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Société - Page 534

  • L'évêque d'Alessandria dénonce la dictature de la pensée unique qui sévit jusque dans l'Eglise

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    De Marco Tosatti (La Stampa) (traduit sur diakonos.be) :

    UN EVÊQUE COURAGEUX S'INSURGE CONTRE LE DELIT D'OPINION

    De temps à autre, on tombe malgré tout sur une bonne nouvelle. En voici une qui nous vient de la ville d'Alexandrie, dans le Piémont. J'ai sous les yeux l'intervention de l'évêque de la ville, Mgr Guido Gallese et je vous en propose quelques extraits intéressants, vous laissant le plaisir de la lire en intégralité sur ce site:

    > Ontologisimi (en italien)
    ontologismi.wordpress.com/2017/02/25/ce-un-vescovo-ad-alessandria/

    "Défendre la liberté d'opinion des catholiques c'est défendre notre liberté à tous", c'est le titre de l'intervention. Et Dieu sait combien ces paroles sont vraies alors que les décideurs cherchent à nous faire taire avec des lois et des initiatives de toutes sortes pour faire en sorte qu'on n'entende plus qu'une seule voix: la leur, homologuée et bien formatée.

    "En tant qu'évêque - écrit Mgr Gallese – j'ai le devoir de regarder plus loin que le bout de mon nez et je vois souvent des choses qui ne concernent pas que nous, les catholiques, mais qui concernent toute la société civile. J'écris pour lancer un signal d'alarme tant qu'il est encore temps, tant que les haines partisanes n'ont pas encore pris le pas sur le bon sens. J'écris à tous les hommes de bonne volonté et intelligents, quels que soit leur parti politique ou leur religion. J'écris parce que je vois des nuages noirs se profiler à l'horizon."

    Les nuages noirs ne manquent pas: "En France, la chambre a voté une loi qui punit désormais de deux ans de prison et d'une amende pouvant aller jusque 30.000 EUR celui qui s'engage pour la vie et contre l'avortement au moyen des canaux de communication numériques."

    La France ouvre la marche mais en Italie aussi le vent souffle dans cette direction; ceux qui s'engagent en faveur de la famille, contre la location d'utérus et d'autres initiatives similaires le savent bien. "C'est un vent de délit d'opinion et le vent qui souffle dans cette direction s'appelle dictature. A l'aube de toute dictature souffle un vent de délit d'opinion ou de discrimination, avec lequel on cherche à éliminer toute pensée non "conforme". Etant donné qu'on ne peut pas empêcher les gens de penser, on se borne à censurer leurs opinions. Et c'est là que se trouve la ligne rouge entre la dictature et la démocratie: la démocratie punit les comportements, la dictature interdit d'exprimer librement ses opinions et les punit."
    Notre démocratie, rappelle Mgr Guido Gallese, est fragile, comme toute démocratie. "Elle est cependant fragile, exposée comme elle l'est aux pressions sociologiques des manipulations de masse tout d'abord au niveau de la communication sociale." C'est précisément sur ce front qu'une bataille cruciale est en train de se jouer, sans que les gens s'en rendent compte. "Aujourd'hui, les attaques proviennent de la sociologie et de la communication sociale qui, utilisés de façon impropres, peuvent devenir des instruments de manipulation de masse et de dictature."

    Il n'est pas encore trop tard pour réagir avant d'être écrasés par la pensée dominante, formatée et alignée sur les valeurs et les non-valeurs véhiculées par les journaux, les politiciens, la télévision et qui s'est insinuée également dans l'Eglise en la convertissant au politiquement correct.

    "Mieux vaut prévenir que guérir. Toute forme de dictature doit être identifiée dès sa naissance, même si elle adopte une nouvelle forme, avant qu'elle ne répande sa dynamique clivante et mortelle. Les idées des dictatures changent mais le style reste identique et il est toujours liberticide. Nous devons resserrer les rangs et dire non au délit d'opinion, dire non à toute tentative d'empêcher qui que ce soit d'exprimer ses idées. Pour que notre mémoire civile, qui est notre patrimoine essentiel et inaliénable à tous, catholique comme non-catholiques, ne soit pas ravalée au rang d'une mémoire partisane qui ne serait valable et partagée que par une minorité. Je ne crains pas la persécution. Je crains la résignation qui ouvre la voie à l'horrible spectacle du visage de l'homme défiguré par la cruauté."

    Des paroles courageuses. Une bouffée d'oxygène en ces jours où le Pape s'entretien pendant trois quarts d'heure avec les jeunes de l'Université de Rome sans jamais citer une seule fois Dieu, le Christ, l'Eglise ni la Foi.

    Et tandis que le Président de l'Académie Pontificale pour la Vie fait l'éloge public d'une homme qui a contribué de façon exceptionnelle à diffuser la culture de l'avortement dans toute l'Italie.

  • Des discussions à huis clos sur le contrôle des naissances se déroulent au Vatican

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana traduit sur Diakonos.be :

    LE VATICAN DISCUTE EN SECRET DU CONTRÔLE DES NAISSANCES

    L'Académie Pontificale des Sciences a décidé de fermer les portes du séminaire qui se tient à partir de ce lundi jusqu’au 1er mars et qui traite de la façon de sauver l’environnement naturel dont nous dépendons.

    Plusieurs experts et journalistes avaient demandé au Président de l’Académie pontificale, Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, la possibilité de participer ; tous se sont vu opposer un refus ferme : “La Conférence est réservée aux orateurs et à leurs invités”, a expliqué Mgr Sorondo.

    Pourquoi ce refus ? Parce que parmi les conférenciers invités par le Vatican se trouveront les principaux représentants du mouvement antinataliste qui pensent qu’on ne peut sauver la planète que grâce au contrôle des naissances et donc à l’avortement.

    Plusieurs journalistes s'interrogent sur les raisons de ce huis clos. La «conversion à l'écologisme» est-elle en train de s'affirmer comme nouvelle religion universelle?

  • Irak : Une croix géante érigée face à Mossoul

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    Lu sur le « Forum Catholique » :

    croix géante.jpg

    Il y a quelques jours, après une messe dans l'église Saint-Georges, remise autant qu'il était possible en état par les Français de SOS Chrétiens d'Orient, bénissant cette croix érigée face à Mossoul à Telekuf-Tesqopa, SB le patriarche catholique chaldéen Mgr Louis Sako de Bagdad a déclaré en substance (info transmise en direct) qu'elle s'élèverait désormais comme un symbole "qu'ici est notre terre , que nous sommes nés ici et que nous mourrons ici, signe visible, face au monde, de la terre de nos ancêtres et de nos futures générations".

    Ref. Une croix géante érigée face à Mossoul

    JPSC

  • Des jeunes musulmans restaurent une église à Mossoul Est libérée

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    Lu sur le site de l’œuvre d’Orient (22 février 2017) :

    « Des jeunes volontaires musulmans restaurent une église de Mossoul Est détruite par Daesh, en demandant aux chrétiens de revenir chez eux. Mossoul Est a été libérée en janvier.

    Source Terra Santa

    Mossoul.jpg(A.P) -- Un important message de paix arrive de Mossoul, où un groupe de jeunes musulmans entre quinze et trente ans a organisé le nettoyage et la restauration des lieux de culte: pas seulement les mosquées, mais aussi une église. L’idée? Celle de promouvoir la coexistence religieuse en demandant aux chrétiens de retourner à la maison. C’est le but de la campagne « Pour une Mossoul plus belle », comme rapporte l’Avvenire. Ainsi, la partie Est, récemment libérée de l’occupation de Daesh qui contrôlait la ville irakienne depuis 2014, essaie de revenir à la normalité.

    « Tous les volontaires sont musulmans, car les membres des autres communautés ont été chassés par les militaires de Daesh et aujourd’hui ils ne se sentent pas assez en sécurité pour rentrer », explique Obaidi, à la tête du réseau d’organisations de la société civile de Mossoul. Un membre de l’ONG Ramah qui collabore à l’opération de nettoyage lance l’appel : « Ceci est un message à tous nos frères chrétiens pour qu’ils rentrent chez eux. Mossoul a besoin d’eux ». Entre-temps, quelques familles chrétiennes refugiées commencent à revenir en Irak, mais nombreux sont ceux qui craignent encore les djihadistes.

    Les jeunes volontaires ne s’arrêtent ni d’espérer ni d’agir et ils envisagent de réarranger d’autres églises, sans se contenter de celle de la Vierge Marie Immaculée. « On voudrait étendre l’initiative à toutes les églises endommagées et aux sites archéologiques aussi », a expliqué l’un des responsables de l’opération Muhannad Al-Awmary, comme rapporte Avvenire. Des volontaires de l’association « Nahat Gil » (« La renaissance d’une génération ») au début février avaient déjà nettoyé une autre église. Ainsi, la jeune fille Manal croit fortement que « notre diversité est notre force »

    Ref. Des jeunes musulmans restaurent une église à Mossoul Est

    JPSC

  • Italie : l'objection de conscience menacée

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    Lu sur zenitorg (Maria Droujinina):

    Italie: l’objection de conscience prévue par la loi menacée?

    L’Osservatore Romano se fait l’écho de la position des évêques italiens

    La question est soulevée dans les journaux télévisés d’Italie, où les taux d’objection de conscience peuvent être de 40% ou presque 90% selon les régions.

    Le directeur du Bureau national pour la pastorale de la santé de la CEI s’est exprimé au sujet d’un avis de recrutement publié par la Région du Latium, réservé exclusivement à des médecins « non objecteurs », rapporte la même source: les évêques craignent que la décision de l’hôpital San Camillo ne fasse école, souligne le p. Arice.

    « On ne respecte pas un droit de nature constitutionnelle comme l’objection de conscience », poursuit le père Arice, cité par le quotidien du Vatican. Il rappelle que « le ministère de la Santé a conduit récemment une enquête certifiant que le nombre de médecins non objecteurs était suffisant pour couvrir amplement la demande » d’interruptions volontaires de grossesse: « Tout cela, ajoute-t-il, fait beaucoup douter de la bonté de la mesure » de l’hôpital San Camillo de Rome.

    Le représentant de la CEI exprime le souhait que « les médecins disent leur opinion avec conscience et autorité parce qu’ils sont les premiers à être touchés par cette décision ».

    Sur cette affaire, la ministre italienne de la Santé, Beatrice Lorenzin, est intervenue dans une récente audition au Parlement : « Il n’est pas possible, a-t-elle dit, de recruter du personnel de santé avec des contrats à temps indéterminé, en posant comme condition préalable « non objecteur » : c’est une modalité discriminatoire de recrutement du personnel, étant donné que la loi prévoit la possibilité de changer d’idée au cours de la carrière professionnelle ». Elle a réaffirmé cette position le mercredi 22 février.

    Avec  la loi 194 de 1978, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est légale en Italie, mais prévoit le droit à « l’objection de conscience » des médecins, qui peuvent donc refuser d’accomplir un acte médical pour des raisons personnelles, religieuses ou morales, rappelle L’Osservatore Romano qui ajoute: « L’objection de conscience », prévue par la loi italienne 194, est protégée par une sentence de la cour constitutionnelle, par des traités internationaux et par le droit de l’Union européenne.

    Avec une traduction de Constance Roques

  • L’Eglise catholique congolaise visée par des violences

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    cardinal MOnsengwo assis.jpgFin 2016, les évêques congolais ont obtenu un accord entre le pouvoir et l’opposition. Un accord qui tarde à être mis en œuvre. Plusieurs communautés religieuses ont été l’objet de violences, les 18 et 19 février, en République démocratique du Congo. À Kinshasa, des tracts appellent à la destruction des « écoles et églises » catholiques. Un article de Jean-Paul Musangania et Loup Besmond de Senneville dans « La Croix » du 21 février 2017 :

     « L’Église catholique est visée, de manière intentionnelle, pour torpiller sa mission de paix et de réconciliation. » Le cardinal Laurent Monsengwo (photo) ne décolère pas. Dans un message publié le 19 février, l’archevêque de Kinshasa s’est insurgé contre les attaques visant une paroisse et un grand séminaire, survenues quelques heures plus tôt dans le pays. « Avec tous les évêques, nous dénonçons ces actes de violence susceptibles de replonger notre pays dans un chaos indescriptible. » Une parole d’autant plus forte que le cardinal ne s’exprime que rarement.

    Première attaque, le saccage, samedi 18 février, du grand séminaire de Malole de Kananga, au Kasaï central, une province du centre de la RDC. « Ils ont cassé de manière systématique les portes de différentes chambres et ils ont détruit tout ce qu’il y avait dedans. Ils sont entrés dans les chambres des formateurs et ils ont brûlé leurs valises », a expliqué à l’AFP le P. Richard Kitenge, recteur du séminaire. Les hommes à l’origine de ces violences appartiennent à une milice se réclamant du chef coutumier Kamwina Nsapu, et opérant avec de nombreux enfants-soldats.

    INTERVIEW : « L’Église de RD-Congo ne sera pas la caution d’un dialogue qui n’en est pas un »

    Deuxième acte, perpétré le lendemain : l’attaque, par une dizaine de personnes, d’une paroisse à Kinshasa, la capitale du pays. Avant la messe, le mobilier de l’église Saint-Dominique a été cassé, l’autel vandalisé et le tabernacle profané. À quelques mètres de la paroisse, une autre communauté religieuse a également été visée.

    Un appel du pape François aux autorités congolaises

    « La police est arrivée trop tard… Nous sommes sous le choc », confirme à La Croix le P. Julien Wato, dominicain, vicaire de cette église de Kinshasa. Même s’il dit ne pas avoir peur pour sa sécurité personnelle, il fait part d’une ambiance tendue dans la capitale congolaise. « Dans la rue, il n’est pas rare d’entendre des menaces contre l’Église. » Deux suspects ont été arrêtés. En attendant, l’église a été fermée pour quelques jours.

    Le 19 février, le pape François a appelé les autorités du pays à rapidement stabiliser la situation politique dans leur pays, en condamnant particulièrement l’usage d’enfants-soldats. « Je ressens profondément la douleur des victimes, particulièrement celle de ces nombreux enfants qui sont arrachés à leurs familles et à leurs écoles pour être utilisés comme soldats », a-t-il affirmé.

    Une querelle politique à l’origine des violences

    Ces violences ont-elles un lien avec l’action de l’Église catholique, qui assure depuis plusieurs mois la médiation entre pouvoir et opposition ? Cette médiation est destinée à sortir le pays de la crise politique née du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le mandat a pris fin le 20 décembre. Tout porte à le croire. D’autant plus que l’église Saint-Dominique, à Kinshasa, est située non loin du siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, mort le 1er février à Bruxelles, à l’âge de 84 ans.

    À LIRE : RD-Congo, l’accord de la Saint-Sylvestre

    À l’annonce de la mort d’Étienne Tshisekedi, certains de ses partisans avaient menacé de s’en prendre aux biens de l’Église catholique. La raison de leur colère ? Le retard dans la mise en œuvre de l’accord sur une transition politique, signé le 31 décembre, et qui autorise Joseph Kabila à demeurer au pouvoir jusqu’à fin 2017, en échange d’un mécanisme de cogestion du pays. Pendant plusieurs jours ont circulé à Kinshasa des tracts appelant à la destruction des « écoles et églises » catholiques, ainsi que des communautés religieuses.

    « Faire preuve de sagesse, de retenue, d’esprit démocratique »

    Dans cette atmosphère pesante, le cardinal Laurent Monsengwo a appelé les responsables politiques congolais à sortir de leurs « turpitudes ». « Nous invitons instamment les uns et les autres à faire preuve de sagesse, de retenue, d’esprit démocratique pour résoudre la question relative à la désignation du premier ministre » et pour « décanter la crise qui risque de mettre en péril la tenue des élections prévues à la fin de cette année selon les accords de la Saint-Sylvestre ».

    « Il appartient aux hommes politiques de reconnaître avec humilité, devant la nation et la communauté internationale, leur velléité politique et la turpitude de leurs choix nombrilistes qui conduisent à l’impasse ou au blocage des institutions, a exhorté le cardinal Monsengwo. Ils en assumeront la responsabilité devant l’Histoire. »

    Les évêques reçus par Joseph Kabila

    Après plusieurs semaines d’attente, le président de l’épiscopat congolais, Mgr Marcel Utembi, et son vice-président Fridolin Ambongo, ont finalement été reçus le 20 février par le président Joseph Kabila. Ils lui ont officiellement remis le texte de l’accord signé fin décembre par le pouvoir et l’opposition. Au cours de l’entretien, le président a assuré qu’il « tenait aux élections », selon le secrétaire général de l’épiscopat, le P. Donatien Nshole, qui s’exprimait sur Radio Vatican. « Les évêques lui ont parlé des points de blocage », et particulièrement « celui du mode de désignation du premier ministre ». 

    Ref. : L’Eglise catholique congolaise visée par des violences

    Au Congo, l’Eglise joue  un rôle social majeur et en a toujours payé le prix, dans les troubles qui ont suivi l’indépendance comme sous le règne de Mobutu ou celui de Kabila. Mais elle ne s’en laissera pas conter parce qu’elle constitue la seule force sérieuse dans un pays déliquescent depuis la fin de l’ère coloniale.

    JPSC

  • Tous à la Marche pour la Vie, le 26 mars à Bruxelles

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    Sans titre4.jpg

  • France : Rossignol argumente faux

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    IVG.net dénonce les 8 mensonges de Laurence Rossignol

    "Pour monter combien la désinformation est en fait du coté du gouvernement, nous avons relevés Les 8 mensonges sur l'IVG dans le site « officiel » www.ivg.gouv.fr :

    1/ Il n'y a pas de conséquences psychologiques après une IVG. 

    Réponse du gynécologue Philippe Faucher sur le site du gouvernemet : « La majorité des études scientifiques sérieuses qui ont été publiées sur le sujet montrent qu’il n’y a pas de séquelle à long terme psychologique de l’avortement. Il n’y a pas de syndrome post-traumatique qui persisterait à distance, plusieurs années après un avortement. » 

    Faux !  Des centaines de d’études scientifiques qui ont été publiées dans les revues internationales depuis plus de 30 ans attestent l'existence de ces souffrances à court et long terme. Le Professeur René Ecochard du CHU de Lyon vient de compiler une partie de ces études dont la méta-analyse réalisée par Priscilla K. Coleman publiée en 2011 dans le British Journal of Psychiatry  qui de son coté fait une synthèse  portant sur 22 études, 36 critères et 877.181 femmes (dont 163.831 ayant fait une IVG). Des études controversées existent certes bien dans un sens ou un autre mais ne peuvent pas changer sérieusement  le large consensus sur cette question.

    2/ Nos témoignages seraient « trompeurs », « faux » « culpabilisants », etc... 

    Faux :   Notre site dispose de plus de 1.000 témoignages authentiques de souffrance. Notre page facebook (ivg, vous hesitez ?) regorge de posts anonymes ou signés. Cela est attesté par 48.000 likes alors que la page facebook du site prônée par le gouvernement « IVG : J'ai avorté et je vais bien ! merci » n’accueille que 73 membres … !

    3/ Une IVG ne peut pas rendre stérile : 

    Une sage-femme (Mme Aunis ) répond péremptoirement: "Que ce soit par la méthode médicamenteuse ou chirurgicale, il n’y a pas de risque de stérilité . Bien au contraire, la fertilité revient assez rapidement. Il faudra donc anticiper pour que vous ayez un moyen de contraception dès le jour de l’intervention. »

    Faux:  Les études internationales montrent par exemple que les femmes ayant des antécédents d'un avortement sont face à un risque 2,3 fois plus élevé d'avoir un cancer du col utérin, par rapport aux femmes sans antécédents d’avortement. Les femmes avec deux IVG et plus sont confrontés à un risque relatif de 4,92 (M-G, Le, et al., “Oral Contraceptive Use and Breast or Cervical Cancer: Preliminary Results of a French Case- Control Study, Hormones and Sexual Factors in Human Cancer Etiology, ed. JP Wolff, et al., Excerpta Medica: New York (1984) pp.139-147; F. Parazzini, et al., “Reproductive Factors and the Risk of Invasive and Intraepithelial Cervical Neoplasia,” British Journal of Cancer, 59:805-809 (1989); H.L. Stewart, et al., “Epidemiology of Cancers of the Uterine Cervix and Corpus, Breast and Ovary in Israel and New York City,” Journal of the National Cancer Institute 37(1):1-96; I. Fujimoto, et al., “Epidemiologic Study of Carcinoma in Situ of the Cervix,” Journal of Reproductive Medicine 30(7):535 (July 1985); N. Weiss, “Events of Reproductive Life and the Incidence of Epithelial Ovarian Cancer,” Am. J. of Epidemiology, 117(2):128-139 (1983); V. Beral, et al., “Does Pregnancy Protect Against Ovarian Cancer,” The Lancet, May 20, 1978, pp. 1083-1087; C. LaVecchia, et al., “Reproductive Factors and the Risk of Hepatocellular Carcinoma in Women,” International Journal of Cancer, 52:351, 1992.)

    Autre exemple : L’Endométrite est un risque post-avortement surtout pour les adolescentes, qui sont 2,5 fois plus susceptibles d'avoir une endométrite après une IVG que les femmes de 20-29 ans (Burkman, et al., “Morbidity Risk Among Young Adolescents Undergoing Elective Abortion” Contraception, 30:99-105 (1984); “Post-Abortal Endometritis and Isolation of Chlamydia Trachomatis,” Obstetrics and Gynecology 68(5):668- 690, (1986)

    Quelques études controversées existent bien dans le sens du deni mais ne peuvent pas changer sérieusement un large consensus sur cette question.

    4/ « L’IVG, c’est votre droit » dit le site du gouvernement ! 

    Incomplet donc trompeur : L’ivg n’est pas seulement un « droit» mais c’est aussi "l’obligation" pour les médecins et bien sûr pour le Gouvernement de respecter la loi en informant la femme "des risques et des effets secondaires potentiels de l'IVG" (art L 2212-3 du code de la Santé

    5/ L’ivg médicamenteuse évacue un "oeuf" :  

    Le site du gouv. affirme « Ce médicament interrompt la grossesse. Il bloque l’action de l’hormone nécessaire au maintien de la grossesse (la progestérone), favorise les contractions de l’utérus et l’ouverture du col utérin. À l’issue de cette première étape, il peut survenir des saignements plus ou moins importants. Exceptionnellement, l’oeuf peut déjà être évacué à ce stade. »

    Faux !  Quand la femme fait une ivg, elle n’évacue pas un « Œuf » mais un « embryon » . Scientifiquement la phase embryonnaire débute au 25 eme jour qui suit la conception. Le site est volontairement et grossièrement trompeur ! 

    6/ L’IVG chirurgicale consiste en une aspiration de l’œuf : 

    Faux :  La femme enceinte n’évacue pas un « Œuf » mais au moins un « embryon » ou plus souvent encore un « fœtus » car scientifiquement la phase fœtale débute à la 8 eme semaine de grossesse ! Le site gouvernemental parle de « contenu de l’utérus » au lieu d’exprimer la réalité de l’acte. Quant aux conséquences, elles sont absentes comme « évacuées » en quelques lignes fallacieusement rassurantes. 

    7/ Le site du gouvernement s'affiche "neutre"

    Faux Le numéro vert anonyme et gratuit du gouvernement 0800 08 11 11 est tenu par des opératrices qui sont des militantes du Mouvement du Planning familial ou bien formées par le Planning. (cf; communiqué de presse du Planning Familial en date 28 septembre 2015). Elles encouragent de fait l’ivg par leurs conseils. Lorsque les délais sont dépassés, elles conseillent des cliniques à l’étranger (preuves disponibles). Les liens qui sont donnés sur le site du gouv ne sont pas neutres :

    • ivglesadresses.org (site du revho qui se définit comme féministe et à « la gauche de la gauche »)
    • planning-familial.org ( cf plus haut)
    • avortementancic.net (site créé par l’Association nationale des centres d’IVG et de contraception)

    8/ Les informations trouvées sur certains sites Internet sont erronées :

    « Certains sites Internet que vous trouverez via/par les moteurs de recherche vous indiqueront qu’ils proposent une information neutre et médicale mais sont en réalité édités par des militants contre l’avortement. Il en va de même pour les forums où certains témoignages sont montés de toutes pièces par des opposants au droit à l’interruption volontaire de grossesse. Ils sont parfois difficiles à reconnaître mais méfiez-vous systématiquement des sites et numéros verts consacrant par exemple une grande part de leur contenu à la maternité et aux soi-disant complications et traumatismes liés à une IVG ». 

    FAUX  Le 8eme des mensonges sur l'IVG ! On peut voir plus haut la véracité de tous nos témoignages. Le site du gouvernement est en réalité tenu par des militants pro-ivg. Il est ouvertement partisan et n’hésite pas à nous dénigrer et nous diffamer sans aucune autre argumentation que le persiflage, le sarcasme et le mensonge grossier."

  • « Sacerdos alter Christus »

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    Le père René-Luc, cofondateur de l’école de missions diocésaine de Montpellier CapMissio, nous partage un événement particulier de sa vie dans son livre témoignage « Dieu en plein cœur ». Lu sur le site web « aleteia » :

    « Nous sommes en 1986, j’ai 20 ans et je suis en première année de séminaire à Rennes. Je me souviens d’une rencontre. Pendant les vacances, les séminaristes partent habituellement dans leur famille. Je prends donc le train pour visiter ma mère dans le Sud. Je m’installe dans un compartiment vide, entre une jeune étudiante… Elle est charmante. Elle s’assied en face de moi. Petit sourire. Le train se met en route. Il n’y a personne d’autre. Cette jeune fille est à l’aise. Elle désire parler. Elle engage la discussion. Je parle avec Sophie de tout et de rien. On rit. Elle ne peut pas savoir que je suis séminariste, puisqu’en France, on ne porte le col romain qu’après l’ordination (et si on le souhaite). Intérieurement, je me dis que ça serait bien que je puisse lui parler de Jésus. Pour ça, j’ai une technique qui marche à tous les coups. Je lui demande :

    — Tu fais quoi comme études ?

    — Fac de droit.

    Et nous voilà partis sur ce sujet pendant un bon quart d’heure. Puis, quand nous avons fait le tour de la question, elle me pose la question inévitable :

    — Et toi ? Tu es étudiant toi aussi ?

    — Oui. À toi de trouver en quoi.

    — Commerce !

    — Non !

    — En économie ? Signe négatif de la tête.

    — Ne me dis pas que tu es en fac de droit toi aussi ?

    — Non plus !

    Tous les corps de métier y passent, même les pompiers. J’essaie de la mettre sur la piste, mais elle ne trouve pas.

    — Allez, dis-le-moi !

    — Séminariste.

    — Tu peux répéter ?

    — Je suis séminariste. Je me prépare à être prêtre.

    — Noooooooooooon !

    — Siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

    — J’y crois paaaaaas !

    — Eh bien justement, parlons-en ! Dis-moi, Sophie, tu ne crois pas en Dieu ?

    Nous embrayons sur la religion. Je lui raconte ma petite histoire, comment j’ai rencontré Dieu avec Nicky Cruz. Elle écoute avec attention, un peu intriguée. Lorsque j’ai fini :

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  • « Carême » sécularisé

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    Voici belle lurette  que l’Eglise postconciliaire  a abandonné (sauf cas exceptionnels) le jeûne et l’abstinence !  Il est amusant de constater que  le monde profane en récupère aujourd’hui la pratique et qui plus est l’organise durant les quarante jours d’un « carême écologique » qui, naturellement, n’a rien de chrétien. La diététique a remplacé la foi. Un ami nous signale cet article qui vient de paraître dans « La Libre » anciennement catholique :

    carême écolo.jpg

    « La campagne "Jours Sans Viande", qui en est à sa sixième édition en Flandre, sera cette année lancée pour la première fois en Wallonie et à Bruxelles avec pour marraine, l'animatrice de RTL-TVi Charlotte Baut. L'opération, à l'initiative de la jeune flamande Alexia Leysen, se déroulera du 1er mars au 15 avril. L'objectif n'est pas de défendre un végétarisme complet mais bien d'inspirer un maximum de citoyens à adopter un mode de vie plus durable en mangeant moins de viande et de poisson pendant 40 jours. Même si la campagne se déroule pendant le carême, elle n'est pas liée à une conviction religieuse. "Cette période symbolique est traditionnellement un temps de réflexion et nous l'avons jugée propice pour inciter les citoyens à réfléchir à l'impact de leur consommation sur la planète, alors que les défis environnementaux sont énormes", indique Stéphanie Kint, chargée de la communication de la campagne. 

    Concrètement, les intéressés sont invités à s'inscrire sur le site https://jourssansviande.be/, seul ou en équipe. Le site permet de tenir un calendrier précis de sa consommation et de suivre sa contribution écologique grâce à un compteur. Il est également possible de recevoir les conseils d'une diététicienne et de s'inspirer de recettes de saison. 

    "La consommation de viande et de poisson a de graves conséquences sur l'empreinte écologique, non seulement à cause des gaz à effet de serre qui sont émis, mais aussi en raison de l'énorme consommation d'eau et de terre nécessaires à leur production. La consommation de viande est en fait l'une des causes les plus importantes du dérèglement climatique", soutiennent les initiateurs du projet. 

    "Par journée végétarienne, vous économisez 11 mètres carrés sur votre empreinte écologique, 1.500 litres d'eau (= 12 bains) et 2 kilos de gaz à effet de serre (= 12 kilomètres en voiture)", détaille le site de la campagne.

    Outre cette abstinence de viande et de poisson, trois défis supplémentaires sont proposés par l'opération: gaspiller moins de nourriture, consommer davantage de légumes de saison et utiliser moins d'emballages.

    "Entre l'Ascension et Pâques, il y a en fait 46 jours. Mais on parle tout de même de 40 jours parce que les six dimanches ne sont traditionnellement pas pris en compte. Mais tout le monde peut participer comme il/elle le veut, de 1 à 46 jours", précise encore le collectif de volontaires.

    L'objectif des organisateurs est de dépasser les 100.000 participants. L'année dernière, en Flandre, la campagne "Dagen zonder vlees" avait attiré quelque 90.000 personnes. 

    L'organisation de protection de l'environnement Greenpeace a indiqué soutenir pleinement l'initiative. "Manger de la viande a un profond impact sur le réchauffement climatique. Manger moins de viande permet donc de protéger notre planète. Les autres objectifs développés par cette campagne rejoignent également les missions de notre organisation", a réagi Juliette Boulet, porte-parole de l'organisation.

    La Fédération unie de Groupements d'Éleveurs et d'Agriculteurs (Fugea) s'est quant à elle montrée moins enthousiaste. "On est surpris de l'image négative qui est donnée à la viande. À la Fugea, on défend un élevage de qualité où les animaux sont élevés en respect avec la nature et avec une traçabilité garantie. Ce type de campagne dénigre le travail des agriculteurs et éleveurs belges qui ne ménagent pourtant pas leurs efforts afin de produire une viande de qualité. Plutôt que d'inciter à manger moins de viande, il faudrait inciter à manger de la viande de qualité", a suggéré Gwenaëlle Martin de la Fugea.

    Ref  "Jours Sans Viande", le nouveau défi lancé pour réduire son empreinte écologique

    JPSC

  • A Lyon, le curé de Sainte Blandine publie ses bans de mariage: la réaction de Jean Mercier

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    Gréa.jpg« Rappelez-vous, écrit ce jour Denis Crouan sur son site Pro Liturgia : c’était Noël dernier. Le P. Gréa, avec cette voix doucereuse qu’on remarque chez les prêtres qui rêvent d’un christianisme gentillet et niaiseux, nous invitait à fêter la Nativité à la patinoire de Lyon... Et bien sûr, le Cardinal Barbarin trouvait ça très chouette.  Aujourd’hui, il rompt sa promesse sacerdotale et L’Eglise n’a pas fini d’en voir “des vertes et des pas mûres” avec cette génération de clercs “formés” (!) dans des séminaires diocésains gravement défectueux à tous les niveaux. Cliquer ici. »

    Nous avons déjà fait écho à cette affaire. Jean Mercier, journaliste à "La Vie" et auteur d’un remarquable essai dont nous avons publié la recension sous le titre  Célibat des prêtres : stop ou encore ?, réprouve dans les lignes qui suivent l'immodestie du comportement de ce clerc médiatique :

    mercier célibat des prêtres.jpg« Dans mon livre sur le célibat sacerdotal, je raconte comment de nombreux prêtres qui partent "pour se marier" ont tendance à se justifier d'un point de vue spirituel.

    Il n'est pas rare que les prêtres qui se marient se présentent comme étant "pressés" par une volonté divine d'accomplissement supérieur, fruit de l'Esprit Saint et d'une longue et lente maturation spirituelle, en oubliant totalement que, en dépit de leur sincérité, cette décision est d'abord une rupture avec la promesse faite le jour de leur ordination diaconale.

    Il serait plus courageux et profitable qu'ils assument leur incapacité à tenir leur promesse, et ce d'autant plus que c'est d'abord ainsi que leur nouvel "appel" est perçu de l'extérieur.

    Ce déni de réalité est assez pénible. Il devient urticant lorsque le prêtre en question essaie de donner à sa cause une ampleur prophétique. Dans le cas présent, David Gréa semble enrôler le pape, comme une sorte d'arbitre ou de caution. Assez osé, je trouve.

    De plus, il ne s'agit pas sans doute seulement d'une rupture de promesse au sujet du célibat, mais probablement aussi d'une rupture de la promesse d'obéissance faite à l'évêque, faite à l'ordination diaconale et réitérée lors de l'ordination sacerdotale.

    On imagine mal que le cardinal Barbarin n'ait pas déjà invité son prêtre à re-choisir le célibat et renoncer à son mariage. Donc c'est doublement problématique, ne serait-ce que spirituellement.

    L'autre malaise est le flou de la situation. Le Père Gréa parle d'une réflexion et d'un recul nécessaire. Mais s'il est démis de ses fonctions en pleine année liturgique, dix jours avant le Carême, c'est qu'il a fallu agir en urgence, face à une situation devenue hors de contrôle.

    On peut s'interroger si le couple n'existait pas déjà de façon réelle depuis quelques temps, auquel cas la réflexion a déjà été pliée : l'annonce d'un temps de recul est juste un moyen de sauver la face (mais c'est prendre les gens pour des naïfs ?).

    Il doit être compliqué pour un peuple paroissial de relire le passé et de s'interroger sur la forme de mensonge qui a pu exister si ce prêtre s'est situé dans une forme de double vie à leur égard.

    Enfin, de nombreux prêtres qui partent pour se marier semblent animés d'une sorte de désinvolture spirituelle, d'une forme d'aveuglement de ce que leur décision peut ébranler dans la vie des autres. Tous, nous avons à assumer des engagements parfois coûteux pris dans l'enthousiasme de la jeunesse, qu'il s'agit d'honorer en des moments plus rudes.

    Je pense à cette épouse qui doit accompagner son mari malade d'un cancer. Je pense à ce mari qui doit accompagner sa femme dans la vieillesse. Je pense à ces parents qui se sont engagés, par l'adoption, à éduquer un enfant blessé, et qui lui conservent leur amour et leur soutien en dépit de mille épreuves.

    Chacun de ces engagements est lourd, et s'appuie sur la fidélité d'autres compagnons de route, et en particulier les hommes et les femmes consacrés à Dieu, qui sont affrontés eux aussi à des combats, et qui sont des guides inspirants. Nous pouvons accepter qu'ils chutent, mais alors nous voulons l'aveu de leur péché, de leur faiblesse, non pas une revendication fière.

    Dans l'Eglise, chacune de nos luttes spirituelles les plus cachées ont un impact sur la vie du Corps. A fortiori nos actes publics (et la parole selon laquelle nous les assumons, redoublée de portée s'il s'agit d'un prêtre au fort charisme) ont une valeur de témoignage et de contre-témoignage, non seulement pour les baptisés, mais aussi pour les autres.

    Je prie pour que David Gréa, même s'il devait persister dans sa décision, puisse prendre conscience du trouble qu'il a pu causer. De notre côté, luttons chacun à notre place, et intercédons pour que ce prêtre revienne dans le "réel". »

    Commentaire lu sur le blog du « Suisse Romain » sous le titre « Célibat des prêtres, le Père Gréa et Jean Mercier

    JPSC

  • Les dogmes "moyenâgeux", fomenteurs de schismes ?

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    cercle_logo.jpgA l’invitation de l’Union des étudiants catholiques et du groupe « Ethique sociale » Mgr Delville donnait, le 17 janvier dernier à l’Université de Liège, une conférence très suivie sur « Le christianisme médiéval, creuset de l’Europe ». Nous aurons l’occasion d’y revenir. En avant-première, nous avons épinglé, à l’écoute de l’enregistrement du débat, sa réponse à l’une des questions posées selon l’esprit du temps. Les intertitres sont de notre fait.  

    Question: Pour aller vers l'oecuménisme, revoit-on le poids de certains dogmes nés au Moyen-Âge et qui malheureusement ont provoqué des schismes?

    Réponse de Mgr Delville: 

    Les dogmes chrétiens c’est, à 99%, l’antique Credo de Nicée-Constantinople (325- c.380)

    Le Concile de Nicée, avec la rédaction du Credo, complété à Constantinople vers 380, c'est évidemment la base des dogmes chrétiens. Les dogmes chrétiens, c'est le Credo du Concile de Nicée à 99%. C'est évidemment une formulation du contenu de la Foi chrétienne, dans des termes de philosophie grecque de l'époque. Il ne faut pas oublier qu'en grec "dogma", signifie "avis", ce n'est pas le dogme au sens français du terme. Donc, c'est une manière de donner un avis sur la nature de la Foi et aussi ne le faire que pour contrer une déviation et pas nécessairement pour vouloir tout définir. 

    Le dogme met simplement des balises contre des déviations de la Foi.

    La Foi chrétienne est toujours un mystère: c'est un mystère d'amour, c'est un mystère de don, c'est un mystère de grâce, ça échappe à toute définition. Le dogme met simplement des balises contre des déviations qui seraient véritablement transformatrices, négativement parlant, de la Foi. […]  Certains ont dit: "Constantin, qui assistait au Concile de Nicée, a changé l'Evangile puisqu'il a dit: "Jésus est Dieu" alors que ce n'est pas marqué comme ça, tel quel, dans l'Evangile." Ça, c'est vraiment une simplification et même une manière fausse de voir la réalité. Dans la Foi chrétienne, dans l'Evangile lui-même, il y a ce que je vous ai dit, à savoir que le critère d'être Dieu, c'est le Christ. Et ce n'est pas la philosophie platonicienne des idées. Donc, si on dit que le Christ est Dieu, ce n'est pas une espèce d'affirmation dogmatique, comme quoi il est plus qu'un être humain normal, c'est une manière de dire que l'absolu se dit en Lui et qu'on reconnaît un absolu en Lui. Et donc ça, c'est producteur de sens. Quand on dit qu'en Jésus l'absolu se dit, c'est totalement paradoxal parce qu'en Jésus l'absolu a l'air d'être contredit par l'anéantissement, par la mort, par la souffrance, par l'Incarnation. Et pourtant, il faut conjuguer cette existence historique de Jésus, donc limitée, avec, en même temps, l'idée qu'il y a là-dedans un absolu qui se dit et donc ça, c'est Dieu. C'est un double pôle, si vous voulez, un pôle entre l'humain et le divin, sous tension, mais qui est productif. Si vous dites simplement "Jésus est le Fils de Dieu, mais Il n'est pas Dieu", vous aplatissez tout et puis ça n'est plus productif.

    Le Credo ne dit pas tout de notre Foi.

    Donc, le dogme maintient les choses pour qu'on ne simplifie pas à outrance et qu'on ne dénature pas une Foi qui est productive de sens et productive de salut et d'engagement. Donc, en ce sens-là, il est très important. La définition est très importante, mais elle n'est pas exhaustive. Même s'il a évidemment une volonté de synthèse, le Credo ne réduit pas la Foi à l'ensemble de ces 25 lignes. Tant il est vrai que, si à la Messe, on récite le Credo le dimanche, et seulement depuis l'époque de Charlemagne, ça n’empêche pas qu'on doive lire les Evangiles avant d'avoir lu le Credo et que le Credo ne doive pas remplacer les Evangiles. En effet, on pourrait dire "le Credo simplifie, synthétise, pourquoi encore lire les Evangiles? Ça nous complique les affaires! Surtout qu'il y en a quatre." [rire de Mgr Delville]. Donc le Credo/la définition de Foi/le dogme balise les choses mais ne veut pas totalement et exhaustivement définir les choses. Donc le recours aux autres sources est fondamental et nous montre la richesse du mystère de la Foi.

    Une seule formulation dogmatique fondamentale  au Moyen-Âge : contre l’iconoclasme

    Dans les définitions dogmatiques du Moyen-Âge, il n'y en a pas tellement, il y a le deuxième Concile de Nicée, qui est contre l'iconoclasme. Ça, c'est tout à fait fondamental. Vous allez me dire: "C'est peut-être un peu banal, l'iconoclasme, c'est un accident de l'histoire." Non, l'iconoclasme anéantit l'image. Nous sommes à l'époque de l'Islam, donc c'est le même courant iconoclaste dans le christianisme que dans l'Islam qui détruit l'image. 

    La destruction de l'image empêche, en quelque sorte, la représentation de la Foi, puisqu'on ne peut plus la représenter. Or, la représentation de la Foi permet l'interprétation de la Foi. Si vous représentez une figure de Saint dans un vitrail, dans une peinture ou dans une sculpture, vous pouvez, avec votre petit enfant, dire: "Ah! tiens, regarde, ça, c'est le Curé d'Ars et il tient un livre à la main" - "Pourquoi?" - "Il tient un chapelet." - "Pourquoi?" - "Il est habillé comme ça." - "Pourquoi?" - "Il a vécu comme ça." - "Quand? Pourquoi?". Vous vous faites l'interprète de la personne. Vous voyez Saint Joseph, Sainte Marie, la Sainte Famille, vous expliquer à votre enfant qui Ils sont, mais avec vos mots à vous. Donc l'image est productrice de nouvelles interprétations qui proviennent d'un chacun et qui sont, en même temps, infinies, parce que chacun va redire la Foi à travers l'image à sa façon.

    Le Christianisme est fondamentalement une religion de l'image.  

    Le Christ est image du Père, nous disent les Écritures. Donc, pour le Christianisme, il y a toujours l'importance d'avoir une image des choses parce qu'elle est productrice de sens et elle est productrice d'une interprétation personnalisée. Chaque chose dans l'univers est image d'une autre chose; le Moyen-Âge était très conscient de cela. C'est une peu ce qu'on appelait l'allégorie: chaque plante, chaque élément de la Création est symbole de quelque chose. Le Pape, Innocent III je crois, offre au roi d'Angleterre, Jean sans Peur, lors de son intronisation, trois pierres précieuses, et il explique dans sa lettre "Tu as une rouge, tu as une verte, tu as un bleue. Celle-ci signifie ça, l'autre signifie ça, la troisième signifie ça." C'est un cadeau symbolique parce que, pour le Moyen-Âge, la pierre précieuse, la couleur, c'est tout un symbole, c'est tout un langage. Donc, cette idée que chaque chose est l'image d'autre chose, que l'être humain est l'image d'autre chose, qu'il est l'image de Dieu en lui, est fondamental. C'est pour cela que le Christianisme accepte l'image et la valorise, et a condamné l'iconoclasme. Ça, c'est une grande définition dogmatique du Moyen-Âge ! »

    (Verbatim)

    JPSC