évêque, il y a vingt ans, on parlait déjà de « balkanisation » de la région », dénonce Mgr Paluku Sikuli Melchisédech, évêque du diocèse de Butembo-Beni, dans l’est du pays. « Je constate que l’expression s’applique toujours avec la même violence ! »

    Depuis le début du mois d’avril, une vague de manifestations, parfois violentes, secoue votre pays pour dénoncer l’insécurité. Quelle est votre position à l’égard de ces manifestants ?

    Mgr Paluku Sikuli Melchisédech : On ne peut pas demander aux gens qu’on est en train de tuer comme des bêtes de se taire et ne rien faire. C’est leur droit de réclamer la sécurité, c’est leur droit de réclamer la liberté mais nous voulons simplement que cela soit fait dans le respect de la loi, dans la paix, pas dans la violence.

    Il existe un projet de grande envergure pour islamiser ou chasser les populations autochtones.

    Que dénoncent-ils exactement ?

    L’absence d’efficacité de la mission de maintien de la paix de l’ONU. Mais plus largement, les conflits perpétuels, jamais réglés, qui perdurent dans l’est du pays. Lors de mon intronisation comme évêque, il y a 20 ans, on parlait déjà de « balkanisation » de la région. Je constate que l’expression s’applique toujours ! La Conférence épiscopale nationale congolaise calcule ainsi qu’il y a eu plus de 6.000 morts à Beni depuis 2013 et plus de 2.000 à Bunia pour la seule année 2020. On compte également au moins 3 millions de déplacés et environ 7.500 personnes kidnappées. Il existe un projet de grande envergure pour islamiser ou chasser les populations autochtones.

    Pourquoi parlez-vous d’islamisation ? La principale organisation en cause, l’ADF, ne se revendique pas comme une organisation islamique…

    Tous ceux qui ont été kidnappés par ces groupes terroristes et qui en sont sortis vivants rapportent la même histoire. Ils ont eu le choix entre la mort et la conversion à l’islam. On leur impose des noms musulmans, pour gommer leur identité. Par ailleurs, même les habitants du diocèse qui n’ont pas vécu cette expérience traumatisante peuvent constater que des mosquées poussent partout.

    Qui les finance ?

    En son temps, Mouammar Kadhafi se montrait très généreux pour bâtir ces mosquées. À présent, ce sont d’autres sources de financement qui permettent les constructions de ces lieux de culte.

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  • France : un édifice religieux perdu toutes les deux semaines

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    Pourquoi la France perd un édifice religieux toutes les deux semaines

    Selon M. Lamaze, outre le fait qu'un édifice religieux disparaît toutes les deux semaines - par démolition, transformation, destruction par le feu ou effondrement -, deux tiers des incendies d'édifices religieux sont d'origine criminelle.

    The Church of St. Ouen in Rouen

    L'église Saint-Ouen de Rouen (photo : Jorge Láscar via Wikimedia (CC BY 2.0). / Daniel Vorndran/CC BY-SA 3.0)

    4 mai 2021

    Un édifice religieux disparaît en France toutes les deux semaines. 

    C'est le constat d'Édouard de Lamaze, président de l'Observatoire du patrimoine religieux à Paris. 

    Il tire la sonnette d'alarme dans les médias français sur la disparition progressive des édifices religieux dans un pays surnommé la "fille aînée de l'Église" parce que le roi franc Clovis Ier a embrassé le catholicisme en 496.

    L'appel de Lamaze à une plus grande prise de conscience a été lancé après qu'un incendie ait détruit l'église Saint-Pierre du XVIe siècle à Romilly-la-Puthenaye, en Normandie, dans le nord de la France. L'incendie, jugé accidentel, a eu lieu le 15 avril, deux ans exactement après l'incendie qui a dévasté la cathédrale Notre-Dame de Paris.  

    L'image inoubliable de la cathédrale en feu, qui a fait le tour de la planète en 2019, a mis en évidence un problème plus profond au sein de la société française : de graves lacunes dans le système de préservation des monuments religieux, associées à une hostilité croissante envers la religion.  

    Lamaze a déclaré à CNA dans une interview qu'en plus d'un bâtiment religieux qui disparaît toutes les deux semaines - par démolition, transformation, destruction par le feu ou effondrement - deux tiers des incendies dans les bâtiments religieux sont dus à des incendies criminels. 

    Si ces statistiques incluent des bâtiments appartenant à tous les groupes religieux, la plupart d'entre elles concernent des monuments catholiques, qui représentent encore une large majorité en France, où l'on compte environ 45 000 lieux de culte catholiques.

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  • Célébrations à 15 personnes : le ras-le-bol des catholiques belges

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    Messes à 15 personnes : le ras-le-bol des catholiques belges

    <p>Des manifestations ont été organisées pour réclamer la révision de la limitation à 15 personnes, notamment une manifestation inter-culte en janvier.</p>

    Des manifestations ont été organisées pour réclamer la révision de la limitation à 15 personnes, notamment une manifestation inter-culte en janvier.

    Les catholiques belges n’ont pas de mots assez durs pour critiquer le nouveau protocole qui s’appliquera à partir du 8 mai aux messes : pas plus de 50 personnes et « uniquement sur des parcelles privées en plein air, qui ne jouxtent pas la voie publique ». Les curés pourront donc se faire prêter le préau d’une école ou coloniser le jardin d’un presbytère, mais le parvis des églises leur restera interdit. De nombreux prêtres et fidèles considèrent ce nouveau protocole comme une « tartufferie ». D’autant que, ce dimanche, une température de 13 degrés est annoncée… Les catholiques belges n’attendent qu’une seule mesure : pouvoir enfin célébrer, en fonction de la taille de l’église tant que durera l’épidémie, tout en respectant les mesures sanitaires, à l’intérieur. Car, depuis la Toussaint, en Belgique, les offices religieux ne sont autorisés qu’en présence de… 15 personnes !

    La liberté de culte bafouée

    A la paroisse Notre-Dame de l’Annonciation, tenue par la communauté de l’Emmanuel, le mot « injustice » revient en boucle dans la bouche des fidèles. « La liberté de culte inscrite à l’article 19 dans la Constitution est bafouée », dit l’un. « Le magasin Trafic est ouvert à tous, mais pas l’église », soupire un autre. Mais c’est surtout la jauge de 15 qui fait grincer des dents : «de juin à novembre 2020, on a eu une jauge proportionnelle à la taille de l’église, il n’y a eu aucun problème. On mettait du gel à l’entrée, on respectait une distance entre nous, on portait des masques, le sol était fléché et aucun cluster n’a été avéré », raconte une des rares personnes âgées présente le 2 mai dernier à la messe dominicale célébrée en comité réduit.

    Malgré leur inventivité pour nourrir leurs ouailles, les trois prêtres de cette paroisse bruxelloise ont vite vu les limites de la messe en visioconférence. « La communion spirituelle n’est pas la présence réelle, les paroissiens ont besoin d’être nourris de l’Eucharistie et de se sentir appartenir au même corps », insiste le père Cédric Claessens, curé. En plus de passer de deux à quatre messes le dimanche, ce prêtre belge de 48 ans a eu l’idée géniale de proposer aux paroissiens de venir communier à l’église, de 11h à 12h30. Environ 700 personnes (Il y en a habituellement 1200) se déplacent. « Si le Christ a choisi de passer par son corps pour se donner, ce n’est pas pour rien », renchérit son vicaire, le père Benoît de Baenst. D’autres paroisses les ont imités.

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  • Texas : « Une fois les battements du cœur détectés, la vie est protégée »

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Avortement au Texas : « Une fois les battements du cœur détectés, la vie est protégée »

    7 Mai, 2021

    Au Texas, le Parlement a adopté une nouvelle loi sur l’avortement, dans deux versions légèrement différentes entre le Sénat et l’Assemblée. Les divergences devront être aplanies avant que le gouverneur ne donne son accord. Le texte interdit les avortements dès que l’activité cardiaque de l’embryon est détectable, c’est-à-dire à environ six semaines de grossesse[1]. Contrairement à d’autres législations de ce type, les texte prévoit également que toute personne autre qu’un représentant de l’Etat puisse poursuivre en justice un prestataire d’avortement ou toute personne impliquée dans un avortement de quelque manière que ce soit. De même, toute personne fournissant des fonds pour un avortement peut être poursuivie.

    « Une fois les battements du cœur détectés, la vie est protégée », a déclaré le représentant Shelby Slawson, parrain du texte. « Pendant trop longtemps, l’avortement a signifié la fin d’un cœur qui bat » a-t-il poursuivi.

    [1] La loi actuelle autorise les avortement jusqu’à 20 semaines, et jusqu’au terme en cas de danger pour la vie de la mère ou malformation fœtale grave.

    Source : Associated Press, Jim Vertuno (6/05/2021)